Par une belle soirée d’été, Lucy Ann avait décidé de profiter de quelques économies pour aller dévaliser Honeydukes. Après avoir fait le plein de substances glucidiques qui allaient sans doute la condamner au régime salade-jus de citrouille, elle avait décidé de se promener dans Pré au Lard, afin de profiter d’un beau coucher de soleil la faisant déculpabiliser des calories qu’elle était en train d’avaler. Elle errait, rêvassant dans les oreilles, quand ce qui ressemblait à un désagréable moustique vint perturber ses oreilles.

*Raaah, fichue bestiole*

Sa tentative de chasser l’insecte d’un revers de la main s’avéra infructueuse, et le bruit devenait plus audible… Elle se rendit alors compte le bruit n’était plus un sifflement aigrelet, mais plus un grondement sourd.

Toumtoumtoumtoumtoumtoumtoumtoumtoumtoum…

*V’la autre chose, depuis quand le sucre donne des acouphènes ?*

Elle décida alors de rentrer à l’UMA, ce grondement étant très désagréable et peu propice à la dégustation de chocogrenouilles. Au fur et à mesure qu’elle avançait, le bruit devenait de plus en plus fort

Toumtoumtoumtoumtoumtoumtoumtoumtoumtoum…

*Mais qu’est ce que c’est que ce truc ? Ca vient de l’extérieur, pas de mes oreilles !*
En effet, il était maintenant clair qu’il ne s’agissait pas d’acouphènes, mais de percussions, ressemblant beaucoup aux tamtams africains.

*Qu’est ce que c’est que ce bordel ? Depuis quand on joue ça ici ?*

Sans trop savoir pourquoi, elle décida de suivre la piste sonore, qui semblait la guider vers un endroit bien précis.
Plus elle avançait, plus le rythme s’accélérait et plus le son devenait assourdissant…
Quelques minutes plus tard, elle se retrouvait devant la porte de la cabane hurlante, d’où provenaient ces hurlements d’un autre genre que ceux l’ayant rendu célèbre. Sans trop savoir pourquoi, la porte d’entrée, réputée inouvrable, s’entrouvrit pourtant dans un grincement lugubre. La sorcière hésita un moment. Pourquoi rentrer dans ce lieu doté d’une si mauvaise réputation hormis pour s’attirer des ennuis ? D’un autre côté, avoir fait le chemin pour rien…

La légendaire curiosité féminine l’emporta, et elle poussa la porte. Les tamtams cessèrent leurs hurlements. La pièce dans laquelle elle pénétra était à l’image de l’extérieur : sombre, lugubre, et poussiéreuse. Au centre, il y avait une boîte en bois tout à fait banale, mais qui vibrait légèrement.

Elle s’approcha d’un pas feutré, comme s’il ne fallait pas réveiller la boîte.
*Qu’est ce qu’il peut bien y avoir là-dedans ? Un épouvantard ?*
Quelques instants lui furent nécessaires afin qu’elle puisse se décider sur la marche à suivre : elle avait sur son épaule droite un petit ange en grande discussion avec le petit démon posé sur l’épaule gauche.
*Non, ne l’ouvre pas, c’est peut-être dangereux/ Mais vas-y, ouvre, tu en as tellement envie… / Et si c’est un épouvantard hein ? Tu prendrais le risque de te retrouver face à la pire peur de ta vie et d’être traumatisée pour le restant de tes jours ? Foutaises ! Au pire des cas tu as ta baguette, tu es largement assez douée pour t’en sortir ! Et puis de toute façon c'est bien connu, tu n'as peur de rien, hein Lucy?*

Finalement, le petit démon terrassa l’ange, et Lucy Ann ouvrit la boîte, qui cessa aussitôt de vibrer. Elle contenait un plateau de jeu en bois, avec une sorte de dôme en verre noir au milieu.
*Bizarre…*Intriguée, elle sortit le plateau de la boîte et le posa à côté, découvrant ainsi un texte gravé sur le fond de la boîte :

Citation :

Bienvenue à toi joueur intrépide,
Maintenant ton destin est scellé jusqu’à la fin de la partie. Une fois tous les joueurs rassemblés, chacun à votre tour vous devrez lancer le dé. Le premier arrivé au bout à gagné.

Si un joueur atterrit sur la même case qu’un autre :
- Si le dé indique entre 1 et 3, le joueur devra se placer sur la case précédente
- Si le dé indique entre 4 et 6, le joueur devra se placer sur la case suivant

Inutile de préciser que toute tricherie ou abandon serait un acte déloyal qui pourrait bien évidemment vous être fatal…

Bonne chance à vous aventurier !

*Mais qu’est ce que c’est que ce bordel ?*

En reprenant le plateau de jeu dans ses mains, Lucy Ann vit qu’un pion s’était avancé tout seul sur la case départ, et que son nom était apparu, en bas…



[Hrp]: Tout ceux qui pénètrent ici ne peuvent plus en sortir. Les participants sont liés par un sortilège d'enfermement: ils peuvent se déplacer librement dans la cabane, mais en aucun cas en sortir, les fenêtres sont hermétiquement closes, la porte d'entrée ne s'ouvre que pour laisser passer les nouveaux arrivants.

[hj: super bien faite l'image du jeu Sinon vu que c'est le début des vacances scolaires je suppose que Sirius est déjà mort]

Il se souvenait et c'était douloureux. Deux annés difficiles mais belles aussi, parfois...Dans les yeux gris-bleus de son parrain et le sourire de ses amis. Mais le parrain était mort et les amis avaient grandits. Une guerre; encore une guerre, des sortilèges, des morts...Tout ça pour un petit proverbe, une prophéthie qui annonçait le combat final entre le Seigneur des Ténèbres et le Survivant. Harry rabatit les pans de sa robe de sorcier sur son corps resté frêle. Ses dents claquaient tandis que le froid s'insinuait en lui. Maintenant il n'était plus un menteur, un fou...Il était redevenu un "héro", l'élu. Les gens avaient cette tendance facile à oublier tout le mal qu'ils avaient fait. Ils ne s'excusaient pas de toutes les insultes lancées à son encontre ni de celles sans doute pires énnoncés à l'adresse de Dumbledore. La vie reprenait malgré le chaos et la presse parlait du directeur de l'école avec éloge...Sans avoir émit la moindre excuse toujours. Mais le plus important n'était pas là...

Harry se fichait de toute cette agitation extérieure, lui, avait cessé de vivre depuis la mort du dernier membre de sa famille-les Dursley ne comptant pas comme tel-Maintenant, avec peine et chagrin le Survivant...Survivait de nouveau mais rien de plus. La tristesse passerait bientôt pour reprendre la guerre mais pour l'instant; c'était le gamin effrayé à l'idée de rentrer seul chez ses bourreaux qui ressurgissait à travers les prunelles d'émeraude de l'adolescent. C'était l'enfant perdant l'amour d'un parent que l'on pouvait deviner caché sous les pans de sa robe de sorcier qui malgré leur qualité, ne parvenaient pas à réchauffer le garçon. Sirius...Sirius...Et ses amis, leur arriverait-il bientôt la même chose ? Et lui ? Combattre le plus grand mage noir de tous les temps ? Un gamin de 15 ans allant sur ses 16 ans...Même pas majeur, était-ce possible ?

Un contretemps le forçait à rester dans le monde des sorciers pour être interrogé et malgré le fait que les questions lui déplaisaient fortement, l'idée de rater quelques jours voir quelques semaines chez les Dursley le rassurait. Ce soir le jeune sorcier avait eut besoin d'air et malgré les recommandations de Molly, il était sortit...Aidé par Remus qui avait appuyé le Brun: "Molly, il a besoin de prendre l'air, comprenez-le". Aussitôt le Gryffondor avait prit le chemin du Pré-au-lard tôt dans la matinée. Sans prendre la peine de déjeuner le Survivant avait erré dans les ruelles. Il était entré dans quelques magasins mais n'avait rien acheté. Maintenant que le soir était là le Rouge et Or ayant parcouru un bon bout de chemin déjà aperçut la Cabane Hurlante.

Là où les Maraudeurs venaient soutenir Remus lors de ses transformations; et là où Sirius s'était terré un moment avant d'arriver au 12, Square Grimmauld. Le Brun eut un léger sourire en se souvenant de son parrain lui proposant de venir habiter à la maison. Poussé par le désir de se souvenir un peu plus encore du Maraudeur l'adolescent posa ses pieds sur le seuil de la cabane. La porte en bois était abîmée mais paraissait solide tout de même, la maison était plutôt inquiétante surtout dans l'obscurité du crépuscule. Un souffle léger de vent l'invita à pousser la poignée. C'était comme si la voix de Sirius lui chuchotait de suivre le guide. "Viens voir où j'ai vécu, viens et souvenir de moi, même si c'est douloureux, c'est tellement agréable dans le même temps n'est-ce pas ?" Paradoxal...Mais logique imparable! Harry hocha la tête pour affirmer les "Dires" de "Sirius" et entra.

Il ne sursauta pas quand la porte se referma doucement derrière lui, ne s'en apercevant même pas. Le Gryffondor continua son chemin, c'était plus grand qu'il ne l'aurait cru ici tiens. Un "Lumos" illumina sa baguette en bois de houx et éclaira son chemin. Ses yeux d'un vert pur balayèrent les lieux avec émotion; comme si le seul fait que Sirius y ait vécu rendait somptueuse cette maison miteuse avec ses toiles d'araignées et allure fantômatique. Harry, l'oreille attentive écoutait chaque son qui aurait pu lui rappeler quelque chose de Sirius. Il entendit bien un craquement mais qui ne l'attira pas du tout en revanche. Ce n'était pas le souffle du vent; une présence autre que la sienne sans aucun doute qui jouait du Tamtam . Et c'était juste derrière la porte où le Survivant se trouvait, ce qui expliquait sa facilité à deviner l'origine du bruit et ce qui faisait ce bruit justement.

