Consignes :
* Cet examen s'adresse uniquement aux élèves de 5ème année.
* Si vous avez choisi de passer cet examen, postez votre RP à la suite de ce message
* Les notes seront affichées dans le topic "Résultats".
* Vous avez jusqu'au 30 Mai à minuit (IRL) pour répondre à cet examen.


Sujet :

Vous êtes sur le terrain de quidditch, Rolanda Bibine est sur un banc en train de prendre des notes avec deux autres sorcières qui lui ressemblent beaucoup. Vous avez reçu un petit papier avec des instructions.

Citation :

Durée de l’épreuve: 20 minutes. Faites nous signe une fois prêts pour qu'on siffle le départ et qu'on lance le chronomètre. On sifflera une deuxième fois au bout des 20 minutes, ce qui n'aura pas été fait dans les temps ne comptera pas. Vous avez droit à votre balai.

Vous devez faire dans le temps demandé un certain nombre de figures:

-Figures imposées: looping, grand huit, accélération instantanée, montée et descente verticale, slalom rapide autour des buts de quidditch.
-Figures libres (en choisir 3 parmi les 6) acrobaties aériennes, tour de terrain les yeux bandés, recherche de vitesse maximale, une longueur de terrain avec le balai au dessus de vous, tour de terrain avec un verre d’eau qu’il ne faut pas vider en vol, jonglage d’œufs en vol pendant une longueur sans les faire tomber.

[Faites votre examen sous forme de RP de minimum 20 lignes.]

L’épreuve de vol sur balais. Tout le monde disait que c’était l’épreuve la plus simple et la plus compliquée à la fois. Il fallait accomplir les figures avec brio, sans aucune erreur. Zélie avait choisi cette matière par défaut en fait. Elle avait été nommée Capitaine de Quidditch, ce n’était pas pour rien. Elle connaissait tous les millimètres de son balai, qui était un Nimbus 2001. Mais attention, la Serdaigle n’était pas une accrobate. Elle savait voler, et viser. Elle savait même très bien voler. C’est ainsi que la rouquine se retrouva sur un banc, un peu à l’écart du terrain, peu stressée. En fait, elle espérait s’en sortir avec un acceptable.
Zézette ne prenait même pas la peine de regarder les autres accomplir l’épreuve. Elle se concentrait, et s’imaginait en train de voler sur son balai. Le silence régnait. Quelques élèves étaient présents aussi. Puis, elle ne cessait de regarder la petite fiche qui lui avait été donnée quelques instants auparavant.

Citation :

Durée de l’épreuve: 20 minutes. Faites nous signe une fois prêts pour qu'on siffle le départ et qu'on lance le chronomètre. On sifflera une deuxième fois au bout des 20 minutes, ce qui n'aura pas été fait dans les temps ne comptera pas. Vous avez droit à votre balai.

Vous devez faire dans le temps demandé un certain nombre de figures:

-Figures imposées: looping, grand huit, accélération instantanée, montée et descente verticale, slalom rapide autour des buts de quidditch.
-Figures libres (en choisir 3 parmi les 6) acrobaties aériennes, tour de terrain les yeux bandés, recherche de vitesse maximale, une longueur de terrain avec le balai au dessus de vous, tour de terrain avec un verre d’eau qu’il ne faut pas vider en vol, jonglage d’œufs en vol pendant une longueur sans les faire tomber.

Les figures étaient relativement simples, enfin, surtout lorsqu’on les imagine dans sa tête seulement. Mais en tout cas, Zélie les connaissait toutes, et ça, c’était rassurant. Pas comme l’autre garçon de Gryffondor qui, en voyant le papier s’était à vomir par terre. Cause inconnue on va dire. La bleue et bronze voyant un peu plus loin, trois femmes, qui semblaient être sorties du même moule. Pas étonnant d’ailleurs.
Zélie croisa les bras. Elle s’appuyait un peu sur cette matière pour obtenir au moins une buse. Oui, on fait c’qu’on peut avec c’qu’on a. Bref. Au bout de dix minutes d’attente, Madame Bibine se leva et prononça son prénom. La petite rousse prit alors son balai et la petite feuille par la même occasion. Elle adressa un doux sourire à sa professeure et jeta un tout dernier coup d’œil au papier. Elle savait exactement ce qu’il fallait faire, et dans quel ordre.
Elle enjamba son balai, et fit un petit signe de la main à l’adresse du jury. Oui. Des triplées aurait-on dit. Zélie manqua d’éclater de rire. Mais le coup de sifflet de Mme Bibine retentit, elle n’eut pas le temps.

La Serdaigle frappa un grand coup par terre, et s’envola immédiatement. Elle n’avait pas de temps à perdre. Vingt minutes, ce n’était pas tant que ça. Elle se mit donc à une hauteur raisonnable, et souffla un bon coup. Un looping. Quoi de plus simple ? La rouquine s’accrocha à son balai. Elle se mit alors à voler, d’abord horizontalement, puis vers le haut, doucement mais sûrement. Pourtant, on sentait qu’elle allait de plus en plus vite. Elle rapprocha son Nimbus 2001 au plus près de son corps. Ainsi, au bout de quelques secondes, elle se retrouva perpendiculaire au terrain de Quidditch, mais la tête vers le ciel. Puis tout en continuant sa trace, on aurait dit qu’elle faisait le koala. Pendant un instant, Zézette hésita à lacher les deux mains pour faire genre « ouais mois j’sais le faire GNIAGNIAGNIA ». Mais bon, un examen tout de même ! Un peu de sérieux. Bon bref, vous l’avez bien compris. Deux secondes plus tard, son balai était passé au dessus d’elle. Elle regarda une demi-seconde les trois femmes, sans perdre l’équilibre, puis quoi encore. On est joueuse de Quidditch ou on ne l’est pas ! Haha. Puis, elle finit son looping. Revenant à sa position de départ.

