Allez venez, c'est jour de sortie ! (pv Akiko/Nikolaï/Ethel)

Akiko était d'excellente humeur alors qu'elle découvrait Pré-Au-Lard au sein d'un petit groupe d'élèves de Poudlard profitant avec joie de la sortie planifiée par les enseignants dans le petit village de Pré-Au-Lard. Naturellement, elle avait envoyé des petits avions de papier magiques (ce n'était pas bien difficile à concocter) à Ethel et Nikolaï pour savoir s'ils seraient de la sortie ou pas, mais n'avait pas eu de réponses, donc elle était restée sur sa faim. Bon, elle les avait envoyé le matin même, et qui sait s'ils n'étaient pas arrivés à bonne destination par un coup de malchance ! Elle sortait d'une dernière visite à l'infirmerie à propos de l'attaque récente par des araignées géantes, pour voir si les séquelles n'étaient plus là, mais heureusement, tout allait bien. Elle avait invité Rupert aussi, naturellement, mais ce dernier semblait si épuisé qu'elle n'avait pas insisté, comprenant tout à fait. L'autorisation de sortie signée et donnée par sa mère en tout début d'année était encore valable, alors elle n'avait aucun compte à rendre à son fichu père ! Elle alla s'asseoir sur un banc proche pour essayer de repérer l'arrivée possible de ses deux amis, songeant avec nervosité :

"J'espère qu'ils ont bien reçu mes papiers enchantés... ah par pitié, Nikolaï, Ethel, j'espère que c'est arrivé à bon port ! Ce serait la honte sinon ! Puis j'ai vraiment envie de vous voir tous les deux et découvrir cette ville avec vous !"

Dernière sortie à Pré-au-Lard de l’année, dernière chance de découvrir l’unique village entièrement magique de Grande Bretagne et pourtant, une fois de plus, Nikolaï n’envisageait pas de quitter le château en cette belle journée de printemps. Non pas qu’il n’ait pas l’autorisation dûment signée par sa mère, la question n’était pas là ; non, il n’avait simplement pas envie de se balader tout seul, pour croiser des groupes d’amis rigolant toutes les deux rues. Pourtant, ce n’était pas comme lors des sorties précédentes, des amis il s’en était fait, seulement il n’avait pas assez de confiance en lui comme pour leur proposer d’aller passer du bon temps avec lui. Il savait pertinemment qu’il pouvait être d’une compagnie plus que morose et surtout, bien qu’il ne l’avouerait jamais à voix haute, il avait atrocement peur de se faire refouler. Il préférait encore rester seul que d’entendre une des personnes à qui il avait commencé à ouvrir légèrement son cœur lui expliquer qu’elle avait déjà un autre rendez-vous et était donc obligée de décliner sa proposition.

Ainsi, en cette matinée de dimanche, il s’était levé tard et avait pris un petit-déjeuner digne de ce nom, profitant du fait que la plupart des élèves étaient déjà partis se préparer dans leurs dortoirs respectifs. Cependant, alors qu’il en était à son troisième verre de jus de citrouille et à son quatrième pancake, un mot volant atterrit en douceur près de son assiette. Intrigué, il s’essuya les mains et ouvrit le papier. Il lut alors, avec surprise et, avouons-le, une agréable sensation d’être enfin apprécié, l’invitation d’Akiko. Elle précisait qu’elle avait aussi invité une amie à elle : Ethel Perks. Le nom ne disait rien au garçon mais il supposa que s’il s’agissait d’une amie de l’aiglonne, c’était probablement aussi une jeune Bleue-et-Bronze. Il ressentit une certaine appréhension à l’idée de rencontrer ainsi une nouvelle personne –et si l’amie d’Akiko ne le supportait pas et que la première année devait choisir entre eux ?- mais il se reprit rapidement. Akiko avait déjà fait un énorme pas vers lui en l’invitant, alors s’il n’avait pas le courage de se pointer, il ne valait pas la peine qu’elle se donnait pour lui. Il finit donc en quatrième vitesse son petit-déjeuner et se dirigea en courant vers son dortoir. Il ne lui restait qu’un quart d’heure pour se préparer avant l’heure du départ.

Il courut jusqu’aux Cachots, allant même jusqu’à bousculer un couple de filles plus âgées sans y prêter la moindre attention, ce qui pour lui qui craignait toujours la confrontation, relevait du miracle. Il traversa la Salle Commune comme une balle, droit sur son dortoir. Il attrapa sa serviette dans sa malle et fonça dans la douche, doublant tous ses camarades de chambrée. Il entendit quelques grognements et autres bougonnements de l’autre côté de la porte, mais il considéra que ce n’était que justice après qu’il ait dû supporter toutes leurs conneries durant l’année. Il se doucha en un temps record, s’habilla avec les premiers vêtements moldus qu’il trouva dans ses affaires, se passa un coup de peigne pour avoir l’air présentable et quitta les lieux sur les chapeaux de roue. Il jeta un coup d’œil à sa montre et se rendit compte qu’il avait tout de même dix minutes de retard. Il accéléra encore un plus, slalomant entre les rares élèves restés au château puis finit par arriver à l’entrée du château. Il présenta son autorisation de sortie au professeur Flitwick puis repéra la frêle silhouette d’Akiko assise sur un banc un plus loin. Il se dirigea dans sa direction, essoufflé, et, arrivé à sa hauteur s’excusa de son retard.

-Hey ! Désolé du r’tard, j’ai reçu ton mot un peu tard et j’avais pas prévu de sortir donc j’ai dû tout faire à la dernière minute. D’ailleurs, je ressemble un peu à rien, j’te prierai de pas y faire attention. Et ton amie, elle est déjà arrivée ou pas ?

En attendant la réponse, il s’assit à ses côtés. Puis il rajouta, se remémorant soudain ses bonnes manières.

-Au fait, tu es très jolie ce matin. Ça te va bien les vêtements moldus.

[Hj : J'espère que ça ira, si Akiko est déjà à Pré-au-Lard ou bien si elle habillée avec une robe sorcière, précise et j'éditerais.]

De bonne heure, alors qu’Ethel prenait son petit-déjeuner, sa chouette au plumage blanc était venue l’asticoter avec insistance pour finir par lui montrer sa patte gauche à laquelle on semblait avoir attaché un petit mot. Des nouvelles de ses parents ? Cela aurait semblé étonnant, étant donné que depuis les fêtes, hormis les lettres que la jeune galloise envoyait à sa famille, il n’y avait guère de courrier pour elle ces derniers temps à Poudlard.

C’est donc avec surprise que la jeune fille accueillit le volatile, prenant soin de lui glisser un morceau de lard bien gras. Elle tenait trop à ses doigts que l’animal les pince. Une fois qu’elle eût assez remercié son coursier, l’adolescente étudia avec intérêt le petit mot écrit à l’encre bleu et d’une main encore enfantine. Un sourire étira ses lèvres. Elle avait reconnu l’écriture de sa petite camarade de Serdaigle.

Il y avait aujourd’hui une sortie organisée à Poudlard. Ethel l’avait complètement oublié. Ce qui n’était guère étonnant. Ces derniers temps, elle passait plus de temps à faire des rondes dans les couloirs du château, veillant à ce qu’il n’y ait pas de débordement, qu’à s’amuser. Ajoutez à cela la tonne de devoirs qui tombaient avant la fin de l’année et vous obtenez l’état critique dans lequel la cadette Perks se trouvait en ce moment.

Aussi, accueillit-elle l’idée de la sortie avec grand plaisir. Sa dernière escapade dans le petit village remontant déjà à la veille des fêtes de Noël. Elle s’en souvenait très bien. C’était là que c’était organisé son premier rendez-vous galant avec William Faith. A ce seul souvenir, elle se mit à rougir.

