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 [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyMar 8 Jan - 21:55:37

Et voilà, on y était ! Pour la première fois depuis la rentrée et la nomination comme préfète des Lions d’Ara, la griffonne et Nikolaï étaient de patrouille ensemble. Et le Serpentard avait l’intention d’en profiter honteusement. Que les trouble-fêtes et veilleurs nocturnes du château se le tiennent pour dit, ce soir, il n’y aurait personne pour venir les remettre dans le droit chemin après le couvre-feu, à part les professeurs de garde bien entendu. Du moins si le Russe réussissait à mener ses projets à leur terme bien sûr. En effet, il avait prévu un tout autre programme que de patrouiller les couloirs pour cette soirée en compagnie de sa petite amie. Restait seulement à aller récupérer la dite petite amie pour que les réjouissances puissent commencer.

Ainsi, vérifiant son apparence une dernière fois dans le miroir du dortoir, il redressa son badge -il fallait bien garder les apparences- et se permit d’adresser un sourire satisfait à son reflet. Etre amoureux lui avait fait du bien. Il avait l’air heureux. Il avait beau continuer de ne pas être particulièrement expansif question sentiments, il lui arrivait néanmoins de sourire bien plus souvent qu’à l’accoutumée et, ce, même à des gens qu’il ne côtoyait pas en permanence. Même les premières années semblaient se sentir de plus en plus à l’aise en sa présence. Ils hésitaient moins lorsqu’ils avaient une question désormais. Enfin, avec la fin du mois de septembre qui approchait, ils avaient de toute façon moins de problèmes donc, dans tous les cas, peu importait son attitude mais le fait était néanmoins là. Il était heureux et ça se voyait.

Traversant la Salle Commune d’un pas plein d’entrain qui lui était peu habituel, il salua Aely qui se tenait avec Gabriel dans un coin d’un signe de la main et sortit en direction de la Tour des Rouges-et-Or. Il avait rendez-vous avec Ara dans cinq minutes, il se dépêcha donc de monter les escaliers menant jusqu’à la Salle Commune des Lions et, sous l’œil intrigué des quelques Gryffondors du coin, il attendit que sa copine sorte. C’est vrai qu’il faisait un peu tâche avec son uniforme vert et argent au milieu de tout ce rouge et or. Enfin, son badge lui évitait les regards trop insistants. Et, même si ça n’avait pas été le cas, il s’en serait bien fichu. Ils pouvaient penser ce qu’il voulait, il avait l’autorisation d’être dehors à cette heure-ci et, tant qu’il ne pénétrait pas leur antre, il avait tout à fait le droit d’être devant leur Tour.

Enfin, quoi qu’il en soit, la question ne se posa pas longtemps car, à dix heures et deux minutes précisément, le portrait de la Grosse Dame s’ouvrit sur la silhouette d’Arabella. Un sourire illumina alors le visage de l’adolescent et, se souciant peu des gens autour -ce n’était pas comme si leur couple était un secret, encore moins depuis l’article débile sur les préfets dans la Gazette-, l’embrassa comme il se devait. Ils quittèrent ensuite la Tour sous prétexte de commencer leur ronde mais, dès qu’ils furent seuls dans un couloir, le Serpentard s’approcha de l’oreille de la Gryffondor et lui murmura :


-Si tu es prête à oublier un peu le règlement, j’ai plus intéressant que des rondes sans intérêt à te proposer.

Et sans attendre sa réponse, il prit sa main et l’entraîna à sa suite, empruntant les couloirs les moins fréquentés pour éviter de tomber sur un retardataire, ce qui interromprait ses projets en les forçant à le raccompagner jusqu’à son dortoir. Et, ainsi, après deux minutes de marche, ils se retrouvaient au cinquième étage devant la porte tant enviée par bon nombre d’élèves qui avaient entendu vanter les mérites de la pièce qui se trouvait juste derrière, à savoir la mythique salle de bains des préfets. Et Nikolaï qui avait déjà pu profiter des plaisirs de la pièce confirmait, elle n’avait pas volé sa réputation. Même si la sirène pouvait parfois être un peu trop narcissique à son goût mais, aujourd’hui, il était sûr d’être trop occupé par une autre fille pour s’intéresser à la mosaïque.

Il murmura donc le mot de passe du mois puis tint la porte ouverte pour qu’Ara passe devant lui, tel le gentleman qu’il savait être quand il s’en donnait la peine. Puis, il entra à son tour et jetant un regard panoramique à la pièce constata qu’elle n’avait rien perdu de sa superbe pendant les vacances. C’était une excellente nouvelle parce qu’il avait toute l’intention du monde de profiter au maximum de ses possibilités. Peut-être même qu’avec un peu de chance, c’était la première fois qu’Ara y entrait et la surprise n’en serait que meilleure. Enfin, en tous les cas, pour la suite des évènements, il fallait d’abord faire une chose essentielle, à savoir se mettre en maillot de bain. Et, pour cela, il avait tout prévu. Si lui était déjà équipé, il se doutait bien que ce ne serait pas le cas d’Ara puisqu’il ne l’avait prévenue de ses intentions. Mais, pas d’inquiétude, il s’était entraîné toute la semaine à métamorphoser des vêtements et il était au point. Le seul problème qui restait c’était de proposer son aide sans passer pour un pervers fini. Il tenta donc son coup et s’en sortit … plus ou moins bien.


-Euh je suis venu en maillot mais, si tu veux, je peux métamorphoser tes vêtements, je me suis préparé avant ce soir.

Ouais, définitivement, il passait pour un gros obsédé. En plus maintenant, il ne pouvait plus se déshabiller pour se mettre en maillot sinon il finissait d’enfoncer le clou. Et m…
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  • Arabella Waldon
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyMer 23 Jan - 1:08:37

Préfète. Arabella Waldon était Préfète. De tous les Gryffondor de Poudlard, c’est elle qui avait été choisie. McGonnagall avait bu une potion ratée, à coup sûr pour lui avoir donné un tel rôle. Elle avait maintenant ce blason qui représentait l’ordre dans les couloirs – en moins laid et vindicatif que Rusard – et la responsabilité ainsi que le mérite d’un élève.Dans ce cas, pourquoi diable avait-elle été choisie?!? Si ce n’était de ses notes, Ara serait littéralement une cancre. Au début, elle avait décidé d’agir en bonne préfète et de rentrer une bonne fois pour toute dans le bon chemin, mais vous savez, ce genre de truc, c’était comme les résolutions du nouvel an : du baratin qu’on aime bien se raconter pour oublier qu’on s’est goinfré pendant plus d’un semaine Sauf qu’Ara ne s’était pas goinfré plus qu’à l’Habitude, c’était plutôt la directrice qui s’était gouré.
Enfin, être préfet avait quand même ses avantages, elle pouvait préparer les mauvais coups à l’avance – même si bien entendu, elle ne l’avait jamais fait – sans que son absence ne paraisse suspecte et ce soir pour la première fois, elle profiterait du deuxième avantage : être avec Niko toute la soirée. Bon, en tant que préfet à rabrouer les retardataires, mais s’octroyer des pauses baiser, ce n’était pas à proprement parlé interdit, non? Enfin, on s’en foutait.
Deux minutes avant qu’il ne soit 10 heures. Ara devait maintenant se dépêcher, le rendez-vous était devant le portrait de la grosse dame, ok, mais les autres filles du dortoir ne tarderaient pas à monter et si Ara devait se retrouver à écouter leur badinages une seule seconde, ses oreilles allaient se mettre à saigner. La Gryffondor mit son blason en place et replaça ses cheveux qui, pour une fois, retombaient gracieusement en boules définies, une rareté chez elle. Elle n’avait pas eu l’air si bien coiffée depuis presque un an en effet. Elle sortit du dortoir en vitesse et croisa au passage un trio de filles qui gloussèrent et Arabella lança sans s’arrêter.

- Je sais, on rencontre rarement une préfète aussi sexy!

Ce fut au tour d’Arabella de rire alors qu’elle terminait de descendre. Depuis la rentrée, allez savoir pourquoi, toutes les autres filles de Gryffondor s’étaient éprises de son histoire pour Niko – aussi peu en savaient-elles là-dessus – et se régalaient de la moindre info qu’elles arrivaient à lui arracher. Ces nanas étaient bizarres, mais maintenant qu’elle allait passer une soirée entière avec Niko, elle s’en contrefichait. C’est avec un sourire rayonnant qu’elle passa ce bon vieux portrait de la Grosse Dame, ses yeux se rivèrent automatiquement sur le seul uniforme vert et argent qui se trouvait dans les parages. Avec les cheveux noirs et les yeux bleus en plus, c’était bien lui. Il était toujours aussi attirant, voire plus. Il l’embrassa et bien entendu, elle y répondit avec ce même début de passion que les ados de son âge voyaient naître.
La ronde commença bien normalement, mais il y avait quelque chose chez son petit ami qui n’était pas comme d’habitude. Comme pour confirmer ses suspicions, Niko l’arrêta et lui murmura avec cette voix qui la faisait fondre.

- Si tu es prête à oublier un peu le règlement, j’ai plus intéressant que des rondes sans intérêt à te proposer.

