Rosmerta se planta à l'entrée de l'Allée des Embrumes en déglutissant avec appréhension. Il faudrait pourtant qu'elle pénètre dans celle ruelle hostile qui lui collait des frissons dans le dos si elle tenait à son argent. Et si la patronne des Trois Balais avait quelque chose, c'était bien le sens des affaires!

En effet, elle occupait ses journée à gérer les stocks du bar, à faire le ménage ou toute autre tâche ingrate et pourtant indispensable au bon fonctionnement d'une taverne correcte. Mais lorsque toute ces corvées étaient achevées, elle se chargeait d'une affaire non moins plaisante, mais beaucoup plus sportive : la poursuite des créanciers. Rosmerta avait bon cœur, et si elle passait sur trois ou quatre chopes impayées, elle se faisait un point d'honneur à harceler les malpropres qui laissaient s'allonger leurs ardoises sans aucun scrupule jusqu'à ce que mort remboursement s'en suive.

Elle avait passé le temps libre de ces deux dernière semaines à courir dans tout le pays après un vendeur ambulant de chaudrons. Celui-ci estimait que sa simple présence était un payement suffisant pour ses consommations et il faisait de fréquentes haltes aux Trois Balais jusqu'à ce que la patronne lui fasse remarquer qu'elle comptait minutieusement chaque noise qu'il lui devait.

En ce jour donc, Rosmerta passa au nom suivant sur sa liste de débiteurs : Eusebius Kesterton. Et ce n'était pas le fait que ce bonhomme peu fréquentable habitât le coin le plus mal famé de Londres qui allait effrayer la tavernière et lui faire renoncer à ses 16 gallions et 9 mornilles. C'est pourquoi elle pénétra dans cette rue inhospitalière d'un pas résigné.

"Oh! Bien sur, je ne m'attend pas à récupérer mon dus aujourd'hui." se dit-elle en scrutant les commerces qui longeaient la ruelle "Ils ne payaient jamais le premier jour… Non, aujourd'hui j'ai tout juste le temps d'ouvrir les amabilités avant de devoir retourner à Pré-au-Lard en transplanant en moins de temps qu'il ne faut pour le dire pour faire l'ouverture du pub."

Jetant un dernier coup d'œil sur sa liste, Rosmerta arriva enfin à la boutique qu'elle recherchait. Un jeune homme renfrogné qui semblait à peine sorti de Poudlard fumait une cigarette moldue à l'entrée. La tavernière le saluât poliment d'un signe de la tête, se demandant vaguement qui laisserait un garçon si jeune traîner dans un coin pareil. Elle pénétra ensuite avec appréhension dans le magasin.

L'endroit sombre était meublé de grandes étagères remplie d'objets aussi insolites qu'inquiétants. La plupart étaient des livres, certains enchaînés, lutants pour quitter leur bibliothèque. Il y avait aussi beaucoup de bocaux, remplis de choses dont on préférait ignorer le nom. Un objet qui semblait détonner avec le reste du décor attira cependant l'attention de Rosmerta. Elle s'approcha et examina la chose qui s'avéra être une petite statuette de pierre représentant un ange, les bras tendus vers le ciel. L'aubergiste se sentait fascinée par la statue et s'approcha de plus en plus jusqu'à ce que soudainement, la figurine refermât ses bras coupant net une des boucles blondes de Rosmerta. Celle-ci recula précipitamment et regarda avec horreur l'ange reprendre sa pieuse position, la mèche de cheveux trônant comme une offrande à ses pieds.

"Qu'on en finisse vite." pensa-t-elle terrorisée "Je veux partir d'ici le plus rapidement possible."

Toute détermination envolée, elle se dirigea tremblante vers le fond de l'établissement. Une fois arrivée à la caisse, elle appela impatiemment celui qu'elle était venue voir. Elle pris un instant pour contempler les idoles effrayantes qui encadraient une porte entrouverte donnant sans doute sur l'arrière boutique. Une faible odeur métallique régnait dans la pièce et rendait l'atmosphère d'autant plus oppressante. Rosmerta eut un frisson d'effroi. Elle ne pouvait plus contenir son empressement.

Elle contourna la caisse et pénétra dans l'arrière boutique. L'odeur métallique la pris à la gorge, lui mettant le cœur au bord des lèvres. La pièce était plongée dans le noir, seule la lumière provenant de la boutique éclairait la pénombre. Rosmerta portas la main à son visage pour atténuer la pestilence régnante et appela de nouveau le tenancier du lugubre établissement. Il y eut soudain un mouvement dans les ténèbres. Un instant immobilisée par la surprise, Rosmerta sortie nerveusement sa baguette.

"Lumos!" s'écria-t-elle en la brandissant devant elle.

Elle aperçut alors le visage de Kesterton. L'expression démente qu'il affichait, ses yeux exorbités, sa bouche bée et sa mâchoire ballante comme sans vie, était tout bonnement effroyable. Mais le pire était qu'il était recouvert de sang. Rosmerta fut tellement terrorisée qu'elle chuta en arrière et recula en rampant pour s'éloigner de cette vision d'horreur.