Elle avala rapidement son dernier bol de porridge et se précipita dans son dortoir, afin d’enfiler autre choses que ses vêtements sorciers. Pas question de se balader avec l’uniforme de Poudlard à Pré-Au-Lard. Une fois ceci fait, elle fila à nouveau vers l’entrée du château où le professeur Flitwick accompagné de Rusard vérifiait les autorisations de sortie. Heureusement que ses parents veillaient à bien renouveler, chaque année, leur consentement à laisser leur fille vagabonder dans le village. Rester à l’école avec les rares élèves privés de sortie serait d’un ennui !

Dans la cour du château, elle repéra sa jeune camarade. A côté d’elle se tenait un jeune garçon, âgé tout au plus d’un an de plus que la gamine. Elle ne le reconnaissait pas. Mais, à l’écharpe qu’il avait autour du coup, il lui semblait qu’il appartenait à la maison de Serpentard. Ben, ils n’étaient pas tous mauvais. Il n’y avait qu’à regarder Tyler. Aussi avança-t-elle avec un grand sourire vers ses deux camarades.

« Messager arrivé à bon port ! », annonça la galloise sur un ton enchanté en direction de sa jeune camarade et du jeune écolier.

(Niko : du coup non XD ^^ Ca ira ^^)

Akiko eut un grand sourire qui s'afficha sur ses lèvres enfantines quand son premier ami fit son apparition dans la cour du château, juste après le passage obligé du contrôle des permissions de sortie par son propre directeur de maison, le très petit en taille mais très grand en intelligence et en humanité professeur Flitwick, aussi professeur des enchantements et sortilèges pour toutes les années de Poudlard, le responsable de la Chorale de l'école aussi. Sagement assise sur son banc, ses cheveux noirs raides et longs tressés sur les premières mèches en deux longues et très fines terres. Elle avait en effet revêtu pour l'occasion des vêtements moldus qu'elle gardait dans le fond de ses affaires, c'est à dire une petite jupe bleue marine plissée arrivant au genoux, un débardeur blanc avec une ligne bleue sur le col et un petit ourson gris argenté agrafé au niveau du cœur, portant simplement de petites ballerines blanches à semelles plates croisées sur le dessus pour qu'elles ne glissent pas en marchant, et un petit sac à bandoulière pour contenir ses affaires les plus importantes : elle le salua chaleureusement d'un geste de la main pour l'inviter à s'approcher :

- "Hey Nikolaï ! Je suis là !!!"

Elle s'étonna de son air essoufflé, soulagée en même temps qu'un de ses petits papiers-mots volants magiques ait parvenu à rejoindre l'un de ses destinataires, elle n'était pas vraiment sûre de son enchantement, la pauvre enfant, elle n'était qu'en première année après tout et en première année de connaissance et d'exercice de la magie, donc c'était bien loin d'être toujours facile pour elle de bien faire !

- "Hey ! Désolé du r’tard, j’ai reçu ton mot un peu tard et j’avais pas prévu de sortir donc j’ai dû tout faire à la dernière minute. D’ailleurs, je ressemble un peu à rien, j’te prierai de pas y faire attention. Et ton amie, elle est déjà arrivée ou pas ? "

Tout en laissant son ami des verts et argent s'asseoir à ses côtés, Akiko garda un sourire apaisant aux lèvres tout en répondant joyeusement pour le rassurer :

- "Il n'y a pas mal, tu sais, j'étais pas même sûre que les mots vous parviennent, je ne maîtrise pas très bien certains sorts encore, mais je ne savais pas comment vous prévenir dans les temps d'une autre manière. Ne dis pas cela, tu n'es pas si décoiffé que cela, quand même, puis on est en sortie, donc... Non, Ethel n'est pas encore là, mais je pense qu'elle ne devrait plus tarder... attendons encore un peu..."

Posant les mains sur les genoux, les doigts entrelacés de ses deux mains reposant paresseusement sur les membres inférieurs, Akiko plissa ses yeux argentés pour essayer de repérer la plus grande silhouette de sa meilleure amie des rouges et or, tout en entendant Nikolaï lui faire remarquer :

- "Au fait, tu es très jolie ce matin. Ça te va bien les vêtements moldus."

Elle détourna sa vigilance un instant, flattée par le compliment tout naturellement, avant de répondre avec sa modestie et timidité totalement naturelles chez la petite serdaigle de première année :

- "Merci, c'est très gentil ! Toi aussi ça te va bien ! Puis je ne sais pas pourquoi mais je me sens plus à l'aise avec eux que dans les robes sorcières de l'école !"

C'est alors qu'une voix bien connue, ainsi qu'une tête féminine rousse et chaleureuse très bien connue par la bleue et bronze fit irruption, avec un grand sourire aux lèvres :

« Messager arrivé à bon port ! »

Akiko se redressa immédiatement du banc avec vivacité, toute heureuse sur le moment, les yeux d'argent vifs et scintillants d'un plaisir immense d'être avec ses deux invités et amis :

- "Ethel ! Merci d'avoir répondu à mon invitation, j'avais peur que tu ne l'aies pas reçu ! Cela fait plaisir de te voir... je vais vous présenter ! Ethel, voici mon ami Nikolaï M. Dmitriev dont je t'ai beaucoup parlé ! Nikolaï, je te présente Ethel Perks, ma proche amie de Griffondor !"

Chose rare, Akiko rayonnait littéralement de joie à l'idée de passer cette journée avec Eux et de découvrir tout ce petit village inconnu en leur compagnie, dans un moment complet de détente et de rires, qui sait ?

Akiko était bien éduquée c’était le moins qu’on puisse dire. Qu’elle réponde à Nikolaï qu’elle le trouvait bien habillé en était une preuve flagrante, parce que, du point de vue du Russe, il s’agissait là d’un mensonge éhonté. Habitué à toujours être tiré aux quatre épingles pour tenir son rang parmi les grandes familles, la façon dont il était fringué ce jour-là lui paraissait d’un décontracté total. Il avait enfilé le seul jean qu’il avait ainsi qu’une chemise blanche, légèrement froissée. Par-dessus, il portait une veste noire pour se protéger du vent. Il tenait également son écharpe à la main, car étant prompt aux rhumes de printemps, il préférait se protéger. Des épis s’échappaient par-ci par-là de sa coiffure normalement toujours parfaite. En un mot comme en cent, il ne ressemblait plus à un gosse de la haute qui va à une soirée avec ses parents, mais, pour une fois, à un pré-ado qui sort avec ses amis. Et encore, un pré-ado plutôt soigneux.

Cependant, il n’eut pas le loisir de s’attarder sur leurs divergences en matière de style, ni pour remercier Akiko de son compliment, ni pour préciser qu’il n’avait, personnellement, pas de préférence pour la mode moldue ou sorcière car une nouvelle voix s’immisça dans la conversation :

-Messager arrivé à bon port !

