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| | Sujet: Une après-midi studieuse (Libre !) Sam 7 Nov - 11:03:56 | |
| Edwin s'était isolé en ce samedi et avait pour une fois décliner l'invitation de Soni pour le Pré-au-Lard. Lui qui ne rechignait pourtant jamais à se rendre au village sorcier, spécialement avec son meilleur ami. Cela avait d'ailleurs passablement inquiété ce dernier quant à la santé mentale du Gryffon qui s'était mis à parler d'une chose étrange nommé 'Devoirs'... Et tout ça pour quoi ? Pour effectivement venir s'enfermer dans la salle de travail de la bibliothèque et non draguer comme son meilleur pote l'avait finalement suggéré d'un air entendu. Il fallait dire que l'Irlandais avait eu du mal à ce conditionner ce matin mais pourtant... Assit à une table dans un coin de la salle quasi déserte, tous préférant apparemment profiter des premiers beaux jours à part quelques Serdaigle, Edwin avait étalé devant lui divers manuels et se tenait mollement la tête tout en jouant avec sa plume. Passant une main dans ses cheveux en bataille, le dragueur fou des Rouge et Or laissa un profond soupir passer ses lèvres avant de purement et simplement s'étaler sur sa table d'un air abattu. En s'approchant plus près, on aurait aisément pu reconnaître là, lui servant de coussin, un long texte d'une trentaine de centimètres, sur un parchemin taché, écrit entièrement en Runes Anciennes... mortel...
En fait, Edwin était actuellement penché sur le texte de runes à traduire intégralement pour le prochain cours, soit le lundi suivant, que M. Montgomery leur avait donné... et bien que cela faisait maintenant trois quarts d'heure que le 7eme année était là, il n'avait finalement gribouillé que quelques mots. Par la barbe de Merlin, Montgomery était un prof ma foi plutôt cool mais qu'est-ce que sa matière pouvait être chiante ! Au panthéon de la matière la plus éprouvante, il l'aurait même placé avant les Potions c'est pour dire ! Mais bon, Gryffondor avait besoin de ramasser des points pour la coupe des quatre maisons et dans leur position un point c'était un point. Poussant un nouveau soupir plus profond encore que le précédent, faisant tourner au passage quelques-unes des rares têtes présentes vers lui, Edwin tenta de se replonger avec un peu plus d'enthousiasme -feint bien évidement- dans sa traduction... 'Allez, haut les coeurs' semblait dire son regard un tantinet dégoûté alors qu'il relisait la première ligne du document silencieusement...
Non mais ça voulait dire quoi ce truc exactement ? C'était du chinois, non même pire que du chinois c'était vraiment la pire langue au monde ! En plus, elle était éteinte... Et puis tout le monde s'en foutait des runes alors pourquoi fallait-il les étudier, on se le demande... Non mais merde pourquoi il avait pas prit une option moins prise de tête au lieu de regarder le placement des heures de cours pour se décider ? Bref vous l'aurez comprit, sa tentative ne dura pas longtemps car quelques instant après qu'il ait tenté de comprendre la première phrase, relisant pour ça deux fois le début de son parchemin, Edwin jeta sa plume sur la table avant de balancer sa tête en arrière, par-dessus le dossier de sa chaise...
"Rhaaaa j'y comprendrais jamais rien, je suis qu'un abruti !"pesta-t-il contre lui-même bien qu'il ne l'ait pas fait discrètement et que tous purent entendre son abattement soudain.
C'est alors qu'un bruit de chaise derrière notre Echeberry se fit entendre et même si ce dernier n'y prêta pas grand intérêt sur le coup, les bruits de pas qui s'en suivirent et qui se rapprochait inexorablement de lui le convinrent de jeter un regard dans cette direction. C'est sans doute pour cela qu'il se pencha un peu plus en arrière encore, dans un équilibre précaire, pour apercevoir à l'envers celui ou celle qui venait à sa rencontre... |
| | | - William J. Craig
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| Sujet: Re: Une après-midi studieuse (Libre !) Sam 7 Nov - 18:27:23 | |
| -T'es sûr que tu veux pas venir ?
