Le moment était propice pour quiconque désirerait faire un saut au jeune Gryrffondor, qui somnolait dans un des fauteuils de sa salle commune. La cravate dénouée, la chemise détachée, le pantalon roulé aux genoux et les manches aux coudes, une casquette moldue sur la tête, il était le portrait craché de l'écolier casanier qui se plaît à manquer les cours, sans pourtant s'en inquiéter. Mais ne vous y trompez pas : les cours étaient terminés. Simplement, sa journée avait été forte en émotions. Avec son frère, il avait joué à chat perché dans le parc de Poudlard, les deux gamins se perchant réellement dans les arbres et se lançant des étincelle spour pouvoir se toucher. Les cours ? Botanique pour commencer, puis Vol sur balai. Il était tout de même doué pour ce dernier, mais le vol restait quelque chose d'assez mouvementé. Le repas avait en plus été copieux. Le feu dans la cheminée l'avait achevé.
Son chat sauta sur son ventre et vint s'y rouler en boule, ronronnant tel un moteur, léchant sa patte pour la passer sur sa tête, son pelage bleu vif attirant l'oeil des plus curieux. Machinalement, il posa sa main sur le dos velouté et le caressa du bout des doigts, plus par habitude que par réveil réel. Il avait eu la respiration un oeu coupée, mais il le vivait plutôt bien - et pour cause, il semblait tout ausis prêt à s'endormir. Ses cheveux noirs devant ses yeux fermés, la respiration tranquille. Mais soudainement, sur sa joue chaude, il sentit quelque chose qui était bien loin du contact rassurant de la fourrure de son animal de compagnie. Il ouvrit ses yeux et se retrouva... pile-poil avec l'araignée de compagnie de son frère à trois centimètres de l'oeil droit.

« AAAAAAEHOOOOOOOO ! »

Le chat bleu poussa un miaulement aigu et sauta sur le dossier du fauteuil, tandis que le brun se jetait en bas du fauteuil avec la vivacité d'un chat sauvage. La bestiole s'était sauvée, tandis que les ricanements des autres de sa maison se faisaient entendre. Mais qu'est-ce que cette sale bête faisait là ? D'accord, les deux frangins étaient dans la même maison, même si Andy avait passé proche d'aller à Serpentard, mais l'autre ne se déplaçait que rarement sans son horreur à huit pattes. Melvin poussa un soupir de désespoir et allait se relever quand quelqu'un lui tendit une main secourable.


Serez-vous ce quelqu'un ?

[JE m'incruste. J'espère que tu ne seras pas déçu. Si c'est le cas, un petit mp et ce message est enlevé ^^' )

- Vive le vent! Vive le vent d’hiver!!!!!! Chantait une jeune fille aux longs cheveux bruns rouge tandis qu’elle se promenait dans les couloirs du septième étage.

Sasha était bien sûr en avance dans le temps puisqu’on était encore en automne à cette époque de l’année. Il y avait d’ailleurs encore quelques feuilles dans les arbres. Pourtant, la jeune fille s’amusait quand même. Tous ceux qui pourraient l’entendre riraient bien sûr d’elle, mais la fillette s’en fichait éperdument. Ce n’était pas dans ses priorités de chanter des chansons d’automne qui auraient été plus appropriées. De toute façon, même si elle l’aurait voulu, elle n’aurait pas pu. Elle n’en connaissait pas du tout. Le dilemme s’arrêtait donc là. (Heureusement…)

Malheureusement, en se rendant à la salle commune des rouges et or, Sasha tomba nez à nez avec des élèves d’une maison non identifiable. Deux gars et une fille. Ils s’empressèrent de la ridiculiser à cause de ses vêtements, ceux là même qui étaient un peu étrange, et, bien sûr aussi, de sa manière de chanter. La Gryffondor ne s’occupa pas d’eux et continua de chanter de plus belle.

- VIVEEE LE VENTTT !!! VIVE LE VENT D’HIVERRRR !!!! Fit-elle de sa mélodieuse voix.

En fait, Sasha était douée pour interpréter un chant. Les autres devaient sûrement être jaloux de son talent, ce qui la fit sourire. Elle voulut leur faire un concert, mais réalisa qu’ils étaient déjà loin et s’occupaient d’un Poufsouffle. Marchant alors plus rapidement, la fillette arriva devant le portrait de la Grosse Dame. Tandis qu’elle prononçait le mot de passe, un cri retentit de l’autre côté du tableau.

- Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Se questionna-t-elle.

* Sûrement encore une blague que quelqu’un a faite à un élève… *

Visiblement, le cri provenait de la salle commune vers laquelle elle se dirigeait. Fronçant les sourcils, Sasha passa le tableau pour voir ce qu’il en était. Elle ne remarqua pas tout de suite l’araignée qui se faufilait jusqu’à elle. N’y faisant pas attention, elle vit un jeune homme étendu sur le sol. Il était totalement étalé sur le plancher. La fillette fronça davantage les sourcils. Elle ignorait bien sûr ce qui s’était passé et pourquoi il avait crié. En fait, c’était évident que c’était lui qui avait poussé un cri de détresse puisque tout le monde le regardait. Sasha se dirigea alors vers le garçon des rouges et or. Elle lui tendit une main secouriste alors que tout le monde ne faisait rien.

- Est-ce que ça va ? fit-elle, inquiète.

Elle, ne riait pas contrairement aux autres élèves des Gryffondor. Ce n’était pas son genre de se moquer des autres à leur dépend. Ce fut à ce moment là qu’elle la vit. Une Araignée aussi grosse que poilue se tenait à quelque pas de l’endroit où elle se trouvait. Un cri de terreur entreprenant de déchirer les tympans de tous les individus de la pièce franchit ses lèvres sèches. Elle détestait les araignées toute poilues, toute pas belles comme celle-là.

- AHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Enlevez moi cette horreur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! AU SECOURS !!!!!!!!

Autour des deux jeunes gens, les rires avaient repris de plus bel, mais elle ne les entendait pas. Tournant sur elle-même, elle ne revit pas la bestiole. Elle devait avoir eu peur en entendant le cri perçant.

- PFFFFF !!!!! Fit-elle en tentant de reprendre son souffle, ce qui lui prit au moins une minute.


Durant quelques instants, elle avait complètement oublié le jeune homme qui était encore étendu sur le sol.

* Oups… *

- Prends la, ma main si tu veux pas prendre la poussière sur le sol, fit-elle, de façon un peu brusque, comme si elle n’avait pas du tout crié en voyant une araignée et que l'épisode ne s'était tout bonnement pas produit.