Niko leva les yeux et observa la nouvelle arrivante tandis qu’Akiko discutait avec elle et faisait les présentations. Elle était plus grande qu’eux, rousse, plutôt mignonne selon des critères objectifs. Elle devait être en quatrième ou cinquième année car il ne l’avait jamais vue en cours, mais qu’elle ne semblait pas encore avoir atteint sa silhouette de femme. Son ton de voix était chaleureux et son regard franc, le Serpentard se détendit donc. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il s’était mis sur la défensive à son arrivée, mais c’était pratiquement un réflexe, lorsqu’un ou une inconnue(e) entrait dans sa vie. Il s’était imaginé que l’amie d’Akiko serait probablement une Serdaigle de leur âge –après tout, il ne connaissait pas les noms de toutes les personnes avec qui il avait cours, leurs visages si, mais pas leurs noms- alors voir arriver une fille plus âgée l’avait surpris. Cependant, il aurait dû se douter qu’Akiko ne serait pas devenue amie avec quelqu’un de mal intentionné. Ainsi, ne voulant pas passer pour un type étrange aux yeux de l’amie d’Akiko et surtout ne voulant pas ruiner la si rare bonne humeur de l’aiglonne, il se leva et tendit la main vers la Gryffondor :

-Enchanté de faire ta connaissance, Ethel. Tu peux m’appeler Nikolaï, même si Akiko s’acharne à me présenter avec mon nom complet. Il jeta un regard moqueur à l’aiglonne pour lui faire comprendre qu’il n’en avait, en réalité, cure. Différence culturelle, le M. vient de Mikhaïlovitch, en russe le deuxième nom est le patronyme, c'est-à-dire le nom du père, je te laisse donc deviner comment s’appelle mon père.

Il tenta de sourire à sa tentative d’humour, mais le bord de ses lèvres se souleva tout juste. Il ne fallait pas trop lui en demander à la fois. Agir normalement avec les personnes à qui il avait accordé sa confiance, il commençait à y arriver sans grande difficulté, mais avec les autres c’était une toute autre histoire. Après tout, ce qui pour les autres était le normal était l’inhabituel pour lui. Il était habitué aux grands cérémoniaux, à l’hypocrisie constante et à ne surtout pas décevoir les attentes des autres, de peur de le regretter amèrement plus tard.

Voyant que sa tentative de jouer les mecs à l’aise avait plus ou moins échouée, il changea le sujet de la conversation au plus vite, pour que les filles oublient l’incident. Il se tourna donc vers Akiko.

-Et sinon, tu as prévu quelque chose en particulier pour aujourd’hui ou pas ? Parce que, personnellement, je ne suis jamais venu donc je ne sais pas vraiment pas par quoi commencer.

Il s’arrêta brusquement de parler, se traitant intérieurement de tous les noms d’oiseau qu’il connaissait. Et bah lui qui ne voulait pas passer pour le cas social de service, c’était réussi ! Quelle personne normalement constitué expliquait lors de la dernière sortie de l’année qu’elle n’avait encore jamais visité Pré-au-Lard ? Autant dire tout de suite qu’il était un sans-amis, ça aurait été plus rapide. Encore, s’il avait été seul avec Akiko, ça ne l’aurait pas tant dérangé qu’elle le sache, mais l’autre, il ne la connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Elle avait beau avoir l’air sympathique, ça ne voulait rien dire, il savait parfaitement que le visage que l’on montre en public et notre véritable caractère peuvent être deux choses totalement différentes. Peut-être que, finalement, venir à ce rendez-vous n’avait pas été une si bonne idée que cela.

Alors qu’Akiko effectuait les présentations, la jeune galloise se tourna en direction du jeune garçon qui venait d’arriver. Nul doute qu’il s’agissait là d’un Dmitriev. Ethel se souvenait des traits du frère ainé, mais ceux de Nikolaï semblaient plus légers, plus doux. Sans doute parce qu’il était beaucoup plus jeune qu’Aleksei.

Apparemment son arrivée semblait troubler le jeune homme. Ses traits s’étaient tendus, son regard était froid. La jeune fille savait que certaines personnes pouvaient être méfiantes, mais certainement pas à ce point. Où alors était-ce une question d’éducation. Sachant qu’Angelina était fiancée à son frère, sans doute le gamin avait-il reçu le même genre d’éducation strict et privatif.

Donc, pour ne pas paraitre impolie, alors qu’il se présentait, elle tendit sa main pour le saluer. Akiko avait déjà fait les présentations, elle n’eut qu’à se contenter de sourire en guise de réponse au jeune homme. Non sans lui affirmer qu’elle était également enchantée de faire sa connaissance.

« Il en est de même pour moi, Nikolaï ! »

Il n’était pas du genre de la rouge & or de juger les gens qui l’entouraient. Sauf pour de rares cas particuliers et ceux malgré la strict éducation qu’elle avait reçu de ce côté-là. Elle était indulgente. Et, pour le moment, même si elle avait émis un jugement négatif sur Alekseï, elle ne pouvait encore décider ce qu’elle devait penser du cadet.

Faut dire aussi que le grand dadet de septième année l’avait bien cherché lui-aussi, avec ses grands airs et ses manières hautaines. Si Ethel cherchait à se conforter dans l’idée que les Serpentard n’étaient pas de viles créatures haineuses, hautaines et détestables, Alekseï noircissait grandement le tableau. Fort heureusement, il y en avait certains qui sauvaient leur réputation. Comme Tyler par exemple. Ou bien Ellana. Et peut-être ce Nikolaï si l’atmosphère se détendait un peu.

Pour ne pas trop dévisager le jeune garçon, l’adolescente se tourna de nouveau vers Akiko, le sourire aux lèvres, repensant à l’arrivée du hibou ce matin même.

« Le hibou semblait s’être perdu, mais j’ai échappé à la douche de lait à l’atterrissage ! », répondit-elle en riant presque.

(J'arriiiiiiiive enfin ^_^ )

- "Enchanté de faire ta connaissance, Ethel. Tu peux m’appeler Nikolaï, même si Akiko s’acharne à me présenter avec mon nom complet. . Différence culturelle, le M. vient de Mikhaïlovitch, en russe le deuxième nom est le patronyme, c'est-à-dire le nom du père, je te laisse donc deviner comment s’appelle mon père."

Akiko fit pour lui répondre une légère moue faussement boudeuse, mais avec un immense et rare sourire joyeux et malicieux sur ses lèvres, avant de répliquer avec entrain et bonne humeur :

- "Je sais, mais quand même ! Tu préfères que je t'appelles Niko peut-être ? Je plaisante bien sûr, mais c'est une de mes mauvaises habitudes françaises !"

« Le hibou semblait s’être perdu, mais j’ai échappé à la douche de lait à l’atterrissage ! »

La petite bleue et bronze eut un léger rire modeste, jouant distraitement avec l'une de ses tresses fines tout en répondant d'une voix douce et claire, humble en se tournant vers Ethel :

- "J'ai eu de la chance qu'il passe par là alors ^^ Mon papier volant n'a pas dû bien marcher... je t'avais dis, Nikolaï, j'étais vraiment pas sûre de mes enchantements ce matin ! La pratique n'est pas toujours mon fort !"

- "Et sinon, tu as prévu quelque chose en particulier pour aujourd’hui ou pas ? Parce que, personnellement, je ne suis jamais venu donc je ne sais pas vraiment pas par quoi commencer."

Akiko eut un léger moment de réflexion, les yeux argentés perdus dans le vague, avant de regarder ses deux amis d'un air perplexe et d'avouer à demi-voix :

- "Moi non-plus... j'ai entendu parler de Honeyducks, d'un bar connu aussi, d'une poste, et d'une maison hantée... Ethel, tu peux nous donner tes lumières ? Tu voudrais commencer par quoi toi ?"

Apparemment, Akiko semblait apprécier la compagnie du jeune russe autant que la sienne aux vues des sourires qui illuminaient son visage alors qu’elle tournait la tête vers lui puis vers la jeune gryffonne. Se doutant que, dû à son caractère craintif, l’aiglonne n’était certainement pas du genre à s’entourer de n’importe qui, ce Nikolaï devait être vraiment spécial et semblait ne pas être aussi coincé par les caractéristiques dues à son rang que les autres gamins de sang-pur. Peut-être que lui connaissait la tolérance ou bien, du moins, essayait de ne pas se laisser aller à une pensée extrêmement rigide. De toute manière, pour trainer avec Akiko, il devait soit apprécier vraiment sa compagnie soit se ficher royalement de tout ce que les sangs-purs pouvaient dire sur les moldus. Alors peut-être, toute la lutte acharnée qui s’étaient déclenchée ces trois dernières années av ait peut-être servi à quelque chose !