Le sourire que la rouge et or lui adressa en dit long sur ce qu’elle pensait. Merci Seigneur, Niko avait un côté bad boy et c’était fantastique! Elle se laissa entraîner par son amoureux, toujours un peu sous le coup de la surprise, mais aussi curieuse et très charmée. Plus le temps avançait avec Niko, plus elle se rendait compte de ce qu’était un véritable petit-ami… c’était un concept bien plus sexy qu’elle ne s’était imaginée. Ils s’arrêtèrent devant une porte qu’Ara reconnu aussitôt comme étant la salle de bain des préfets. La lionne n’y était encore jamais allé. Dans toute cette confusion d’être devenue préfète, elle en était restée aux salles de bains normales. Alors c’était ça? Une visite guidée de la salle de bain des préfets? Bon, c’est vrai que la pièce avait été vantée encore et encore mais…
Oh bon sang! Cette pièce était absolument fan-tas-tique! Plus féerique et romantique que ça, c’était créé par l’esprit romantique de Shakespeare avec la salle sur demande! Les vitraux étaient si fascinants que la jeune fille en avait du mal à détacher son regard, ce qu’elle fit pourtant pour le tourner vers le Serpentard, les yeux pétillants.

- Euh je suis venu en maillot mais, si tu veux, je peux métamorphoser tes vêtements, je me suis préparé avant ce soir.

Heu, quoi?! Ara en resta tétanisée une seconde. Ara n’était clairement pas l’enfant la plus timide de Poudlard et n’avait pas à se déshabiller, mais qui sait, il pourrait se tromper et elle finirait nue ou même pire, genre couverte de plumes ou d’un truc gluant. Elle sentit ses joues rougir au maximum, alors que par réflexe, elle s’était légèrement recouverte de ses mains dans un geste de pure pudeur.

- Je… tu es sûr que tu en es capable?

Après tout, qu’est-ce qu’elle en savait? C’était quand même prendre le risque de finir dans une position embarrassante devant son petit-ami. En même temps, Niko semblait avoir mis du sien dans l’orchestration de cette soirée et si quelque chose tournait mal, la lionne savait qu’elle pouvait compter sur lui et lui faire complètement confiance. Ça faisait quand même cinq mois qu’elle sortait avec lui, ça comptait bien pour quelque chose, non?

- Bon… allez, vas-y, ça vaut bien le coup d’essayer.

Ses yeux se rivèrent tout de même sur les serviettes posées un peu plus loin, prête à les attraper au cas où. Lorsqu’il fit l’incantation, Ara ferma les yeux. L’appréhension lui coupait le souffle et elle resta statufiée ainsi tout au long qu’elle sentit la magie opérer tout contre son corps. La sensation finit par s’éteindre, laissant la pièce bien plus fraîche que quelque secondes plus tôt. Était-ce parce qu’elle était…?? La jeune fille rouvrit les yeux brusquement, s’observant attentivement.
C’était bel et bien un maillot, ce qui était très très rassurant. Clairement pas ce qu’une nonne porterait pour aller à la plage – si tant était qu’elles allaient à la plage, mais tout de même joli. La sensation était très bizarre vu qu’elle n’était habituée qu’à des maillots une pièce, mais cet essai pourrait bel et bien changer son idée sur la chose. C’était bien plus… féminin. La joie prit enfin la place.

- T’as réussis, j’suis pas pleine de plumes! S’exclama-t-elle en allant serrer Niko dans ses bras, pas sûre qu’il comprenne l’histoire des plumes.

Elle l’embrassa dans un mélange d’amour et de profond soulagement. Beau, intelligent, gentil et génial, Jackpot – Oh damn. Arabella se figea une seconde, était-elle vraiment à moitié nue, collée contre Niko? Au moins il n’était pas seulement en maillot lui aussi… mais pas pour longtemps.
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyLun 28 Jan - 10:49:06

L’inquiétude dans la voix d’Ara ne le surprit pas vraiment, à vrai dire il s’y attendait même. Si la situation avait été inversée, lui aussi aurait eu des doutes justifiés. En effet, à leur âge, tout le monde connaissait les risques d’une Métamorphose mal réalisée. Il s’apprêtait donc à lui prouver qu’il ne parlait pas dans le vent et que ses aptitudes en Métamorphose n’étaient pas que du blabla. Il s’était entraîné sur lui-même plusieurs fois avant d’oser faire une telle proposition à Ara après tout. Bien entendu, les essais avaient eu lieu dans la cabine de douche du dortoir par précaution. C’est qu’il n’appréciait pas particulièrement que les gens puissent admirer certains des effets plus qu’étranges que ses première tentatives avaient amenés. Enfin, le fait était là, désormais, il maîtrisait son sort sur le bout des doigts. Car jamais il ne se serait permis de mettre Ara mal à l’aise volontairement. Sans le vouloir, cela arrivait plus d’une fois vu qu’il était encore assez novice dans cette histoire de « couple » malgré les cinq mois déjà écoulés mais, volontairement jamais.

Néanmoins, la phrase suivante de la Gryffondor coupa court à sa préparation mentale. Elle l’autorisait à essayer sans même s’assurer de ses capacités. Un sourire idiot comme elle savait si bien les provoquer étira ses lèvres devant cette marque évidente de confiance et il se promit de ne pas rater son coup. Il révisa donc les trois étapes dans sa tête : visualiser, prononcer et bouger le poignet. Il commença donc par le début et se représenta Ara avec le magnifique bikini qu’il avait vu cet été lorsqu’il avait accompagné sa mère, contraint et forcé, faire du shopping sur le Chemin de Traverse. L’image lui fit plus qu’un peu d’effet -c’était définitivement différent que s’imaginer avec un simple maillot noir- mais il se reconcentra, ne voulant pas laisser ses hormones gâcher tous ses efforts. La deuxième étape lui vint tout naturellement après les heures qu’il avait passé à prononcer les mêmes syllabes. Enfin, son poignet bougea quasiment tout seul et après quelques secondes seulement il put admirer son œuvre.

Holy crap ! C’était encore plus impressionnant que dans son esprit. Il sentit son imagination partir dans des directions peu catholiques mais n’eut pas le temps de la rappeler à l’ordre car Ara prononça une phrase des plus bizarres avant de se jeter dans ses bras et de l’embrasser fougueusement. Son corps prit donc la relève de son esprit encore un peu perturbé et il approfondit la rencontre de leurs lèvres, s’emparant doucement de la langue de la jolie griffonne avec la sienne. Mais, lorsque son cerveau reprit son poste aux commandes, il réalisa soudain la situation -Ara, dans un deux pièces rouge vermillon avec des fleurs bleutées qui s’entrelaçaient entre elles pour mieux se détacher ensuite était fermement appuyée contre lui- et une certaine partie de son anatomie qu’il aurait préféré oublier se réveilla contre son gré. Instinctivement, il s’éloigna de sa partenaire avant qu’elle ne réalise sa « position ». Puis, tout aussi rapidement, il retira son uniforme, révélant un simple maillot bleu nuit avec un dragon endormi cousu au fil d’argent sur la hanche droite, et, après avoir lancé un clin d’œil provocateur à Ara, il plongea.

Une fois certain qu’il n’y avait plus de danger que son entrejambes fasse des siennes, il refit surface et adressa un sourire mi apologétique pour l’avoir laissée plantée là-mi amusé par sa surprise et l’invita à venir le rejoindre.

-Viens, elle est à la température idéale et, après tout, c’était pour ça qu’on était venu non ?

Bon, bien entendu, ce n’était pas exactement comme ça qu’il avait prévu de se jeter à l’eau avec elle, mais son corps avait fait connaître ses priorités et, à quatorze ans, il y avait des appels de Mère Nature qu’il était impossible d’ignorer. Même si cela amenait votre petite amie à s’interroger sur votre santé mentale. Enfin, mieux valait qu’elle le trouve un peu bizarre que tout bonnement pervers. Et puis, c’était bien elle qui avait soudain lancé une histoire de plumes dans la conversation sans aucun rapport avec le reste, non ? Alors chacun son tour d’être un peu « spécial ». Surtout que, finalement, c’était ce qui faisait tout le piquant de leur relation. Le fait qu’ils n’étaient pas normaux, ni l’un ni l’autre. Ils avaient des secrets qu’ils n’étaient pas encore prêts à partager avec l’autre -et dans son cas, peut-être ne le serait-il jamais- mais, pour l’instant, ils profitaient simplement d’être en bonne compagnie et d’oublier un peu tout le reste. Ils auraient bien le temps de s’inquiéter plus tard. Pour le moment, ils étaient jeunes et amoureux et ça suffisait bien assez. Son sourire s’agrandit donc et il déclara avec une malice évidente :

-Bah alors, mademoiselle la Lionne, le courage de votre maison vous aurait-il soudain abandonné ?
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  • Arabella Waldon
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyDim 17 Fév - 18:10:08

Arabella laissa son petit-ami se dégager d’elle. Ses propres joues étant en feu, elle pouvait aisément comprendre la gêne qu’avait dû ressentir Niko. Avant qu’elle ne puisse s’excuser de son élan d’impulsivité, Niko se dévêtit, ce qui bloqua les mots direct dans sa gorge.
Une seconde, les yeux de la Gryffondor s’écarquillèrent, alors qu’elle ne l’avait jamais vu tant dénudé auparavant, mais bien vite, elle sut apprécier le spectacle à sa juste valeur. Bah quoi, elle avait bien le droit de reluquer le corps – pas qu’un peu agréable à sa vue, d’ailleurs – du mec qui faisait battre son cœur! Et puis à quatorze ans, les hormones en éveil, devant un beau russe à moitié nu, c’était dur de rester de glace… bon sang, la soirée allait être quelque chose.
Et le sourire qu’il lui adressa juste avant de plonger ne fit que renforcer ce sentiment. Le sourire qu’elle lui rendit fut digne d’une groupie face à son chanteur favori. Bien sûr, la jeune fille aurait pu se trouver parfaitement stupide, mais après cinq mois en couple avec Niko, elle était habituée à avoir de telles réactions. Alors qu’il était encore sous l’eau suite à son plongeon, Ara eu tout à coup une inquiétude. Qu’est-ce qui l’attendait, une fois dans l’eau? Qu’est-ce qu’ils allaient bien faire? Pas qu’elle fut le moins du monde mal à l’aise en la présence de son copain, mais disons qu’elle ne savait pas si elle était prête à… enfin, si il lui faisait sa gueule de tombeur une nouvelle fois elle ne savait pas si elle pourrait résister à grand-chose, mais certaines des idées déplacées qu’elle avait eu n’étaient clairement pas encore à l’ordre du jour dans son esprit.