Spoiler:

Hmm. Figure suivante mesdames et messieurs ! Un grand huit. AH le grand huit. En fait, Zélie n’avait pas vraiment réfléchi à la question du grand huit. Pour elle c’était un huit. UN 8. Donc. Deux boules collées, pour faire simple. Mais bon, elle trouvait un peu trop simple. Finalement elle s’était imaginé faire un 8 quoi, normal. Mais si c’était autre chose inh ? Ben tant pis. Si c’était autre chose, fallait mettre « grand huit spécial » Y’avait pas écrit ça. Donc c’était un huit normal. Des plus normaux. Après son merveilleux looping qui avait duré seulement quinze secondes. Ce qui n’est déjà pas mal. Sur vingt minutes c’est beaucoup trop. Mais bon, elle l’avait fait au ralenti. Fallait non plus trop impressionner le jury, parce que après y’est jaloux Donc elle l’avait bien fait leeenntemmeeent. Pour que les trois vieilles ait biieeen le temps de regarder, de noter, et de photographier !
Bon, soit, le grand huit donc ! C’est parti mon kiki. La rouquine se plaça à l’extrémité du terrain, près des buts. Avec un peu de chance les trois femmes étaient myopes. Oh yeah. Ouais. C’est beau de rêver. En position normale ! Sur un balai, assise, tenant le balai. La normale quoi. Il fallait qu’elle parte vers le haut, qu’elle redescende vers le bas, qu’elle fasse un petit looping qu’elle redescende vers le bas avec le balai au dessus de sa tête rousse. La classe. Bon, fallait juste le faire quoi. La routine. Enfin, si la figure demandée était bien celle à laquelle elle avait réfléchit et qu’elle allait faire.
GO !
La Serdaigle descendit donc vers le bas (boouuh le pléonasme, s’en fout ça rajoute des mots ) rapprochant toujours son balai près de sa merveilleuse poitrine. Arrivée assez bas, la jeune fille remonta vers le haut. ATTENTION. Pas verticalement mesdames et messieurs. En diagonale s’il vous plaît. (si on peut dire ça comme ça.). Arrivée pas trop haut, elle fit un looping, simple, classe, efficace. Je ne dirais pas la perfection car je ne sais pas si c’est ça qu’il faut faire. Mais bon. J’en ai très envie. Elle se retrouva donc dans la position du koala (la meilleure je trouve !) Là non plus, elle ne savait pas si c’était parfaitement ça qu’il fallait faire, mais bon, maintenant qu’elle était partie ! Plus rien ne pouvait l’arrêter ! Donc, une fois la tête en bas, elle descendit à une vitesse grand V vers le bas, elle fut très très proche du sol en plus ! Si c’est pas la classe ça ! Et elle remonta très tranquillement à son point de départ. Un grand huit. Simple. Pas spécialement bien fait. Mais c’était un huit. Et peut-être que même avec le mouvement de l’air, on pouvait voir au loin. Un 8.
Pour se grand huit ? Huit minutes Autre chose aurait été étonnant enfin !

Spoiler:

Vitesse accélérée. Zélie ne considérait pas vraiment ça pour une figure, mais soit. Si c’était demandé. Et bien nous allons faire ! La rouquine se plaça donc normalement, au milieu du terrain cette fois-ci. Elle se coucha presque sur son balai. Puis elle recula. Puis avança. Puis recula. Puis s’arrêta. Non. Ce n’était pas ça. C’était une vitesse accélérée. Donc, il fallait de la spontanéité, n’est-ce pas ? Si, bien sûr que ça. Donc pas besoin de faire la moto, et les vroum vroum qui vont avec. La Serdaigle recula alors, jusqu’aux buts, s’arrêta. Et donna un coup de pied dans le vide, pour le fun comme ça. Là, elle se coucha réellement sur son balai. Ses yeux étaient pratiquement clos. Ses cheveux volaient, des larmes coulaient de ses yeux. Ca c’est de la vitesse les gens les spectateurs ! De la vraie ! De la pure ! Pourtant, au début de la longue ligne droite. La bleue et bronze allait à une vitesse relativement moyenne. Elle avait accéléré. Comme c’était écrit sur le beau joli petit papier qu’on lui avait donné . Bref, figure pas très compliqué (pas besoin de dessin xD)
Zézette enchaîna alors directement avec la figure suivante. Montée et descente verticale. Elle descendit le plus bas possible, mais sans toucher le sol. Elle se trouvait en face des juges (ouais ouais). Mais ne leur accorda pas une seconde d’attention cette fois. Elle regarda le ciel. Mmm. La pluie était proche ! Breffons. Puis elle élança son corps vers le haut, en sautant légèrement en fait, sans bouger d’un poil horizontalement. Elle monta un peu plus haut que les buts, et sans s’arrêter, elle redescendit, sans même regarder en bas. Elle se stoppa. A un mètre du sol. Puis elle sourit. Trois minutes s’étaient écoulées.

Bon allez, un peu de sérieux. Un slalom. Pas trop difficile vu comme ça. Le problème c’est qu’il fallait allait le plus vite possible. Limite on ne devait pas voir de cheveux roux dans l’air ! Mouhaha. Heum. Il fallait juste entendre la robe de Zélie claquer dans l’air. Héhé ! Bon, allez c’est parti. Cette figure ne demandait pas vraiment une réflexion intense. Quand même. Donc, la jeune fille se dirigea immédiatement vers les buts les plus proches du jury. Et elle commença. Adroite du premier. A gauche du second. A droite du troisième. Demi tour. A droite du premier poteau, qui était le troisième. Oui à droite, mais à gauche si on prend quelqu’un en face. BREF. On va dire à droite. A gauche du second, à droite du troisième. Sept secondes pour cela mesdames et messieurs ! En fait, ce n’était pas très difficile. Zézette était une fille légère, puis elle portait une simple robe, et surtout ! Elle avait les cheveux courts. Donc, moins de poids sur le balai. Haha. Que de stratégie !

C’est ainsi que se termina la moitié de l’épreuve à peu près. Il lui restait huit minutes pour faire le reste. C'est-à-dire trois figures. Elle saviat déjà lesquelles heureusement. Mais elle avait oublié de le dire au jury. Ainsi, elle se dirigea vite vers les trois vieilles dames et dit d’une voix joyeuse.