L'air déçu, Page s'était retournée une dernière fois, et William avait presque craqué ; quand elle faisait ses yeux de cocker, il se sentait vraiment monstrueux, et n'osait plus dire non. Mais là, il s'était forcé à tenir bon ; la situation sur le front des devoirs était presque désespérée, il avait un retard monumental (à force de passer du temps en retenue à se faire charcuter, il n'arrivait plus à tenir la cadence infernale des copies à rendre) et devait absolument boucler quelques devoirs ce week-end.
-Non, vraiment, je peux pas. J'aimerais bien, mais là, j'ai trop de boulot... et j'ai pas envie de me reprendre une retenue. Tu me ramènes quelques petits trucs de chez Honeydukes ? C'que tu veux, je te fais confiance.
Page avait acquiescé tout en attrapant au vol la bourse qu'il lui lançait, et elle avait franchi le trou du portrait pour aller rejoindre ceux qui étaient déjà partis. Après un instant de désarroi, William s'était résolu à prendre son sac, et à aller s'installer à la bibliothèque. Il n'y avait là que des cinquième et des septième année, pratiquement tous l'air accablé (sauf les Serdaigle que cette avalanche de boulot semblait combler d'aise). Le rouquin trouva une table proche d'une fenêtre, dans un coin calme ; il se laissa tomber sur la chaise, ouvrit son cahier de textes et eut une sorte de nausée. Arithmancie, étude des moldus, potions, métamorphose, runes, histoire de la magie, un café et l'addition ! Le devoir de potions lui demanda deux bonnes heures, puis il bâcla quelques lignes pour la Carrow ; pas la peine de s'appliquer, il aurait de toute façon un beau zéro bien rond. Ensuite... le sujet d'arithmancie l'effraya, et il décida de passer aux runes ; non qu'il fût plus brillant dans cette discipline qu'en arithmancie, mais l'arithmancie lui faisait vraiment trop peur pour le moment. Il sortit le sujet de son sac, y jeta un rapide coup d'oeil, et regretta instantanément d'avoir gardé cette option ; c'était beaucoup trop compliqué, et s'il arrivait à décrocher un P à son BUSE, il s'estimerait heureux...
Laissant échapper un long bâillement, le rouquin prépara sa copie, puis attrapa un brouillon pour essayer d'y faire sa traduction. C'était mal barré ; sur la première phrase, il avait compris quatre mots, en tout et pour tout... Allez, à la recherche du dictionnaire. De sa place, l'adolescent voyait le rayonnage consacré aux runes, et il eut une grimace en remarquant qu'aucun dictionnaire ne s'y trouvait. Il passa en revue les tables de la bibliothèque, à la recherche d'un exemplaire du précieux ouvrage à couverture pourpre qu'il commençait à bien connaître ; ledit bouquin reposait sur la table d'un garçon affalé sur ses affaires, en pleine sieste visiblement. Pour dormir, il n'avait pas besoin du dictionnaire, non ? William se leva résolument, et reconnut alors le garçon qui s'était redressé. Edwin, un élève de sa maison, contre qui il gardait un fond de rancune pour ses propos idiots en étude des moldus. Il avait eu beau dire qu'il n'en pensait pas un mot, le roux ne parvenait pas à lui pardonner ses sottises. Bref. Il n'allait pas faire demi-tour maintenant, d'autant qu'il avait vraiment besoin du dictionnaire. Il essaya d'adresser à Edwin un sourire qui devait sonner faux, et lui demanda, en essayant de ne pas avoir l'air trop revêche :
-Salut... Dis-moi, t'as fini avec le dictionnaire de runes ?
Pas très chaleureux, tout ça, mais c'était la faute de cet imbécile, après tout ; s'il ne s'était pas répandu en propos débiles chez la Carrow, William n'aurait pas cette réticence à lui parler... |
| | | | Sujet: Re: Une après-midi studieuse (Libre !) Sam 7 Nov - 19:31:12 | |
| Lorsque les yeux de Edwin avaient croisé ceux de William, ce dernier n'avait pas eu vraiment de réaction. A vrai dire, il était étonné... Un peu étrange cette façon d'aborder un camarade qu'on avait décidé d'ignorer depuis plus de deux mois pour de simples propos qui ne reflétaient en rien sa vraie personnalité, rien ne servait de revenir là-dessus, l'histoire avait fait le tour du chateau en moins d'une heure... Mais ce qui l'étonnait aussi, c'est que le Gryffondor soit tout comme lui à la Bibliothèque, au moment ou Page et tous ses autres amis se fendaient la poire dans les rues de Pré-Au-Lard... Eh oui, Edwin connaissait William, rien d'étonnant ils se cotoyaient depuis cinq ans... Mais il aurait été faux de dire que Edwin et William étaient de bons amis, ils ne se connaissaient pas assez pour ça... Et vu la tournure qu'allaient prendre les choses, ça n'allait pas s'arranger...