Kesterton s'avança alors dans la lumière avec une démarche de zombi. Il était effectivement couvert de sang des pieds à la tête, si bien que l'on ne pouvait deviner où se situait la blessure qui avait engendré un tel état. C'était lui qui dégageait l'odeur putride. Rosmerta recula encore lorsqu'il tendit une main ensanglantée vers elle, son visage toujours figé dans le délire.

"Vous avez vu ma mère?" demanda-t-il d'un voix rauque et monotone, le regard fixe.

Rosmerta se releva fébrilement en prenant soin de garder ses distances.

"V-vous… Vous allez bien?... C'est votre mère qui… qui vous a fait ça?" questionna-t-elle, pétrifiée de terreur.

"Elle fait un très mauvais thé vous savez?" déclara-t-il pour toute réponse.

"Vous êtes blessé? Où est-ce que vous avez mal?" demanda Rosmerta d'une voix affolée, sans plus pouvoir bouger.

L'homme s'avança alors vers elle, la main toujours tendue devant lui. Prise de panique, elle poussa un cri strident et pris la fuite. Dans sa course elle entendit simplement derrière elle :

"Son thé est vraiment imbuvable…"

Rosmerta errait en courant au milieu du dédale des étagères qui semblait former un labyrinthe.

"Qu'est-ce qui se passe?" s'interrogea-t-elle sans ralentire son allure "Qu'est ce qu'il lui est arrivé? D'où il vient tout ce sang?! Il parle comme les fous qui ont survécus à l'endoloris et qui traînent partout à Sainte Mangouste. Il faut qui je sorte!! Elle est où cette fichue sortie?!"

Rosmerta tournait en rond, et se retrouva soudain nez à nez avec l'horrible statuette d'ange. Elle poussa à nouveau un hurlement et repris sa course dans l'autre sens.

"C'est sans doute une de ces saletés maléfiques qui lui a fait ça. Tout ce sang!… Mais elle est où la sortie?!!"

Enfin, elle aperçu la lumière du jour et se précipita au dehors. L'air frais, enfin. Le cœur toujours battant, Rosmerta essaya de reprendre ses esprits. C'est alors qu'elle aperçus le jeune homme qu'elle avait remarqué en arrivant. Elle aurait voulu crier, lui dire ce qu'elle avait vu, lui dire de fuir, mais les sons semblaient mourir dans sa gorge. Elle parvint cependant à articuler péniblement :

"Vous… vous avez… vu ça?"

Le Jeudi matin... L'une des rares matinée où la jeune professeur des runes de Poudlard n'avait rien à faire... Pas de cours, pas d'obligations. Elle y tenait, cette matinée était pour elle précieuse... Elle avait décidé de se rendre ce matin-là dans l'allée des embrumes, pour rendre visite à une personne qui l'avait mise hors d'elle. Sous sa longue cape marron, elle cachait un bout de papier. un vieux parchemin avait dit le vieux ! Forcement, plus qu'intéréssée, Mizore l'avait acheté... Pour son plus grand malheurs puisque ces écritures ne renfermaient rien d'autre que... du sexe...Ou plutôt, il lui manquait la fin.. peut-être le sens était-il dans la fin... En tant que traductrice, Mizore était confuse, elle voulait trouver le sens du parchemin et pour l'instant elle n'avait rien, à part des phrases incongrue sur comment détourner la chaleur humaine... ce vieux tordu d'Eusebius kesterton s'était bien payer sa tête ! Aussi, elle avait décidé par cette grise matinée de lui rendre la monnaie de sa pièce! Ce soulard devrait lui rendre son argent ou bien il irait faire un tour chez Ste Mangouste la tête entre les jambes.

Dans l'allée, elle rencontra quelques connaissances de son père, mais aucune n'était vraiment intéressante. Après avoir mûrment réfléchie, elle avait décidé de prendre les choses en mains. Son père, gateux, amoureux de ses plantes disait avoir prit contact avec LUI... Mais finalement, Mizore pensait plutôt qu'il rêvait... Son thé lui montait à la tête... Si elle voulait faire quelque chose de ses dix doigts, il fallait qu'elle le contact elle même. Seulement, cela lui permettrait d'avoir le coeur net. Bien sûr, sa requête était difficile, travailler pour lui tout en restant indépendante... mais bon, Mizore était décidée. Une vieille femme se jete littéralement sur elle, apparement, elle n'avait pas remarquée le regard meurtrier que lui lançait la jeune femme.

Oh! Mademoiselle Bachelard! Je suis heureuse de vous rencontrer enfin ! Votre père ma souvent parlé de vous!

Mizore n'attendit pas de savoir la suite. Elle ne cherche pas à savoir comment cette vieille folle la connaissait ni commun elle avait vu son père. celui-ci c'était sûrement encore fait attraper pour une quelconque affaire... Pourtant, alors qu'elle se dégageait de la bonne femme, mizore fut tentée de lui demander...

