“Attention devant ! POUSSEZ VOUUUUUUS BERDOL!!!!!!”

Et oui, les choses avaient beau avoir changées de manière drastique depuis la fin de l’année précédente, certaines choses, ou plutôt certaines personnes, elles, ne changeaient jamais. Et il était clair que Lellia en faisait partie. Pourtant, il fallait bien avouer qu’elle n’en avait pas été très loin ces derniers mois. Sa dépression l’avait éloigné de tout le monde, elle avait eu quelques soucis de dépendances à quelques jolies petites pilules rouges et bleus et même en début d’année scolaire elle avait eu tendance à ne plus vraiment se ressembler. Essayant comme elle le pouvait de se rapprocher des Serpentards, elle n’avait réussi qu’à se retrouver encore plus seule que d’habitude, chose qui la déstabilisa quelque peu et la fit se remettre en question. Fallait-il réellement qu’elle tourne le dos à ses idées pour être bien dans sa peau ? Qu’elle essai de se lier d’amitiés à ceux qu’elle avait toujours mal jugé ? Non, bien sûr que non, elle ne pouvait pas devenir une espèce de mollassonne qui se laisse dicter ce qu’elle doit penser et ressentir juste pour faire plaisir à sa famille. Après tout, une fois à Poudlard, personne n’était là pour vérifier ce qu’elle faisait, son cousin n’avait plus mis les pieds dans le château depuis de longs mois et elle était convaincue que quoi que l’on puisse raconter à son sujet, elle serait suffisamment fine pour trouver une bonne explication.

Cette pensée une fois en tête, la Gryffondor se sentit alors libérée d’un poids particulièrement lourd. Elle pouvait être elle-même, tant pis pour ce que diraient les autres, tant pis pour sa famille, tant qu’elle était bien dans sa peau le reste n’avait plus la moindre importance. Elle serait donc la mégère, celle qui crie, qui tape, qui insulte mais qui au final est plus attachante qu’elle n’y parait. …tout du moins c’était bien ce qu’elle pensait être. Les autres élèves ne la fuyaient pas vraiment après tout et elle trouvait cela plutôt amusant de passer pour une espèce de brute, tant qu’on ne remettait pas son intelligence en doute tout allait bien.

Avec cette brusque révélation, la jeune fille se remit au Quidditch, sa passion pour ce sport s’étant réveillée lors du dernier match perdu contre Serdaigle. Pourtant pendant quelques temps elle avait pensé que ce sport faisait seulement ressortir la plus mauvaise partie de son caractère, la rendant agressive et mauvaise perdante mais n’était ce pas aussi pour cela qu’on l’appréciait ? C’était elle qui hurlait sur ses coéquipiers pour les encourager à se dépasser, c’était elle aussi qui organisait des entraînements si difficiles qu’ils étaient craint par la plupart des élèves de l’école, au final tout ceci faisait parti d’elle-même et la rendait bien meilleure au contraire.

Maintenant qu’elle avait fait le point sur ses priorités dans la vie, la rouge et or se sentait bien mieux dans sa peau et circulait à nouveau dans les couloirs sans vraiment se préoccuper de tout le reste (le retour de l’autre type sans cheveux, la mort de Dumbledore, la disparition d’Harry et ses potes, la guerre, tout ces trucs là quoi…). Et par conséquent elle pouvait reprendre son poste d’empêcheuse de tourner en rond !

Déambulant dans les couloirs avec un souaffle à la main, elle ne cessait de le jeter en l’air et contre les murs pour le rattraper ensuite. Bien entendu qu’il y ait du monde dans les couloirs ne la gênait pas le moins du monde, au contraire, elle trouvait ça tout bonnement excellent pour accroitre sa dextérité. Si elle arrivait à rattraper un souaffle au milieu d’une foule dans un couloir étroit alors nul doute qu’elle y arriverait aussi sur un balai. Cependant, son petit jeu n’était semble t il pas au gout de tout le monde puisque rapidement un Serpentard débarqua suivit de près par un Rusard aux yeux exorbités.

*Gasp ! Si je me fais choper j’vais avoir droit à une punition de malade, ce psychopathe a trop de libertés maintenant que Rogue se prend pour la reine !*

Baissant immédiatement la tête pour se retrouver cachée derrière la foule, elle entendit un grognement menaçant qui devait signifier « Arrêtez vous Windfall » en Rusardien. Mais comme s’arrêter signifiait reconnaitre ses torts et être punis, elle fonça à toute allure, ne ralentissant pas malgré le mécontentement certain que montraient ceux qui étaient sur son passage. Enfin, après une bonne dizaine de couloirs et d’escaliers, elle s’arrêta et se recroquevilla dans un recoin, restant aux aguets au cas où Rusard aurait eu assez de souffle pour la suivre jusque là.

