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| | - Narcissa Bower
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Pensine
Statut sanguin: Sang Pur
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|  Sujet: Retour au Manoir Bodom [ PV Torin ] ![Retour au Manoir Bodom [ PV Torin ] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Sam 7 Déc - 17:21:15 | |
| Le retour de Narcissa au manoir Bodom était impensable. Cela faisait plusieurs années que la jeune fille avait quitté les lieux, définitivement, pensait-elle. Néanmoins, c’était bien elle, la brune aux yeux si clairs, qui hantait de nouveau l’ancienne demeure de ses parents. Depuis qu’ils étaient décédés tous deux lors d’une intervention ordonnée par le Lord noir, Cissa ne pensait que très peu à eux.
Le Lord noir, lui, elle y songeait très souvent. Les méandres de ses souvenirs la perturbaient encore. L’ancienne vert et argent avait mis énormément de temps à se remettre de la chute du Seigneur des ténèbres. Elle avait mis sa propre vie au service du Lord, elle avait reçu la marque des Ténèbres, c’était une mangemort au sein même de l’école de sorcellerie. Elle communiquait avec le Lord directement, lui donnait des informations sur Harry Potter et ses camarades. Depuis leur rencontre, au cimetière, alors qu’elle était âgée à peine de douze ans, il avait changé sa vie… La jeune Bodom ne croyait plus qu’en lui. Le seigneur des ténèbres était devenu son maitre, sa raison de vivre, d’exister. Elle ne put vaincre son mal-être et garder la face alors que son monde s’écroulait. De ce fait, la jeune femme décida de quitter le Royaume-Uni afin de s’exiler. Dans le cas contraire, elle aurait fini morte ou à Azkaban.
Elle choisit les terres scandinaves pour exil, elle y rencontra des sorciers dans le même état d’esprit qu’elle. La Belle, ravagée par la haine, le chagrin et la déception semblait tomber plus bas que terre… Se laissant aller au vice et à la dépravation. Tout était bon pour oublier sa misérable vie dans un monde devenu tellement sordide. Elle aurait voulu en mourir. Plus rien ne la rattachait à la vie. Pourtant, elle ne parvint guère à achever son suicide. La vipère sentait encore son sang pur bouillonner dans ses veines. Elle sentait que peut-être la cause n’était pas désespérée, peut-être existait-il encore une échappatoire, avant que l’univers bascule dans un tourbillon chaotique.
Narcissa décida de retourner sur la terre de ses ancêtres, en Angleterre, courant 2004, quelques années s’étaient donc écoulées. La Brune avait atteint ses vingt-quatre ans en Septembre. Ce fut à la même date que l’on célébra son mariage…
Narcissa Bodom avait en effet épousé Torin Bower.
Ils se sont croisés au retour de Cissa, échangeant tous deux leur ressenti sur la situation actuelle. Les personnes de leur rang se faisaient rares. La mangemort n’aurait pu tolérer un sorcier moindre à ses côtés. Il lui fallait quelqu’un partageant ses convictions, son envie de pouvoir, sa détermination à éradiquer la vermine. Reconstruire une idéologie qui tient la route ne se faisait pas seule. Elle avait besoin d’un sorcier solide, de confiance. Elle ne connaissait pas énormément Torin, mais leurs brefs échanges dans le passé ont suffi à la Brune pour comprendre de quoi était fait Torin.
Les deux ex-mangemorts se fréquentèrent durant plusieurs mois puis décidèrent de se marier, le jour des vingt-quatre ans de la brune aux yeux clairs…
L’aîné Bower vint emménager dans le manoir familial.