*Connaissez-vous Voldemort, savez-vous où je peux le voir*

Bien sûr, cela ne lui aurait rien ammenée, à part d'effrayer la vieille, qu'elle fasse une attaque et qu'elle meurt en pleint milieu du chemin! Mais cette idée saugrenue fit sourire Mizore, d'un sourire sadique, jaune. La vieille le lui rendie,avant de se jeter sur une autre personne qui passait par là. Mizore soupira, pour ne plus être arrêtée, elle rejeta sur sa tête son capuchon... Laissant juste ses yeux bleus et quelques mèches de se cheveux gris-bleus dépasser... Elle repartit donc vers la boutique du vieux bouc.

Juste avant de touner dans la rue de son charlatant, elle donna un coup de pied dans un rat rond comme une boule qui butta contre un étalage. l'homme tenant l'échope prit son balai et se mit en chasse de l'animal. Cette petite mise en scène permit à mizore de piquer au marchant un scarabée, qu'elle fourra dans la poche de sa cape. Par cette merveilleuse matinée grise, elle se sentait bien dans cet endroit, où vivait les plus noires personnes et les plus grands bandits du monde des sorciers. Elle tourna donc, et au bout de quelques mètres se retrouva presque devant son bandit à elle... Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'elle vit deux personnes devant la boutique. décidmant son vieux fourbe avait fait des malheurs, elle n'était pas la seule à venir réclamer son dû. Elle reconnut Rosmerta, qui avait l'air completement ahurie, mais ce ne fut pas elle qui surprit Mizore. Ce fut l'autre personne, un jeune homme, qui dégageait quelque chose. La même chose qu'EUX... ceux-là même que Mizore cherchait. La jeune femme, resta interdite, devant une rencontre qu'elle n'attendait pas mais à laquelle, elle avait espérée... rentrer dans la boutique, ne pas rentrer? partir et revenir ou rester? faire mine de regarder ailleurs ou passer? Engager la conversation ou pas? Sur ses questions, le jeune femme avait déjà pas mal avançée et se trouvait presque devant eux. elle s'arrêta et fit mine de chercher quelque chose dans sa poche. sa main gauche serrait sa baguette, sa main droite sortit le scarabée mais fit malencontreusement tomber le parchemin et sa traduction...

Bon... Il fallait prendre une décision, à présent... la bonne, de préférence ; Lord Voldemort voulait ce parchemin au plus vite, ses serviteurs n'avaient donc pas de temps à perdre en fausses pistes et en informateurs ignares. La visite chez Eusebius avait été une perte de temps- une heure gaspillée à torturer un vieil ivrogne, alors qu'elle aurait pu rapprocher James de son but... Vieille carne de Kesterton... Le son de ses cris résonnaient encore aux oreilles du jeune Mangemort. "Non... je ne sais rien, je le jure... non, pitié... pas ça !"
Malheureusement pour lui, James appréciait les séances de torture, et il avait fait durer le plaisir ; il avait ainsi soutiré au vieux des informations sans rapport avec le parchemin, mais qui pourraient peut-être s'avérer utiles un jour... Puis, quand il était devenu évident qu'il n'y avait plus rien à tirer de Kesterton, qui s'était mis à divaguer sur la nécessité de nourrir les poules sans tarder, le Mangemort avait effacé ses souvenirs, et avait quitté les lieux, non sans balancer un dernier coup de pied dans les côtes du vieillard, en guise d'adieu. Foutu brocanteur ! Il ne savait rien... Mais c'est que James avait encore tout à prouver à son Maître, et que ce silence ne l'arrangeait pas...
Qui interroger, sinon Eusebius Kesterton ? Personne, à ce que savait James, ne possédait une connaissance aussi complète des artefacts de magie noire ; et si Eusebius ne savait rien, il était à craindre que les autres fussent encore plus ignorants.
Tirant nerveusement sur sa cigarette, le jeune Kirkby réfléchissait à ce qu'il convenait de faire, sans parvenir à se déterminer, lorsqu'une femme arriva. Le Mangemort la reconnut immédiatement ; quel ancien élève de Poudlard n'aurait pas reconnu l'opulente Madame Rosmerta, après cinq années passées à fréquenter son pub à la moindre occasion ?
Elle salua James d'un signe de tête, et il se demanda un instant si elle l'avait reconnu. Non, c'était improbable... elle voyait passer tellement d'élèves du collège... et James n'avait pas été l'un des plus assidus, ou des plus familiers.
Elle pénétra chez Eusebius, et la curiosité étreignit le jeune Kirkby ; qu'allait-elle faire là-dedans ? ce n'était pas le genre de boutique où l'on entre "simplement pour jeter un coup d'oeil"...
La visite fut de courte durée ; Madame Rosmerta ressortit précipitamment, un air de terreur peint sur son visage. Forcément, le vieux n'était pas très présentable quand James l'avait laissé... mais c'était sa faute ; s'il avait su renseigner le Mangemort, il n'en serait pas là... il serait mort, sans doute. James tira la dernière bouffée de sa cigarette et prit le temps de l'écraser tranquillement avant de répondre à la question affolée de Madame Rosmerta :

-Vu quoi ?