Pas vraiment rassuré, et inquiet de ce qu'il pourrait trouver derrière le Brun n'osa pas pousser la porte tout d'abord. Allait-il assister à un meurtre en direct ? Un complot entre deux mangemorts ? Il faut dire que la Cabane Hurlante était tout à fait propice à cela...Mais bon à jouer de la musique il n'y aurait jamais pensé...

*Un mangemort qui joue du tamtam Nan impossible. Ce ne doit pas être un mangemort alors...*


Finalement, un frisson parcourant toujours son échine le Gryffondor poussa légèrement la porte qui s'entrebaîlla dans un léger grincement. Une fille...Une jeune fille...Mais que fichait-elle ici ? Remarque lui non plus n'avait pas plus de raisons ou de droit de se trouver dans les parages. Elle était de dos, semblant observer quelque chose. Alors que son instinct criait au piège le sorcier s'avança tout de même à pas de loup. Ses iris d'émeraude luisaient dans la pénombre à cause de la lueur de son Lumos se reflétant sur les verres de ses lunettes rondes à monture fine. Le tamtam attirant avait disparu ...

Harry ne prononça pas un mot, se tenant éloigné si jamais la fille se révélait être du côté du Lord ou pas très nette. Sans parler de Voldemort il y avait bien des meutriers et autres joyeusités traînant leur cerveau dérangé au 4 coins du mondes; et malgré son air jeune peut-être que celle-ci avait ramené son cerveau psychopate dans cette maison hantée. Hantée oui elle l'était mais d'une douce présence, celle de Sirius. Prit de l'idée stupide des gens qui veulent se rassurer à tout prix; le Gryffondor se persuada soudainement que rien ne pourrait lui arriver car l'Esprit de Sirius veillait sur lui...Après tout pourquoi ne pas y croire, on était bien dans le monde de la magie non ?

Harry s'approcha de la fille et la salua d'un léger signe de tête; un léger sourire bordant ses lèvres fines, fort de sa résolution de découverte. Il s'approcha encore pour que l'étudiante puisse le voir puis posa son regard sur celui de la demoiselle, suivant automatiquement le sien pour tomber sur un boîte. Une boîte de jeu avec des dés et des pions...Et des noms...Enfin un pour le moment; jusqu'à ce qu'un autre aparaisse: Harry Potter. Le sorcier recula vivement, effrayé puis se força à penser que ce n'était qu'un cannular. Un jeu qui prenait le nom de tous ceux qui passaient près de lui comme joueur potentiel mais qui les effaçait si jamais la personne passait son chemin et ne jouait pas. Pfft quel idiot il avait été à s'effrayer comme un enfant! Ce n'était qu'un jeu, au même titre qu'un jeu d'échec version sorcier...Quel idiot! Harry se baissa légèrement, tentant d'avoir l'air amusé pour renforcer sa théorie sur l'absurdité de sa crainte puis parla à la jeune fille.

-Bonjour, hum...Désolé de t'avoir déranger, je vais te laisser avec ton jeu, il est bizarre d'ailleurs mais...Amusant; sympa cette faculté de prendre le nom des gens comme ça. Enfin bref, je vais te laisser tranquille; encore désolé.

Apparemment jouer les rassurés dans sa tête ne suffisait pas totalement. Le Survivant voulait quitter les lieux; il contourna Lucy, s'apprêtant à sortir ... Enfin essayer ! Mais ce que le Brun ne savait pas, c'était que toutes les portes et fenêtres étaient fermées...Pauvre de lui, lu iqui en avait assez des folles aventures; le voilà servit. Mais ceci, encore une fois, le sorcier ne le savait pas.

Lucy Ann regardait d'un oeil mi-médusé mi-paniqué le plateau de jeu, qui affichait maintenant un deuxième nom:



D'un côté, celà la rassurait de ne plus être seule dans cette situation pour le moins totalement absurde. Elle regarda le jeune homme - Harry, puisque c'était son nom- essayer de sortir de la cabane sans y parvenir... Un vent de panique commença à souffler au-dessus de sa tête : le jeu ne plaisantait pas. Ils étaient bel et bien coincés ici jusqu'à ce qu'il décide de les laisser partir, c'est à dire la fin de la partie...

Mais comment un jeu pouvait-til décider de quelque chose? Il arrivait parfois que Lucy Ann ressente un profond ressentiment envers le monde sorcier - ses sortilège, ses trucs bizarres et incompréhensibles, comme un jeu prenant ses participants non volontaires en otage - alors que le monde moldu lui paraissait si simple en comparaison...

Elle regarda dans la boîte, il restait encore 13 pions...

Hem... Harry, c'est ça? Je suis désolée, mais ce n'est pas mon jeu, je l'ai trouvé là après m'être fait guider par des bruits de tamtam...
Raaah, je déteste me sentir comme une mouche prise au piège par une plante carnivore!

Elle était toujours assise par terre, les genoux croisés, la tête reposant dans sa main comme si elle pesait soudainement trois tonnes.

*On se croirait dans le vidéo gag que regarde papa le dimanche après-midi... Mais c'est nettement moins drôle cette fois-ci*

Inspirant nonchalamment l'air vespéral, assise sur les marches d'une boutique désaffectée, Elza écoutait les tams-tams. Ou du moins ces "toumtoumtoum" lancinants qui évoquaient l'instrument. Son esprit tordu bloquait depuis trois demi-secondes environ sur une interrogation impromptue: est-ce que "des toumtoumtoum" prend un s au pluriel ?

Les vacances avaient mis longtemps avant d'étendre leurs jours libérateurs jusqu'à Poudlard et ses occupants, précédées par l'été. Enfin.. un été sporadique pas toujours proche de son image populaire, entrecoupé de pluie diluviennes et de bourrasques propres à retourner un scroutt. Ces quelques altérations météorologiques n'avaient en rien entamé l'impatience des jeunes étudiants qui n'aspiraient qu'à leur liberté. Oh, bien sûr, certains murmuraient nerveusement quelques rumeurs sur le retour du Seigneur des Ténèbres -fait confirmé par le premier ministre en personne- mais la plupart des sorciers continuaient à vivre dans un confortable déni; après tout, ce scoop n'était vieux que de quelques semaines, un démenti serait sans doute publié bientôt. La petite serpentard imaginait le Lord tel qu'on l'avait décrit, debout au milieu de la fontaine-de-la-Charité ou quelque chose dans ce genre, sa longue cape lourde d'eau.. prêt à lancer un sortilège délétère, fièrement dressé dans une pataugeoire. Pour un retour il aurait pu travailler la mise en scène. Mais si cet événement inattendu -quoique- signifiait son avènement, ses mangemorts aussi reprendraient du service ! Peut-être y aurait-il des morts, d'autres disparitions, une attaque massive de l'école.. l'enfant se secoua en s'apercevant que sa tête dodelinait, bercée par ces intéressantes perspectives. L'éclairage automatique version monde magique -et bien médiocre, pour un petit village pourtant nationalement connu- lui apprit qu'il était temps de regagner les dortoirs. Plus que quelques jours avant le fameux départ de l'Express, inutile de s'épuiser à traîner de nuit dans Pré-au-Lard et manquer le retour en oubliant d'émerger. Pourtant, Hell doutait fort qu'on puisse demeurer au château même par étourderie et de toute façon, elle n'avait pas sommeil. Difficile de bailler lorsque des "toumtoumtoum(s)" venus du fond des âges donnent leur pleine mesure quelque part aux alentours. De plus, pas un passant ne s'arrêtait ou n'accomplissait l'effort de tourner la tête afin de localiser le son. Ou ces gens manquaient franchement de curiosité, ou ils étaient tous idiots, ou tous au courant. De quoi ? Et bien, de la tenue d'une hypothétique fête, d'un enterrement tribal..

La petite asiatique émit finalement un formidable baillement si peu retenu qu'une vieille sorcière à la mise très correcte la fusilla du regard. Et non, elle n'était toujours pas fatiguée mais commençait à s'ennuyer ferme. Aussi suivit-elle les dérivations d'un papillon de nuit à la chiche lueur des feux. Les ailes larges et lancéolées, les pattes épaisses et velues, énorme, l'insecte vacilla vers la si attirante clarté, effectuant autant de figures acrobatiques de haut vol qu'un éclair de feu en pleine compétition. Le mordoré de sa parure, le brun et le noir se mêlaient pour former des signes occultes. Mystère personnifié, il volait par petits battements nerveux, si frêle qu'il évoquait un morceau de parchemin battu par une brise insistante. Les yeux noirs d'Elza se mirent à briller lorsqu'il se pencha dangereusement sur l'objet de son désir inextinguible.. ses pattes minuscules furent prises de tremblements incontrôlables alors qu'il touchait au but. Sentait-il sa chitine s'embraser ? Il continua à battre mécaniquement de ses ailes en flamme, jusqu'au bout pris dans sa fascination mortelle. Icare face au soleil, songea doctement la fillette en le suivant mentalement dans sa chute, attendant que son corps pour une fois -la dernière- diapré touche le sol en silence. Lorsque ce fut fait, elle reporta son attention sur les volutes de fumée s'en échappant toujours. Arabesques piriformes, héxagonales, bifides, fuligineuses, grisées.. l'enfant se leva brusquement et s'éloigna des magasins aux rideaux clôts, guidée par le chant des tams-tams.