« J’espère qu’il a finit par choper quelqu’un d’autre cet abruti !!! »

Sentant la colère monter en elle, elle essayait vainement de se rappeler de la tête de l’abruti de serpentard qui était allé la dénoncer, cependant en dehors de l’écharpe verte et argent le reste était d’un flou artistique du plus bel effet. Mais, alors qu’elle reprenait son souffle, elle entendit des bruits de pas provenant du couloir derrière elle, tournant la tête afin de voir qui la suivait, elle vit à nouveau une écharpe verte et argent….le reste cher lecteur, je suis sûre que vous l’aurez deviné, Lellia ne pouvant s’empêcher d’évacuer sa colère sur quelqu’un, bondit de sa cachette comme un diable et attrapa le pauvre malheureux par l’écharpe avant de le coller contre le mur et de sortir sa baguette.

« Tu as très exactement 30 secondes pour m’expliquer pourquoi tu m’as dénoncé et pourquoi tu me suis ! T’as peur que ton équipe se fasse massacrer au prochain match, c’est ça ??? »

Alors là, elle devait bien l’avouer Lellia s’était attendue à beaucoup de réactions différentes. L’énervement pur et simple, les insultes, les supplications, les cris, les attaques aux chaussettes puantes mais devant un tel renoncement et autant de retenu, la Gryffondor était restée sans voix, inactive, médusée. Elle essaya tant bien que mal d’analyser avec d’avantage de clairvoyance la situation elle ne desserrait pas pour autant sa prise sur sa pauvre victime. Est-ce qu’il mentait ? Et que c’était là la seule excuse qu’il ait trouvé à lui présenter ? A moins qu’il ne dise la vérité, qu’il ne faisait que passer par là et par conséquent la rouge et or passait encore une fois pour une folle furieuse qui n’avait rien trouvé de mieux à faire que martyriser le premier Serpentard venu. D’autant plus que le premier Serpentard venu n’était pas tout à fait un étranger pour elle….enfin, elle ne le connaissait pas vraiment mais elle savait que certaines de ses voisines de chambrées trouvaient le garçon « craquant »….mouais bon il était pas dégueulasse à regarder mais pas de quoi casser deux pattes à un hypogriffe quand même. Tandis qu’elle essayait de réfléchir à la situation de façon raisonnée, elle sentit les doigts du garçon sur sa main et relâcha un peu sa prise avant de faire un pas en arrière. A présent, elle le tenait toujours (faudrait pas qu’il cherche à s’enfuir quand même !) mais elle ne devait pas lui faire mal….d’ailleurs comment diable était il possible qu’elle lui fasse mal en mettant si peu de force ? Bon d’accord, elle n’était pas vraiment connue pour sa douceur et le Quidditch avait eu pour effet de la muscler bien plus qu’elle ne l’aurait voulu mais quand même.

« Si tu me suis pas, tu peux me dire ce que tu fais là ? Non loin des…. »

La jeune fille regarda alors rapidement autour d’elle pour voir où elle se trouver exactement avant de déglutir avec difficulté tout en relachant encore un peu plus sa prise.

« Des cachots…..Mouais bon d’accord, mauvaise question. Mais t’as une preuve de c’qu’t’avance au moins ? Parce que c’est drôlement facile de dire que c’est pas toi ! Et pas toi quoi d’abord, hein, tu peux me le dire peut être ? »

*Mayday Mayday ! Tu t’enfonces là Lellia ! Arrête tout du suite ou tu vas droit dans le m…*

« Nan parce que t’arrives, tu me sautes dessus et tu m’accuses de n’importe quoi et après tu fais comme si t’avais rien dis ? Ça fonctionne pas comme ça avec moi Aldrix…Almix….Al ! »

*Gagné Tu passes à nouveau pour une crétine, toutes mes plus amples félicitations !*

Réaffirmant sa poigne sur l’écharpe aux couleurs ennemies, la Gryffondor avait pendant l’espace d’un instant perdu de sa superbe pour ne plus laisser qu’un visage particulièrement perdu et perplexe. Elle savait pertinemment que ses propos étaient totalement incohérents mais elle avait déjà franchis le point de non retour et refusait catégoriquement de reconnaître ses torts dans cette histoire. A tel point, qu’elle ne bougea pas d’un millimètre quand deux blondasses de Serpentard passèrent non loin d’eux, en disant suffisamment fort pour qu’ils puissent parfaitement les entendre, que la Mégère devait être désespérée pour draguer Alix comme ça. Prenant alors pleinement conscience de la stupidité de ce qu’elle faisait, elle relâcha totalement le garçon tout en le regardant avec sévérité. Elle était loin d’en avoir fini avec lui, parce que même si maintenant il paraissait inoffensif elle savait parfaitement que les ragots ne perdaient jamais de temps pour se diffuser et elle n’avait nullement besoin d’une telle publicité. Non mais c’est vrai quoi, que Lellia passe pour une mégère colérique et brutale était une chose mais elle refusait de passer pour une mauvaise dragueuse désespérée !

