Lavande était encore avec la main au-dessus de la poignée et les pensées à des années-lumière de l’Angleterre, en train d’errer dans un en droit universel et pourtant individuel appelé conscience. Elle ne savait toujours pas que faire, et c’est danc cet état d’esprit qu’elle entendit derrière elle quelqu’un dire :

Citation :

"Coucou mon amour ! C'est moi ! T'es prête pour l'aventure ?"

Elle ne sursauta pas mais ne réagit pas non plus de suite, il lui fallut un temps d’adaptation, un moment pour revenir sur la dimension réelle et donner un sens aux paroles, qu’elle venait d’entendre. Après quelques secondes de silence, elle remit les idées en place, Kaelir étaitr enfin arrivé. Elle se retourna vers lui et lui dit avec un sourire mi-forcé mi-sincère :

-Oui je le suis.

Elle hésita à rajouter « Enfin je crois … » mais se retint pour ne pas donner une mauvaise image d’elle-même. Elle dit donc :

-Bon maintenant qu’on est là tous les deux, allons-y ! En avant pour l’inconnu !

Du moins c’est ce qu’elle pensait, que tous deux allaient découvrir la Cabane en même temps, en effet, elle n’était pas au courant que Kael avait déjà visité l’endroit en compagnie de Susi, une de ses amies. Et c’est le fait qu’elle croyait qu’ils étaient deux à entrer pour la première fois dans cet endroit hanté qui lui donna la force de faire le geste qu’elle n’avait pas osé entamer avant : poser sa main sur le pommeau de la porte et tourner, puis pousser le battant de la porte. Lorsqu’elle le vit, un horrible grincement se produisit et la Rouge et Or eut une pensée totalement stupide.

**Ils devraient penser à huiler les gonds de temps en temps.**

Décidemment la peur augmentait son quotient non pas intellectuel mais de cruchitude ! Enfin comme dit le proverbe (légèrement modifié) cruche un jour cruche toujours ! Mais revenons à nos hiboux, Lavande était maintenant à l’intérieur de la Cabane Hurlante et pour tout vous dire, elle aurait bien voulu honorer le nom de l’endroit car l’appréhension qu’elle avait senti avant d’entrer se muait peu à peu en véritable peur. En effet, l’endroit était effrayant, la lumière blafarde provenait de fissures des murs, les escaliers étaient complètement délabrés, les murs avaient l’air aussi solides que des chiffons et le vent prenait un malin plaisir à passer et repasser en sifflant une mélodie funèbre. La Rouge et Or réussissait néanmoins à garder un semblant de calme, car elle tenait à assurer sa réputation de Lionne.

Elle se tourna donc à nouveau vers son copain et prononça d’une voix qui ne tremblait pas ou presque :

-On monte ?

La question était rhétorique, en effet le garçon allait forcément répondre oui, mais pour une fois depuis le début de leur relation amoureuse, la demoiselle attendit la réponse de son copain pour s’aventurer plus loin, en effet une partie de son esprit espérait que le Pouffy allait dire non, mais elle se gardait bien de le montrer. D'ailleurs pour faire semblant qu’elle était à l’aise, elle réussit à sourire à son copain. Mais à ce moment un coup de vent fit se refermer la porte dans un grand fracas et involontairement Lavande poussa un cri et se réfugia dans les bras de Kael. Il était désormais clair et net qu’elle avait les jetons, elle décida donc d’accepter sa peur et dit :

-Euh … excuse-moi, je ne voulais pas m’accrocher à toi comme une sangsue c’est juste que j’ai eu la peur de ma vie, soyons honnêtes cet endroit me fiche la chair de poule.

Puis, hésitante, elle regarda le Jaune et Noir dans les yeux et rajouta :

-Ca te dérange si on reste comme ça le temps que les battements de mon cœur reprennent un rythme normal ?

Et pour la deuxième fois en quelques minutes elle attendit la réponse de son copain, sauf que cette fois, elle espérait de toutes ses forces que le blondinet aux yeux bleus accepterait.

