Cela faisait maintenant un mois que Tomas nageait dans le bonheur. C'était presque trop beau pour être vrai. Il avait encore du mal de croire que tout ceci n'était pas un rêve quand il tenait Maureen dans ses bras lors d'une pause entre deux cours. Son odeur ne le quittait pas, pas plus que la sensation de ses douces lèvres sur les siennes. Et ce chatouillis au ventre quand il pensait à elle... Oui, cela faisait du bien de savoir qu'on était aimé en retour.

Il y a quelque temps, ils avaient été à deux en Allemagne. Durant ce week-end, Maurren lui avait promis de l'emmener sur sa terre natale, l'Irlande. Cette île était l'une de celles qui sont baigner de magie que même les moldus ne peuvent le nier. L'une des contrées mystérieuses que Tomas rêvait de visiter depuis qu'il avait gouter aux plaisirs du voyage et des mystères. Ce rêve allait bientôt se réaliser car la belle irlandaise avait organisé un week-end dans le Connemara pour le présenter à ses parents. De quoi réjouir et inquiéter l'allemand. Visiter le Connemara était une très bonne nouvelle, mais rencontrer les parents de Maureen le stressait. La dernière fois qu'il avait vu les parents d'une de ses petites amies, il était à la veille d'une rupture. Cette fois, il l'espérait, ce ne serait pas le cas.

Histoire de faire plaisir à son petit ami, Maureen avait prévu de faire le voyage en train de Londres jusqu'à un port où les attendaient un ferry qui les débarquerait sur l'Irlande. Durant la traversée, le jeune homme profita de l'air du large et aussi de profiter du paysage pour prendre d'innombrables photos. Une fois accosté à Dublin, les deux sorciers transplanèrent dans une ruelle sûre, quand le reste du voyage prendrait autant de temps que le début. Dix heures de route, merci, mais le transplanage c'est quand même bien pratique. Une fois arriver sur place, Tomas n'en croyait pas ses yeux. Tant de beauté rustique, tant de magie dans l'air. Comment le ministère arrivait à faire croire au moldus que la magie n'existait pas tant sa présence se sentait dans cette région? C'est bien simple, la beauté du paysage est à couper le souffle et pleurer de joie.

Tomas tourna sur lui-même pour être sur de ne rien rater, que tout s'imprime dans sa tête pour ne plus jamais s'en échapper. Maintenant, il ne s'étonnait plus que Maureen soit si belle, une telle créature venu de ses terres ne pouvait que l'être. De par delà les collines, un épais brouillard masquait les environs, mais ne gâchait rien à la splendeur des lieux. Une fois que le jeune homme eu fait plusieurs tours sur lui-même, sa petite amie lui prit la main et le guida jusqu'à un cottage. Pour y arriver, ils grimpèrent une colline pour enfin voir la petite maisonnée, ancienne fermette, collée à une falaise. Là aussi, la beauté du paysage laissait sans voix. Les amoureux continuèrent leur avancé vers la fermette sur un sentier en terre battue. Tomas qui soutenait la grandeur de son pays sentit, et en fut bien étonné, que s'il devait passer le reste de sa vie ici, il en serait heureux. Etrange, alors que les coins sorciers, perdus, d'Allemagne offraient presque les mêmes avantages. Quoi que...

Une fois devant la porte, Maureen le laissa entrer le premier. Ce qui lui permis de découvrir l'intérieur de la maison. Décoration mi-moldu mi-sorcier. Quelques petits détails montraient bien que cette maison appartenait à une famille de sorcier, comme par exemple l'horloge dont les aiguilles annonçait l'endroit où se trouvait les membres de la famille. Celle de Maureen se trouvait sur « Home », ses deux frères était tout deux sur ... Non pas sur « School », mais sur «Make stupidity»  (HJ:merci google traduction). L'aiguille des parents étaient à deux endroit différents. Celui du père était sur “Work” et celui de la maman de Maureen sur “On the move”. Le temps que le jeune homme assimile l'information, il y eu un “clac” devant lui. Le son venait de derrière la porte fermée en face de lui. Il y entendit ensuite des pas et des objets qu'on bouge ainsi que quelque sortilège murmurer. La porte souvrit sur une petite femme qui ressemblait à Maureen en plus agée. Elle leva les yeux et regarda tour à tout Tomas et Maureen.

(HJ : photo approximative de sa mère pour te faire une idée ici !))

Il n'était pas le seul à être un petit peu nerveux. Maureen n'était pas forcément mieux. Surtout que ses parents s'inquiétaient beaucoup des troubles sourds que l'on disait survenir là-bas, dans la sauvage et civilisée Angleterre. Son père - elle l'imaginait fort bien - n'avait pas vu d'un très bon oeil que sa relation avec un garçon - étranger de surcroît ! - aille aussi rapidement en mesure, au bout de seulement quelques mois de connaissance. Sa mère était bien plus conciliante et ouverte, puisque institutrice elle était beaucoup plus curieuse de l'inconnu et du méconnu. Souriante, la jolie rousse restait près de son petit ami alors que les connaissances se tissaient légèrement entre sa mère et l'allemand :

"Hallo Madam. Je suis Tomas Herz, le petit ami de votre fille."

Elle vit un sourire doucement amusé se tisser sur les lèvres délicates de sa mère tandis que leurs mains se serraient, alors que les yeux aussi bleu-verts que ceux de sa fille étudiaient avec grand intérêt le dadais qui se présentait devant elle. Puis insistant aussi sur son propre léger accent irlandais pour équilibrer la chose, maman Doherthy répliqua :

- Enchantée Tomas, vous pouvez m'appeler Abby si mon prénom vous est un peu complexe à prononcer ! Tu ne m'avais pas dis qu'il était aussi charmant jeune homme, Maureen ! Cela faisait tellement longtemps que cette maison n'avait pas reçu des jeunes en dehors de la famille... je te laisse lui montrer sa chambre pour qu'il puisse s'installer ? La chambre d'amis, ma puce, tu connais ton père. Après tu redescends m'aider à préparer un irish coffee de ce nom pour tout le monde...

La jeune étudiante aida donc Tomas à monter ses bagages au cours de l'étroit et grinçant escalier de bois menant à l'étage, un léger sourire aux lèvres, avant de s'excuser pour rejoindre sa mère en le laissant s'installer selon son bon vouloir dans la confortable chambre d'amis. Elle lui avait juste avant la salle d'eaux, les toilettes et sa propre chambre, celle de ses parents, lui faisant le tour du propriétaire de l'étage et lui expliquant la disposition du rez de chaussée. Elle déposa un baiser subtil et léger sur sa joue avant de se dérober, descendant d'un pas agile, rapide et gracieux l'édifice de bois vers la cuisine après avoir déposé ses propres affaires dans sa chambre. Une bonne odeur déjà se dégageait de la cuisine. Retrouvant sa mère, la jeune demoiselle sortit à sa demande des tasses de porcelaine et leurs petites assiettes assorties, silencieuse jusqu'à ce que cette dernière ne put résister plus longtemps à sa curiosité soucieuse mais bienveillante de mère de famille, commençant la discussion en gaélique pour plus d'intimité :

- Alors ma fille, grande ravisseuse de coeurs, depuis quand connais-tu ce beau garçon ? Je sais que tu l'as rencontré à l'université, mais tu ne m'as jamais donné plus de détails... cela fait combien de temps que vous êtes ensembles ?

Légèrement rosissante, la belle étudiante rousse fit mine de se concentrer sur sa tâche pour se laisser quelques minutes de répit avant de répondre d'une voix douce et mélodieuse en la même langue, à chaque question posée par sa mère :

- Maman... je le connais depuis le début de l'année, tu le sais très bien. Il est dans la même université que moi même si nous ne sommes pas dans la même filière. Je l'ai rencontré par hasard, sur le Chemin de Traverse, en faisant du lèche vitrine quand j'ai acheté Torbak. Oui, je l'ai emmené avec moi, lui aussi, tu pourras le voir. Et...

Ainsi elle lui résuma avec patience leur rencontre inopinée chez Tissard et Brodette, l'affaire de la jupe rouge et noire et de la robe d'un bleu-vert - elle promit à sa mère de la porter au cours de ce week end pour lui montrer - les rendez-vous pour mieux se connaître et finalement ce qui était advenu lors de la Saint Valentin, la déclaration avec la rose chantante puis en direct, avec sa colocataire comme témoin inattendue, la souris messagère, et ce qui était advenu ensuite, en couple normal d'étudiants, tout en affirmant que pour l'instant rien de concret n'était arrivé entre eux. Point qu'elle désirait ne pas évoquer avec son père de peur de créer une détestable ambiance entre les hôtes et l'invité du week end. Essayant de changer le sujet puisque de toute manière dès que Tomas serait revenu il serait aussi de retour, elle l'interrogea sur ses frangins en reprenant l'anglais :

- Et les jumeaux, qu'est ce que cela donne pour eux ? Tout se passe bien cette année ? J'espère qu'ils ne sont pas trop turbulents...
- Tu les connais aussi bien que moi, ma belle. Bien sûr qu'ils sont turbulents, mais ils s'en sortent de justesse. Ton père n'est pas très content de leurs notes cependant, cet été risque d'être studieux pour eux. Il faut dire que tu leur as mis la barre haute concernant le sérieux à l'étude... allons nous installer sur la grande table... ah le téléphone, ça doit être ton père ! Je me demande ce qu'il nous veut... en attendant, tu files ! Toi, tu vas voir où en est ton damoiseau et tu le ramènes en bas quand j'ai terminé, d'accord ma puce ? Je vous appellerais."

