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 [Années 5, 6 et 7] Premier Cours
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MessageSujet: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 30 Sep - 11:27:58

La rumeur courait que le nouveau professeur de potion rompait avec évidence la tradition des cours de Rogue en préparant à chaque année une petite surprise qui allait troubler le déroulement de l’heure. Les première et deuxième années s’étaient beaucoup amusés avec les potions de métamorphose, les troisième et quatrième années, peut-être moins chanceux, mais lorsque le niveau s’élevait, il fallait bien souvent limiter la fantaisie, avaient du résoudre le problème de potions ratée et tout le monde se demandait ce qui attendait les plus âgés. Quelle préparation mijoterait dans les chaudrons cette fois ? Aucune. Les tables étaient vides, silencieuse, et l’odeur de pierre humide et de terre séchée avait repris ses doits dans le cachot. Cependant, on pouvait noter à la place des ingrédients une série d’éléments insolites. Des objets abîmés s’étalaient sur une longue table, habituellement destinée aux bocaux. Des pendentifs cabossés, des gants fanés, des clefs, des brins de balais, des lunettes cassées et même des jouets sorciers assez vieux pour avoir distrait l’enfance de Slughorn formaient une ronde hétéroclite autour de ce qui semblait être le clou de l’exposition : une torque rongée par la rouille, posée, par goût du spectacle, sur un crâne de dragon. Tous les stratagèmes étaient bons pour attirer la curiosité de ses élèves, et le brave Sluggy n’était pas peu fier de son petit effet lorsqu’il accueillit ses élèves. Le torse bombé, un large sourire derrière sa grosse moustache, il suivait avidement leurs regards, en envoyant d’un air faussement détaché pour retenir l’attention des étudiants :

- Oh laissez, laissez ces vieilleries !

Ses yeux évaluaient chaque nouvel arrivant avec une profonde avidité. La star de Poudlard devait faire son entrée dans la salle, je veux bien entendu parler du célèbre, du fantastique, du magnifique, Harry Potter, qu’il avait eu le privilège de rencontrer avant son retour, grâce à Dumbledore. Voyez s’il n’avait pas de belles relations !


- Harry ! Harry ! s’exclama-t-il dès qu’il l’aperçu en levant ses bras devant lui. Nous n’attendions plus que toi !

Et il aurait presque fermé la porte au nez des élèves suivants s’ils n’avaient pas suivi le Survivant de trop près.
Il n’attendit même pas la fin de la sonnerie pour ouvrir son cours. Son enthousiasme éclata enfin librement, et il s’exprima d’une voix forte et vive.

- Bonjour, je ne vais pas vous embêter avec les éternels discours sur les BUSE et les ASPIC, j’imagine que mes chers collègues en ont déjà fait bien assez ! Et, en potion, nous allons enfin pouvoir aborder des sujets intéressants. – Il ajouta d’un œil brillant : - Je veux bien sûr parler de ces recettes que Rogue vous fait miroiter depuis votre première année, des solutions de force, des philtres de chance, des potions d’allégresse ainsi que l’indispensable introduction aux antidotes qui, vous le verrez, est plus amusante qu’il n’y parait.

Tout en poursuivant sa petite tirade, se dirigea à grandes enjambées vers la table couverte de camelote.


- Mais, avant de nous aventurer plus loin, quoi de mieux qu’une petite recette pour reprendre contact avec la matière ? Celle que je vais vous proposer pour ce cours n’est pas des plus facile. Nous passons, comme je vous l’ai dit, au niveau supérieur, ce qui requerra une plus grande précision qu’auparavant. C’est une évolution logique que vous devriez suivre sans difficulté et, croyez moi, la potion du jour en vaut la peine.

Il avant prononcé cette dernière phrase en posant une main confidente sur le coin de sa bouche.


- Pour commencer, j’ai une petite devinette pour vous
, dit-il d’une voix chantante. A votre avis, dans quel type de potion ces objets peuvent-ils intervenir ? Osez ! Osez ! Toutes les suggestions sont bonnes !

[En m'excusant d'avoir tant tardé à poster ce cours... Du coup, je l'ai commencé dans la foulée histoire de ne pas trop le faire traîner]
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  • Kaelir Gammach
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 30 Sep - 15:23:45

Lundi matin.


"Mmmmmm..."


Sept heures.

"Grrrrmmmmff..."

Un petit réveil qui lance des piques, du genre 'debout feignasse', 'lève-toi espèce de loque'. Mais pas de réaction, si ce n'est ces longs gémissements ou grognements, de la part de son propriétaire. Et soudain, la sonnerie, une espèce d'alarme stridente.

"WAAAARGH !"

Un bond de la part de Kael, dans son lit, et un atterrissage violent, retour sur le matelas. Le Celte, d'un geste à la fois vif et nonchalant, désenclencha le mécanisme de l'appareil, pour que celui-ci cesse de casser les oreilles à cette partie du château.

"Mmmm faut s'lever là, hein... Mmmmff..."

Et hop, sans qu'on s'y soit attendu, le Poufsouffle se redressa soudain, pour se trouver en position assise. Puis un long bâillement, et enfin, les jambes qui pivotent pour passer sur le côté du lit, des pieds dans les chaussons. Le Sixième Année se leva lentement et alla, tel un zombie, vers la salle de bain. Ni une, ni deux, t-shirt et boxer à terre, passage sous la douche. Puis séchage, sortie avec la serviette autour de la taille -avec un corps plutôt bien sculpté, autant en profiter un peu- et récupération des vêtements pour la journée. Retour dans la salle d'eau, habillage, coiffage -ou du moins, tentative- et enfin, épinglage de l'insigne de Préfet-en-Chef sur la poitrine.

