Partagez
 
 Retour en Angleterre [Libre, voir conditions]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Retour en Angleterre [Libre, voir conditions]   Retour en Angleterre [Libre, voir conditions] EmptyVen 31 Juil - 13:16:48

[Libre, mais j'aimerais mieux que ce soit un adulte, voire quelqu'un avec qui Emilien pourrait avoir des problèmes si on découvre son vrai âge : un membre du ministère, un professeur de Poudlard, par exemple ... Mais c'est pas une obligation niarkhéhé ]

La pluie s'écrasait lourdement sur les carreaux. Il était arrivé là sans trop savoir comment. Là, dans ce bar du Chemin de Traverse, en début d'après-midi, alors que certains clients finissaient leur repas, parlaient travail autour d'un verre avant d'y retourner, justement, où certains se retrouvaient, et où le barman, derrière son comptoir, était content d'avoir enfin une pause. Malgré la période qu'ils traversaient, avec le retour de Vous Savez Qui et les sombres histoires qui l'accompagnait, les clients étaient toujours nombreux à midi, même si beaucoup moins qu'avant ... C'était un fait, les gens sortaient moins, le Chemin de Traverse lui-même semblait moins peuplé. On avait peur, voilà tout. Les journaux faisaient circuler des faits divers étranges, on ne comptait plus les disparitions, même les journaux moldus étaient inquiétants. Certaines familles avaient peur de jeter un coup d'oeil à la liste des disparus et défunts de peur d'y voir un nom connu. Dans ce bar, les clients faisaient comme si de rien n'était, mais pour un observateur extérieur attentif, la tension était visible. Et lui était là, assis au comptoir, sans aucune idée de ce qu'il allait faire de son après-midi, ni même de ce qu'il allait faire tout court.

Un coup de tonnerre au dehors fit trembler légèrement les vitres et les verres, tandis que quelques clients sursautaient. Le temps était exécrable en ce jour d'automne, la pluie tombait violemment depuis le début de la journée, le vent soufflait à en faire s'envoler les plus légers, rien de bien étonnant à Londres. N'empêche que ça avait de quoi foutre le cafard. "Un temps à croiser un copain à Vous Savez Qui dans la rue", avait marmonné très bas le barman, avant de jeter un regard suspicieux à Emilien. Ce n'était pas non plus une surprise, on craignait tout le monde, même son propre voisin, de nos jours. Comment savoir qui était un partisan de Vous Savez Qui ? On ne pouvait pas toujours les reconnaître du premier coup d'oeil, et mieux valait garder ce qu'on pensait pour soi, si l'on ne voulait pas avoir de problème. C'était encore plus vrai en Angleterre, où les disparitions étaient les plus nombreuses. En Italie, Emilien n'avait pas côtoyé d'autre sorcier que sa mère, mais avait réussi à se tenir au courant de ce qui se passait, enfin un minimum. Il recevait toujours la Gazette du Sorcier, qu'il cachait soigneusement sous son lit. Si sa mère apprenait qu'il la lisait toujours ... Emilien termina sa tasse et en demanda une autre.

"Très bien Monsieur ..."

Oui, le barman l'appelait Monsieur, et pas jeune homme, ce qui aurait davantage convenu au gamin qu'il était encore. Mais ce jour-là, Emilien n'avait en rien l'air d'avoir quatorze ans : il devait mesurer un bon mètre quatre vingt, son visage s'était allongé, était devenu plus sec, ses traits s'étaient affinés. Ses épaules étaient plus larges, sa musculature s'était un peu développée ; il n'était pas devenu un champion d'haltérophilie, mais il avait une corpulence d'adulte. Un corps d'adulte, un visage d'adulte également. On lui donnait bien dix ans de plus que ce qu'il n'avait en réalité. La raison ? Elle était toute simple : une bête potion de Vieillissement. Emilien avait mis des mois à la mettre au point, il y travaillait même depuis son arrivée en Italie. En effet quand il avait quitté Poudlard après la mort du directeur, il avait compris qu'il ne reviendrait pas en Angleterre de si tôt, car sa mère l'en empêcherait. Il pouvait lui échapper, mais il n'avait pas d'autre moyen de voyager que les transports moldus, car il ne savait pas transplaner. La poudre de cheminette n'était pas une option non plus, la cheminée de chez lui ne faisait pas partie du réseau sorcier. Venir en balai n'était pas possible. Mais jamais on ne l'aurait laissé prendre l'avion tout seul à quatorze ans en ces temps ... agités. Certes il avait dû prendre l'avion seul quand il était plus jeune encore, mais il n'était pas réellement seul, il avait droit à un accompagnateur de la compagnie.

Le plus difficile avait sans doute été de réunir les ingrédients sans que sa mère soit au courant : il s'en était fait envoyer par hibou, avait dû consulter un livre pour reconnaître les bonnes plantes à utiliser dans les environs, avait prétexté qu'il avait besoin de tel ingrédient pour mieux dormir, rien de plus, et finalement avait réussi à avoir tous les ingrédients de la potion en main. Il s'était installé au grenier, là où jamais sa mère ne mettrait les pieds, et y avait travaillé tout l'été, malgré la chaleur étouffante. Emilien n'avait jamais été extrèmement doué en potions, mais il se débrouillait de mieux en mieux depuis le début de sa scolarité à Poudlard, et s'était beaucoup impliqué lors de sa troisième année. S'il avait continué les cours à Poudlard, il aurait certainement été plus doué ... Le garçon avait dû faire de nombreux essais avant de parvenir à un résultat concluant. Plusieurs fois il s'était retrouvé beaucoup trop vieux, avec une barbe de trois mètres de longs et des cheveux grisâtres, ou alors avec des plaques rouges partout sur le corps à cause d'une erreur de dosage. Une fois il avait été malade pendant des jours et n'avait rien pu manger sans vomir parce qu'il avait oublié un ingrédient dans sa préparation. Mais après trois mois de travail acharné, le résultat était là : il était parvenu à un dosage satisfaisant, et la potion lui faisait prendre dix ans d'apparence. Temporairement.