Il parlait sur le ton de l'homme qui s'intéresse à ce qu'on lui dit par pure politesse, mais éprouve une souveraine indifférence pour ce qui l'entoure. Une attitude banale chez James.
Madame Rosmerta semblait rassembler ses esprits. Avant qu'elle ait pu répondre, une jeune femme arriva d'un pas décidé. Elle aussi, apparemment, voulait voir Eusebius. Décidément, il en avait de la visite, le vieux... dommage qu'il ne soit plus en état d'en profiter...
Le regard bleu de James s'arrêta sur le parchemin qui venait de tomber de la poche de la nouvelle venue, mais il n'esquissa pas un mouvement pour se baisser. De telles galanteries n'avaient pas cours dans l'Allée des Embrumes.

Mizore secoua la tête, décidement, son esprit divaguait, elle avait autre chose à faire ! Elle ramassa le parchemin qu'elle fourra dans sa poche, elle y remit aussi le scarabée. elle se dirigea vers l'entrée de la boutique, enleva son capuchon, laissant voir un visage impassible. Elle posa sa main sur la poignée de la porte. Rosmerta sembla vouloir lui dire quelque chose, du genre.

N'y allez pas!

mais aucune parole ne dépassa ses lèvres. Mizore poussa donc contre la porte, qui s'ouvrit non sans un "gling" désagréable. La jeune femme, excédée, pointa sa baguette dessus, la cloche explosa en mille morceaux. Mizore regarda les débris d'un air franchement sadique! voilà qui remboursait une partie du parchemin neuneu qu'elle avait acheté. La jeune femme regarda autour d'elle, pas de trace du vieux débri. Son regard fut attiré par nue mèche blonde, au pied d'un ange, la mèche semblait avoir appartenue à Rosmerta, Mizore se demanda si elle devait la lui rendre, mais finallement continua son chemin. Elle s'engagea dans le dédale de couloir formé par les étalages et les rayons, passa devant les bocaux, devant des tas informes, des élixirs poussiéreux, des étiquettes abandonnées. Puis, au fond de la boutique, elle découvrit les contours d'un tas informe sur le sol. Elle s'approche de la "chose", et regarda Eusebius dans son sang. celui-ci semblait évanouie. La jeune femme le remit sur son derrière, son visage portait les stigmates d'une torture, elle souleva une paupière, son oeil était terne... Mizore lui donna une bafe, puis sortit un poignard, elle lui entailla le bras... Rien ne fit pour le réveiller, même pas la saignée... Mizore jura, et refoulla le corps dans la poussière du sol....

Saloprie de mangemort... pas moyen de garder les jouets intacts avec eux...

Mizore réflechit un instant, finallement elle décida de fouiller un peu, puisqu'elle avait le bonheur de pouvoir le faire! Elle alla donc dans le bureu du vieux, elle repéra quelque objets, choisit les plus beaux parchemins, les plus beaux livres runiques... Soudain, elle remarque dans le mur une entaille... toute petite, en s'approchant, Mizore vit que c'était une rune elfique... la jeune femme prononça son nom. Celle-ci s'éclaira et du mur, sortit un parchemin... Mizore regarda autour d'elle. le vieile homme ne devait pas savoir ce qu'il avait en sa possession, qu'importe, elle le saurait. elle avançat la main vers le rouleau,lorsqu'elle le toucha, elle ressentit une forte chaleur dans les doigts... Soudain, une violente déflagration se fit sentir. La jeune femme, la papier dans les mains, fut progetée au sol, le mur intérieur explosa! Les fenêtres de la boutique volèrent en éclat, comme la découverte d'une puissance... mizore, le dos encombré de gravas, entendit les cris de personnes au dehors, elle se releva un peu, accroupie, tenant la révélation dans ses paumes... soudain, elle entendit des pas sur les combles...

Citation :

Vu quoi?

Rosmerta aurait voulut répondre mais tant de mots se précipitaient dans sa gorge que finalement, aucun ne sortait. Elle se contenta de regarder son jeune interlocuteur avec une expression ahurie, en remuant les lèvres sans pour autant ne rien dire.

Comment?! Un tel scandale n'était mondialement connu? Il y avait tant de sang! Tout le monde avait du voir! Rosmerta en portait encore la répugnante odeur! Et lui qui était juste à côté! Il avait bien du sentir! Il avait bien du entendre les cris de la douleur atroce qui avait mis Mr. Kesterton dans cet état.

Mas qu'est ce qui avait provoquer cela en fin de compte? Peut-être la chose responsable d'une telle atrocité rodait-elle dans les environs… D'autant plus paniquée à cette pensée, Rosmerta se mit à regarder frénétiquement autour d'elle. C'est alors qu'elle aperçut Mizore.

"La fille de Sigmund!" se rappela l'aubergiste un instant rassurée de voir un visage connu, mais replongeant aussitôt dans la panique "Non! Non! Elle ne doit pas y aller!"