Souriante, Maureen hocha de la tête, constatant d'un coup d'oeil que l'aiguille représentant son père était toujours sur "at work", installant rapidement la table avant de filer à l'étage, demandant de sa voix mélodieuse :

- Tout va bien, Tomas ? Est-ce que tu as be... hé ! Qu'est ce que ?
"Ah! Mon plus beau manequin est en manque de flash ? Ou alors, avec un peu de chance, c'est du photographe ?"


Rieuse bien que légèrement empourprée devant le compliment, la jeune irlandaise encore un peu aveuglée par le flash - et oui, souvenez vous de sa mésaventure dans l'Allée après une perdition et un sauvetage éclair par son ami Craig, ses yeux étaient très fragiles - mais elle sourit tendrement en s'approchant de l'allemand, se frottant encore un peu les yeux outremer :

- Tu me flattes, Tomas, je ne pense pas être au niveau du mannequinat quand même. Non je crois que c'est plutôt le photographe qui me manque ! J'espère que tout se passera bien, maman essaye de te mettre à l'aise, mais avec papa... oh pourvu que tout se passe bien...

Aby était vraiment une femme charmante. Pas autant que sa fille, cela va de soit, mais elle était véritablement agréable autant à regarder qu'être en sa compagnie. Pour un premier contact, cela s'était plutôt bien passé. Maintenant, il ne restait que le paternel et les jumeaux, mais ces derniers serai pour une autre fois.

Maureen fit une visite guidée à Tomas de la maison, ensuite elle le conduisit jusqu'à la chambre qu'il occuperait pour le week-end. Lui qui avait espérer dormir avec elle cette nuit... Dommage. Le plus souvent, à l'UMA, ils dormaient chacun de leur côté, de peur de se faire prendre par le locataire de l'autre. Lavande, ça allait encore, elle n'aurait fait que les taquiner un peu. Par contre Wally... Ne se serai pas fait prier pour participer. Enfin, Tomas s'en doutait mais n'en était pas sûr pour autant. Quelque fois, il regrettait sa chambre de l'année dernière. Il était seul et ne pouvait pas accueillir de locataire vue qu'elle était toute petite. Mais, son lit était assez grand pour deux.

Déposant sa valise sur le lit, Tomas regarda autour de lui pendant que Leckerbissen sauta de ses cheveux et alla se lover sur le coussin moelleux que son maître utiliserai au soir. Souriant en regardant la petite souris, le jeune homme déballa sa valise et en sortit son fidèle compagnon. Son appareil photo lui avait bien servit lors de la manifestation, dommage que ces abrutis du ministère n'ai pas considéré son travail comme utile et impeccable. Nom de Merlin, ses photos étaient parfaites! Pas un contre-jour, pas un floue! Alors pourquoi moins de la moitié avaient été retenues?!
Après avoir ravager une partie de sa chambre, sous le regard choqué de Wally, à l'annonce du refus du ¾ de son travail par le ministère, Tomas s'était promis de tout faire pour découvrir le pourquoi du comment. Il devait bien avoir quelque chose pour que ses clichés aient été refusés. Ce n'était pas pour des défauts, il en était certain. Il devait y avoir autre chose. Mais quoi? Il finirait par le savoir. Cela prendrait certainement du temps, mais il le découvrirait un jours. Et ce jour-là, « ils » regretteront d'avoir saccager son travail.

En un soupir, le jeune homme chassa ses idées noires. Il n'avait encore rien dit à ses amis, et encore moins à Harry Potter qui avait beaucoup espérer de ces photos. Tomas n'osait pas imaginé sa réaction. Peut-être le prendrait-ils aussi mal que lui? Peut-être l'aiderait-il dans son enquête? Un bel espoir, peut-être même une chimère. Mais l'espoir fait vivre, non?



Maureen arriva peu après et après avoir rougie de la plus belle façon qu'il soit, elle alla se réfuger dans les bras de son petit ami. Quoi de mieux pour faire tomber la nervosité du jeune allemand qui s'était souvenu de son problème? Il n'y avait qu'elle pour lui faire oublier, un peu, son désir de vengeance. Elle ne lui avait pas encore demander comment s'était passé la manifestation et le retour – surtout pour les photos, il avait tellement espérer pouvoir se faire un nom grâce à elle – et lui non plus, trop peiné du résultat, il n'avait pas eu envie d'en parler en premier. Il attendait le bon moment... c'est-à-dire; qu'elle le lui demande.

-Tu me flattes, Tomas, je ne pense pas être au niveau du mannequinat quand même. Non je crois que c'est plutôt le photographe qui me manque ! J'espère que tout se passera bien, maman essaye de te mettre à l'aise, mais avec papa... oh pourvu que tout se passe bien...

Ah oui, le papa. C'était un autre problème, plus d'actualité! La famille de la jolie rousse en premier! Les photos plus tard: la vengeance est un plat qui se mange froid, Tomas.

-J'espère aussi que cela va bien se passer. Ta maman est super. Ça me rappelle la mienne. Je pense qu'elles se seraient bien entendu...

Après l'échauffement de la haine envers les personnes du ministère responsable de la censure de ses photos, voilà que dame Peine jette son froid. Le souvenir de la mère du jeune homme vient l'assaillir et le tourmenter un peu. Pensées aigre-douce d'une mère présente et vivante dans la famille de sa future bru.

(HJ Réponse courte juste avant mon départ, j'espère que cela t'iras quand même ! HJ)

"J'espère aussi que cela va bien se passer. Ta maman est super. Ça me rappelle la mienne. Je pense qu'elles se seraient bien entendues..."

Maureen acquiesça doucement de la tête, alors blottie contre son petit ami, sa tête posée contre l'épaule de ce dernier. En compagnie de Tomas, elle se sentait plus sûre d'elle, et si la jeune irlandaise était certaine que toute seule elle n'aurait su comment confronter les réticences possibles de son père très conservateur, la présence de l'allemand lui donnait un peu plus de courage pour, pour une fois, s'entêter et affirmer un certain niveau d'indépendance indispensable. Sa voix douce et mélodieuse finit par percer un petit instant de silence, alors qu'elle répondait :

- Maman est plutôt tolérante et compréhensive... mon père n'est pas méchant, mais il est très protecteur envers ses enfants et sa famille. Il faut juste que tout se passe bien, et cette difficulté sera dépassée... j'espère pourtant qu'il sera retardé, ou qu'il aura un imprévu, je ne sais pas pourquoi, c'est égoïste de ma part...

Alors qu'elle était entrée dans la pièce, elle avait vu Tomas aussi tendu qu'elle l'avait surprit peu de temps après le désastre visible de la manifestation étudiante à laquelle il avait prit part, et si elle était restée silencieuse, la belle rousse n'en n'était pas moins soucieuse. Au vu de la mine de son bel allemand, quelque chose n'avait pas du bien se passer, et ce sujet l'inquiétait réellement bien qu'elle n'en dise pas mot. Sa colocataire aussi avait été abattue, et Maureen ne s'était pas sentie le courage d'évoquer le sujet au risque de raviver des plaies à peine refermée. Elle prit alors son courage devant sa réserve et demanda en perchant ses yeux bleus-verts dans ceux de Tomas :

- Dis, Tomas... cette manifestation... que s'est-il passé ? J'ai cru comprendre que cela n'était pas allé du tout bien, aussi en voyant vos mines à Lavande et toi, mais... je ne veux pas faire ma curieuse, mais cela semble te tracasser, et je n'aime pas te voir malheureux pour une raison comme une autre... alors si tu veux en parler... sinon ce n'est pas grave, je comprendrais, mais...

Ses joues délicates se fardèrent d'un rouge piquant alors qu'elle osait poser cette question et qu'elle le regrettait la minute qui suivait. Pour essayer d'illustrer son soucis plus que sa curiosité, et profitant de l'absence de ses parents sur le moment, elle embrassa le germanique pour essayer de véhiculer tant son amour, son soutien, sa sympathie que son soucis pour le bien-être de celui avec lequel elle sortait depuis quelques temps. Elle ne rompit le baiser qu'après un petit moment, entendant des pas grimper l'escalier, et se retournant immédiatement pour se mettre sur la droite de Tomas, elle put y arriver à temps, juste avant que sa mère n'ouvre sa porte, un léger sourire complice aux lèvres :

- J'espère que je ne vous dérange pas. Maureen, ma chérie, nous sommes invités par des amis moldus ce soir, ton père vient de me prévenir. Bien que cela ne l'arrange pas, il ne peut décliner cette invitation, un pot et dîner avec l'un de ses plus anciens employés, tu comprends.... nous risquons de revenir tard dans la soirée. Comme c'est un peu loin, et vous connaissez tous deux la réputations de nos routes d'Irlande... je dois partir les rejoindre rapidement. Je vous prie de m'excuser de cet imprévu, Tomas. Je vous ai préparé un repas dans le frigidaire. Assurez vous seulement d'être là quand nous rentrons, ou ton père va être furieux Maureen, tu connais les scénariis qu'il peut s'imaginer... Je vous confie ma fille, veillez bien sur elle ce soir ! Je ne sais vers quelle heure nous allons rentrer, mais pas avant minuit je pense. Profitez de la soirée les jeunes, mon mari risque de vouloir se rattraper de cet imprévu dès le déjeuner ou petit déjeuner demain !