« Je vais faire un tour de terrain les yeux bandés, ensuite une longueur de terrain dans la position du koala, et enfin, je vais jongler avec des œufs sur le balai ! Vous savez, mon papa, quand il avait dix-sept il a fait des études artistiques. Dans un cirque. Et du coup. Quand on allait on cirque ma sœur et moi quand on était petite il arrêtait pas de dire « mais il jongle mal celui-là ! je vais vous apprendre un jour ». Du coup, je sais suuuuper jongler. Mais avec quatre œufs inh. Pas plus. Bref ! Trêve de bavardage ! Place à l’action ! »

Une des vieilles dames eut l’air blasée mais le professeur Bibine lui banda les yeux avec sa baguette magique. Oui. Inutile de perdre du temps. C’est parti ! La rouquine monta légèrement en hauteur (haha pléonasme !). Puis, elle se mit derrière les buts. Enfin, elle espérait qu’elle était derrière les buts. Elle l’était d’ailleurs. Puisque en quittant le jury quelques secondes plus tôt, elle avait bien fait attention à ce que Bibine lui bande les yeux alors qu’elle était derrière les buts. Bref, aucune importance. Enfin si mais bon. Stop.
La rouquine se mit donc à voler. Tranquillement. La tête bien droite. Les mains sur son Nimbus 2001. Elle tourna alors à gauche. A dix mètres du dernier but, mais elle tourna quand même ! Elle pouvait pas deviner qu’elle avait dépassé le dernier poteau depuis au moins cinq secondes inh ! Un peu de clémence s’il vous plaît ! Puis elle accéléra légèrement, la tête toujours droite, en se fiant à son instinct. Et brutalement elle retourna à gauche. Mais cette fois-ci avant les buts. Oui, elle n’était pas passé derrière, mais bon. Elle ne le savait pas, alors chut. Puis elle retourna encore à gauche. Pour la troisième fois. Elle s’ennuyait un peu alors elle décida de foncer. De toute façon, il ne lui restait plus qu’une simple ligne droite. Alors elle allait vite, vite, vite, vite jusqu’à :

« ATTENTION ! »

Niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip. (freinnage immédiat)

« Fallait pas vous inquiéter m’dam ! J’maîtrisais »

Oui en effet, Zélie avait failli foncer sur le banc où se trouver les trois dames. La chance. Madame Bibine se dépêcha alors de lui retirer le bandage. Il fallait qu’elle fasse la seconde figure qu’elle avait choisie à présent. Rien de plus simple que le koala. Elle se mit à la hauteur du premier but et se retourna brutalement, elle failli perdre l’équilibre, mais finalement non. Coup de chance. Puis elle se mit à avancer, tranquillement. Au bout de quelques mètres, la rouquine lâcha ses deux mains du balai et se mit à serrer les cuisses. Oui. Juste pour la frime comme ça. La tête en bas. Elle avait l’air bien comme ça la Zézette. Je vous le dis. Mais elle arriva avec tous ses membres au bout du terrain. En criant un énorme « TADAAAA », et puis bien sûr, avec un magnifique grand sourire sur ses lèvres rosées. En fait oui, la jeune fille s’amusait comme une petite folle à cette épreuve. Ca changeait de la défense contre les forces du mal inh. Quand même !
Bref, elle revint alors en quelques secondes auprès du jury, et là, une des femmes lui passa quatre œufs. Zélie les prit en la remerciant. Deux dans une main. Deux dans l’autre.
Elle prit alors une position simple. Assise, bien évidemment, mais le dos droit, la tête aussi. Elle regarda droit devant soi, et balança un œuf en l’air. Elle en fit passer un dans la main où il n’y avait plus qu’un œuf, elle rebalança un œuf, le premier atterri dans l’autre main. Elle fit passer une seconde fois un œuf dans la main où il n’y en avait plus qu’un et cela ainsi de suite, durant toute une longueur de terrain. Et cela sans faute ! En gardant, bien évidemment, une vitesse régulière. Pas très lente. Une vitesse moyenne.
C’est alors que Bibine siffla la fin des vingt minutes. Ca c’est du timing non ?

Spoiler:

Matthias avait à présent une quinzaine d'années, et s'apprêtait à commencer une journée difficile consacrée tout particulièrement au premier des examens qu'il passera tout au long de cette semaine de BUSEs. En effet, bien que Matthias n'eut pas passé sa cinquième année à Poudlard, sa famille avait décidé de lui faire passer tout de même les épreuves qui lui permettraient de passer en fin de compte la fin de sa scolarité dans le château. Mais vous, chers lecteurs, je sais très bien que vous n'avez aucune idée du pourquoi du comment de la disparition de notre cher Mattou international, et je sais aussi que très certainement, vous aimeriez fortement être éclairés sur certains points. Mais pour allumer les lanternes, il va falloir que nous repartions près de un an en arrière...


A la fin de sa quatrième année, le Mattou marchait tranquillement, avec son éternel air désinvolte, sur le quai 9 ¾, prêt à se diriger comme d'habitude vers son orphelinat, là où l'avait laissé sa famille il y a quatorze années. Mais en s'apprêtant à entrer dans la gare, un homme gigantesque l'arrêta, en lui demandant s'il s'appelait bien Matthias Jackard. Le capitaine répondit alors par l'affirmative, et sans autre chose, le monsieur lui dit :
- « Dans ce cas là, suis moi... »

Matthias, impressionné par la carrure du majordome, ne dit mot, et se laissa conduire dans une magnifique limousine garée devant la gare. A première vue, elle paraissait banale, comme toute autre grosse voiture moldue, mais passée l'entrée, notre ami découvrit un espace luxueux, avec une grande banquette installée en cercle, autour d'un jacuzzi où jouait un jeune enfant à la peau pâle et des cheveux d'un noir d'encre. Cet enfant était le portrait craché du jeune homme qui venait de s'installer sur la banquette.
Une voix s'éleva alors dans un coin sombre de l'espace passager de la voiture :
- « Je te présente ton cousin Vladimir, digne héritier d'une branche de la famille Jackard, tout comme toi, ou presque... »
Matthias osa alors un :
- « Mais qui êtes-vous ? »
La dame s'était dégagé de l'ombre, et était devenue plus visible, laissant le Mattou découvrir sa splendeur éblouissante. En effet, la dame possédait un charisme à toute épreuve, et des vêtements qui auraient même fait trembler la famille Mc Lane. Assurément, le jeune homme venait d'une famille de riches sorciers. Après quelques instants laissés à la reflexion du jeune Serpentard sur la femme qui lui faisait face, celle-ci répondit d'une voix relaxante, mais respectueuse à la fois :
- « Je suis la femme du frère de Lorient, ton père, Matthias. Je suis donc ta tante, et tu es maintenant en âge de découvrir quelles sont tes réelles origines... »