- Viens, elle est à la température idéale et, après tout, c’était pour ça qu’on était venu non ? lança-t-il, la sortant de sa torpeur.

Plonger son regard dans les saphirs de son amoureux la rassura. Avec lui, elle n’avait pas à avoir peur, à se sentir mal, ou à tenter d’être mieux. Elle l’aimait et lui aussi. Ne lui avait-elle pas fait confiance, deux minutes plus tôt? Il s’en était prouvé digne. Bon, il avait un côté assez audacieux, mais c’était loin d’être déplaisant pour la tête brûlée qu’était Ara. D’ailleurs, étant tête brûlée, qu’est-ce qu’elle avait à avoir peur de quelque innocents rapprochements? Alors qu’elle s’approchait du bord, prête à faire le grand saut, elle fut coupée dans son élan par la sympathique tirade de son amoureux.

- Bah alors, mademoiselle la Lionne, le courage de votre maison vous aurait-il soudain abandonné?
- Dit le mec qui a peur de sa copine en bikini! Rétorqua Ara, les mains sur ses hanches qui roulèrent un peu sur la droite. Maintenant si tu permets, admire le plongeon Olympien!

Personne, non personne ne remettrait en question son courage de Rouge et or! Elle fit son fameux plongeon… ouais, bon, pas aussi Olympien qu’elle avait pu le prétendre, mais somme toute bien exécuté. Aussitôt qu’elle regagna la surface, elle ramena ses cheveux, lissés par le poids de l’eau, derrière elle. Ceux-ci retombèrent lourdement sur son cou et sur l’eau, dans un « ploc » sourd. Elle ouvrit les yeux et fit un sourire rayonnant à Nikolaï.

- Tu vois c’que j’disais? Elle lança un coup d’œil au grand vitrail de la sirène. Woah… c’est… Woah.

La pièce paraissait encore plus féerique, maintenant qu’ils étaient dans la baignoire, avec les reflets de l’eau tout près d’eux. L’Auburn regarda autour d’elle, nageant lentement en direction du noiraud. À ce moment, dans un décor si magistral, elle n’avait qu’une seule envie : être plus près du serpentard. Et lorsqu’elle ne fut qu’à quelques centimètres de lui, elle le fixa, l’ombre d’un sourire ravi sur ses lèvres. Les mots s’imposèrent d’eux-mêmes à Ara et elle les prononça de manière douce, comme si élever la voix aurait pu briser quelque chose.

- Merci beaucoup Niko. Et puis, t’as beaucoup de goût pour les maillots, j’dois dire.

Arabella eu un petit rire mi-amusé mi-charmeur, mais son regard était des plus sincère. À cet instant, même si plus tôt une peur que les choses aillent trop loin l’avait envahie, elle n’y songeait même plus et ne voulait qu’avoir une bonne soirée avec son petit-ami. Finalement, la sorcière posa un baiser sur les lèvres du Russe avant de murmurer, se reculant à peine.

- Oh, et merci aussi pour le mini strip-tease de plus tôt. Ajouta-t-elle se forçant pour ne pas rire.

Elle savait que Nikolaï allait sûrement rougir comme une pivoine, mais sait-on jamais, il lui semblait plus imprévisible que ça, désormais.
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyMar 19 Fév - 16:05:40

-Dit le mec qui a peur de sa copine en bikini !

Une légère rougeur s’empara de ses joues face à la pique taquine d’Ara mais il réussit à se reprendre et à sourire, amusé de sa répartie. C’est comme ça qu’il l’aimait, pleine de vie et de répondant, franche et directe, si différente de l’atmosphère de déception constante à laquelle il était habitué. Non pas que son père mâchât ses mots en règle générale, bien au contraire, mais le simple fait de mentir sur la véritable nature de ses activités instaurait le mensonge comme pierre d’achoppement de leur famille et, très franchement, c’était des plus étouffants. D’où le fait que le Préfet se permettait beaucoup plus de choses lorsqu’il était de retour entre les murs de Poudlard. Ici, il pouvait laisser sa véritable nature transparaître sans risque de conséquences désagréables après coup. Ce n’était pas une remarque narquoise ou une pique bien placée qui allait lui apporter des ennuis. Du moins pas de réels, contrairement au manoir. D’ailleurs, sans Lev pour se défouler, il était sûr qu’il aurait déjà explosé depuis longtemps. Au moins, son parrain comprenait son besoin de lâcher des commentaires allant du taquin à l’assassin de temps à autres et ne s’en formalisait pas. Loin de là, il l’encourageait même sur cette voie, en lui renvoyant l’ascenseur. Et avec les intérêts je vous prie.

-Tu vois c’que j’disais ?

Le plongeon d’Ara était en effet digne de ce nom. S’ils avaient le temps après, il allait devoir lui demander de lui apprendre quelques trucs, car le sien de plongeon ne ressemblait certainement pas à ça. Bon, il était tout à fait correct mais, comparé à celui de l’auburn, il faisait pâle figure. Après, pour sa défense, en Russie, l’eau et l’air étaient souvent tellement froids qu’on ne passait pas trois plombes à essayer de réaliser le plongeon parfait. On se contentait de plonger et ensuite de nager le plus vite possible jusqu’à ce que la chaleur reprenne possession de votre corps. Et, puis de toute façon, ce n’est pas comme si profiter d’une leçon particulière avec la plus jolie des Lionnes lui posait problème. Au contraire, il était plutôt impatient de commencer. Mais, pour le moment, il avait des problèmes plus urgents à régler. A savoir, ne pas rougir à chaque remarque de sa petite amie, c’est que ça finissait par devenir embarrassant à force. Ce n’est pas comme s’il était une fille, il était un mec merde à la fin ! Certes pas des plus virils, mais il n’appréciait pas pour autant qu’on le confonde pour autant avec une fille. Ou pire qu’on commente sa fichue habitude de rougir à la moindre occasion. C’est qu’il n’avait pas choisi d’être si pâle de complexion non plus !

-Oh, et merci aussi pour le mini strip-tease de plus tôt.

En même temps, qu’est-ce que vous vouliez faire face à ce genre de phrases ?! C’était de la triche, comment voulait-elle qu’il ne rougisse pas quand elle le taquinait comme ça ?! Néanmoins, si elle voulait jouer à ça, alors ils seraient deux à jouer. Il ne pouvait peut-être pas contrôler ses réactions instinctives, mais il pouvait sans aucun doute riposter. Un sourire provocateur se dessina donc sur ses traits et il répondit.

-Il fallait bien que je compense la vision enchanteresse que tu m’avais offerte. Parce que je t’assure que ce n’est uniquement pas le maillot qui est joli, c’est la fille qui le porte qui le rend superbe.


Il s’approcha d’elle en deux brassées et entoura sa taille de ses bras avant de venir murmurer à son oreille.

-Oui, absolument superbe.

Alors ? Qui est-ce qui rougissait maintenant ? Quoi, comment ça son attitude était immature et gamine ? Mais qui avait dit qu’il ne l’était pas ? Peut-être qu’il appréciait de ne pas toujours agir comme un adulte court sur pattes ? Peut-être ne désirait-il même que pouvoir être un adolescent comme les autres, profitant d’une soirée avec la fille qui avait ravi son cœur ? Et, si, pour cela, il devait jouer les gros gamins, ce n’était qu’un bonus de plus à ajouter à tous les bons points de sa relation avec Ara. D’ailleurs, en parlant d’attitude gamine, une idée lui traversa l’esprit et il se décida à la mettre en œuvre. C’est qu’il n’avait pas tous les jours l’occasion de pouvoir être seul à seul avec Ara, alors il pouvait bien se permettre d’être un peu plus aventureux. Il retourna donc la gryffonne dans ses bras pour pouvoir désormais la regarder en face et lui fit part de sa proposition.

-Que dirais-tu d’une course jusqu’à l’autre bout du bassin ? Le premier arrivé a le droit d’exiger une faveur de l’autre. Rien d’infaisable je te promets, la rassura-t-il, ne voulant pas non plus aller trop loin dans leurs découvertes.