Ethel se laisser allait à ses réflexions, observant ses deux camarades puis les lieux. Lorsqu’elle était revenue ici pour la première fois, c’était avec William Faith. Les deux enfants avaient pu alors goûter au plaisir de se déplacer sans couvre-feu, sans milice traversant les rues et sans avis de recherche placardés aux murs. Mais apparemment, ce n’était que provisoire. Ses yeux s’arrêtèrent sur de nouveaux avis de recherche non loin des Trois-Balais. Elle ne voyait pas précisément de qui il s’agissait et la jeune aiglonne ne lui laissa pas le temps de cogiter d’avantage.

La jeune galloise se retourna vers ses deux camarades, comme si elle avait prise à rêver pendant un cours magistral de Mc Go.

« Hein ?! Euh … Pardon ! Je réfléchissais …. »

Elle refit le tour des horizons mais cette fois, en contrôlant chacune de ses pensées pour qu’aucune ne vienne l’interrompre.

« On peut se rendre chez Honeyducks, c’est un magasin où on peut se remplir les poches de toutes les sucreries possibles. Il y a aussi Zonko, le magasin de farces et attrapes. Et celui des frères Weasley est pas mal aussi. La majorité des élèves se fournit là-bas ».

[H.J : Je ne sais plus si la cabane hurlante n’a pas été détruite …]

-Je sais, mais quand même ! Tu préfères que je t'appelles Niko peut-être ? Je plaisante bien sûr, mais c'est une de mes mauvaises habitudes françaises !

Niko ? L’idée que quelqu’un l’appelle comme ça ne lui avait jamais ne serait-ce qu’effleurer l’esprit. Le seul diminutif qu’il connaissait était Kolia et étant donné que depuis que son père avait ordonné à sa mère de ne plus l’appeler ainsi car c’était une manière de l’infantiliser, le seul qui continuait d’utiliser le surnom était Alekseï et ce, pour se moquer de lui, les surnoms et lui n’étaient pas vraiment amis. Il fit donc une moue conséquente, mettant silencieusement au défi Akiko d’oser l’appeler comme ça. Si elle le faisait, ce serait à ses risques et périls. Heureusement pour l’ambiance, Ethel s’immisça dans la conversation et Akiko sembla oublier sa drôle d’idée, au soulagement de Nikolaï.

Ce fut d’ailleurs également la Gryffondor qui les sortit du pétrin en énumérant les endroits funs du village. Niko l’écouta attentivement, rassuré après l’intervention d’Akiko de ne pas être le seul à ne jamais avoir mis les pieds à Pré-au-Lard. Puis, quand elle eut fini, étant donné qu’il semblait clair que les filles n’allaient pas réussir à faire un choix par elle-même, il se surprit à prendre les choses en main. A croire qu’à force de traîner avec les bonnes personnes, il commençait enfin à se comporter comme les autres car il était de plus en plus courant qu’il se surprenne lui-même en agissant en désaccord avec sa méfiance naturelle.

-Bah vous je sais pas mais moi les friandises, ça me dit tout de même plus que les hiboux alors on n’a qu’à aller à Honeymachinchose. Et puis après si vous voulez aller acheter des farces et attrapes, on passera à l’autre endroit et ensuite, on pourra toujours finir dans le bar dont tu parlais Akiko. Parce que, vous, vous êtes des filles alors les courses c’est peut-être votre truc mais moi marcher inlassablement de boutique en boutique ça a tendance à me crever et me donner soif.

Il leur adressa un sourire légèrement incertain. Il n’était franchement pas habitué à parler autant de lui et encore moins à prendre une décision pour tout un groupe. Son truc, c’était plutôt de suivre bien sagement ce que les autres lui disaient de faire. Mais là, aller acheter des sucreries lui disait vraiment bien. Bon, les farces et attrapes, il n’y voyait pas franchement d’intérêt mais si elles voulaient y faire un tour, il pouvait se montrer galant et les accompagner. Par contre, concernant le bar, il était sérieux et il espérait qu’elles accepteraient parce qu’il avait encore des souvenirs assez désagréables de l’époque où il accompagnait sa mère faire du shopping et il en tremblait d’avance. Bon là il n’allait pas devoir subir des heures d’attente pendant qu’Akiko et Ethel choisissaient entre deux tenues qui de son point de vue étaient aussi bien ou mal selon le moment l’une que l’autre, mais ça ne changeait rien au fait qu’au bout d’un moment de courses, se poser autour d’une bonne boisson fraîche, ça faisait toujours un bien fou.

« Hein ?! Euh … Pardon ! Je réfléchissais …. On peut se rendre chez Honeyducks, c’est un magasin où on peut se remplir les poches de toutes les sucreries possibles. Il y a aussi Zonko, le magasin de farces et attrapes. Et celui des frères Weasley est pas mal aussi. La majorité des élèves se fournit là-bas ».

-Bah vous je sais pas mais moi les friandises, ça me dit tout de même plus que les hiboux alors on n’a qu’à aller à Honeymachinchose. Et puis après si vous voulez aller acheter des farces et attrapes, on passera à l’autre endroit et ensuite, on pourra toujours finir dans le bar dont tu parlais Akiko. Parce que, vous, vous êtes des filles alors les courses c’est peut-être votre truc mais moi marcher inlassablement de boutique en boutique ça a tendance à me crever et me donner soif.

Akiko ne put s'empêcher de rire légèrement à la remarque de son ami des verts et argent, elle devait bien l'admettre, elle faisait rarement les boutiques mais des fois la fièvre lui prenait devant les nouvelles tenues de saison, pas celles à la mode, mais des fois... en observant un peu... la petite première année reprit alors avec entrain, trottant à quelques mètres plus loin avant de les attendre avec un immense sourire ravi que l'on ne trouve que si peu chez elle, montrant bien sa joie d'être là, à découvrir de nouvelles choses et avec deux de ses meilleurs amis de l'école :

- "Alors va pour Honeyducks ! On parle beaucoup des bonbons comme les dragées de Berthy Crochue ou des plumes en sucre... et je l'avoue, je suis très gourmande en sucreries ! Après les farces et attrapes, et on verra pour la suite ! On a tout le temps n'est ce pas ? Alors allons y !"

Elle rayonnait littéralement de pure joie d'enfant de son âge, une joie si rare après ce qu'elle avait vécue, des moments rares et très précieux...

Il n’y avait pas à en douter, Nikolaï était bien un garçon et en plus, il semblait bercé par ces affreux clichés qui rangeaient les filles au rang d’ennuyeuses dépensières. Apparemment, il ne connaissait pas Pré-Au-Lard. Ce village charmait pourtant tout le monde, généralement. Même quand on était sorciers, on prenait plaisir à venir se perdre dans les rues du village, ne serait-ce que pour observer les vitrines qui ressemblaient à celles du monde Moldu dans la période de Noël.

« Tu sais, Nikolaï, Pré-Au-Lard n’est pas un village ordinaire ! », lui répondit-elle en souriant.

Et puis, à vrai dire, Ethel n’était pas de ce genre de filles qui aimaient à passer des heures entières dans un magasin de chiffons, à essayer encore et encore des tenues à froufrous souvent plus affreuses les unes que les autres. Généralement, elle savait vite faire des choix. Ce qui ne voulait pas dire qu’elle n’était pas coquette, loin de là. Disons simplement qu’elle trouvait vite ce qui lui convenait. Question d’éducation, sans doute.