Le jeune garçon avait donc passé toute cette année scolaire chez sa tante, ne voyant son oncle que très rarement. Cette dame, appelée Bratitcha Jackard, était la femme au métier inconnu du très réputé et connu John Jackard, fondateur de la très célèbre entreprise JJ, fabricant toutes sortes de potions pour le monde entier.
Bref, le Mattou arrivait donc sur le terrain, en tenue toute neuve, avec un magnifique éclair de feu en main, offert par son oncle pour sa nouvelle rentrée à Poudlard. Ainsi, il lui avait dit qu'il fallait qu'il commence à s'habituer à être le meilleur, en débutant par aller le plus vite et être le plus rapide sur le terrain. Sa famille l'avait endurcit tout au long de l'année, en lui enseignant les matières que les Jackard se disaient primordiales, comme les Potions, les Métamorphoses, ou les magies oubliées les plus anciennes... Le capitaine de Quidditch déchu s'approcha donc des trois arbitres, et le jeune homme eu du mal à distinguer laquelle des trois était son habituelle arbitre. Il fut vite ramené à la réalité quand un homme d'une grande taille l'interpella en lui donnant un petit bout de papier où étaient marqués ces quelques mots :

Citation :

Durée de l’épreuve: 20 minutes. Faites nous signe une fois prêts pour qu'on siffle le départ et qu'on lance le chronomètre. On sifflera une deuxième fois au bout des 20 minutes, ce qui n'aura pas été fait dans les temps ne comptera pas. Vous avez droit à votre balai.

Vous devez faire dans le temps demandé un certain nombre de figures:

-Figures imposées: looping, grand huit, accélération instantanée, montée et descente verticale, slalom rapide autour des buts de quidditch.
-Figures libres (en choisir 3 parmi les 6) acrobaties aériennes, tour de terrain les yeux bandés, recherche de vitesse maximale, une longueur de terrain avec le balai au dessus de vous, tour de terrain avec un verre d’eau qu’il ne faut pas vider en vol, jonglage d’œufs en vol pendant une longueur sans les faire tomber.

Matthias lisait les instructions en se dirigeant vers le banc d'attente, où déjà quelques uns de ses camarades patientaient. Le joueur de quidditch prononça alors ces mots :
- « Trop facile... »
Le garçon assis à quelques centimètres du Mattou avait sûrement entendu cette phrase, car il se mit à trembler de plus belle. Un sourire s'afficha alors sur le visage du jeune Serpentard, car oui, cette épreuve devait être réussie à merveille étant donné que les capitaines de chaque maison ont toujours obtenu un Optimal à l'examen de vol sur balai. Il espérait tout du moins que la mégère qui faisait office de capitaine des rouges ne serait pas aussi forte que lui, et qu'elle serait impressionnée par la prestation que ferait le Mattou, car oui, Lellia Windfall passerait l'épreuve après notre jeune ami...

Matthias avait choisi ce qu'il montrerai aux trois jurys, et alors, normalement, si tout était bien fait, après tous les entraînements qu'il avait subit et fait subir, il devrait remporter l'Optimal sans aucun problème, et de toute façon, il ne pouvait se permettre quoi que ce soit d'autre. En effet, si Lellia la rougeâtre remportait un Optimal et pas lui, ce serait une honte sans nom qui à jamais le hanterait...
Alors que notre verdâtre se concentrait en fermant les yeux, en visualisant chacun de ses mouvements qu'il devrait faire avec son balai, il entendit son nom prononcé par une voix qui lui était familière. Mme Bibine l'appelait. Il devait donc se lever, pour se diriger vers le milieu du terrain... Il n'avait pas même jeter un seul coup d'oeil aux autres participants avant d'arriver sur l'arène, mais en enfourchant son magnifique éclair de feu, il lança un regard noir à Lellia Winfall, qui attendait sur le banc, en mettant en évidence la marque de son balai magique. Pour une fois qu'il pouvait mettre en valeur ses biens, il fallait bien qu'il en profite...

Bref, maintenant, il fallait y aller... La première épreuve que le Mattou allait passer se devait d'être réussie. Matthias fit un signe de la main aux trois arbitres jumelles, puis Mme Bibine donna un grand coup de sifflet, qui retentit dans toute l'enceinte du stade. Suite à ce bruit assourdissant, le jeune homme n'entendait plus rien de ce qui se passait autour de lui, et c'est alors que, sans bouger, il fit un rapide compte rendu de ce qui allait se passer dans sa tête, alors que le chronomètre était déjà lancé...
***Déjà, accélération instantanée en rase motte vers les trois cerceaux qui servent de buts pour y arriver avec une vitesse impressionnante, puis montée verticale le long d'un de mes cerceaux, puis slalom rapide, pour enchaîner un grand huit, et enfin terminer par un magnifique looping, afin de finir par une descente verticale le long d'un poteau de but de l'autre côté du terrain, pour atterrir proche des arbitres. Je devrai avoir fait tout cela en moins de cinq minutes...***
Suite à ces quelques pensées, le Serpy se colla à son balai, et à moins de deux mètres du sol, il accéléra violemment, afin de montrer à tous ce qu'il y a dans la peau, enfin je devrai dire dans le bois, d'un éclair de feu. Comme il l'avait lu dans la gazette, ce balai pouvait atteindre 240 Km/h en moins de 10 secondes... Ainsi, l'ancien capitaine de l'équipe des verts et argent arriva avec une allure des plus impressionnante au niveau des trois buts du bout du terrain, à l'opposée des juges. Le jeune garçon pu entendre un « OOOOOHHH ! » venant de la tribune quand il faillit se prendre de plein fouet le poteau qui retenait le cerceau. Il avait, pendant ce tout petit moment, sentit que lui et son balai ne faisaient plus qu'un alors qu'il tranchait l'air, épousant les formes de son véhicule des airs, obtenant ainsi un aérodynamisme parfait.