Encore en état de choc, Rosmerta aurait voulut se précipiter pour immobiliser la jeune femme, mais fut incapable de bouger le petit doigt. Elle se sentait complètement impuissante face à la fatalité de la situation. C'était un cauchemar sans doute, rien de tout ceci n'était cohérent. La sorcière se mit à respirer à un rythme saccadé, l'air lui semblant se raréfier. Rapidement, il lui vient des vertiges et l'Allée des Embrumes devient vite aussi instable qu'un navire en pleine tempête.

C'est alors que la petite boutique explosa littéralement. Rosmerta fut projetée à terre par le souffle de l'explosion, ce qui lui remit les idée en place. La tavernière se retourna et contempla les débris de ce qui fut autrefois un sordide établissement.

"Il ne s'agit pas de savoir si tu rêve ou non ma pauvre Rosmerta." se sermonna-t-elle en se relevant précipitamment "La petite est là dessous, et tout ce que tu as à faire au lieu de te torturer l'esprit à essayer de comprendre ce qui se passe, c'est de la tirer de là!"

Déjà elle enjambait les gravas, en essayant de se souvenir du nom de la jeune femme.

"Hum, Mizore!" appela-t-elle en soulevant vainement des tas de décombres ici et là "Mizore vous m'entendez? Où êtes vous???"

Pauvre Rosmerta... elle avait vraiment l'air terrorisée... et James éprouva une certaine fierté en pensant que c'était lui qui avait causé cette terreur. Il faut dire qu'il n'avait rien épargné pour rendre l'agonie du vieux particulièrement pénible et spectaculaire, y compris des sorts qu'il n'avait encore jamais utilisés jusque-là... ou d'autres, qu'il avait utilisés une seule fois, quelques années auparavant ; Lord Kirkby avait été offensé, Merlin sait comment, par un Moldu des environs, et l'avait ramené à Wolf's Den pour l'éducation de ses petits-fils. James et ses frères avaient été chargés de châtier l'insolent ; le benjamin des Kirkby se souvenait comme si c'était hier de cette petite séance pédagogique. Chacun des garçons avait pris une autre baguette que la sienne, au cas où les leurs seraient examinées à Poudlard ; James, armé de la baguette de chêne de son père, avait exécuté divers sortilèges sous l'oeil critique de Lord Kirkby qui commandait aux trois exécuteurs de ses basses oeuvres et leur prodiguait ses conseils :

-Pas comme ça, James... tourne ton poignet comme ça... Là, c'est beaucoup mieux... à toi, George... ça manque de conviction, mon garçon... Edward, montre-lui...

Tandis qu'il torturait Eusebius Kesterton, James avait revu, par instants, le visage tordu de douleur du Moldu, et il avait éprouvé une vague reconnaissance pour son grand-père. On a les souvenirs de famille qu'on peut ; certains se remémorent avec nostalgie la tarte aux pommes de Mamie... chez les Kirkby, on préférait les activités moins vaines.
Bon, il fallait prendre garde à ne pas être suspect, à présent... Feignant de s'apercevoir enfin de la gravité du choc encaissé par Rosmerta, le jeune homme se força à prendre une voix amicale :

-Mais qu'est-ce qui vous arrive ? vous avez l'air toute secouée... que se passe-t-il ?

D'un geste doux, il posa sa main sur l'épaule de la patronne des Trois Balais, s'attirant le sourire édenté d'une mendiante à l'air louche qui passait par là. Rosmerta semblait avoir perdu l'usage de la parole ; en tout cas, elle ne retrouva pas ses mots à temps pour s'expliquer. Une déflagration fit vibrer le sol sous leurs pieds, et la boutique d'Eusebius Kesterton se retrouva dans un état aussi déplorable que son propriétaire. Rosmerta s'élança aussitôt dans les décombres, en appelant la jeune femme qui venait de passer ; James la suivit, baguette en main- non pour jouer les sauveteurs, mais pour sauver les apparences, et accessoirement pour voir s'il n'y avait rien à voler dans les parages... et justement, si, il y avait quelques menus objets vaguement intéressants. James les empocha : dommages et intérêts pour avoir perdu son temps avec ce vieil ivrogne.

Mizore s'assit sur le sol, elle regarda ses mains, elles n'avaient rien, la parchemin non plus d'ailleurs. Elle regarda autour d'elle, tout était sans dessus dessous, le mur avait séparant la boutique du bureau avait explosé et les fenêtres avec... Les objets gisaient au sol comme souvenir d'une époque passée. Mizore regarda ses mains, celle qui avait touché le seau avait la rune de reproduite dans sa main.La jeune femme se redressa et dû se tenir à une statue décapitée, en équilibre sur un bout de la table, sa tête tournait légèrement. Elle sentit quelque chose de chaud qui coulait le long de son menton et dans son cou. Elle toucha du bout des doigts et découvrit qu'elle saignait. sa lèvre était coupée et Mizore avait autre chose à penser que de prendre sa baguette et se soigner. En effet, les bruits de pas qu'elle avait entendu appartenaient à Mme Rosmerta. Mizore reconnu ses petits pas pressés et saccadés sur les gravas avant même que celle-ci ne parle. Derrière elle, elle entendit une autre sorte de pas, plus lent plus posé, s'arrêtant ou diminuant par moment, sûrment ceux du jeune homme sombre de l'entrée. Un bourdonnement sourd monta aux oreilles de la jeune fille, si bien qu'elle entendit à pein Rosmerta.