"Que la journée commence !"

Et pour bien commencer la journée, que fallait-il faire ? Mmm ? Prendre un bon petit-déjeuner, bien sûr ! Ainsi, le Jaune et Noir prit la direction de la Grande Salle, où il pourrait contenter les réclamations de son estomac. Arrivé là, il interrompit une dispute entre deux élèves de Première Année à propos d'on-ne-sait-quel-sujet stupide et sans intérêt. Puis il prit place, saluant au passage quelques camarades, et se servit copieusement, autant qu'il était possible de le faire le matin. Le Celte jeta un oeil à la table des professeurs pour apercevoir celui qu'il aurait ce matin, en premier cours. Horace Slughorn. Maître des Potions, remplaçant de Severus Rogue dans les cachots. Il semblait avoir un bon coup de fourchette, cet homme. Au vu de son bidon, c'était normal... Résistant à l'envie de partir dans un concours de boustifaille avec lui, Kael quitta la table.

Et lorsqu'il arriva dans la salle où le cours devait se dérouler, il fut plutôt surpris de voir que... le type à la moustache de morse était déjà là ! Ah ben ça... Mais le plus intriguant, c'était... cet amoncellement de débris et d'objets complètement hors d'usage... Slughorn était allé chercher tout ça dans un déchetterie ou une décharge municipale ? C'était une collection plutôt originale, il fallait dire, peu de gens devaient en avoir une pareille... Trouvant une place sur le côté, au premier rang, le Poufsouffle se mit à observer chacun des trucs et machins posés là. Il leva les yeux au ciel lorsque le professeur s'extasia de l'arrivée de Harry.

Et le cours plus commencer. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il avait un certain sens de la mise en scène. Et ça marchait plutôt bien. La question qu'il posa laissa un peu perplexe le Préfet-en-Chef, qui ne voyait pas vraiment à quoi tout cela pouvait servir. Mais alors, pas du tout... Mais il osa quand même. C'était plus une suggestion qu'autre chose, mais après tout, il n'avait rien à perdre et puis, ça n'était pas Rogue...


"Pour une potion... en rapport avec des souvenirs, non ? Si ces objets font partie d'un passé, alors... Enfin..."

Bon, ça n'était pas une intervention très utile, mais bon...
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 30 Sep - 16:36:52

Il aurait pu oublier...Il avait failli oui...Mais Slughorn s'était chargé de lui rappeler son trait de caractère si particulier dont pâtissait Harry: Collectionneur de gloire...Des plus inutiles aux plus grandes, des plus fausses aux plus vraies, ce type voulait s'entourer de tout ce qui pouvait briller; même si ce n'était qu'un morceau de plastique coloré particulièrement voyant de part sa couleur: superficielle ou naturelle. Peu importait à ce type du moment qu'on le remarque lui. D'un côté c'était difficile de le rater lui et son énorme bedaine, lui et ses gestes grandiloquents. Le Gryffondor était à peine entré qu'il entendit son nom presque crié. Du coup le jeune sorcier avait sursauté, se croyant fautif de quelque chose...Mais non même pas, c'était juste le bienvenue tonitruant d'un prof complètement zinzin.

- Harry ! Harry ! Nous n’attendions plus que toi !

L'adolescent détourna pudiquement la tête pour décourager Slughorn, chose apparemment aussi impossible que faire sourire sincèrement Rogue...Le contraste entre ces deux hommes était tel que cela en devenait caricatural...Oui complètement: l'un haïssait autant le Survivant que l'autre l'adorait, surtout depuis que la vérité avait été rétablie; au défaut du ministère le Rouge et Or avait regagné toute sa crédibilité et un brin de célébrité en plus. Slughorn était du genre à tourner sa veste; Harry en était certain...Il avait du tout faire pour le descendre quand on le pensait menteur; suivant la mode...Avant de le reconsidérer de nouveau quand la vérité avait éclatée. Ce qu'on pouvait dire en tout cas c'est que l'adolescent ne laissait pas indifférent, dans aucun de ces deux cas particuliers: Rogue et Slughorn; il soupira, ne sachant décider laquelle des deux situations étaient la pire...Optant finalement pour Rogue. Car même si il détestait être remarqué et se voir attribuer tous ces compliments dégoûlinants au moins, il n'aurait pas à subir d'insultes; chose bien plus vexante tout de même. Le garçon prit un air poli mais détaché, répondant prudemment au professeur avec une certaine récitence qu'il tenta toutefois de cacher de son mieux

-Bonjour professeur

Voilà, sobre, poli mais distant pour bien montrer qu'il ne rentrait pas dans ce jeu de distribution de lauriers à tout va. Le sorcier allait s'assoir lorsqu'une phrase du nouveau maître des potions l'attira

- Oh laissez, laissez ces vieilleries !