A peine arrivé à moins de 50 centimètres du poteau, il effectua un virage vertical très serré de 90° l'amenant à faire une montée verticale presque aussi rapide que son rase motte précédent. Voilà, il avait enchaîné en moins de 30 secondes deux figures, certes les plus faciles, mais Matthias était tout de même très content de ses manoeuvres.
Arrivé au sommet du but de quidditch, le Mattou sentit un coup de vent qui faillit lui faire perdre sa trajectoire. Il ne se rendait même plus compte que plusieurs dizaines de personnes le regardaient, et effectuait tout cela avec une concentration qu'il n'avait à priori jamais connu avant. Il aimait tant cette impression de s'envoler réellement tel une buse (blague )... Ici, Matthias était dans son élément. Personne ne venait l'embêter, ou lui demander des comptes. En plus, en tant qu'ancien capitaine de l'équipe de quidditch, il était fortement respecté, ce qui changeait étrangement de la terre ferme, où il était considéré comme un simple garçon à moitié attardé, à cause des énormités qu'il avait déjà pu commettre les années précédentes.

Mais bon, à présent, le jeune coquin était à une bonne cinquantaine de mètres du sol, et il devait aller le plus vite possible pour slalomer entre ces trois cerceaux... Quoi de plus simple ? Il l'avait fait des centaines de fois aux entraînements. Mais là, il avait décidé d'essayer de faire mieux que d'habitude, car oui, pour avoir un Optimal, il fallait se départager des autres. C'est donc sans les mains que le Mattou se lança entre les buts de quidditch, sans même essayer de s'accrocher à son balai. Ainsi, le coquin sentait qu'à la moindre déboire il pourrait tomber, et sûrement se casser quelque chose... Tout se passa en très peu de temps. Le premier poteau fut éviter avec une certaine classe, mais alors que Matthias allait enchaîner son deuxième virage serré, un grand coup de vent se fit sentir, et la main du verdâtre tapa contre la ferraille, certes très brièvement, quasi de façon invisible, mais alors ce ne serait pas un perfect. Mais même avec ce petit imprévu, et cette douleur lancinante qui commençait à s'installer, le capitaine déchu ne perdit pas l'équilibre, et finit son slalom dans les règles de l'art. Après cette figure, le vert et argent devait faire un grand huit, ce qui ne poserait normalement aucun problème... Mais là, un problème se posait, il s'était fait fortement mal à la main, car il avait effectué son acrobatie avec une vitesse des plus impressionnantes.
Alors que la douleur se faisait plus présente que jamais, le jeune homme se dit ***Manquerait plus que ça soit cassé... Bref, pas le temps de penser, retourne à ton devoir, tu penseras à la douleur après tout cela. Il te reste encore le plus gros des épreuves... ***

Il était maintenant face au jury, prêt à faire les deux acrobaties les plus difficiles de l'épreuve. Un rayon de soleil passait à travers les nuages, qui s'était dégagé ponctuellement, laissant un espace éclairant le Mattou qui s'élançait à présent à pleine vitesse dans une descente à 45° qu'il devrait arrêter à temps pour faire une sorte de looping. C'est alors que le coquin était à moins de 10 mètres du sol que celui-ci commença à redresser, comme pour faire un looping, mais au lieu de continuer à tirer sur le manche de son balai, le balayeur (blague ) s'arrêta au moment où il croisait sa trajectoire, afin de rester la tête en bas pendant quelques instants. Ensuite, pour terminer son Huit, Matthias poussa son manche en avant, afin qu'il se retrouve dans un sens tout à fait logique, à peu près au point de départ de la figure...

A présent, la douleur était totalement oubliée. Son grand huit avait été parfait. Il ne comptait plus faire la moindre erreur, et aucune bourde n'était envisageable. Ainsi, Matthias se limitait à présent à faire les banales figures demandées. L'avant dernière des acrobaties imposées était le looping. Cela, la Mattou savait admirablement bien le faire, donc autant tenter de le faire différemment des autres tout de même. Ainsi, le verdâtre décida d'utiliser le plus possible les capacités de son balai en effectuant une accélération maximale avec son balai, afin de redresser le plus possible son manche de bois, pour montrer aux trois clones que le coquin maîtrisait admirablement bien son outil de vol. Après ses manoeuvres, en moins de cinq secondes, le jeune homme avait fait son grand looping. Sans un seul instant de pause, après avoir montré aux arbitres ce qu'il vallait dans la manoeuvre large de son balai sur des acrobaties banales, le Mattou accéléra encore en fonçant vers le poteau des buts le plus proche des juges, enchaîna un tourna à 90°, puis accéléra encore en descendant verticalement le long du poteau, à moins de 15 centimètres de celui-ci. Ainsi, à environ trois mètres du sol, le Serpentard stoppa brièvement son balai, ce qui le fit atterrir en souplesse à deux mètres de sa professeur de vol et de ses deux copies. Là, les dames avaient forcément vu à quel point le garçon maîtrisait son éclair de feu dans les manoeuvre fines.

Citation :

Voici à peu près la trajectoire du Mattou, bien que le dessin ne soit pas à l'échelle...

D -> Départ A -> Arrivée

[HJ : Désolé, trop long :/]

Il avait fait la moitié de son épreuve en 7 minutes. Il lui restait donc encore 13 minutes pour effectuer le reste, ce qui ne devait lui poser aucun problème, bien qu'il fut tout de même retardé dans son programme de base par le choc avec le but. Matthias expliqua alors au jury ce qui allait suivre, en se montrant le plus décontracté possible :
- « Je vais maintenant vous montrer les trois figures que j'ai choisi parmi celles que vous proposez. Tout d'abord, je vais aller de l'autre côté du terrain accroché à mon balai, qui sera au dessus de ma tête, puis je reviendrai avec une vitesse maximale, pour ensuite me placer au niveau des buts de quidditch pour vous montrer une série d'acrobaties de ma composition... »