Il désirait qu’elle se sente toujours à l’aise avec lui, ils avaient après tout tout le temps d’apprendre à se découvrir à leur rythme. Il ne ferait donc rien qui puisse la déranger. Néanmoins, tant qu’elle était partante, il ne désirait qu’en savoir plus sur elle. Bon en savoir plus et l’embrasser plus bien sûr. Mais ça, c’était évident.
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  • Arabella Waldon
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyMer 6 Mar - 22:10:50

Tout de suite après ses paroles, la rouge et or recula un peu en brasses, riant doucement de son effet. Il était mignon chaque fois qu’il rougissait. Mais bien sûr, ça ne pouvait pas durer et il allait riposter. Cela se confirma lorsqu’il lui fit à nouveau ce petit sourire à faire fondre un iceberg. Bon sang, elle allait se faire avoir, bien sûr. Elle aurait dû s’en douter.

- Il fallait bien que je compense la vision enchanteresse que tu m’avais offerte. Parce que je t’assure que ce n’est uniquement pas le maillot qui est joli, c’est la fille qui le porte qui le rend superbe.

Elle se retourna pour lui faire dos, hors de question de le fixer une seconde de plus et de lâcher un stupide gloussement. Il vint alors la serrer dans ses bras et malgré que l’eau ne fut pas froide, un long frisson agréable la parcouru. Bon sang, il finirait par la faire glousser pour de bon celui-là. Comme chaque fois qu’il la serrait contre lui, Arabella sentit sa raison se barrer un peu et un sentiment de bien-être. Les murmures à son oreille lui firent fermer les yeux, savourant la chaleur du souffle de son amoureux contre sa peau. Que c’était bien d’être jeune et d’avoir le droit de ne pas toujours être raisonnable. D’être avec Niko et ne pas se demander si ça allait durer ou non. En ce moment, elle savait qu’elle l’aimait et qu’elle sortait avec lui. Elle savait qu’il avait des secrets, elle en avait aussi, mais aucun ne cherchait à savoir, aucun d’eux ne cherchait à voir leur opinion de l’autre changer. C’était parfait comme ça, c’était purement parfait. Arabella n’était pas en quête d’autre chose que cette soirée, dont beaucoup de filles de son âge seraient jalouses et n’avaient vécues que dans les livres.
Dire qu’elle n’en avait jamais rêvé avant, ni même lu ce genre de roman et pourtant, la voilà avec un beau russe aux yeux bleus, dans un bain aux allures de piscine – c’était un mystère quant à pourquoi on l’avait classé comme étant un bain en premier lieu, d’ailleurs – par une soirée tranquille, serrés l’un contre l’autre. De quoi faire rager toutes ces fifilles là-dehors, si Ara en avait eu quelque chose à foutre d’elles en ce moment. Mais la seule chose dont elle avait conscience à ce moment, c’était les mouvements agiles de son copain qui la faisait se retourner vers lui. Elle le contempla une seconde avant d’ôter une mèche noire trempée de devant ses yeux, les bras de l’auburn se déposant naturellement sur les épaules du Russe.

- Que dirais-tu d’une course jusqu’à l’autre bout du bassin ? Le premier arrivé a le droit d’exiger une faveur de l’autre. Alors qu’Ara allait l’interroger sur les limites de ladite faveur, il ajouta. Rien d’infaisable je te promets.
- He bien, prépare-toi à subir une douloureuse défaite!

Ça c’était du pur bluff. Arabella avait beau être une fervente joueuse de Quiddiych et avoir certaines capacités de plongeuse, la natation, c’était l’un de ses faibles. Elle savait nager, mais ses connaissances s’arrêtaient là. Elle n’avait pas beaucoup de rapidité et sa technique était franchement à ch*er. Elle ne croyait donc pas vraiment à ses chances de gagner, mais allait quand même essayer, le prix en valait tout de même la peine. Et Niko ferait mieux de ne pas la laisser gagner, elle détestait ça. Il avait beau être galant, il n’avait pas à la prendre en pitié, elle assumait clairement nager aussi bien qu’un cheval. Arabella se sépara de son amoureux, non sans un bref baiser, truc auquel elle était devenue accro récemment, elle nagea jusqu’à l’extrémité la plus proche de l’immense bassin et attendit que Niko la rejoigne.

- Alors, t’es prêt, beauté?

Arabella lui fit un sourire provocateur. Elle savait qu’il n’aimait pas ce surnom. Et lui savait qu’elle ne l’utilisait que pour s’amuser. Elle colla son dos à la pierre fraîche du bain et admira une nouvelle fois le serpentard. Bon dieu, pouvait-il être plus beau? La lionne sentit une chaleur lui envahir le ventre alors qu’elle détaillait le cou, les épaules et le torse du vert et argent son regard continuant de descendre. Par merlin, il avait un de ces corps… la jeune fille se figea néanmoins, les sensations qui naissaient en elle qu’elle n’avait jamais ressenti avant. Sales hormones qui avaient le don de se pointer à n’importe quel moment. La jeune fille combattait son envie d’aller embrasser Niko lorsqu'elle remarqua brievement un truc bizarre au niveau de son dos comme... comme une tache ou queque chose. La gryffondor n'aurait sur dire exactement, vu qu'elle n'avait pas un angle parfait, mais elle se dit qu'elle finirait par le découvrir à un moment ou un... elle sursauta lorsqu’elle remarqua Nikolaï partir. Merde! Elle se donna un élan avec les pieds sur le bord du bassin et commença à nager.
Fichues hormones, fichues hormones, fichues hormones!
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyMer 13 Mar - 16:43:39

Il savait que titiller l’esprit compétitif d’une Lionne marcherait à tous les coups. C’était comme agiter une sucette devant un bambin, ils étaient tout bonnement incapables de s’empêcher de venir la chercher. Pareil avec les Rouges-et-Or, il suffisait de remplacer sucette par défi et le tour était joué. Il lui adressa donc un sourire suffisant et répondit :

-C’est ce qu’on va voir. Ne vends pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Surtout qu’il était loin d’être un mauvais nageur. Il manquait certes un peu de technique mais, en termes de vitesse, il se défendait. En effet, comme déjà dit, les eaux russes n’étant pas spécialement connues pour leur température tropicale, cela avait pour conséquence de vous habituer à nager vite et bien jusqu’à ce que vous ressentiez à nouveau de la chaleur. D’où l’entraînement du Serpentard qui était particulièrement frileux pour un ressortissant d’un pays aussi froid que la Russie. Il rejoignit donc en deux brassées la Gryffondor et rétorqua à sa provocation facile.


-Je te ferais savoir qu’il n’est pas intelligent de provoquer son adversaire juste avant une compétition, tu pourrais le regretter après coup.

Il se plaça ensuite en position de départ et compta jusqu’à trois dans sa tête pour se vider l’esprit de toute préoccupation à part celle d’atteindre l’autre bord au plus vite avant de prendre son élan en s’appuyant sur le muret. Il se sentit immédiatement filer dans l’eau, se réjouissant de se mouvoir enfin dans une eau à température acceptable au lieu des lacs glacés auxquels il était habitué. Cela rendait sa progression d’autant plus facile et, avant qu’il ne s’en rende seulement compte, il se retrouva à destination. Il avait du mal à croire qu’il avait déjà parcouru la vingtaine de mètres qui devait séparer les deux côtés de la piscine et pourtant force était de constater qu’il en était ainsi. Il se tourna donc et vit qu’Ara était sur le point d’arriver. Il lui restait moins de cinq mètres à parcourir. Sa technique était un peu … inorthodoxe mais au moins elle était effective, elle avançait et ne coulait pas, que demander de plus ? C’était bien ce qui comptait après tout, non ? Bon, question aérodynamisme, elle repasserait à coup sûr mais il ne s’agissait que d’une course amicale entre amoureux pas d’une question de vie ou de mort, alors il n’allait certainement pas être celui qui lui ferait remarquer. Surtout qu’il doutait qu’elle ne soit pas au courant, or elle avait accepté le défi quand même, ce qui prouvait bien qu’elle n’avait pas peur des challenges. Ce qui n’était qu’une des multiples raisons pour lesquelles il était tombé amoureux d’elle. Néanmoins, cela restait sa victoire et il n’allait pas se priver de le faire savoir, c’est qu’il avait un esprit des plus compétitifs à rassasier lui aussi.

-Je gagne. Et comme récompense je veux …

Il fit semblant de réfléchir alors qu’il savait parfaitement quoi demander et, lorsqu’il considéra qu’il l’avait suffisamment fait attendre, termina sa phrase.

-Le baiser du vainqueur et des cours particuliers de plongeon.