Aussitôt les yeux verts du Gryffondor se posèrent sur les objets de l'exposition personnelle du vieux prof...Curiosité quand tu nous tiens ! Oui Harry était un incorrigible curieux...Il aimait savoir et observer alors forcément, même en sachant pertinemment que cette phrase faussement modeste-Slughorn ne pouvait pas être modeste ! - était destiné à attirer le regard sur les vieilleries il ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil avant d'aller s'assoir, le plus loin possible du prof bien sûr

L'adolescent salua d'un signe de tête Kaelir qui avait été un membre actif et même l'un des commanditaires de l'A.D l'année dernière; il lui offrit un léger sourire puis se retourna pour ne pas attirer l'attention sur lui; plongeant dans un parchemin vierge et sur sa plume pour écrire le plus lentement possible la date du jour ainsi que le nom de la matière suivi de son patronyme. Le Gryffondor ne put s'empêcher de lever les yeux parfois pour regarder le professeur se donner en spectacle. La différence était si saisissante avec Rogue que cela le fit sourire un peu, éclairant ses yeux d'une lueur amusée avant de retourner à sa copie. Malheureusement l'adolescent n'avait plus rien à y inscrire, ayant écumé tout ce qu'il était possible de mettre pour un début de cours. Par dépit le Brun sortit son ouvrage et feuilleta quelques pages avant d'abandonner...Il ne comprenait rien à l'art subtil des potions c'était un fait, que ce soit Rogue ou ce type...

Slughorn ressemblait à Lockart finalement...En plus intelligent cependant puisqu'il avait tout de même l'air de connaître son affaire. Le Survivant laissa ses prunelles d'émeraude glisser sur l'estrade, suivant les mouvements incessants du professeur puisqu'il n'avait plus rien à faire...Apparemment leurs yeux allaient faire pas mal de sport en potion cette année vu comme Slughorn évoluait sur son estrade, c'était d'ailleurs assez surprenant qu'il puisse s'agiter aussi vite et presque souplement étant donné son énorme bedaine.

- Pour commencer, j’ai une petite devinette pour vous, A votre avis, dans quel type de potion ces objets peuvent-ils intervenir ? Osez ! Osez ! Toutes les suggestions sont bonnes !

Blablablabla...Ma matière est la meilleure et moi aussi...Harry s'il suivait les gestes "amusants" de Slughorn avait depuis longtemps décroché de ses paroles pompeuses; le pire c'est qu'il avait l'air de vraiment croire à ce qu'il disait...Pitoyable! Le Gryffondor se réveilla uniquement à cette dernière tirade...Ah...Monsieur le moulin à parole avait enfin terminé son discours, maintenant c'était à eux de jouer...Harry tourna malgré lui la tête vers les vieilleries exposées et haussa les épaules. Le Brun savait que l'on pouvait se servir d'objets anciens pour atteindre la mémoire de sa cible ou voir des souvenirs un peu comme dans une pensine, voir les ensorceler...Les réparer ect...Mais des objets dans une potion ? Le jeune sorcier resta perplexe malgré lui, intéressé parce que finalement, ce prof avait quand même un certain talent pour donner faim de réponses à tout élève curieux, or on trouvait rarement plus curieux que le Survivant.

Il n'avait pas trop envie de répondre mais d'un autre côté le sorcier trépignait d'impatience; des objets dans une potion ? Vraiment ? L'adolescent chercha la réponse en lui-même et écouta le préfet de Poufsouffle qui donna son idée. Il approuva d'u signe de la tête...Oui ça devait être ça...ne nous en occupons plus! Mais d'un autre côté? N'était-ce pas un piège ? L'adolescent rencontra bientôt le regard inquisiteur de Slughorn qui traînaillait parfois sur son visage, s'attardant sur le côté droit où la fine cicatrice en forme d'éclair cisaillait son front; mal à l'aise; désirant déblquer la situation le sorcier finit par lever la main ,ne trouvant rien d'autre à faire que de bouger pour débloquer le temps et le regard de Slughorn...

-En reprenant l'idée de Kaelir pour les souvenirs, j'ai entendu dire qu'avant de fonctionner, une pensine encore "vierge" devait être en contact direct avec le passé de son futur propriétaire pour n'appartenir qu'à lui...Peut-être que ce contact direct se fait via une potion dans laquelle on fond des objets du passé de la dite personne pour la verser ensuite dans la pensine avant que l'on puisse y déposer notre mémoire sous forme d'un liquide argenté.

Slughorn l'avait enfin lâché du regard mais tant qu'à y être autant aller jusqu'au bout non ?

-Ou alors ces objets servent juste de décoration...Parce que les réparer en les plongeant dans une potion est inutile, il y a reparo...Et pour se souvenir de choses que l'on a oublié il y a le remomarium ou le rapeltout...Enfin je dois me tromper, mais des objets au lieu d'ingrédients dans une potion...C'est plutôt étrange .

Oui c'était du n'importe quoi, peut-être ou peut-être pas mais tant pis...Au moins maintenant le temps n'était plus statique et le silence trop gênant s'était enfin tu. Une dernière idée traversa son esprit à cause des livres de Vaudou sur lesquels il avait dû mettre la main une ou deux fois

-Dernière proposition...Ces objets pourraient être ajoutés à une certaine potion pour produire un effet sur la personne à qui appartiennent ces objets du passé. Je ne sais pas, un poison ou un philtre...Ou lier cette dite personne et celui qui confectionne la potion

Curiosité quand tu nous tiens, tu te hâtes de faire taire toute timidité ou énervement! Ah oui sacré curiosité qui l'avait finalement fait oublier son animosité envers Slughorn pour se concentrer sur LA réponse! Au début, la proposition lancée au hasard pour que quelque chose d'autre que ce silence et cette observation se passent entre eux était devenu une véritable recherche...Harry voulait savoir !!!
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    Malicia Fowl
MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptySam 18 Oct - 14:41:19


Malicia était de bonne humeur. Elle était en excellente disposition pour apprendre de nouvelles choses. Elle espérait que la rumeur soit vraie. On racontait dans les couloirs que les cours du nouveau professeur de potion étaient passionnants. De plus la plupart des élèves le trouvaient bien plus sympathique que Rogue. Il ne fallait rien de plus, à la Serdaigle pour être de bonne humeur. Le cours de potion ne serait plus une corvée pour la jeune fille qui n'aimait vraiment pas le professeur Rogue. Oh! Elle avait quand même eu une bonne note au BUSE de potion. Ainsi donc, elle était de bonne humeur et sautillait même dans les couloirs. La jeune fille aux cheveux bleus chantonnait à voix basse une ritournelle qu'elle avait en tête depuis son réveil.