Sans attendre la moindre approbation de Bibine, car le temps était décompté, le coquinou tapa du pied, ce qui le fit s'envoler à environ une dizaine de mètres du sol. Ainsi, il se laissa tomber sous son balai, accroché à celui-ci par les jambes, alors qu'il ne bougeait d'un pouce. Avant qu'il ne se redresse, il put entendre un élève qui attendait son tour crier « Tiens, Jackard retourne aux sources, vous avez pas des cacahuètes à lui envoyer ? » Avant, le Mattou aurait directement rétorqué quelque chose à son opposant, mais là, ça n'était pas le moment, et durant son année passée avec sa famille, il avait appris à réfléchir avant d'agir.
Bref, le vert et argent s'accrochait à présent à son balai par les bras, et il se mit alors à avancer à une vitesse raisonnable. Le plus dur pour cette figure, c'était que les bras resistent au poids du corps. Matthias n'était pas énormément costaud, mais heureusement, son poids n'était pas très imposant non plus. Ainsi, en une ou deux minutes, le jeune Serpentard avait parcouru la longueur du terrain, bien que ses bras soient presque en compote. Maintenant, il devait parvenir à se redresser sur son balai, surtout que la douleur de sa main avait été réveillée par le fait d'être perché ainsi à son balai. En outre, le Mattou prit son courage à une seule main cette fois-ci, et donna un grand coup avec son bras, afin de pivoter et de se retrouver assis plus ou moins confortablement sur son éclair de feu.

La douleur était toujours bien là, et se manifestait de plus belle après la figure qu'il venait d'effectuer. En position à l'opposée des trois femmes qui le regardaient depuis maintenant près de 12 minutes, le jeune homme se colla complètement contre son balai, pouvant ainsi sentir le froid du bois au contact de sa peau. Alors il murmura des encouragements à son balai, le poussant à son maximum, et l'accélération qu'il subit fut certainement la plus forte et la plus impressionnante qu'il n'avait jamais vécu. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, il fut projeté à une vitesse époustouflante de l'autre côté du terrain. L'ancien capitaine sentit toutes ses tripes se retourner dans son intérieur, et pendant une fraction de seconde, il ne voyait plus rien tellement la pression de la vitesse s'était faite forte. Un arrêt brutal mais efficace le fit se trouver au niveau des trois buts.
Maitenant, il fallait qu'il fasse une série d'acrobaties qu'il devait maîtriser, cela grâce à plusieurs années d'entraînement.
Matthias, au préalable, avait disposé la veille à quelques dizaines de mètres de l'autre côté du terrain trois souaffles de façon décalée, qu'il allait arrêter les uns après les autres de façon différente à chaque fois. Notre ami prononça alors la formule qui devait montrer l'originalité de sa prestation :
- « ACCIO SOUAFFLES ! ! ! »
En effet, le gardien attirait à lui les trois balles rouges d'un seul coup, ne lui laissant ainsi que peu de temps pour effectuer ses arrêts.
Le premier des trois arrivait avec une vitesse certaine, et le Mattou avait prévu pour ce premier arrêt une acrobatie qu'il avait déjà testée en match et qu'il aimait fortement. Il l'avait découvert en admirant un gardien certes Gryffondor, mais réputé tout de même, le très célèbre Olivier Dubois. La grosse balle rouge était à moins de deux mètres du Serpy quand celui-ci commença à tourner sur lui même pour taper la balle avec le crin de son magnifique éclair de feu. Ainsi, Matthias s'était débrouillé pour que l'objet atterrisse directement sur le garçon qui l'avait insulté préalablement. La fierté se lisait dans le regard du Mattou, et enfin il se retrouvait comme lors des matchs qu'il aimait tant. Ainsi, il était vraiment dans son élément, et il pourrait montrer réellement ce qu'il valait sur un balai.
Mais le deuxième souaffle arrivait déjà, encore plus rapide que le précédent. Pour celui-là, le coquin se mit debout sur son balai, et sauta pour donner un coup de poing dans la balle rouge, afin de la dévier loin des buts qu'il aimait tant défendre, pour ensuite atterrir à cheval sur son balai.
La dernière des balles folles était un peu à la traine, mais arrivait avec un effet de tournoiement qu'il n'avait pas prévu, car en effet, le Verdâtre fut étrangement surpris quand le souaffle changea brusquement de trajectoire. Immédiatement, notre ami supposa un sortilège de sa plus grande ennemie Lellia Windfall, puis c'est alors qu'il revint à la réalité, en se souvenant qu'il était le meilleur. C'est donc avec une aisance fortuite que le capitaine déchu se mit dans une position de poirier sur son balai pour arrêter la grosse boule entre ses deux pieds.

Il lui restait environ trois minutes, et c'est avec le souaffle sous le bras gauche que le coquin descendit auprès des trois juges, afin d'annoncer la fin de ses prestations.
Maintenant que l'épreuve était terminée alors que Bibine sifflait la fin, Matthias sentait enfin que sa douleur dans sa main gauche était insupportable, mais c'est en tentant de ne rien montrer du mal qu'il subissait que le Mattou s'en alla en prononçant un discret :

- « Au revoir Mesdames. »

La peur, le doute et l’appréhension se mélangeaient dans une alchimie parfaite avec l’excitation et l’adrénaline qui déferlait dans les veines de la cinquième année depuis que l’inévitable était enfin arrivé. En effet, en quelques jours, quelques heures tout au plus, son avenir allait se décider, soit elle redoublerait comme elle le pensait, soit elle arriverait pour une fois dans sa vie à se surpasser et à se surprendre elle-même ainsi que bon nombre d’autres élèves en obtenant des notes suffisamment bonnes pour passer en année supérieure. Mais voilà, comment était elle sensée réussir dans des matières qu’elle détestait ? Ou bien celles qu’elle n’avait jamais réellement comprises ? Sa réussite était donc le plus souvent proche du niveau zéro, il se pouvait même qu’elle obtienne un nombre hallucinant de T et devienne par la même une légende au sein de Poudlard. « Venez voir la seule adulte coincée à Poudlard », à 41 ans elle passerait enfin en 6ème année et peut être que vers ses 60 ans elle pourrait envisager d’aller à l’UMA…enfin si elle était toujours en vie à ce moment là car vu la détermination qu’elle mettait à risquer sa vie ses chances s’amoindrissaient de moitié chaque jour.

