*Nom : Lydekker

*Prénom : Eva

*Age de vôtre personnage : 11 ans
*Age du posteur : 20 ans
*Comment avez vous connu le site? Isaac parle trop, Harry parle trop, Cherry parle trop, Précieuse parle trop, Lou parle trop... trop de monde parle trop... et j'ai la volonté d'un canari en plastique, alors à force d'entendre "le miroir, le mimi & co"...

Présentation :
La demoiselle Lydekker risqua un œil légèrement en retrait, en fait : juste derrière elle. La blonde dut se retenir de pousser un cri de joie... fort peu féminin, le cri de joie... La situation valait presque de gâcher dix ans d'éducation et d'oublier ses bonnes manières ! Victoire ! Immense bonheur ! Délectable jouissance ! L'abominable cousine passait après elle ! Eva serait répartie avant la Chose et c'était Justice ! Et non, ce n'était certainement pas le fait que la répartition se passait par ordre alphabétique ! Du tout : c'était la juste rétribution d'une _ longue _ série d'injustices réparées par l'éminent Dieu de l'Ordre.

Ce drame avait commencé très tôt, par un incident précis. Un samedi soir, il pleuvait, la fillette avait 4 ans et la chance d'être invitée par son oncle et sa tante, les deux parents du monstre. C'était le soir rognon en sauce avec purée de pommes de terre comme tous les samedis, Monsieur et Madame Lydekker étant des gens ordonnés. La table était savamment mise, deux couteaux, deux fourchettes, deux verres, deux assiettes immaculées empilées l'une dans l'autre. La salière en miroir de la poivrière, deux carafes vins rouges à équidistance, quatre chandeliers avec le même nombre de bougies blanches, comme la nappe, et les parfaitement-carrées-serviettes. Tout le monde avait été servi avec une quantité logique d'aliments, plus pour les adultes _ quatre : ses parents étaient aussi invités _ que pour les deux enfants. Seul manque à ce tableau idyllique, Eva n'aimait pas les rognons.

La blonde préférait manger sa purée doucement, espérant que le fromage arriverait sans que l'on remarque son petit manège. Elle ne voulait pas faire honte à ses parents _ qui étaient en Angleterre pour quelques mois seulement _ et voulait faire bonne impression. Hors de question alors de faire sa pimbêche et de chipoter sur la nourriture, ou de faire comme certaines demoiselles mal éduquées, c'est à dire de faire tourner les malheureux rognons dans l'assiette avec une moue boudeuse pour bien montrer que le menu n'était pas à leur goût. Eva détestait déjà ce genre de personnes, 'inconscientes des bonnes choses que leur offrait la nature' comme lui disait parfois sa mère. Il y avait cependant un autre type de personnage que la petite blonde abhorrait : les goinfres malpropres et le truc qui mangeait à coté d'elle en était le parfait exemple. Le bovin releva les yeux et les plongea dans ceux de sa cousine, puis sans attendre, attrapa l'assiette d'Eva pour se saisir des rognons abandonnés. Apparemment, si l'invitée ne se mettait pas en devoir de finir son assiette, l'autre allait s'en charger. Madame Lydekker ( à comprendre : M et Mme Lydekker, les parents du monstres, Papa et Maman... ben Papa et Maman ) avait posé sa serviette et s'était levée pour faussement réprimander sa fille, Monsieur Lydekker et papa avaient éclaté de rire, quant à sa mère, elle s'était aussi levée pour resservir la pauvre Eva. C'était l'occasion ! Le moment ! Vlam blam ! Eva rapprocha son assiette d'elle au lieu de la tendre et expliqua avec un sourire, que de toute façon, elle n'avait plus faim et que sa cousine avait surement juste voulu lui faire plaisir. Deux yeux qui papillonnent, un sourire innocent, les joues rouges et le tour était joué ! Maman lui offrit un regard reconnaissant, ainsi que Madame Lydekker.

Débarrassée des rognons malfaisants, Eva étrécit son regard bleuté et le tourna furibard vers le Gargantua au féminin. L'Ennemi avait montré sa vraie nature. Sous des dehors en jupette et petit col, il s'agissait là d'un monstre grossier. La créature avait contrarié le Dieu de l'Ordre, si délicatement mis à l'honneur depuis le début de cette soirée. Il était en effet normal que si Trucmuche avait encore faim, elle aurait du aller se resservir dans le plat, et il était encore normal que si Eva ne mangeait pas les rognons, ceux-ci auraient du rester dans son assiette... pas partir dans l'estomac de Pantagruel-le. Tout ceci troublait l'Ordre, et si ce n'était là l'Ordre cosmique, c'était au moins celui établit par Eva comme garant de la Normalité.