Une chose était sûre, depuis ce cours d'Etude des Moldus, plus rien n'était comme avant avec ses camarades de Gryffondor qui le voyaient désormais comme un usurpateur, un escroc qui aurait du atterir chez le vil Salazar plutôt que dans la noble maison de Godric... Plus personne ne daignait lui adresser la parole -à quelques exceptions près-, plus personne ne l'appréciait -alors qu'il était quelqu'un de très aimé à Poudlard avant toute cette histoire- Et William ne dérogeait pas à la règle, le fusillant du regard dès qu'il le croisait -du moins c'est comme ça que Edwin le perçevait, peut-être se trompait-il mais son sourire de faux-cul le confortait dans son idée-."Nan, j'ai pas encore terminé. Tu vas devoir attendre, Craig."En d'autres mots, va te faire voir toi et ta stupide morale de moldu jésuite. Laissant le silence prendre place entre eux, le 7e année planta son regard dans celui de William sans ciller, comme pour lui reprocher de ce simple geste le fait qu'il vienne lui accaparer son temps. Il se connaissait, il fallait du temps pour qu'il comprenne quelque chose dans une matière qui ne le passionnait pas du tout à la base... Si en plus des mecs comme lui venaient le faire chier, il n'allait jamais s'en sortir... Et puis, il était quand même plus grand que William et avait théoriquement un niveau plus élevé que le sien... Bref tout ça pour dire que ce n'était pas très glorieux... "Mais si tu veux, tu peux rester là, j'en ai plus pour longtemps... Encore disons... une bonne dizaine d'années, et le dico sera à toi, promis." ajouta t-il finalement l'air de rien.
Décidément, les runes ça lui mettait la politesse et l'éthique en bouillie et foi de Edwin, l'année prochaine il arrêtait cette option ! Ah, autant pour lui, il n'y aura pas d'année prochaine, le Gryffondor était en fin de cursus... Quel bonheur de pouvoir enfin quitter ces petits camarades coincés, hypocrites et sans intérêt... D'oublier cette maudite école qui ne lui avait apporté que des emmerdes, des blessures, physiques ou morales, et des thons qui n'arrivaient même pas à la cheville des petites Irlandaises de son canton... A l'UMA il y avait sûrement des bêtes de bombes et ce n'était pas plus mal. A moitié perdu dans ses pensées, Edwin guetta la réaction de son homologue d'un air méfiant..."Et puis, t'as pas peur que le dictionnaire ne soit contaminé par mon infamie? Oula, et t'as pas peur que mon regard ne t'inocule mon ignominie? Si à la Tour ils apprennent que tu as croiser mon regard de bête maléfique, ils risquent de te crever les yeux, mon pauvre Will..."Lui, en faire trop ? Jamais...( Merci d'être venu ) |
| | | - William J. Craig
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| Sujet: Re: Une après-midi studieuse (Libre !) Sam 7 Nov - 20:41:08 | |
| À quoi s'était-il attendu ? À un accueil chaleureux ? À un franc sourire, celui qu'on s'adresse entre loyaux camarades ? Avec Echeberry, ce n'était pas la peine d'y penser ; depuis sa désormais célèbre déclaration en étude des moldus, le septième année accueillait tous ses camarades de Gryffondor avec le même regard méfiant, voire hostile, et William ne faisait pas exception. Il faisait pourtant partie des élèves les moins virulents ; bien sûr, comme tout un chacun, il avait reproché ses propos idiots à Edwin, mais depuis, il s'efforçait de passer l'éponge. Il se doutait bien que ces paroles n'avaient été prononcés que par force, mais elles continuaient à le mettre mal à l'aise. Comment les nés-moldus pourraient-ils s'en sortir si n'importe qui se mettait à professer les thèses du Lord Noir, simplement pour essayer de lever un sort d'Empiffrement ? La rancune sourde de William lui venait surtout de cette pensée désolante ; Edwin s'était comporté comme tous les élèves de sang sorcier pourraient se comporter un jour... Chacun d'eux avait un argument de poids à faire valoir : son sang ; et pour cela, ils devaient montrer leur mépris pour les gens comme lui, les enfants de Moldus...