Prête ? Oui, bien sûr ! Elle était prête ! Et tant mieux, parce que Kael n’avait pas très envie de rester dehors à glander alors qu’il pouvait très bien rentrer en compagnie de sa copine dans cette maison à l’aspect certes inquiétant mais où il devait faire un peu plus chaud… ou au moins où il ne devait pas y avoir de vent… Bref, Lavande se décida à tourner la poignée de la porte après plusieurs minutes à n’avoir fait que garder la main dessus, ce qui, je vous le concède, est très peu utile, voire pas du tout…

*Oui enfin… l’inconnu…* pensa le Poufsouffle dont les pensées s’arrêtèrent sur Susi, la camarade Rouge et Or de sa chérie…

L’intérieur n’avait pas changé depuis la dernière visite (et la première aussi) du petit Celte… c’était toujours aussi sinistre, lugubre, sombre, triste… (et tout, et tout… je vais pas mettre le dictionnaire non plus…) et la sensation que l’on ressentait en pénétrant dans ce lieu effrayant était de plus en plus orientée vers la peur… Même si le Jaune et Noir savait que les fantômes n’étaient pas monnaie courante dans la Cabane Hurlante et que le vent jouait un grand rôle dans la conservation de cette réputation de ‘lieu le plus hanté de Grande-Bretagne’, cela n’empêchait pas que cette seconde venue pouvait s’avérer tout à fait différente…

Le blondinet fut surpris de la proposition de Lavande… elle voulait monter… même si dans le fond il était complètement sûr que là-haut ils ne rencontreraient personne, tout d’un coup il s’imagina qu’il pouvait bien y avoir quelqu’un… et la voix de la Gryffondor était assurée, en plus ! Ce n’est pas pour rien qu’elle est dans la maison du fondateur Godric le Lion…

« Beuh… euh… »

Et en plus, elle lui sourit ! La question est alors : cela le rassure-t-il vraiment, le Kael ? Pas sûr… il n’eut même pas le temps de répondre, car un sinistre grincement se fit entendre et la porte claqua dans un grand vacarme… et alors que les poils (il y en a, si, si) du Jaune et Noir se dressait, sa copine poussait un cri digne du nom de l’endroit… Et elle se retrouva en un clin d’œil, un clin d’œil et demi… dans les bras de son Celte ! Et elle s’excusa… là, c’est le bouquet, le pompon…

« T’excuse pas, y a rien à excuser… y a pas de problème ! »

Et le Poufsouffle resserra son étreinte, tout en gardant ses yeux plongés dans ceux de sa chérie… un super moment ! Il espérait qu’il ne s’arrêterait pas tout de suite, même si les battements du cœur de la Rouge et Or retrouvaient leur rythme… Ca n’était pas une excuse selon lui pour interrompre cet instant de chaleur…

« Et pour répondre à ta question… je sais pas vraiment… on peut monter… et si t’as peur… bah tu peux rester collée contre moi… »

Pendant cette étreinte, le Breton observait la pièce… au pied de l’escalier, il y avait toujours ce petit trou dans lequel Susi était restée coincée… enfin son pied… ça n’avait pas été la meilleure journée de la première année… elle avait été frappée par le dieu de la scoumoune… et Kael espérait donc que cela ne vienne pas de la Cabane tout cela car il ne voulait pas subir le même sort tout comme il ne voulait pas que l’élue de son cœur ne le subisse…

« Quand tu te sens prête, on peut y aller… »

Kael avait vraiment le chic pour se faire aimer. Il rassura Lavande avec un tact incroyable et en plus, il lui proposa de rester dans ses bras le temps qu'elle voudrait. La jeune fille ne se le fit pas dire deux fois, les fois où elle s'était sentie aussi à l'aise étaient si rares et de plus, elle avait rarement eu l'occasion de se blottir contre l'amour de sa vie. Elle appuya donc sa tête contre le torse du beau blond et ferma les yeux, se sentant à l'abri de tous les dangers. Elle sentait également le coeur de son copain battre et la chaleur de ses bras la réchauffer malgré le vent qui continuait de souffler. Elle voulait rester ainsi indéfiniment, mais la réalité la rattrapa bien vite.

En effet, une rafale de vent plus forte que les autres, fit trembler le plancher et elle ouvrit précipitamment les yeux. Elle jeta un coup d'oeil rapide aux alentours mais tout semblait à sa place, rien n'avait bougé, du moins pas plus que d'habitude. Elle sourit alors à Kaelir et approcha doucement ses lèvres de celles du garçon. Elle dut se mettre sur la pointe des pieds car apparemment son copain avait grandi, mais elle réussit quand même à l'embrasser. Ses lèvres avaient un goût salé, Lavande se rendit compte que cela faisait une éternité qu'il n'avaient pas partagé un moment aussi agréable et aussi intime tous les deux. Elle décida alors d'en profiter un maximum, mais son équilibre la trahit. En effet, vu qu'elle se tenait sur la pointe des pieds, elle était en équilibre instable et dut malgré elle, décoller ses lèvres de celles de son Celte d'amour.

