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 De battre mon coeur s'est arrêté {Pv Pénombre}
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  • Kilian Doyle
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MessageSujet: De battre mon coeur s'est arrêté {Pv Pénombre}   De battre mon coeur s'est arrêté {Pv Pénombre} EmptyLun 21 Mai - 17:38:37

La nuit avait depuis longtemps enveloppé Poudlard de son noir manteau lorsque les derniers occupants de la salle commune disparurent dans leurs dortoirs.

Le jeune Kilian, enfin seul, fixait les vestiges du feu qui avait brûlé toute la soirée dans l'antre de la cheminée. Les moments de réelle solitude étaient rares à Poudlard et le serpent n'était pas mécontent de pouvoir enfin y goûter. S'installant plus confortablement dans le fauteuil de cuir de la salle commune, il inspira profondément et ferma les yeux, sentant ses muscles se détendre un à un.

Il appréciait ces trop rares moments où le calme se faisait aussi bien en lui qu'autour de lui.
Le deuxième année avait souvent du mal à canaliser le tumulte qui se cachait derrière ses yeux noisette. Ses phalanges, meurtries d'avoir trop heurté les murs, en témoignaient d'ailleurs mieux que quiconque. La colère qu'il accumulait finissait toujours par exploser et seule la douleur physique parvenait alors à l'apaiser.
Mais cette nuit-là ses démons s'étaient absentés, le laissant profiter d'un répit plus que bienvenu.

Le silence l'entourait, non pas un silence oppressant comme il en avait souvent connu, mais un silence accueillant, bienfaiteur et reposant. Il en était de même pour l'obscurité qui régnait autour de lui à cette heure très avancée de la nuit. Lui qui d'habitude aimait tant la caresse du soleil sur sa peau, il se sentait ce soir-là parfaitement dans son élément au cœur des ténèbres chaleureux de la salle commune. Il s'appuya plus confortablement contre le dossier du fauteuil pour mieux se délecter de cette sensation et laissa échapper un soupir de bien-être.

Soudain un bruit étouffé, comme un rideau qu'on frôle, lui fit rouvrir les yeux. Il scruta la pièce et devina la silhouette d'une jeune fille.
Le jeune Serpent n'y aurait probablement pas porté attention s'il n'y avait eu ces yeux… Ces yeux qui même à travers l'obscurité, brillaient d'une étrange lueur…

Le cœur de Kilian rata un battement.

Une aura de mystère semblait émaner de l'ombre mais rien ne pouvait plus étonner le jeune garçon, incapable de détacher son regard des yeux de l'inconnue.
Il se redressa pour quitter le fauteuil et fit quelque pas, vers elle, prudemment, comme si elle risquait de s'évaporer au moindre geste brusque.

Puis, d'une voie rauque, il demanda:


"Qui es-tu ?"

Mille autres questions se bousculaient dans sa tête -Que faisait-elle ici, que voulait-elle, était-elle ne serait-ce que réelle ?- mais il préféra attendre une réponse et tenter de reprendre ses esprits, toujours hypnotisé par ces yeux captivants dont il ignorait pour le moment la couleur…
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté {Pv Pénombre}   De battre mon coeur s'est arrêté {Pv Pénombre} EmptyMer 23 Mai - 14:35:41

[Vraiment très joli le titre de ce topic I love you ]

La fièvre. C’était la fièvre. Brûlante, pesante et entêtante, cette fatigante présence qui avait, la veille déjà, étreint étroitement autant que profondément le fin corps aux courbes athlétiques et dynamiques d’une des poursuiveuse de Serpentard. Comme un permanent murmure de fond, sourd, incessant, qui distrayait péniblement l’esprit, diminuant sensiblement les facultés de concentration de sa victime, ses capacités de mémorisation et tendait à éterniser la durée des réponses de la chair et du muscles aux ordres de l’esprit. Ce mal ardent, tel une sournoise brise hivernale, glaciale et malsaine déferlant continuellement sur de hautes dunes de sable dorées, s’essayait toujours immanquablement à effriter la volonté de son hôte, à limiter ses aptitudes physiques et morales et à défendre toute réflexion intense et ciblée d’être. C'était la première fois depuis l'aube des jours de la descendante des Craft au sein de la Citadelle de Poudlard que la jeune fille accusait une quelconque maladie, elle avait, par une insolente chance autant que grâce à l'héritage d'une solide constitution qu'elle devait à son roc de père, Sven Craft, toujours su se préserver des fréquentes infections qui, épidémies régulières et accablantes, ravageaient d'absence les rangs de la population de l'école ou, à défaut de les clouer au lit par la douleur et l'exténuation, les incitaient à éternuer sans cesse et à se moucher bruyamment durant les cours, somnolant sans attention à des explications qu'ils n'entendaient plus guère...