Citation :

Mizore vous m'entendez? Vous êtes où?

Mizore secoua la tête pour arrêter les abeilles de sa tête. Devant ses yeux, elle vit les jambes de deux personnes. Sans réflechir, elle fourra le parchemin dans la poche intérieur de sa cape, aves sa baguette magique; ne réflechissant pas à ce qu'elle pourrait découvrir en le déchiffrant. Puis, elle mit sa main devant sa bouche pour faire mine de rien, et commença à marcher vers les deux arrivants.

C'est bon, je vais bien !

Devant l'air effaré de Rosmerta visionnant le sang de son cou et le caho qui régnait dans la salle, elle ajouta rapidement.

Ce n'est rien, je suis juste venue voir l'autre ivrogne, mais il n'était pas là, donc je suis venue dans son bureau, et là, tout a exploser!!!

Elle cacha sa main et la rune marquée dans sa peau avec la manche de sa cape. Devant son mensonge, elle était encore plus pâle qu'à l'ordinaire. Les autres allaient sûrement croire que c'était à cause du choc... Pourtant elle avait l'impression qu'au moins deux yeux la regardaient avec suspicions

Enfin, Rosmerta entendit la voix de Mizore. Elle se précipita vers l'origine de l'appel et découvrit la jeune Bachelard dans ce qui fut autrefois l'arrière boutique. Elle semblait en bon état, mis à part sa lèvre qui s'était fendue. Cependant, vu la difficulté avec laquelle la jeune femme tenait debout et la pâleur qu'elle affichait, il était probable que d'autres traumatismes soit à craindre. Enjambant les quelques mètres de gravas qui la séparait de Mizore, Rosmerta se précipita pour la soutenir.

"Vous êtes sure que vous allez bien?" questionna-t-elle d'une voix qu'elle voulait protectrice et rassurante, mais ou transparaissait encore l'émotion qu'avaient provoquée tous les évènements de la matinée " Oh, il faut tout de suite qu'on vous amène à Sainte Mangouste! C'est encore une de ces saletés de machin de magie noir qui a fait tout ça! J'ai aperçus ce crétin de Kesterton tout à l'heure, et si vous ne voulez pas finir dans l'état effroyable dans lequel je l'ai trouvé, il vous faut vite un médicomage!"

Alors qu'elle se dirigeait vers la sortit, soutenant la rescapée, Rosmerta aperçu le jeune Kirkby qui l'avait suivi.

"Venez par là vous! Aidez moi à la porter, il faut lui éviter trop d'efforts. Vous ne pourriez pas la transplaner jusqu'à l'hôpital? Moi il faut que j'aille au ministère pour que les Aurores arrivent au plus vite et empêchent d'autres catastrophes de blesser qui que ce soit. Il y a trop longtemps que des choses malsaines se trament ici! Et ce n'est pas Kesterton, qui doit être quelque part sous les décombres qui va dire le contraire!"

James avait reçu de sa mère un sac doté de pouvoir fort intéressants. C'était une simple besace de cuir sombre, sans rien qui la distingue extérieurement ; mais Alba lui avait lancé quelques sorts qui en faisaient un accessoire indispensable. Un sort d'Agrandissement intérieur permettait d'y glisser n'importe quel objet, si volumineux soit-il ; un autre sort empêchait toute autre personne que James de prendre quelque chose dans le sac. Le jeune homme avait fort apprécié ce cadeau, et il ne s'en séparait que rarement. Il y fourra donc à la va-vite les quelques objets dérobés dans les restes de la boutique, et s'avança vers les deux femmes. Sa besace de cuir était aussi plate qu'auparavant, et rien ne permettait de deviner que le jeune Kirkby y avait caché quelque chose.
La jeune femme qui était passée devant eux se tenait debout, mais elle semblait avoir souffert de l'explosion ; le bas de son visage ruisselait de sang, et elle devait se tenir à un meuble pour ne pas tomber ; sans doute était-elle un peu assommée.
James approcha, en entendant Rosmerta l'appeler ; il n'était pas très enthousiaste à l'idée de devoir conduire cette femme à l'hôpital, mais il semblerait suspect de refuser... Il acquiesça donc d'un signe de tête, et offrit son bras à la jeune femme blessée en disant :

-Venez, il vaudrait mieux ressortir... La boutique doit être ensorcelée pour qu'on ne puisse pas y transplaner...

Madame Rosmerta parlait d'Aurors... S'ils venaient, ils se demanderaient certainement ce qui avait mis le vieux Kesterton dans cet état... et même si Eusebius n'avait aucun souvenir de son tortionnaire, mieux valait décamper au plus vite, au cas où. Le jeune Mangemort pressa la blessée, d'une voix amicale :

-Venez, vous avez besoin de soins...