Le barman lui servit un deuxième café. Ce n'était pas ce qu'il aimait le mieux, mais il n'allait pas lui demander un coca, et il était un peu tôt pour boire de l'alcool - et d'ailleurs il n'en était pas fan non plus. A présent il réalisait qu'il était un peu perdu. Il était venu là sur un coup de tête parce qu'il voulait à tout prix revenir en Angleterre, fuir sa famille. C'était fait. Et maintenant ? Il pouvait toujours aller voir son oncle Arthur, le seul de la famille qui soit resté sorcier ... Il n'était pas sûr qu'il l'accueille à bras ouverts, mais il pouvait essayer. Encore fallait-il qu'il prenne le bon train ... Qu'il prenne le train tout court. En réalité il était complètement perdu : comment aller jusqu'à la gare ici ? Et est-ce que de King's Cross il pouvait réellement prendre un train pour aller jusque chez son oncle ? Si jamais il ne pouvait pas, que ferait-il ? Certes il avait de l'argent, mais pas pour toujours. Quelle idée il avait eu aussi ... Il soupira discrètement et se tourna vers un client non loin au comptoir, alors que le barman s'était éloigné - sinon, c'est probablement à lui qu'il aurait posé la question.


- Excusez-moi, vous savez comment aller à King's Cross d'ici ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Retour en Angleterre [Libre, voir conditions]   Retour en Angleterre [Libre, voir conditions] EmptyVen 31 Juil - 16:26:53

Iriona soupira, elle était là, plantée devant la boutique de Madame Guipure, se demandant si oui ou non, elle allait acheter cette fichue robe. C'était une question d'ordre majeure na Il fallait savoir si elle avait chez elle des chaussures qui aillent avec, et puis, en plus, peut être qu'elle n'irait pas sur elle... Bref, un choix difficile... Enfin pas tant que ça, puisque la marchande ferma violemment les portes, et plaqua dessus la vitrine, un petit panneau, avec l'inscription: FERME dessus.
La brune parut vexée, outrée, comment cette espèce de vieille chouette avait-elle eu le culot de lui fermer la porte au nez ? C'était un véritable scandale ! Et la jeune femme n'allait pas la laisser s'en tirer comme ça. Elle sortit sa baguette d'un coup sec, et la pointa su la porte, prête à la défonçer, et à faire une entrée fracassante comme on dit ( déjà dehors! ) Mais un violent coup de tonnerre l'arrêta, elle serra son arme en bois dans sa longue main arachnéenne, cette fois, on pouvait dire que la vieile couturière avait de la chance, elle avait été sauvé par l'orage.

Ne comptant certainement pas rester dehors par un temps pareil, Iriona se pressa d'entrer dans le premier pub venu. Il y avait déjà pas mal de monde déjà, ce qui était normal, entre midi et deux, les sorciers quittaient leur travail pour venir manger. Il y en avait un certain nombre même qui venaient du Ministère. Mais, ils ne resteraient pas longtemps, désormais, au Ministère si leur sang n'était pas pur, il vallait mieux ne pas se faire trop remarquer, ou sinon, c'était leur famille qui en payait le prix.
La belle Creys s'assit aussitôt le plus au fond possible, essayant de ne pas trop attirer l'attention, aujourd'hui elle n'en avait pas envie, elle avait déjà repéré un groupe de jeunes hommes complètement saôul, et elle n'avait aucune envie de devoir utiliser la force devant tous les clients, si jamais les choses tournaient mal. Il y avait bien trop de monde, et quelqu'un qui jetait des Doloris, ne passait pas vraiment innaperçu.

La jeune femme s'installa lors tranquillement à une petite table au fond, et presque aussitôt le barman vint pour prendre la commande.


- Un wisky pur feu.

L'homme l'observa avec un regard surpris, presque choqué, comme s'il n'avait jamais vu quelqu'un boire un wisky. Mais Iriona savait ce qui le choquait, c'était le fait qu'elle soit une femme, et il faisait sûrement partit des hommes qui pensaient encore qu'à part faire le ménage, la vaisselle, et s'occuper des enfants, une femme n'avait pas sa place dans un bar, pour y boire de l'alccol en plus.
Voyant que la brune ne réagissait pas, le barman repartit, un peu déboussolé, et il se pressa à lui servir un verre. L'étudiante leva les yeux au ciel.


- Excusez-moi, vous savez comment aller à King's Cross d'ici ?