Durant la journée rendue difficile par l’impur trouble indésirable qui avait élu domicile dans l’organisme de la jeune fille, de longs, froids et désagréables frissons n’avaient jamais cessé de lui courir le long de l’échine jusque dans la nuque. Pourtant, malgré la morsure glaciale de ceux-ci, Pénombre percevait, brûlantes et suppliciées au feu, chacune des parcelles de sa peau consumée tandis que ces entrailles s'incendiaient d'une chaleur quasi digne des neuf cercles des Enfers eux mêmes. La sorcière avait, pour tenter d'y remédier, passé la journée vêtue d'un unique débardeur aux larges bretelles croisées dans le dos et d'un pantalon réglementaire noir quand tous ses camarades s'étaient chaudement vêtus de la tête aux pieds afin d'affronter la rudesse d'un hiver qui s'annonçait déjà depuis quelques semaines. L'animagus avait également, dès que l’occasion s’était présentée à elle, gagnée rapidement la noirceur plus tempérée de la nuit hivernale, précocement tombée bien avant l’heure du dîner, dans l'espoir de faire descendre quelque peu la haute température de son corps.

L'appétit lui manquait terriblement depuis la veille mais la cinquième année se sentait pourtant éternellement assoiffée, comme si chaque gorgée dont elle s'abreuvait lui offrait autant de soulagement et d'apaisement que l'absorption d'une coupe emplie de cendres.

La Championne des Serpents avait perdu strictement toute confiance en l'Infirmière de l'école, il y avait déjà trois ans de cela et elle refusait, par conséquent, d'aller la quérir pour recevoir quelques potions qui ne feraient que lui promettre vainement de soulager ses souffrances. La rupture c'était produite, jadis, durant un après midi d'entraînement au Quidditch des plus banals à Poudlard, à ceci près que la Serpentarde s'était finalement battu contre le très vil commentateur Lee Jordan, qui l'avait ouvertement et gratuitement provoquée. Et lorsque la jeune fille, direct témoin, avait observé et subi la manière avec laquelle la soignante avait, sans aucune des précautions requises, prétendu guérir le trauma crânien dont elle avait été victime, via cognard indompté, lorsque par moult gestes médicaux auxquels la pénurie de délicatesse sur une plaie si grave était évidente, l'infirmière avait entreprit de lui appliquer un onguent et de lui bander ensuite la tête, la vert et argent était restée gravement choquée par la nervosité violente de ses soins. Elle s'était jurée de ne jamais plus y mettre volontairement les pieds.

Pénombre connaissait bien quelques remèdes à base de graines rouges et de souches de plantes spécifiques mais elle ne se sentait pas assez en forme pour risquer de pénétrer si tard dans la forêt interdite pour les y chercher. Surtout que, dans cet état là, l'aventure aurait relevé de la pure folie et de l'inconscience si l'on considérait les innombrables dangers qui s'éveillaient dans ces bois obscures interdits la nuit venue. Il n'y avait pas d'urgence à mettre une vie en péril...

Alors, lentement, la Rusée décida de rentrer au Château et de s'offrir, si cela lui était permis, un peu de repos. Les couloirs étaient sombres et silencieux, si déserts qu'elle n'y croisa personne, pas même le concierge cracmol ou sa chatte démoniaque. Murmurant le mot de passe, la toile gardienne de l'antre des Serpents pivota sans un bruit sur le côté, libérant le passage vers la salle commune où ne semblait ne s'être attardée nulle âme ce soir là.