« Et puis, on vient à Pré-Au-Lard pour la magie des lieux. Le village est encore plus grand que le chemin de Traverse. Et, surtout, maintenant qu’il n’y a plus de règlementation magique concernant les nés moldus, Akiko pourra sainement en profiter ».

Et oui, une piqure de rappel était parfois nécessaire.

« Commençons par Honeyducks alors ! Il faut que je refasse ma réserve afin d’alimenter nos soirées lors des prochains matchs de Quidditch ».

Le dernier qui aurait du opposer Gryffondor à Serdaigle avait été annulé par manque de joueurs du côté des Lions. Ce qui ne manquerait pas de ternir l’image des courageux disciples de Godric.

« Tu ne joues pas au Quidditch Nikolaï ? »

Réglementation magique concernant les nés-moldus ? Nikolaï était resté bloqué à cette phrase. A quoi Ethel avait-elle bien pu faire référence ? Etait-il possible que durant l’année précédente, au moment où le ministère anglais était dirigé par le Seigneur des Ténèbres, il y ait eu une restriction des lieux que les nés-moldus pouvaient parcourir ? Maintenant qu’il y réfléchissait, ça semblait plutôt logique. Bon sang, ils ne déconnaient pas dans ce pays ! Il voyait les choses d’un nouvel œil brusquement. Il ne fit cependant aucune remarque car il ne savait pas quoi dire dans cette situation. Il se contenta d’hocher la tête en silence pour indiquer qu’il écoutait ce que la Gryffondor disait et de commenter la taille du village.

-Plus grand que le Chemin de Traverse ?! Je n’aurais jamais imaginé.

Puis, tandis qu’ils se dirigeaient vers le magasin de sucreries, Ethel l’interrogea sur sa pratique du Quidditch. Il réfléchit quelques secondes à ce qu’il allait répondre : la vérité ou un demi-mensonge qui passerait plus facilement ? Il jeta un coup d’œil à Akiko comme si elle avait la réponse à ses interrogations et celle-ci sembla percevoir son malaise. Il détourna donc les yeux au plus vite et, après avoir inspiré, décida d’expliquer ses véritables raisons de ne pas pratiquer. Il fallait bien, qu’à un moment donné, il commence à s’ouvrir réellement sinon il n’avancerait jamais. En plus, la présence d’Akiko le rassurait en partie. Il savait que si Ethel était amie avec l’aiglonne, elle ne se permettrait pas de remarques déplacées, surtout qu’elle s’était montrée très agréable jusque là. Et puis, si jamais elle disait quelque chose qui le dérangeait, il saurait très bien la remettre à sa place et même rentrer au château si le besoin s'en faisait sentir.

-Si je jouais je serais sûrement poursuiveur ou à la limite attrapeur, mais je me contente d’être remplaçant. Mais, il y a énormément de joueurs qui veulent faire partie de l’équipe chez nous, alors je les laisse faire parce qu’étant donné que mon frère est batteur officiel, je préfère sincèrement être le plus éloigné de lui que possible quand il a sa batte en main. Il a beau être très doué, à Durmstrang, il a été suspendu plus d’une fois pour avoir lancé des cognards à tort et à travers, y compris sur des membres de sa propre équipe qui, pour une raison ou une autre, l’avaient énervé. Or, disons qu’entre nous, c’est pas l’amour fou, donc je préfère éviter de tenter le diable. Et puis, normalement il finit sa scolarité l’année prochaine, donc je pourrais toujours postuler à ce moment-là.

Il haussa les épaules comme pour minimiser l’impact des paroles qu’il venait de prononcer. C’était vrai qu’il aimait beaucoup voler, il se sentait libre loin du sol, et résultat, parfois, il allait jusqu’à s’épuiser sans faire attention. Plus d’une fois, au manoir, il s’était retrouvé au lit pendant deux jours pour avoir volé non stop pendant des heures pendant une tempête de neige.

-Et vous ? Je sais que vous jouez toutes les deux, mais je me souviens plus à quel poste.

Tandis qu’ils parlaient, il aperçut, au loin, la devanture d’une boutique où des élèves de tous les âges s’agglutinaient et où l’on pouvait lire en grande lettres dorées : « Honeydukes : confiserie magique depuis 1685 » : ah oui, apparemment ça semblait valoir la peine !

« Tu sais, Nikolaï, Pré-Au-Lard n’est pas un village ordinaire ! »

Akiko en était totalement convaincue, alors qu'elle attendait ses deux meilleurs amies avec une bonne humeur rayonnante si rare, dévorant des yeux pleins de curiosité les maisons, une un peu plus sinistre d'apparence visible au loin, l'air pur et calme du village, avant de commenter en riant légèrement :

- "Moi je trouve que c'est un village chaleureux et plein de vie ! Cela me rappelle une des villes du Sud, de mon enfance, cet air, cette animation... je revis !"

Puis la question vint sur un sujet quelque peu difficile, sur des restrictions contre les moldus et la grandeur du village. Akiko eut une expression plus sombre tout d'un coup, l'espace de quelques secondes, plus triste, avant qu'elle ne se reprenne et ne commente seulement d'un air en apparence badin et paisible :

- "C'est grand... puis tu sais Ethel... je ne suis hélas pas moldue complètement de sang... je suis sang-mêlée je te rappelle... mêlée de sang pur et de sang de bourbe comme le disent certains... alors la restriction ne m'aurait pas concernée, pas vrai ? Puis c'est du passé alors on s'en fiche, on vit au présent là !"

Il y eut un léger silence mais Akiko reprit rapidement son sourire habituel, comme si de rien n'était, pour ne pas laisser cette question gênante troubler la bonne humeur du jour, et la discussion revint au Quidditch, Ethel commentant qu'elle devait faire des réserves pour les matchs, et Akiko ne put s'empêcher de commenter avec malice :

- "Oui, surtout que dès que les matchs reprendront vous serez contre nous, Ethel ! J'ai vraiment hâte de t'affronter à l'amicale sur un balai, je me suis beaucoup entrainée avec Sixtine ces derniers temps !"

La discussion reprenait une bonne tournure confirmée par la question de son ami des verts et argent, Akiko essayant de le rassurer de son mieux pour qu'il s'intègre au groupe avec Ethel de sa présence, et elle répondit avec une immense joie :

- "Moi j'ai déjà fais comme batteuse et poursuiveuse, mais je suis plus à mon aise dans ce dernier poste, je suis petite et j'ai peu de force, alors je me faufile facilement avec mon balai assez récent ! Dis, Nikolaï, un entrainement à l'amicale, avec les beaux jours, cela vous dirait quand vous aurez du temps ?"

Plus qu’Akiko ce fût Nikolaï qui fût surpris d’entendre qu’il y avait eu une règlementation magique concernant les nés-moldus. Même Ethel qui avait émigré quand cela s’était gâté était au courant. Peut-être, après tout, que ses parents avaient voulu le protéger en le laissant dans l’ignorance la plus totale, comme c’était fréquemment le cas avec tous les évènements qui s’étaient déroulés.

Apparemment, cela devait l’avoir terriblement bouleversé puisqu’il changea lui-même de sujet, s’attardant sur la grandeur de Pré-Au-Lard.

« Le chemin de traverse n’est qu’une rue ! Le village renferme beaucoup plus de choses, beaucoup plus de boutiques. Et, pas seulement des magasins de robes de sorciers, répondit-elle malicieusement, il y a des confiseries, des magasins de farces et attrapes. Zonko est pas mal mais la boutique des frères Weasley vaut le coup d’œil ».