Puis, comme pour marquer qu’elle n’avait pas perdu de vu son objectif, même si elle s’était un peu perdu en chemin, elle pointa une nouvelle fois sa baguette vers le Serpentard mais sans réellement le menacer. En fait, elle avait pratiquement oublié que la baguette était dans sa main et qu’elle aurait pu s’en servir comme arme, elle était si peu habituée à s’en servir ces derniers temps…d’autant plus qu’elle avait toujours préféré se servir de son intelligence ou de ses poings en cas de conflit.

« Répond et je te laisse partir, promis. »

*Mais qu’il réponde à quoi ? Pourquoi il t’agresse ?....Les pilules Lellia, n’oublie pas les pilules !*

Un sourire crispé et embêté se figea alors sur ses lèvres tandis qu’elle faisait son possible pour garder bonne figure. A force de s’enfoncer elle allait bien finir par toucher le fond, non ?

Pour ceux qui n’avaient pas l’insigne honneur de connaître Lellia, la demoiselle devait juste passer pour une folle dingue qui s’amusait à terroriser les plus jeunes et les peureux. Dire du mal des autres et leur souhaiter les pires choses faisaient également partie de sa panoplie. Pourtant pour ceux qui avaient eu la chance (ou la malchance) de la connaître un peu mieux et de la croiser d’un peu plus près, il était clair que la demoiselle était un peu plus nuancée que cela. Elle avait mauvais caractère, ça, même elle n’aurait pas pu le nier, cependant la plupart du temps si elle se montrait mauvaise envers les autres c’était à cause de mal entendus. Oui oui, vous lisez bien chers lecteurs, la mégère n’était pas une victime, ni une incomprise, elle n’aimait pas se trouver d’excuses aussi faciles cependant elle le reconnaissait volontiers, elle arrivait sans que personne ne l’aide ou ne l’encourage à se mettre dans des situations pas possible. Elle était légèrement susceptible et avait tendance à être quelque peu trop sûre d’elle et prétentieuse sur certains sujets (essayez donc de lui parler de Quidditch et vous comprendrez de quoi je veux parler). Et sa fierté n’aidait en rien à arranger les choses, bien au contraire même puisqu’elle avait tendance à ne pas reconnaître ses torts même quand ils étaient manifestes (oui, comme dans la situation actuelle par exemple). Ce qui, le tout cumulé, faisait d’elle une personne irascible, impolie et avec de très fortes pulsions violentes. En d’autres termes, son équilibre n’était que précaire et le fait qu’elle n’ait causé que peu de dégâts autour d’elle ne tenait sans doute pas à grand-chose non plus.

Et, pour en revenir à la situation actuelle, il semblait qu’Aldrix (oui malgré le fait qu’il lui ai dit son prénom, pour la Gryffondor il s’appellerait à tout jamais Aldrix !) s’était bien mal engagé avec elle….quoi qu’en y réfléchissant il avait réussi à la calmer et à présent elle prenait bien conscience de ses erreurs alors avec un peu beaucoup de chance elle reconnaîtrait enfin ses torts ? Enfin bon, rien n’était moins sûr étant donné ce qu’elle avait retenu des propos du garçon :

*Pourquoi qu’il me parle de Carotte lui ? Je veux nuire à une Carotte ? A LA Carotte ? Y a décidemment des trucs qui tournent pas rond chez les Serpentards ! Après le gang des coiffeurs, voilà qu’ils veulent nuire à des carottes….HAN D’accord j’ai tout compris ! Tout est lié ! Comme ils ont découvert que je les avais découvert ils ont décidé de donner un nom de code aux rouquins, ils les appellent les carottes et ils veulent leur nuire ! Hahahahaha mais Lellia ne se laissera pas prendre au piège ! Oh que non ! Je suis bien trop intelligente pour cela et je vois claire dans leur jeu ! Et puisque c’est comme ça je vais les en empêcher ! Je vais leur faire croire que je veux nuire à la Carotte moi aussi ! MOUAHAHAHAHA je suis géniale et je suis un peu une Super Héro…une Harry Potter au féminin !*

Mouais donc comme je vous le disais, Aldrix ne devait pas avoir de chance ! Déjà il était tombé sur Lellia (ou était ce le contraire ?) mais en plus elle était déjà totalement parti dans un de ses travers et ressortait d’on ne sait où un de ses complots inventés. Mais afin de faire la lumière sur toute cette histoire je vais vous en dire d’avantage (je suis trop sympa parfois).

