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 Mais c'est qui Beth ? [Cyan']
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  • Mervin Caerwyn
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    • Date d'inscription : 19/08/2008
    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Mais c'est qui Beth ? [Cyan']   Mais c'est qui Beth ? [Cyan'] EmptyJeu 16 Oct - 23:27:45

Mervin posa une main sur sa poche, elle était vide. Son cœur heurta violement sa poitrine. Alors ça, c’était ennuyeux, vraiment très ennuyeux. Où était-il ? Il se pencha sous la table d’études, mais ne trouva que trois paires de mollets épousés par de longues chaussettes blanches.
- Merwyn ! crois-tu éluder ma question de cette façon ?
Une voix en surface le tira violemment de ses recherches spéléologiques, et la table sursauta avec lui. Aie. Si le choc avait remis ses idées en place, sa tête risquait de s’en souvenir jusqu’au lendemain. Une jolie bosse s’annonçait au réveil.
- Excuse moi, je n’écoutais pas…, dit-il, un peu hagard, une main posée sur son pauvre crâne.
- Le bal Mervin ! Le B-a-l. Je te demandais avec qui tu comptais y aller, puisque cette année, j’ai été invitée, comme tu le sais.
Il opina, en tendant le cou pour évaluer ce qui se passait derrière ses camarades. Sa préoccupation du moment retenait l’expression d’un sourire intérieur. Margaret avait trouvé son prince charmant après l’avoir mêlé dans l’intrigue amoureuse la plus plate de Poudlard.

Tout avait commencé par de simples confidences. Un Serpentard de septième année avait capturé son cœur, et une merveilleuse complicité s'était nouée entre eux. Chaque moment passé ensemble noircissait peut-être les pages les plus profondes de son journal intime, et la possibilité de donner à leur relation une dimension plus sérieuse troublait son esprit, s’éployait dans ses pensées. Les passions naissaient trop souvent de la même façon. Certains arrivaient à contourner leur banalité en jouant avec les formes et les mots, mais Margaret souffrait d’une absence de fantaisie flagrante. Elle menait la vie type de l’être humain classique, filait la monotonie de son existence avec tant d’ardeur qu’elle éprouvait l’irrésistible besoin de la partager. Le gallois était sa cible préférée. Il l’écoutait sans critiquer, et ses conseils étaient toujours pleins de bon sens. Cette qualité l’entraînait bien malgré lui dans de Grandes aventures d’espionnage. Il avait dû évaluer le comportement du beau vert et argent lorsque son « amie » s’approchait de lui, et tirer ses sages conclusions. L’intérêt du garçon était aussi évident que le nez de Rogue était proéminent mais un simple « oui, tu peux lui demander sans crainte » ne suffisait pas. Elle devait analyser avec lui la profondeur de ses sentiments « parce que je n’ai jamais éprouvé quelque chose d’aussi fort avant tu comprends ? » et tracer le portrait psychologique le plus précis possible de son élu « qui est parfois un peu trop comme ça, ou pas assez ceci… ni cela… ».
Sa bêtise sérieuse ne relevait même pas les « ah oui… c’est un cas auquel on pourrait consacrer une étude complète » qu’il glissait de temps à autre dans ces interminables conversations. Ensuite, il fallait évidemment passer par le « Aujourd’hui, je vais lui parler ! … Bon en fait j’ose pas… Et si tu lui demandais pour moi ? ». Dernière requête rejetée. Il ne fallait pas non plus exagérer. Margaret avait dû passer par quelqu’un d’autre pour obtenir la main de son cavalier, et, à présent, elle semblait désolée de ne pouvoir accompagner son rouquin préféré à la soirée. Trop timide pour se tourner vers les garçons qui l’intéressaient, elle avait trouvé un expédient facile en s’entendant avec lui pour qu’il l’invitât à chaque bal. Mervin n’était pas un garçon difficile. Ces cérémonies ne l’intéressaient pas, il n’avait jamais envisagé de chercher une meilleure cavalière, ennuyé par des jeux de séduction qu’il subissait bien assez.

