Nom : Pellington
Prénom : Karla Elisabeth
Surnom:
Âge de votre personnage : 30 ans.
Poste souhaité: Professeur de Soins aux créatures magiques, à Poudlard.
Age du posteur (en HJ) : 16 ans.
Comment avez-vous connu le forum? : Je suis juste une cliente fidèle.
Les ongles pourpres de Karla Pellington pianotaient impatiemment sur la peau d'albâtre de son propre bras, tandis qu'elle claironnait une comptine pour enfant, d'un air terriblement macabre, les yeux fixés sur le petit présomptueux qui avait tenté l'affront. Pauvre et naïve petite créature... Etait-il possible qu'il ait pu croire ne serait-ce qu'un instant qu'il avait une chance contre elle ? Pouvait-on être aussi crédule ? Cessant de fredonner, la sombre dame soupira d'affliction. Que le monde se perdait, et qu'elle se sentait seule au milieu de cette masse grouillante de vermines en tout genre ! S'avançant à pas feutrés, elle rompit la distance qui la séparait de sa future victime. Un dénommé Antonin Baker. Son simple prénom aurait pu être un prétexte suffisant à sa condamnation ! Mais de part sa magnanimité évidente, Karla ne le jugeait pas pour ce crime là, sinon d'un autre beaucoup sérieux. L'impudent avait tenté d'arracher son précieux sac à main à la ténébreuse, profitant des mauvais éclairages d'une de ces ruelles trop étroites de l'Allée des Embrumes. Parce qu'en plus de n'être qu'un perfide chapardeur, il était de surcroît un lâche, qui agissait dans l'ombre. Dans la méprise, cette vermine excellait !
La sorcière mouva son bras vers son agresseur, qui bramait à s'en détacher les cordes vocales, suspendu par les pieds, à l'aide d'un Levicorpus, dont Karla s'était servie pour le garder en sa portée. Les doigts agiles de la jeune femme coururent sur la joue mal rasée de Antonin, pour finalement attraper un morceau de peau et tirer joyeusement dessus, comme le faisaient souvent les parents avec leurs enfants, sauf que là, il n'y avait pas le « Oh qu'il est mignon le bébé à sa maman ! » particulièrement idiot qui suivait pourtant toujours. Se penchant légèrement, Karla lui susurra langoureusement à l'oreille :
« Je devrais te couper les mains... »
L'homme devant l'air menaçant de la jeune femme écarquilla les yeux, horrifié. Cependant, si Karla Pellington était parfois -souvent- plutôt dérangée dans ses idées, si elle pouvait paraître folle et sadique, elle n'aimait pas la torture gratuite. Elle ne se livrait aux pratiques sanguinaires que pour de bonnes raisons, car toute Lady qu'elle était, elle pouvait aussi se transformer en guerrière redoutable, et cela, elle le reconnaissait volontiers. Ancienne régulatrice de vampires, elle avait quelques vieux réflexes, quelques attitudes brutales et impulsives. Ayant fréquenté de près le cercle intime de la magie noire, elle s'y connaissait vaguement, sans pour autant n'y avoir pris goût n'y serait-ce qu'une seule fois. Elle l'utilisait lorsque cela était nécessaire, elle était facilement fascinée par toutes sortes de magies obscures, par tous grands mages noirs, mais ne se sentait pas capable de devenir une cruelle sorcière. Ce n'était pas une femme assoiffée de pouvoir, elle se suffisait dans sa richesse naturelle, et se contentait de vivre pleinement ses rêves. Sa carrière d'ailleurs, était un de ses plus grands rêves, et elle y avait consacré cinq années de sa vie. Malheureusement, elle avait été contrainte d'y mettre un terme. S'étant éprise de l'un des plus buveurs de sang, elle s'était laissée piéger, et l'avait laissé tuer, sans ne pouvoir l'arrêter. Elle avait laisser l'homme prendre des vies, sans ne pouvoir l'arrêter.
Se reculant de sa pauvre victime gémissante et suppliante, la jolie brune hocha la tête avec consternation, levant sa baguette soudain, soupirant avec lassitude, comme si elle s'apprêtait désormais à l'abattre avec désolation. Antonin tenta vainement de se débattre avec les cordes invisibles qui le retenaient suspendu comme un vulgaire cochon. La panique l'avait pris, son angoisse était palpable dans l'air, et Karla se régalait de sa peur. Un éclair fendit alors l'air, fonçant droit sur le sorcier, qui fut immédiatement relâché, s'effondrant au sol, tandis que des antennes lui poussaient sur la tête. Sortilège insectisant, voilà qui devrait le calmer...
« Tu vas devoir ramper, oui. Mais les punaises dans ton genre doivent avoir l'habitude, non ? »
Incapable de parler, le malheureux poussa d'étranges couinement, et la jeune femme, satisfaite, eut un sourire enchanté jusqu'à ce que...
« Nom d'une gargouille ! » jura-t-elle, oubliant toutes les règles de bienséance, soudain en proie à une panique pourtant inhabituelle chez elle.