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Il était tard dans la nuit, Cissa ne dormait pas. Son sommeil avait toujours été épars. Cela se vérifiait encore cette nuit-là. Allongée sur le côté, elle semblait lointaine, pensive. Il fallait qu’elle trouve une solution pour pallier son manque d’activité. La Ténébreuse avait besoin d’agir, elle savait que Torin travaillait désormais au ministère et qu’il fallait qu’il soit extrêmement prudent. Mais cela leur assurait également une très bonne couverture. Il fallait agir dans l’ombre. Mais faire le mal lui manquait terriblement, elle avait besoin de se sentir de nouveau puissante et crainte. La fièvre de ses diaboliques complots lui laissait un grand vide. Perdue dans ses noires pensées, elle n’entendit pas Torin rentrer.. |
| | | | - Torin Bower
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Pensine
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| | Sujet: Re: Retour au Manoir Bodom [ PV Torin ] Dim 8 Déc - 21:52:00 | |
| Le temps passait, apportait ou non son lot de changements, mais n'offrait pas toujours les promesses que l'on attendait de lui. Voldemort n'était pas revenu, Potter avait bel et bien mis un terme à son existence, ne laissant que morosité et nostalgie dans le cœur de ses fidèles. Mais ce que ces derniers avaient de plus humain restait leur instinct de survie. Rares étaient ceux qui s'étaient suicidés. Certes, quelques uns avaient commis des tentative désespérées et en avaient payé le prix, mais les autres n'étaient morts qu'à cause d'un assassinat. Ou bien ils vivaient avec ce fameux espoir, toujours vain, qu'un nouveau leader prenne le relais. Certains possédaient la volonté, mais pas la force, d'autres manquaient de temps. Puis il y avait ceux qui demeuraient en devenir, encore trop jeunes pour avoir toutes les clés en main. Oui, un jour, tôt ou tard, quelqu'un reviendrait quérir sa place de Maître des Ténèbres. Et dans cette attente, il fallait savoir s'entourer.
Dire que Torin convoitait cette place était une évidence, mais pas pour autant une réalité dans l'absolu. Il avait l'étoffe d'un membre clé. Les mains sales et le plaisir ainsi que le désir de se les salir. Le mental et la conviction, ainsi que le recul dont pouvait faire preuve un trentenaire. Mais ce recul n'était pas suffisant. Puis il y avait ce frein que représentait la société. Il ne voulait pas aller à Azkaban. Il voulait un poste parmi les plus hauts au sein du ministère. Il souhaitait voir autrui se soumettre un jour ouvertement. Et la conjoncture actuelle ne permettait pas à l'ex mangemort de faire les choses telles que ses fantasmes le voudraient bien. Alors à défaut de tout cela, il s'était rabattu sur des objectifs davantage compatibles avec la réalité, tout en restant proche de ses convictions. Il avait cette chance de bénéficier d'un gouvernement conservateur et séparatiste des moldus pour consolider sa maigre position. On oubliait son procès, son passé, on le trouvait de bonne compagnie tant son ton pouvait être mielleux, on aimait à entendre son interprétation toute jouée de la justice et, on appréciait sa méthodologie.
Obtenir ce poste de juriste avait été un jeu d'enfant... A partir du moment où il avait prouvé patte blanche. C'était cela le tour de force, prendre trois bonnes années pour démontrer aux uns et aux autres qu'il n'avait ni mangé dans la main du Damier (après le cas Léoni, beaucoup avaient eu le culot de pointer du doigt l’aîné des Bower et l'étrange réussite de son procès, et ils avaient raison, même si cela restait l’œuvre d'Aïlin), qu'il n'avait pas non plus prôné la bienveillance du Seigneur des Ténèbres (jamais en public, il n'y avait d'ailleurs presque pas de témoins, mais quelques preuves avaient fuit) et qu'il n'avait pas disparu après la chute de Voldemort uniquement car il était un fugitif. Et à force de persuasion, de manipulation et de mensonges riches en conviction, il l'avait fait. Il s'était rangé. Il avait ouvert de nouvelles portes vers son avenir, sans qu'un seul œil ne s’égare sur ses perversions toujours aussi actuelles.
Mais cela ne suffisait pas, il devait être respecté en société sans ce titre de Lord dont il était pourtant l'héritier légitime. Il souhaitait de toutes façons procéder d'une manière différente de celle de son pauvre frère qui n'avait qu'à ouvrir les portes du manoir Bower (pourtant si riche en secrets et drames) lors d'un gala de charité pour se faire bien voir. Non, Torin voyait dans cette perte du titre une opportunité grandiose de prouver qu'il était véritablement l'homme à l'étoffe d'un Lord, sans en être un. De manière à ce qu'il ne stagne pas une éternité au poste de juriste et puisse évoluer. A peine nommé en janvier 2004, il avait déjà réfléchit. On attendait de lui la preuve d'une maturité affirmée, plus que dans les gestes ou dans les mots. Le sorcier du monde moderne avait une image, une épouse bienveillante et des héritiers au sein de l'école de sorcellerie la plus prestigieuse qui soit : Poudlard.