Lavande se dit que cela devait être un signe du destin, il était temps de reprendre leur exploration de la Cabane Hurlante. Elle sortit alors des bras protecteurs de son petit ami et lui prit la main. Toutes ses peurs s’étaient envolées après ce moment absolument magique qu’ils venaient de partager, elle dit alors, à l’oreille de son copain, en chuchotant :

-C’était merveilleux, je t’aime.

Puis ensuite à voix haute, en le regardant dans les yeux, avec à nouveau le feu de la découverte qui brillait dans ses yeux, elle lui dit :

-Allez on est reparti ! Je me sens d’attaque pour affronter n’importe quoi, après ça ! Ce n’est pas quelques revenants qui vont mettre ma détermination à bas !

**Enfin j’espère … termina-t-elle dans sa tête.**

Tenant toujours la main de son Pouffy, elle se dirigea donc vers les escaliers. Elle évita un trou dans le plancher et posa le pied sur la première marche. Là, elle fit un arrêt, prit une grande inspiration, jeta un nouveau coup d’œil énamouré à Kael qui se tenait derrière elle (normal elle le tient par la main) et lâchant la main de son amoureux, elle entreprit l’ascension des marches.

**1, 2, 3 … 45, 46, 47 !**

47 marches, voilà qui en faisait des marches ! Mais pourquoi les avoir compté ? Simplement pour oublier de penser à autre chose. Lavande était donc arrivée au premier étage, elle regarda autour d’elle et vit trois portes, une à droite, une en face d’elle et une à gauche. Ne sachant laquelle choisir, elle eut un réflexe débile, elle fit la plouf ! Oui oui vous avez très bien entendu ce jeu pour enfants qu’ils font lorsqu’ils ne savent pas qui doit être le chat ou autre chose du même style. Sauf que Lavande le fit façon sorcier :

-Bouse de dragon, bézoard et gnomes, si tu me montres le chemin je te donne une pomme !

Elle répéta cette formule trois fois en pointant son doigt, respectivement sur la porte de droite, du milieu et de gauche, jusqu’à ce qu’elle ait fini. A la fin de la chansonnette, son doigt se trouvait sur la porte du milieu. Elle eut alors une pensée débile :

**Mais à qui je dois donner une pomme ?**

Puis bougeant la tête de droite à gauche pour chasser cette question idiote de son esprit, elle se retourna vers Kael et lui demanda ce qu’il en pensait :

-Je suis tombée sur cette porte, qu’est ce que tu en penses, on entre ou en choisi une autre ?

Question délicate, en effet qui savait ce que cachait l’intérieur des pièces derrière l’apparence inoffensive des portes ?

Le moment, super moment, ne s'arrêtait pas... La proposition de Kael semblait ne pas être tombée dans l'oreille d'un sourd... et donc l'étreinte se prolongea... tandis que Lavande se blotissait contre lui, il ferma les yeux... lorsqu'une rafale de vent secoua la cabane... tous deux ouvrirent les paupières en même temps, surpris... c'est là qu'il se rendit vraiment compte qu'il avait grandi... pas beaucoup, mais assez pour que la Rouge et Or ne soit obligée de sse dresser sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres...

Le baiser ne dura pas très longtemps, et eut un déroulement plutôt irrégulier l'équilibre de sa copine vacillant entre le stable et l'instable... lui n'avait pas eu l'idée de se pencher un peu pour rendre les choses plus simples... comme quoi dans ces moments là on est déconnecté un peu de la réalité... voire complètement en fait...

"Je t'aime, moi aussi." répondit-il...

Il pensa un moment à tout ce qui avait pu être dit sur leur relation... mais le coup de foudre, on ne peut rien contre lui... Quand Cupidon passe et qu'il est dans un bon jour, il vise bien et chtoc ! You fall in love !

"Des revenants..?"

*J'en ai pas vu la dernière fois... soit y en a pas, soit ils étaient partis faire un tour...*

Et le Celte suivit donc docilement sa courageuse dulcinée qui le tenait par la main... Ils parvinrent sans grosse difficulté jusqu'à l'escalier... Il allait prévenir Lavande qu'il y avait un trou juste au pied des marches mais avant qu'il n'ait pu le faire, elle l'avait enjambé et s'attaquait à l'ascension des escaliers... en passant, Kael se retourna et murmura un :

"Reparo."

pour que personne ne se prenne un gadin en repassant... la planche retrouva son état normal, c'est-à-dire usé, mais plus cassée, au moins... Ils arrivèrent tous deux en haut... les trois portes étaient fermées... Kael n'avait le souvenir que d'une porte, celle de droite, et celle-ci était entrouverte la dernière fois...