Iriona se retourna, elle cru que l'homme lui parlait à elle, mais non, il s'adressait à l'un des fêtard totalement ivre, qui l'envoya ballader. La jeune femme pouffa de rire, se demandant qui pouvai bien être ce charmant jeune homme, il était certain qu'il ne devait pas être du coin, il n'avait pas l'air d'avoir l'habitude des pub.
Profitant de la situation pour en connaitre d'avantage sur ce petit moineau égaré, la belle se leva, attrapant au passage son sac à main, et vint s'assoir à côté de lui.
Elle mit un moment avant de lui adressait la parôle, ou même de se présenter, de toute façon, ce n'était pas necessaire qu'il connaisse son identité. Elle préférait le dévisager du regard, il était plutôt mignon, et elle ne se gêna pas pour se rinçer l'oeil, sur son beau corps musclé. Muai, pas mal...
Elle finit enfin par lui sourire, puis se lança:


- La gare n'est pas très loin d'ici. Je peux t'y conduire. Mais d'abord, dis moi. Quel est ton nom ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Retour en Angleterre [Libre, voir conditions]   Retour en Angleterre [Libre, voir conditions] EmptyVen 31 Juil - 18:35:44

[Finalement j'ai répondu plus vite que ce que je pensais Wink ]

Emilien devait avoir l'air un peu perdu, en effet, car intérieurement il commençait à réellement paniquer. Qu'est-ce qui lui avait pris de se lancer dans un voyage pareil ? Après avoir pris un bus qui l'avait conduit dans la ville la plus proche, un simple sac à dos sur l'épaule, il avait pris un train pour Rome, où il avait pris l'avion jusqu'à Londres. En réalité il avait eu beaucoup de chance de se retrouver sur le Chemin de Traverse : il avait croisé dans l'aéroport deux sorciers qui discutaient entre eux de problèmes de hiboux. Pour un moldu, la conversation devait paraître étrange, mais les deux sorciers n'avaient jamais laissé entendre que les hiboux apportaient le courrier. Seulement, pour quelqu'un qui venait du même monde, c'était évident. Emilien avait fait confiance à son intuition, avait pris le même bus qu'eux, et s'était retrouvé au Chaudron Baveur, soulagé : enfin un endroit qu'il connaissait. Il s'était un peu promené dans les rues, l'esprit léger. Ce n'était que maintenant, alors qu'il était assis, tranquillement, et qu'il avait le temps de réfléchir, qu'il réalisait l'absurdité de ce qu'il avait fait. Qu'avait-il à faire en Angleterre ? Il ne pouvait pas retourner à Poudlard, ni chez son père. Il ne pouvait pas non plus rester sur le Chemin de Traverse indéfiniment, mais à quoi ça rimerait de faire demi-tour alors que depuis qu'il était parti de Poudlard, son seul but était de revenir au Royaume-Uni ?

Le client à qui il s'était adressé l'envoyer promener grossièrement avec un éclat de rire et retourna à son verre sans un coup d'oeil de plus pour Emilien. Celui-ci soupira, fatigué et ébahi par la stupidité des adultes, et replongea son regard dans son café. Même avec du sucre, c'était mauvais. Celui qu'il buvait chez lui quand il n'avait pas assez dormi était cent fois meilleur, on ne le prendrait pas à redemander un café dans un bar anglais, il était infect. Emilien remua un peu sa tasse, sceptique, avant d'en boire une gorgée. Immonde, mais il avait besoin de caféine. Son futur restait toujours incertain et presque aussi sombre que le café au fond de la tasse. Et si son oncle n'était pas chez lui ? S'il avait déménagé par peur de représailles sur toute la famille ? Il se retrouverait dans un trou paumé avec presque plus d'argent, comment ferait-il pour rentrer ? Emilien n'avait prévenu personne qu'il revenait, évidemment, si sa mère était tombée sur une lettre qui disait explicitement qu'il comptait partir de chez lui, il aurait été enfermé pendant des mois. Et s'il se pointait à Poudlard en demandant à y être réadmis en tant qu'élève ? Après tout, c'était sa mère qui avait décidé de son départ, mais lui ne voyait pas ce qu'il pouvait lui arriver là bas. Poudlard avait été son refuge depuis sa première année, il n'y avait pas de raison que cela change.

Quelqu'un vint s'installer au comptoir à côté de lui, mais Emilien n'y prêta pas grande attention tout d'abord. Ce n'est que lorsqu'il remarqua que le regard de cette personne se faisait insistant sur lui qu'il tourna la tête. Ce quelqu'un était une jeune femme brune, plus que mignonne il devait l'avouer. Elle avait l'air plus jeune que lui, enfin, que son apparence. C'était probablement encore une étudiante, ou alors elle devait tout juste avoir fini ses études. Qu'est-ce qu'elle faisait là, toute seule, en début d'après-midi avec un verre de ... Whisky Pur Feu ? La première fois qu'Emilien y avait goûté, il avait failli tout recracher tellement il avait trouvé ça mauvais, et sa gorge l'avait ensuite brûlé à un tel point qu'il avait avalé un litre d'eau d'une traite. Mais bon, à ce qu'on disait, en grandissant, on prenait goût à l'alcool ... Enfin, de là à en boire tout seul dans un bar à cette heure-ci, il restait sceptique. Surtout pour une fille. Pas que les filles ne pouvaient pas boire, mais enfin ... En général, elles aimaient moins l'alcool, enfin c'est ce qu'il pensait ... Par exemple, son beau-père aimait boire, et sa mère pas tellement. Mais les parents ne sont pas toujours de bons exemples. Et la jeune femme assise à côté de lui, qui le regardait de façon étrange, n'était pas forcément quelqu'un de "normal". A la plupart des gens, Emilien aurait simplement demandé d'aller s'asseoir plus loin, avec son amabilité habituelle. Mais celle-ci l'intriguait, et puis, elle était vraiment pas mal ...