Les quelques traînards qui glissaient maintenant leurs pieds dans la poussière du chemin inexistant n'entendaient pas les vibrations archaïques, c'était une certitude. La fillette se redressait donc de toute sa petite taille pour les couver d'un regard méprisant, certaine de valoir mieux qu'eux. Et même si tout cela se révélait schizophrénique n'était-ce pas elle qui percevait plus de choses qu'eux ? Au bout de l'allée, la sinistre vision de la Cabane Hurlante ne l'étonna pas plus que ça: d'étranges ondulations sonores, une musique venue de la nuit des temps à laquelle peu de gens semblent s'intéresser.. où d'autre ? La vieille bâtisse lorgna l'intruse de ses fenêtres brisées, grinça sa décadence et lui souffla son haleine morbide au visage. Sans broncher, Elza lui rendit son regard et poussa la porte.

Etonnant de la voir encore tenir sur ses gonds, cette porte. Elle s'ouvrit avec un ricanement de vieillarde sur une pièce aussi obscure qu'insalubre et malgré sa foncière imprudence, la fillette modéra le pas avant de s'y engager. Pas de doute, les tams-tams ésotériques provenaient bien d'ici. Le panneau de bois au rire sardonique réintégra sa localisation primaire, engonçant la vieille demeure dans un crépuscule presque complet. Désormais seule avec elle-même -et autre chose, sans doute- la fillette chuchota un "lumos" et effectua un cheminement prudent entre les bris de meubles et les meubles en ruine, extatique. Que pouvait receler cette cabane hantée ? Un secret millénaire gardé par la voix d'un orchestre de percussions ? Un trésor sanglant enfoui sous le poids de son propre passé ? Mieux, abritait-elle une procession de démons venus sacrifier quelque infortunée victime ? Des traces de pas dans la poussière témoignaient d'un passage récent, confirmaient sinon cette hypothèse au moins une activité actuelle. L'insalubrité des lieux conférait l'angoisse d'une menace latente à l'endroit, et la vert-argent s'amusait des frissons courant sur ses avant-bras, étonnant mélange entre légère méfiance et excitation malsaine. Elle dépassa un baldaquin crevé, un fauteuil éventré, une chaise dévorée. Marcher en silence au milieu de ce carnage lui donnait l'impression de traverser un cimetière inhabituel d'où la mort ne se serait pas enfuie et aurait satisfait sa violence inexplicable sur des objets en attendant le jour ou quelque vivant impudent pénétrerait son antre. La brunette laissa les substituts de cadavres à leur suaire de crasse et stoppa en même temps que les tams-tams.

Maintenant que son pouls ne suivait plus celui du son elle appréhendait un peu une soudaine défection de sa part. Mais, le sang continuant d'irriguer chaque cellule de son être, la fillette avança pour découvrir une table sur laquelle un jeu semblait attendre. Etonnament, lui n'avait pas eu droit à un linceul et paraissait bien plus vivant que le reste de ses compatriotes. Vivant s'avérait d'ailleurs l'épithète approprié; le plateau avait beau être en bois, l'étrange dôme opaque en verre, une conscience dérangeante émanait du tout. Elza se pencha sur la boîte, plissa les yeux et put déchiffrer en approchant exagérément sa baguette:

Citation :

Bienvenue à toi joueur intrépide,
Maintenant ton destin est scellé jusqu’à la fin de la partie. Une fois tous les joueurs rassemblés, chacun à votre tour vous devrez lancer le dé. Le premier arrivé au bout à gagné.

Si un joueur atterrit sur la même case qu’un autre :
- Si le dé indique entre 1 et 3, le joueur devra se placer sur la case précédente
- Si le dé indique entre 4 et 6, le joueur devra se placer sur la case suivant

Inutile de préciser que toute tricherie ou abandon serait un acte déloyal qui pourrait bien évidemment vous être fatal…

Bonne chance à vous aventurier !

Elle ne comprit pas grand-chose au pourquoi du comment mais résolut de se satisfaire du sous-entendu menaçant: ainsi, impossible de sortir ? Tant mieux. Reportant la lumière sur les pions, la fillette aperçut son nom sur l'un des jetons. Présumant ne pas avoir de jeu parmi ses rares connaissances, l'hypothèse de la conscience fut définitivement adoptée. Alors qu'elle allait s'adresser à la boîte, Elza réalisa enfin la présence d'autres personnes dans la pièce et se redressa lentement pour croiser leurs regards.

- Bonjour. Vous êtes des fantômes ? Interrogea-t'elle poliment

Des fantômes appelés.. Lucy Ann et Harry, d'après les pions. Mouais, pourquoi pas. En fait, suivant une logique, euh.. logique, la grande rouquine et l'adolescent aux yeux verts auraient presque pu être de simples égarés attirés par le bruit des instuments.. piégés par des tams-tams. Il fallait le faire, quand même ! Décidant que sa question précédente n'admettait pas de réponse, l'enfant prit place sur une chaise bancale -la poussière soulevée par cette simple action la fit tousser pendant une bonne minute- et, les yeux successivement fixés sur ses camarades d'infortune et le plateau, elle prit fermement la parole:

- Bon. On joue ?

C'était bien ce que la boîte voulait, non ?

« Un kilomètre à pieds ! Ca useeeuuu ! Ca useeuuu ! Un kilomètre à pattes ! Ca useeeuu mes souliers !! »

Zélie Colien, en vacances. Qui aurait pu croire cela inh ? En effet, la petite rouquine était en vacances, et puis elle avait envie d’aller à Pré-Au-Lard. Tenez vous bien, elle avait la route de la France jusqu’à ici, elle était courageuse la petite inh ? Heureusement qu’il y a les réseaux de cheminées Oui, la Serdaigle avait laissé tombé sa sœur et sa mère, pour .. Se balader, chanter, vivre quoi. Ben oui, sa petite sœur avait besoin de réconfort en ce moment : elle allait entrer en première année dans deux moi, c’était le suspens insoutenable quand même. Les boules. En plus Zézette allait avoir une gamine sur son dos tout le temps. Les boules.
C’est alors, que, se baladant dans les longues rues du petit village. La rouquine entendit des .. Bruits. Mais attention, pas n’importe quels bruits inh ! C’était des bruits de tam-tam. Ouais comme des :

Tamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamtamttamtam.

La classe des tam-tam quand même. La jeune fille s’arrêta donc brusquement, regardant un gentil monsieur assis sur un ban qui lisait gentiment son journal. Y’avait rien demandé ce monsieur, mais pourtant, Zélie sentait qu’il avait quelque chose à voir avec cette histoire de tam-tam.

« Bonyyouur Monsieur le Monsieur ! Est-ce vous savez où on peut voir le défilé s’ilvousplaît ? »

[Silence et regard ahuri du Monsieur]

« Eh bien oui, les tam-tam, ils viennent bien de quelque part, donc y’a forcément un défilé ou une fanfare dans Pré-Au-Lard mais je ne vois pas trop où … Vous.. »

Soudainement, le gentil homme se leva et marcha pour s’en aller loin de Zélie. D’ailleurs celle-ci ne comprenait pas trop pourquoi en fait Il y avait bien des tam-tam quelque part, en plus, ces bruits devenaient de plus en plus dort. Peut-être qu’elle était malade oO. Peut-être qu’elle entendait des bruits dans ses oreilles et que personne n’entendait. Mais ça ne pouvait point être possible. Ouais, parce que Zézette elle savait très bien qu’à partir du moment où on entend quelque chose dans ses oreilles ça veu dire qu’on a trop été exposé au bruit, or ce n’était pas vraiment le cas de la rouquine. Donc, l’idée de la fanfare dans le village était beaucoup plus mieux, plus meilleure si vous voyez ce que je veux dire.

** J’ai jamais vu un défilé de sorcier, ça risque d’être rigolo non ? Han ouais, avec des petites majorettes itout itout. Mais zut, ça fait mal dans mes oreilles, saperlipopette ! T_T **

Zézette eut alors une idée formidable, au lieu de passer pour une folle, elle allait plutôt suivre le bruit, grâce au… Bruit Et à ses petites oreilles aussi, ça allait de soit ! Etant donné que la rouquine ne prenait rien au sérieux et que pour elle la vie était un véritable jeu, elle n’avait peur de rien. Enfin.. Façon de parler, si la peur est le fait même d’avoir peur, et bien dans ce cas elle avait peur. Mais comme on n’était point dans un film d’horreur où le truc qui fait le plus peur c’est la musique, ben.. Valà quoi.
A présent que le cerveau de la Serdaigle était en marche, celle-ci ne se sentait pas du tout rassurée. A vrai dire, l’idée du défilé de sorcier n’était pas si mal, mais si c’était bien pire qu’un simple défilé inh ? Et ben là, elle était pas dans le caca !