Pour un imprévu, cela en était un ! Maureen imaginait fort bien son père furieux de cette situation, avant qu'il n'ait pu voir de ses propres yeux et tester le "gendre" par ses propres moyens. Elle rit doucement de l'intérieur en imaginant à la pesante soirée qu'ils venaient de retarder, de décaler, pesante au début puis sans doute plus... folle vers la fin, la boisson étant plutôt généreuse chez les tenanciers d'un pub irlandais. Elle répondit doucement et sagement à sa mère, serrant la main de Tomas :

- Ne t'inquiète pas maman, nous serons sages, n'est ce pas Tomas ? J'espère que vous passerez une bonne soirée. Soyez prudents sur la route du retour, surtout, ne laisse pas papa conduire ! Tu connais comme moi comment il est en ce genre de fêtes irlandaises. Nous saurons nous débrouiller pour le reste...

Très vite sa mère s'échappa, et le temps que tous deux déballent leurs valises respectives à leurs chambres respectives, prennent leurs aises avec leur logis du week end, madame Doherthy avait eu le temps de se changer et de quitter la maison, tandis que Maureen terminait de ranger sa garde-robe. Elle descendit ensuite s'assurer de l'horloge sorcière - cachée quand des moldus venaient à la maison - qu'ils étaient bien les seuls de la maison sur le moment. Le temps que Tomas descende, elle termina de préparer les irish coffees pour eux deux, sortis des sablés et prépara la table, d'un sourire doux et clair comme celui d'un ange, songeuse à ce qu'elle pourrait programmer pour la soirée qui s'annonçait. Entre jeux de sociétés, DVDs, musique, ou simplement moments à eux, le choix ne manquait pas...

(HJ MP si cela ne te va pas HJ)

[HJ: Réponse de taille acceptable, comme toujours ^^]

-Maman est plutôt tolérante et compréhensive... mon père n'est pas méchant, mais il est très protecteur envers ses enfants et sa famille. Il faut juste que tout se passe bien, et cette difficulté sera dépassée... j'espère pourtant qu'il sera retardé, ou qu'il aura un imprévu, je ne sais pas pourquoi, c'est égoïste de ma part...

Tomas sourit à cette révélation. Lui n'était pas vraiment du genre à espérer retarder un évènement ou à le contourner. Non lui, il préférait foncer dedans tête-baissée. Courir comme un bourrin dans le tas, avec un cris de guerre accessoirement. Un fonceur, voilà ce qu'il était. Et même si la rencontre avec le papounet le stressait un peu, il foncerai quand même dans le tas et prouverai en bon et de forme qu'il était l'homme qu'il fallait à Maureen. Ce serai lui et personne d'autre! Nah!
Un rien cajoleur, l'Allemand sera sa princesse dans ses bras et entrepris de lui offrir de doux baisers dans le cou.

-Dis, Tomas... cette manifestation... que s'est-il passé ? J'ai cru comprendre que cela n'était pas allé du tout bien, aussi en voyant vos mines à Lavande et toi, mais... je ne veux pas faire ma curieuse, mais cela semble te tracasser, et je n'aime pas te voir malheureux pour une raison comme une autre... alors si tu veux en parler... sinon ce n'est pas grave, je comprendrais, mais...

Tomas se tendit un peu. Il fallait bien que ce moment arrive. Il soupira un peu et se redressa pour voir les yeux de sa dulcinée. Ces magnifique yeux lui faisait tourner la tête, comme toujours. Mais comment lui cacher la vérité? Il n'y avait pas de solution et franchement, il n'aimait pas l'idée d'avoir des secrets pour elle. Il prit une bouffé d'air dans le but d'avoir du courage et de tout déballer, mais la belle irlandaise avait eu envie de lui fermer la bouche pour le moment en l'embrassant. Un peu surpris sur le moment, il ne tarda pas à suivre le mouvement et de répondre à cette échange. Il se fit même entrepreneur. Allez savoir pourquoi, mais il était d'humeur câline. Le baiser, d'abord sage, se fit plus passionné et les mains du jeune homme plus baladeuse. Il du, cependant, revenir à la réalité en entendant des pas dans les escaliers et Maureen quitta ses bras pour accueillir sa mère qui leur révéla l'imprévu que la jeune femme espérait tant.

-J'espère que je ne vous dérange pas. Maureen, ma chérie, nous sommes invités par des amis moldus ce soir, ton père vient de me prévenir. Bien que cela ne l'arrange pas, il ne peut décliner cette invitation, un pot et dîner avec l'un de ses plus anciens employés, tu comprends.... nous risquons de revenir tard dans la soirée. Comme c'est un peu loin, et vous connaissez tous deux la réputations de nos routes d'Irlande... je dois partir les rejoindre rapidement. Je vous prie de m'excuser de cet imprévu, Tomas. Je vous ai préparé un repas dans le frigidaire. Assurez vous seulement d'être là quand nous rentrons, ou ton père va être furieux Maureen, tu connais les scénariis qu'il peut s'imaginer... Je vous confie ma fille, veillez bien sur elle ce soir ! Je ne sais vers quelle heure nous allons rentrer, mais pas avant minuit je pense. Profitez de la soirée les jeunes, mon mari risque de vouloir se rattraper de cet imprévu dès le déjeuner ou petit déjeuner demain !

Sur le coup, Tomas avait faillit plaisanter et annoncer qu'il allait saouler Maureen et abuser d'elle. Il se contenta de sourire et de promettre à Madame Doherty qu'ils seraient sage comme des enfants de choeurs. Même si quelque seconde auparavant, il n'était pas de cet avis. Au fond, Tomas était un peu déçu de voir reporter la rencontre au lendemain. Il allait encore devoir attendre et stresser un peu. La boule qu'il avait dans l'estomac pouvait encore rester et avant de chercher un nouveau logis.

Une fois seuls, les deux étudiants avaient la petite maison pour eux. Tomas soupira et descendit une fois ses bagages bien rangés. Sa chère et tendre avait préparer deux irish cofee, une boisson que Tomas appréciait. Installés à table, trois bonne gorgées chaudes de la boisson dans l'estomac, l'allemand reporta son intention à sa belle et s'apprêta à lui expliquer son aventure de la manifestation.

-Maureen? En haut, tu m'as demandé ce qu'il s'était passé le jours de la manifestation... Et bien... Au début, tout allait assez bien. C'était gentil, les partisants pour l'ouverture étaient là à crier leur propagante et à lancer des étincelles de couleur dans le ciel. Les moldus les regardaient assez étonnés. Il y en a qui on cru que c'était des jeunes qui voulaient juste se faire remarquer et d'autre pensaient qu'il y avait un tournage dans le coin. Enfin, jusqu'à un certain moment... Un type parmi les étudiant et, au moins, trois autre de ses copains ont voulu mettre un peu de piment. De mauvais goût si tu veux mon avis. Ils ont sortis un tapis volant et des balais, lancer des sortilèges moins innofencifs et distribuer des bonbons farceurs. C'est à ce moment-là que tout à dégénérer...

Le jeune homme lui expliqua ensuite que la licorne apporter par les manifestant avait pris peur et avait failli embrocher un pauvre moldu. Heureusement Lavande et Alan avait géré cette cituation. Les faiseur de troubles à balais s'était envolé et avaient ramené un dragon sur place. La panique total! Scotland Yard avait débarqué et arrêter certains sorciers. Lui et Harry Potter avait envoyé leur Patronus prévenir le Ministère et Lavande avait été arrêter par des moldus, il ne savait toujours pas comment elle s'en était sortie. Harry Potter et Alan était parti s'occuper du Dragon et là encore, il ne savait pas comment ils avaient fait.

-Moi, je suis parti avec mon appareil photo plein pour tout développer et les montrer au Ministère pour qu'il puisse arrêter les coupables... Ils étaient contents... enfin, oui, on va dire ça. Ils m'ont dit que j'avais bien fais et que mes clichés seront publié dans la gazette du sorciers. TOUTES, qu'ils avaient dit! Tu parles! Il n'y avait que les premières même pas celles où les coupables apparaissaient! Et le pire, c'est qu'ils ne veuillent même pas le reconnaître!

Furieux, une nouvelle fois, Tomas essaya quand même de se contrôler et ne laissa sa magie apparaitre que dans ses mains. Ce qui eu pour effet de faire bouillir son irish coffee qu'il tenait encore dans ses mains.