Elle arriva enfin en cours, juste derrière Harry Potter. Jamais elle n'avait vu un professeur si content de voir le célèbre garçon. Malicia faillit se recevoir la porte sur le nez, mais heureusement elle fut plus rapide. Le professeur ne fit pas attention à elle, trop pris avec le Survivant. Elle sourit à ses deux camarades. Cela valait tout les bonjour du monde du point de vue de la petite fille. Rapidement, elle s'assit à une place libre au deuxième rang. Elle laissa son regard errait dans la salle. Elle vit aussitôt le tas d'objets abîmés. Mais à quoi pouvait-il bien servir? La jeune fille sentit la curiosité poindre le bout de son nez. Elle observa chacun des objets. On aurait dit que quelque un avait vider une vieille malle. Cela lui rappelait le grenier de sa grande tante où petite elle aimait se cacher.

Aussitôt, la Bleue accrocha au discours du professeur. Il ne ressemblait en rien au discours de "bienvenue" de Rogue. Il donnait envie de commencer tout de suite le cours. Pour la première fois depuis longtemps, la jeune fille était intéressée pat le programme alléchant de ce cours. Puis le professeur posa une question ou disons plutôt une devinette. "Dans quel type de potion ces objets peuvent-ils intervenir ?" C'était exactement la question que le jeune fille se posait. Elle allait donc devoir s'interroger su ces objets.

Elle écouta les réponses de Kaelir et de Harry. La jeune fille trouvait leurs réponses intéressantes. D'ailleurs, Malicia rebondit sur la proposition de Harry. Mais étant une jeune fille, elle vit plutôt le côtés romantique de la chose. Les propos du Survivant lui faisait en effet penser à un philtre d'amour. Que voulez-vous à force de lire des livres emplis de romantisme, la Serdaigle ne pensait plus qu'au prince charmant et à l'amour. Bien entendu elle savait qu'on ne pouvait obliger quelque un à tomber amoureux mais c'était la seule réponse qu'elle avait à proposer. Timidement elle répondit à son tour.


En s'inspirant de ce qu'a dit Harry, ça pourrait lier deux individus, celui qui fait la potion et celui à qui appartient ces objets. Un peu comme un philtre… de… heu… d'amour.


Elle se sentait rougir. Elle disait sûrement une ânerie mais comme disait le proverbe, le vin est tiré il faut le boire. La jeune fille essaya tant bien que mal de donner une explication plus ou moins logique à son idée. Après tout, le professeur ne l'avait pas arrêter dans son explication. Et puis il leur avait dit d'oser et c'était bien ce qu'elle faisait à présent.

Peut-être que c'est pour un philtre d'amour. Que… enfin… que ces objets sont à une personne qu'on aimerait voir tomber amoureuse. Peut-être que si on les met en contact avec la potion, la personne à qui ils appartiennent tombera amoureuse de la personne qui a fait la potion. Enfin… voilà…

La réponse n'était peut-être pas cela mais au moins elle avait essayé d'en trouver une. La curiosité de la Serdaigle était éveillée et elle voulait savoir à quoi ces objets allaient réellement servir. Ils allaient sûrement faire une potion intéressante. Déjà elle trouvait ce cours de potion plus passionnant que ceux de Rogue. Mais ce n'était peut-être qu'une première mais fausse impression. En tout cas, une chose était certaine, le nouveau professeur lui était bien plus sympathique que l'ancien maître des potions. Allez savoir pourquoi…
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyDim 2 Nov - 13:39:34

[Pardon d'avance pour la médiocrité de ce post Sad]

Horace Slughorn. Ce nom résonnait étrangement dans l’esprit de la Ténébreuse sorcière comme si quelque chose d’inquiétant envahissait ses pensées à cette seule évocation mentale, contraignait péniblement un ancestral réflexe forgé d’habitudes, qui associait étroitement l’enseignement de Potions au nom de Severus Rogue, dans une arcade irritante. La classe des dernières années était heureusement encore dispensée au cœur battant des sombres cachots de Serpentard et Pénombre avait ainsi parcouru, sans grande hâte, le maigre chemin qui séparait encore l’ombreuse fosse aux Serpents de la guère mieux éclairée pièce d’enseignement. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque l’héritière des Craft franchit, d’une gracieuse démarche féline, l’encadrure de pierre drastique qui annonçait l’évasement du couloir en une large excavation et que ses prunelles de jais cherchèrent, en vain, le coutumier matériel de préparation, caractéristiques ustensiles destinées au concoction de Potion, pour se poser avec incrédulité et incompréhension, sur un tas d’objets en ruines d’une vie passée, s’étalant dans un horrible spectacle de décadence sur la longue table de Travaux Manuels.