** Un tam-tam dans l’oreille, ça useeuu, ça useeuuu ! Un tam-tam dans l’oreille, ça use ma cervelle ! **

Puis, sans s’en rendre vraiment compte, Zélie se rendit compte (LOL) qu’elle était en train de monter le long chemin qui menait à la Cabane Hurlante. Oh non, la petite n’avait pas peur, étant donné qu’elle était déjà rentrée beaucoup de fois dedans sans jamais apercevoir de fantômes ou autres. Enfin bref, quoi qu’il en soit, c’était légèrement bizarre que les tams-tams la mènent doucement vers cette maison hantée. C’est vrai, et si en fait la maison était hantée seulement une fois par an ? Inh ? La première réaction de Zézette fut de s’arrêter. Là, tout de suite, sans crier gare. La deuxième réaction de Zézette fut de réfléchir un peu (Là non plus, sans crier gare, attention, ça peut faire mal x) )

** Réfléchit Zézé, si les petits tamtamtamtamtamtam sont venus jusque dans ta tête, ça veut dire que … … … … … … … … … … … …Je sais pas en fait ce que ça veut dire, mais ce que je sais, je le sais. Et donc, si jamais on va jusque dans cette maudite cabane, et ben les gentils tams-tams vont s’arrêter, et alors là … On aura deux solutions. Crier à l’aide parce qu’on va tomber sur un défilé de sorciers morts. Ou alors on va danser avec les tams-tams. Personnellement Zézette, j’aimerai plutôt tomber sur la seconde solution, pas toi ? **

La rouquine répondit à soi-même par un hochement de tête et un petit sourire. Quand faut y aller ! Faut y aller ! A la guerre ! Comme à la guerre ! En fait, Zélie n’avait pas du tout le goût de l’aventure, mais étant donné qu’elle était carrément obligé de s’embarquer dans elle ne savait pas trop quoi, et ben, pour une fois elle allait avoir le goût de l’aventure. Vous êtes contents inh ? Vous aimeriez bien voir Zézette dans une tenue sexy d’aventurière inh ? Mouhahahaha, bande de pervers. x)
Plus elle se rapprochait, plus les sons dans ses oreilles s’intensifiaient mais en même temps devenaient de plus en plus ... Réels. Etonnant n’est-ce pas ? Oui, j’ai un sens de l’explication très … développé.
La petite se retrouva alors directement devant le petit portail de la cabane. Là, elle sentait comme une force inexplicable qui la poussait à entrer dans cette fichue maison. Bien sûr, Zélie avait envie de rentrer, mais d’un autre côté … Non. C’est vrai quoi, elle ne savait pas trop à quoi s’attendre et puis jamais elle ne s’était retrouvée dans des situations comme celle-là toute seule. Ben oui, d’habitude dans les situations bizarre y’a toujours Lellia avec elle. Pis Lellia c’est une Gyrffondor ! Une vraie !

** Je tape à la porte ou j’entre sans toquer ? Ca fait malpoli quand même inh.. Faudrait pas que le défilé s’arrête pour moi. Neeeen ! J’veux rester discrète, faut que je rentre doucement. **

La rouquine marcha alors à pas de loup vers la porte. Elle actionna doucement, très doucement la poignet et ouvrit délicatement la porte.
Pu de tams-tams, plus aucun bruit. Zézette eut alors une réaction que tous les Zézettator aurait eu :

« A TTEEERRRREEEE !!! ON VA TOUS MOURRRIIIIIIR »

Et dans un fabuleux plongeon, la rouquine se jeta par terre avec un grand cri. Pis, elle ouvrit un œil, un deuxième, pas un troisième parce qu’elle e n a que deux. Ouais, c’est peut-être un Zézettator mais ce n’est point un titan. Quoi que ça serait pas mal : Yattaa ! Surprise, t’as vu mon troisième noeil ? Mouhahaha. Bref.
Puis, Zélie s’assit par terre, là elle vit qu’il y avait trois autres personnes. Ouais. Trois personnes d’une taille différente. La maman, le papa et le petit ours. Muuu. Comme c’est meugnon *_*. Ouais, en fait dans tout ça, Zézette s’était un peu l’intru. Mais lorsque la petite vit sur la table quelque chose qui ne devait pas être sur la table, elle se leva et fit un grand sourire aux trois autres personnes dont Harry Potter Son idole ! La classe, lui aussi il fait parti du défilé, c’est extraordinaire. Elle n’était pas toute seule dans ce pétrin ! Et en plus, elle devait parler à Harry à propos de l’attaque du ministère. Ouais, ouais. En tant que fan quoi …
Mais la Serdaigle lut d’abord le petit papier, ouais, celui-là :

Citation :

Bienvenue à toi joueur intrépide,
Maintenant ton destin est scellé jusqu’à la fin de la partie. Une fois tous les joueurs rassemblés, chacun à votre tour vous devrez lancer le dé. Le premier arrivé au bout à gagné.

Si un joueur atterrit sur la même case qu’un autre :
- Si le dé indique entre 1 et 3, le joueur devra se placer sur la case précédente
- Si le dé indique entre 4 et 6, le joueur devra se placer sur la case suivant

Inutile de préciser que toute tricherie ou abandon serait un acte déloyal qui pourrait bien évidemment vous être fatal…

Bonne chance à vous aventurier !

Bon, c’est vrai que Zélie n’apprécia pas, même pas du tout d’être insultée de joueur intrépide, tout d’abord parce qu’elle était une femme ! Une vraie ! Et qu’elle était pas intrépide. Mais par contre, elle était une aventurière ! Une vraie ! Mais elle n’avait qu’une seule envie, c’était de sortir. Bien évidemment, si elle avait eu le droit, ça aurait été beaucoup trop facile que ça non ? Ben ouais.
La rouquine regarda alors les autres et dit d’une voix joyeuse :

« J’sais pas vous ! Mais moi, j’ai faim ! »




« Hum.. Bon d’accord. Mais moi j’veux pas jouer toute seule !! J’suis une petite fille inh ! Sans défense en plus ! Pis, j’sais pas compter jusqu’à six alors j’peux pas jouer, valà, le problème est résolu »

*C'est les vacaaaanceuh c'est les vacances en Angleterre !*

Bon. Cette fin d'année était tout à fait spéciale. Lucy passerait à la rentrée prochaine en troisième année, elle semblait s'être définitivement brouillée avec Emilien, mais ils avaient gagné le match contre les affreux Serpentards, et elle avait enfin pu prendre sa revanche sur Isaac Deniel. Oh joie ! Oh douce vengeance qu'elle avait tant attendue. Il est vrai qu'en attendant, le jeune homme restait seul ami de Milou. Mais comme ce dernier avait achevé de montrer son caractère imbuvable dans la bibliothèque, lorsqu'ils avaient du s'y retrouver pour un devoir de botanique, la Serdaigle avait compris qu'il n'y avait en fait, plus rien à perdre. Alors elle était globalement de très bonne humeur. Il n'y avait aucune raison que les vacances se déroulent aussi mal que les précédentes, alors pourquoi s'en faire ? Et les vacances, ça se fête ! La Miss Duncan, accompagnée de sa cousine avait donc prévu d'aller boire un canon avec elle - assoiffée par les bonbons dont elles s'étaient empiffrées toute la journée - aux Trois Balais; les deux fillettes étaient à Pré-Au-Lard pour deux semaines encore, avant que Lucy n'aille rejoindre la famille qu'elle avait en France. Enfin, l'alcool n'était pas encore pour elles, mais bientôt, elles auraient le droit de consommer des bierraubeurres ! Alors en attendant, elles se contentaient patiemment d'une grenadine, et c'était très bien comme ça.

Lorsqu'elles sortirent du bar, il faisait encore chaud au-dehors, mais elles n'avaient aucune envie de retourner s'enfermer dans un intérieur plus frais. C'est donc avec un air malicieux que Lucy sortit une bouteille d'eau de son sac. Elles n'avaient pas de piscine mais il y avait bien d'autres moyens de se rafraîchir ! Elle arrosa donc généralement sa cousine, laquelle ne mit pas trois secondes à lui rendre la pareille. Aussitôt, ce fut la course poursuite dans les petites ruelles de Pré-Au-Lard, les rues vides résonnant des éclats de rires bruyants des deux filles.

Tamtaaaamtamtamtamtamtaaamtamtamtamtamtaamtamtatam...

- T'as vu on dirais qu'y a un concert en plein air ! On va voir ? Ca peut être sympa !!! s'exclama Pinpin.

Mais lorsque notre jadis Minipousse n'entendit aucune réponse provenir de derrière elle et se retourna, sa cousine avait disparu. Où était-elle donc passée ? L'Aiglonne l'appela, et commença à arpenter les ruelles en pensant d'abord que sa cousine voulait lui faire une mauvaise blague. Elle parcourut donc le village dans un sens, le bruit des tam-tam toujours résonnant dans ses oreilles, puis dans l'autre, devenant cette fois-ci, franchement inquiète. Mais peut-être ce bruit y était-il pour quelque chose dans la disparition de Rory ? Elle suivit donc l'entraînante musique, tenant fermement sa baguette, prête à se défendre, du haut de ses douze ans. Il n'y avait pas qu'aux moldus que ça arrivait de se faire enlever, et dépourvus de pouvoir ou non, tous les enfants avaient un jour entendu l'histoire du Joueur de Flûte. Alors si ça se trouve elle allait bientôt se mettre à danser et la musique l'accompagnerait jusqu'à la rivière la plus proche où elle était censée se noyer.

Mais en suivant les mystérieux tam-tam, Lucy ne parvint pas à une rivière. Une vieille cabane se dressait devant elle, entourée de grillage. Autours de la baraque biscornues se dressait des herbes folles à foison, et rien que cette minuscule jungle aurait pu dissuader les moins courageux d'y pénétrer s'il n'y avait pas eu en plus le panneau "INTERDICTION D'ENTRER". La Cabane Hurlante. Les légendes qui couraient sur elle racontait qu'elle était hantée. Des histoires qui faisaient bien rire la Bleue et Bronze d'habitude. Mais là, c'était assez effrayant. La musique incessante ne lui semblait plus sympa du tout ! Il était encore temps de faire demi tour, et de rentrer en courant à l'appartement que sa tante avait loué pour les deux semaines afin de s'assurer que Rory y était. Mais si elle était à l'intérieur ? Si c'était en fait le fantôme du Joueur de Flûte ? Y se serait réincarné dans le corps du Joueur de Tam-Tam !!!