Au tout début de cette nouvelle année scolaire, Lellia remarqua rapidement une chose étrange : nombre de roux étaient devenus blonds ! Or, dans son esprit cela ne pouvait décemment pas provenir d’un besoin de changement dû à l’adolescence de chacun, non, elle en avait directement déduit que cela ne pouvait provenir que des Serpentards ! Qui sont tous blonds c’est bien connu, il n’y avait qu’à regarder Cudacier et son cousin ou encore Malaufoi ! Et donc ces blondinets ayant décidé de ne plus passer pour des crétins finis (ce qu’ils étaient tous, c’était certain !) avaient décider de corrompre une autre minorité : les roux ! Eux qui se montraient bien souvent plus intelligents que les autres, histoire de rétablir un certain équilibre débilité/intelligence et leur avait donc jetés des sorts afin de les rendre blonds de manière permanente ! Bien entendu la Gryffondor avait essayé de mettre fin à cette vendetta…durant au moins 1h30 puis avait cessé avant d’oublier…tout du moins jusqu’à maintenant ! Car voilà qu’elle tenait l’un des complices du gang qui essayait bêtement de la faire rejoindre leur groupe. Sans doute l’avait elle ébahit par son intelligence et son esprit de déduction. De toute manière elle le savait, dès qu’un groupe se formait dans lequel la malice était une qualité sine qua non, elle était rapidement sollicitée.

Cependant, pour une fois elle conserva le silence et attendit d’en apprendre d’avantage avant de répondre quoi que ce soit, il s’agissait d’être futé à présent et de ne pas se précipiter bêtement. Ce qui était beaucoup plus facile à dire qu’à faire étant donné l’empressement avec lequel le garçon l’insultait. Non mais sérieux elle était censée faire quoi en pareil situation ? Lui dire merci pour le conseil et aller voir un psy ? Ou lui dire quels étaient les chefs d’inculpation retenus contre lui ? Bien, il voulait jouer à ce petit jeu ? Elle y jouerait aussi alors !

D’une manière théâtrale, la demoiselle se recula et remit sa baguette dans sa poche, tout en ne quittant jamais le serpent des yeux. Elle voulait bien tenter de se montrer plus conciliante mais fallait pas la prendre pour une débile non plus, elle se méfiait du garçon !

« J’vois déjà un psy ! »

*QUOIIIIIIIIIII ? Mais tu peux m’expliquer pourquoi tu lui dis ça à lui ? Et pourquoi maintenant aussi ? Je te rappel que la conservation ne s’est pas terminée là-dessus bon sang ! *

« Désolée de t’avoir fait mal, faut croire que je contrôle pas toujours ma force… »

*Heu dit, ce serait possible que tu dises des choses cohérentes plutôt qu’un ramassis de phrases sorties de nulle part ? Merci.*

Bon, malgré ce qu’en disait la conscience de Lellia, sa dernière phrase n’était pas totalement sortie de nulle part, en fait, en se reculant elle venait juste de remarquer que le garçon semblait souffrir, et même si elle ne pensait pas lui avoir fait si mal que cela, elle pensait réellement que c’était de sa faute et que le Serpentard n’était qu’une chochotte. Et, pour une fois ses excuses avaient l’air crédible, elle le pensait réellement, après tout même si elle ne tenait pas vraiment en très haute estime une bonne part des Serpentards, elle ne leur vouait pas pour autant une haine aveugle, elle savait de qui elle devait se méfier et pourquoi. Comme quoi la mégère savait aussi faire preuve de discernement parfois.

« Bon écoute, je suis pas stupide, je sais bien que c’est moi qui t’ais agressé et sans raison valable…mais s’il te plait ne le répète pas, ok ? Je passe déjà assez souvent pour une folle sans jugeotte et violente par-dessus le marché… »

Pfiou c’est qu’elle était convaincante la petite, et le pire là dedans c’est qu’elle le pensait, son sourire crispé se détendu en un sourire désolé avant qu’elle laisse tomber ce simulacre de sourire une bonne fois pour toute. Elle venait de reconnaître ses torts et donner une véritable explication, c’était bien assez sans qu’elle ait besoin d’en rajouter une couche supplémentaire. Cependant tout cela mis à part, elle n’oubliait pas l’histoire de « Carotte » du garçon et s’approcha à nouveau de lui mais avec un air de conspiratrice sur le visage, elle voulait en apprendre d’avantage que diable !

« Et si c’est toujours d’actualité je veux bien que tu me parles de cette histoire de nuire à la Carroooo…. »

Alors là je vous arrête toute de suite, Non, Lellia ne venait pas de comprendre qu’elle avait mal compris. Bien au contraire, elle était toujours persuadée que son histoire de gang de coiffeurs tenait la distance. En fait, elle venait tout juste d’entendre des bruits de pas, des bruits de pas reconnaissable entre milles (au moins !) puisque c’était ceux de cet empêcheur de tourner en rond et de comploter de RUSARD ! Il avait finit par la retrouver ! Attrapant alors en quatrième vitesse le souaffle qu’elle avait laissé par terre, elle l’envoya dans la direction du concierge avant d’attraper Aldrix par la main pour le traîner derrière elle. Bein ouais, elle allait pas l’abandonner avec Rusard pour qu’il lui raconte tout ce qu’il lui était arrivé avec la mégère !