Surtout quand elle souriait. D'un seul coup, elle apparaissait à Emilien comme sa sauveuse, car elle lui proposait de l'emmener à la gare. Au moins, il ne resterait pas coincé dans ce bar en face de ce barman peu sympathique qui l'avait regardé de travers depuis son entrée. Certes il avait l'habitude qu'on le regarde comme ça, mais ça finissait par être ... agaçant.


- C'est très gentil à toi, répondit-il en lui rendant son sourire, un sourire en coin amusé. Elle l'avait tutoyé, il pouvait la tutoyer en retour.

Son nom ? Et le sien à elle, d'abord ? En général, c'était comme ça qu'on se présentait. Quoi, ça changeait chez les adultes ? Il n'y avait pas de raison. Avec cette question, Emilien commençait à se demander quel réel intérêt la jeune femme pouvait avoir à se proposer si aimablement pour l'emmener à King's Cross. Elle n'avait pas autre chose à faire de son après-midi ? Sûrement que non, si elle était assise là à boire ... Mais tout de même ...


- Andrea. Et non ce n'est pas un prénom de fille, ajouta-t-il avant qu'elle puisse faire la moindre remarque. Et toi ?

Il ne saurait pas expliquer pourquoi il n'avait pas donné son vrai nom. La potion de Vieillissement était indispensable, parce qu'il n'aurait pas été normal de voir un gamin en âge d'aller à Poudlard se promener sur le Chemin de Traverse, et encore moins entrer dans un bar. Mais de là à changer d'identité ... Mais enfin, ça avait un côté excitant. Si on lui posait des questions, il devrait s'inventer tout un futur - entre Poudlard et l'âge qu'il avait l'air d'avoir. Et il s'agissait de ne pas raconter n'importe quoi ... même pour impressionner la jeune femme assise à côté de lui, dont il attendait maintenant la réponse.

- Et au fait, qu'est-ce qu'une fille comme toi fait à boire toute seule à cette heure-ci ? demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie, plus pour faire la conversation qu'autre chose. En temps normal Emilien aurait certes apprécié le service rendu - à savoir l'emmener à la gare - mais de là à discuter ... Il fallait croire qu'après ces trois mois en Italie ...
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Retour en Angleterre [Libre, voir conditions]   Retour en Angleterre [Libre, voir conditions] EmptySam 1 Aoû - 13:38:43

[Je suis gentille pour l'instant Wink ]

L'homme paraissait véritablement perdu, complètement déboussolé, il devait être étranger, pourtant, il avait pas d'accent. Mais il ne pouvait être étudiant à l'UMA, ça c'était une certitude, Iriona n'aurait pas pu rater un jeune homme aussi charmant, c'était impossible, mais il ne resisterait pas longtemps au charme de la belle brune. Elle ne s'en faisait pas, étranger ou pas, il finnirait dans son lit, elle ne connassait aucun homme qui n'avait pas succombé à son irresistible beauté. Cependant, il paraissait plus âgé qu'elle, il devait avoir plus d'expérience, ce qui n'iquiêtait pas la jeune femme, elle préférait de loin les hommes matures et virils, aux adolescents dépourvus du moindre signe d'intelligence et qui ne pensaient qu'à une seule chose: ajouter de belles demoiselles à leur tableau de chasse. Enfin, Iriona pouvait parler, elle ne vallait pas mieux qu'eux, elle même ne pouvait tenir une relation de plus d'une nuit.

Ce qui avait trahi le jeune homme, cétait son regard lorsqu'il s'était posé sur le délicieux visage de l'étudiante, il n'était vraiment discret lorsqu'il s'agissait de mater une femme, on voyait bien qu'il n'avait pas l'habitude. Mais d'où venait-il ? Du désert ? N'avait-il jamais vu une femme ? Bon, il est vrai que rencontrer des déesses de la beauté comme Iriona était rare mais bon Cool


- C'est très gentil à toi

Iriona lui rendit son sourire, un sourire forçé. En fait, elle commençait à se demander pourquoi elle lui avait proposé son aide, ce n'était qu'un homme parmis tant d'autre, plutôt mignon, mais rien de plus. Pourtant il y avait quelque chose qui l'intriguait, il n'était pas comme les autres, il était beaucoup plus étrange, voir même idiot. Oui, c'était ça, il parraisait idiot aux yeux de la brune, c'était la façon dont il avait regardé, cette façon de la manger du regard l'avait laissé perplexe. Et puis l'alcool commençait à lui monter à la tête, elle commençait à voir trouble, ce qui n'avat re d'étonnant lorsque l'on voyait le nombre de verre de wisky qu'elle avait englouti en un rien de temps. En fait, le barman lui rapportait sans cesse des verres, la raison ? L'héritière Creys n'en savait rien, elle n'avait pourtant rien demandé...

- Andrea. Et non ce n'est pas un prénom de fille. Et toi ?

Elle ? Et bien, en voilà un manque de savoir vivre. Si elle n'avait pas jugé utile de lui faire connaitre, il n'avait pas à lui demander. Elle se mit alors à rire, le même rire que le groupe de jeunes fêtards ivres. Oui, elle l'étai complètement.

- Tu n'as pas besoin de le savoir pour coucher avec moi.