Mizore regarda le jeune homme, il n'était plus pareil que tout à l'heure, plus amical disons le comme ça. Elle se dit qu'il vallait mieux sortir de la boutique et faire mine de rien. Au dehors, elle pourrait toujours dire qu'elle allait mieux et qu'elle pouvait se débrouiller toute seule. Seulement, lorsqu'elle prit le bras de l'homme et que Rosmerta la soutint de l'autre côté, elle fut de nouveau prise d'un violent mal de tête... Son autre "elle" voulait se manifester... Mizore se laissa guider à travers les décombres et se battit pendant ce temps là contre son double... Elle savait que si elle le laissait s'échapper, elle pourrait faire du mal aux personnes présentes... Aussi, elle se mordit le lèvre pour ne pas laisser s'échapper les cris de la bataille entre ses deux personnalités... Ses yeux baissés, haineux, puis de nouveau ceux froids, suivaient le chemin dans la boutique, ou ce qui en restait. La bataille intérieure fut de courte durée, mais à un moment, ce fut "l'autre" qui gagna. Les muscles de la jeune fille se tendirent comme le fil d'un arc, prêt à bondir, et ses yeux se tournèrent vers les deux autres personnes, avec un air de "j'aimerais bien jouer avec toi", un air mauvais... Cependant, cet état ne dura pas longtemps et Mizore retrouva son calme. Les trois personnes passèrent ce qui restait de la porte sans avoir rencontrés de problèmes. Mizore ouvrit la bouche pour leur dire que tout allait bien, mais bizarrement, les deux autres ne la lâchaient pas...Pourtant, elle essaya tant bien que mal de se faire entendre. Après tout, que dirais l'hôpital en trouvant dans sa poche un parchemin, non déclaré, contenant des informations non traduites? Aussi, elle se redressa et essaya de se dégager de l'empoigne des deux autres...

Merci beaucoup, je vous suis reconnaissante... Mais je vais bien, ce n'est pas la peine de vous inquiéter pour moi, je vai rentrer à Poudlard me reposer et ça va aller mieux. Je vous assure, c'est très aimable de votre part mais je peux y aller seule.

Elle espérait en disant ces mots que les deux la croirait surtout que "l'autre" recommançait à lui tambourriner les tempes... voulant dire " je suis là moi !!! vous me voyez? je suis sans pitié, ignoble, je veux sortir !!!" Mizore prit un air de chien battut, en espérant que Rosmerta et le jeune homme la laisse partir.

Devant le refus de Mizore à se laisser conduire à l'hôpital, Rosmerta était véritablement désemparée.

"Allons mon petit…" encouragea-t-elle sans grand espoir "Soyez raisonnable! Vous voyez bien que vous tenez à peine sur vos jambes!"

Mais voyant une lueur étrange dans les yeux de la jeune Bachelard, qu'elle pris pour de la détermination, elle sut qu'il ne servait pas à grand chose de poursuivre. Ce genre de personnes, qui préfèrent nier la douleur plutôt que d'y remédier, elle les connaissait bien.

"Laissez nous au moins vous conduire dans mon auberge, le temps de vous remettre. Le minimum serait que vous preniez un petit remontant. Ensuite votre père ou votre plus jeune sœur pourraient venir vous chercher. Quant au Ministère, je leur enverrai un hiboux dès que nous serrons aux Trois Balais. De toute façon, le bruit de l'explosion n'aura pas manquer d'alerter les alentours, les autorités ne devraient plus tarder."

Rosmerta, derrière sa propositions, cachait la secrète intention de faire venir l'infirmière de Poudlard ou qui que ce soit qui s'y connaissait en médicomagie pour vérifier si aucun sort de magie noire n'avait touché la jeune femme. L'aubergiste se tourna alors vers James.

"Vous viendrez bien avec nous?" demanda-t-elle d'un ton suppliant.

Avoir quelqu'un à ses côtés l'aidait à garder son calme et elle ne voyait pas comment elle pourrait se passer du soutient que lui procurait une simple présence extérieur.

James marchait lentement vers la sortie du magasin, déblayant, à l'aide de sa baguette, les gravats qui pouvaient encombrer le passage. Contre lui, il sentait la jeune femme fiévreuse trembler légèrement, mais elle serrait vigoureusement son avant-bras, ce qui indiquait qu'elle avait repris du poil de la bête. Elle ne tarda d'ailleurs pas à expliquer qu'elle n'avait pas besoin d'aller à l'hôpital, qu'elle allait bien... voilà qui arrangeait bien James ! Il avait bien d'autres choses à faire, et n'avait aucune envie d'accompagner à Sainte-Mangouste une jeune femme ruisselante de sang.
Madame Rosmerta refusait de lâcher l'affaire, et suggéra à la jeune femme de se rendre aux Trois Balais. Décidément, elle était têtue... James eut un soupir agacé ; il n'avait pas plus envie d'aller aux Trois Balais qu'à Sainte-Mangouste... Soutenant toujours la jeune femme, il se tourna vers Rosmerta et déclina son "invitation" aussi poliment qu'il put :

-Non, je suis désolé, mais je ne peux pas vous accompagner. J'ai à faire, à présent... Vraiment désolé.