Maureen était plutôt bonne cuisinière. Très tôt, sa mère lui avait apprit à mettre la main à la pâte et aux fourneaux, pour avoir une petite assistante bien utile lors des grands repas de famille ou des soirées arrosées que faisait parfois son père à la maison. La jeune demoiselle avait déjà aidé ce dernier au pub quand la belle saison était là, tant en cuisines qu'au service parfois, s'empourprant quelque peu devant les regards appuyés de certains clients étrangers ou pas au village, mais il suffisait que le patron leur jette un regard dissuasif pour cela n'aille pas plus loin. Sa femme, ses deux fils et sa fille étaient les prunelles de ses yeux, et irlandais de pure souche tant en pensée qu'en carrure, il ne valait mieux pas lui chercher de problèmes. Avec du temps la jeune femme avait prit du recul sur ce problème et se débrouillait de son mieux pour ne pas y penser, souriant posément et avec politesse tout en prenant et servant les commandes des clients du pub. Certains des habitués étaient même plutôt gentils avec elle, faisaient tout pour qu'elle ne se sente pas à l'écart et complimentaient son père sur la beauté et le raffinement de sa fille.

Si avant elle avait frémit de plaisir et de contentement aux baisers légers dans le cou que lui offraient son amoureux, et comme regrettant sa décision de faire parler Tomas sur ce qui semblait le tarauder autant, elle l'avait alors embrassé avec tendresse, totalement à sa merci, et le pire était que c'était de son plein grès. Un temps son corps vibra tant de l'inquiétude d'être surprise par sa mère que pour autre chose quand Tomas lui rendit la politesse après un temps normal de surprise, légèrement entrepreneur par la suite, ce qui ne la dérangeait nullement curieusement. Bien qu'elle sentit la pente dangereuse se dévoiler sous leurs pieds s'ils partaient ainsi, elle se laissa prendre dans cette danse tentatrice, les yeux fermés, et profitant du goût suave des lèvres de l'allemand, le laissant promener ses mains où il le voulait tout en se rapprochant plus encore de lui, avant de se reprendre juste à temps comme sa mère arrivait, curieusement un peu déçue de l'interruption. Mais bon, pour une si bonne nouvelle à ses yeux, pourquoi pas

"Maureen? En haut, tu m'as demandé ce qu'il s'était passé le jour de la manifestation... Et bien... Au début, tout allait assez bien. C'était gentil, les partisants pour l'ouverture étaient là à crier leur propagande et à lancer des étincelles colorées dans le ciel. Les moldus les regardaient assez étonnés. Il y en a qui on cru que c'était des jeunes qui voulaient juste se faire remarquer et d'autre pensaient qu'il y avait un tournage dans le coin. Enfin, jusqu'à un certain moment... Un type parmi les étudiant et, au moins, trois autres de ses copains ont voulu mettre un peu de piment. De mauvais goût si tu veux mon avis. Ils ont sortis un tapis volant et des balais, lancer des sortilèges moins inoffensifs et distribuer des bonbons farceurs. C'est à ce moment-là que tout a dégénéré..."

Elle l'écouta avec attention, le teint pâle d'inquiétude face aux terribles choses qu'elle entendait, et posa une main sur l'avant bras de son aimé, l'y laissant tout en hochant de la tête pour qu'il continue. Personnellement elle n'avait su trop quoi penser de cette manifestation, et sous le conseil indirect et implicite de son père, elle avait refusé d'y participer. Et Tomas semblait à ses dires donner raison à la prudence extrême de son géniteur. Et si elle voulait en parler là, seule à seul avec Tomas, c'est qu'elle connaissait les penchants plutôt traditionnels et conservateurs modérés de son père, donc préférait éviter le sujet épineux et politique à table. Pour éviter des dérapages possibles, comme son père parlerait forcément des "débordements étudiants de ces satanés anglais" pour mettre à l'épreuve son gendre, si le bâton le lui était donné. Doucement, pour l'inviter à poursuivre, elle lui glissa en même temps que l'une de ses mains dans celle du jeune homme :

- Que s'est-il passé ensuite ? J'ai eu la version des journaux, mais je m'en méfies vu toutes les sornettes qu'ils peuvent déclamer ! J'aimerais donc avoir la tienne, de ta propre bouche...

Elle écouta donc avec attention, sans cesser de serrer la main de son petit ami de ses doigts fins pour lui donner le courage de continuer. Si elle aurait timidement rit de l'ironie que ce soit un garçon qui ait réussi à calmer une licorne en furie, la gravité de la situation lui en ôta toute envie, et elle était pressée que Tomas puisse se libérer de ses démons de cette maudite journée du 15 Mars 2000. Et la suite la conforta en son attitude, alors qu'elle ouvrait de grands yeux tropicaux ébahis : un dragon ! Un... un vrai dragon ? Un dragon dans les rues de Londres ! Quels insensés que les responsables, qu'importe qui ils puissent être ! Elle frissonna un peu, espérant que malgré tout cela n'aggraverait pas trop les relations déjà délicates entre moldus et sorciers... ce serait tellement dommage de gâcher tous les efforts de paix entrepris jusque là...

"Moi, je suis parti avec mon appareil photo plein pour tout développer et les montrer au Ministère pour qu'ils puissent arrêter les coupables... Ils étaient contents... enfin, oui, on va dire ça. Ils m'ont dit que j'avais bien fais et que mes clichés seraient publiés dans la gazette du sorciers. TOUTES, qu'ils avaient dit ! Tu parles ! Il n'y avait que les premières même pas celles où les coupables apparaissaient ! Et le pire, c'est qu'ils ne veulent même pas le reconnaître !"

Elle sentit et s'alarma de la fureur de son petit amis, qui à cet instant lâcha brusquement sa tasse comme s'il avait touché quelque chose de brûlant. Réagissant vite, la jeune femme tira sa baguette magique de bois de noisetier et au crin d'Abraxan et lança rapidement un Wingardum Leviosa pour éviter le désastre. Elle fit se reposer doucement la tasse et se rua au chevet de l'allemand, quelque peu paniquée sur les bords en lui demandant, prenant la main peut-être blessée :

- Tu n'as rien ? Par Viviane, tu m'as fais une de ces peurs ! C'est effrayant quand tu es énervé... bon ça va, passe juste ta main sous l'eau froide, cela calmera la brûlure légère. Et pas de protestations, tu me suis !

Prenant son bras, elle l'invita à la suivre jusqu'à l'évier de la cuisine à l'ancienne et ouvrit le robinet d'eau froide, invitant d'un regard l'allemand à suivre ses indications. L'habitude d'être l'aînée de deux frères jumeaux très casse-coups, me direz vous... une fois que la chose fut arrangée, elle referma le robinet, et serrant la main non blessée de l'allemand avec la sienne, elle lui glissa doucement et tendrement, avec sagesse :

- La presse choisit souvent ce qu'elle veut transmettre comme information, tu es le mieux placé de nous deux pour le savoir je pense... je comprends ta frustration, mais rien ne sert de s'énerver sur quelque chose de passé. Puis tu sais... peut-être que tes photos servirons aux enquêteurs pour débusquer les responsables, même si la presse n'en dit rien. Je veux croire en la justice de notre pays... je... je ne voulais pas que tu sois fâché, désolée, je n'aurais pas du insister...

Encore une fois, quand il se laissait aller à ses instinct primitif, les pouvoirs de Tomas prenaient le dessus et faisait ce qui leur chantait. Un peu comme quand il était petit et qu'il ne connaissait pas ses origines. Cette fois, dû à la colère, ils avaient ébouillanté la tasse remplie d'irish coffee que lui avait si gentillement préparée Maureen. Réellement, il n'avait rien sentis. Pas de brûlure, rien. Pourtant, ses mains étaient rouges comme s'il les avaient plongées dans de l'eau bouillante. Pourtant, aucune douleur à l'horizon. Il ne fit pas mine de se dégager quand Maureen lui prit les mains pour les passer sous un jet d'eau froide. Autant ne pas l'inquiété plus que ça.

- Tu n'as rien ? Par Viviane, tu m'as fais une de ces peurs ! C'est effrayant quand tu es énervé... bon ça va, passe juste ta main sous l'eau froide, cela calmera la brûlure légère. Et pas de protestations, tu me suis !

OK. Pas de protestations, cela n'aurait servis à rien de lui faire comprendre qu'il n'avait rien aux mains et puis peut-être que l'eau calmerai sa colère à défaut de brûlure.

Tomas soupira. Il s'en voulais de s'être énervé pour rien. Il avait effraie Maureen et cela l'ennuyait. Enfin... Heureusement pour elle, elle n'avait vu qu'une pâle réplique de sa fureur d'il y a quelque jours. Wally avait tous vu, du début à la fin et ne s'en était pas remis tout de suite.

-Crois-moi ma chérie, ce que tu viens de voir, ce n'est absolument rien. Le jour où je l'ai appris, j'ai fait bien pire. Pardonne-moi de t'avoir effrayée.