Et alors que la brune incandescente s'avançait vers les escaliers menant aux dortoirs des filles en longeant les canapés vides, son instinct lui souffla soudain de s'immobiliser. Là, non loin d'elle, dans l'aura de lueur que dégageaient les flammes, il y avait quelqu'un. Une présence. Un jeune garçon. Son regard d'un vert agressif de translucidité se posa franchement sur lui. Les reflets or, carmin du feu dans la cheminée et les ténèbres de l'obscurité environnante créaient un doux jeu d'ombre et de lumière sur son visage étranger. Pénombre n'en distinguait donc pas tous ses traits faciaux mais les sombres yeux de l'inconnu la traversaient avec une étrange insistance. Se connaissaient ils ? Ou n'était il qu'un délire de son esprit torturé par la fièvre ? Cet élu de Salazar Serpentard était plutôt séduisant et son mutisme, le mystère inhérent à son attitude dont elle ne parvenait à saisir limpidement le sens la troublait. Lentement, il s'était levé, se libérant de son fauteuil pour se mouvoir vers elle et ce frémissement dans l'air lorsqu'il le fit ne pouvait être dû qu'à l'imagination de la poursuiveuse, elle le savait. Sa voix, grave et masculine, perturba ensuite quelque peu la quiétude de la salle, déjà rythmé par les crépitements sourds du feu dans la cheminée. Ce n'était donc pas une illusion. Et à entendre son interrogation, les deux sorciers ne se connaissaient pas non plus. Alors pourquoi l'observait il de la sorte ?

A son tour, l'adolescente, intriguée, fit quelques pas vers son camarade de maison et tandis que son visage pâle et brûlant ne présentait nulle expression qu'espiègle et ardente curiosité, tandis que la demoiselle allait répondre à sa façon à la question du Sang froid, une lourde faiblesse l'étreignit violemment, sans prévenir, et elle chancela, malgré elle, irrépressiblement en avant. Dans un réflexe quasi-irréfléchi de survie, la brune incandescente chercha à se retenir à ce qui l'entourait et c'est naturellement qu'elle trouva appui contre le solide corps de son interlocuteur. Sa peau chaude rencontra sauvagement la sienne, plus fraîche et la sensation qui en naquit fut étonnement agréable. Délicatement, en profitant de ce contact plaisant qu'elle accentua volontairement en se déplaçant vers son cou, la demoiselle lui murmura au creux de l'oreille :

" Il convient toujours de se présenter soi-même avant de demander nom et prénom à une inconnue..."

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  • Kilian Doyle
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MessageSujet: Re: De battre mon coeur s'est arrêté {Pv Pénombre}   De battre mon coeur s'est arrêté {Pv Pénombre} EmptyLun 28 Mai - 21:21:34

[ HJ : Finalement, prise de remord à l'idée de te laisser attendre, je viens répondre.... Pour ma défense, il est tard, je suis crevée et j'ai passé une horrible journée xD J'espère que ca te conviendra tout de même ]

Le cerveau est une chose complexe. Prenez la mémoire : Comment expliquer que certains évènements, pourtant anodins, nous marquent profondément alors que d'autres, plus importants, se perdent dans les méandres de notre cerveau ? Nous réagissons d'ailleurs tous différemment à une même situation, probablement en fonction de notre vécu personnel.

Kilian se souvenait par exemple parfaitement d'une pluvieuse journée d'automne alors qu'il ne devait être âgé que de trois ans : la mère de sa famille d'accueil avait tenté de lui expliquer, de façon très maladroite, qu'elle et son mari n'étaient pas ses vrais parents. C'était d'ailleurs l'un des très rares souvenirs qu'il avait de cette période. Il lui était impossible de se remémorer leurs noms ou leur visage, mais la conversation, elle, était restée gravée dans sa mémoire. C'était d'ailleurs cet évènement, bien qu'il n'en ait pas conscience, qui avait commencé à le transformer, faisant de lui l'enfant difficile et turbulent qu'il était devenu par la suite. Incapable de faire confiance aux adultes, développant une haine farouche contre toute forme d'autorité, il avait été placé dans un nombre impressionnant de famille, et un nombre bien plus impressionnant encore de foyer, mais nulle part il n'avait su trouver sa place. Il se souvenait également de sa première glace à la fraise, quelques années plus tard, dans une autre famille. En revanche, il n'avait aucun souvenir ni de sa première fracture, ni de sa première visite au poste de police, évènements qui auraient du le marquer…