- A vrai dire, je n’y ai pas vraiment réfléchi, je ne suis pas sûr d’y aller…, répondit-il en regardant ailleurs.
- Ça devait bien arriver Merwyn – Notez bien que la sonorité de son prénom variait selon l’humeur de la demoiselle – notre accord s’annule si l’un d’entre nous se trouve quelqu’un. Toi et moi, ce ne sera jamais possible, tu comprends ?
Pardon ?! Avait-il bien entendu ? Lui… et Elle ? Où avait-elle été chercher ces sottises ? Il se retourna vivement, et laissa échapper malgré lui une exclamation galloise.
- BETH ?? [QUOI ??]
- Beth ? demanda une autre fille en fronçant les sourcils. C’est qui ? Tu ne nous en a jamais parlé…
- Rien, personne, je… en fait j’ai perdu quelque chose, tout à l’heure... Je reviens !
Il se redressa vivement et s’éclipsa derrière les rayons sous le regard abasourdi de ses camarades.

Confus, Mervin s’appuya un instant contre les étagères dédiées à l’histoire de la magie. Il devinait déjà quel sujet embrasait à présent la table des cinquièmes années de Serpentard. Sa prestation était digne d’étirer les interprétations les plus absurdes. L’interrogatoire se préparait pour son hypothétique retour, les questions s’armaient. C’en était fini. Elles ne le laisseraient pas partir tant qu’il ne serait pas passé aux aveux. Pour obtenir une information digne d’être rapportée dans la salle commune, ces vipères lui feraient reconnaître n’importe quoi. Il les avait déjà vu à l’œuvre et ne tenait pas à devenir leur cible maintenant que Margaret, trop fière pour mesurer toute l’indifférence qu’elle lui inspirait, avait ouvert les hostilités. Il envisageait une retraite discrète, mais sa poche vide l’attachait à la bibliothèque. Les Serpentard l’avaient trainé de force au paradis du livre alors qu’il comptait s’occuper d’un botruc mal en point trouvé aux abords de la forêt. La créature, cachée dans sa poche, s’était retrouvée emportée avec lui, et elle avait visiblement perdue patience. Si elle le découvrait, Mme Pince ne s’en remettrait pas… Et si son instinct le conduisait à défendre les étagères de bois, l’élève qui aurait le malheur de tomber sur lui était bon pour remplacer Maugrey Fol’œil… D’un pas lent et silencieux, il commença à longer les étagères en détaillant les aspérités de chaque rayon, prêt à saisir le moindre mouvement suspect.
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MessageSujet: Re: Mais c'est qui Beth ? [Cyan']   Mais c'est qui Beth ? [Cyan'] EmptyJeu 23 Oct - 18:25:59

[Désolé... Travaux, examen... Bref, mi-session!]

"Écoute Nono... C'est vraiment gentil mais..."

"Mais tu ne m'aimes pas, c'est ça?"

"Non c'est pas ça. Ba, en fait, oui, un peu. Écoute, tu es vraiment un très bon ami... Mais c'est tout. Et je ne veux pas te faire de faux espoirs en allant au bal avec toi tu vois? Je suis certaine que tu va trouver quelqu'un de bien pour y aller. Tiens, pourquoi tu ne demande pas à Liliana?"

Et sans répondre, le Nono en question partit. Bon, au moins, Cyanur n'aurait pas à tenter de lui faire comprendre plus longuement son refus. Quand le Serpentard quitta la pièce, Cyan soupira. Elle n'avait aucune envis de s'afficher au bal avec lui. Sa réputation en avait déjà prit un bon coup à cause de l'histoire de l'année précédente. Orion était peut-être bien pour la jeune fille, il n'en restait pas moins un Serdaigle. Même si les amies proches de la vipère n'en avaient pas fait de cas, les Serpentard plus vieux le prenaient plutôt mal. Elle avait donc une réputation à refaire, et ce n'était pas avec Nono qu'elle pouvait y arriver. Mais son problème n'était pas réglé, elle n'avait quand même pas de cavalier.

** Au pire, si tu ne trouve personne, tu n'auras qu'à prétexter une maladie grave qui t'empèche d'aller au bal. **

Sur ces belles pensées, la Vert et Argent se dirigea vers la bibliothèque. Elle voulait aller consulter le tome 2 de "Comment comprendre les hommes". Mais plus sérieusement, elle avait un livre à consulter sur les animagus. Peut-être que cela lui changerais les idées quelques peu. Or donc, elle se dirigea vers la salle remplie de livres tous plus poussièreux les une que les autres.

Avec peu de sourire, la jeune fille entra dans la bibliothèque. Elle se rendit dans la rangée ou se trouvait le livre qu'elle voulait. Elle l'avait déjà consulté si souvent que les couvertures étaient usé de l'emprinte de ses doigts. Elle trouva rapidement le livre. Le Poison posa ses fesses sur le sol et déposa le livre sur ses genoux. Elle commença à le feuilleter en marmonant.