L’anglaise salua poliment son excentrique Professeur et s’enquit une nouvelle fois du bien fondé de sa venue ce matin là, de l’enrichissement alarmément devenu précaire et aléatoire, jadis pourtant si conséquent aux leçons concernant cette fondamentale matière, absolument indispensable à l’accomplissement de toute Excellence Sorcière. Une multitude d’anciennes amulettes aussi miteuses qu’élimées, gisaient sinistrement dans un des gros bocaux de conservation, où l’on pouvait habituellement se fournir copieusement en œil de triton, tandis qu’une quantité démente de gants dépareillés agonisaient, entassés à outrances au fond d’une fiole exiguë, dans une macabre mêlée. Par-ci, des clefs rouillées, cassées, gravement émoussées par la rouille, des morceaux de bois de diverses tailles, racornis, éparses, par-là, des débris méconnaissables, verres moldus de correction rayés en pagaille, troublés ou brisés et même l’ombre de ce qui avait, jadis, dû être des jouets sorciers mais qui semblaient plus que vestige du siècle dernier. Un instant la septième année s’interrogea sur la nature profonde du cours qu’elle hésitait encore à suivre, ne s’était-elle pas seulement trompée d’horaires ? De jour ? Ratant malhabilement son hebdomadaire séance de Travaux Pratiques pour assister, bien malgré elle, à la première introductive d’un original Club de récupération d’objets usagés, présidé par le très controversé Professeur Slughorn ? Ou n’était-ce simplement que l’expression maladive d’une pédagogie singulièrement inappropriée dans l’éducation de jeunes sorciers à l’art des Potions ?

Perdue dans d’obscures pensées nauséeuses qui accentuaient désagréablement ses doutes et la déplaisante certitude de perdre sottement son temps qui l’envahissait sournoisement, Pénombre laissait son opale regard d’émeraude vagabonder, sans passion, sur l’amas pitoyable de vieux objets altérés, rassemblés, improbables, dans l’élan inexplicable d’une insondable logique inaccessible et discerna rapidement l’improbable présence d’une surprenante torque au cœur d’édifice, complètement corrodée par une avide érosion, trônant étrangement au sommet d’un énorme crâne de dragon. Puis, l’Anticonformiste saluait bruyamment le célèbre Harry Potter dans une exclamation tonitruante, qui fit sursauter de surprise l’assemblée d’élèves déjà présente, transcendant dans une joyeuse tonalité fébrile d’admiration, une infimité de ses mielleuses intentions envers le Lion Rouge, avant de refermer l’épaisse porte derrière lui, bousculant presque les élèves insouciants qui talonnaient distraitement le Gryffondor de sixième année.

L’ancienne Poursuiveuse de Quidditch fit lentement volte face en suivant silencieusement du bout de ses longs doigts fins, aux trompeuses allures fragiles, les courbes délicates du meuble saturé d’antiquités, puis posa doucement ses affaires sur une table vide au troisième rang. Le discours d’introduction venait enfin de débuter dans la salle de classe, un monologue verbal résonnant dans la froide pièce aussi éloquemment exposé que ne l’aurait été une déclaration officieuse sous huit-clos, emprunte de son usuelle suavité, doucereuse onctuosité dépeinte par l’attitude complète d’Horace Slughorn, qui, telle un voile de poudre scintillante, masquait efficacement les réelles pensées qui lui traversaient l’esprit. Mais les mots qui lui parvinrent attisèrent inexorablement la curiosité de la Ténébreuse sorcière et sa concentration s’arqua, tendue par l’intérêt, au sein de son mental entrainé. Des potions renommées telles que celles dont l’homme venait de faire état stimulèrent évidemment son attention autant que sa soif de savoir et l’adolescente se demanda si, réellement, l’enseignant comptait enfin les initier à leur préparation ou s’il se contentait simplement d’agiter le chocogrenouille devant eux afin d’obtenir leur vigilance et de par là même, un silence respectueux. Slughorn reprit une parole pleine de malice et posa des interrogations relatives au cours.

Kaelir fut le premier à tenter sa chance, puis Harry proposa une foule d’idées plus détaillées et enfin Malicia, qu’elle ne connaissait que de vue acheva de présenter le fruit de ses intuitions.

« Pourrait-on penser à une transformation de la matière par potion afin de créer un Portoloin ou encore un objet catalyseur provoquant une réaction propre à conserver l’essence d’une personne le touchant ?»

Lança-t- elle d’une voix sans prétention à travers le silence retombé.
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMer 12 Nov - 0:42:34

Des objets à la place des ingrédients, quelle drôle d’idée ! Un amusement enfantin perçait le regard de l’imposant professeur de potion. Sa petite surprise avait l’effet escompté. Les élèves évaluaient sans comprendre les antiquités qui souillaient une table habituée aux bocaux humides et aux composants visqueux. Il ne rencontra aucune indifférence. L’interrogation se lisait sur chaque visage Même le scepticisme de certains étudiants était gratifiant. Il voulait les voir suspendus à ses lèvres, sentir leur attention avide, et jouer aux harangueurs de foules. Les élèves le jugeraient à travers sa matière. Il présenterait son cours comme un bonimenteur vanterait à une clientèle potentielle les qualités de son produit. Ne devenait-on pas professeur pour transmettre sa passion ? Malgré les nombreuses répliques de Severus Rogue à travers les âges, Slughorn s’attachait à cette idée. Les potions étaient sa magie de prédilection et il voulait plaire, laisser un souvenir agréable et impérissable dans le cœur de toutes ces petites têtes blondes qui ne manqueraient pas de se souvenir de lui lorsqu’elles auraient atteint des postes importants. Un adulte gardait toujours une petite place pour les bons enseignants de son enfance. Il évoluait au milieu de personnalité en devenir. Soixante années d’enseignement ne pouvaient lui faire perdre son enthousiasme et la fébrilité d’une découverte, d’une révélation, aussi exaltante qu’une apparition divine, là, dissimulé derrière de simples mortels. Voyez Harry Potter ! Un héros des temps modernes. L’idole de la nation ! Dans quelques années, son nom figurerait dans tous les manuels d’Histoire, et sa première biographie deviendrait probablement le plus grand succès commercial de l’année. La Gazette du sorcier avait trouvé une mine d’or. Elle pouvait en parler en mal comme en bien, lancer les pires rumeurs à son sujet, le peuple le suivait… Et, depuis que la vérité avait éclaté, Potter revêtait la toge pourpre des grandes figures tragiques. Il inspirerait des générations de sorciers. Et le plus adorable dans l’affaire était qu’il gardait une parfaite humilité. Il ne mesurait pas sa chance. Heureusement, un fin connaisseur serait là pour l’aiguiller : Horace Slughorn en personne ! Après tant d’exploit, l’écriture d’une autobiographie, où son nom figurerait dans les remerciements, s’imposait. Il devrait le lui suggérer.