Elle s’arrêta un moment, ne voulait pas apparaitre comme une de ces filles écervelées qui parlaient trop. Puis, elle se tourna vers Akiko.

« Non la restriction ne concernait que les Nés Moldus. Mais les sang-mêlés n’étaient pas à l’abri d’un quelconque danger », répondit-elle, la voix grave.

Fort heureusement, Nikolaï changea de sujet, en repartant sur la question du Quidditch qu’avait lancé Ethel un peu plus tôt.

« Tandis que chez nous, les inscriptions se font de plus en plus rares. On a du annuler le dernier match par manque de joueurs. Et pourtant, ma sœur Sally-Anne, n’était pas sur le poste de batteuse à Serdaigle la fois dernière. Moi, je suis poursuiveuse depuis la rentrée. Ce n’est pas pour me plaire. Voler, ce n’est pas mon truc », ajouta-elle avec malice, non sans une certaine crainte.

Mais au moins, elle pouvait prouver qu’elle dépassait ses peurs. Et puis, il y avait William Faith au poste d’attrapeur. Et, si leur idylle passait encore inaperçue depuis le bal de Noël, il y avait certaines choses qui pouvaient se remarquer durant le match.

Et Akiko proposa l’idée d’un petit entrainement. Après tout, pourquoi pas.

« Il faudra d’abord que je renouvelle mon stock de potions auprès de Madame Pomfresh ! »

Quand Ethel lui fit remarquer qu’il n’y avait pas que des magasins de fringues à Pré-au-Lard, il sourit, amusé et désormais certain que la jeune fille était quelqu’un d’agréable si elle était capable de le taquiner gentiment sur ses précédents propos légèrement machistes. Par contre, lorsqu’elle répondit qu’elle jouait alors qu’elle n’aimait pas voler parce que sa maison manquait de joueurs volontaires, il fut franchement surpris. Alors ça c’était de l’esprit de maison ! Que quelqu’un qui a le vertige –car c’était forcément à cela qu’elle faisait allusion en parlant de potions : c’était le seul mal lié au vol qui pouvait se traiter magiquement- accepte quand même, non seulement de monter sur un balai, mais de jouer un match de Quidditch pour le bien de sa maison, c’était un fait assez rare pour être noté ! Presque aussi étonnant que l’absence de volontaires pour jouer au Quidd’ chez les Lions. Qu’arrivait-il donc aux Rouge-et-Or pour qu’ils n’aient pas envie de jouer au sport national sorcier ? C’était quasi inconcevable, enfin si Ethel le disait et étant donné que leur dernier match contre Serdaigle avait effectivement été annulé –Niko était au courant, il ne s’était simplement pas vraiment intéressé au pourquoi du comment jusqu’alors- ça devait être vrai.

-Alors là, respect total Ethel ! Désolé si je te semble un peu familier, mais l’idée que quelqu’un qui n’aime pas voler le fasse quand même pour que sa maison puisse participer à la coupe des Quatre Maisons, m’impressionne grandement, déclara-t-il sincère.

-Résultat, je ne voudrais pas non plus te forcer à t’entraîner avec nous si tu as le vertige. Pour un match, c’est une chose mais juste pour le plaisir si tu n’en prends pas sur un balai, je ne suis pas convaincu que ce soit une super idée, rajouta-t-il gêné que la griffonne se sente forcée de leur faire plaisir.

Quoique, peut-être qu’elle voudrait quand même jouer, qui savait ? Il termina donc ainsi, souriant :

-Enfin, tu es sûrement assez grande pour prendre tes propres décisions, donc si tu veux quand même moi, je suis pour. Après tout, si on joue tous au poste de poursuiveur, ça va faciliter l’entraînement.

Mais tandis qu’il blablatait, ils étaient arrivés devant l’entrée d’Honeydukes. Ils se frayèrent donc un passage jusqu’à l’intérieur et là, le Serpy ne put retenir un sifflement d’admiration. Ce lieu était le paradis du gourmand ! Partout, on pouvait voir des étagères remplies de confiseries de toutes les couleurs : des dragées de Bertie Crochue, des Chogrenouilles, des patacitrouilles et tant d’autres encore. Il y avait même une immense fontaine de chocolat au centre de la boutique. Résultat, il ne savait plus trop où donner de a tête, il avait envie de tout goûter, surtout qu’avec l’argent de poche qu’il recevait mensuellement de sa mère et qu’il n’utilisait jamais il avait laaaaaaaargement de quoi se faire plaisir. Il demanda donc conseil aux filles :

-Dites vous savez par quoi il vaut mieux commencer ? Parce que là j’ai juste envie de tout avaler en même temps.

Ethel ne fût pas blessée par la familiarité dont fit soudain preuve le jeune russe. Bien au contraire, cela cassa l’image du « jeune garçon coincé » qui aurait pu se dessiner dans sa tête, quand elle savait de quel genre de famille provenait le garçon. Parce qu’un climat uniquement basé sur du retrait, de la méfiance et tout cela par signe de respect et d’origine haute et sorcière, cela aurait fini par la vexer. Et plus encore, l’enthousiasme soudain dont fit preuve Nikolaï alors qu’il la félicitait pour son courage d’oser affronter sa peur du vide uniquement pour venir en aide à sa maison, la toucha. Voilà au moins quelqu’un qui reconnaissait là une des valeurs principales de la maison de Godric et qui ne cataloguait pas les gryffons comme de vulgaires têtes brûlées prêtes à se mettre en danger uniquement pour la gloire et l’honneur. Elle releva aussi sa prévoyance. Tous les Serpentards n’étaient peut-être pas malintentionnés, finalement.

« J’ai encore quelques potions dans ma réserve. Bien que j’en ai utilisé un certain nombre entre les deux premiers matchs de l’année. Mais, rien ne m’empêche d’en refaire ou bien d’en demander à Madame Pomfresh qui, cependant, ne sera pas ravie d’apprendre que je veuille mettre fin à mes jours d’une telle manière », annonça-t-elle sur le ton de l’humour.

S’il y en avait une qui ne supportait pas d’entendre le mot « quidditch » après Ethel, c’était bien l’infirmière de l’école. Combien d’élèves voyait-elle défiler pendant chaque match à l’intérieur de l’infirmerie ?

« Mais sinon, rien ne m’empêchera de jouer les arbitres pour vous départager dans des courses de vitesse. Après tout, pour être un bon poursuiveur, il faut autant être rapide que bon buteur, n’est-ce pas ? »

D’ailleurs, ce genre d’activité pourrait-être sympa avec les beaux jours qui s’installaient enfin. La neige avait disparu, le printemps s’installait doucement, ce serait une bonne occasion de tester leurs balais sur l’herbe nouvellement grasse.

Mais, pour le moment, l’heure était au choix des sucreries chez Honeydukes. Et c’était le genre de questions dignes des BUSE et des ASPIC pour de jeunes sorciers.

« Moi, je vous conseille de commencer par les dragées surprises de Berties Crochues. Si vous n’en avez jamais mangé, vous allez être surpris par des goûts parfois … surprenants. Du coup, manger après des patacitrouilles pourrait être plus agréable », souligna-t-elle avec un sourire.

Elle, elle connaissait par cœur chacune de ces sucreries. Ce n’était pas comme Akiko qui venait du monde moldu ou bien Nikolaï qui venait de Russie. Mais, cela surprenait la galloise. N’y avait-il donc pas des bonbons chez lui ?

« Je suis étonnée Nikolaï que tu ne sembles pas connaitre ce genre de sucreries. Tu vas voir, il y en a de surprenantes ».

Peut-être trouverait-elle là de nouveaux adversaires pour un concours de sucreries !