Pour la centième fois, le rouquin se répéta qu'il ne servait à rien d'en vouloir à Edwin pour les sordides méthodes des Carrow, et qu'il fallait avoir une attitude normale avec lui ; mais le ton sec qu'avait utilisé son camarade pour lui répondre n'aidait pas à la détente, et l'adolescent fronça les sourcils. Il voulait vraiment la bagarre ? Alors que William essayait tant bien que mal d'oublier cette histoire – chose que ne faisaient pas tous les Gryffondor ?... Très bien, s'il y tenait, on pouvait très bien continuer cette cordiale relation... Le roux se disposait à répondre quelque chose de peu aimable, mais Echeberry reprit la parole, un peu moins brusquement...
-Une dizaine d'années... ça ira, je vais me débrouiller autrement.
Pas sûr que l'Irlandais l'ait entendu ; il venait de reprendre son air batailleur, et lançait une vanne sur un ton cassant, très à l'aise dans son rôle de victime expiatoire. William hésita ; partir, sans prendre la peine de répondre ? Essayer de faire entendre raison à cet idiot ? Lui coller une claque ? Cette dernière solution n'était guère envisageable, à moins de vouloir se faire assassiner sur place par Madame Pince, et le roux opta pour la deuxième possibilité ; il toisa son camarade, et répondit dans un murmure :
-T'es trop con, Echeberry. Je perds vraiment mon temps avec toi, puisque tu es toujours dans ton délire de persécution. Continue à faire ta petite victime mal-aimée, moi j'ai mieux à faire que discuter avec un crétin.
Sur ces sympathiques paroles, le rouquin tourna les talons, furibond, pour regagner sa table. Jusqu'au moment, du moins, où le col de son pull fut violemment tiré en arrière, l'étranglant à moitié. Apparemment, Echeberry n'avait pas apprécié sa réponse. Étonnant non ? |
| | | | Sujet: Re: Une après-midi studieuse (Libre !) Sam 7 Nov - 22:09:48 | |
| Ca aurait pu se passer dans le calme, mais c'était mal connaitre Edwin, impulsif comme pas deux et surtout trop fier pour se laisser insulter par le premier cloporte qui croisait sa route... Aussi alors que William lui avait rétorquer une phrase cinglante pour mettre un terme à cette discussion sans issue, l'Irlandais n'avait pu s'empêcher d'attraper son homologue par le cou et de le tirer en arrière, le ramenant illico presto vers lui... Il ne pensait quand même pas qu'il allait le laisser déserter sans lever le petit doigt non ? Ce n'était pas son genre de s'écraser devant des remarques, qui plus est lorsqu'elles n'étaient pas fondées et que leur véracité n'était pas prouvée... Edwin n'avait rien d'un écervelé qui se contentait de suivre le troupeau, lui aimait réfléchir -pas toujours, je vous l'accorde- et se faire sa propre opinion... Or, la majorité des Gryffondors lui avait tourné le dos juste à cause de paroles en l'air et qui n'avaient été qu'une blague de mauvais goût digne d'un Weasley, par exemple... Mais non, quand c'était Edwin, on se méfiait...
"Mon délire de persécution tu dis? Tu insinues quoi par là, William?"
Lachant prise, il lui désigna la chaise en face de lui pour l'inviter à s'asseoir avec un peu plus de civilité, histoire de mettre les choses au clair, les points sur les i et les barres sur les T... Autour d'eux, il y avait peu d'élèves, si bien qu'aucun ne prêta attention à la scène, eux-même étant bien trop occupés et obnubilés par leurs devoirs pour se soucier du monde alentour... Grand bien leur fasse.