"Il doit y avoir quelque chose la dedans pour m'aider. Je ne vais pas me transformer à moitié chaque fosi que je suis près de l'eau. Non mais..."

Alors qu'elle tournait les pages de l'énorme bouquin, une chose lui sauta dessus. En fait, il s'agissait du botruc, et il se posa directement sur la page qu'elle s'appretait à tourner. Elle sursauta en fixant la créature d'un air completement terrifié. Elle ferma les yeux très fort.

"Si je ne le vois pas, ça n'existe pas... Si je ne le vois pas, ça n'existe pas... Si je ne le vois pas, ça n'existe pas... Si je ne le vois pas, ça n'existe pas... Si je ne le vois pas, ça n'existe pas..."
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  • Mervin Caerwyn
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    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Re: Mais c'est qui Beth ? [Cyan']   Mais c'est qui Beth ? [Cyan'] EmptyVen 7 Nov - 16:49:38

Piégé, entre le courroux de Pince et les questions insidieuses de Margaret le pauvre Mervin naviguait en plein détroit de Messine. Rien ne prouvait que le botruc venait de sa poche, il ne connaissait aucune Beth, mais, ces personnages vétilleux étaient capable de vous arracher les vérités d’un autre. Il devait fuir, préparer sa défense avant l’assaut des pies de Serpentard et échapper à la découverte de la créature. Dehors, il serait à l’abri. La bibliothécaire ne forcerait pas la salle commune de sa maison pour lui faire passer un interrogatoire, elle lui faisait confiance depuis qu’il avait passé un samedi après-midi à ranger l’étagère dédiée aux bestiaires en sa compagnie. La solution à tous ses soucis se trouvait derrière la porte. Il suffisait de s’y glisser, et de feindre l’étonnement lorsque ses amies jetteraient l’attaque du botruc au coin du feu avec les anecdotes de la journée dignes de figurer dans les faits divers de la Gazette. L’affaire serait oubliée en quelques jours. Si un élève était touché, qu’y pouvait-il ? Ses camarades avaient indirectement introduit le lutin de bois au milieu des livres, et il n’était en aucun cas responsable de ses agissements. Hélas, un grave problème le retenait. La stupidité prévisible de son entourage l’inquiétait. Un botruc malade risquait de se faire maltraiter, et relâcher avant d’avoir été soigné. Le virus pouvait se propager. Ce serait désastreux pour les arbres de la forêt. Il fallait enrayer la contamination. On ne plaisantait pas avec le monde végétal.

Où se cachait-il ? Mervin redoutait l’éclat d’un cri effrayé. Il devait trouver la créature avant le choc de la rencontre. L’anxiété lui peignait déjà la scène. Pince se précipiterait vers la source du bruit, des curieux suivraient, une rumeur s’élèverait et le botruc, étouffé, paniqué, deviendrait complètement incontrôlable. Ce serait catastrophique. Il devrait se contenter d’observer le carnage en lançant de vains « Calmez-vous ! ». Les mouvements de foule ne s’apaisaient pas avec des mots. Il faudrait attendre, guetter un moment propice pour attraper la créature, et proposer à la bibliothécaire de réparer les éventuels dégâts afin de se blanchir.


- Où es-tu ? Montre toi s’il te plait…
, murmura-t-il d’une voix suppliante.

Mais le botruc se fichait bien de ses appels. Privé de son habitat, perdu sur un territoire inconnu, il se cachait entre les grimoires, et refusait de s’aventurer là où les yeux de jade du Serpentard s’échouaient. Le désespoir nouait sa gorge. Il découvrait pour la première fois l’immensité de la bibliothèque. Des rayons de livre s’étendaient à perte de vue, d’un bout à l’autre de la pièce, du sol au plafond. Une journée entière ne suffirait pas s’il devait examiner chaque interstice, en considérant que le fugueur pouvait changer de position entre temps. Sans arguments convaincants, comme une branche de pin perlée de sève fraîche, il n’avait aucune chance. Le botruc surgirait de là où il ne l’attendait pas et réduirait à néant sa mission de récupération discrète.
Les rayons n’étaient pas très peuplés à cette heure. Ce qui constituait pour lui une bien faible consolation. Seule une Serpentard blonde s’était posée dans l’allée suivante. Il la vit de dos. Avait-elle remarqué quelque chose, ou était-elle trop absorbée par sa lecture ? Au point où il en était, il pouvait bien hasarder une question détournée… La jeune fille ne bougeait pas, et Mervin se demanda si elle ne s’était pas assoupie. Cette pensée l’arrêta à une distance prudente.