"Alors là, respect total Ethel ! Désolé si je te semble un peu familier, mais l’idée que quelqu’un qui n’aime pas voler le fasse quand même pour que sa maison puisse participer à la coupe des Quatre Maisons, m’impressionne grandement."

Akiko sourit légèrement, un peu devant les deux rouge et or et vert et argent, ravie de les voir bien s'entendre et se respecter mutuellement, elle avait tellement peur que cela ne passe pas connaissant la réserve périodique de son ami et l'animosité quelque peu prononcée d' Ethel envers les élèves de la maison du Serpent, bien qu'elle ait un peu préparé le terrain lorsqu'elle avait rencontré son amie dans les toilettes des filles par pur hasard, après plusieurs mois de silence entre elles deux en raison des études, des maisons et de la différence d'âge quand même, et la jeune française n'en voulait nullement à la sang et or, elle comprenait quand même un peu ses raisons. Elle resta silencieuse tout en écoutant leur conversation, un chouilla rêveuse et perdue dans ses pensées alors qu'elle s'émerveillait du village et songea brutalement à Rupert, ce qui la coupa un peu de la conversation animée sur le Quidditch...

"Rupert, j'espère que je pourrais venir avec toi ici un de ces quatre... et que pour les vacances d'été ce qu'on a envisagé puisse arriver, que mon père ne s'y oppose pas à ce que je ne vienne pas chez lui..."

En effet, un peu plus tôt à l'infirmerie, Rupert lui avait proposé de voir avec son propre père pour qu'elle puisse passer les vacances d'été chez lui, au sein de sa famille et de sa soeur... Akiko était assez curieuse d'étudier en vrai les relations fraternelles qu'elle ne connaissait aucunement, ainsi que de passer un peu de temps avec le griffon de ses pensées aussi... puis elle revint brutalement sur terre en percevant une question d' Ethel de manière indirecte après une remarque de son ami dont elle ne suivait absolument plus le contexte :

-"Enfin, tu es sûrement assez grande pour prendre tes propres décisions, donc si tu veux quand même moi, je suis pour. Après tout, si on joue tous au poste de poursuiveur, ça va faciliter l’entraînement."

« Mais sinon, rien ne m’empêchera de jouer les arbitres pour vous départager dans des courses de vitesse. Après tout, pour être un bon poursuiveur, il faut autant être rapide que bon buteur, n’est-ce pas ? »

Heu... courses de vitesse ? Poursuiveur ? Akiko fut perdue dans un petit moment de solitude en se rendant compte qu'elle avait totalement décroché de la conversation, et elle rosit légèrement des joues en faisant cette constatation, avant de sentir qu'elle devait bien répondre quelque chose et de comprendre que cela parlait de Quidditch :

- "Heu... une course de vitesse ? Ah oui, bonne idée en effet ! J'ai un Nimbus 2000 pour balai mais je ne le contrôle pas toujours très bien, donc cela me dérouillera un peu... si cela ne te gène pas Ethel bien entendu ! Et toi, Nikolaï ? Tu auras quel balai ?"

Honeyducks la sauva pour le coup, avec la remarque de Nikolaï et des conseils d'Ethel, les yeux gris d'Akiko reprennant une lueur argentée douce et heureuse, pleine de vie, avant d'approuver joyeusement :

- "J'en ai vu qui passaient des fois dans la Salle Commune ! Et j'ai aussi entendu parler de plumes en sucre... j'ai envie de tout connaitre là dessus moi !"

-Et bah va pour la course de vitesse ! Jouer au plus rapide c’est mon truc, après tout on est un mec ou on ne l’est pas, toujours comparer qui est le plus rapide, le plus fort, le plus grand et j’en passe et des meilleures c’est notre spécialité, non ?, conclut le garçon avec un sourire narquois, répondant ainsi à la pointe d’humour macabre d’Ethel, et remettant le score à égalité en montrant qu’il pouvait aussi faire preuve d’autodérision dans ses préjugés.

Puis, continuant sur sa lancée ironique, il jeta un regard méprisant à Akiko, et haussant les épaules avec un dédain surjoué, cracha :

-Un Nimbus 2000 ? Peuh ! T’es vraiment pas à jour ma vieille moi j’ai un Nimbus 2003, je vais te laminer.

Il lui tira ensuite la langue, sachant pertinemment que ce n’étaient pas les capacités du balai qui déterminaient la victoire, mais l’entraînement du joueur et, là Akiko avait un très net avantage. De toute façon, la conversation changea de cap et les trois élèves tournèrent leur attention vers les multiples sucreries offertes à la vue sur les rayonnages de Honeydukes. Nikolaï écouta attentivement les suggestions des deux filles, notant dans un coin de sa tête l’ordre conseillé par Ethel, puis il entreprit de répondre aux questionnements de la Rouge-et-Or concernant ses connaissances en confiseries anglaises.

-Bah écoute j’en connais certaines, mais pas toutes. A vrai dire, les fameuses dragées de Bertie Crochue dont j’entends parler depuis la rentrée sans avoir encore osé faire le grand saut et en goûter une est un truc dont je n’avais encore jamais entendu parler avant d’arriver en Grande-Bretagne. Faut croire que c’est trop space pour être exporté. Par contre, les Chocogrenouilles font un malheur par chez moi. D’ailleurs, ce qui est drôle c’est que les cartes à collectionner ne sont pas exactement les mêmes. Ici, j’ai remarqué que Dumbledore est un must qui tombe tout le temps, en Russie, c’était plutôt Krum. Faut supposer que la Bulgarie c’est plus proche culturellement parlant que l’Angleterre. D’ailleurs, pour la p’tite histoire, mon frère m’a raconté que quand Krum était encore étudiant à Durmstrang, il courait une rumeur comme quoi il refusait de manger des Chocogrenouilles car il ne supportait pas la tête qu’il avait sur sa carte. Mais chais pas si c’est vrai ou pas.

Tandis qu’il racontait cela, ils s’étaient déplacés à l’intérieur de la boutique et le Vert-et-Argent s’était emparé d’à peu près tout ce qui lui tombait sous la main, y compris les plumes en sucre qu’Akiko venait de mentionner, parce qu’elles avaient l’air plus qu’appétissantes. Il fit également le plein de Chocogrenouilles et de son péché mignon, les Patacitrouilles. Depuis qu’il était arrivé en Angleterre il s’était découvert une passion pour le goût de la citrouille, il buvait des tonnes de jus de citrouille et les Patacitrouilles le faisaient saliver. Il finit par prendre un paquet conséquent de dragées-surprise, bien décidé à tenter l’expérience. Puis, il se mit à la queue pour attendre son tour de payer et dit, en souriant :

-Bon, et bah, on paye et il sera temps de se lancer à goûter tout ça. D’ailleurs, si vous voulez un truc et que vous avez pas les moyens, faites vous plaisir, j’ai de l’argent à ne plus savoir quoi en faire, donc ça me ferait plaisir de vous inviter.

Et il était totalement sincère. Sa mère compensait le manque d’affection et d’amour que son mari ne la laissait pas montrer à ses fils -car cela les déviliriserait ou une connerie du genre- en leur fournissant des quantités astronomiques d’argent de poche. Or, tout comme Alekseï pouvait l’utiliser pour des sorties ou des clopes, Nikolaï ne savait pas vraiment quoi en faire, et se contentait de le transférer sur son nouveau compte bancaire récemment ouvert chez Gringotts. D’où le fait que, pour une fois qu’il pouvait utiliser son argent à quelque chose qui lui faisait plaisir, il était prêt à dépenser sans compter.