Sans relever les réserve du jeune homme et les soupirs exaspérés de ses camarades – était-il nécessaire de rappeler que le vieil homme faisait abstraction de tout ce qui ne lui plaisait pas ? – Slughorn entama son cours avec sa grandiloquence habituelle. Tout se passa comme il l’avait prévu. Un calme religieux traversa les bancs des élèves, et son silence ne déclencha aucuns bavardages. Tournés vers l’amas de quincaillerie, les étudiants cherchaient la réponse à sa question. Une première main se leva, et non des moindres, puisqu’elle appartenait au préfet-en-chef, le pasteur de Poudlard. Et, pour son plus grand plaisir, Harry, encouragé par ses regards engageants, se lança dans de grandes interprétations. Très expressif, Slughorn hocha vivement la tête, parti dans un petit rire, ou pris une mine songeuse, comme si ses propos donnaient matière à une profonde réflexion. L’intervention du rouge et or l’enchantait. On sentit presque sa déception lorsqu’il descendit de son nuage pour accorder la parole à une Serdaigle complètement inconnue, aux étranges cheveux bleus. Pour elle, il se contenta d’un sourire approbateur et il accueillit la suggestion de la Serpentard avec un enthousiasme tout aussi modéré. Sa dernière idée n’était pourtant pas idiote.

- Oh oh le niveau est élevé dans cette classe ! s’exclama-t-il joyeusement. Kaelir – il reprit tout naturellement le prénom prononcé par Harry - vous a très justement mis sur la voie. Vous avez tous lancé de très intéressantes idées.

Evidemment, Slughorn se fit un point d’honneur de répondre en détail à ce cher Harry Potter.


- Il était tout naturel de songer à la pensine Harry. Je reconnais bien là ton esprit de déduction ! [/color]– lança-t-il comme s’il l connaissait assez bien pour lui trouver des qualités. - [color=indigo]Ce que tu dis est juste. Les potions peuvent offrir quelques plongées dans le passé, mais ils n’interviennent pas dans la création d’une pensine. Les artefacts sont presque toujours le fait de sortilèges complexes. – Il eut un rire sourd. - Et rassure-toi, nous n’allons pas utiliser des objets en guise d’ingrédients. La dernière suggestion est intéressante, et les vôtres aussi mesdemoiselles.
Le regard brillant, il fit quelques pas dans la salle puis s’exclama soudain :
- Mais vous oubliez une chose, les potions se limitent aux matières organiques. Il est possible d’enduire des objets de préparations particulières, capables de prendre la consistance de la laque, afin, par exemple, de retenir des sortilèges et d’empêcher les contre-sorts… - Se tournant vers Pénombre il ajouta : - Ce qui peut rejoindre votre dernière idée Miss. Mais nous entrons dans un chapitre trop complexe pour des premiers cycles.
Alors, que dire de ces objets ? Harry as parfaitement raison, ils ne servent à rien !
– Il s’amusa un instant de la surprise de la classe, et poursuivit malicieusemennt : - … tant que la potion n’est pas terminée !

Slughorn s’élança vers l’estrade. Il était temps de présenter plus précisément le sujet d’étude du jour. Un tour de baguette traça « Philtre de réminiscence » sur le tableau.

- Eh oui, avec la potion que vous allez préparer, les objets vous raconteront une de leurs histoires. Il faut pour cela qu’ils aient un jour été liés par une attache sentimentale. Tous les objets ici présents ont connu plusieurs propriétaires. – Il s’approcha de la table. - Et vous n’aurez droit qu’à des visions aléatoires en les touchant après avoir absorbé la potion. Un simple flash, et l’expérience ne pourra pas être retentée avant 48 heures. Pour vous, ce ne sera évidemment pas un problème. Mais, toute potion n’est jamais imaginée sans intentions. Voyez cette torque, il éleva le bijou au dessus de sa tête, des siècles la séparent de son premier propriétaire. A votre avis, que faudrait-il faire pour sélectionner les souvenirs d’une seule personne ?

La question était facile. Il offrait les points sur un plateau. Un petit air mystérieux fiché sur son visage joufflu, comme s’il avait une autre idée derrière la tête, Slughorn guetta l’heureux élu.


[Si quelqu'un se dévoue assez rapidement pour me donner une réponse, je lancerai le tp ce week end. Et ne vous inquiétez pas, les points pour vos réponses seront attribués dans le prochain message.]
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMer 12 Nov - 11:56:50

- Oh oh le niveau est élevé dans cette classe !