Il aurait pu faire bien pire mais il n’en voyait pas l’intérêt. L’idée du pari c’était juste pour mettre un peu plus de piment dans leur soirée, tout ce qu’il voulait il l’avait déjà : sa copine en maillot de bain et la pièce juste pour eux, alors pourquoi s’aliéner la jolie Auburn en l’humiliant ? Entre potes ça se faisait, avec une demoiselle c’était idiot et mal placé. Sans compter qu’il avait promis : rien d’infaisable. Or, il était presque sûr d’être un élève attentif -surtout avec pareille professeur- donc l’aider à perfectionner ses plongeons ne devrait pas se révéler trop compliqué, non ? Quant au baiser, c’était un petit plus gratuit. Mais il était sûr qu’Ara d’y verrait pas d’inconvénient.
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyLun 15 Avr - 16:15:20

Arabella filait dans l’eau comme elle le pouvait. Inutile de préciser que l’on voyait une absence totale de cours de natation chez la Gryffondor. Elle savait nager, mais faire la course dépassait l’étendue minime de ses talents. La seule chance que la jeune fille ait eue de gagner, aurait été la présence d’un requin en furie derrière elle ; là oui, Ara aurait nagé telle une véritable championne Olympique. Malheureusement, les requins n’étaient pas des habitués du bassin de la salle de bain des préfets et la lionne devrait se contenter de sa médiocrité. C’était bien beau de l’avoir provoqué, mais l’idiote ne pouvait même pas le rattraper!
Ses doigts touchèrent enfin la pierre du bassin, indiquant qu’elle venait d’atteindre l’arrivée. Tout heureuse, avec un dernier et mince espoir, l’adolescente releva la tête. À son grand désarroi, Niko n’avait même plus cet essoufflement, dû à l’effort ou l’adrénaline, qui était typiques de ceux qui venaient de terminer une course. La jeune fille étant de nature fière, elle ramena ses cheveux vers l’arrière et releva le menton bien droit. Il n’était pas dit qu’une Gryffondor ferait preuve de lâcheté et n’assumerait pas sa défaite, ça non! Elle avait accepté le challenge en sachant être une nageuse merdique, elle devait maintenant faire sa part du pari. Les yeux de l’auburn se posèrent sur lui. Par merlin, il avait le corps ruisselant d’eau et avec la lumière du vitrail qui embaumait la pièce il était… il n’y avait pas de mot. C’était ridicule qu’après cinq mois, elle soit toujours chamboulée par de si menus détails. La jeune fille se mordillât la lèvre inférieure, caressant la peau du jeune russe de son regard.

- Je gagne. Et comme récompense je veux … commença-t-il, semblant réfléchir à sa récompense. Le baiser du vainqueur et des cours particuliers de plongeon.

Ara sentit d’abord ses yeux s’écarquiller légèrement. Honnêtement, il aurait pu demander bien plus qu’à sa propre surprise, elle n’aurait pas du tout rechigné. Pourtant, Nikolaï était resté des plus raisonnables. Un véritable gentleman comme on en fait plus. Mais rien n’empêchait l’adolescente de rendre la récompense en double…

- He bien, c’est tout à ton honneur de ne pas en prendre avantage, alors je crois que ça vaut bien que j’y mette tout mon cœur.

Elle ajouta un petit sourire angélique pour en rajouter et la jeune fille s’approcha lentement de son petit-ami. C’était vraiment top de se sentir si séduisante de par un simple regard de Nikolaï. Arrivée à seulement quelques centimètres de lui, elle sentit son sourire s’élargir alors que sa main se posait sur la joue de l’adolescente. Elle brisa alors la minime distance qui les séparaient et fini par enchaîner ses lèvres aux siennes. D’abord, elle se fit douce, mais bien rapidement une passion refoulée se libéra, tout naturellement. Sans même qu’elle n’e ait une réelle conscience, Arabella pressa son corps contre celui de son aimé, le bout de ses doigts de la joue du Serpentard à son épaule, les faisant d’abord passer de manière taquine sur sa clavicule. La lionne ne brisa le baiser qu’une fois à bout de souffle. Ses prunelles lavande étaient dorénavant animées d’une lueur amoureuse. Voilà qu’elle n’avait même plus honte d’avoir l’air si mielleuse. Définitivement, ce mec avait vraiment réussi à la changer.
Malgré l’envie de l’auburn d’entreprendre un petit manège qui serait dans la même thématique que le baiser échangé quelque secondes plus tôt, elle devait se résigner. Il avait aussi demandé un cours particulier de plongeon. Néanmoins ce ne serait pas elle qui briserait leur étreinte sans provoquer une dernière petite montée de chaleur chez lui. Ainsi, d’une voix suave la gryffondor murmura contre l’oreille de son partenaire de nage.

- Alors, maintenant que la partie du baiser est réglée, on passe à ton cours particulier, c’est ça?

Bien sûr, elle avait volontairement omis le mot « plongée », dans le seul but d’éveiller l’imagination de Nikolaï. Elle retint un rire malicieux, qui se mua en un sourire mutin. Définitivement, la jeune femme se découvrait un plaisir malin à provoquer du désir chez Nikolaï. Elle qui était si pudique en début de soirée, il fallait dire que la donne avait bien changée. Niko ne serait finalement plus le seul à être aussi charmant. Sans rien demander de plus, la Gryffondor se dirigea vers le bord de bassin et de la force de ses bras et se hissa en dehors de l’eau. Il n’y avait pas de doute que l’air qui caressait chaque parcelle de sa peau lui rappelait qu’elle était à moitié nue, particulièrement lorsque ses fesses émergèrent. À ce point, ça n’était plus très gênant, mais elle espérait ne pas paraître pour trop audacieuse non plus. Une fois debout sur la pierre, elle se retourna et s’accroupit, tendant une main, un sourire sincère accroché aux lèvres.

- Bien profité du spectacle?

Jusqu’à maintenant, la soirée était fantastique, ne restait plus qu’à la garder ainsi jusqu’à la fin. Même si la jeune fille souhaitait que justement, celle-ci ne se finisse pas.
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyLun 22 Avr - 14:43:18

Ne. Bave. Pas. Voilà les trois mots que Nikolaï en était amené à se répéter en boucle depuis qu’Arabella avait commencé son petit numéro de charme. Et croyez-moi lorsque je vous dis qu’il devait faire preuve de forces tout bonnement surhumaines pour s’y tenir. Parce que, bon sang de Niffleur enrhumé, suivre des yeux les gouttelettes ruisselant de manière affreusement provocatrice le long des courbes déjà plutôt bien formées de la Gryffondor était une torture en soi. Regarder mais ne pas toucher. Car s’il faisait la bêtise de s’approche de trop près, il ne répondrait plus de ses actes et il ne voulait pas brusquer les choses avec la jolie Lionne. Tout allait pour le moment dans le meilleur des mondes entre eux, il ne serait par conséquent pas le crétin qui gâcherait tout sur un coup de tête. Même si, pour cela, il devait se battre non-stop contre ses pulsions. Il finit donc par reprendre suffisamment de contenance pour déclarer avec un sourire qui en disait long sur ses intentions peu orthodoxes.

-Disons que, si par le plus grand des hasards, tu te sentais l’envie de recommencer, je ne t’arrêterais sûrement pas.

Ou comment user de l’ironie pour cacher un minimum son trouble. Après tout, l’humour cynique et provocateur avait toujours été son mécanisme de défense et ce n’était pas aujourd’hui qu’il s’arrêterait. Surtout qu’il n’avait rien dit qu’il ne pensât pas. S’il pouvait profiter à nouveau du corps d’Ara émergeant de l’eau tel une sirène au regard d’améthyste, il ne se plaindrait pas. Tout le contraire même. Il la suivit néanmoins, sortant à son tour du bassin, mais par les escaliers en ce qui le concernait. S’il n’y avait personne pour admirer son magnifique fessier, à quoi bon se fatiguer ? Il s’approcha ensuite de nouveau de la Rouge-et-Or et se mit en position sur le plongeoir, déclarant ses intentions.

-Bon, je plonge une fois, tu regardes et ensuite tu auras tout le loisir de « corriger ma position ».


Le sous-entendu sensuel était on ne plus évident. Mais, puisqu’elle avait décidé de continuer à jouer sur les double-sens pour s’émoustiller mutuellement, le tout sans jamais dépasser la ligne invisible qu’ils avaient tracé sans bien même s’en être rendu compte, alors il n’était que trop content d’entrer dans son jeu. Car il n’était pas connu pour tourner le dos à un défi si clairement énoncé, même sans paroles prononcées. Il se pencha donc en avant, bras au niveau des oreilles, compta jusqu’à trois dans sa tête et plongea.

Il ré-émergea quelques mètres plus loin et se passa la main dans les cheveux pour replacer les mèches rebelles qui étaient venues s’installer devant ses yeux. Il rejoignit ensuite le rebord de la piscine où Ara l’attendait et constata que, depuis le bas, il avait une vue du tonnerre sur le corps de la jeune fille. Néanmoins, avant de se faire choper en pleine séance de reluquage, il s’extirpa de l’eau prestement et, souriant, rejoignit sa petite amie.


-Alors, verdict ? Pas vraiment aérodynamique pas vrai ?