Maintenant qu’Ethel avait lancé le sujet sur les courses de balai, Akiko et Nikolaï parlaient de balai. Le jeune russe ne manquant pas de faire remarquer à la jeune bleu et bronze qu’il avait plus de classe qu’elle avec un balais plus récent. Si seulement il savait qu’elle-même ne possédait qu’un Nimbus 1000, hérité de sa grande sœur, que dirait-il ? Ce balai allait d’ailleurs très bien à la galloise qui ne l’utiliserait que très rarement. Elle n’avait pas un poste où siégeait la rapidité de toute manière. Cependant, il ne lui serait surement pas très utile dans une course de vitesse. C’était la raison pour laquelle elle s’était justement proposée comme arbitre.

Fort heureusement, les trois enfants semblaient avoir adopté une tactique pour éviter de rester trop longtemps sur un même sujet, comme si inconsciemment ils voulaient éviter que les choses s’enveniment. Après tout, même si Ethel était très tolérante, elle était en présence d’un Serpentard, et n’était donc pas à l’abri de railleries quelconques de la part du vert et argent. Cependant, s’il était ami avec Akiko, il ne tenterait rien devant elle. Sauf peut-être prouver qu’il était un garçon et donc supérieur à deux filles malgré leur nombre.

La cadette Perks suivait ses camarades dans le fond de la boutique, attrapant au fur et à mesure les sucreries qui lui plaisaient. Elle refaisait sa réserve de chocogrenouilles, espérant trouver un nouveau compagnon de duel avant la fin de l’année, prenait une bonne poignée de patacitrouilles qu’elle aimait tant et quelques plumes en sucre à offrir à la petite Mairin si elle la recroisait dans la salle commune. Parce qu’elle n’avait pas oubliée la bouille de son autre petite protégée.

D’une oreille, elle écoutait Nikolaï parler des sucreries qui faisaient fureur chez lui.

« Si tu veux, pendant les vacances, je pourrai t’envoyer un stock de dragées si tu aimes ça. Enfin, d’abord, il va falloir les goûter ! »

Elle avait ponctué sa phrase d’un petit sourire en coin. On n’était pas à l’abri de surprises quand on goutait à ces fameuses dragées.

Lorsque que le garçon annonça qu’il avait de l’argent à revendre parce que c’était une compensation par manque d’affection de ses parents, Ethel eut un petit pincement au cœur. A croire que pour beaucoup d’élèves de grandes et riches familles c’était la même chose. Et, finalement, c’était un peu la même chose pour elle : des parents peu présents et assez de choses pour ne manquer de rien. Mais, fort heureusement, elle avait sa fratrie. Chez les Perks, ils étaient quatre enfants, tous plutôt grands mais dont les liens étaient si forts que c’était là que résidaient leur force intérieure et leur plus grande richesse. Nikolaï lui, n’avait qu’un frère. Et quand on savait de qui il s’agissait, on avait plutôt tendance à vouloir le plaindre qu’autre chose, finalement.

Alors, sur un ton joyeux mais ne voulant pas abuser non plus de la gentillesse du garçon, Ethel se lança avec un grand sourire :

« Et bien, je crois alors que tu seras obligé de payer la première tournée de Bièraubeurres aux Trois Balais ! »

"Et bah va pour la course de vitesse ! Jouer au plus rapide c’est mon truc, après tout on est un mec ou on ne l’est pas, toujours comparer qui est le plus rapide, le plus fort, le plus grand et j’en passe et des meilleures c’est notre spécialité, non ? Un Nimbus 2000 ? Peuh ! T’es vraiment pas à jour ma vieille moi j’ai un Nimbus 2003, je vais te laminer. "

Akiko ria de bon coeur aux deux répliques ironiques et amusées de son aîné de Serpentard, avant de répondre, plus concentrée sur la discussion, légèrement taquine à son tour :

- "C'est un peu vrai... et nous les filles nous sommes là pour réfléchir à votre place et réparer vos dégâts, n'est ce pas Ethel ? Je rigole ! Puis pour le balai, mon paternel préférait que j'ai un balai réputé pour sa maniabilité que le dernier cri, il préférait que je ne me casse pas trop la figure pour ne pas souiller son propre honneur..."

Akiko déclina poliment l'offre de Nikolaï, tout en regardant Ethel acheter ses chocogrenouilles, et fit ses propres emplettes de patacitrouilles, de chocogrenouilles, de plumes en sucre et des fameuses dragées avant de se tourner vers la griffone et d'attirer son attention avant de lui montrer la carte que cette dernière lui avait offerte en début d'année :

- "J'ai pas oublié, je l'ai toujours sur moi ! Mais j'ai entendu parler de duels avec ces cartes... c'est vrai ? Et est-ce que... tu voudrais bien m'apprendre à y jouer si c'est vrai ?"

Akiko tenait vraiment à ses liens avec son ainée des rouges et or, et trouvait que cette dernière expliquait vraiment bien les choses inconnues, de manière claire et ludique, puis de toute manière c'était sa meilleure amie donc voilà ^^

Un sourire amusé étira les lèvres de Nikolaï lorsqu’Akiko répliqua à sa pique en annonçant tous les clichés possibles et imaginables sur les filles. Il savait bien qu’il y avait une raison à son amitié avec l’aiglonne. Bon, non en fait, il y en avait plusieurs mais la façon qu’elle avait de comprendre son humour sarcastique sans jamais réellement se vexer était l’une d’entre elles et pas des moindres. Néanmoins la remarque sur son père amena le Serpentard à froncer les sourcils : décidemment Akiko aussi était servie question problèmes familiaux. Non seulement sa mère était devenue folle à force d’être torturée par le Doloris mais en plus son père était un connard qui ne pensait qu’à son statut de pur-sang. Il détestait ce genre de types en ayant rencontré plus d’un lors de son enfance au manoir et lors de son année à Durmstrang. Cependant, comme il n’était pas de son ressort de changer quoique ce soit à la situation familiale de son amie, il laissa filer la remarque et ils changèrent à nouveau de sujet, se préoccupant désormais des sucreries.

Et lorsqu’Ethel proposa qu’il paye la première tournée au bar, il acquiesça :

-Ça marche mesdemoiselles. Et puis, il est du devoir d’un gentleman d’inviter à un verre deux aussi jolies jeunes filles lorsque celles-ci lui font l’honneur de l’accompagner.

Il se retourna vers les deux amies avec un sourire charmant sur la figure -de ceux qu’il avait appris à faire dès son plus jeune âge au cas où la fille d’un associé de son père était laissée avec lui et son frère au manoir le temps que son père parle affaires avec Mikhaïl- et s’inclina légèrement vers elles, dans un salut des plus traditionnels. Il savait parfaitement se comporter comme le gendre parfait si nécessaire et traiter les filles avec le plus grand respect, ayant été élevé à le faire en vue d’un futur mariage profitable à la famille -comme celui de son frère avec Angélina par exemple- mais personne ne l’avait vu agir ainsi au sein du château, Megan mise à part lors de leur rencontre dans la Forêt Interdite. D’ailleurs la caissière le regarda avec une moue mi étonnée, mi blasée tandis qu’elle encaissait leurs achats. Puis Akiko interrogea Ethel sur le fonctionnement des Duels de cartes de Chocogrenouilles alors, tandis qu’ils sortaient, le deuxième année reprit la parole.

-Et bien, qu’est-ce que vous dites qu’on aille se poser au bar dont tu parlais tout à l’heure Ethel et tu nous expliqueras le principe des Duels de cartes autour de trois bièraubeurres offertes par la maison Dmitriev ? A moins que vous ne vouliez qu’on aille au magasin de Farces et Attrapes d’abord ? L’ordre, perso je m’en fiche.

[up ou abandon ?]