La 6ème année se précipita droit devant elle et tourna à plusieurs embranchements comme si elle savait pertinemment où elle allait et effectivement elle le savait puisqu’une fois arrivée dans un couloir qui donnait sur un cul de sac, elle se tourna vers une grande tapisserie et la souleva avant de s’engouffrer dans un passage sombre et humide. Non non, rassurez vous Lellia ne connaissait absolument pas l’emplacement du dortoir des Serpentards mais lors de sa toute première semaine dans l’école elle avait rencontré une certaine Serpentard qui l’avait menée ici, dans un passage que seuls les verts et argents devaient connaître d’ailleurs. Elle suivit ensuite un couloir étroit et rugueux qui semblait ne jamais vouloir se terminer, ses pieds butant parfois sur des pierres mais ne s’arrêtant jamais dans sa course qui la mettait hors d’haleine. Enfin, elle déboucha dans une grande salle qui n’était que peu éclairée et qui était creusée en son milieu par une gigantesque crevasse que l’on ne pouvait traverser que grave à un pont de pierre minuscule et en bien piteux état. Le tout ne disait rien qui vaille et il valait mieux espérer pour eux que Rusard ne les ait pas suivit jusqu’ici puisque la seule sortie se trouvait bien entendu de l’autre côté du gouffre.

« Va pas croire que je viens ici souvent, en fait je n’étais plus revenue depuis ma 1ère année quand j’étais encore amie avec Pénombre, c’est elle qui m’a montré cet endroit. »

Et oui, la mégère avait tissé des liens d’amitié assez forts avec la célèbre Pénombre Craft. A présent il était difficile d’imaginer une chose pareille mais à l’époque Lellia était moins irritable, plus à même de croire en l’amitié, à tel point qu’elle s’était opposée à Seamus quand elle découvrit que son ami détestait la verte et argent. Mais cela faisait partie du passé, d’un passé qui avait laissé quelques traces indélébiles sur la confiance de la Gryffondor envers ses amis…

[HJ: J'suis désolée, j'ai vraiment l'impression que c'est décousu mais j'arrive à rien ce soir >.<]

« Comment ça se fait que t’es blessé ? »

Et oui, malgré les regards du garçon qui de toute évidence signifiaient « C’est pas tes oignons ! » la Gryffondor avait fini par mettre les pieds dans le plat comme si elle n’avait pas autre chose à faire. Ce qui d’ailleurs n’était pas très loin d’être le cas. Après tout, elle ne connaissait pas vraiment Aldrix, elle avait bien dû le croiser à deux ou trois reprises dans les couloirs, peut être aussi en cours mais son assiduité n’était pas vraiment à son paroxysme depuis quelques années. D’autant plus lorsqu’elle s’était rendu compte qu’elle arrivait à garder un assez bon niveau en en foutant pas une. La preuve ? Et bien elle était en 6ème année, avait pratiquement eu toutes ses BUSEs, même celles concernant certaines options et avaient obtenus des notes plus qu’honorable dans des matières qu’elle détestait. Que ce soit de la chance ou de l’excellence elle n’en savait rien, elle prenait les choses comme elles venaient, d’autant plus lorsqu’elles venaient aussi bien.

Quoi qu’il en soit, en voyant les blessures du brun, elle comprit qu’elle n’était en rien responsable des douleurs qu’il pouvait ressentir et qu’elle avait dû tomber à un très mauvais moment. Ce qui avait dû lui arriver, elle n’en savait rien mais il était clair qu’il ne portait pas les Carrow (et non les carottes comme elle l’avait cru au départ) dans son cœur. Ce qu’elle ne pouvait que difficilement lui reprocher. En effet, elle avait cru comprendre que ces gens se comportaient comme de véritables ordures, sa famille parlait toujours d’eux en bien, comme si ils avaient découvert on ne sait quel remède miracle contre une maladie mortelle, de véritables héros donc...

« C’est les Carrow qui t’ont fait ça ? Non parce que bon, mon père m’avait plus ou moins parlé d’eux….dans des termes élogieux cela va sans dire, du coup ça ne m’étonnerait pas que ce soit des ordures finies…..Heu et t’as vu juste, je vais pas très souvent en cours, j’suis pas du matin et comme ça on me laisse tranquille, donc je sais pas trop ce qu’ils font aux autres… »

Oui, Lellia essayait parfaitement d’éloigner la conversation le plus possible de Rusard. Pourquoi cela ? Et bien tout simplement parce qu’elle avait à présent parfaitement compris qu’Aldrix devait avoir des soucis bien plus important que les siens, or elle savait de sources sûres qu’étaler ses soucis lorsqu’ils sont dérisoires face à quelqu’un qui en a de vrais, n’avait rien de très poli.