Le nécromancien passait le plus clair de son temps libre à expérimenter le fruit de ses recherches dans l'art morbide qui le fascinait, il n'avait que peu de temps pour élever son statut social. Alors ses retrouvailles avec la jeune Narcissa Bodom furent une aubaine. Il l'avait connue encore adolescente et si facile à tourmenter, mais il avait déjà saisi le potentielle qui sommeillait en cette Serpentarde. Il lui avait laissé quelques conseils déguisés par la froideur de l'époque. Puis il ne l'avait plus revue après la chute du Lord. Pourtant, elle aussi était en exil, mais en Scandinavie. Et ce périple l'avait changée tout autant que lui, ils avaient désormais cette maturité, le fait d'avoir traversé quelques années de néant. Puis, celui qui était pourtant dans sa jeunesse le pire des misogynes, s'était attaché à cette âme noire. Inutile d'y voir de la romance, mais bel et bien du respect et de l'inspiration, ainsi que cet espoir, qui avait peut-être maintenu en vie la poignée d'ex mangemorts qui restait.
La connexion entre sa relation avec Narcissa et son besoin d'évoluer socialement n'avait pas été compliquée à faire et, là où la plupart des couples mettent plusieurs années, lui n'avait attendu que quelques mois pour demander la main de la ténébreuse. Il en avait profité pour convier quelques collègues et connaissances, riche en éloges sur le mariage et l'idée de procréer. Et tout était au mieux dans le meilleur des mondes. Lui au moins était sûr que son fils ne le tuerait pas pour avoir épousé une cracmol dans l'unique but de blanchir sa réputation : il osait espérer que sa belle lui offrirait une lignée au sang pur, en son nom, comme en celui des Bodom, car il avait connu et respecté les parents de son épouse, à qui il avait annoncé le décès. Le gendre parfait. Il aurait au moins une fois dans sa vie rendu heureux d'autres âmes que lui, bien qu'elles ne soient plus de ce monde pour en profiter.
Après seulement quelques mois, le quotidien du jeune couple prenait forme. Et si Narcissa vaquait à ses occupations durant la journée, Torin transplanait chaque matin au Ministère pour ne rentrer qu'une fois la nuit tombée. Pas nécessairement tard, mais une fois le travail achevé, il lui arrivait bien souvent de passer une partie de la soirée au sous-sol du manoir Bodom, dans lequel il avait installé son « atelier ». L'odeur n'y était pas toujours agréable et mêlait parfois relents de décomposition et fumée d'encens divers. La nécromancie demandait du temps. Il avait fait beaucoup de progrès et alternait ses expérience entre le maintien de la chair « active » ou la capture temporaire d'une âme. Certains attribuaient ce second art à celui des médiums, mais ces derniers n'utilisaient pas la magie noir. La façon dont Torin osait espérer communique avec l'au-delà n'était pas saine et respectueuse du défunt.
Ce soir-là il avait d'ailleurs tenté d'utiliser la légilimencie sur un rat qu'il avait achevé de sa baguette, utilisant le lien magique entre le sort fatal et l'arme du crime pour raviver une fraction de seconde la pauvre créature. Il espérait créer un procédé qui serait un jour utile à tout mage noir qui se respecte et révolutionner les processus d'interrogatoire : d'abord on tue, ensuite on capte les souvenirs d'un résidu d'âme dont la volonté est morte.
Bien entendu, il ne s'agissait là que d'essais. Et vu l'heure tardive, il fatigua rapidement. Il quitta donc son laboratoire en récupérant au passage une fiole qu'il plaça dans sa poche. Il se rafraîchit ensuite d'une incantation avant de se diriger vers la chambre. Vu l'heure, Narcissa devait peut-être dormir, alors en gentleman, il entra sans faire un bruit. Il laissa la fiole qu'il avait récupéré léviter jusqu'à la table de chevet du côté de sa belle, puis ôta sa veste et déboutonna sa chemise en regardant Narcissa d'un air intrigué. Il se rendit rapidement compte qu'elle ne dormait pas et vint s'asseoir à ses côtés, son dos contre la tête de lit. Puis, tout en commençant à dépater ses boutons de manchette, il s'adressa à elle d'une voix légère.
« Tu m'attendais, ma douce ? »
Il aimait l'appeler sa douce, sachant que mille épines se cachaient derrière cette rose noire. Il savait aussi qu'elle ne l'attendait pas, ce n'était pas le genre de la maison. Torin avait un sens de l'humour bien à lui qui s'était ouvert avec le temps. Tout comme son jugement sur la gente féminine : si certaines ne restaient que d'inutiles créatures à ses yeux, comme Lynn, d'autres possédaient l’étoffe de précieuses alliées.