*C'est une maison modulable ? Y a vraiment des gens qui habitent là ? Des... des... monstres ?*

Il préféra ne pas faire part de son inquiétude à sa copine et la laissa faire la plouf pour choisir quelle porte ils emprunteraient... ce fut celle du milieu qui fut tiré au sort... mais qu'est-ce qu'une porte pourrait bien faire avec une pomme ? Mystère et carapace de Scroutt à pétards !

La certitude du sort fut bousculée par l'hésitation de celle qui avait fait appel à lui... c'était à présent au blondinet de choisir si oui ou non ils entreraient bien dans cette pièce là...

"Bah euh... on... oui..."

Prenant son courage à deux mains, il en posa une sur la poignée de la porte (et du coup, logique, il a dû lâcher son courage...)... mais il en retrouva un peu et appuya, puis poussa le panneau de bois...

"..."

Lavande fut rassurée en remarquant la réaction de son copain, il n’était pas totalement à l’aise non plus. Mais malgré tout, il réussit à articuler de façon plus au moins compréhensible son accord. Il posa ensuite sa main sur le pommeau de la porte et poussa le battant. Dans un grincement à vous filer des frissons spectaculaires dans le dos, la porte coulissa sur ses gonds et permit aux deux tourtereaux passablement effrayés d’admirer un spectacle fort … étonnant !

La pièce dans laquelle ils venaient d’atterrir ressemblait trait pour trait à une cuisine ! Une table en bois ornait le coin droit de la pièce, le reste de la pièce était quant à lui rempli par d’innombrables armoires ainsi qu’une cuisinière qui datait vraisemblablement de l’époque des révoltes de gobelin à en croire son état. Les murs étaient décorés avec un papier peint à moitié décollé représentant des baguettes magiques et une nature morte trônait au dessus de la table, vestige d’une époque lointaine car les couleurs étaient si défraîchies qu’il était difficile de distinguer si le sujet du tableau était une coupe de fruits ou bien un plat cuisiné. La table, quant à elle, semblait avoir deux pieds plus courts que les autres ce qui la rendait joliment bancale. Bizarrement aucune chaise n’était visible. Ce détail insignifiant frappa Lavande, en effet, la scène était sans failles et l’absence de chaises brisait l’harmonie du lieu. Car même si c’était une harmonie d’endroit totalement délabré, cette pièce avait néanmoins une certaine esthétique. Après cet examen minutieux des lieux, la jeune Rouge et Or s’exclama :

-Bah ça alors, si je m’attendais à trouver une CUISINE en venant ici ! C’est quand même incroyable, ça implique qu’un jour quelqu’un a dû habiter ici, qu’est-ce que tu en penses ?, ajouta-t-elle à l’adresse, cette fois-ci de Kaelir.

Mais après avoir posé cette question, la demoiselle se rendit compte qu’elle encombrait le passage, en effet, lorsque son petit ami avait ouvert la porte, elle s’était précipitée pour entrer la première, sa curiosité ayant été plus forte que son appréhension. Et réellement elle ne regrettait pas son geste, le jeu en valait la chandelle ! Pour une découverte, ç’en était une bien belle ! Elle s’imagina racontant la nouvelle à ses amies lorsqu’ils seraient de retour au Château, elle ferait fureur, peut-être même serait-ils célèbres le temps, éphémère, de quelques jours en attendant qu’un nouveau scoop supplante le leur. Enfin, on va demander à ma Cruchinette adorée de redescendre un peu sur terre, qu’est-ce que vous en pensez ? C’est une bonne idée, hein ? Je trouve aussi, mais enfin vu que c’est mon idée, c’est normal qu’elle soit géniale en même temps 8) … Quoi comment ça je deviens narcissique et mégalomane ?! Non c’est pas vrai, bande de méchants !