*Par contre mettre les pieds dans le plat, c’est se montrer polie ça ?*

Voyant à quel point la petite course forcée qu’elle avait fait subir au Serpentard l’avait fatigué, elle sortie une petite bouteille d’eau de son sac (oui, elle l’a depuis le début ce sac mais je voyais pas l’utilité d’en faire mention ) et s’approcha du garçon pour la lui tendre. Merde, elle sentait qu’avec ce qu’elle venait de dire elle allait être obligée d’en dire d’avantage. Au sein de l’école relativement peu de personnes savaient que la vie de la Gryffondor était légèrement plus compliquée qu’elle n’y paraissait au départ et elle n’avait jamais rien fait pour le démentir, elle n’aimait pas se plaindre, pas plus qu’elle n’aimait s’étaler sur sa vie privée. C’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour se mettre à l’abris étant donné que lors de sa 1ère année à Poudlard, elle ne s’était pas cachée de son appartenance à une famille de Serpentard, de la même manière qu’elle n’avait pas cherché à se fermer aux autres maisons mais au fil des mois elle avait fini par comprendre qu’en agissant de la sorte elle s’était marginalisée. Pas totalement une Gryffondor et loin d’être une Serpentard elle était une race à part, une sorte de mélange entre les deux maisons et rejetée de tous. Oh rien de dramatique, cela va sans dire, elle n’avait besoin de personne pour vivre mais à 12 ans cela l’avait pesé, sa mère était morte, on lui avait dit que c’était en partie de sa faute, son père s’était fait arrêté et les seuls qui restaient ne faisaient que lui répéter qu’elle n’avait rien à faire dans cette famille. Quel contexte de vie équilibré !

Par conséquent elle avait choisi d’être Lellia la mégère, celle que l’on ne pouvait que difficilement approcher et qui avait parfois des réactions plus que bizarre. Par exemple ? Et bien elle détestait cordialement les Poufsouffles, elle les trouvait stupides et sans le moindre intérêt. Les Serdaigles ? Des froussards bons à rien qui ne servaient à rien. En fait, la quasi-totalité des autres élèves de Poudlard lui étaient indifférents, elle ne les appréciait pas, ne souhaitait pas les connaître d’avantage et en même temps, elle se rendait bien compte qu’en continuant sur cette voie elle risquait d’être si seule que cela la rendrait folle. Peut être était ce aussi pour cela qu’elle s’accrochait avec détermination au Quidditch, les autres joueurs de son équipe la respectait et ceux des autres équipes la craignait (tout du moins ceux qui étaient suffisamment intelligents pour ça), elle était seule mais avec les autres et on ne la jugeait plus sur ce qu’elle paraissait penser ou être mais sur ce qu’elle faisait.

« Je fuie Rusard parce que je m’entraînais au Quidditch dans les couloirs et qu’un Serpentard a trouvé bon de me dénoncer. Je sais que j’aurais pas dû mais je m’en tape, je fais toujours ce que je veux et si ça leur plait pas c’est la même chose. Je suis Lellia. Je suis une mégère. »

Voilà, finalement elle l’avait dit. Qu’avait elle à craindre de toute manière ? Elle en avait suffisamment dit et fait au cours des dernières minutes pour qu’Aldrix se soit déjà rendu compte que Lellia ne tournait définitivement par rond. D’autant plus avec ses divagations à propos de Carottes, sa conversation décousue, sa manière de toujours mettre les pieds dans le plat et de ne pas vouloir répondre à ses questions. D’ailleurs, comme si elle avait décidé de se montrer presque normal pour une fois, elle se décida à répondre aux dernières questions du Serpentard. Son regard se perdit un instant sur le pont qui traversait le gouffre, elle se souvenait encore de la peur qu’elle avait ressentie en le traversant quand elle était avec venue pour la première fois avec Pénombre 5 ans auparavant.

« Avant j’étais pas une mégère. J’étais amie avec Pénombre, à tel point que je m’étais fâchée avec mon meilleur ami pour la défendre mais avec le temps je crois qu’on est allées dans des directions différentes. C’est dommage, je l’aimais bien, c’est une fille intelligente. Tu la connais bien ? »

La Gryffondor avait subitement tourné le visage vers Aldrix pour lui poser sa question et semblait attentive pour une fois, presque normale, à croire qu’il suffisait de la connaître un peu mieux pour qu’elle devienne un peu plus normale…

« Au fait Aldrix, tu peux ne pas ébruiter ce que j’ai dis à propos des Carrow ? Je n’aimerais pas que ça remonte aux oreilles de mon cousin, je risquerais de m’en prendre plein la gueule chez moi après. »