Quoi qu'il en soit, loin, très loin de cette époque, Kilian fixait la jeune fille avec fascination. Il semblait incapable de réfléchir correctement, où de se concentrer sur autre chose que sur son regard…. La seule pensée plus ou moins cohérente qu'il avait étant qu'il se souviendrait de cette nuit toute sa vie… quoi qu'il arrive…
Il était persuadé que cette nuit allait changer sa vie. En bien ou en mal il l'ignorait, mais malgré l'absurdité de cette conviction, rien n'aurait pu le faire changer d'avis. Une nouvelle page de son histoire s'écrivait en ce moment même et cette réalité le paralysait….

Malgré cela, il avait réussi à se lever et à poser une question dont il attendait maintenant fébrilement la réponse. Qui était donc cette créature de la nuit entourée de mystère ? Que voulait cette fille aux yeux si perçants… ?

Alors qu'il s'attendait à enfin entendre sa voix, qu'il imaginait chaude et vibrante, il la vit s'approcher doucement. Il y avait quelque chose de félin dans sa démarche. Elle avait l'air majestueux d'un prédateur.
Pourtant, il sentit immédiatement que quelque chose n'allait pas…
Il la vit chanceler mais ne put rien faire pour la retenir.


"Attention…!"

Elle s'effondra brusquement sur lui et il resserra immédiatement ses bras autour de sa taille, de peur de la voir tomber.

La gorge nouée, le rendant quelques instants muet, il la sentit se blottir d'avantage contre lui et réprima un frisson au contact de sa peau. La sensation était nouvelle, mais pas un instant il ne la trouva désagréable, bien au contraire. Son cœur s'emballa et se mit à cogner si fort dans sa poitrine qu'il fut un instant persuadé qu'elle l'entendait.


" Hey…" murmura-t-il avec inquiétude quand il eut retrouvé l'usage de la voix. " Est-ce que ça va…? Tu n'as rien…?"

Le corps affaiblit pressé contre lui se redressa légèrement et les lèvres de la mystérieuse jeune fille effleurèrent son oreille pour lui demander, d'une voix légèrement rauque, de se présenter le premier...

"Kilian Doyle… votre humble serviteur…" Parvint-il à dire avec un sourire. "A qui ai-je l'honneur ?"

Il plongea son regard dans le sien et tomba en admiration devant ses deux émeraudes. Il resta immobile quelques secondes à la dévisager et se redressa finalement, l'aidant par la même occasion à se remettre sur ses deux pieds. Néanmoins, il ne lâcha pas sa taille…

Ils restèrent l'un contre l'autre sans que Kilian n'ose briser le contact…. Puis sans prévenir, sa main caressa délicatement la joue de l'inconnue, balayant par la même une mèche de ses cheveux.


"Tu es brûlante…" Remarqua-t-il, l'inquiétude lui faisant plisser le front. "Viens…"

Sans réfléchir davantage, il la souleva et l'aida à s'installer sur le fauteuil avant de s'agenouiller près d'elle:

"Ça va aller ?" Demanda-t-il en posant une main sur son front, l'autre lui pressant légèrement les doigts.

Il ne savait pas comment réagir. Avait-elle chaud, froid ? Devait-il la couvrir ou au contraire tenter de la rafraîchir ? Bien qu'ayant l'air fragile, elle était consciente et semblait lucide mais l'appréhension se lisait sur le visage du brun. Pourquoi par la barbe de Merlin n'était-elle pas allée à l'infirmerie ?

Il se sentait étrangement concerné par son bien-être et se refusait à l'abandonner là. Il voulait s'assurer qu'elle allait bien, il voulait être certain qu'elle ne risquait rien.


Ne trouvant rien de mieux à faire, il chercha un objet de petite taille –en l'occurrence un encrier oublié sur une table- et conformément à l'un de ses derniers cours de métamorphose, le transforma en verre qu'il remplit d'eau grâce à un "aguamenti" bien dosé.

Il porta ensuite la coupe aux lèvres de la vipère et dit d'une voix douce:


"Tiens, bois ça, ça te fera du bien…"
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