Ce matin là, la salle commune des Poufsouffles était effervescente, Mina ne supportait plus le bruit de ses camarades, elle décida donc de trouver un endroit plus tranquille. Justement, ce week-end là, les élèves étaient autorisés à se rendre à Pré-au-lard. Elle sauta dans ses chaussettes, puis dans ses chaussures, noua fermement son écharpe autour de son cou et enfila sa cape et sortit du bruit de sa salle commune. Elle marcha seule dans les couloirs de Poudlard, se demandant où elle pourrait bien aller. Elle avait entendu parler d’un café très conviviale, mais si elle avait fuit le brouhaha de la salle commune, ce n’était pas pour rejoindre un endroit plus bruyant encore. La jeune rouquine, se laissa porté au fil de ses pensées à travers le village des sorciers. Cà et là elle pouvait voir des groupes d’amis, des couples, parfois des gens qui, comme elle, marchaient seul. La jeune Poufsouffle n’enviait pas les groupes, en ce week-end d’hiver elle appréciait la solitude. Le village ressemblait à une boule moldue dans laquelle tombe de la neige lorsqu’on la retourne. La jaune et noir continua d’avancer, dépassant les commerces et commença l’ascension d’un petite colline. Elle arriva en haut et vit une maison à l’air fort délabrée, elle se demanda ce que c’était. La jeune fille s’approcha plus près, réfléchissant toujours.

*Voyons, je suis sûre que j’en ai entendu parler…*

Un éclair frappa son esprit. Mais bien sûr ! C’était la cabane hurlante, célèbre maison hantée. On disait qu’elle avait abrité des fantômes particulièrement agités, parfois même violent. Mais cela faisait plusieurs années que la maison était restée silencieuse. Cette histoire inspirait Mina, elle s’approcha plus encore de la maison et s’assis sur un endroit sec qui avait été protégé de la neige par le toit et sortit un petit carnet. Mina crayonna un moment sans faire de réel dessin puis, comme guidé par une inspiration nouvelle le fusain parcouru le papier comme seul, dessinant le croquis d’une femme assise sur un fauteuil. Mina avait pensé à la dame grise de serdaigle, c’était ainsi qu’elle imaginait l’un des fantômes de la cabane hurlante… Pourquoi pas ? les filles sont parfois pire que les hommes… et elle ne croyais pas si bien penser

Quand Mina avait vu arriver Narcissa au loin elle avait aussi sentit arriver les ennuis. Encore un Serpentard qui n’avait rien d’autre à faire que de montrer sa « supériorité » (alala comme le dit si bien Lucretia, ironie quand tu nous tiens) Mina continua de dessiner sans faire attention à la vipère qui s’avançait vers elle et ne leva même pas les yeux quand celle-ci lui parla :

Citation :

- Tiens toi. Justement je te cherchais. Je ne sais pas comment tu t’appelles, peut être ignores-tu également mon nom.
Mais j’ai de grandes choses à faire avec toi, tu fais parti de mon plan, tu te rends compte de la chance que tu as?
Tu as du sang de moldu dans les veines, pourtant tu étudies la magie, tu trouves cela normal?

Si elle n’avait pas été sûre que cela procurerait un grand plaisir à Narcissa, Mina aurait soupiré, elle était lasse d’entendre ce discours. Son grand père faisait partit de ces « sang purs » (purs imbéciles oui !) qui estimaient qu’une personne ayant du sang moldu n’était pas digne d’étudier la magie. Mina pensait qu’heureusement que tous les sorciers n’étaient pas comme ça, en effet les familles de sang purs se faisaient de plus en plus rare et on pouvait déjà remarquer beaucoup de tares congénitales chez les jeunes sang purs et si ils ne se reproduisaient qu'avec d'autres sorciers, il en serait bientôt finit du monde de la sorcellerie. Bref Mina fit mine de ne pas s‘intéresser à cette couleuvre, continuant de crayonner sur son carnet. La rouquine n’était pas une très bonne dessinatrice, mais elle aimait dessiner et elle pensait qu’elle avait bien le temps de s’améliorer. Apparemment l’orvet n’avait pas aimé l’indifférence de Mina, elle chiffonna son dessin et jeta la boule de papier quelques mètres plus loin. Mina continua de regarder son carnet désormais blanc, toujours sans lever les yeux vers la verte et argent. Elle ne lui donnerais pas la satisfaction de la regarder, ni de montrer aucune réaction à ses provocations, ce serait trop facile… L’indifférence est le pire des mépris... Apparemment Narcissa devait le savoir, elle poussa violemment la petite Mina sur le sol. Mina était désormais étalée sur la neige, elle regarda finalement la serpentarde pour la première fois, plongeant ses yeux jaunes dans les siens. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la pouffy, en y regardant bien on pouvait y desceller de l’ironie, quant à son regard, si on le scrutait attentivement on pouvais y voir du mépris. Tout cela restait très discret et Mina n’était pas sûre que la serpentarde saisirait ces petites nuances, mais elle s’en fichait. Cela ne dura que quelques secondes. Mina se releva, ramassa son carnet et se rassit dos au mur de la cabane hurlante. Elle ne regardait plus la couleuvre, ses yeux étaient rivés sur son carnet. Elle pris un crayon dans la poche de sa robe de sorcier et se remis à dessiner. Elle devait se forcer pour ne pas regarder la serpentarde, la jaune et noire savait que le prochain mauvais coup allait arriver d'un instant à l'autre, mais elle tenait bon. Elle crayonnait sur son carnet quelque chose qui ressemblait vagemment à un chat, elle avait penser à dessiner un serpent, mais elle préfèrait ne pas donner de quoi se faire "bousculer" à Narcissa.