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 Journée internationale ( Très court et histoire vraie)
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MessageSujet: Journée internationale ( Très court et histoire vraie)   Journée internationale ( Très court et histoire vraie) EmptyLun 23 Mar - 16:08:15



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HJ: Désolé pour les fautes si il y en a, je suis sur un clavier Español, ce n'est pas facile.

A travers les volets abîmés s'étire, encore engourdi par la longue nuit, le soleil léger de l'île de son coeur. Cette partie de son âme qui dessine sur ses lèvres un sourire amoureux chaque fois qu'elle pense à elle
: Palma de Mallorca. Malgré la fatigue de la veille et son incorrigible retard, elle aime ce rituel nécessaire à son équilibre: chaque jour, pour quelques minutes de paresse devant ms fenêtre ouverte, elle cours après le temps, après le métro toujours ponctuel. Animée de la meilleure volonté du monde, en se faufilant entre les voitures et les passants comme une petite souris, murmurant du bout des lèvres un "Disculpe Señor-" ceux qu'elle bouscule peut-être, elle arrive...Deux minutes avant le départ, les lunettes et la coiffure de travers, le sac glissant de ses épaules, elle sort sa carte d'étudiant, la fait tomber, la cherche fiévreusement pendant 36 secondes et demi, la retrouve et la passe enfin dans la machine qui la refuse tout d'abord, dans un petit bip outré d'être ainsi maltraitée en début de journée, lorsque ses doigts fébriles pianotant nerveusement, suppliant aux portes mécaniques de s'ouvrir le plus vite possible. Les paresseuses aussi peu matinales que malicieuses prennent leur temps, se confondant en bugs informatiques et lenteur frustrante; daignant enfin accepter son passage alors qu'elle entame une troisième prière en Catalan après avoir essayé le français, sa langue maternelle puis l'espagnol, la langue de son coeur.

De ces deux minutes, il lui reste 27 secondes trois quart-29 si elle est moins en retard que d'habitude- pour s'assoir, récupérant ainsi de sa longue course...Puis le bruit caractéristique du métro qui raisonne dans le tunnel souterrain l'incite à se lever, perdant dans la précipitation quelques centimes trébuchant sur le sol dur. Les yeux luisants du métro apparaissent déjà au tournant, elle ne les voit pas, accroupie sous le banc de métal pour tenter de récupérer ses quelques euros éparpillés; Affolée d'entendre le grondement du "train" souterrain si proche, elle finit irrémédiablement par se cogner en voulant se redresser trop vite, sachant que le métro ne l'attendra pas. En parfaite synchronisation alors qu'elle se relève en massant le haut de ma tête, les portes s'ouvrent, lui laissant juste le temps de glisser à l'intérieur d'un Wagon entre deux passages en masse de messieurs et de dames qui travaillent dans la zone industrielle. Avec un peu de chances elle peut m'assoir, parfois, avec encore plus de chance, elle rencontre un élève de sa classe. Ravie elle cesse de masser la bosse qui vient de naître sur le haut de son crâne pour s'exclamer un Hola accentué à la française et se voir répondre par un sourire enjoué. Toujours le même bonjour, toujours le même petit sourire...Toujours réconfortant pourtant. A 10H06 la voix automatique sort des entrailles du métro pour annoncer presque joyeuse, presque humaine en catalan: Universitat, Fin de trayecto, la faisant sursauter parce qu'elle ne s'y habituera jamais. Les portes s'ouvrent et elle marche lentement, prenant son temps pour lire les panneaux en catalan ou en Castellano qu'elle ne comprend pas toujours sur les portes de son bâtiment. L'enseignante de Mythologie Grecque ne vient jamais avant 10h15.

Elle sort ses feuilles, se demandant de qui va-t-on conter les aventures aujourd'hui. Elle aime ces cours, chaque fois, sous l'accent catalan de sa professeur qui parle, elle s'enfuit hors du temps et de l'espace présents...Son esprit courrant les pages des milliers d'histoires de la Grecque antique. Oh bien sûr, elle ne comprend pas tout ce que dit l'enseignante, parlant couramment l'espagnol mais ne sachant rien ou presque de cette langue aussi officielle que le castillan. L'origine lointaine commune de du patrimoine catalan avec son pays l'aide, trouvant quelques phrases salvatrices paraissant au français. Avide de connaître comment se termine l'histoire d'Appolon et de Daphnée elle fait des efforts, fouillant le noyau de chaque mot pour trouver un sens à cette langue qu'elle ne connaît pas, former laborieusement un mot puis une phrase...Puis un ensemble de paroles, puis un ruisselet...Un fleuve et enfin une mer riche d'histoires...Des rebondissements digne des vagues les plus capricieuses de méditerranée. Malheureusement elle ne peut pas inventer l'écriture si stricte d'une langue inconnue...Mais elle aime trop la mythologie pour abandonner et si à l'oral elle relie le Catalan au français, sur sa feuille raturée on pourra lire de l'espagnol.