- La presse choisit souvent ce qu'elle veut transmettre comme information, tu es le mieux placé de nous deux pour le savoir je pense... je comprends ta frustration, mais rien ne sert de s'énerver sur quelque chose de passé. Puis tu sais... peut-être que tes photos servirons aux enquêteurs pour débusquer les responsables, même si la presse n'en dit rien. Je veux croire en la justice de notre pays... je... je ne voulais pas que tu sois fâché, désolée, je n'aurais pas du insister..

Le jeune homme regarda tendrement sa bien-aimée et la pris aussi tendrement dans ses bras. Il lui murmura qu'elle ne devait pas s'en faire qu'il avait parlé en son âme et conscience. Il garda pour lui ses doutes sur le faite que ses photos servent aux enquêteurs. Pour lui, ses clichés seront brûler ou au mieux cachées.

[HJ: Désolée pour la courtesse (quel joli mot XD) de mon rp ]

(HJ Je te laisse avertir le public pour la suite C'est court, mais bon ça y est XD HJ)

La journée avait été merveilleuse pour la jolie dame qui recevait chez elle son amoureux, loin de la pression familiale par un heureux hasard. Elle prit plaisir à jouer au monopoly - à deux seulement la partie fut plutôt longue mais on s'amusait quand même - et après une écrasante victoire de l'allemand, la jeune femme se redressa et proposa d'une voix douce, heureuse et posée :

- Bon, j'imagine que tu dois avoir faim maintenant... je vais voir ce que je peux faire pour combler cela ! Je ne suis pas aussi douée que ma mère en cuisine, mais je me débrouille pas trop mal ! Après tout, quand y a besoin d'un coup de main au pub, il m'arrive de me retrouver en cuisine si je ne suis pas au service !

Elle aurait bien aimé que Thomas se tinsse tranquille pendant qu'elle préparait le repas, mais ce dernier n'en voulut rien entendre et Maureen en riant essaya de lui donner des choses à faire pour qu'il ne l'embête pas en préparation, du genre mettre la table complète, couper du pain, lui chercher telle et elle sauce ou ingrédient, mais cela ne les empêchèrent pas de se disputer gentiment. Ils étaient tous deux trop heureux et trop en forme pour ne pas se taquiner gentiment. Elle vit l'intérêt de l'allemand sur la vaisselle et rit légèrement, tout en surveillant sa cuisson elle répondit :

- C'est joli, hein ? Maman y tient comme à la prunelle de ses yeux ! Après tout, c'est de la vaisselle de leur mariage héritée de je ne sais quelle arrière grand mère ! C'est vrai par contre que cela change moins que chez ta soeur, c'est plus dans le classique des ménages... tu peux me passer le pot sur ta droite ? Merci mon coeur !

Ils discutèrent joyeusement durant le repas, de tout et de rien, Maureen enchantée de voir que sa cuisine plaisait à son invité et petit ami. Elle s'amusa réellement de son appétit d'ogre, et prit en charge la vaisselle presque aussitôt pour être tranquille plus rapidement, commentant alors qu'elle séchait la dernière assiette, un sourire ravi aux lèvres :

- Pourquoi pas ! Par contre ce sont d'assez vieux films, j'espère que tu n'as rien contre... A moins que tu aies encore une meilleure idée ?

(HJ XD Thomas va droit au but dis-moi HJ)

La soirée se présentait bien, calme et tranquille pour la sereine digestion du bon repas irlandais qu'elle leur avait cuisiné avec amour, choisissant ses propres petits ajouts culinaires à la recette de base pour donner un résultat qui convint tant à ses papilles qu'à celles de Thomas, tout en faisant un plat consistant qui coupa bien l'appétit comme il se devait

Souriante, la jeune femme rangea un peu le désordre de la préparation du dîner/souper, histoire que ses parents ne partent pas sur une idée négative quand ils rentreraient. Autant donner l'exemple autant que possible... la jolie irlandaise était si heureuse de cette excursion irlandaise qui commençait si bien et les rafraîchissait tous deux des remous et conséquences de la manifestation étudiante qui avait mal tourné dans la Mi-Mars, et la fermeture de l'université anglaise de magie, décision si impopulaire chez les étudiants même les plus neutres d'entre eux !

Curieuse, une fois qu'elle eut terminé de tout ranger, elle se pencha légèrement au dessus de l'épaule de son bien-aimé pour observer le choix de cassette qu'il avait fait et commenta avec entrain de sa voix douce et claire comme celle d'un ange ou d'une fée avant de déposer un baiser léger et doux sur la joue qui lui était à portée de l'allemand :

- Oh, le comte de Monte-Cristo ! Bon choix, cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu, au moins des années ! C'est l'un des préférés de papa, et je l'aime bien aussi !

Ils s'installèrent donc dans le sofa, du moins elle rejointe très rapidement par son petit ami, qui très galamment avait apporté deux verres d'Irish cream. Oh là là, dans quel état allait-elle finir ? Elle avait de quoi s'inquiéter quand elle se rappelait de cette fois dans un grand restaurant allemand lors de son séjour dans le pays de son petit ami. Mais bon, là c'était de l'alcool irlandais et son sang venu de la verte Irlande s'indignerait qu'elle refuse ce verre ! Fierté irlandaise oblige ! Maureen se retrouva les premières minutes totalement absorbée par le monde merveilleux du film, faisant vivre dans sa tête le film comme si elle en était une étrange narratrice omnisciente ou un personnage témoin de seconde zone qui attesterait à tous ces évènements. Romanesque, la demoiselle romantique ? Pas qu'un peu, et elle s'assumait très bien sur ce point

Elle était totalement immergée dans l'histoire, sirotant tranquillement son verre jusqu'à le terminer et le reposer distraitement sur la table basse, jusqu'à ce que Thomas prenne l'initiative d'embrasser l'une de ses tempes. Légèrement plus sensible sous l'effet de l'alcool elle frémit légèrement sans pour autant s'éloigner, riant doucement tout en essayant de continuer de suivre le films, jusqu'à ce que les "attaques" de son petit ami ne parviennent à conquérir totalement son attention hors du film vers lui, qui se faisait un peu plus demandeur et insistant. Et bien entendu, la jeune femme n'entendait pas de lui déplaire non plus, alors elle se détourna du film en se rapprochant inconsciemment de lui, frissonnant de plaisir et emplie d'une légère chaleur en elle à chaque contact, totalement à sa merci et complètement de manière volontaire.

Comme par magie, sans qu'ils n'en eurent la moindre conscience, comme dictés par des volontés supérieures, les caresses devinrent plus insistantes et surtout réciproques, et les vêtements partirent ici et là, on ne sait trop comment et pas dans quel ordre précis. Jusqu'à ce que ça aille un peu plus loin que d'innocentes caresses et que dans un bref moment de lucidité, Maureen saisisse sa baguette magique et ne fasse disparaître leurs vêtements traînant au sol. Ca ferait un peu tâche si les parents rentraient sans prévenir

Elle donna donc son accord à Thomas en se laissant porter par lui et l'embrassant plus fougueusement encore - elle n'était pas aussi sage qu'elle en donnait l'impression la petite et ce n'était pas sa première fois - et laissa tomber paresseusement sa baguette magique au sol de sa chambre quand ils furent à l'étage sans trop savoir comment ils y étaient parvenus. A vrai dire, cela avait peu d'importance, et Thomas la délivra de l'avant dernier rempart entre leurs corps, et aussi leur passion naissante.

La jeune femme était totalement à sa merci, et elle se livrait avec totale confiance. Les yeux de miel de l'allemand glissèrent sur sa poitrine tandis qu'elle ne se gênait pas non plus pour parcourir délicatement le corps de son petit ami par de tendres caresses ponctuées de baisers, profitant du plaisir de la découverte de l'autre en son plus simple appareil. Elle sentit ses seins se raidir légèrement devant la vague de plaisir dégagée par les attentions de l'étudiant qu'elle aimait. Elle avait été particulièrement sensible quand les baisers de Thomas avaient frôlé son cou - point sensible - alors que tous deux profitaient de cette étape dans sa chambre, dans cette maison désertée, sans que rien ne compte hormis ce moment entre eux.

Jusqu'à ce que l'allemand arrive à la dernière muraille qui les séparait encore, qui protégeait le dernier trésor qu'elle n'avait pas encore offert. Elle reporta son regard turquoise dans le regard de miel de son petit ami, brûlante d'une passion qu'elle n'avait jamais ressenti, même le jour de sa première fois. Elle ne se maîtrisait presque plus ! C'était autant inquiétant que étrangement grisant, paradoxal. Néanmoins, alors qu'ils en étaient à cette étape, elle lui formula la demande dans un murmure de se redresser pour aller quérir par magie la protection qui évite les accidents ennuyeux aux jeunes gens comme eux qui ne veulent pas encore avoir des problèmes de santé ou autres à cause de leurs actes : le préservatif, la boîte précisément. Une fois cette permission obtenue, elle se sépara un peu de l'étreinte de son petit ami pour se redresser du lit et s'emparer de sa baguette magique proche, faisant venir l'objet convoité vers elle. L'ayant en main, elle reposa soigneusement sa baguette magique sur la table de chevet et revint de manière sensuelle vers le lit et l'allemand, se débarrassant élégamment au passage du dernier vêtement la couvrant, puis sortant de la boîte l'un des précieux sésames et le tendant à son petit ami une fois qu'elle l'eut rejoint sur le lit, un sourire aux lèvres. Elle avait abattu le dernier rempart chez elle, à lui de savoir s'il voulait aller plus loin. Même si elle était presque sûre de connaître déjà la réponse au vu du comportement du jeune homme...