Karla plia son bras devant elle, la manche de sa sombre et ample cape dévoilant une somptueuse montre en or, travail de gobelins. 17 heures. Elle était en retard. Par tous les Enfers ! Foudroyant d'un regard noir Antonin, elle tilta, agacée. Elle avait toujours été ponctuelle et voilà qu'elle serait en retard à son entrevue avec la vieille McGonagall à cause de ce débris humain. Sans perdre une seconde de plus, la belle disparut... Dans un crac sonore, elle réapparut devant d'immenses grilles noires, devant lesquelles attendait, les bras croisés, le vieux concierge. Il leva les bras au ciel lorsqu'il aperçu la jeune femme, vociférant à voix basse, s'approchant d'elle d'un pas boiteux, fidèlement accompagné, de sa seule et éternelle compagne, Miss Teigne. L'ancêtre n'avait pas changé, toujours le même air aigri, toujours le regard meurtrier, et puis surtout, les mêmes lambeaux de vêtements, ou restes de torchons. Karla esquissa un sourire. Malgré ce qu'il était, Rusard lui avait également manqué depuis toutes ces années.
« Ah, les jeunes et la ponctualité ! Un quart d'heure de retard ! Un quart d'heure que j'attends ici ! Un quart d'heu... »
« Et ce sera bientôt vingt minutes de retard, si nous ne nous hâtons pas, Argus. » coupa la jeune femme, sur un ton aimable mais qui imposait cependant un certain respect.
D'ailleurs, le vieux cracmoll resta un instant bouche bée, l'air niais. Il réfléchit quelques secondes, jetant un coup d'oeil à sa chatte, puis, sans rien dire, il invita la jeune femme à le suivre jusque dans l'enceinte de l'école de sa démarche élégante, sa longue chevelure d'un châtain clair, se mouvant dans le sens du brin d'air qui s'élevait. Sur le chemin qui menait au bureau de la directrice, l'Anglaise de pure souche attarda son attention sur les jeunes élèves, encore un peu désorientés dans cet immense château. Même au bout d'un mois à séjourner dans ses entrailles, il était difficile de s'orienter, et Karla eut une pensée nostalgique pour sa première année ici. Elle avait été envoyée à Serpentard, et s'y était immédiatement plus, fière de pouvoir prouver à tous, que Serpentard ne rimait pas forcément avec Mage Noir. Son entrée chez les verts et argents avaient d'ailleurs ravi ses géniteurs qui avaient vu là, une dernière chance face pour rééduquer leur enfant qui ne suivait pas le bon chemin. Car oui, papa et maman (désormais décédée) Pellington étaient des sorciers dont l'importance du sang signifiait beaucoup, contrairement à leur fille, qui pensait qu'un sorcier au sang "impur" comme ils le disaient, pouvait très bien être plus puissant encore qu'un sorcier au Sang Pur. Surtout que son cher père n'était pas de Sang Pur, sa mère étant une Sang-Mêlée. Mais Rodolphus Pellington avait fait en sorte de falsifié tous les documents le prouvant, se clamant depuis toujours, véritable sorcier. Aujourd'hui, fort heureusement, le Lord semblait avoir changé, la vieillesse et le décès de son épouse commençant à le fatiguer.
Les deux sorciers arrivèrent finalement devant le bureau de l'ancienne directrice des Lions, et la jeune femme frappa trois coups secs, congédiant aimablement Rusard, au passage. La porte s'ouvrit soudain, et Karla entra, ses talons martelant le sol, tandis qu'elle s'avança vers le bureau qu'avait occupé auparavant le regretté Dumbledore.
« Veuillez excuser mon retard, Professeur. J'ai été contrainte de régler un imprévu à la dernière minute. »
Minerva McGonagall leva la main, comme pour dire que cela n'était pas important. Elle invita ensuite son ancienne élève à prendre place en face d'elle. Elle possédait toujours ces mêmes lunettes en demi-lune, et ce visage sévère qui lui était propre. Tout comme Rusard, elle n'avait pas changé, c'était à croire que tout Poudlard, y compris son personnel étaient figés dans le temps.
« Bien, bien, alors qu'est-ce qui vous amène ici, Miss Pellington ? »
La jeune femme lui tendit alors un porte document rose dans lequel se trouvaient ses diplômes. Il y avait ses BUSES, ses ASPIC, et son diplôme de régulateur de créatures magiques certifié par le Ministère, qu'elle avait obtenu en suivant le cursus magibiologie à l'UMA de Grande-Bretagne.
« Et bien voilà. Vous n'ignorez sans doute pas ma démission de mes fonctions de régulatrice de vampires, tellement elle a fait du bruit. Cela fait maintenant deux ans, et vous savez à quel point l'inactivité m'ennuie. Je suis donc venue vous proposer mon expérience, et surtout mes services pour le poste d'enseignant de Soins aux créatures magiques. Comme vous le savez j'ai toujours eu d'excellentes notes dans ce cours, preuve en est mon Optimal aux ASPIC. »
La vieille sorcière plissa légèrement les yeux, réfléchissant certainement, le regard rivé sur la jeune Lady qui lui faisait face. Elle connaissait bien le tempérament de Karla, ainsi que sa manière d'être franche et directe. Elle eut d'ailleurs une sorte de pli dans la commissure de ses lèvres, que l'ancienne chasseuse de vampires prit comme un sourire.
« Je n'aurais jamais pensé vous voir devenir professeur, Miss. »
« En toute franchise, madame, moi non plus. »
Karla figea l'azur de son regard sur McGonagall, patientant son verdict.