C'était là que l'inexorable haine entre les deux cousines avait pris naissance. Ce germe s'était tu pour plusieurs années, chacune des demoiselles vivant paisiblement de son coté, ne souhaitant pas rencontrer l'autre. La blonde Lydekker vivait avec des amis de la famille, puisque comme dit, les parents avaient un travail qui les attiraient souvent en dehors de l'Angleterre. Tous deux agents de la célèbre WW.WWF ( Witches and Wizards for World Wildlife Fund ), ils passaient le plus clair de leur temps à défendre les espèces magiques en danger à travers le monde, pour le cas présent : la traite des Sombrals en Egypte devenait un véritable souci. Un grave problème tel que l'on n'en avait connu depuis 1956 avec la crise Goules Nubiennes, c'était tout dire. Pour en revenir à l'enfant, qui suivait assidument le travail de ses parents, elle habitait alors chez les Dear. C'était une famille intimement liée à l'histoire Lydekker puisque Monsieur Dear était l'associé direct de Monsieur Lydekker ( pas Papa, l'autre ), que les trois hommes ( Monsieur Dear, Monsieur Lydekker et Papa ) s'entendaient très bien et cela, depuis leur années à Poudlard.

L'intérêt de la famille Dear résidait pour Eva en un seul personnage. Jack Dear, dit "Jacky", le fils de la famille. Agé de quatre ans de plus que la demoiselle, il était pour elle comme un grand frère, et cela malgré le nom pitoyable qu'il se payait. Ce que ça pouvait sonner mal "Jack Dear" ! C'était sans doute pour cela que le garçon compensait cette honte par une bonne scolarité et un mental à toute épreuve. Jacky était aussi le compagnon de jeu rêvé; il prenait soin de sa "petite soeur par la force des choses", l'utilisait pour réviser ses cours, refusait de partager et soulignait souvent qu'un garçon de son âge n'avait pas beaucoup à raconter, ni à faire avec une fille aussi jeune qu'elle. Il ronchonnait même quand il était obligé de planquer les posters de sorcières plus ou moins vêtues placardés dans sa chambre. Il était beau, prétentieux et toujours hautain. Il était un agent de l'Ordre, un garçon parfaitement de son âge. Il rappelait sans arrêt ce que les choses devaient être et se comportait avec un dédain qui frisait la froideur. Pour Eva qui voyait peu ses parents, il était rassurant que les choses soit à la place où elle les avait assignée. Ainsi, comme il était normal d'aider les petites vieilles à traverser la rue, d'aider les parents Dear à faire leur course, il était normal qu'un garçon plus vieux soit infect avec une fille plus jeune.

Chaque chose à sa place, c'était le mot d'ordre que la fillette s'employait à respecter. D'ailleurs, elle l'avait déjà décidé : elle finirait soit juge au Magenmagot pour que les mauvaises personnes soient punies et les bonnes graciées, ou professeur de Divination pour faire connaître l'Ordre Cosmique du monde. Elle avait aussi pensé à Prophétesse mais selon Mafalda Farseer, ce n'était plus un métier qui payait depuis l'an mille. A moins de finir Juge Prophète... C'était un concept à développer, les brevets payaient toujours bien. Monomaniaque de l'ordre( aussi bien sur le comportement à adopter, que sur l'ordre physique des choses _ poivre ET sel sur la table, aussi remplis l'un que l'autre _, Par ailleurs, elle mettait un point d'honneur à suivre la voie de ses parents ( qui bien qu'anormaux et défiant l'Ordre de courir le monde comme ça en laissant leur fille aux mains d'étrangers ) en s'assurant que chacun face attention à sa prochain, un vrai boyscout sorcier... en étant une fille, enfin, vous voyez le genre. Sans pour autant manquer d'imagination ou d'envies ( elle avait commencé le synthétiseur sorcier, faisait de la musique et se passionnait pour la serrurerie... chacun ses passions, que voulez-vous? ), son obsession lui prenait le plus clair de son temps. Elle avait aussi appris à éviter les personnes à problèmes qui, selon elle, l'obligeait à jouer au Saint Bernard et à les protéger, quand elle devait se donner une image de dure... Comme les juges qu'elle voyait dans le sorcière hebdo de Madame Dear. La juge idéale se devait d'être impartiale, classe et bien coiffée en tout circonstance, avec des lunettes de préférence. Il était difficile de garder cette image quand l'assaillant était plus grand et plus fort. Souci qui plus est, que pour avoir tester avec Jacky la bête, elle avait tendance à y aller tous poings et dents dehors. Jacky le matyriseur de chatons, Jacky le croche-patteur de vieilles dans la rue, Jacky-je-rends-pas-la-monnaie-quand-le-commerçant-se-trompe, était un adversaire redoutable. Eva le savait à ses dépends, une bonne juge ne devait pas faire la chiffonnière avec un individu lambda, aussi mignon soit-il, aussi agréable fut-il d'avoir la tête coincée sous son bras pendant que l'autre vous décoiffait.