Un fin sourire ourla les lèvres du Gryffondor tandis qu'une lueur d'ironie naissait dans ses yeux verts. Deux extrêmes pour deux professeurs enseignant une même matière...Etait-ce vraiment possible ? L'exhubérance de Slhugron lui paraissait être un outrage tout aussi grand que la sévérité extravagante de Rogue. Ces deux adultes étaient si différents que s'en était caricatural. De plus le pauvre Horace se troñpait lourdement en s'exclamant que la classe avait un haut niveau...Pour lui en tout cas, pour dire: Harry avait plus de chances de mourir en buvant son philtre de paix que par le biais de l'Avada Kedavra qu'il s'était prit dans la figure à un an...

-
- Il était tout naturel de songer à la pensine Harry. Je reconnais bien là ton esprit de déduction !

Ah et depuis quand cet inconnu pouvait-il reconnaìtre quelque chose qui s'apparentait à un trait de caractère chez un individu en ne sachant de lui que son prénom et son àge ? D'autant plus que le Survivant était plus ou moins connu pour sa discrétion à ce niveau-là...Il était si secret que même ses amis n'avaient pas pu entièrement cerner son caractère après six ans de complicités. Pour cause le sorcier était plutòt lunatique...Tant dans ses réactions que dans ses capacités. Il pouvait se montrer fin psychologuem réfléchi et stratégique puis perdre toute logique dans les secondes suivantes et foncer tête baissée, éprit d'impatience...Donc pour l'esprit de déduction que Slughorn croyait reconnaìtre, il repasserait...

Le Gryffondor avait apprécié la réponse de la Serdaigle après lui même si c'était un peu "cucul la praline" selon lui- Ahhh ces filles Rolling Eyes- mais aussi celle de Pénombre. Objectivement le Brun trouvait que la Serpentarde, si Serpentarde soit-elle en avait dans la cervelle et savait s'en servir... Mais aucune des réponses ne suffisaient à leur professeur bedonnant qui semblait ravi de jouer sur leur curiosité.

-A votre avis, que faudrait-il faire pour sélectionner les souvenirs d’une seule personne ?

Harry avait très envie que la partie pratique commence pour que Slughorn cesse enfin de le fixer ainsi, il devrait bien surveiller les diverses potions non ? Ainsi donc ils allaient travailler sur les objets d'autres personnes...Cela soulagea beaucoup Harry aqui n'aurait pas admit que quelqu'un puisse voir ses souvenirs, son histoire qu'il voulait garder la plus secrète possible....Tout du moins pour la partie Dursley... Il leva donc la main dans l'optique d'échapper une fois de plus à un arrèt du temps pendant lequel Slughorn croiserait à nouveau son regard et refuserait de s'en détacher. Si cet enseignant avait un point commun avec Rogue c'était bien celui-ci: Il fixait trop les gens...Ca en devenait gênant pour ses élèves...Enfin Harry le voyait comme ça en tout cas ...

-Je suppose qu'il faut choisir un objet symbolique pour lui comme...Je ne sais pas moi...Un collier, une bague, une montre tout en s'assurant qu'ils soient neufs mais ça c'est plutòt difficile à vérifier...Donc autant prendre quelque chose qui était présent dans la plupart des étapes de sa vie et ayant été en contact avec lui. un objet anodin peut-être mais qui n'a vu le jour que pour lui..., Quelque chose qui l'aide à vivre touts les jours: Des lunettes par exemple...

hj: Pardon pour les fautes et c'est court...C'est parce que je suis sur un clavier Español et je suis pressée mais je voulais répondre alors ....Mea Culpa
Embarassed
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 2 Déc - 16:01:40

Il était évident que Slughorn n’attendait pas d’autre réponse que celle de Harry, dont il venait de mesurer la bonne volonté. Le Gryffondor saisit le message à force de supporter ses longs regards. Il leva la main, et le vieil enseignant accompagna le mouvement en lui ouvrant ses bras, puis en les laissant tomber bruyamment contre ses cuisses, comme pour signifier que personne d’autre que le Survivant n’était capable de répondre à sa question. Ah cet incorrigible Potter ! Aussi brillant que sa mère, aussi vif que son père ! On sentait bien que ce brave petit ne perdait pas une occasion de se faire remarquer, de satisfaire les attentes de ses chers professeurs.
Le rouge et or proposa une bonne théorie, une analyse fine du problème. L’intelligence se devinait derrière chaque propos. Il ne lui donnait pas la réponse exacte Mais, le raisonnement n’était pas dénué d’intérêt. Slughorn s’obstinait à trouver toutes les qualités du monde à la petite célébrité de la classe. Tandis qu’un autre aurait pu recevoir une appréciation rapide et peu gratifiante, Harry Potter s’en tirait avec tous les hommages.

- Ah, bonne suggestion Harry ! Toujours à chercher des subtilités ! Si l’objet ne partage pas de lien fort avec d’autres personne et qu’il est assez symbolique pour se rattacher à d’intéressants souvenirs, alors, en effet, il sera plus facile de voir ce que l’on cherche. Bien… Bien… Très bien ! 15 points pour Gryffondor pour vos deux réponses. Et bien sûr, les trois autres maisons remportent 5 points chacune.