(HJ )

Ben oui, il ne fallait quand même pas faire de bêtises pour ne pas gâcher cette première fois... du moins entre eux. Pas que cela la dérange en soi - après tout la jeune femme en ses années tardives de Poudlard avait été pas mal courtisée et avait eu une ou deux petites aventures bien entendu restées discrètes - mais elle tenait plus que tout à ce que son très prochain amant ressente tout le bonheur et tout le plaisir qu'il lui donnait à leur juste et exacte valeur du ressenti chez elle.

Mais elle fut rapidement et gracieusement de retour vers le lit, un peu amusée et surprise que Thomas ne la laisse pas reprendre sa position antérieure mais la soutenant assise, avant de ne pouvoir contenir un léger soupir de bien être comme le jeune homme revenait à l'assaut de sa poitrine, bien dressée sous l'action du plaisir qu'il lui donnait à ressentir, tandis qu'elle en profita dès qu'il l'eut "libérée" pour déposer des baisers fiévreux sur le torse de ce dernier, descendant avec lenteur mais passion jusqu'au signe que son partenaire y prenait autant de plaisir qu'elle. Avec un léger sourire rieur aux lèvres, la jeune femme frôla de ses doigts la limite du boxer porté par l'allemand, puis le contour de sa virilité avec la délicatesse d'une plume, puis réclamer ses lèvres avec une passion redoublée, voulant en y goûté le parfum jusqu'à la moindre once de saveur, puis laisser Thomas se débarrasser de l'ultime rempart de tissu et mettre la protection indispensable, brûlante de désir comme elle ne l'avait jamais été auparavant.

Alternant entre foule d'échanges de baisers passionnés et caresses sensuelles, savourant cette proximité avec le corps fort et emplit de chaleur de l'allemand, elle chut petit à petit presque sans réfléchir en position allongée sur le lit, Thomas au dessus d'elle, tout au présent et au délice de la scène, de ce moment, de cette soirée intime entre eux, dans un mouvement parfait et synchrone de leurs deux corps n'aspirant qu'à une chose, la complétude mutuelle, maintenant que nulle barrière qu'elle fut sociale ou physique ne les retenait de ce désir toujours croissant, dont transpirait son corps fiévreux et ardent sur le moment, répondant en choeur au désir exprimé par le corps de son partenaire et petit ami.
Un cocktail de sensations indescriptibles, oh combien mélioratives, et pourtant de simples hors d'oeuvre face au plat principal qui arrivait plus vite qu'ils ne le pensaient. Et après un énième baiser, au moment où leurs lèvres affamées des autres se rejoignaient de manière passionnée... leurs deux corps se firent plus qu'un, et la jeune femme ne s'attendait pas à la vague puissante de désir et autres sensations plaisantes qui l'assaillirent, bien que ce ne fut pas sa première fois... c'était plus intense que les autres fois. Unique en sa perfection.

Le temps, son écoulement, troublé, semblait frémir et s'arrêter, tout en paradoxalement continuant de s'écouler. Les parents ne revinrent pas, la nuit leur était dédiée, et qu'est ce qu'elle fut torride et passionnée, même pour la d'ordinaire si sage rousse irlandaise dont les instincts se réveillaient et l'amour sincère pour l'allemand s'embrasait dans la pièce. Combien de temps cela dura ? Elle ne le savait pas, elle n'y faisait pas attention, tout au délice et à l'intensité du présent, elle vivait l'instant sans penser à rien, partageant on ne peut plus le contentement de son petit ami devenu amant. Les turquoises se perdaient dans l'ambre miellé des prunelles de l'allemand quand ses paupières n'étaient pas fermées, leurs lèvres se recherchaient, se séparaient pour reprendre de l'air vital avant de se retrouver, comme le plus et le moins d'un aimant que l'on ne pourrait indéfiniment séparer. C'était leur nuit, et la bénéfique gardienne du soir, la lune à la fois douce, blafarde et rieuse, les recouvrait de son voile noir et complice, semblait les protéger pour cette douce soirée de communion des corps et des esprits. Elle ne sut pas estimer assez les fois où elle avait jouit, trop nombreuses pour cela. Ce n'étaient pas leur première fois en cela, mais ils vivaient leur première fois à eux comme si cela fut leur Première Fois. Un seul mot pour résumer tout cela... Magnifique.

Mais toute bonne chose a une fin, et les êtres de chair leurs propres limites, comme si le temps les rappelait à l'ordre. Essoufflée, en sueur mais on ne peut plus heureuse, un sourire tendre et béat aux lèvres, la jeune femme mit du temps à ce que son corps daigne se détendre à nouveau, en même temps que celui de son amant. La proximité charnelle ne dérangeait plus une fois cette étape franchie. Elle voulut parler, lui dire combien il avait été parfait et combien elle l'aimait, mais les mots refusèrent de quitter sa gorge et ses lèvres, ayant trop peur de briser le délice de l'après alors que l'allemand embrassait avec douceur son cou. Elle enroula avec délicatesse ses bras dans le dos de ce dernier, s'attristant déjà qu'ils allaient bientôt devoir briser cette harmonie de perfection toujours trop brève. Reprenant aussi peu à peu ses esprits, elle se redressa très légèrement et avec une infinie délicatesse se tourna sur le côté une fois que Thomas eut quitté sa position dominatrice sur elle. La jeune femme restait sans voix, faisant face à ce dernier, toujours souriante bien que fatiguée, et glissa l'une des mains dans celle de son aimé, posant l'autre tendrement sur la joue de ce dernier, et déposa un tendre et délicat baiser qui veut tout dire de ce qu'elle ne pouvait exprimer sur les lèvres de l'allemand, avant de tomber dans les bras de Morphée sans rompre cette proximité d'avec lui, heureuse et comblée dans ses bras...

(HJ On avance un peu jusqu'au matin XD ?)

(HJ Petit délire personnel mais restant dans le sujet Pardon pas pu me retenir pour la première partie, trop tentant connaissant mon personnage, et puis vu l'heure pour moi... Joueuse prit en flagrant délit de plume qui l'a embarquée j'admets mais je me suis bien marrée en tout cas HJ)

Ce fut effectivement une bonne nuit dans tous les sens du terme. La belle irlandaise dormit à poings fermés, comme un bébé et tout ce que vous voudrez, mais ses songes furent loin d'être tranquilles. Ils mêlaient l'intrigue du films qu'ils avaient commencé à regarder... avant de se distraire mutuellement du poste de télévision, d'autres personnages nés de ses propres histoires, poèmes, nouvelles et rêveries. Les images défilèrent à une vitesse folle, dans toute la majestueuse bizarrerie que sont capables de revêtir les habitants des pays des songes, mêlant virtualité à réalité, imaginaire à réel, fiction à factuel...

Ainsi, elle rêvait qu'elle se trouvait dans un monde médiéval - étrange lui aussi puisqu'il mêlait à la fois des mythes celtes et écossais ante moyen âge et des éléments du XVII ème siècle - au cours d'une foire populaire. Endossant tour à tour les rôles de troubadour, druidesse en communion avec la nature, paysanne, jongleuse, chevalière, les scènes volaient les unes après les autres, sans aucun sens logique ni aucune raison d'être. La dernière était vraiment type des scènes de romans de chevalerie, celles de Bel Amour, Bene Amor ou Amour Courtois comme vous préférez, reniflant bon la rose, les romans arthuriens, Yseut et les amants de ces temps là, où elle occupait le rôle... attention vous allez être surpris connaissant la demoiselle... de la princesse ! Ni plus ni moins, vous avez bien entendu ! Ses parents étaient les reine et roi, le chateau était typique des anciens forts écossais des légendes, pleins de froide grandeur et de fastueuses tables, pleines de vies, de chants anciens et de créatures légendaires, que ce soient les korrigans, les lutins voire même un dragon - d'où sortait-il celui là ? Sans doute l'influence de la manif ratée de Trafalgar Square quand elle s'était très inquiétée pour Tomas - qui essayait de s'attaquer au château, repoussé par des archers aux flèches de feu bleuté ou blanc, avec plein de jolies fleurs colorées de partout. Bref, le théâtre de l'absurde et du n'importe quoi romanesque.