Pas étonnant quand on connaissait un tant soit peu la famille de la Gryffondor. Si pendant des années elle s’était plaint du fait que c’était tous des anciens Serpentards, à présent cela passait totalement au deuxième plan, le plus important étant qu’ils étaient en grande (très grande) partie des mangemorts, devenue le mouton noir de cette famille, elle avait dû renoncer à un grand pourcentage de son amour propre pour ne pas s’opposer à eux. Mais qu’aurait elle dû faire exactement ? Les combattre ? On ne combat pas sa famille, pas quand il s’agit de vie ou de mort, pas quand on risque de se retrouver seul en faisant une telle chose. Alors pendant quelques mois elle s’était laisser convaincre, elle leur avait presque donner raison et elle leur avait promis de leur donner des renseignements sur tout élève faisant de la résistance au sein de l’école ou ayant des contacts avec Potter. Cependant, comme cela faisait des mois qu’elle ne les avait pas vu, elle avait retrouvé la raison et avait décidé de ne rien leur dire, de ne plus espionner pour eux. Elle ne s’opposerait pas à eux mais au moins elle ne leur serait d’aucune utilité ! Le Quidditch était finalement bien tout ce qu’elle avait car comme tout le monde elle avait eu vent des « incidents » qui s’étaient produits dans le monde moldu et dans celui des sorciers, les disparitions, les arrestations, les meurtres, mais elle faisait son possible pour ne pas trop y prêter attention.

Regardant d’un peu plus près les blessures du Serpentard, elle se demanda comment on avait pu lui infliger cela et surtout pourquoi ? Qu’avait il donc fait de mal ?

« Au fait, pourquoi on t’a fait ça ? T’as inondé les salles de cours avec de la pisse de dragon ou quoi ? »

Essayant d’être à la fois sérieuse et légère, Lellia n’était décidemment pas très douée pour les conversations amicales mais elle faisait des efforts flagrants pour se montrer plus aimable que d’habitude et intéressée par la vie des autres. Un miracle ! Un vrai !

Quel sort venait-on de lancer à Lellia ? Et surtout dans quel étrange monde parallèle avait elle atterri ? Non contente de s’engager auprès de trois autres personnes qu’elle connaissait à peine, voilà qu’elle mettait sa vie elle-même en danger. Un danger qui avait toujours plus ou moins plané au dessus d’elle à partir du jour où elle s’était opposée à ses parents et qui s’était étendu au cours des dernières années à toute une clique de psychopathes lourdement armés et bien décidés à éradiquer de la surface de la planète tout être n’étant pas exactement comme eux. A vrai dire, si elle s’était vue d’un point de vu extérieur elle aurait même été jusqu’à penser que quelqu’un lui avait lancé un sortilège de confusion. Mais ce n’était pas le cas. Bien au contraire, elle avait pour une fois pris sa décision de manière réfléchie, elle avait pesé le pour et le contre et avait finalement décidé de ne pas rester les bras croisés alors que l’histoire s’écrivait avec un grand H.

Fort heureusement, la mégère était dotée d’une certaine dose d’insouciance qui l’empêchait de penser immédiatement à tout le mal qui pourrait lui arriver. La mort, la souffrance, la peine, tout cela son petit cerveau n’avait fait que vaguement l’évoquer comme pour s’assurer qu’elle ne partait pas au casse pipe sans être bien sûre de savoir ce qui l’attendait. Elle ne s’interdisait pas d’y penser bien entendu, elle se contentait de laisser ce genre de souci pour plus tard, lorsqu’elle serait face à face aux Carottes ou tout autre problème induisant qu’elle réagisse de manière brutale et réfléchie. Cependant, il arriva une chose qui la déstabilisa plus que toute autre chose, plus que sa prise de conscience subite et sa volonté de vouloir changer les choses. Voilà qu’Aldrix venait de se jeter dans ses bras ! Par pour lui faire du mal ou la frapper mais en signe d’amitié et de reconnaissance.

Les bras ballants, le regard fixe, la jeune fille ne réagit pas pendant de longues secondes, laissant ainsi le champ libre au Serpentard pour la prendre dans ses bras tranquillement. Dire que la Gryffondor n’était pas habituée à ça n’aurait été qu’un doux euphémisme, elle ne savait tellement pas comment réagir qu’elle faillit bien le repousser violemment comme si il avait la peste. Ou encore l’insulter de tous les noms en remuant les bras pour se dégager de son étreinte. Après tout la dernière fois que quelqu’un avait voulu lui faire un câlin c’était…et bien c’était…. Zut alors, c’était tellement vieux que la brune n’arrivait même pas à s’en souvenir. Peut être était ce arrivé de manière involontaire à la suite d’un match de Quidditch ? Mais elle n’en était même pas sûre. Elle était tant et si bien arrivée à construire un mur entre le reste du monde et elle, qu’elle avait fait une croix sur les marques d’affection ou d’amitié. C’était à la fois pathétique et drôle, elle le sentait bien mais ce ne fut que des larmes qui lui montèrent aux yeux. Voilà encore le genre de chose auquel elle n’était pas habituée et elle dû user de toute sa volonté pour réussir à les contenir pour ne pas éclater en sanglots comme une gamine de 6 ans. Merde alors depuis quand était elle si fragile et émotive ? Reniflant un peu, elle fit en sorte de cacher son état en plaquant énergiquement ses bras dans le dos du Serpentard, le retenant contre elle pour l’empêcher de relever la tête vers son visage. Et ce ne fut alors qu’à cet instant précis qu’elle se rendit compte que ça lui faisait un bien fou, elle n’était plus seule, elle n’était plus insensible, elle n’était plus cette fille amplis de colère et qui n’attendait que la moindre étincelle pour rejeter tout ceux qui l’approchaient d’un peu trop près. Elle ne savait pas combien de temps cela allait durer ni si elle parviendrait à se comporter d’une telle manière avec tout le monde mais elle aimait se sentir ainsi, détendue.