- Heu…

Pas de réaction. Il se rapprocha d’un pas lent. Si sa présence dérangeait, la jeune fille pouvait encore le lui signaler, et si elle dormait, il ne serait pas très correct de laisser une demoiselle s’affaler sur les dalles poussiéreuses de la salle. Seulement, elle était trop tendue pour les bras de Morphée. Etait-ce le sujet du livre qui… Mais non ! Son cœur heurta violemment sa poitrine. Comment avait-il pu ignorer cette lourde éventualité ? Il se pencha par-dessus son épaule. Le botruc ! Cette vision, loin de le soulager, étreignit ses nerfs. L’occasion était superbe, la victime avait réagi intelligemment, il ne lui restait plus qu’à tendre la main.


- Ne bouge pas…
, souffla-t-il d’une voix douce aux deux êtres à la fois.

Il posa un genou léger à terre, et avança une main silencieuse vers le botruc en retenant sa respiration. Celui-ci ne le remarqua pas tout de suite. Une seconde précieuse lui échappa. Il bondit trop tard, et les doigts du prédateur roux se refermèrent sur son corps alors qu’il s’élevait dans les airs. A force de chasser des petites créatures, Mervin était rompu à leur capture. Il n’était pas correct d’utiliser la magie pour les affaiblir, et les pièges ne marchaient qu’un temps. Ses réflexes étaient excellents. Vifs et précis, comme les assauts d’un serpent. Un sourire victorieux imprimé sur ses lèvres diaphanes, le vert et argent observa le lutin qui se débattait, couinait et piquait sa main pour lui faire lâcher prise. Quelques gouttes de sang irriguèrent les plis de sa peau. Il les considéra sans émotion et, présenta des excuses pleines de pudeur à la jeune fille.


- Je suis désolé, je comptais m’en occuper mais il m’a échappé. Heureusement, tu as réagi avec beaucoup de sang-froid… S’il voulait semer la pagaille dans la salle, on peut dire qu’il a mal choisi sa victime.


La vague plaisanterie lui donna la force de se tourner vers sa camarade pour lui adresser un sourire complice. Etrangement, le cinquième année n’avait pas l’air aussi gêné et intimidé que son attitude laissait croire. Les mots filaient ses phrases sur un timbre posé. Il ne craignait que la colère de son interlocutrice, et sa prévoyance l’incitait à prendre les devants afin d'atténuer les foudres éventuelles d’une Serpentard dont la lecture avait été troublée. Il serait dommage de provoquer un esclandre pour si peu. Les malentendus se ruaient sur toutes les situations qui prêtaient à confusion. Et, comme la blonde, Cyanur Dedrak lui semblait-il, n’avait probablement jamais entendu parler de lui, elle pouvait imaginer n’importe quoi, lui imputer des mauvais coups qu’il n’aurait pu concevoir. Ses amies aussi d’ailleurs… La voix insinuante de Margaret lui dressa l’échine et il s’empressa de cacher le botruc dans sa poche.


- Quelque chose à faire hein ? Il est vrai que vous avez l’air bien occupé Lord Mervin. Moi qui pensait naïvement que tu allais chercher un livre.

Aie. Sa posture constituait pour Margaret une preuve implacable de sa culpabilité. Comment pouvait-il nier alors qu’il était agenouillé et penché vers une fille de Serpentard ? Le retour au vouvoiement, la mention d’un titre dont il faisait peu cas, donnait à ses propos une condamnation sans appel. D’un naturel menteur, le Lord gallois avança cependant un prétexte improvisé à la hâte.

- Mais oui justement je croyais qu’elle avait le livre que je cherchais.
- Dans le rayon métamorphose, alors que nous préparons un devoir de botanique ? Une certaine Beth, et maintenant… Cyanur c’est ça ? La Serpentard qui charme les piaffs en plein vol ? Comment oses-tu me cacher autant de choses alors que je te dis tout ?