Cependant, il lui restait une chance de gagner la partie, mince, aléatoire et partiellement impossible mais elle n’avait plus le choix à présent, soit elle était éblouissante lors de son examen de Vol sur balai, soit elle pouvait déjà faire une croix sur son diplôme et ses hautes aspirations. En effet, cette discipline était sans nul doute la seule qui ne lui posait pas problème, elle l’avait préparé sérieusement quand même pour ne pas se faire coller sur le nom d’une tactique dont elle ne se souvenait plus mais elle y allait d’un pas décontracté et un sourire sincère sur les lèvres. Elle avait passé plus de temps sur un balai ces dernières années que la plupart des autres élèves réunis alors il était totalement exclus qu’elle obtienne autre chose que la note la plus élevée, un magnifique Optimal qui lui ouvrirait toutes les équipes les plus cotées d’Angleterre et du monde, peut être même qu’elle n’aurait pas à s’inquiéter pour les ASPICs si elle brillait suffisamment. Son balai en mains, elle arriva dans le Poudlard Stadium et salua M’dame Bibine et….les autres M’dame Bibine avant de lire les instructions qui venaient de lui être données.

Afin de préserver l’aspect véridique des choses, il me semble nécessaire de vous transmettre les impressions directes de Lellia :

*…20 minutes, nickel, j’aurais fini en moins que ça normalement. Bon donc….looping ouais facile, j’en fais depuis ma première année, grand huit encore plus facile…. accélération instantanée….c’est dans des cas comme ça que j’aimerais avoir un balai plus performant… montée et descente verticale, parfait ma spécialité ! Slalom rapide autour des buts de quidditch, mouais j’en vois pas trop l’intérêt mais si ils veulent. Ensuite les trucs libres, seulement 3 sur 6 ??? Tu parles en 10 minutes montre en main je t’ai bouclé ça. J’aurais pas dû m’en faire, en fait je vais tellement bien valider cette matière qu’une équipe nationale va me contacter dans l’heure, d’ailleurs c’est bizarre qu’il n’y ait pas de recruteurs ici. Sont pas très sérieux ces types. Bon, faut que je choisisse 3 trucs, déjà je peux enlever le jonglage, je sais pas faire, les acrobaties et la vitesse j’aime pas donc je prend le reste. Bon bein c’est parti !*

Aussitôt dit, aussitôt fait...Ou pas tout à fait, puisque ce ne fut qu’à cet instant précis que la capitaine des Lions se rendit compte de la file d’attente qui s’était formée, des bancs avaient même été disposé pour ça et des élèves plus ou moins rassurés s’étaient assis là, les uns contre les autres. Maugréant légèrement l’adolescente préféra alors s’assoir par terre afin d’attendre patiemment son tour. Ce qui risquait d’être bien plus compliqué qu’elle ne le pensait puisque c’était justement au tour de Jackard la passoire de passer. Heureusement pour lui qu’il n’y avait pas une épreuve de tir au but sinon il n’aurait pas été assuré d’avoir la moyenne, déjà que ça allait sûrement être difficile pour lui… Captant son regard noir alors qu’il enfourchait un balai moche, Lellia lui rendit un sourire moqueur avant de faire semblant de bailler pour montrer l’ennui mortel qu’il déclenchait chez elle.

*Vas y, plante toi que je me marre !*

Mais, la cinquième année eut tôt fait de déchanter, en effet, le Serpentard réalisa pratiquement un sans faute, il en faisait beaucoup trop mais ses gestes étaient fluides et précis, à croire qu’il n’avait fait que s’entraîner durant l’absence de la rouge et or. Refusant d’en voir d’avantage, elle s’étala alors dans l’herbe et ferma les yeux, seules les exclamations de certains élèves lui indiquant que l’autre clown n’avait toujours pas terminé, la plaisanterie atteint des sommets lorsqu’un blondinet qu’elle n’avait encore jamais croisé s’autorisa un : « Il est impressionnant, personne ne pourra le battre. » Ce à quoi la demoiselle répondit par un rire tonitruant suivit d’un :

« Je te rassure on l’a déjà battu plusieurs fois. Faire le singe durant un match ne sert pas à grand-chose… »

Enfin, elle entendit le zouave saluer les M’dames Bibine et Lellia dû encore attendre une bonne vingtaine de minutes avant de se faire appeler. Elle avait eu droit au spectacle burlesque d’un illustre inconnu de chez Poufsouffle qui devait monter pour la première fois sur un balai avant d’enfin pouvoir montrer ce qu’elle valait.

Après avoir levé la main pour signaler qu’elle était sur le départ, Lellia bondit littéralement sur son balai avant de s’élever dans les airs, le vent lui fouettant durement le visage mais elle était bien trop concentrée sur ce qu’elle devait faire pour s’en préoccuper un tant soit peu. Elle devait réussir, obtenir un Optimal et montrer à ce crétin de Jackard qu’il ne suffisait pas d’avoir un beau balai tout neuf pour être doué.

En quelques secondes elle se retrouva à une hauteur suffisante du sol et elle tira avec souplesse et fermeté sur son balai pour se retrouver rapidement les quatre fers en l’air tout en prenant bien garde à conserver le haut du corps bien parallèle au manche. Cet exercice n’avait pour elle rien de réellement difficile mais elle savait pertinemment qu’elle risquait d’être notée plus sévèrement que les autres, après tout elle passait sa vie à jouer au Quidditch, elle était Capitaine des Rouges et Ors depuis tant d’années maintenant qu’elle se demandait souvent si ce n’était pas seulement par habitude qu’elle était nommée d’années en années. Décidant d’enchainer directement le looping sur une autre figure, elle freina doucement avant d’accélérer avec toute la puissance que son balai pouvait encore donner, se collant littéralement au manche, elle sentait le vent froid faire valser ses cheveux bruns alors que de fines larmes coulaient le long de ses joues. Son balai n’était sans doute par le plus performant mais elle s’en fichait totalement, c’était le joueur qui faisait le balai et non l’inverse, de plus, elle espérait bien que les juges prennent en compte ce genre de détail, après tout elle avait beau être particulièrement rapide elle ne pouvait pas être plus rapide que son balai ne le permettait.