Bon … hum … je me suis un peu emportée là ! :sifle: Revenons à nos hiboux ou plutôt à notre cuisine. Lavande se décida donc à se pousser de l’entrée pour permettre à son petit ami de passer à l’intérieur et accessoirement peut-être même pourrait-il admirer correctement la pièce sans avoir à se tordre le coup pour éviter d’avoir sa chérie devant les yeux. Lorsque ce fut fait, elle fit enfin part de sa remarque concernant les chaises car elle avait horreur de se taire quand elle avait remarqué quelque chose d’insolite :

-Au fait, tu as remarqué qu’il n’y a aucune chaise, c’est bizarre quand même, tu ne trouves pas ? A moins qu’il n’y en ait eu mais qu'un monstre dévoreur de chaises se soit installé ici et qu’il les ait toutes dévorées ! Et si maintenant, à force de manquer de chaises, il s’était reconverti à la chair humaine et qu’il nous attendait tapi dans un coin en se pourléchant les babines ? Oui c’est sûrement ça, il doit se cacher dans la vieille cuisinière, mais je ne le laisserai pas me manger aussi facilement, je vendrais chèrement ma peau, tu peux en être sûr ! Allez sors de ta cachette immonde bestiole !

Mon Dieu, la pauvre est encore plus atteinte que dans mes pires cauchemars ! Il faut vraiment la faire hospitaliser à Sainte-Mangouste dans le département des fous furieux, son cas est trop désespéré. Et pendant que je fais ces constatations désastreuses, ma pauvre Cruchinette fait le tour de la pièce en inspectant chaque recoin minutieusement, sa baguette à la main en cas d’attaque. Mais soudain … elle trébuche sur quelque chose et s’étale de tout son long. Sa tête cogne le bord de la table et elle perd connaissance ! Ca lui apprendra à raconter n’importe quoi !

[HJ] Je te conseille de faire deux parties dans ta réponse, une jusqu’au moment où elle commence à délirer et une autre après. Je répondrais ensuite à la première en clôturant cette partie et on continuera sur la deuxième. Désolée pour les embrouilles, mais j’avais très envie que Lavande déconne complètement pour une fois et pas seulement dans ses pensées, alors je n’ai pas pu attendre !

[HJ J'ai pas bien compris ce que tu veux dire... alors je réponds comme je le sens...]

Citation :

Bah ça alors, si je m’attendais à trouver une CUISINE en venant ici ! C’est quand même incroyable, ça implique qu’un jour quelqu’un a dû habiter ici, qu’est-ce que tu en penses ?

*... Bah... Mmmmh...*

En fait, Kael n'avait pas vraiment fait attention... Ou plutôt il n'avait pas encore eu l'occasion d'embrasser du regard la totalité de la pièce... Sa copine se rendit compte qu'elle était dans le passage et que lui ne pouvait entrer dans cette... cuisine ? Eh oui, c'était bien une cuisine ! Tandis que Lavande se demandait qui avait bien pu habiter là, le Celte lui se disait que ces gens-là n'avait aucun sens pratique : foutre la cuisine au premier étage ! Quelle idée débile ! Imagine le type regarde la télé, sa femme l'appelle alors : 'A table !' et lui il doit se taper la volée de marches pour venir manger... Arrivé là-haut, même s'il avait faim, il doit plutôt avoir envie de se coucher... Faire ça tous les soirs, ça vanne...

Il avait donc à son tour fait un état des lieux... Il y avait tous le nécessaire, tout ce que l'on pouvait trouver habituellement dans une cuisine... La seule différence était que dans celle-là, personne n'aurait envie de manger... Ses pensées s'arrêtèrent sur la cuisine du loft de ses parents à Londres, et il en vint à se dire que le lieu où il se trouvait pouvait ne pas être une cuisine... bref... Puis un détail le frappa, mais sa Gryffondor à lui en fit la remarque avant, ce qui d'ailleurs l'entraîna dans un sacré délire sur un soi-disant monstre mangeur de chaises...

Une nouvelle fois, il garda le silence, mais il serra un peu plus ses doigts sur sa baguette... La Rouge et Or entreprit d'examiner la pièce dans les moindres recoins, alors Kael fit semblant de chercher aussi quelque chose... Il murmura un 'Lumos' et éclaira le plafond... Un vieux lustre y était accroché, mais on aurait dit qu'une mariée y avait déposé son voile, tellement les araignées avaient tissé leurs toiles...

"Tu..?"

Il allait demander quelque chose à Lavande lorsqu'elle s'étala, heurtant la table... Il se précipita immédiatement, lâchant sa baguette, et s'agenouilla auprès d'elle...

"Mon amour ! Réveille-toi !"

Il se sentait tout d'un coup paniquer... Non, il était paniqué... Il chercha du regard de l'eau, quelque chose, pour qu'elle reprenne connaissance, mais les lieux semblaient n'avoir pas été visités depuis des lustres... Donc, il fit avec les moyens du bord, posant la tête de sa dulcinée sur ses genoux, et lui tapota la joue...