Et elle rigola de plus belle, emportée par un excès de folie. Puis, il lui demanda la raison de sa présence ici. Mais qu'est ce que ça pouvait bien lui faire ? Il était auror ou quoi ? La belle ne répondit pas.
Un peu désorientée par l'alcool, la jeune femme tenta de se lever, mais tituba sur une table voisine, renversant au passage deux ou trois verres. Iriona s'excusa, puis se mêla aux jeunes hommes saôul. Ils ne se firent pas prier pour sauter sur l'occasion, et l'un d'eux l'embrassa même de pleine bouche, lança ensuite des regards provocateurs au dénommé Andrea toujours assit, se demandant sûrement ce qu'il arrivait à sa "sauveuse".
Un autre jeune homme s'approcha d'Andrea, et lui tapota sur l'épaule, riant à tout va. Il lui chuchota à l'oreille:


- Et, ça te dérange pas si on te l'empreinte pour quelques heures ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Retour en Angleterre [Libre, voir conditions]   Retour en Angleterre [Libre, voir conditions] EmptySam 1 Aoû - 16:58:30

Emilien s'était foutu dans une situation dont il n'était pas prêt [ou près ? Je doute :s] de sortir. C'était peut-être à partir du moment où il avait quitté la maison, ou bien quand il avait acheté son billet d'avion, ou encore quand il avait franchi la porte de ce bar. Quoi qu'il en soit, pour le moment, sa première envie, c'était de se tirer d'ici au plus vite. Avec ou sans sa "sauveuse" dont le rire résonnait désagréablement dans ses oreilles.

Il avait regardé sans trop y prêter attention son verra se vider et être rempli à nouveau par le barman, qui ne se souciait pas vraiment de l'état de sa cliente. Tout en lui répondant, Emilien réfléchissait. La situation n'était pas si désespérée après tout, il pouvait envoyer un hibou à Poudlard pour demander sa réadmission dans l'école, là-bas il serait en sécurité et même sa mère ne pourrait rien y faire. La question était surtout : comment se rendre à l'école ? Il n'y avait pas de Poudlard Express qui circulait régulièrement, le train ne faisait le trajet entre Londres et Poudlard seulement lors des débuts et retours de vacances, il ne pouvait pas attendre la Toussaint ... Et s'il utilisait la Poudre de Cheminette pour se rendre à Pré-au-Lard ? De là, il savait parfaitement aller à l'école, et une fois sur place, il n'y avait pas de raison qu'on le mette à la porte ... Le barman remplit à nouveau le verre de la jeune femme et proposa à Emilien de boire la même chose, mais il refusa sèchement. Des possibilités semblaient s'ouvrir à lui, il était plus confiant, il retrouvait donc sa façon d'être habituelle. Durant ces trois mois Emilien avait été insupportable avec sa famille, surtout lorsqu'il avait appris qu'il ne retournerait pas à Poudlard, à tel point que sa mère l'avait menacé de l'envoyer chez ses grands parents. Il termina sa tasse de café et la reposa avec la conviction que tout allait s'arranger.

La femme assise à côté commençait à vraiment trop boire. Lorsqu'il lui demanda son nom après avoir déclaré qu'il s'appelait Andrea, elle se mit à rire et lui répondit qu'il n'avait pas besoin de le savoir pour coucher avec elle. Il voulait bien croire qu'elle était ivre, avec tout ce qu'elle avait bu en un temps record - il s'attendait à la voir s'écrouler d'un moment à l'autre - et il était normal que ce qu'elle dise n'était pas très cohérent, mais là ... Sur quoi était-il tombé ? Et pour qui le prenait-elle ? Enfin, elle était probablement comme ça avec tout le monde ... Emilien avait de nombreux mots pour décrire ce genre de personnes mais nous les tairons ici pour ne choquer personne. Avait-il vraiment besoin de son aide ? Certes, il ne savait pas où se trouvait la gare, mais ... Il pouvait bien demander à quelqu'un d'autre, non ? Le barman approcha encore sa bouteille du verre vide de la jeune femme, mais Emilien le repoussa avec un "Bon, ça va." Concis mais décidé. Le barman haussa les épaules et se tourna pour servir d'autres clients. Et la jeune femme riait, d'un rire maintenant insupportable.


- Qui a dit que je voulais coucher avec toi ? répliqua-t-il, toujours aussi aimable, beaucoup moins souriant qu'au début.

Emilien avait beau la trouver belle et être un adolescent de 14 ans comme un autre, non seulement il n'avait pas la tête à ça, mais il savait que ça ne pouvait lui apporter que des problèmes. D'autant plus que cette femme avait l'air de tout sauf de quelqu'un de fréquentable. Plus le temps passait et moins Emilien voulait passer du temps avec elle. Il eut également une pensée pour Lucy - il avait fini par s'avouer qu'il l'aimait, même s'il était encore loin de pouvoir lui avouer à elle, de toute façon la question ne se posait pas, tant qu'il n'était pas à Poudlard - et se fit la remarque que même avec cinq ou six ans de moins, la Serdaigle avait quand même bien plus de classe que la jeune femme ivre à côté de lui. Un éclat de rire de plus et il aurait envie de lui mettre une gifle ... Enfin non, on ne frappait pas une fille, à priori. Une belle femme encore moins. Peut-être que s'il avait bu lui aussi, s'il n'était pas aussi préoccupé par sa situation qui finalement allait s'arranger sans aucun doute, peut-être aurait-il trouvé ça drôle. Il aurait ri avec la femme - mais de là à finir par coucher avec elle comme elle le disait, il y avait une marge, quoique, avec l'alcool ... De plus, l'effet de la potion de Vieillissement devait durer jusqu'au soir. De quoi aurait-il eu l'air s'il avait d'un seul coup repris son apparence normale ?