Les autorités n'allaient pas tarder, Rosmerta avait raison ; à leur arrivée, mieux vaudrait être le plus loin possible... Et même sans prendre en compte ce détail, le Mangemort avait perdu suffisamment de temps. C'était bien gentil de jouer les sauveteurs, mais ça ne faisait pas avancer les affaires de son Maître... James aurait donc manqué à ses obligations en continuant à négliger ainsi ses recherches.
Il lâcha doucement la jeune femme, et fit :

-J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous abandonner ainsi... Prenez bien soin de vous.

Il adressa un sourire à Madame Rosmerta, un sourire signifiant "vous vous en tirerez très bien toute seule", et il s'éloigna à grands pas. Une idée soudaine...

Mizore regarda le jeune homme partir. D'un coup d'épaule net, elle se dégagea de Madame Rosmerta.D'un côté, elle n'avait pas envie d'aller aux trois balais, elle n'avait pas non plus envie que sa famille découvre son précieux fardeau. De plus, elle n'avait pas envie de voir débarquer les gens du ministère.Enfin, si jamais Rosmerta l'exaspérait, elle serait obligée de lui faire du mal et elle n'en avait aucune envie, sachant très bien qu'après elle ne pourrait plus se contrôler. Alors qu'avant elle se sentait fébrile, l'exitation de retrouevr son bureau à poudlard et de pouvoir déchiffrer ce parchemin la gagnait ! Elle salua dignement Rosmerta en espérant que celle-ci ne l'assome pas en entendant ce qu'elle allait dire.

Merci encore Madame mais je vais beaucoup mieux! Je vais passer chez l'apothicaire, ça ira ! Je vous assure, je viendrais vous voir pour donner de mes nouvelles, ne vous inquiétez pas et encore merci ... vraiment !

Pour le lui prouver, Mizore sortit sa baguette et soigna sa lèvre elle-même. Puis elle resalua La directrice des trois balais avant de remettre sa cape -poussiéreuse- sur sa tête. En effet, les dirigeants du ministère arrivaient, on entendait dans le haut de la rue, les gens qui fermaient les portes au fur et à mesure qu'ils approchaient. Mizore décida de partir dans le sens inverse, empruntant le chemin qu'elle avait parcourue pour venir. Elle relança un coup d'oeil à Rosmerta, le remerçiant encore. Puis enfin, elle atteignit le coin de la ruelle... et son échoppe aux scarabés apparue... Mizore n'y croyait pas, elle avait réussi à s'échapper de Rosmerta...Et de surcroît elle avait trouver quelque chose qui lui ouvrirait peut-être bien des portes...

Finalement, Rosmerta se retrouva toute seule devant la boutique en ruine. Elle resta plantée là un instant. Tout ce qui venait de se passé était tellement irréel… Qu'est ce qui était véritablement arrivé à Kesterton? Qu'est-ce qui avait provoqué l'explosion de sa boutique? La jeune Bachelard allait-elle aussi bien que ce qu'elle disait?

Rosmerta culpabilisait un peu de l'avoir laissée partir toute seule. Qu'allait-elle dire au professeur Bachelard? Mais que pouvait-elle faire? Assommer la jeune femme et l'amener de force à Sainte mangouste? La patronne des Trois Balais eut un sourire triste en constatant que même dans les pires situations elle arrivait quand même à avoir ce genre d'idées saugrenues.

C'est alors que les agents du ministère débarquèrent. Ils se précipitèrent sur Rosmerta, qui était en vérité la seule personne restée dans le coin. Dans ce quartier, les gens en avaient trop sur la conscience pour traîner bien longtemps à l'approche des Aurors. Avec assez peu de tact, ils exigèrent d'elle une déposition en bonne et due forme. Rosmerta s'exécuta malgré l'impolitesse des agents.

"Mais le troisième type là, celui qui avait l'air d'un étudiant, vous ne m'avez pas dis son nom." remarqua avec agressivité l'Auror qui notait le témoignage de l'aubergiste tandis que ses collègues sécurisaient les décombres.

"Hum… Mais c'est parce que je ne sais pas comment il s'appel… Vous savez on a pas eut vraiment le temps de faire les présentations." répondit Rosmerta en laissant transparaître son antipathie pour ce grossier personnage.

Celui-ci poussa un soupir las et fit claquer sa langue à la manière d'un instituteur qui ferait preuve de trop d'indulgence pour un élève bon à rien.

"Et vous n'avez pas penser une seule seconde que c'était lui qui avait pu agresser Eusebius Kesterton? Ou même qu'il était responsable de l'explosion?" demanda-t-il avec un ton méprisant.

"Hum… mais…" débrouilla Rosmerta, décontenancée "C'est que… il avait l'air gentil…"

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