En effet, il avait toujours l’impression qu’au moment de décoller du plongeoir, ses bras décidaient de faire bande à part en prenant chacun une direction opposée. Quant à ses jambes, il aurait mis sa baguette à couper qu’elles se séparaient l’une de l’autre au moment de toucher la surface de l’eau, lui faisant perdre une vitesse assez impressionnante. Mais bon, ce n’était pas lui le spécialiste, alors il attendait les conclusions d’Ara. Et ses conseils. Bon, et honnêtement, surtout le « repositionnement » tactile qui allait avec. Mais pas la peine d’enfoncer le couteau dans la plaie, il commençait déjà à se sentir assez obsédé tout seul sans qu’on vienne ne lui rappeler qu’il ne pensait plus qu’au contact de son corps et celui d’Ara …


Dernière édition par Nikolaï M. Dmitriev le Dim 5 Mai - 10:44:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyDim 5 Mai - 4:36:39

- Disons que, si par le plus grand des hasards, tu te sentais l’envie de recommencer, je ne t’arrêterais sûrement pas.
- C’est bien c’que j’croyais… répondit-elle en battant légèrement des cils.

Arabella fit un rire léger. Niko avait ce don de la suggestivité en toute subtilité et ce n’était assurément pas pour déplaire à la jeune fille, qui était folle de ce genre d’allusion. Il prit la direction des marches de la sortie du bassin et elle n’en manqua pas une miette lors de son extirpation hors de l’eau. Portant à peine attention à cette tache étrange dans son dos aperçue plus tôt, elle suivit des yeux la tombée des gouttelettes dans son dos, qui cessaient d’être apparentes une fois au niveau de son… de son maillot, ahem. Arabella sentit des idées naître en elle que seul les hormones pouvait lui insuffler. Des hormones qui se transformeraient bien vite en pulsions animales si elle ne remontait pas le regard au plus vite. La Gryffone se recentra donc sur le visage de Nikolaï, ce qui n’apaisa que faiblement la tension qu’elle ressentait au plus profond d’elle, mais mieux valait qu’elle ne dit rien à ce moment précis, éviter de dire quelque chose qui trahisse son état de manière gênante.
Arabella laissa donc le séduisant jeune homme se placer et lui expliquer comment il envisageait son cours particulier.

- Bon, je plonge une fois, tu regardes et ensuite tu auras tout le loisir de « corriger ma position ».

Et voilà qu’en fin de phrase, il en remettait une couche à ce jeu qu’elle avait engagé, mais que lui transcendait presque. C’était du challenge, du vrai et c’était surtout électrisant. Par merlin, ce soir il avait la séduction dans le sang.
Niko fit finalement son plongeon alors que sa copine l’observait faire, l’analysant. Sainte-Citrouille, il avait fait un plongeon de grenouille. Malgré que cela puisse sonner comme quelque chose de bien, il y avait un problème avec ces charmants batraciens ; Il n’y avait qu’avec eux que ce genre de prouesse était effective. Ainsi donc, soit Niko était en train de nous inventer une nouvelle méthode tirée des plongeons de ces petites bêtes des marais, soit il manquait à ces connaissances de telles base qu’il avait pris inspiration de la nature en espérant que ça marcherait. Arabella remarqua qu’au final, un cours serait nécessaire.
Il remonta à la surface et à l’expression qu’il fit juste après, la Rouge et or comprit qu’il était tout aussi au courant qu’elle de sa mauvaise performance. Il nagea vers le bord, là où elle se trouvait. L’expression du Serpentard changea, il semblait y avoir de l’envie dans son regard. Alors il profitait de la vue? Il n’en manquait pas une, il n’y a pas à dire! Cela fit sourire l’auburn qui se laissa aller à changer de posture pour quelque chose de plus suave. Il sortit une nouvelle fois de l’eau et revint près d’elle, lui demandant ce qu’elle en pensait.

- Alors, verdict ? Pas vraiment aérodynamique pas vrai ?
- He bien, en tant que copine, je voudrais te dire que c’était pas si mal, mais en tant que coach, je te dirai que même si l’étoile de mer est un être marin, l’imiter n’améliorera pas tes compétences en plongeon!
La Gryffondor fit un sourire un peu moqueur à son petit-ami, un sourire qui devint charmeur alors qu’elle s’approchait de lui pour atteindre une grande proximité.
- Mais bon, y’a rien là que tu ne puisses pas corriger avec mes « soins particuliers ».

L’auburn fit un regard qui ne trompait pas avant de faire signe au noiraud de se retourner pour remonter sur le plongeoir. Alors qu’il avançait, elle l’arrêta, posant sa main sur l’épaule du russe pour le stopper. Elle venait de remarquer pour une troisième fois ce soir, la tache étrange sur son dos. C’était la première fois que la jeune fille pouvait voir la chose en entier et remarquait enfin que ça n’était pas une tache de naissance ou un objet quelconque, mais bien un tattoo. Un blason qui lui était méconnu, donc surement russe. Arabella en parcouru les contours du bout des doigts détaillant du regard cette modification corporelle avec une intense fascination. Un tattoo, ça n’était pas rien, ça devait certainement représenter quelque chose d’important et c’était un pas de plus dans la vie de Nikolaï en quelque sortes. Les doigts de l’auburn ne semblaient plus vouloir arrêter leur doux effleurements sur la peau de son aimé. Finalement, le seul moyen qu’elle trouva pour briser l’hypnose de ce dessin permanent sur elle fut de presser son corps contre son dos, ses mains se posant sur les bras de Nikolaï, les caressant avec tendresse. Elle posa sa tête sur son épaule droite, lui donner un baiser sur l’oreille et lui adressa dans un murmure.

- Tu ne m’avais jamais parlé de ce tattoo, ça représente quoi?

Deux ou trois baisers de plus contre le lobe de son amoureux et elle attendit sa réponse, se faisant la plus attentive possible. Elle ne savait pas ce que cette proximité des corps provoquerait en lui, mais elle avait déjà chaud et regrettait presque, elle qui ne voulait pas aller trop loin… enfin, au moins il y avait le tattoo pour penser à autre chose.


Dernière édition par Arabella Waldon le Lun 27 Mai - 1:07:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyJeu 9 Mai - 12:52:57

De toutes les comparaisons auxquelles il s’était préparé à entendre après son plongeon des plus inesthétiques, celle de l’étoile de mer ne se trouvait définitivement pas en tête de sa liste. Pourtant, s’il s’arrêtait pour y réfléchir un instant, l’image était en réalité des plus adéquates. En effet, la ressemblance entre l’échinoderme et sa position de plongeon était frappante si l’on prenait en compte la sale habitude acquise par ses membres de partir chacun dans leur propre direction une fois qu’il avait décollé du plongeoir. Néanmoins, l’idée d’être comparée à une étoile de mer n’en restait pas moins totalement incongrue et le Serpentard sentit rapidement un fou rire se former au fond de sa gorge en voyant l’air mi désole-mi exaspéré de sa petite amie. Il se permit donc de le laisser s’échapper sachant qu’il se sentait parfaitement à l’aise en compagnie d’Ara. Ce n’était pas comme s’il avait besoin de continuer à conserver la façade de réserve cynique qu’il portait en permanence. Elle savait déjà qu’il était plus que ça, qu’il avait son côté gamin écervelé comme tout le monde et le simple fait qu’elle l’ait déjà vu ainsi démontrait à quel point le Préfet la tenait en haute estime. Car seules les personnes desquelles il se sentait particulièrement proche avaient droit à « l’honneur » de découvrir qui se cachait derrière le soi-disant parfait et plus que légèrement exaspérant héritier cadet des Dmitriev.

Néanmoins, lorsqu’elle se rapprocha de lui et commença à tracer du doigt les armoiries tatouées sur son omoplate droite, son rire se transforma en frisson. Il n’aurait su dire si de plaisir et de malaise. En effet, il se souvenait avec une parfaite clarté du jour où son père l’avait amené remplir cette tradition familiale quelques jours avant son entrée en première année à Dursmstrang, « pour qu’il n’oublie pas d’où il venait ». L’expérience avait été terrible. Plus que la douleur physique qui avait été largement tempérée par l’insistance de Lev pour que le tatoueur lance un sortilège d’anesthésie locale à l’enfant avant de commencer à travailler et ce malgré l’opposition ronchonne de son père qui affirmait qu’un peu de douleur raffermirait son cadet trop fluet, c’était l’impression d’être soudain enfermé à jamais dans les griffes de sa famille qui l’avait terrifié. A partir de ce jour-là et pour le restant de son existence – ou du moins jusqu’à ce qu’il décide de lui-même à se faire retirer le tatouage une fois majeur – son corps porterait la marque de son appartenance aux Dmitriev. Qu’il le veuille ou non, toute personne qu’il laisserait l’approcher dans son intimité pourrait désormais admirer l’œuvre d’art qui adornait son épaule et le désignait sans échappatoire possible comme le fils de son père.

Cependant, les souvenirs désagréables étaient contrés par la sensation délicieuse des mains d’Ara sur son corps. Quand elle traçait les contours du blason inscrit à même sa chair, c’était comme si, de par son simple toucher, elle faisait entrer dans le monde fermé qu’était sa famille un vent de liberté. Il avait beau être assez démuni face à sa question, il ne pouvait s’empêcher de ressentir un plaisir qu’il pensait coupable en sentant le bout des doigts de la Gryffondor toucher cette part de lui que bien peu connaissaient. Pour aussi naïvement idiot que cela pût paraître, lorsque c’était elle qui l’interrogeait sur ce tatouage, il était capable de ressentir une sorte de fierté masculine à porter une telle marque. C’était particulièrement tordu sachant qu’il n’avait jamais ressenti autre chose que du dégoût pour ce qu’il ressentait comme une marque de propriété similaire à celle qu’un esclave aurait pu porter, mais dans cette atmosphère si particulière qui s’était installée entre eux, tout était différent. Et au lieu d’essayer d’oublier qu’il était marqué, il était confronté à un tout nouveau mélange de sentiments entre excitation, désir, malaise, peur et fierté. Alors, pour s’ancrer à une réalité tangible avant de répondre, il attrapa les bras fins d’Ara et les enroula autour de sa taille.