Sans prévenir, la femme essaya de se lever, et sous l'effet de l'alcool, finit par tomber dans les bras d'un groupe de jeunes qui avaient eux aussi trop bu. Fait assez étonnant à cette heure de la journée. Emilien avait envie de dire que c'était bien fait pour elle, que de toute façon il n'en avait pas besoin, et qu'il pouvait partir tranquille. Mais à la voir sans défense - ou alors elle exagérait et laissait faire, mais bon - il hésitait un peu. Après tout, qu'est-ce que ça lui coûtait de simplement la faire sortir du bar et de la laisser se débrouiller ensuite ? L'air frais lui ferait du bien, et puis ce ne serait plus son problème. Simplement, mieux valait ne pas la laisser là dans cet état. Emilien paya ses deux cafés, mit son sac à dos sur l'épaule, et se leva.


- En fait, si, ça me dérange un peu, répondit-il à l'homme dont l'haleine puait l'alcool et qui venait de lui adresser la parole. Celui-ci ne parut même pas comprendre ce qu'il disait. Emilien s'approcha de la table du groupe et attrapa la jeune femme par le bras. Tu permets ? ajouta-t-il pour celui-ci qui la tenait.

Et sans attendre sa réponse, il releva la femme. Les hommes ne lui opposèrent pas vraiment de résistance, ils avaient trop bu et n'avaient pas envie de se battre avec Emilien, à vrai dire, dans l'état dans lequel ils étaient. Le gamin à l'apparence d'adulte, aidant la jeune femme à marcher, la fit sortir du bar et ferma la porte derrière lui. La pluie était toujours aussi forte et il espérait pour la femme qu'elle n'habitait pas loin. Quoique, elle avait mérité ce qui lui arrivait.


- Bon, je vais me débrouiller tout seul, merci, déclara-t-il avant de jeter un coup d'oeil à la rue qui ne lui donnait pas spécialement envie de partir sous la pluie. Mais ce n'était pas vraiment comme s'il avait le choix, de toute façon.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Retour en Angleterre [Libre, voir conditions]   Retour en Angleterre [Libre, voir conditions] EmptySam 8 Aoû - 23:49:37

- Tu sais pourquoi je n’aime pas la pluie en automne ? Ni en hiver d’ailleurs…
- Heu non… Parce qu’elle est glacée ?

- C’est stupide, la pluie qui tombe du ciel est toujours froide non ?

- Ah oui… Excusez-moi, je n’y avais pas pensé…

- C’est dommage… Tu aurais dû.
Une lame incandescente fendit l’air gris de Londres. Le rouge perla entre les gouttes, un cri déchira la bise et deux doigts plongèrent dans une flaque d’eau. Dodo observa la surface noircie par le bitume un instant. Le sang lui donnait une teinte floue et bourbeuse. Ce n’était pas très beau. La violence de son geste avait gâché la meilleure partie de sa boisson. Rien ne valait les premières giclées pourpres. Elles étaient vives, encore agitées, et s’écoulaient, chaudes et fluides le long de votre gorge. Sucer des doigts fraîchement coupés était réconfortant lorsqu’une averse d’automne attaquait votre corps. Une moue contrariée tira le visage pâle de l’homme blond.
La victime, terrorisée, tremblait et n’osait plus bouger. Ses beaux yeux de jade fixaient l’étrange baguette de bois. Pour un moldu comme lui, cette arme inattendue paralysait plus sûrement qu’un simple revolver. La magie les dépassait, ils ne la comprenaient pas. D2 s’en amusait souvent. Avant d’entrer dans le jeu, il leur montrait parfois quelques jolis tours. Curieusement, leur première réaction était de lui demander s’il pouvait faire sortir un lapin de sa manche. Ils y tenaient beaucoup à cette histoire de lapin. C’était adorable. Le monde ne serait-il pas plus beau si tous les moldus connaissaient la magie ? Il se remplirait d’un millier de petits lapins blancs. Il suffisait de voir les mines ébahies des garçons qu’il séduisait lorsqu’il réalisait leur rêve. Leurs jolies lèvres formaient un O parfait, à croquer.

Dodo s’abaissa, et tira les doigts de l’ocelle brunâtre. Ils sentaient le goudron, l’humidité, et la fumée des voitures. Une grimace écœurée plissa son nez. Les pauvres bouts de chair étaient fichus. Ses yeux clairs s’élevèrent, navrés, vers son beau chérubin brun, un garçon de vingt-deux ans tout à fait charmant. Il l’avait trouvé seul, assis sur le banc d’un arrêt de bus, fermé au monde, coincé entre les pages d’un roman. Son titre l’avait beaucoup intrigué.
« Mais s’il est perdu, comment l’as-tu trouvé ? » lui avait-il demandé naïvement.
L’étudiant avait levé sur lui des yeux surpris, poignants. Puis, sans raison, il avait éclaté de rire. « Nous l’avons tous perdus... » Comme Dodo lui réserva une expression de parfaite incompréhension, il ajouta d’une voix hésitante : « Enfin tu sais, c’est cette histoire de péché originel, Adam, Eve, le Serpent, l’arbre de la connaissance, et le fruit interdit… » « Un fruit interdit ? » « Oui, c’était une pomme… enfin, on ne sait pas en fait, les anciens pensaient peut être à une figue, ou à autre chose, mais tout le monde a retenu la pomme. » « Mais… Pourquoi serait-elle plus interdite que les autres ? C’est très bon les pommes pourtant. » Ce garçon disait beaucoup de choses étranges, et il avait l’air de trouver ses questions curieuses, comme si ses histoires de pomme interdites étaient tout à fait logique. Sous l’abri de bus, il lui raconta une drôle d’histoire. Un texte disait qu’ils étaient condamnés à vivre ici parce qu’une femme avait mordu dans une pomme. « Mais alors, le paradis, c’est elle qui l’a perdu, pas nous… » avait-il conclu, soulagé d’en arriver à cette déduction. Il avait mangé trop de pommes sans savoir qu’elles étaient interdites. Alors s’il n’était pas responsable, tout allait bien. « Oui, mais d’après la légende, elle nous en a privé. » « Peut-être mais on ne l’a pas perdu puisqu’on ne l’a jamais eu ». Le garçon fronça les sourcils et acquiesça doucement. Une fois de plus, l’incroyable D2 avait corrigé une phrase vide de sens. L’ennui avec la plupart des gens, surtout lorsqu’ils étaient moldus, c’était qu’ils compliquaient tout. Et ils se mettaient à dire n’importe quoi. Heureusement, ils finissaient par rendre les armes. Il avait résolu l’énigme. Et rencontré par la même occasion un garçon très mignon.
Ravi, Dodo l’avait pris avec lui. Mais le pauvre étudiant n’avait pas beaucoup d’imagination, et des idées très limité. Il répondait à côté du jeu des devinettes, il fallait bien le punir, en le privant de doigts par exemple. Ce n’était pas très méchant. Il avait hésité entre une main, un pied, une oreille, un bras peut être, seulement la partie venait de commencer. Il lui laisserait d’autres chances avant de lui confisquer un membre.