"Ca vient peut-être de moi, ses emblêmes tatoués sur mes vêtements, ses insultes écrites sur mon lit, ses lettres de menaces anonymes... Bah oui, c'est bien connu, je suis un gros schizophrène qui s'est échappé de Sainte Mangouste pour venir trouver refuge à Poudlard..." murmura t-il férocement même si beaucoup de douleur transparaissait dans ses paroles.
Il poussa un soupir lourd de sens... Il avait envie de se faire aider, de se faire comprendre aussi, mais pour cela il devait lui parler... Il jeta un regard en direction de madame Pince, craignant de l'avoir alerter avec ses murmures intempestifs, mais elle avait toujours le nez collé dans son parchemin de quatre mètres de long... Les deux Gryffons auraient même eut le temps de prendre un café et de saloper tous les ouvrages posés sur la table si ça leur chantait... Mais ils avaient d'autres gryffons à fouetter.. Surtout Edwin...
"Ca part d'une phrase stupide et c'est comme si j'étais condamné à la potence... Putain, comment je regrette de l'avoir ouvert cette fois-ci, c'était la fois de trop... Mais comment peuvent-ils tous croire que je pensais ce que j'ai dis, que j'avais le moindre doute sur l'éventuelle existence d'un sang plus pur qu'un autre, merde quoi, tous ces gens ne me connaissaient donc pas? J'ai moi-même des origines moldues, j'suis tout de même pas fou au point de renier ce que je suis..."
Un profond soupir ponctua finalement les paroles de Edwin : de l'incompréhension, il n'y avait que cela dans cette histoire. Chacun d'eux n'avait jamais vraiment tenté de comprendre l'autre, chacun avait juste décréter que l'autre avait tort et s'était assit dessus... En fait, ce n'était qu'un malentendu absurde et la mayonnaise avait pris à cause des rumeurs qui avaient enflées peu à peu au sein de la maison... Mais n'importe quel sorcier normalement constitué savait que Edwin n'était pas quelqu'un de mauvais et qu'il n'approuvait en rien les idées du Seigneur des Ténèbres...
"Maintenant, si tu me prend pour un comédien, tant mieux, c'est que j'ai sûrement un don... Mais je compte pas passer mon temps à m'excuser auprès des nonnes que j'ai choqué..." conclut-il en lui tendant le dictionnaire de Runes. |
| | | - William J. Craig
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| Sujet: Re: Une après-midi studieuse (Libre !) Dim 8 Nov - 12:54:00 | |
| « ... »
William aurait voulu protester, mais tout ce qui sortit de sa gorge comprimée par le pull fut cela : des points de suspension. Rien de très sonore, donc, rien qui puisse alerter Madame Pince ou les autres élèves. Edwin avait une poigne plutôt puissante, et le rouquin ne put faire autrement que reculer, et se retrouver sous ses yeux furieux. Qu'allait-il faire maintenant ? Lui casser la figure, en pleine bibliothèque ? Il avait l'air assez en colère pour le faire... En plus, il l'avait appelé William, et l'usage de son prénom complet, de la part des autres élèves, intervenait généralement dans des circonstances inhabituelles... La position de l'ancien préfet des Lions était donc plutôt précaire ; le septième année était nettement plus fort que lui, que ce soit physiquement ou magiquement, et il risquait bien de payer pour toutes les vexations, réelles ou supposées, que les autres Gryffondor infligeaient à Edwin. Celui-ci l'observa un instant, puis, d'un geste autoritaire, lui indiqua la chaise voisine de la sienne. William s'assit lentement, appréhendant ce qui allait suivre, et jeta un coup d'oeil de regret à sa table où l'attendait gentiment son devoir de runes. Pourquoi n'était-il pas resté assis à traduire ce texte n'importe comment, plutôt que d'aller voir ce mauvais coucheur d'Echeberry ?