Tout allait donc bien dans le meilleur des mondes jusqu'à ce que l'avada kedavra soit lâché : son Jacky était fiancé à l'autre abrutie. Qui était l'abrutie? Mais enfin... la Chose, le Monstre, l'Ennemi... la Cousine ! Un arrangement pris depuis la naissance de celle-ci? Ben tient ! Et donc du coup, Jacky croche-patte se retrouvait à devoir rendre des visites de courtoisie?! Non mais ho ! Jacky était à elle ! C'était à elle de dresser l'animal et à personne d'autre ! On voulait lui piquer sa tâche sacrée? Mais quel scandale ! Il y avait de l'abus et elle allait le faire savoir ! Comment? Enfermer sa cousine dans la maison des Dear par exemple... L'oublier malencontreusement quand ils allaient chercher des gâteaux. En plus, Jacky était content, ça lui permettait de s'acheter des clopes sans que personne d'autre que son parasite favori _ un bon coup de coude dans les côtes de la part d'Eva _ le sache ! ... Euh oui, il était normal qu'un jeune adolescent défie ses parents en faisant des trucs totalement idiots ( i.e : fumer ). C'était de plus une admirable vengeance que laisser la prétentieuse se morfondre un peu entre les quatre murs de sa future demeure, lorsqu'elle serait madame Dear. Ah, les petites vengeance faisaient du bien, il fallait aussi penser à pincer les fesses de Jacky pour lui montrer qui était le patron ( c'était sorcière hebdo qui le disait ! Pour asseoir sa dominance sur un individu masculin plus faible. )... Et après, il fallait courir très vite jusqu'à la boulangerie suivit par un adolescent ... Mort de rire? Ah non, ça, c'était pas normal. Bref passons.

Voilà où tout cela l'avait mené... Un "grand-frère", tantôt bourreau, tantôt souffre-douleur, comme pierre angulaire de leurs disputes, cependant ça, c'était normal : il était dans l'ordre des choses que deux femmes s'entredéchirent pour un homme, l'évidence même ! Mais pas seulement, Eva était intimement persuadée que sa cousine était l'Antéchrist ou un truc du genre... d'ailleurs, plus le truc de genre que la première solution : l'Ordre cosmique ne permettait pas que l'on nomme pareille ignominie.

Eva se retourna vers sa cousine, qui chantait admirablement faux et toujours le même air minable.


"L'uniforme mets tes rondeurs en valeur, y a pas à dire !"

*Je sais qut'est boudinée, maintenant tout le monde le voit en même temps que moi... Quel désastre, une baleine échouée sur une plage anglaise. *

Elle tenta ensuite d'engager une conversation aussi plate que possible _ elle doutait que la situation de sirènes en Namibie intéresse l'autre, même si elle aurait pu essayer d'embrayer sur les articles de sorcière hebdo. Non, faire un effort pour Machin la fatiguait. _ en attendant d'être appelée par le choixpeau. Si sa cousine avait eu la chance de recevoir sa lettre en premier, elle serait répartie avant elle ! Et to... Non pas Et toc, une jeune fille se devait d'être distinguée... Bon, ben ça, c'était pas gagné.

Ah son nom ! Enfin ! Fini les banalités ! Elle allait enfin savoir ce que lui réservait sa scolarité et le digne choixpeau. Une tension peu commune pour la prêtresse de l'Ordre, elle s'avança vers son destin... au moins. La demoiselle ne manqua pas de grogner devant son train de pensée et posa sans délicatesse le choixpeau sur sa tête, les épaules rentrées. Pourvu qu'elle n'aille pas dans la même maison que l'Autre.

Hummmm.......






Je dirais.....






SERDAIGLE

PS : Jolie fiche !