Et devinez qui a le rôle du chevalier à la Dame, chevalier servant, galant, parfait et amoureux passionné ? Facile ! Mais oui, vous avez deviné, il s'agit bien de notre ami Tomas, petit ami et amant parfait tout à la fois. Décidément, il est bien ancré dans l'esprit de notre charmante rebelle demoiselle aux longs et bouclés cheveux de feu ! Souriant doucement en rêve, elle ne sentit pas le véritable Tomas quitter le lit et remettre des couvertures sur elle, petit ange endormi dans un cocon de chaleur. Bien entendu, on retrouvait le topos littéraire des parents qui refusent le gendre ou de l'amour impossible - Roméo et Juliette, je vous 'aiiiiiiiiiiiiime - entre deux familles rivales, et oui, un peu de tout cela tout à la fois ! Le plus amusant était de retrouver des visages étudiants familiers parmi les personnages de la Cour. Allez, je vous livre le bestiaire registre de présence ? Venez, ouvrons le registre des invités semblait murmurer une des sylphides invisibles qui dansaient dans les courants d'airs purs à la demoiselle à la fois dans son personnage et au dehors, miracle permis par les nombreux talents de la littérature, oh matière merveilleuse pour notre charmante demoiselle romantique, poétique et romanesque à souhait !

Mais qui voyait-elle, vêtu des habits habituels des courtisans du siècle des précieuses, avec plein de dentelles partout, soigneusement fardé avec une perruque élégante comme à la mode de ces temps là, ces chausses et chaussures à talons de danse ? Mais le si connu et si populaire professeur de soins avancées, le craquant médicomage professeur Arsène Vawdrey ! Comme quoi, même dans les songes d'une jeune femme fidèle, candide au possible, il arrive à s'inviter à la partie ! Mais si Maureen était honnête avec elle-même et ses discussions passionnées avec sa chère colocataire de la chambre 15 - qui même si elle ne l'était plus par la force des choses le resterait à jamais dans son coeur et qu'elle soutenait de tout son coeur contre la bêtise et la cruauté des michants détracteurs - elle admettrait qu'avant de connaître Tomas, et pour sa défense comme quatre-vingt dix neuf virgule quatre vingt dix neuf et quatre vingt dix neuf centièmes de la population féminine de l'université, elle avait elle aussi craqué pour le craqueur de coeurs réputé à l'échelle au moins nationale si ce n'est mondiale de médicomage. Ben quoi ? Au moins cela montrait qu'elle avait eu du goût goût qui s'est renforcé quand son coeur a penché pour Tomas

Quoiqu'il en soit, nous nous éloignons du sujet ! Elle se reprit fermement elle-même, et s'amusa à débusquer d'autres personnages de l'UMA embarqués dans cette scène née de son esprit totalement rêveur et très élevé. Elle put déceler ainsi comme autre chevalier et frère d'armes de Tomas l'autre garçon qu'elle avait vu souvent traîner avec Lavande et son petit ami, Alan de son prénom si sa mémoire était bonne - et Maureen sut d'où elle tirait cette inspiration de scène, pour cela il fallait reparcourir les pages de la version originale en ancien français du "Chevalier au Lion" de Chrétiens de Troyes Lavande tu as le droit de me frapper si je me gourre où sont introduits Yvain et Gauvain, incarnés ici respectivement par Tomas et ce Alan qu'elle ne connaissait que de vue pourtant, comme un garçon plutôt pas mal fait, proche de sa colocataire et de son petit ami, réputé avec un caractère aussi changeant que le climat océanique. Ensuite, si on prêtait attention à la scène, il y avait bien aussi son collègue d'année supérieure un temps professeur suppléant de magie noire, Manu Perks, qui s'était retrouvé lui affublé le rôle d'un chevalier secondaire très amoureux d'une dame de la pièce. Craig lui avait endossé le rôle du chevalier Galahad issu de "La quête du Saint Graal" du même auteur. L'affreuse sorcière moche et maléfique elle était occupée par la si aimable secrétaire du bureau d'inscription , et pour terminer sur les plus importants - car on perdrait trop de temps à énumérer tous les visages connus de la demoiselles - ses deux surexcités de frères jumeaux s'étaient retrouvés dans la peau d'écuyers, et Lavande... elle devait forcément être quelque part... ah oui ! Maureen venait de la trouver... tiens, qu'est ce qu'elle lui avait réservé comme rôle en son rêve ? La voilà, tout près du trône, l'observant avec ses yeux bleus ondins et au bras une autre paire d'yeux bleus mais célestes lui étant par automatisme rattachés. Mais qui était-elle donc ? Mais la Dame du Lac bien entendu, Viviane de son petit prénom ! Et devinez qui est à son bras ? Oui oui, certes, Merlin le magicien, c'est bien vous connaissez vos classiques ! ... et sinon ? Qui ? Vous ne devinez pas ? Kaelir Gammach bien entendu ! Pour sa défense, depuis quelques temps, vous n'entendez pas parler de Lavande Brown sans que Kaelir Gammach ne soit très loin dans la discussion des rumeurs.... aaaah c'est beau l'amûûûûûûr ! Maureen mode hystérique complètement folle dingue ON puis OFF.

Curieusement le rêve se termina sur le sourire de Lavande, rassurant, tandis que Tomas s'approchait d'elle pour déposer un chaste baiser sur la main gantée de blanc de Maureen, et alors....

Délicatement, de retour dans le monde réel, elle sentit les chaleureux rayons de soleil venir caresser doucement ses paupières, les taquinant comme de petits lutins qui chercheraient à les faire s'ouvrir mais le nouveau jour qui se lève, Aurore aux doigts de rose ayant déjà depuis longtemps fait tomber la pluie délicate d'argent qu'était la rosée pour offrir l'eau de la vie à la nature, en une parfaite matinée estivale en Irlande. Le soleil jouait doucement avec la longue chevelure ondulée et un peu bouclée de la demoiselle encore endormie à l'instar de la "Princesse au Bois Dormant" des contes de Perrault, tandis que les chaudes couvertures se soulevaient et redescendaient au rythme de sa respiration tranquille et discrète. Pourtant, les malicieux lutins diurnes parvinrent à leurs fins, puisque comme la fleur qui éclot au point du jour, ouvrant ses pétales grand vers le ciel pour laisser le coeur, le polhen offrir ses senteurs au jour nouveau, les paupières délicates de la demoiselle papillonnèrent pour offrir au dieu solaire deux prunelles d'un bleu tropical intense, bien qu'encore parcourus des nuées brumeuses de l'esprit encore sur le chemin du réveil.

Elle se redressa très doucement, s'étirant avec souplesse et délicatesse, frottant ses yeux de ses petites et fines mains délicates, étrangement de bonne humeur et en forme, ne se souvenant pas dans les premières minutes de son éveil de ce qui était advenu la veille, encore à moitié dans le songe qu'elle venait tout juste de quitter, avant qu'elle n'en prenne conscience par la sensation plus douce que d'ordinaire des couvertures. Effectivement il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre qu'elle n'était pas très habillée, si ce n'était dans son plus simple appareil . Alors là il y eut le déclic et les souvenirs qui revenaient petit à petit, se sentant reposée des effets de l'alcool, et son sourire s'élargit de tendresse quand elle repensait à son allemand. Petit à petit, elle se rendit compte qu'ils avaient été dans sa chambre pour ce faire, et profitant du fait que les rideaux carmins tamisaient la lumière diurne d'un voile doucement orangé, elle enfila un peignoir et prit son pyjama deux pièces préféré, renfilant tout ce qui était nécessaire et remettant en ordre la pièce un peu désordonnée par leur folie de la veille. Ceci fait, elle délaissa le peignoir pour un kimono du rose presque rouge de la fleur qui partage le même patronyme, ajusté à sa taille, qu'elle noua avec attention et délicatesse. Ensuite, elle démêla quelques peu sa chevelure de feu, qu'elle tressa par respect de la tradition familiale au repas pour ne pas qu'ils se tâchent avec la nourriture, prit des chaussons et enfin alors put descendre de l'étage vers le rez de chaussée.

La jolie irlandaise, respectueuse du sommeil potentiel de ses parents, descendit avec la légèreté d'un oiseau les marches en bois ancien de l'escalier, constatant que Tomas était passé avant elle pour ranger ce qui avait été laissé en désordre la nuit passée, ce qui rassura la jeune femme. Néanmoins, elle entendit les bruits de plusieurs personnes qui mangeaient dans la cuisine, reconnaissait l'odeur des toasts, des oeufs et du lard, et paniqua un peu à l'idée des parents revenus. Elle connaissait assez son père pour savoir qu'il serait tout à fait capable d'aller contrôler si chacun était à sa place, alors il aurait... elle entendit Tomas saluer avec gêne l'un ou ses deux parents, et elle vint à sa rescousse en dévoilant sa présence, tandis que son père lui lançait d'une voix ferme et ne laissant rien présager de bon ou de mauvais :

- Maureen.