Les craintes du roux ne se confirmèrent pas, fort heureusement. Pas de coup, pas de menace, mais un murmure, tellement sourd que William dut tendre l'oreille pour saisir tout ce que lui disait son camarade. Lorsqu'Edwin acheva, la mine anxieuse du rouquin avait fait place à une expression sincèrement désolée. Il ignorait ce que le septième année avait pu endurer, et entendre la description de méthodes aussi abjectes que les lettres anonymes le révoltait. Il n'avait jamais été ami avec Edwin, mais il ne pouvait pas rester insensible à ce qu'il avait subi, même s'il avait tout de même cherché les ennuis... Mais en fait d'ennuis, la riposte des autres Lions était tout de même un peu radicale... Comment pouvait-on s'abaisser à de telles pratiques, alors qu'une bonne vieille explication, en toute franchise, permettait de dissiper le malentendu ? Réellement peiné par ce qu'il entendait, il murmura à son tour :
-Je... je ne savais pas.
Il y eut un bref silence, puis Edwin reprit la parole, sur un ton lourd qui traduisait bien sa douleur. Gêné de s'être emporté, William l'écouta, tête basse, et ne releva les yeux que pour repousser doucement le dictionnaire qu'Echeberry lui tendait :
-Garde-le, tu disais que tu en avais encore besoin... (Il hésita un instant, choisissant ses mots, puis ajouta) Écoute, j'étais pas au courant de tout ça... Tu me croiras si tu veux, mais je n'ai jamais participé à ce genre de trucs. Et je trouve ça dégueulasse.
Il réfléchissait en vitesse, cherchant qui, à Gryffondor, pouvait bien aller jusqu'à inscrire des insultes sur le lit d'Edwin. Savoir qu'un élève de sa maison était forcément coupable l'attristait beaucoup ; la sacro-sainte solidarité des Lions en avait pris un coup, et quelqu'un dans la Tour était assez lâche pour se comporter de la sorte... Ses doigts jouaient nerveusement avec un petit morceau de parchemin pris sur la table, et il soupira en pensant que les méthodes des Carrow commençaient à porter leurs fruits, si les élèves se mettaient à se déchirer ainsi.
-C'est les deux affreux qui seraient contents de savoir ça, fit-il avec amertume, certain qu'Edwin comprendrait à qui il faisait allusion. |
| | | | Sujet: Re: Une après-midi studieuse (Libre !) Jeu 10 Déc - 17:01:06 | |
| Edwin n'avait eu finalement besoin que de quelques mots, sincères au possible, pour raisonner son condisciple, qui, vu sa réaction, n'était pas aussi tétu que lui qui serait partit avec sa seule idée en tête. Certes, l'Irlandais avait du l'empoigner presque violemment par le col pour le forcer à rester et pour lui dire ses quelques mots en face, mais la réaction de William était très posée... Ho bien sûr, Edwin n'était pas quelqu'un de violent et il n'aurait jamais levé la main sur William, qu'on se le dise, mais le petit coup de pression qu'il lui avait mis avait été fort utile, les fesses de son camarade aussitôt posées sur la chaise en face de lui. Le plus dur étant passé, à présent l'heure était aux explications. Et aux excuses. Edwin accueillit les paroles de William avec compréhension, sa colère s'étant évaporée aussi vite qu'elle était apparut.
"Dégueulasse, comme tu dis... Mais j'peux pas m'empêcher de penser que c'est depuis la mort de Dumbledore que tout est partit en couille."
Et c'était bien vrai. Le nouveau système mis en place par Rogue avait tout d'un ring de boxe où les élèves s'envoyaient des coups sans raison apparente... L'ambiance chaleureuse qui faisait de Poudlard une légende dans le monde des Sorciers semblait s'éteindre peu à peu, remplacée par les Ténèbres, l'intolérance et la soumisson. On se serait presque cru revenu à l'époque noire du début du règne de Voldemort, que leurs parents avaient connus et qui avait laissée des traces indélébiles dans l'esprit de ces derniers... Edwin priait pour que les massacres de jadis ne se réitèrent pas, qu'une nouvelle guerre n'éclate pas entre les sorciers, car ce serait la fin de leur monde à eux.
L'allusion de Willian tira le premier vrai sourire du Gryffon qui gonfla les joues quelques instants pour imiter l'hideuse Carrow, mais aussi par auto-dérision, rappellant à Will ce cours où la sale harpie l'avait gonflé comme un ballon de baudruche. Ah, il s'en rappellerait, de ce cours là, c'est certain... Il reprit finalement le dictionnaire que William avait refusé pour le poser sur la table, entre eux. Il n'avait plus la tête à travailler, il voulait parler avec son camarade, un des seuls à avoir assez de recul pour le comprendre, visiblement, et ça lui avait fait un bien fou de lacher tout ce qu'il avait en lui pour se confier à un autre Gryffon. Il esperait d'ailleurs que celui-ci passerait le mot dans le dortoir et la salle commune, pour qu'on arrête de faire des sales coups dans le dos de l'Irlandais.