La deuxième année ne pouvait pas laisser sa cousine là-bas, aussi rassembla-t-elle tout le courage qu'elle put. Il allait lui en falloir pour rentrer là-dedans. Elle passa par une ouverture dans le grillage, et traversa le jardin d'un pas incertain. Rien n'indiquait que quelqu'un soit déjà passé par là. Toutes ces mauvaises herbes, on aurait dit l'état dans lequel se serait trouvé le jardin de Lucy si elle avait du s'en occuper elle-même. C'est à dire jamais. Jusqu'au jour où elle aurait croisé un de ces répugnants insectes qui traînait là. Voilà qui semblait être un argument plus que convainquant pour pousser les gens à entretenir l'extérieur de leur maison. Beeerk elle venait d'en écraser un, elle devait en avoir plein sa chaussure ! Elle arriva finalement devant la porte, qu'elle poussa du pied. Les gonds émirent un gémissement grinçant, et elle sut aussitôt qu'elle était repérée.

- Joueur de Flûte je sais que tu es là ! Laisse le joueur de tam-tam tranquille et rends moi ma cousiiiine ! exigea-t-elle.

C'est lorsqu'elle aperçut successivement Harry Potter, une jeune femme, une Serpentarde et Zézette que Lucy se dit qu'il n'y avait finalement pas de fantôme Joueur de Flûte qui possédait d'autres musiciens. L'ambiance ne semblait pas au beau fixe ! Mais la fillette avait tout compris elle ! Elle était tombé sur un groupe de musique clandestin en pleines répétitions ! Mais ils avaient joué trop fort, et maintenant elle les avait trouvé ! Trop forte Lucy, même quand elle faisait pas exprès ! Devant leur tracas, l'Aiglonne décida d'essayer de leur rendre service. Elle s'approcha donc de la table autours de laquelle les quatre comparses étaient rassemblés et lut:

Citation :

Bienvenue à toi joueur intrépide,
Maintenant ton destin est scellé jusqu’à la fin de la partie. Une fois tous les joueurs rassemblés, chacun à votre tour vous devrez lancer le dé. Le premier arrivé au bout à gagné.

Si un joueur atterrit sur la même case qu’un autre :
- Si le dé indique entre 1 et 3, le joueur devra se placer sur la case précédente
- Si le dé indique entre 4 et 6, le joueur devra se placer sur la case suivant

Inutile de préciser que toute tricherie ou abandon serait un acte déloyal qui pourrait bien évidemment vous être fatal…

Bonne chance à vous aventurier !

- Vous essayez de faire une nouvelle chanson à partir d'une règle d'un jeu c'est ça ? J'adoooore c'que vous faites ! C'est une super idée ! Mais là vous allez avoir du mal à caler un rythme.

Là, l'Aiglonne eut comme un bug. Elle parcourut une seconde fois les lignes de la règle du jeu, et jeta un coup d'oeil au plateau sur lequel était apparu un pion à son nom. C'était pas très sympa de la part de Zézé de lui faire peur.

- T'abuses Captain ! Vous devriez changer la phrase là, comme quoi un abandon ou une tricherie c'est fatal. Ca fait trop peur, pis de toute façon, c'pas drôle de jouer sans tricher ! Alors votre jeu tentera personne pis votre musique non plus ! En attendant vous avez pas vu ma couz' je suppose ? Elle a les cheveux noirs, et les yeux verts. Non ? Bah j'vais vous laisser jouer entre vous alors hein, vous pouvez enlever mon pion...

La Serdaigle fit volte face, cette affaire commençait à sentir mauvais. Elle était peut-être tombée sur une secte ? En tous les cas, il ne fallait pas être sain d'esprit pour organiser un rendez-vous dans un endroit aussi glauque que l'était celui-là. Elle tenta de tirer sur la porte, qui ne s'ouvrit pas. Pensant alors s'être trompée de sens, comme d'habitude, elle s'acharna à la pousser. Rien n'y fit. Ils étaient bel et bien enfermés. Car personne n'avait pu se glisser derrière elle pendant qu'elle parlait pour tirer les verrous, de façon irrémédiable j'accuse le Colonel Moutarde avec le fer à repasser dans ses chaussettes !. La blondinette fit un nouveau demi-tour, et vint s'asseoir sur le canapé miteux et poussiéreux qui faisait face à la table.

- Apparemment on a pas le choix... le mu en est jeté... si je gagne ce soir golo-golo ! pourquoi y ad'autres pions ? Dites moi pas qu'y a d'autres joueurs quand même ? Y sont où ?

Et la voilà qui regardait d'un air suspects les moindres fissures de la Cabane Hurlante, qui de l'intérieur, perdait tout son charme mythique. Ce n'était plus rien d'autre qu'une bicoque en décomposition qui aurait eu besoin d'être rasée. Il n'y avait sans doute plus grand chose à faire pour la sauver, vu l'était des murs et du parquet qui craquait d'un air inquiétant dès que l'on s'avisait de poser un pied dessus.

Ce soir là, comme tant d’autres élèves, Emilien était à Pré-au-Lard. Chacun avait ses raisons, il avait bien sûr les siennes : certes les vacances avaient commencé, mais le départ du Serpentard pour l’Italie avait été quelque peu retardé. Il devait se rendre là-bas par portoloin, mais avant cela il était nécessaire d’éloigner son beau-père et de lui trouver une occupation, comme un travail très important qui l’obligerait malheureusement à passer l’été loin de chez lui … Les choses avaient changé chez Emilien, l’attitude de sa mère surtout.

Et donc en attendant, il était bloqué à Pré-au-Lard. Pas seul, car sa mère avait envoyé un « cousin éloigné » pour le surveiller. Un cousin qu’il commençait à connaître, ceci dit, puisque c’était lui également qui l’avait attendu sur le quai 9 3/4, aux vacances de février. Pas toujours très aimable et pas très bavard si ce n’était pour se moquer de lui … De toute façon, il n’avait pas le choix, c’était une décision de sa mère, et s’il n’avait pas envie de passer deux mois en Angleterre, il fallait s’y plier.

Ce soir là, le cousin avait décidé qu’il avait « des choses à faire » et qu’Emilien n’avait qu’à rester tout seul. Très bien ! Le Serpentard en profiterait pour se promener seul dans Pré-au-Lard, un peu de tranquilité n’était pas de refus. Hélas à peine avait-il fait deux pas au dehors qu’il reconnut Lucy. Ah non, pas question que sa soirée soit foutue à cause d’une malheureuse coïncidence ! Emilien se pressa de changer de rue, mais pourquoi la Serdaigle n’était pas partie en vacances loin, très loin de là ? Elle n’habitait pas à côté de Londres, normalement ?

Un bruit le tira soudain de ses réflexions. Comme … Des tambours. Les gens de Pré-au-Lard s’ennuyaient à un point qu’ils se réunissaient pour faire de la musique ? Ils n’étaient pas très inspirés, dans ce cas, car le rythme était toujours le même et … Mine de rien, Emilien était curieux et voulait savoir d’où provenait ces tambours. Tendant l’oreille, il erra un bon momen avant de finalement découvrir que le bruit venait de la cabane hurlante. Tiens donc, c’était nouveau, ça. La cabane était habitée ? Le Serpentard n’y était jamais entré, et pourtant, à force d’entendre toutes ces rumeurs qui couraient sur cette maison …

Tant pis, il s’en approcha à grands pas et ouvrit la porte : il ne fut pas tant surpris par la pièce dans laquelle il était entré ni par la boîte posée au milieu, que par les personnes présentes. Presque toutes élèves de Poudlard, dont Lucy … Super … Emilien n’eut pas le temps de penser à faire demi-tour que la porte se claqua d’elle-même derrière lui. A voir l’air désespéré des gens, il n’était pas possible de ressortir, et ils avaient dû le prendre pour leur dernier espoir, ou quelque chose dans le genre.

Emilien soupira et décida de s’intéresser enfin à la boîte qui trônait au centre de la pièce. Il ne s’agissait que d’un jeu banal, des pions, des cases, des dés … Pas de quoi en faire toute une histoire. Mis à part le pion portant son nom qui venait de se placer sur la case de départ. Bah ! Avec la magie, tout était possible, après tout ! Enfin, s’il s’agissait seulement de lancer des dés pour arriver jusqu’au bout, Emilien ne voyait pas bien l’intérêt du jeu. Mais puisqu’il ne pouvait pas sortir, autant s’occuper.

- Qui est-ce qui commence ? questionna-t-il à la ronde.

[Milou en mode petits posts parce que pas beaucoup de temps ^^"]

Plusieurs personnes s’étaient rassemblées dans la cabane, comme une bande de mouche attirées par du miel.
Au fur et à mesure, leurs noms s’étaient inscrits sur le plateau. Bizarrement, ils l’avaient tous plutôt bien pris, et ne voyaient aucun inconvénient à ce qu’un jeu les oblige à jouer. Sans doute parce qu’ils étaient plus jeunes qu’elle, ça devait être une question de génération…

Lassée par cette attente, Lucy Ann se leva de son coin, empoigna le dé et le lança sans dire un mot. Ils n’étaient pas 15, mais elle n’allait pas attendre le déluge non plus !



Le jeu afficha alors:



Bon, je veux bien être sympa, lancer les dés et le prêter à cette mascarade, mais faudrait voir à pas me prendre pour une truffe non plus… J’ai PAS de progéniture ! s’écria la jeune sorcière, passablement excédée par cette chose qui lui dictait son bon vouloir.

Soudain, le sol se mis à trembler légèrement, puis une espèce de chose émergea du sol, « comme par magie », faisant au passage bondir Lucy Ann d’un bon mètre en arrière.

Au départ ressemblant à une boule informe, la chose finit par donner un œuf d’une trentaine de centimètres, reposant sur une espèce de socle en bois.


Lucy Ann regarda les autres participants, puis l’oeuf, puis les participants d’un air incrédule.
Elle s’approcha doucement, et, tendant la main d’un air pas rassuré, toucha la coquille. C’était lisse, et chaud. Voyant qu’aucune créature monstrueuse n’était sortie pour lui sauter à la gorge, elle posa sa main à plat. Une douche chaleur et quelques vibrations émanaient de l’œuf.