Décidant de ne s’arrêter qu’une fois de l’autre côté du terrain afin de pouvoir slalomer entre les anneaux, elle s’exécuta immédiatement en imaginant pendant un instant qu’elle se trouvait en plein match et qu’elle cherchait le meilleur angle d’attaque, elle slaloma donc entre eux en changeant d’altitude, se montrant alors beaucoup plus inventive qu’elle n’aurait dû. Elle se rapprochait à quelques centimètres des poteaux avant de s’en éloigner un peu tout en montant et descendant le tout dans un intervalle de temps des plus courts. Une main braquée sur le balai alors que l’autre semblait prête à envoyer un souafle imaginaire. Se rendant compte que cette position n’était sans doute pas la plus adaptée à ce genre d’exercice elle essaya d’oublier son instinct et se reconcentra sur ce qu’il lui restait à faire. Elle piqua alors telle une flèche vers le sol du stadium, la tête baissée et le corps collé à l’objet volant identifié, le regard braqué sur l’herbe qui se rapprochait à une vitesse folle d’elle, mais tout ceci ne semblait pas la paniquer puisque ce n’est qu’au dernier moment qu’elle se décida enfin à tirer de toutes ses forces sur son fidèle destrier, risquant presque de le briser, afin d’éviter la collision et la mort certaine. Bien entendu, il lui fallu un peu de temps avant de pouvoir enchainer avec la remontée en chandelle qui lui était demandée mais elle s’évertua à l’exécuter avec une rapidité équivalente à celle qu’elle avait montré jusqu’à maintenant. D’ailleurs si son estimation était exacte il devait lui rester un peu moins d’un quart d’heure. Cependant le reste serait sans doute plus difficile à faire. Une fois arrivée à une hauteur acceptable la cinquième année dessina dans le ciel un huit énorme, pas parfait certes mais elle préférait une fois de plus montrer de la rapidité et de la puissance plutôt qu’une application exubérante.

« Bien, maintenant on passe à la partie amusante du truc……MERDE !!!!! J’AI PAS DE BANDEAU NI DE VERRE D’EAU ! »

Un peu paniquée à cette idée, Lellia s’arrêta net et essaya de réfléchir le plus rapidement possible à la situation, elle n’avait bien entendu pas emmené sa baguette magique étant donné qu’elle n’en avait pas besoin pour cette épreuve et aller jusqu’au château pour se prendre un verre d’eau lui ferait perdre bien trop de temps. Elle lança alors un regard désespéré à M’dame Bibine et ses clones avant de se rendre compte que celles-ci avaient des verres d’eau ! L’adolescente se précipita alors sur elles et ne s’arrêta qu’à quelques centimètres de ses juges à qui elle piqua gentiment le verre d’eau le plus proche.

« Désolée, je vous le ramène tout de suite ! »

Elle repartie alors dans l’autre sens et garda le verre dans sa main droite alors qu’elle commençait un tour de terrain à toute allure. Si elle commençait à perdre du temps elle n’était pas prête de finir à temps. Et si elle ne ramenait pas le verre très exactement dans le même état qu’elle l’avait trouvé, ses chances d’avoir une bonne note risquait de baisser de manière drastique. Heureusement pour elle, se déplacer sur un balai en tenant quelque chose était le b.a.-ba de son sport favori, elle semblait d’ailleurs encore plus à l’aise maintenant qu’elle tenait réellement quelque chose qu’auparavant, à croire que cela la remettait dans une situation qu’elle connaissait bien et la confortait dans son rôle de bonne joueuse de Quidditch. En quelques secondes le tour fut bouclé et elle ramena le verre à sa propriétaire, le niveau d’eau semblant ne pas avoir pas bougé d’un millimètre.

Etant donné qu’il ne lui restait alors plus que deux figures à réaliser, elle décida de faire celle qui ne nécessitait aucun instrument, ne s’arrêtant pas un instant pour respirer, elle se retourna immédiatement puis tira un peu sur ses bras pour se rapprocher de son balai afin d’en augmenter un peu plus la rapidité. Elle poussant alors le vice jusqu’à ne tenir le balai qu’avec ses deux mains, son corps balançant dangereusement dans le vide alors qu’elle était pratiquement arrivée de l’autre côté du terrain. Enfin, elle fit pivoter son bassin de manière à ce que le balai en fasse de même et se retrouva en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire à califourchon sur son précieux destrier de bois.

En revanche, dépitée par son manque flagrant de préparation à l’épreuve, elle n’eut pas besoin de réfléchir plus longtemps avant de déchirer une bande de sa tenue de Quidditch et de se la mettre sur les yeux, cela ne jouerait sans doute pas en sa faveur mais elle devait terminer à temps bon sang de bon soir ! Cependant, trop concentrée qu’elle l’était sur le bandeau, elle n’avait pas pris le temps de voir exactement où elle se tenait et avant de commencer l’exercice, elle dû soulever le bandeau pour donner un coup d’œil à ce qui l’entourait. Enfin, elle le remit en place et partie à une vitesse folle pour finir ce dernier tour, tenant son balai à deux mains et pivotant doucement sur celui-ci pour l’accompagner dans les virages, elle était plus qu’à l’aise dans cet exercice, venir s’entrainer ici deux fois par semaine minimum depuis sa première année lui avait permis de mémoriser en détail le terrain. Enfin, elle s’arrêta et constata après avoir retiré son bandeau qu’elle s’était arrêtée un peu plus loin que prévu, chose perturbante car elle espérait que ça ne signifiait pas pour autant qu’elle n’avait pas fait un tour parfait. Levant à nouveau la main pour signaler qu’elle avait finit, elle piqua jusqu’au sol et descendit de son balai en tremblant légèrement, dire que tout son futur ne dépendait que de sa note à cet examen, elle aurait pu devenir totalement folle et frapper les M’dames Bibine pour connaître directement sa note. Mais, heureusement pour la Gryffondor et les profs, elle n’en fit rien et se contenta de repartir en direction de Poudlard…..se frappant le front avec force, rage et désespoir en constatant que les œufs, le bandeau et le verre d’eau se trouvaient sur un banc pas très loin de là. Et dire que sa tenue était bonne pour la poubelle maintenant…