- Tu comprends, il faut bien que je garde quelque chose de toi si tu te trompes, parce qu’on n’a pas le droit de commettre des erreurs.

Comme Eve songea-t-il. Elle avait perdu en mordant le fruit. Dieu était sans doute un grand maître de jeu.
- Essaie encore… Je ne veux pas te piéger, c’est vraiment très simple comme réponse…
- Je… Je ne sais pas…
, bafouilla l’autre.
- Alors tu déclares forfait ?

- Je peux ?

- Oui mais ça m’ennuierait… Tu perdrais trop tôt…

- Tant pis, je préfère perdre…

- Non, tu vas me répondre !!!


La baguette s’enfonça dans le ventre plat du jeune homme tandis qu’une lueur mauvaise passa dans le regard du blond. Il lui volerait une main s’il continuait à faire la forte tête, à refuser son amitié. Il envisageait mille façons de lui faire regretter son affront lorsqu’un groupe d’adolescents bruyants entra dans la ruelle. Son allure retint de suite leur attention, en particulier le pantalon serré à motif léopard rose qu’il arborait aujourd’hui. Ils le trouvaient sans doute joli, et parfaitement assorti à sa cape de daim turquoise. Il s’était bien mis aujourd’hui, et devait visiter les boutiques du Chemin de Traverse et rencontrer l’amour de sa vie. Son premier essai n’était probablement pas le bon d’ailleurs. Son prétendant n’était même pas capable de lui dire pourquoi il n’aimait pas les averses d’automne. Leur relation commençait vraiment très mal.
- Oh mon dieu, regardez sa main !
Les enfants avaient remarqué la blessure. A chaque fois que des gens le surprenaient en plein jeu, ils prenaient peur et s’enfuyaient en hurlant. Pourquoi ? Ce n’était pas eux qui perdaient, puisqu’ils ne jouaient pas, la partie ne les concernaient pas, ils ne risquaient rien. Mais ils se sauvaient quand même. Et alertaient tout le monde. Ils sabordaient la partie, ces idiots. Parfois, il les arrêtait d’un coup de baguette, en leur ouvrant les entrailles par exemple. S’il les vidait de l’intérieur, ils ne pouvaient plus marcher. Bon, ils ne marchaient pas plus lorsqu’il remettait le mécanisme en place mais il ne savait pas vraiment comment fonctionnait le corps humain. Des gens plus qualifiés l’avaient appris à l’école. Ils s’en occuperaient plus tard pour lui, se disait-il à chaque fois. Or, dans le cas présent, il ne pouvait pas arrêter les jeunes/ L’Autre lui interdisait d’utiliser la magie en milieu moldu. Cela faisait toujours un scandale. Tant pis, il trouverait un autre beau garçon.

- Désolé, je crois que je ne vais pas pouvoir rester. Ils vont tous vouloir nous empêcher de jouer et puis je devais faire du shopping aujourd’hui. De toute façon, ne le prend pas mal hein, mais ça n’avait pas l’air de marcher entre nous. Mais quand même… tu peux me donner le Paradis perdu ? Il avait l’air important, je le veux.

Sans un mot, le garçon tira le livre écorné de son sac à bandoulière et le lui offrit d’une main valide et tremblante.

- Merci, t’es vraiment chou ! Et peut être que la prochaine fois, quand on se reverra, on pourra vraiment devenir amis. Ça me plairait vraiment tu sais. Alors je vais te dire pourquoi je n’aime pas la pluie en automne. Retiens le bien, c’est simple. Quand il pleut en automne, je ne vois jamais d’arc en ciel à la fin. Le ciel reste tout gris. C'est triste tu ne trouve pas ? N’oublie pas.

Il transplana.