Applaudissez l'effet dramatique... Il garda le silence. Son procès était perdu d’avance, et l’abandon de Margaret n’avait rien de compromettant. Elle pouvait l’accuser de haute trahison si ça l’amusait. Les gens qui cherchaient le mal partout le lassaient. Si elle lui devait un certain nombre de choses, il ne lui devait plus rien depuis longtemps. Depuis leur rencontre, il s’était approché de personnes plus intéressantes.
- Je crois qu’on se débrouillera sans toi pour cette fois. Ce n’est pas la peine de revenir à notre table.

La tête haute, Margaret se retourna, et s’empressa de retrouver ses amies vipères pour l’immoler sur le brasier des critiques. Il ne manquait plus qu’une attaque verbale de la part de Cyanur… La jeune fille devait brûler de s’en prendre à lui. Il se redressa dans un soupir, prêt à affronter une série de reproches et à se faire traiter en abruti fini. Finalement, on ne gagnait pas toujours à être entouré…


- Ne fais pas attention, déclara-t-il d’une voix plus terne. Elle s’emporte pour rien, et n’y a pas moyen de la raisonner. Ça va lui passer. J’étoufferai la rumeur s’il le faut… Mais il y en a tellement en ce moment, qu’elle ne devrait pas beaucoup marquer les esprits.

Les gens pouvaient croire ce qu’ils voulaient, il s’en fichait. Et il était loin d’approcher les victimes favorites des commères. Mais si Cyanur refusait catégoriquement d’être associée à lui, il trouverait une solution pour faire taire les soupçons, quitte à inviter une fille de passage au bal, et achever de perdre sa crédibilité auprès les amies de Margaret… Quoique… Il n’avait pas à se sacrifier pour une quatrième année, aussi jolie soit-elle. Ses paroles étaient charmantes, convaincantes, lancées pour l’effet. Mervin avait toujours privilégié la beauté des mots à celle des actes.
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MessageSujet: Re: Mais c'est qui Beth ? [Cyan']   Mais c'est qui Beth ? [Cyan'] EmptyLun 10 Nov - 20:58:50

Cyanur était complètement terrorisée par la créatures qui avait décidé de nicher sur son livre. Elle songeait de plus en plus à refermer l'énorme bouquin violement afin de se débarasser de la "chose". La seule chose qui la fit hésiter était qu'elle ne connaissait pas bien ce genre de créature. Elle avait peut-être d'excellents réflèxes et, santant le livre sur lequel elle s'était posée bouger, elle ferrait peut-être un bond pour se sauver d'une mort certaine. Surement qu'elle finirait son saut sur la tête blonde de la pauvre jeune fille. Ça, elle ne pouvait même pas supporter de l'imaginer. En supposant que la créature n'était pas dotée de réflèxe hors du commun, peut-être qu'en refermant le livre dessus, elle exploserait, envoyant une substance visqueuse partout sur la petite blonde. Non, ça aussi c'était hors de question. Que faire?

La Serpentard était en plein désespoir. S'en était fini, elle allait mourir dans cette rangée de livres énormes et poussiéreux. Elle se surpris à espérer qu'un prince charmant vienne la sauver de cette chose affreuse. Mais qui viendrais la voir dans une bibliothèque pour s'assurer qu'elle va bien? Un Serdaigle surement... Les Serpentards et les Gryffondors avaient mieux à faire que de trainer dans un bibliothèque. Et les Poufsouffle... Faudrait qu'ils sachent lire... La seule personne qui pourrait la sauver était donc définitivement un Serdaigle. Mais qui? Typhon? Non! Son frère rirait d'elle plutôt que de l'aider. Orion? Jamais! Et de tpute façon, elle préférerait se laisser mourir que de se laisser aider par son ex-copain. Alors peut-être Delvian... Oui, son cousin était si gentil avec elle. Ce serait surement lui qui viendrait la sauver. Sur cette belle pensée, la jeune fille ferma les yeux en récitant tout bas "Si je ne le vois pas, ça n'existe pas..."

Soudain, une voix se fit entendre, calme et posée. La voix lui disait de ne pas bouger. La Vert et Argent fit ce qu'on lui demandait. Toutefois, elle ouvrit les yeux et tourna la tête vers Delvian. Oui car, ça ne pouvait être que Delvian qui venait à son secours. Alors que ses yeux d'océan se posaient sur son sauveur, elle ne put que constater qu'il ne s'agissait pas de son cousin. Qui plus est, c'était une Serpentard. Alors les serpents aussi fréquentaient la bibliothèque? Première nouvelle...