Hum… Bon, visiblement, c’est plein ! Un volontaire pour jouer au papa et à la maman avec moi ?

Elle allait bien devoir s’y faire, après tout. Elle était bloquée dans cette bicoque avec des adolescents, et était maintenant chargée de famille. Il fallait arrêter de chercher une logique à cette histoire.

Elle se tourna vers le 2e arrivant.

Harry c’est ça ? Tu te lances, peut-être que tu hériteras de sa petite sœur !

Harry regarda un instant Lucy Ann d'un air étonné. La mimique se dessinant sur le visage de cette fille probablement plus vieille que lui ne disait rien qui vaille: comme un sentiment de folle aventure tapie sur le parquet poussiéreux et branlant de la vieille cabane. Ses yeux verts fixant alternativement la première venue et le jeu finirent par se stabiliser dans les prunelles de la fille qui se mit à parler

-Hem... Harry, c'est ça? Je suis désolée, mais ce n'est pas mon jeu, je l'ai trouvé là après m'être fait guider par des bruits de tamtam...

-Oui c'est ça, Harry...Et toi c'est Lucy Ann. -Fit le Gryffondor d'un ton quasiment sûr en voyant l'autre pion à ce nom.- A toi aussi les tamtam ... Etrange... Il ne paraît pas aussi abîmé que la maison, peut-être que quelqu'un l'a oublié ?

En même temps qui serait assez stupide pour établir son coin de jeu ici ? Peut-être une bande de gosses un soir d'halloween voulant s'amuser à s'effrayer ? Ayant eut réellement peur ils se seraient enfuits en laissant cette drôle de boîte ici ? C'était curieux mais ce jeu lui rappelait le principe d'un autre moldu autour duquel la télévision avait fait un dessin animé...Ou un film ? Peut-être même les deux d'ailleurs; Dudley regardait souvent cette émission mais il ne trouvait jamais la réponse aux énigmes que devaient résoudre les héros, son cousin obèse était bien trop stupide pour ça...Remarque qu'elles étaient vraiment difficiles et Harry, s'il en avait résoud quelques unes était incapable de faire un sans faute. Le Rouge et Or chercha dans sa tête le nom du jeu mais c'était flou car le Brun avait très peu eut l'occasion de poser ses yeux sur l'écran de télévision ! Si ça se trouve il se trompait même complètement...

-Raaah, je déteste me sentir comme une mouche prise au piège par une plante carnivore!

*Et moi donc ...*

Songea le Survivant sans en toucher un mot cependant; il laissa son regard dériver lentement sur les contours de la vieille baraque et se dirigea vers la sortie. Malheureusement le sorcier eut beau pousser la porte de toutes ses forces elle ne s'ouvrait pas. Décidément, Ce vieux bois miteux tenait mieux la route qu'il n'y paraissait. Le Gryffondor sortit donc instinctivement sa baguette; se demandant s'il ne devrait pas jeter un bon "flipendo" sur la porte pour la faire exploser. Mais suivant l'endroit où les éclats iraient les deux sorciers pourraient être blessés...C'était trop dangereux! Au même moment une autre personne arriva.

- Bonjour. Vous êtes des fantômes ?

L'adolescent tourna vivement sa tête pour mieux analyser la situation nouvelle; une fille plus jeune que Lucy Ann et que lui venait d'entrer. Son visage révélait clairement que son âge ne dépassait pas les 13-14 ans, peut-être en avait-elle même moins. D'origine asiatique, les yeux sur lesquels tomba Harry étaient donc irrémédiablement noirs (je suppose); le sorcier fut étonné par son intervention et il haussa un sourcil, vaguement surprit par l'applomb avec lequel la serpentarde ( mais ça il ne pouvait pas le savoir ( je suppose que personne n'a son uniforme) avant de répondre d'un ton un peu hésitant malgré le fait qu'il soit sûr de la réponse -heureusement encore-

-Non, moi en tout cas je suis bien vivant, et je suppose qu'il en est de même pour Lucy Ann...A ce propos toi c'est ...-Il regarda le jeu et vit presque sans surprise un pion apparaître- Elza n'est-ce pas ?

Comme il fallait s'y attendre la jeune fille posa son regard sur le jeu; mais bien plus surprenant elle ne sursauta même pas ni ne cilla ... Se contentant d'une phrase incroyable de part son ton naturel et sa spontaneité.

- Bon. On joue ?

Harry soupira, s'apprêtant à répondre qu'apparemment ils n'avaient pas le choix - ça ressemblait quand même beaucoup à ce fameux film moldu cette histoire -et donc autant commencer de suite pour finir au plus vite lorsqu'une autre personne arriva encore. Beaucoup moins discrètement qu'Elza en passant.


« A TTEEERRRREEEE !!! ON VA TOUS MOURRRIIIIIIR »

Instinctivement le Survivant sursauta avant de se retrouver nez à nez avec Zélie. Au moins il n'eut pas besoin de regarder le jeu pour reconnaître le patronyme de cette serdaigle très fofolle et même un peu inquiétante...

-Euh ... Bonsoir à toi aussi Zélie

Fit le Gryffondor qui avait porté inconsciement sa main droite à son coeur battant encore la chamade, se remettant lentement de l'attaque qu'il avait frôlé avec le cri de la Bleu et bronze.

« J’sais pas vous ! Mais moi, j’ai faim ! »

Comment pouvait-elle avoir faim dans un moment pareil! C'est vrai que finalement, ce n'était pas si rassurant que ça cette affaire! Ca devenait bizarre mais vraiment hein! Pire qu'au début...

« Hum.. Bon d’accord. Mais moi j’veux pas jouer toute seule !! J’suis une petite fille inh ! Sans défense en plus ! Pis, j’sais pas compter jusqu’à six alors j’peux pas jouer, valà, le problème est résolu »

Au moins voilà une chose pour laquelle Harry pouvait approuver Zélie...Bon d'accord lui n'était pas une petite fille et savait compter jusqu'à six...Mais il n'avait pas plus envie de jouer pour autant ! Le Survivant allait approuver sa comparse de vive voix lorsque l'étrange s'intensifia, laissant apparaître Lucy que le Survivant ne connaissait que de vue grâce au Quidditch ...

- Vous essayez de faire une nouvelle chanson à partir d'une règle d'un jeu c'est ça ? J'adoooore c'que vous faites ! C'est une super idée ! Mais là vous allez avoir du mal à caler un rythme.

Il l'aurait voulu qu'il n'aurait même pas pu penser à une idée aussi tordue ... Et pourtant, tordu, Harry l'était !!!

-Non, en fait c'est ce jeu...Il nous retient prisonnier ici et fait apparaître des pions qui...

Le jeune Lion laissa tomber ici, en plein milieu de ses explications; poussant un gros soupir de décourageurement...Cette situation était tellement insensé, inhabituel-même pour le monde des sorciers pour dire- que Harry préférait abandonner toute intention d'ordonner ses pensées ou de se lancer dans des explications.

-En fait, je n'en sais rien !

- Apparemment on a pas le choix... le mu en est jeté... si je gagne ce soir golo-golo ! pourquoi y ad'autres pions ? Dites moi pas qu'y a d'autres joueurs quand même ? Y sont où ?

-Faut croire que si ! C'est fou ! Mais à peine quelqu'un rentre ici et prononce quelques mots qu'une autre personne arrive...D'ailleurs je parie qu'un autre "joueur va débarquer main...

- Qui est-ce qui commence ?


-...Tenant -_-

Fit le Survivant en s'apercevant de l'entrée d'un garçon paraissant jeune, aussi jeune qu'Elza à vrai dire; Harry, dépité salua Emilien d'un simple signe de tête sans prendre la peine de se présenter puisque son pion trônait toujours sur le plateau.

*Tu vas voir, j'vais te l'avadakédavratter cette saleté de jeu moi -_-'*

Et Hop il avait pensé ça que, de mieux en mieux voici Orion le pédant qui entrait dans la pièce...Non mais personne n'avait d'autres préoccupations que de visiter la cabane hurlante pendant les vacances ou quoi ? Depuis ce fameux jour de cours de duel lorsqu'Orion avait délaissé Page et Daneel en disant ne pas traîner avec eux à Cyanur -Il avait entendu l'histoire dans la salle commune des Gryffondor- et les remarques obséquieuses et lèche bottes lancé à ce nul de Canaan Raven - ça il l'avait bien entendu de ses propres oreilles- Le Survivant peinait à apprécier le serdaigle... Disons que sans le haïr pour ne pas l'avoir cerné complètement, ni lui, ni la taille de son égo Harry se méfiait.

« Alohomora ! »

-Salut Orion, on a déjà essayé beaucoup de choses mais cette porte refuse obstinément de s'ouvrir...

« On se croirait dans Jumanji là, non? »

Ahhhh Oui voilà ça lui revenait tiens !!! Jumanji mais bien sûr ! Il y avait un Alan...Un Dan et sa soeur dont le Brun avait oublié le nom. Alan était coincé dans le jeu pour avoir perdu son enigme et ce jeu y ressemblait fortement...Plus très rassurant cette affaire-là, plus du tout !

-Si un peu on dirait. C'était le film que regardait mon cousin. Ca ne présume absolument rien de bien; dans le film ils ne pouvaient pas détruire le jeu ... J'aurais bien proposé d'essayer mais ça paraît risqué vu comme ça...

« Bref, on joue? Plus vite ce sera fini, plus vite on sortira de cet endroit...»