-Ce sont les armoiries des Dmitriev. Mon père a toujours été très attaché aux traditions familiales et l’une d’entre elles veut que chaque garçon né Dmitriev se fasse tatouer notre blason sur l’omoplate droite avant d’être envoyé faire ces études en internat. Honnêtement, je suis content que l’endroit désigné par la tradition soit dans le dos, je n’aimerais pas avoir à poser mon regard dessus tous les jours de ma vie.


Car, contrairement à son frère, il n’éprouvait aucun orgueil à faire partie de la famille Dmitriev. Certes, son voyage en compagnie de Lev durant l’été lui avait ouvert les yeux sur les bienfaits que la mafia pouvait apporter aux familles sous sa protection mais il avait toujours l’impression que le déménagement en Angleterre avait fait perdre cette vision à son père. En effet, en pays étranger il n’avait rien ni personne à protéger mis à part ses propres intérêts. De plus, les morts le touchaient bien moins lorsqu’il s’agissait de sujets de Sa Majesté que dans le cas de citoyens de la Grande Russie. Le quatrième année ressentait donc des sentiments contradictoires à l’égard de son géniteur et de ses activités officieuses. Néanmoins, ne voulant pas redescendre le long de cette pente traîtresse qui l’amènerait à repenser au massacre de la Commémoration et aux blessures de ses amis et connaissances, il resserra encore un peu les bras d’Ara autour de lui et lui demanda.


-Ça me donne un air de bad boy au moins j’espère ?

Il était sûr que la Gryffondor comprendrait tout de suite qu’il avait besoin de cette pointe de mauvais humour pour contrer le sérieux que sa question avait amené. Il termina néanmoins ensuite par profiter de l’ambiance de confidences qui s’était installée entre eux pour l’interroger à son tour. Il ne savait pas encore jusqu’à stade il voulait pousser cette découverte respective de l’autre mais ce dont il était sûr c’était qu’après cinq mois, il faisait confiance à la Rouge-et-Or. Suffisamment en tous les cas pour lui confier un secret qui sans dévoiler toute la vérité sur son enfance laissait tout de même entendre qu’il venait d’un monde des plus stricts. Par conséquent, en échange, il voulait en apprendre un peu plus sur elle. Car s’il y avait une chose dont il était certain c’était qu’elle cachait presque autant de choses que lui. Après tout entre menteurs on se reconnaît.

-Et maintenant que tu as découvert un de mes petits secrets, est-ce que j’ai le droit de connaître l’un des tiens ?
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyJeu 30 Mai - 19:19:45

La question d’Arabella resta d’abord sans réponse, ce qui l’inquiéta un peu. Avait-elle été trop loin dans sa curiosité? Est-ce que cela dérangeait trop Nikolaï de parler de ce tattoo, ou plutôt de la signification derrière celui-ci? Une partie d’elle, malgré ces soudains regrets, continuait d’attendre la réponse avec une curiosité profonde. Ara se demanda une seconde si ce n’était pas leur proximité qui freinait Nikolaï à se confesser et fit mine d’ôter ses bras, qui caressaient la taille de son amoureux. Celui-ci ne l’entendit pas comme ça et ramena les bras de la jeune fille autour de lui, qui souffla de soulagement, ravie de ne pas avoir à se décoller de lui pour qu’il réponde.

- Ce sont les armoiries des Dmitriev. Mon père a toujours été très attaché aux traditions familiales et l’une d’entre elles veut que chaque garçon né Dmitriev se fasse tatouer notre blason sur l’omoplate droite avant d’être envoyé faire ces études en internat. Honnêtement, je suis content que l’endroit désigné par la tradition soit dans le dos, je n’aimerais pas avoir à poser mon regard dessus tous les jours de ma vie.
- He ben Putain, ça y va pas mollo chez vous… laissa-t-elle échapper, toujours à voix basse.

La lionne eue une légère gêne suite à cette phrase. Ara ne voulait absolument rien gâcher avec son caractère un peu brut. Mais il fallait avouer qu’elle avait eu un certain choc. Dans sa propre famille, ce genre de tradition était inexistante, ses parents n’avaient jamais mis leurs enfants devant quelconque épreuve de douleur. La chose qui pouvait le plus s’apparenter à un danger pour les gens, c’était lorsque cet été, sa mère avait pris soin d’un bébé dragon né prématurément et dont la mère était morte. Au début cette petite chose bougeait à peine, puis ses sens avaient lentement commencés à s’éveiller. Ara se rappelait s’être amusée avec cette petite créature qui avait du mal à mettre une patte devant l’autre la première fois où elle avait caressé les écailles de son dos. Lorsque le dragonnet avait commencé à devenir joueur et donc risquait de griffer quelqu’un sans le vouloir, il était retourné de là où il venait, au grand dam de l’auburn. Cela pouvait paraitre bizarre, mais c’était un peu comme une visite au zoo prolongée, pas une saloperie de tatouage à onze ans! C’était comme marquer son bétail…
La gryffondor en frissonna, cette famille avait beau être russe, elle avait beau être sang-pur, il y avait quelque chose de profondément déstabilisant dans ce genre de…. Marquage. Quelque chose qui n’était pas. Elle finit par prendre une grande respiration. Bien sûr, ils auraient pu faire pire, comme carrément prendre le fer rouge, ou même lui faire affronter un ours! Mais psychologiquement, ce genre de truc pouvait être lourd. Ce n’était pas un truc qu’on faisait dans une simple famille. Pourtant, la jeune fille n’ajouta rien. Pour sûr Niko ne disait pas tout, c’était ce que l’instinct de la jeune fille lui indiquait, mais il avait très certainement ses raisons. Elle n’avait plus qu’à attendre pour savoir si elle avait gâché le moment avec ses propos. Niko fit resserrer les bras de la rouge autour de lui pour toute réponse, ce qui la fit sourire.

- Ça me donne un air de bad boy au moins j’espère ? dit Nikolaï à la blague.
- Ah ça oui, totalement! C’est un air qui te va super bien en plus, j’adore. Susurra Ara, mettant l’emphase sur le dernier mot.

Arabella posa de nouveau un baiser sur l’épaule humide de son amoureux avant de retourner appuyer sa tête sur la susmentionnée épaule. Ses doigts s’amusèrent à tracer des arabesques sur le ventre de son amoureux, détaillant chaque parcelle de peau aveuglément, le découvrant d’une nouvelle manière. Néanmoins, cela ne dura pas, car les secrets c’est connu, ça se paie.

- Et maintenant que tu as découvert un de mes petits secrets, est-ce que j’ai le droit de connaître l’un des tiens ?

Ouch… Bien sûr, Nikolaï ne la forçait à rien, mais de quoi aurait-elle eu l’air à dire seulement « non » ? D’une fille qui a vraiment un truc grave à cacher, qu’elle ne lui faisait pas confiance. Et elle n’avait qu’un secret qui valait vraiment la peine d’être dit. Ara ne savait pas quoi révéler, ni comment le dire pour ne pas qu’il s’enfuit en courant. L’auburn se souvint du temps qu’elle avait passé à Sainte-Mangouste : les crises ; cette autre Ara qui n’était qu’une boule de haine et de violence ; toutes ces fois où ce monstre caché avait frappé le personnel et d’autres patients de l’aile psychiatrique. La gryffondor eut même un frisson de terreur en se rappelant avoir accidentellement crevé l’œil d’une infirmière. Cette période avait été horrible, un enfer. La jeune fille avait donc toujours eu l’impression que quiconque saurait cet aspect monstrueux de sa personne se sauverait probablement d’elle sans demander son reste. Ils ne prendraient pas le temps de constater qu’elle allait mieux, qu’il n’y avait pas eu de crises depuis plus d’un an.
«Personne n’est tenu de comprendre ça, Ara. Personne n’a l’obligation de résister à sa peur de l’inconnu et des maladies mentales.», lui répétait souvent Astor, un vieux dépressif qui avait pris Ara sous son aile. Chacun avait un peu mené la guérison de l’autre : Arabella mettait toujours un peu d’action et de rires dans les jours du vieil Astor, et celui-ci faisait partager ses expériences et guidait la petite dans sa quête de contrôle intérieur.
Ara revint à la réalité. Elle avait enfoui son visage dans le haut du dos de son copain et tous ses muscles étaient tendus alors qu’elle était retombée dans le passée un instant. La peau du Russe était plus chose là où Arabella avait respiré. Bon sang, quelle partie de cette histoire elle pourrait s’éviter de parler! En quoi ce serait moins grave, moins effrayant? Il faudrait bien qu’elle trouve un moyen, quelque chose! C’était mieux de révéler les choses au compte-gouttes, commencer par le moins pire, terminer par… le plus dur à dire. Niko pourrait donc digérer chaque partie de l’histoire au fur et à mesure et choisir quand et s’il voulait en savoir plus.