Tout cela était bien beau, mais Dodo était passablement contrarié. Le ciel restait gris, humide. Il ne voyait pas d’arc en ciel, on avait interrompu son jeu et même les sorciers restaient chez eux à cause de la pluie. Le Chemin de Traverse était presque désert, triste à pleurer toutes les larmes des cieux. Il regrettait d’avoir quitté son partenaire, même s’il avait le paradis perdu maintenant et un parapluie magique fantastique qui diffusait de la chaleur en plus de l’abrité sous une chape d’énergie violette. Sa belle coiffure argentée ne souffrait plus des intempéries, il devait absolument trouver un joli garçon, quelqu’un d’agréable compagnie avec qui passer le temps avant que l’Autre revienne. Hélas, les sorciers qui se dessinaient derrière les vitres des cafés ne l’inspiraient pas assez. Ils étaient trop vieux, trop gros, trop miteux, ou trop virils. Où étaient passés les beaux garçons aux visages d’anges ? Il désespérait. Et s’il jouait, seul, à la loterie gagnante ? Ouiii. Si le prochain garçon qui paraissait ne lui plaisait pas, il l’effacerait de son champ de vision. Ce nouveau jeu n’était pas forcément très amusant mais, au moins, il pourrait apaiser sa frustration. Tout le monde voulait son malheur aujourd’hui ! Mais, alors qu’il s’apprêtait à commencer le nouveau jeu, l’apparition tant espérée se fit enfin. Devant la porte d’un bar sordide se tenait un jeune homme plutôt apetissant. Il soutenait une jeune femme visiblement mal en point. Sa petite amie ? Son regard devint méfiant et hostile. Non, il n’avait pas l’air très content d’être avec elle. Bien, parfait. Oh, il était adorable, presque autant que celui qui lui avait donné le paradis perdu. Que faisait-il sous la pluie ? Il allait prendre froid ! Sans hésiter, Dodo se porta à sa rencontre.


- Oooooooooooooh !!! s’exclama-t-il exagérément. Il pleut tellement, ne me dis pas que tu n’as rien pour te protéger !!

Il tapota sur le manche de son parapluie pour étendre sa protection jusqu’au jeune homme, en ignorant complètement la présence de la fille. Il n’aimait pas les filles. C’était avec elles que l’Autre le punissait. Mais tout de même, celle là n’avait pas l’air dans son état normal. Il l’observa en penchant sa tête sur le côté.

- Qu’est ce qui lui est arrivée ? Tu as des problèmes avec elle ?

Oui car une fille était nécessairement une source de problème. Même les autres le disaient, et il fallait que ce soit le cas. Sa présence le dérangeait, surtout si elle tenait à peine debout. Elle serait bien trop encombrante.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Retour en Angleterre [Libre, voir conditions]   Retour en Angleterre [Libre, voir conditions] EmptyDim 27 Sep - 20:20:38

Les éclats de rire de la brune résonnaient dans le bar, pourtant, elle se sentait perdue, et avait l'impression d'être une marionnette, elle était contrôlée par l'alcool. Pourtant, elle avait toujours bien tenu l'alcool, mais là, il n'y avait pas eu que ça, et elle aurait parier son manoir, que quelqu'un lui avait jeté un sortilège de confusion. D'ailleurs, au moment où le jeune brun l'arracha des mains balladeuses du groupe de fêtards, et l'emmena à l'extérieur, Iriona sentit la fraicheur des gouttes d'eau lui fouetter le visage, lui rendant ainsi ses esprits, même si le trouble pesait encore dans la tête de la jeune femme. Elle ne savait même plus pourquoi elle était avec ce jeune homme...

- Bon, je vais me débrouiller tout seul, merci.

Iriona haussa un sourcil, le jeune homme semblait être tout aussi perdu qu'elle, et il semblait qu'il soit déçu. Mais pourquoi ? La jeune ténébreuse resta perplexe, se demandant ce qu'elle avait pu faire ou dire de déplaçé, et surtout curieuse de savoir qui lui avait jeté un tel sortilège. Celui qui en était à l'origine, ne verrait pas son prochain Noel, c'était certain. La belle ne répondit rien, et laissa son jeune inconnu filer, jusqu'à ce qu'il soit interpellé par un homme plus agé.
Celui-ci n'inspirait rien à l'héritière Creys, elle perçevait en lui, un homme mystérieux, qui dissimulait bien des choses, ce grand blond était tout, sauf fréquentable, selon Irio. Puis lorsqu'il se retourna vers elle, l'air méfiant, la jeune femme frissonna à la vue de ses yeux, ce sorcier était si étrange, il semblait vouloir la croquer.

Ayant retrouvé ses esprits, elle s'approcha de lui d'un pas rapide, elle ne supportait pas qu'il l'observe avec ce regard si terrifiant, et puis ces messes basses sur elle, ne lui plaisaient guère non plus. C'était lâche. Et elle n'aimait pas la lacheté.


- Qu'est-ce qui lui est arrivée ? Tu as des problèmes avec elle ?

Non mais, de quoi j'me mêle ? C'est pas possible ces gens qui s'occupent de ce qui ne leur regarde pas. Il ne peut pas s'occuper de ses citrouilles celui là ? Iriona s'arrêta juste derrière lui, l'air impérial, la tête haute. Cependant, son air de "moi j'suis la plus forte" avec les cheveux qui étaient trempés, qui lui collaient a visage, et sa robe tout aussi mouillée, ça le faisait pas trop, en fait...
Mai bon, pas question de laisser cet homme l'effrayer, parceque oui, elle devait se rendre à l'évidence, il lui faisait une peur bleue. Et c'est ce qui dérangeait le plus, Iriona. Elle n'aimait pas se sentir faible et inférieur, et avoir peur, faisait parti des choses qui l'a rabaissait à un stade plus qu'inférieur.


- Qui a dit que c'était lui qui avait des problèmes ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Retour en Angleterre [Libre, voir conditions]   Retour en Angleterre [Libre, voir conditions] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-