Mouais, p'têtre bien qu'il avait raison l'aiglon, mais peut-être pas non plus...Fallait-il vraiment se jeter à corps perdu dans cette affaire? Non pas que le Gryffondor soit de nature très prudente mais cette année son quota d'aventures était dépassé depuis longtemps! C'était trop pour le Survivant qui ne souffla pas un mot pourtant; laissant Lucy Ann prendre les rênes...Au moins le défilé de personnes avait-il stoppé et la cabane ne semblait pas prête d'acceuillir d'autres joueurs!

Bon, je veux bien être sympa, lancer les dés et le prêter à cette mascarade, mais faudrait voir à pas me prendre pour une truffe non plus… J’ai PAS de progéniture !

Lucy prit le dé qui attérir sur sa face indiquant un 2. Le Gryffondor sursauta lorsqu'il y eut ce fameux tremblement, saisissant sa baguette magique; près à se défendre si jamais il y avait danger ! Mais ce fut un oeuf qui apparut ! Fronçant les sourcils le Gryffondor fronça doucement les sourcils, inclinant doucement la tête pour examiner la choses sous tous ses angles; particulièrement prudent...L'étudiante finit par y poser ses doigts mais rien de grave ne se produisit ! Bien qu'hésitant, le sorcier s'approcha un peu.

-Hum… Bon, visiblement, c’est plein ! Un volontaire pour jouer au papa et à la maman avec moi ?

*Faudrait que je sois un peu plus âgé je sache déjà ce que ça fait d'en avoir avant de jouer moi-même les pères -_-'*

Ce qui n'empêcha pas Lucy Ann d'interpeller le Survivant

-Harry c’est ça ? Tu te lances, peut-être que tu hériteras de sa petite sœur !

-Oui c'est Harry- répéta le Gryffondor; il haussa les épaules, finalement étant le second arrivé ici, ce serait logique de se dévouer-Je vais essayer alors...Je n'espère pas que ce truc à une petite soeur, on ne sait jamais ce qui s'y cache !

Imaginez que ce soit un "Norbert" numéro 2 qui arrache la tête de ses peluches et brûle vos doigts hein hein hein ? Mais bon ... Le lion se saisit donc du dé avec regrets et le lança sur le plateau, s'attendant à tout

Ok et ça voulait dire quoi 3 ? hein ?

[hj: pas sûr d'avoir comprit l'histoire de dés mais bon ... ]

Tout d’un coup, se matérialisa devant le plateau de jeu un autre plateau, contenant des choses nettement plus appétissantes…



[HRP: C'est tout à fait ça pour le dé ^^]

« Zézette ! Tu vas où comme ça ? »

C’était fou ça ! La Zézette s’était arrêtée, avait parlé de défilé, de tamtam, puis avait disparu, oubliant complètement Sally derrière elle ! On dirait… On dirait qu’elle n’entendait plus rien !

« Zézette ! Reviens ! J’aime pas ça ! Je t’avertis ! Si tu reviens pas dans les 5 secondes, je pars sans toi ! Un !» Sally sortit sa baguette de roseau et la pointa vaguement vers l’endroit où les deux Serdaigle avaient laissé leur balai. « Deux ! Zézette-euuuh ! C’est pas drôle ! Trois !» Mais cependant, elle continuait d’avancer vers l’endroit où son amie se dirigeait d’un pas pressant. « Quatre ! … Cinq ! Acc… » Le reste du sortilège d’Attraction mourut dans sa gorge et elle figea.

Les tamtams. Elle venait de les entendre. Un son faible qui augmentait au fur et à mesure qu’elle avançait. Son envoûtant, hypnotisant. Sally baissa sa baguette sans pour autant la ranger. Mais dans son état actuel, elle aurait pu tout aussi bien la ranger que ça n’aurait pas fait grande différence. C’était un rythme vivant, qui venait nous chercher jusqu’au fond de notre être, qui résonnait dans nos tempes, et l’on sentirait presque notre cœur battre au rythme des mains sur la peau tendue. Sally accéléra le pas. Elle ne savait pas pourquoi mais elle tenait absolument à atteindre l’origine de la musique. À cet instant précis, le seul truc qui importait vraiment, c’étaient ces tamtams.

Mais tout ça, tout ça semblait provenir… de la cabane hurlante ? Sally fronça les sourcils et hésita. Continuer ? Ou rebrousser chemin ? Et les tamtams se firent plus insistants, comme s’ils cherchaient à dire « Viens ! Viens ! » Cette mélodie aux accents toniques impérieux eurent raison de son hésitation et l’adolescente de seize ans pénétra dans la Cabane hurlante pour la première fois de sa vie.



Les bruits de tamtams cessèrent aussitôt et Sally s’en trouva fort déçue. Mais elle n’eut guère le temps de le montrer davantage car ce qu’elle découvrit dans la pièce l’emplit de plusieurs émotions à la fois. D’abord la joie et le soulagement :

« Zézette ! Te voilà enfin ! »

Puis l’interrogation.

« Eh c’est quoi ce truc ? On dirait…» Sally sursauta en remarquant les pions spécialement identifiées et que l’un d’eux portait son prénom. Et puis elle lut les instructions : un jeu dont elle était prisonnière jusqu’à la fin de la partie. Il y avait vraiment de quoi flipper !

**Maman ! Au s’cours !** gémit-elle intérieurement.

Et la partie commença. L’aînée, Lucy Ann, hérita d’un œuf d’origine inconnue. Puis ce fut au tour… Mince ! Potter ! Sally se cacha derrière Zézette, cachette ô combien inutile, connaissant l’écart de taille entre les deux amies. Depuis que Potter avait encore une fois joué les héros au Ministère et que tous avaient admis qu’il n’avait jamais menti, Sally se sentait dans ses petits souliers à chaque fois qu’elle le croisait, car cela lui avait crevé les yeux qu’elle avait eu tort toute l’année. Et ce qu’elle détestait le plus, c’était bien d’avoir tort. Ça et les devinettes.

Potter joua donc et hérita quant à lui d’un plateau de friandises.

**Y’en a qui ont plus de bol que d’autres…**

« Eh Zézette ! Tu crois qu’elles sont comestibles ? » chuchota-t-elle.

Les nouvelles arrivantes ne semblaient pas avoir perturbé le jeu, qui les avait tout naturellement intégré.



[Hrp: Elza, tu peux lancer le dé en attendant qu'Harry choisisse ce qu'il va faire de son plateau, les actions peuvent se chevaucher]

L’été était arrivé, finalement. Après de longs mois cachée à l’intérieur des murs froids de Poudlard, la Sybil aimant tant la sensation du soleil contre sa peau ressurgissait, son pas plus gai, ses lèvres rosées plus souriantes. De plus, elle ne passerait pas cet été toute seule. En effet, ses deux nouvelles amies apportaient plus de choses que des souliers propres à sa vie. Perle avait décidée de l’initiée au shopping. Sybil n’était pas très familière avec cela. En fait, pour elle, faire les magasins avait toujours été douloureux, forcée à suivre le rythme que trop accéléré de sa mère aux penchants hyperactifs. Comme le reste de sa famille d’ailleurs...

C’est en faisant les premiers pas dans le village que la demoiselle perçu un bruit bien particulier, ressemblant à un Tam-tam. Elle reconnaissait bien son bruit. L’un de ses frères, Henry-Oliver, jouait également des percussions. Elle avait choisi l’instrument plus noble qu’était le piano ainsi que le clavecin, dont elle préférait nettement le son. La jeune McLane semblait bien emballée par ce petit défi qui se dressait devant elle, mais les deux jeunes Serpys avaient toutes les bonnes raisons du monde pour ne pas y aller. C’était sans doute la chose la plus stupide et la plus dangeureuse à faire à ce moment-là, à cet endroit précis.

Mais elles allaient le faire, bien entendu. L’Anglaise avait écouter son amie sans dire un mot, jusqu’à ce qu’elle parle d’argent. À ce moment, Sybil-Aurora sourit doucement en plongeant son regard de forêt dans celui de Perle. Après tout, elles étaient en plein jour, que pouvait-il se produire?

L’élan de confiance qu’eu la jeune Serpentard semblait disparaître au fur et à mesure que les demoiselles approchaient du bruit et de la Cabane. Le vent glacial se glissait entre les tissus de la robe d’un bleu royal de la demoiselle jusqu’à sa nuque. Son âme gémit de froid et de peur pour un instant. Ses lèvres, elles, affichaient toujours un sourire de moins en moins confiant.

Elle resta muette à la proposition de sa complice. Elle ne voulait pas dire un mot, ceux-ci manqueraient sans doute de stabilité. Quelques minutes passèrent et Sybil-Aurora pu toucher au bois rance de la grande porte.

«Perle... T’es certaine que..»

Trop tard, elle était déjà entrée. La jeune fille suivit son amie, naturellement, regrettant tout de suite son geste. La panique s’installa dans son coeur, ses yeux s’écarquillèrent, ses dents virent mordre sa lèvre du bas.

Quoi, elle avait gagné?

«Perlou, laisse tomber ce jeu inutile, je ne veux pas de...»

Elle regardait la blonde tenter d’ouvrir la porte, en vain.

«...ton argent... Tu l’ouvres, cette porte, dit?»

Rien ne fonctionnait. Rien du tout. Elle tenta même de donner un bon coup de pied à cette porte qui semblait voulait crouler à n’importe quel moment, mais ce n’était pas le cas.

«Bouse...», chuchota-t-elle en sentant Perle prendre sa main et l’emporter dans une autre pièce.

Déjà beaucoup de gens étaient rassemblés dans cette pièce étrange où trônait un jeu de table. Curieuse, la demoiselle s’approchant, zyeutant les sucreries et les inscriptions au passage. Perle, elle, semblait perdre la boule. La pauvre avait véritablement peur. La jeune Delambre glissa son bras autour des épaules de son amie et dit:

«Allez, ils sont probablement pris ici comme nous. Si on joue correctement, on sortiras d’ici saines et sauves. Okay, Sweety?»