- Je… Je… Arabella souffla une seconde et se reprit. Tu dois te douter que ce truc où j’aurais passé un temps en Russie, c’était des bobards. Ara fit une pause, une boule de stress dans sa gorge se formant. Je… j’étais dans un hôpital. Sainte-mangouste, plus précisément. Faut pas s’en faire, j’étais pas en danger de mort, hein. Elle fit une nouvelle pause, ayant l’impression qu’elle ne faisait pas de sens. C’est vraiment compliqué, je t’assure.

Arabella eut un petit sourire contrit. Elle se sentait coupable de lui révéler son secret comme ça, de ne pas tout déballer, mais c’était pour son bien, pour avoir ne serait-ce qu’une chance qu’il ne la quitte pas, effrayé par la vérité. Maintenant, il ne restait qu’à donner le choix à son petit-ami. La balle était dans son camp et la jeune fille se sentit plus légère ainsi, malgré son sentiment de culpabilité. Arabella lâcha Niko, et le fit se retourner pour lui faire face, après quoi elle se recolla contre lui et lui adressa d’une voix un brin charmeuse.

- Bien, maintenant tu as le choix : on reprend notre soirée et je t’apprends à plonger ou on met les choses au clair et on répond chacun aux interrogations de l’autre. Moi, l’un ou l’autre, je te suis.

La jeune fille fit un sourire tendre à son amoureux et l’embrassa passionnément avant qu’il ne réponde. Si le russe décidait de faire ce Quid pro quo* l’adolescente ne savait pas si elle aurait la chance de l’embrasser une nouvelle fois un jour. Mais il méritait de savoir. Ara en avait marrre de lui cacher ça…. Enfin, si il décidait de remettre ça à plus tard, ce serait pas plus mal non plus, parce que malgré ce calme extérieur, y’avait l’alerte rouge qui cinglait dans sa tête.
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MessageSujet: Re: [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara]   [Sept. 2000]Parce qu'il faut bien qu'être préfets ait ses avantages [Ara] EmptyJeu 6 Juin - 10:08:05

La franchise d’Ara lui fit au chaud au cœur et lui tira l’ombre d’un sourire. C’était exactement ça. Ça n’y allait pas mollo chez les Dmitriev. Et il appréciait que quelqu’un – probablement parce qu’elle ne comprenait pas toute l’implication de ce qu’elle disait mais peu importait – le dise enfin à voix haute. Sa famille était complètement dysfonctionnelle, il en portait la marque dans le dos et pouvoir enfin le reconnaître en dehors de l’intimité que la solitude totale amenait lui donna l’impression qu’on enlevait un poids énorme de ses épaules. Il n’était pas fou, il n’était pas anormal, malgré tout ce que son père et son frère pouvaient chercher à lui faire croire, le problème venait d’eux. Ils étaient les anormaux, ceux qui ne suivaient pas les lois de la sociabilité « naturelle ». Tatouer son fils préadolescent n’était pas normal, pas plus que ne l’était de « célébrer » son entrée dans l’« âge adulte » - comprendre quatorze ans – en voulant lui faire affronter un ourson grizzli. Il manquait bien une case à Mikhaïl, comme il l’avait toujours pensé à voix basse sans oser le déclarer à voix haute.

Ainsi, soudain soulagé de s’être délesté de cette inquiétude qui lui pesait en permanence sans même qu’il ne l’ait vraiment réalisé jusqu’alors, il se permit de détendre un peu l’atmosphère en faisant preuve de mauvais humour. Il fut d’ailleurs très reconnaissant à Arabella de le suivre dans son délire de mauvais goût. Parce qu’il avait besoin d’exactement ce qu’elle lui offrait à l’instant. De franchise et de confiance. Car, même lorsqu’il discutait avec Lev, il avait toujours une certaine réserve, sachant à quel point son parrain respectait son géniteur malgré leurs nombreux désaccords et ne voulant pas blesser le géant en laissant trop clair à quel point sa vision des choses se différenciait de celles des deux autres hommes de la maisonnée.

L’ambiance étant à nouveau redevenue plus détendue, il choisit ensuite de pousser un peu côté confidences. Il considérait en effet que la tranquillité et solitude fournies par la Salle de Bains préfectorale était des plus propices à se dévoiler un peu plus l’un à l’autre. Il avait fait le premier pas, soulevant très légèrement le rideau qui séparait sa vie familiale de sa vie de collégien, laissant apercevoir à la Gryffondor des bribes du monde dans lequel il avait grandi, suffisamment pour qu’elle comprenne mieux son caractère parfois si réservé mais pas trop pour ne pas l’effrayer définitivement. Il espérait donc désormais qu’elle lui rende la pareille. Car, il n’était pas idiot, loin de là, et il savait qu’elle lui cachait également quelque chose. Quelque chose en rapport avec les années qu’elle n’avait
pas passé en Russie. En effet, quel Russe aurait-il été s’il n’avait pas réalisé lorsque quelqu’un lui mentait sur son propre pays ? Il n’avait néanmoins pas laissé comprendre qu’il savait, considérant que la Rouge-et-Or lui expliquerait ce qu’il y avait à expliquer en tout voulu, lorsqu’elle en sentirait le besoin et/ou l’envie, si jamais ce jour venait à arriver. En effet, elle n’avait aucune obligation de lui raconter quoique ce soit. Ils n’étaient que deux adolescents vivant leur première histoire d’amour et si aujourd’hui cela semblait magique et impressionnant, il ne savait pas de quoi demain serait fait et ils ne se devaient en réalité rien l’un à l’autre. Il savait par exemple qu’il ne pourrait jamais lui avouer toute la vérité sur sa vie, il était donc normal qu’elle garde ses propres secrets.

Néanmoins, malgré tout, il espérait en apprendre un peu plus sur elle. Car, au fil des semaines et des mois, il en était venu à vraiment apprécier sa présence à ses côtés. Elle était capable de redonner des couleurs à sa vie lorsqu’il se laissait un peu trop aller à la mélancolie et la solitude et s’il pouvait lui rendre la pareille en la soutenant lorsqu’elle en avait besoin, il n’attendait que de pouvoir repayer sa dette. Cependant, lorsqu’il sentit son corps se tendre, il se demanda s’il ne l’avait pas poussée dans ses retranchements sans s’en rendre compte et s’apprêtait déjà à lui offrir une sortie de secours lorsqu’elle finit par parler. Et ce qu’elle dévoila n’était nullement ce à quoi il avait pu s’attendre. Internée à Sainte-Mangouste pour une longue période ? Quelle maladie avait bien pu causer cela sachant que les sorciers n’étaient que très rarement atteints de maladies longues ?

Il ne vocalisa néanmoins aucune de ses questions, considérant que c’était à Arabella de choisir ce qu’elle voulait lui dire. Il fut d’ailleurs surpris par la passion avec laquelle elle l’embrassa par la suite. Il sentit un maelström de sentiments s’y mêler et ne fut pas vraiment capable de tous les discerner, tout ce qu’il comprit sans difficulté c’était que ce qu’Ara avait à lui avouer la chamboulait réellement. Il lui rendit donc son baiser avec douceur cherchant à la rassurer de cette façon, à calmer le feu qui brûlait en elle et risquait de la blesser. Après tout il était celui dont l’animal sur le blason avait le sang-froid non ? Cela sembla d’ailleurs fonctionner jusqu’à un certain point car elle lui offrit deux options. Il n’eut même pas à y réfléchir deux secondes. Il savait pertinemment que s’il laissait passer cette chance, les possibilités qu’une autre ne se représente étaient extrêmement basses. Il serra donc doucement la main de la jeune fille dans la sienne, essayant de lui transmettre ainsi toute son affection et déclara.


-Les plongeons peuvent attendre, nous je ne suis pas sûr. Donc, si tu es prête à jouer le jeu des questions/réponses, je te suis. J’y mets une seule condition. Si l’un de nous ne veut pas répondre à quelque chose, peu importe la raison, l’autre s’incline. Pas la peine de forcer les choses, je n’ai jamais rien vécu de similaire à ce que nous avons maintenant et je refuse de le saborder par précipitation. Tout le monde a le droit à son jardin secret, alors je t’assure que je respecterai le tien, je ne te demande en échange que de respecter le mien.


Et sur ce, pour enlever un peu de solennité à ce qu’il venait de prononcer, il s’empara doucement des lèvres de la Gryffondor dans un baiser tendre qui ne dura qu’un instant, juste le temps de se rassurer qu’elle était bien là et qu’ils s’apprêtaient bien à faire ce qu’il venait de choisir. Car, il savait pertinemment – et il était sûr qu’elle aussi d’où sa nervosité marquée – qu’après cette soirée, les choses allaient changer entre eux, la seule inconnue était si ce serait en bien ou en mal. Et dire qu’il priait pour qu’il s’agisse de la première solution n’aurait même pas seulement approché de la réalité. Il n’espérait tout simplement rien d’autre, absolument terrifié par la possibilité contraire. Car, il était désormais évident qu’Ara s’était forgé une place de choix dans sa vie et l’en voir disparaître du jour au lendemain, peu importât qu’il en soit le fautif ou que ce soit elle qui prenne la décision, ne le laisserait pas indemne. De ça, il en était absolument certain.
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