Le garçon qui se trouvait maintenant à sa hauteur l'incita à ne pas bouger. Il allait probablement tuer la "chose" qui avait eu la mauvaise idée de prendre une pause sur son livre. Elle murmura un faible "d'accord", attendant qu'il fasse son travail. Aussitôt, le Serpentard attrappa la bestiole. Celle-ci se débattait et allait même jusqu'à blesser le pauvre sauveur. Par contre, lui, il ne semblait pas s'en soucier. Il avoua qu'il l'avait laisser s'échapper alors qu'il voulait s'en occuper.

"T'en occuper? Tu comptait faire quoi avec ça? Oh! En passant, merci. C'est pas que j'ai peur de ces choses-là mais... Je n'aime pas vraiment ça disons. Et en plus, il m'a surpris en sautant comme ça sur le livre."

Cyan se releva. Du revers de la main, elle chassa la poussière qui imposait sa présence sur la robe de sorcier noire qu'elle portait. Elle referma son livre et le posa sur la tablette ou il dormait depuis longtemps. Tant pis... Elle viendrait le lire plus tard. Pour le moment, elle était plutôt reconnaissante envers le garçon de l'avoir aidé. Par contre, elle ne connaissait même pas son nom. La blonde ayant une réputation à refaire, elle se montrait gentille avec tous les membres de sa maison.

"Au fait, moi c'est Cyanur Dedrak. Je suis en quatrième. Et toi? J'aimerais bien connaitre l'identité de mon sauveur..."

La réponse arriva bien assez tôt, mais elle ne fut pas donné par le garçon roux. Une autre fille, dont le nom lui échappait complètement vint s'immisser entre eux. Elle parla au garçon en l'appelant Lord Mervin. Mervin, oui c'était ça son nom. Elle avait déjà eu des cours de potion avec lui. Il n'attirait pas l'attention mais elle avait souvenance d'avoir vu son nom inscrit sur sa copie d'examen. Examen sur lequel elle avait évidemment jetté un oeil, non pas pour copier mais seulement pour comparer ses réponses.

L'autre jeune fille poursuivit. Elle connaissait de toute évidence le nom de la blondinette puisqu'elle le prononça. Plus qu'un nom, elle connaissait aussi sa réputation. La vipère perdit bien des couleurs quand l'autre fille parla de sa façon de charmer les moineaux. Décidément, sa relation avec O'Neill l'avait vriament affecté. Les poings de Cyanur se serrèrent, tout comme sa mâchoire. Elle qui était reconnue pour avoir un excellent sens de la rétorique, elle figeait. Comment osait-elle parler ainsi d'un sujet qui ne la concernait absolument pas? Ses sourcils se froncèrent et un oeil tiquait dans la colère.

Marvin l'excusa en disant que rien ne la raisonnait. Il précisa qu'il étoufferait aussi toutes rumeurs si elle le voulait, ajoutant qu'il y en avait tellement qui courraient de toute façon. Les traits du Poison se redoucirent quand elle tourna la tête vers lui.

"Des rumeurs sur moi, oui il y en a des disaines... Tu les as surement toutes entendues. Tu peux taire cette rumeur si tu veux mais qui va s'en soucier de toute façon. À cause de ces ragots, j'ai tout perdu. Mes amis, ma réputation... Alors que les gens disent qu'on va ensemble au bal... Au pire, ça ne peut que m'aider. Ils vont voir que ce ne sont pas tous les Serpentards qui me détestent..."
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  • Mervin Caerwyn
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    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Re: Mais c'est qui Beth ? [Cyan']   Mais c'est qui Beth ? [Cyan'] EmptyJeu 13 Nov - 1:48:21