La jeune femme s'approcha de lui en premier - faut pas trop brusquer le paternel traditionnel quand même - et lui rendit son salut de sa voix douce et mélodieuse avec un petit bisou filial sur la joue de ce dernier, avant de se tourner vers sa mère et de procéder de la même manière, avec une petite étreinte en supplément. Et en dernier elle vint rejoindre Tomas à la table, l'embrassant chastement sur les lèvres, sage comme une image mais avec un petit sourire malicieux aux lèvres, plus confiante aux côtés de son petit ami. Le silence fut de la partie un petit moment, avant qu'entre deux bouchées de toast son père ne lance de sa voix calme mais autoritaire par nature :

- Je vois que votre soirée a au moins été aussi animée que la notre, jeunes gens, au vu des affaires que vous avez laissé traîner... monsieur Herz, qu'avez vous pensé de cette version du Monte Cristo ? De la deuxième partie en particulier ? Je me demande ce qui a pu orienter votre préférence vers ce film.

(HJ plus court, j'espère que cela ira quand même)

Connaissant le film par coeur, la belle irlandaise voulut aider son petit ami, mais un regard noir en sa direction la dissuada de cette intention, et elle baissa les yeux sur la nappe de la petite table à manger. Elle se sentait tellement coupable sur le moment à cause d'elle le séjour allait être gâché et Tomas aurait des ennuis. Néanmoins, un sourire chaleureux et compréhensif se tissa sur les lèvres de sa mère, tandis qu'elle lui servait une généreuse assiette de petit déjeuner complet, lançant à la tablée :

- Allons allons ! Mangez, sinon ce sera froid ! Et je serais vexée que vous insultiez ma cuisine de cette manière, messieurs, mademoiselle !

La belle irlandaise, tout en retournant nerveusement sa fourchette, écouta l'échange entre son père et son petit. Père... cela la désespérait vraiment, ce test... mince quoi, elle était libre, elle avait le droit d'être rebelle à la tradition familiale, à choisir son propre destin, elle était adulte ! Elle eut un petit sourire néanmoins en entendant la réponse avisée de l'allemand. Mécontent d'avoir été ainsi contré alors qu'il voulait les mettre face au fait, les traits sévères de monsieur Doherthy se durcirent, très protecteur envers sa fille et peu désireux de la laisser partir entre les mains d'une personne dont il ne fut pas sûr de la valeur. Néanmoins, avant qu'il ne pose la moindre question stupide de ce genre comme piège, Maureen intervint de sa voix douce et posée :

- Papa ! N'avez vous pas entendu maman ? Et puis, vous voyez bien que nous n'avons rien fait, Tomas et moi, qui puisse vous déranger ! Nous avons regardé un film, nous avons discuté un peu tard et puis... nous sommes monté nous coucher, nous étions fatigués par le voyage, et nous avons oublier de débarrasser le plateau, j'en suis la première désolée, et Tomas s'est excusé, alors...

"Maureen ce n'est pas avec ce ton là que tu parles à ton père ! Mêle toi de ce qui te regardes, ceci est une discussion entre hommes..."

- Justement cela me concerne ! Cela concerne Tomas donc cela me concerne ! Ce n'est pas parce que je suis une fille qu'il faut me mettre à l'écart, les temps ont changé père ! Et puis même si quelque chose s'était passé, je vous rappelle que je ne suis plus une collégienne, mais une étudiante. Que je ne suis plus une adolescente, mais une femme adulte maintenant ! Après mes études, je serais dans le monde du travail, d'ici moins de quatre ans ! Je peux me policer toute seule, et j'ai confiance en Tomas, je l'aime et il m'aime, où est le problème !

La jeune femme rousse s'était dressée de sa chaise, pour se mettre à la hauteur de regard avec son paternel. Les yeux turquoises de la fille confrontèrent sans peur les orbes émeraudes bien irlandaises de son père, les défiant de la contredire. Ce qui surprenait ses parents, peu habitués à ce que la jeune fille sage, calme et obéissante puisse par moment défier l'autorité paternelle et affirmer sa propre opinion. Sa mère, soupirant légèrement, exigea qu'elle s'asseye et lança à son maris d'un regard éloquent :

"Maureen, reprends ta place. Chéri, voyons, laisse les un peu tranquille. Ils sont grands maintenant, nous avons été jeunes avant eux..."

Messire Doherthy grommela quelque chose entre ses lèvres, sans doute du gaélique selon ce que put entendre miss Doherthy, avant de ne prendre pas compte de l'avertissement et après quelques minutes de répit pour profiter du déjeuner, il reprit de sa voix grave et sévère ses questions pièges-tests du gendre :

- Oui, mais il ne s'agit pas de n'importe quelle fille, Abby, mais de la mienne, de la notre. Alors je dois m'assurer qu'elle fréquente... de bonnes personnes. Dîtes moi, monsieur Herz, parlez moi un peu de vous. Comment avez vous rencontré ma fille ? Depuis combien de temps... vous fréquentez vous ? Je veux entendre votre version à vous, pas ce que ma fille a daigné me dire dans ses lettres... dîtes moi tout...

Apparemment, la réponse qu'il venait donné était ce qu'il devait répondre, car Aby souriait d'amusement. Par contre, monsieur Doherthy semblait déçu. L'hypothèse de Tomas se vérifiait. Il savait. Ce qui accentua son stresse et sa prudence. Sur la demande de la maman de Maureen, il se força a manger un bout de toast beurré. Durant ce temps, Tomas calcula le pourcentage de chance de s'en sortir sans embrouille. Il y avait moyen, tout dépendait de la manière de parler. Dire la vérité sans toute fois tout révélé. Il suffisait de mesurer ses paroles...

- Papa ! N'avez vous pas entendu maman ? Et puis, vous voyez bien que nous n'avons rien fait, Tomas et moi, qui puisse vous déranger ! Nous avons regardé un film, nous avons discuté un peu tard et puis... nous sommes monté nous coucher, nous étions fatigués par le voyage, et nous avons oublier de débarrasser le plateau, j'en suis la première désolée, et Tomas s'est excusé, alors...

Tomas ferma les yeux. Maureen avait fait une boulette en parlant de la fatigue du voyage. Cet argument n'avait pas de poids face à leur oublie. Pourquoi ne pas directement dire ce qu'il avait fait ? Cela reviendrait presque au même.

"Maureen ce n'est pas avec ce ton là que tu parles à ton père ! Mêle toi de ce qui te regardes, ceci est une discussion entre hommes..."

- Justement cela me concerne ! Cela concerne Tomas donc cela me concerne ! Ce n'est pas parce que je suis une fille qu'il faut me mettre à l'écart, les temps ont changé père ! Et puis même si quelque chose s'était passé, je vous rappelle que je ne suis plus une collégienne, mais une étudiante. Que je ne suis plus une adolescente, mais une femme adulte maintenant ! Après mes études, je serais dans le monde du travail, d'ici moins de quatre ans ! Je peux me policer toute seule, et j'ai confiance en Tomas, je l'aime et il m'aime, où est le problème !

Tomas se retourna doucement vers Maureen, lui prit le bras avec délicatesse et lui intima de se rasseoir, avant que l'un de ses parents le fasse. Il lui murmura de rester calme et que tout se passera bien. Tomas n'avait jamais eu de père, c'était sûrement pour ça qu'il était si stressé. Plaire à son père était la chose la plus importe pour le moment. L'allemand s'en voudrait s'il devait entraîner une dispute familiale à cause de lui, d'une erreur qu'il aurait commise.

Il se passa un petit moment avant la prochaine vague de question de monsieur Doherthy. Le temps pour Tomas d'avaler un oeuf sans encombre.

-[...] Dîtes moi, monsieur Herz, parlez moi un peu de vous. Comment avez vous rencontré ma fille ? Depuis combien de temps... vous fréquentez vous ? Je veux entendre votre version à vous, pas ce que ma fille a daigné me dire dans ses lettres... dîtes moi tout...

Tomas prit le temps d'avaler ce qu'il avait en bouche et de réfléchir par où commencer. Il se laissa aller contre le dossier, avala puis se tourna vers son futur beau-père. Autant lui parler dans les yeux pour qu'il constate la vérité vrai.

- Par où commencer... Je suis né le 12 avril 1980 à Berlin. Ma mère était une moldue et mon père est un Sang-pur, de la haute aristocratie allemande. Je ne l'ai rencontré que l'été dernier. Il a abandonné ma mère au début de sa grossesse pour se marier avec une autre Sang-pur. Ma mère a été renier par ses parents quand elle leur a annoncé son désir de sous gardez, ma sœur et moi. Elle nous a élevé seule... Quand on était petits, on ne savais pas notre statut de sorcier. On pensait, tout simplement, que l'on étaient spécial. Jusqu'à ce qu'on viennent chez nous avec notre lettre pour l'académie Galaxie.

Voyant que Monsieur Doherthy tiquait à l’énoncé de cette académie, Tomas lui expliqua que c'était l'équivalent de Poudlard. Il continua sur le type de ses études, la résistance scolaire contre le mage noir et les sois-disant partisan qui était venu les défier. Ce que lui et sa jumelle avait fait pour se débrouiller depuis la mort de leur mère et la notoriété de sa sœur dans le milieux de la mode.

- Je connais votre fille depuis le mois de Janvier. On s'est rencontré dans la boutique de Madame Guipure. Et... (le jeune homme se retourna vers Maureen en souriant tendrement), je lui ai fait ma déclaration le 14 févier.