Sans attendre de réponse, il lâcha sa manche pour venir caresser la joue de la ténébreuse, replaçant une mèche derrière son oreille. Puis il s’interrompit, sans bouger pendant un laps de temps. Ce genre de gestes attentionnés ne lui ressemblait pas, mais ils se produisaient parfois. Alors il revint à ses moutons et commença à déboutonner la seconde manche, peut-être serait-il sollicité suite à son acte, sortant une banalité en attendant.
« T'aurai-je réveillée en entrant ? » |
| | | | - Narcissa Bower
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| | Sujet: Re: Retour au Manoir Bodom [ PV Torin ] Sam 14 Déc - 11:35:51 | |
| Torin entra sans faire de bruit, ce qui attira l’œil de Narcissa fut la fiole qui lévitait au-dessus de sa tête, pour terminer sa course sur sa table de chevet. Son époux était donc rentré. Il s’était adossé au lit, à côté de la belle.
« Tu m'attendais, ma douce ? »
Cissa sourit. Elle n’était pas tellement habituée à ce genre de mots doux de la part de celui qui partageait à présent sa vie. D’ailleurs, la ténébreuse n’était pas du tout habituée à ce genre de mots de la part de quiconque. Après tout, l’ancienne vert et argent n’insufflait pas de la sympathie au premier abord, ni même au second.
L’héritière Bodom ne répondit rien pour le moment. Puis elle se laissa caresser la joue.
« T’aurai-je réveillée en entrant ? »
Le sourire de Cissa s’élargit légèrement à la deuxième parole prononcée par Torin. Puis elle se retourna vers lui, plongeant son regard océan dans celui de son époux.
Les volets étaient restés ouverts. La lumière blanche de la lune froide se reflétait dans la pièce, éclairant de part et d’autre le lit sur lequel étaient couchés les deux sorciers. Narcissa était vêtue d’une robe de nuit noire, en dentelle. Par sa transparence, les reflets dévoilaient donc de ci de là le corps de la jeune femme. Cette dernière répondit, presqu’en un murmure :
- « D’aucune manière. La nuit revient toujours, mais pas le sommeil. Ce n’est qu’un mauvais rêve qui reste dans ma tête. »
Cissa semblait fragile, telle une poupée que l’on se doit de protéger. Pourtant, dans son regard de glace, aucune fragilité. Personne ne pouvait regarder au travers de ses yeux, de ses miroirs cassés. Le cœur de la ténébreuse battait au rythme de la douleur et de la haine. Il ne pouvait y avoir de l’amour entre les deux. Fendre la glace était devenu impossible. Un respect mutuel, une éventuelle intimité, une alliance, voilà ce qui existait aux yeux de Cissa entre elle et Torin.
La brune aux yeux clairs jeta à nouveau un regard sur la fiole qu’avait déposé Torin, puis demanda :
- « Qu’est-ce que c’est ? »
Torin, lorsqu’il n’était pas occupé au ministère, travaillait beaucoup au sous-sol. Ses travaux ne dérangeaient pas Cissa, au contraire. La magie noire se devait de perdurer. Elle-même aimerait continuer sur cette voie. Ne pas exposer ses talents aux yeux de tous, mais seulement à quelques initiés dûment choisis.
Regarder l’ombre tomber, puis s’exercer sur les bases des poisons violents, les liquides lugubres faisant hurler les âmes tourmentées.
Narcissa, depuis son retour, ne s’était pas trop attardée sur la constitution du nouveau ministère, des gens qui dirigeaient à présent la communauté des sorciers. Bien sûr, lors de leur mariage, Torin avait invité un gratin pouvant jouer sur leur bonne image. Mais à part la transparence qu’ils devaient montrer aux yeux de tous, quelles étaient les personnes réellement dignes à ce jour, la belle l’ignorait. Existait-il encore des sorciers prêts pour une nouvelle ère, des fiers sang-pur non souillés par leur trahison. La jeune femme était tourmentée. Une petite vie bien rangée ne lui plaisait pas, elle ne voulait pas de cet avenir commun. Ayant vécu une gloire passée, où les ténèbres régnaient en maitre, elle ne pouvait pas s’y résoudre.
La jeune femme se releva légèrement, s’accoudant sur le lit face à son époux. Elle attrapa un doigt de ce dernier, jouant avec machinalement, puis replongeant son regard troublant dans le sien, reprit la parole d’une voix plus claire :
- « Quelles sont à ce jour les personnes dignes ? Des sang-pur soutenant la cause, des ex-mangemorts… Il y en a encore, ou sont-ils tous partis ou morts ? »
Avec qui la belle aurait pu en parler, Torin était le seul à sa connaissance partageant ses convictions et ayant sa confiance. |
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