Derrière les rayons, les deux adolescents se remettaient de leurs émotions. Ils étaient sains et saufs, le botruc n’avait pas eu le temps de faire parler de lui. Coincé au fond de la poche du Serpentard, il retrouvait une tranquillité résignée. Le hasard l’avait projeté sur le mauvais livre. Son entrée en scène s’était soldée par un échec. Personne n’avait crié pour lui, et le grimoire n’avait pas volé avec lui. La spectatrice immobile s’était contentée d’attendre son départ. L’azur de ses prunelles en dépendait. Parfois, il suffisait de peu. Un mouvement malheureux pouvait déclencher l’assaut. Les créatures magiques étaient imprévisibles, craintives et agressives lorsqu’on les tirait de leur habitat naturel. C’était normal. Le sentiment d’insécurité était aussi redoutable à l’échelle humaine. Combien de meurtres, et d’actes inconsidérés l’absence de repères et la peur avaient-elles provoquées ? Mervin était arrivé à temps. Ses bons réflexes avaient coupé la fuite à l’agile petit démon. Il avait gagné la partie, évité le scandale et les détours par l’infirmerie. L’opération était une réussite. Son protégé n’échapperait pas à son traitement, et le visage de sa camarade avait encore de beaux jours devant lui. Il n’y avait finalement pas lieu de s’inquiéter. Cyanur ne lui reprocha même pas d’avoir laissé filer ce lutin aux bras aiguisés. Elle s’étonna, le remercia, puis se justifia. Habitué au mauvais caractère de ses camarades féminines, le gallois apprécia la réaction de la jeune fille. Après ce qu’il venait de subir, il n’avait pas très envie de supporter l’algarade d’une autre vipère.

- Je crois qu’il aurait surpris n’importe qui, mais tu as eu la décence de ne pas crier. On ne sait jamais comment vont réagir les créatures, et ce botruc est malade vois-tu…


Il posa un regard distrait sur le livre que la quatrième année venait de refermer, et il lui sembla qu’il traitait d’animagi. Beaucoup d’élèves s’intéressaient tôt ou tard au sujet. Prendre l’apparence d’un animal était un rêve d’enfant, qui l’avait souvent emporté dans des songes éveillés. Malheureusement, même chez les sorciers, il s’agissait d’un don particulier, d’une extrême rareté. Il avait très vite abandonné l’idée de suivre son chien, Aedd, dans ses courses folles, semées d’aventures inaccessibles à l’Homme, et il ne s’attarda guère sur l’ouvrage. Il se redressa à la suite de sa compagne, prêt à la saluer afin de ne pas trop s’imposer. Mais elle le retint, en ouvrant les présentations. Son amabilité était agréable, et le nom familier. Mervin connaissait à peu près toutes les rumeurs du château et, à plus forte raison, celles qui impliquaient des figures de sa maison. Au cours de sa scolarité, il avait entendu parler de Cyanur Dedrak à plusieurs reprises. Ses prouesses au Quidditch ne pouvaient passer inaperçue lors des matchs – quel élèves à Poudlard ne connaissait pas les noms des membres de son équipe ? – et la liste de ses conquêtes attiraient les jalousies de nombreuses demoiselles. Il ne se souvenait plus du noms des garçons, mais, avant un certain Orion O’Neill, aujourd’hui préfet de Serdaigle, elle s’était spécialisée dans les Serpentard. Combien exactement ? Deux ? Trois ? Ce n’était pas énorme, mais, à cet âge, on s’enflammait pour moins. Et, les jalousies s’envolaient. Des filles affirmaient à qui voulait l’entendre qu’elle n’était pas si jolie, pas assez intelligente, et relativement quelconque en cherchant l’appui de sexe masculin. Et, d’un point de vue parfaitement masculin, il la trouvait bien plus mignonne que cette peste de Margaret qui, bien décidée à lui nuire jusqu’au bout, interrompit les présentations et résorba le sourire qu’il venait d’adresser à Cyanur.

L’intervention de sa chère amie lui retira le privilège d’annoncer son prénom. Lord Mervin… Elle n’aurait pas pu faire pire. Son titre de noblesse n’avait rien de glorieux lorsqu’on connaissait l’état de sa famille. Il ne le précisait qu’aux Sang purs qui maîtrisaient le sujet, les autres se faisaient trop vite de fausses idées. Des idiots l’avaient même traité de menteur parce qu’il ne semblait pas assez riche. Que pouvait-il y faire ? Il n’était qu’un hobereau de campagne, n’en déplaise à leurs idées reçues. Egale à elle-même, Margaret n’oubliait pas d’être désagréable. Elle dirigea même une critique vers Cyanur, pour souligner à quel point il avait tort de la lui préférer, et rappeler à la jeune fille qu’elle était la risée de Serpentard. Il se souvenait très bien de l’évènement. Lors de la dernière rencontre Serpentard/Serdaigle, Orion avait volé un baiser à la batteuse devant tout Poudlard. Qu’elle fréquente un Serdaigle ne regardait personne, mais, beaucoup de vert et argent n’avaient pas apprécié que sa relation éclate au grand jour de cette façon, surtout après avoir essuyé une bien triste défaite. Les autres maisons s’étaient beaucoup amusées de l’incident, et il l’avait sincèrement plaint. Ses histoires connues avec d’autres Serpentard n’avaient rien arrangé. La charmeuse de serpents perdait sa réputation et sa gloire. Les écarts ne pardonnaient pas lorsqu’on portait le blason de Salazar, surtout quand la communauté en souffrait. Margaret ne cachait pas son mépris, et il craignit un instant que Cyanur ne se jette sur elle pour lui faire ravaler ses propos. Une rage sourde émanait d’elle. Elle se contint de justesse, une chance que la cinquième année n’ait pas poussé l’injure plus loin.