Tentant de se faire rassurante, elle adressa un sourire à Perle puis regarda le jeu.

«Elle a l’air pas mal du tout, cette crème brûlée...»

Une vieille serdy complètement déjantée, une petite aiglonne bien partie pour, un vert-argent relativement neutre, encore un bleu et bronze, une folle de la même maison, une.. enfin, en tout, cinq serdaigles, quatre serpentards, un gryffondor et une demoiselle non identifiée. Bien entendu, personne n'avait conservé son symbole hiéraldique -on était tout de même début juillet- mais Elza possédait une mémoire visuelle à toute épreuve. Enfin.. à condition que cela lui soit d'une quelconque utilité, bien sûr. Bref, bien que quelques quidams égarés continuassent (waah, continuassent ) d'entrer de temps en temps en un intéressant cortège d'expressions passant par toutes les nuances de la surprise et du scepticisme, le petit cercle des « invités » semblait au complet. D'ailleurs, Lucy-Ann avait lancé le jeu fatidique bien avant la venue de la moitié de l'assistance. Rares étaient ceux que la découverte de leur captivité -par une stupide boîte de bois, qui plus est- choquait ou effrayait réellement, tant et si bien que la fillette convint que, chez les sorciers, ce genre d'incident s'avérait fréquent, -ou peu rare- que même les objets disposant de suffisamment de pouvoir détenaient parfaitement le droit de prendre des passants imprudents en otage.
Certains prisonniers parlaient d'un film. Comment ça ? L'enfant n'avait jamais entendu parler d'une histoire moldue présentant ces concepts et d'ailleurs, réalisa t'elle un peu tard, jamais il ne lui était venu l'idée pour le moins saugrenue d'allumer un poste de télévision.
Les pions étaient pour le moins.. originaux. Elza se pencha, souffla doucement les résidus de poussière accumulés par le passé au plafond de la mystique cabane hurlante et qui n'avaient pas perdu leur temps pour tenter de rallier le plateau à leur linceul, trouva les formes un peu éthérées des jetons du plus bel effet. Surtout celui qui portait son nom. Ce n'était pas parce que c'était le sien, non, mais hein, quoi.

Lorsque la grande rousse eut fait rouler le cube tavelé, -traçant dans le silence ambiant de la vieille maison autant de déchirures que s'il eut été tangible- le chiffre deux apparut et le dôme en verre, jusque là opaque et mort, alluma en sa matité un regard blanc d'aveugle en quelques mots sybillins. Le sol trembla légèrement puis un étrange oeuf aux couleurs aussi flamboyantes que la chevelure de sa nouvelle propriétaire surgit du néant -ou du plancher- pour se donner apparemment à sa mère désignée.. ou du moins c'est dans ce sens-là que la jeune femme parut le comprendre. Lorsqu'elle tendit la main, visiblement peu confiante, la petite asiatique se prit à conjecturer qu'une chose allait en sortir, broyer de ses crocs les doigts offerts, injecter un venin violacé dans le corps de la future martyre.. pas par haine, non. Juste par.. intérêt scientifique.
Bien évidemment, ce semi-espoir n'aboutit pas et, sans que le verre ne donne plus d'explications entre-temps, le dé échut à Harry. Et la couvée mystérieuse, alors ? Un petit dragon, songea la fillette comme sans doute la plupart des concurrents involontaires. Du coup, la chose pris un attrait nouveau. Mais le gryffondor jouait déjà; l'objet oscilla un instant sur la tranche puis opta de lui-même pour le chiffre trois. Se désinteressant un instant du début de partie hésitant, Elza dévisagea tour à tour chacun des personnes présentes, se demandant vaguement pourquoi tout le monde ne s'exprimait qu'en murmurant plus ou moins -bon, sauf deux ou trois folles de serdaigle..Il est vrai que chuchoter était la seule fréquence qui convint véritablement à cette bâtisse en ruine où araignées, rats et vermine avaient confortablement élu domicile, n'attestant de leur présence que par d'occasionnels et presque imperceptibles bruissements qui, pour l'imagination éveillée des adolescents, pouvaient signifier bien des choses.
Et le jeu ? Pourquoi, comment, qui ? La fillette ne s'attendait pas à découvrir la réponse, et tant mieux: voilà qui laissait une place de choix à ses idées morbides. Peut-être que le perdant resterait à jamais captif des fantômes d'une autre époque hantant ces lieux, peut-être son esprit deviendrait-il partie intégrante de ce jeu diabolique, condamné pour l'éternité à attirer, inlassable, des promeneurs insouciants au son de tams-tams illusoires. Ou mieux: peut-être ne pouvait-il y avoir qu'un gagnant, un seul et unique qui aurait droit de vie et de mort sur les autres, ou plutôt qui se verrait dans l'obligation de les immoler tous sur l'autel du destin au nom d'une survie licite.
Bien sûr, la vert-argent se rendait bien compte que ces penchants sordides n'étaient qu'un fatras d'élucubrations et s'avéraient bien hypothétiques. Boarf, cela faisait passer le temps.

Comme le Survivant écopait d'un appétissant plateau de sucreries en tout genre et qu'il paraissait peu enclin, malgré les instances du dôme, à porter la moindre chose à sa bouche, Elza avança vivement le bras et saisit à son tour le dé. Elle voulait rester maîtresse de ses émotions et surtout de son expression neutre, mais ne put empêcher un tic nerveux de se former au coin de ses lèvres lorsque l'objet déchira pour la troisième fois l'immobilité doucereuse de l'insalubre maison. Par excitation..



Quatre, ok. Ce qu'elle voyait, c'est que ce résultat la faisait pour le moment passer devant tout le monde, mais elle ne pouvait encore être certaine que dans ce jeu-là, cela s'avérerait un avantage.. au dôme opaque de répondre.

Une petite chose dorée se matérialisa au dessus du plateau, avant de filer à la vitesse de l'éclair à l'autre bout de la pièce, puis de virevolter comme un colibri survitaminé dans tous les sens.
Mais qu'est-ce donc que cette chose? Un scarabée dopé à l'EPO? Non, les yeux habitués au quidditch auront reconnu un vif d'or, mais il n'est pas du tout exclu que les autres n'aient pas réussi à l'identifier...
Quoi qu'il en soit, le dé ne pourra pas être lancé tant que quelqu'un n'aura pas trouvé comment le récupérer!

Une espèce de petite chose volante sortit à toute allure du jeu et se mot à virevolter dans la pièce. La sorcière s’approcha du jeu, ou plutôt rampa jusqu’au jeu, tenant son œuf entre ses jambes croisées.

Bon, je crois que quelqu’un va devoir se décider à attraper cette chose si on veut continuer, je l’aurais fait avec plaisir mais je dois veiller à ce que ma progéniture ne se transforme pas en omelette alors… A vous l’honneur ! En plus je suis sûre qu’il y a de valeureux joueurs de quidditch parmi vous, vous n’allez en faire qu’une bouchée !

Elle suivait des yeux la chose qui virevoltait toujours, tout en gardant ses jambes enroulées autour de l’œuf, une main protectrice posée dessus. Dieu sait ce que le jeu lui réservait si elle ne respectait pas ses consignes !



[HRP] Je m’absente pour 3 semaines, il n’y aura pas de nouveaux tirages pendant cette période.
D’ici là, je compte sur vous pour attraper le vif d’or, sur Harry pour qu’il se décide avec son plateau, et sur Zélie pour poster son lancer son dé une fois le vif immobilisé.
Tout ce qui ne sera pas fait à mon retour entraînera une stupéfixion pour les concernés, j’espère bien arriver au bout de ce plateau un jour ! :)

Le vif d’or se retrouva prisonnier entre les doigts d’Harry, sans doute ses capacités d’attrapeur l’avaient-elles aidé dans cette tâche, ou peut-être la petite boule n’était-elle pas de nature farouche ? Quoi qu’il en soit, le vif s’immobilisa, comme s’il avait été désactivé. Désormais, rien n’empêche le joueur suivant (Alias Zélie) de se lancer !

Mais, mais… Que se passe-t-il ? Harry commence à ressentir d’espèces de chatouillis sur tout son corps, pendant que les autres, médusés, le voient prendre une intense couleur jaune, et se recouvrir de… de… de plumes ?

Les habitués de chez Zonko auront compris sans difficulté que la crème brûlée était en fait une crème canari, et le pauvre Potter en a malgré lui fait les frais… Sans doute s’en serait-il mieux sorti avec les pralines longue-langue, les bonbons de Bertille Crochue, les bonbons à hoquet, le sorbet Fizwibiz ou les chewing gum bulles baveuses ?
Nul ne le saura jamais, car le voici maintenant transformé en volatile géant pour Dieu sait combien de temps. Heureusement, comme l’habit ne fait ni le moine ni le canari, il conserve toutes ses capacités mentales et physiques !

[HRP] Harry, te voilà transformé en canari pendant le nombre de lancés suivants :

Tu reprendras donc ton apparence normale lorsque le tour d’Emilien sera venu, « comme par magie » !

[Hrp]Pour aller plus vite, je me charge de lancer le dé


La température se mit brusquement à chuter, donnant la chair de poule aux participants, atteignant les 0/1°C. Le sol commença à givrer, ainsi que certains pans de mur, pendant que de petits flocons de neige tombaient du plafond. Ne manquaient plus que quelques sapins et des bruits de traineau, et on se serait cru en plein Noël!


Au tour de Lucy pour lancer le dé, mais les autres ont quand même le droit de réagir!