Lorsque la sirène du bateau annonce l'arrivée au port de Mallorca; docile, elle quitte la Grèce, sort de la classe...Parfois elle a le temps et va prendre un café avant de prendre son billet, salle 3 pour le Portugal. Son enseignante parle Espagnol en mettant des ou partout et des ch à la place des s mais ne parle pas un mot de français...C'est donc dans cette langue de coeur qu'elle apprendra les règles grammaticales et les conjugaisons portugaises; demandant des précisions de son espagnol accentué à la française, attendant attentivement que celui tinté de Portugais de sa professeur lui apprenne ce qu'est le Fado, ce qu'est le Portugal. Elle lui raconte alors l'histoire de son pays avec une force qui lui laisse imaginer la beauté de sa patrie...Son Fado enregistré sur cassette, passant sur la vieille radio emprunté à l'université la laisse toujours un peu perplexe mais l'enseignante finit par lui traduire le sens de ces poétiques paroles de son espagnol bancal, tandis qu'un dictionnaire à la main, elle traduis le tout pour la troisième fois, en français cette fois.

Elle quitte le port une fois de plus, resserrant contre elle sa petite valise de cours: quelques feuilles, 3 dictionnaires: un portugais, un catalan, un espagnol, un stylo bleu, un rouge pour égayer ses prises de notes et un crayon gris si elle n'est pas sûre. Elle a une heure de pause pour prendre un autre café aux saveurs de Mallorca. Avec précaution ses mains se resserrent sur l'universel verre en plastique pour aller dans la salle d'ordinateur, juste à l'entrée du bâtiment au "Servei d'informacio"...Le dernier Fado que lui a téléchargé son enseignante de Portugais dans les oreilles comme souvenir de son ultime voyage datant d'une heure à peine, et les doigts posés sur un clavier espagnol, elle écoute vaguement ce que quelqu'un lui demande en catalan. Elle lui répond, incertaine mais volontaire avant de retourner aux dernières nouveautés de ce site poétique sur lequel elle est inscrite. Mais déjà l'heure d'aller en classe de Catalan arrive, la faisant sursauter et courir jusqu'au bâtiment où le professeur, originaire de Manorca leur donne ces fameux cours de Català para extranjeros. Elle retrouve: assis en cercle autour des grandes tables de bois: Erik: l'allemand, Héléna et Maria: les deux russes, Vladimir et Maya. les Bulgares, Sandra: l'Hongroise, Ludovica l'italienne, Manex des Pays basques, Miha de Slovenie, Adel qui vient d'Algérie et bien sûr ses deux meilleures amies: Andréa et Lisa les autrichiennes. Commence alors dans un méli mélo de catalan et de Castellano accentué de toutes les manières possibles un long entraînement, des lectures, des récitations de cours ponctuées de charmantes fautes, des bavardages discrets entre voisins lorsque le professeur tourne le dos: En espagnol bien sûr: cette langue qui leur est étrangère mais indiscutablement commune.

Il est déjà tard: 15h...Mais ça ne la dérange pas, elle a prit le rythme espagnol et ne mange pas avant: A la cafétéria elle prendra certainement une pizza Italienne suivit d'une "Ensaïmada": pâtisserie typique de Mallorca. Même lorsqu'elle n'a pas vraiment faim, elle prend toujours la peine de pousser les portes de la cafétéria dans l'espoir de trouver Sylvia qui passe souvent par là: Une fille originaire d'ici, dans sa classe de Literatura Contemporanéa...La chance lui sourit lorsqu'elle trouve également Juan, Eduardo et Maria José...Une bande de joyeux lurons sachant la faire rire, tous mallorquins, tous simples, généreux et curieux de la connaître mais aussi de lui apprendre leurs coutumes, leur façon de voir la vie (Universelle quant à elle): CARPE DIEM....

Elle part de nouveau en voyage, en bateau cette fois-ci... Direction la France, son propre pays. Sur son billet sans numéro, à l'encre invisible est inscrit le nom d'Oliver, Allemand fraichement débarqué qui peine comme elle au début à suivre le professeur qui parle vite. Il copie sur sa fiche tandis qu'elle recopie elle-même sur Isabella Mallorquine quand un mot lui fait défaut. Le professeur, passionné par sa matière ne cesse jamais de parler. Il leur montre des tableaux du 18 ème siècle, issu de l'art français riche à cette époque...En espagnol bien sûr, massacrant aimablement les noms de Louis 14, Monet, Philipe d'Orléans, s'arrêtant là, hésitant pour lui demander si il prononce bien. Elle hoche la tête, conciliante, incapable de lui avouer qu'elle ne comprendrait rien si il ne marquait pas les noms de ces personnages importants d'histoire ou d'art au tableau.