Il jugea cependant préférable de calmer le jeu. Ça n’en valait vraiment pas la peine et, après tout, il était le premier visé, et Cyanur n’avait pas besoin d’un bruit supplémentaire. Mais le faisait-il vraiment pour elle ? Une Serpentard considérée comme déchue n’était pas forcément une bonne publicité… Quand à lui… Soyons réaliste, il était loin du partenaire rêvé, Serdaigle ou pas, la jeune fille avait connu plus séduisant. Son accent gallois, ses cheveux roux et ses yeux tombants n’en faisaient pas un fantasme vivant. Les compliments ignoraient son physique. On ne lui avait pas appris à l’aimer, et, si, au fond, il n’était pas tout à fait dénué de charmes, selon les sensibilités, il n’avait jamais imaginé qu’ils pussent être exploités à des fins galantes. C’était pour cette raison qu’il ne s’intéressait pas aux conquêtes amoureuses. Elles semblaient trop loin de lui pour qu’il s’en souciât. Pourtant, Cyanur ne rejeta pas l’idée, comme il s’y attendait. Les choses ne seraient pas aussi faciles qu’il l’espérait. Il avait mentionné les rumeurs qui couraient en cette période de pré-bal, et elle s’était arrêtée sur celles qui la tourmentaient. Elle confirma sa déchéance, et il ne la comprenait que trop bien. Il fut un temps où il avait souffert à sa façon de l’acharnement mesquin de ses camarades, et des « Fils de… » qui se croyaient malins n’oubliaient jamais de lui rappeler qu’il n’était qu’un sang-mêlé. Devait-il pour autant la prendre en pitié ? Ce n’était pas son genre. Mais, étrangement, l’idée d’avoir une vraie cavalière avait quelque chose de séduisant. Margaret était une mauvaise langue qui, même en couple, ne supportait pas qu’il pût en préférer une autre que lui. S’il se rendait au bal seul, il ne ferait que la conforter dans son idée, et il n’en avait vraiment pas envie. Cependant, Cyanur n’était-elle pas un parti risqué ? Il renvoya un sourire amusé à la jeune fille. Non. Son erreur s’oublierait rapidement, elle n’était pas fatale, et les Serpentard avaient bien d’autres réputations à démonter pour s’acharner sur une quatrième année qui ne présentait aucun danger direct. Il serait celui qui la réhabiliterait. Ses camarades l’en remercieraient plus qu’ils ne l’en blâmeraient. L’alliance était équitable.

- Les Serpentard sont idiots parfois et, tu sais, ton histoire avec Orion appartient déjà au passé, si tu l’oublie, ils se lasseront. Tu n’as rien perdu, je crois surtout que des filles comme Margaret craignent que tu retrouves ton ancienne réputation. – Il rit doucement. – Moi je te trouve charmante, alors laisse les dire, et montre leur non pas qu’ils se trompent, mais qu’ils ne se sont jamais trompés. Et si ça peut t’aider, je me propose d’être ton cavalier… Ce serait avec plaisir. Par ailleurs, je crois que nous avons un peu raté nos présentations. Ravi de faire ta connaissance Cyanur, je suis Merwyn Caerwyn.

Son regard espiègle, et son timbre léger, lui donnaient une assurance nouvelle. Ce n’était pas difficile, il savait où il allait, le danger était écarté, et une conclusion aussi plaisante qu’inattendue se jouait. On pouvait évidemment noter la variante dans la prononciation de son prénom. Son accent le voulait. Mais, il s’agissait aussi pour lui de son véritable patronyme. Mervin n’était qu’une adaptation anglaise, un arrangement entre ses parents qui avaient – à raison – estimés que deux terminaisons en « wyn » sur ses papiers risquaient de provoquer des moqueries sur le territoire anglais.
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