"Le seul moyen de s'en sortir c'est de se serrer les coudes... Et c'est en agissant comme ça qu'on y arrivera, en se parlant et surtout, en s'écoutant."
(désolé pour l'attente, j'ai eu du mal^^ *sait même pas pourquoi en plus, flémingite sans doute*) |
| | | - William J. Craig
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| Sujet: Re: Une après-midi studieuse (Libre !) Ven 18 Déc - 21:28:54 | |
| L'air absent, William regardait, à dix mètres de là, un groupe de Serdaigle de première année penchés sur leurs devoirs. Pas un bruit à leur table, hormis le grattement des plumes, le chuchotis des pages tournées, et parfois un murmure : “Tu peux me passer le dictionnaire steuplaît ?”... De parfaits petits disciples de Rowena, sérieux au possible. Pas comme les deux Gryffondor, qui semblaient être entrés à la bibliothèque uniquement pour discuter au chaud. Madame Pince venait d'ailleurs de gratifier les deux Lions d'un regard assassin, cherchant sans doute un prétexte pour les expulser ; pas de chance pour elle, elle était passée juste à l'instant où ni l'un ni l'autre ne parlait, chacun trop absorbé par ses pensées pour prononcer une parole.
Apparemment fasciné par les Serdaigle, William réfléchissait, en réalité, à ce qu'Edwin venait de lui révéler. Des lettres anonymes, des menaces inscrites sur ses affaires... Tout cela était indigne de Gryffondor, du légendaire esprit de solidarité qui régnait dans la maison... Mais Edwin avait mis le doigt sur le problème ; depuis la mort de Dumbledore, cette solidarité n'était plus qu'une légende, le souvenir plaisant d'un temps bien révolu. Désormais, à Gryffondor comme ailleurs, c'était chacun pour soi, et les mentalités les plus méprisables pouvaient s'exprimer librement...
Edwin posa le dictionnaire entre eux, et le léger bruit du livre tira William de ses réflexions. Les runes, oui... c'était pour ça qu'il était venu à la bibliothèque, pour avancer cet abominable devoir. Il faudrait d'ailleurs peut-être s'y remettre... Le roux se leva, en murmurant “J'reviens”, et alla récupérer ses affaires sur sa table. Pas la peine de monopoliser deux tables, alors qu'ils travaillaient sur le même devoir et allaient utiliser le même dictionnaire. En se rasseyant, un sourire aux lèvres, il proposa :
-On pourrait peut-être commencer par se serrer les coudes sur les runes, qu'est-ce que tu en penses ?
Il déplia ses parchemins de brouillon, rouvrit son manuel, ressortit le sujet du devoir et, enfin, trempa sa plume dans l'encre. Sa première phrase, traduite au jugé, ne lui semblait plus très compréhensible, et il tira le dictionnaire vers lui pour vérifier. Trois élèves de Gryffondor venaient d'entrer dans la bibliothèque, et lui avaient adressé un salut auquel il répondit en silence ; les trois garçons marquèrent un léger temps d'arrêt, puis se décidèrent à aller s'asseoir à l'autre bout de la grande salle. En reconnaissant le compagnon de table de William, ils avaient eu l'air estomaqué, et le rouquin tâcha de revenir sur les runes, en espérant qu'Edwin ne se soit aperçu de rien :
-Le titre du texte, tu l'as trouvé ? Moi j'ai trouvé “le nain métallique” mais ça veut rien dire... Tu n'as pas une idée ?
Les trois Gryffondor discutaient, penchés les uns vers les autres, commentant probablement la présence côte à côte de William et d'Edwin. Madame Pince ne tarda d'ailleurs pas à aller les rappeler à l'ordre, et ils sortirent, à contrecoeur, leur travail, tandis que le rouquin recommençait à se battre contre sa traduction. |
| | | | Sujet: Re: Une après-midi studieuse (Libre !) | |
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