"C'est moi ! Réveille-toi..."

Son regard tomba sur la cause de la chute : un latte du vieux parquet avait ondulé et faisait une espèce de bosse...

*C'est malin, ça...*

Ses yeux se reposèrent sur le visage de Lavande... Et, espérant que le remède fonctionnerait, il l'embrassa...

[HJ si tu veux que je change quelque chose, dis-moi...]

Lavande se sentit comme sur un petit nuage lorsque Kael s'inquiéta pour sa santé. Elle le trouva encore plus merveilleux que d'habitude, mais comme son coeur regorgeait d'inquiétudes, son sentiment de malaise s'accrut d'autant plus que la perfection de Kaelir se faisait sentir dans ses mots de réconfort et d'inquiétude. Elle le trouvait si parfait qu'elle était sûre de ne pas le mériter, il était absolument impossible qu'une cruche comme elle puisse avoir le droit de recevoir l'amour si idyllique que lui accordait le merveilleux Breton. Aux yeux de la jeune Lionne, il était l’idéal masculin, la perfection incarnée et elle avait vraiment du mal à comprendre comment il pouvait se contenter de sa simple petite personne. D’accord sur le plan physique elle tenait plutôt bien la comparaison avec d’autres filles de Poudlard mais sur le plan intellectuel, elle était totalement larguée. Alors qu’il y avait des filles, comme Neoki Ewora, qui avaient tous les atouts possibles et imaginables, elle ne comprenait pas comment Kael pouvait la préférer à la préfète des Aigles, avec qui il était pourtant ami.

Elle sentit alors comme une brûlure au niveau de son cœur. Celui-ci se serra dans un élan de tristesse, lorsqu’elle pensa que, forcément, un jour le Celte se rendrait compte de son erreur et la laisserait tomber. Elle voulut penser que tout ce qui importait était le bonheur de l’amour de sa vie mais un sentiment plus égoïste contredisait ces pensées. En effet, elle avait besoin de se sentir aimée, de sentir une personne aimée près d’elle, une personne sur qui elle puisse compter en cas de problème, une épaule sur qui s’épancher. Pour l’instant, Kael remplissait ce rôle à merveille et elle savait parfaitement qu’elle n’arriverait pas à survivre si jamais on lui enlevait cette partie essentielle de son être. Elle s’était tellement attachée à lui depuis leur rencontre à la Bibliothèque l’année précédente qu’il faisait maintenant partie intégrante d’elle-même. Si on le lui enlevait, elle se sentirait incomplète, elle en était sûre.

Elle était donc en train de lutter contre les larmes qui étaient en train de monter, à cause de la tristesse grandissante qui envahissait son cœur lorsque Kael prononça des mots qui sonnèrent à son oreille comme le meilleur des remèdes :

Citation :

"On parlera de ce que tu veux après... Mais je veux être rassuré avant... Parce que je t'aime... J'avais jamais rien vécu de pareil avant..."

Tout d’abord, elle crut les avoir rêvés, elle pensa à une hallucination dûe au fait qu’elle avait absolument besoin d’entendre ce type de mots, mais lorsqu’elle rencontra le regard de son petit ami, elle y perçut toute la force de l’amour qui les liait tous deux et elle comprit qu’elle n’avait pas rêvée. Kaelir l’aimait autant qu’elle l’aimait ! Cette simple constatation la combla entièrement, elle se sentit immédiatement mieux. Seulement toutes les peurs qu’elle avait tues pendant les dernières semaines ressortirent avec son sentiment de soulagement et elle se mit brusquement à pleurer sans pouvoir s’arrêter. Elle posa sa tête sur le torse du Poufsouffle et se laissa aller, laissant couler les larmes sur ses joues, car au fur et à mesure qu'elle les déversait, elle se sentait plus légère. Lorsqu’elle eut fini de pleurer, elle releva la tête, croisa à nouveau le regard de son copain et dans un demi-sourire lui dit :

-Ne t’imagines pas que je suis une chochotte, ces pleurs n’avaient rien à voir avec ma bosse, c’est juste que ce que tu m’as dit …

Elle chercha ses mots et, finalement, dit tout simplement :

-C’était la plus belle chose que l’on m’ait dite de toute ma vie.

Elle lui sourit alors entièrement et rajouta, sans décoller ses yeux des siens :

-Je t’aime, j’irais où tu voudras, à l’infirmerie, sur la Lune ou où que ce soit d’autre.