« Tu te rends compte que t’as failli perdre un bras en me sautant dans les bras de la sorte ? J’suis pas habituée moi, faut me prévenir avant ! »

Malgré le ton volontairement humoristique qu’elle avait voulu mettre dans ses paroles, elle n’avait pas réussi à totalement maîtriser sa voix, celle-ci s’était montrée beaucoup plus chevrotante qu’elle ne l’aurait désiré mais elle réussi à chasser les quelques larmes qui lui balayaient les joues sans un bruit avant de se mettre à rigoler de sa propre bêtise. Pff à se montrer aussi émotive elle allait totalement zapper sa belle autorité et sa réputation par la même occasion. Et puis quel exemple était elle en train de donner au quatrième année, hein ? Celui d’une fille toujours au bord des larmes qui se pétrifie à chaque fois qu’on se montre humain avec elle ? Oh que non, Lellia n’était pas ainsi et elle se faisait à présent un devoir de se reprendre.

« Si tu restes plus longtemps dans mes bras je vais finir par croire qu’on ne dit que des bêtises sur toi et que tu aimes les filles finalement…enfin uniquement les filles au charisme, à l’humour, à l’intelligence et au physique hors du commun cela va sans dire. »

Après un nouvel éclat de rire, plus sûr de lui cette fois ci, Lellia réussi à se reprendre totalement et repoussa doucement le garçon pour lui offrir un regard charmeur l’espace d’un instant avant de lui ébouriffer les cheveux du bout des doigts.

« Allez hop on se reprend soldat et on garde la tête haute, ce ne sont pas quelques carottes qui vont venir à bout de notre moral d’acier, n’est ce pas ? »

Elle laissa à Aldrix le temps de se reprendre un peu et continua de parler comme si rien ne s’était passé.

« Bon, faut qu’on fasse des plans de Poudlard chacun de notre côté, histoire de voir combien de cachettes on peut investir et puis…j’vais essayer de me rapprocher un peu de Pénombre, histoire de surveiller discrètement ce qui se passe dans la gazette sans lui porter préjudice pour autant. Je crois qu’en ce moment elle recherche des gens pour l’aider, je vais me porter volontaire, je verrais bien où ça me mène. »

Elle avait bien compris qu’Aldrix était ami avec la 7ème année et elle ne voulait pas par conséquent l’impliquer de trop près dans ses histoires avec cette dernière. Elles avaient des choses à régler et Lellia se méfiait tout particulièrement d’elle mais elle croyait toujours qu’une amitié était possible entre elles. Et si cette amitié pouvait lui permettre de s’immiscer dans les coulisses de la gazette alors c’était tout bénéf’. Jetant enfin un regard à sa montre, la Gryffondor constata qu’il était terriblement tard et qu’ils avaient fini par dépasser le couvre feu de plusieurs heures, de quoi leur apporter bien des ennuis si ils se faisaient coincer maintenant.

« Bon je crois qu’on ne pourra pas en faire beaucoup plus ce soir, il faudrait que je rencontre nos deux comparses mais d’ici là il faut absolument que tu te reposes sinon les choses risquent de fortement se compliquer pour toi. Et puis en réfléchissant chacun de notre côté on peut avoir tout un tas d’idées prometteuses ! Oh et dernière chose, je sais que ça va être difficile pour toi de ne pas me prendre dans tes bras à chaque fois que tu me vois mais ce serait mieux que personne ne nous voit ensemble, histoire d’éviter les associations d’idées quoi…»

Ce n’était pas vraiment de gaieté de cœur que Lellia avait dit ça mais il était clair que moins on les verrait ensemble moins ils couraient le risque de se faire attraper. Souriant doucement, la Gryffondor, réfléchit un instant à tout ce qui venait de se passer et finit par conclure qu’elle n’avait rien de plus à ajouter. Un bâillement vint la surprendre tandis qu’elle ramassait toute ses affaires, le réveil serait particulièrement difficile le lendemain mais maintenant elle avait un but, et ça, ça changeait tout !