Et lorsqu'elle quitte encore une fois la France pour revenir à l'île de son coeur, elle coure retrouver sa Grèce pour un cours de Philosophie du langage où le professeur leur parle de Platon, ce charmant Grec dont elle doit lire l'oeuvre traduite en espagnol ou bien Frege, un allemand très porté sur la logique et la mathématique...Trop de mathématiques pour elle en tout cas...Tant qu'elle en perd son latin la pauvre: Il faut dire que les calculs et la géométrie n'ont jamais été son langage. Elle bougonne u peu, faisant part de son effarement à sa voisine Mallorquine qui ne comprend rien non plus...Entre deux fous rires et gribouillis bien plus passionnant dans la marge, elle parle de ses convictions à sa voisine de table: c'est certain, elle comprendrait sans doute mieux le chinois qu'elle n'a jamais étudié que l'espagnol de ce professeur qui parle du langage savant( trop savant) des sciences. Il leur dira d'ailleurs, une fois de plus, en fin de cours de lire History of the Hilosophy of the language...Qui certes est en anglais mais très bien fait. Elle sourit à sa voisine tout en rangeant ses affaires précipitamment, en retard pour prendre le métro une fois de plus...Murmurant en haussant les épaules doucement que de toutes manières: Elle ne lit pas l'anglais.

Elle se laisse porter par le métro et la musique française qu'elle a enregistré avant son départ...Seul l'écouteur droit fonctionne mais ce n'est pas très grave: il y a toujours une connaissance pour lui parler en espagnol, en anglais ou en catalan. Alors elle répond: tantôt en français, tantôt en espagnol, tantôt en anglais ou en catalan, chantonnant toujours la mélodie française qui passe sans relâche dans ses oreilles...Elle sort du métro lorsque la voix féminine qui la fait toujours sursauter car jaillissant de nulle part prononce Son Castello le nom de son petit village...Puis elle marche dans la rue, chuchotant toujours à mi-voix ces paroles que personne ne comprend, les passants se retournent sur elle, étonnés d'entendre du français dans leur joli petit coin de Mallorca...Mais elle continue sans s'occuper d'eux son petit bonhomme de chemin alors que la nuit tombe sur l'île de son coeur...Déjà...Dommage, mais peu importe,l'amour est aveugle alors Mallorca reste belle, même sans soleil.

L'attendent sa colocataire allemande et la propriétaire de l'appartement qu'elle loue...Elles sont forcément là, elle le sait car ce soir l'une de leur série passe sur Télé cinco. Un autre encore, l'un de leurs innombrables rituels...Deux fois par semaine, le mardi à 22h15 la Mallorquine, l'allemande et la française se retrouvent sur le divan pour regarder Hospital central: une série américaine traduite en espagnol, et le Dimanche à 22h30 pour rire devant AIDA: une production purement mallorquine. Il ui reste une demi-heure pour parler à ses parents par ordinateur comme tous les soirs: timing parfait pour ne pas manquer leur série. Dans l'encadré de la Web Cam sa colocataire Allemade apparaît, toute joyeuse et excitée...Elle s'excuse, embrasse ses parents, les salut en français, promettant aux deux autres d'arriver vite en espagnol. Elle raccroche, enfile son pyjama, ferme sa fenêtre et coince les deux serviettes de plage qui lui servent de volets entre les vitres pour que le jour ne passe pas avant d'arriver en courant dans le grand salon; s'affalant juste entre Sandra la propriétaire et Deniz la colocataire allemande tandis que l'une d'elle cherche la télécommande pour la trouver finalement, coincée sous les pattes de l'un des deux chiens installés sur le divan eux aussi... Aida commençait juste: ouf...Elles l'ont échappé belle.

C'est en baillant qu'elle se couche, massacrant le Gutten n'hart allemand tandis que Deniz s'amuse à s'essayer au français et chantonne " bonne nuit" sans réussir à prononcer le ui. Sandra ne s'y risquant pas préfère le catalan et es salut: Bona Nit. Mais comme toutes ont oubliés quelque chose dans la cuisine, elles se retrouvent dix minutes plus tard, toutes ensommeillées et finissant par se souhaiter un Buenas Noches dans un espagnol unanime, fermant chacune leur porte sur cette journée qui vient de s'éteindre.

Elle s'enfouit sous les couvertures poussant un peu le labrador Blanc qui s'est installé sans façon sur son lit si petit. Elle ne veut pas le déranger et se tortille pour trouver une position suffisamment confortable pour passer la nuit, se relevant deux ou trois fois pour ajuster les serviettes de plage qui lui servent de volets et se couche enfin. Tout est parfait...Elle se sent sereine...Ou presque...Il lui semble avoir oublié quelque chose...

MINCE SES EXERCICES DE PORTUGAIS A RENDRE POUR DEMAIN!!!!
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