Il traversa la largeur de la pièce, et feignit de méditer à son tour sur la question.
Cependant, face à des objets plus anciens, cette technique peut poser problème ! Et cette potion présente un énorme intérêt pour les historiens et les archéologues. Elle permet en effet d’authentifier la propriété de certaines reliques et, par là même, de décrypter les secrets qu’ils renferment. Pour cela, il suffit de reprendre la préparation, d’y ajouter quelques étapes supplémentaires, et d’y ajouter, comme pour le polynectar, un fragment de la personne sur laquelle on souhaite se concentrer. Si aucun souvenir n’est lié à cette personne, vous ne verrez rien…
Quelques mines déconfites lui arrachèrent un rire amusé.
Mais rassurez vous, je ne vais pas allonger la durée de votre tp ! C’était juste une façon de vous rappeler que toutes les potions qui impliquent une personne en particulier demandent un fragment organique. Dites-vous bien que tout ne dépend que de ce que vous aurez mis dans votre recette. La volonté, la pensée, n’ont aucune influence sur les effets d’un mélange. Tout n’est qu’une question de code. La potion ne fera jamais plus que ce qui lui a été insufflé.

Les yeux pétillants de malice, Slughorn fit apparaître le protocole sous le titre de la potion. Les bavardages, ou, plutôt, rappels toujours utiles, s’arrêtaient là.

- Vous avez trois quart d’heure. La préparation est quelque peu délicate, mais je ne doute pas que vous soyez capable de faire des merveilles !
– Il lança un regard complice à Harry. - Bonne chance à tous !
Citation :

Philtre de Réminescence

Ingrédients :
3 pensées mauves
5 racines de lierre
10g d’éclats de cristal
3 graines d’ellébore
50 cl de sang de vouivre

Préparation :
- 1 ) Dans un petit chaudron, préparer une infusion de pétales de pensées. Vous attendrez que l’eau soit entrée en ébullition et les laisserez tremper dix minutes après avoir préalablement éteint le feu.
- 2) Jeter les racines de lierre dans l’eau froide de votre chaudron principal.
- 3) Allumer le feu sous le chaudron et attendre que l’eau entre en ébullition pour y verser votre infusion de pensée [N’oubliez pas de faire très attention au temps !]
- 4) Dans un récipient, mélanger le cristal pillé au sang de vouivre à l’aide d’un mortier. Vous disposez d’un quart d’heure.
- 5) Une fois le temps écoulé, tourner trois fois la préparation du chaudron dans le sens des aiguilles d’une montre, puis ajouter une graine d’ellébore dans la partie la moins agitée de la surface. Si tout se passe bien, le liquide deviendra vert clair.
- 6) Avec votre mortier, vous écraserez la deuxième graine dans le sang de vouivre. Vous avez trois minutes.
- 7) Remplir une pipette de verre et laisser s’écouler goutte à goutte le sang de cristaux en tournant votre préparation dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
- 8) S’interrompre au premier éclat qui paraîtra à la surface de votre potion et tourner plus rapidement dans l’autre sens, jusqu’à ce que toute la potion se mette à briller et que le liquide devienne plus léger.
- 9) Si la potion ne s’est pas tournée vers un bleu pâle à la fin de ce protocole, ajouter au mélange la dernière graine d’ellébore.

[En m'excusant à nouveau pour ce retard de... deux petites semaines... Je vous laisse jusqu'au 20 décembre.]
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 2 Déc - 19:33:44

Harry reçut les compliments exacerbés d'Horace Slughorn en regardant ailleurs. N'importe qui sauf le professeur pouvait s'apercevoir combien cela ne lui plaisait pas. L'enseignant l'avait poussé à participer au cours en le regardant de manière trop intense, pour décoller de cette situation embarrassante, par deux fois déjà le Survivant avait fait fonctionner ses méninges et répondu à voix haute. Malgré tout, nier qu'Horace était inintéressant serait un vilain mensonge. Le Gryffondor, même en n'ayant pas à subir son regard aurait réfléchi à la réponse la plus convenable, mais sans la partager avec ses camarades. L'adolescent préférait la discrétion; prendre des notes dans son coin, tranquillement en songeant en lui-même à une explication louable en attendant qu'une bonne âme se dévoue pour donner la sienne. Bon Harry n'était pas non plus totalement inactif en classe. Le nombre de ses participations pouvait se compter sur les doigts de la main...Mais tout de même, si peu nombreuses soient-elles, elles existaient...En fait le Brun levait la main surtout en DFCM qu'il appréciait beaucoup; même si depuis un an et demi, sous le "règne" de Ombrage suivit de celui de Rogue; s'en était finit de ses participations en classe. Harry avait préféré se rabbattre en sortilèges où il était loin d'être mauvais...Mais en potions...Jamais, jusqu'au aujourd'hui cela ne lui était arrivé...Ca et en plus donner une réponse valable bien qu'inexacte. Car même en l'adulant Horace Slughorn ne pouvait décemment pas lui dire que son idée était bonne si elle était totalement fausse n'est-ce pas ?

Plutôt étonné donc l'adolescent haussa un sourcil. Il ne put s'empêcher de sourire légèrement...Ahah...Chercher la subtilité? Attendez, on parlait du même Harry Potter là ? Pas qu'il doit en exister beaucoup d'autres, pas dans ce château en tout cas mais...Voilà quoi...Harry Potter ...Subtil...Hum hum...Oui le garçon pouvait l'être mais juste lorsqu'il avait décidé de rouler quelqu'un dans la farine ou de ruser pour échapper au concierge...Voir pour élaborer des plans, enfin en dehors des cours quoi. L'adolescent était certes assez vif d'esprit et intelligent mais en potions...Harry n'avait rien de Subtil ! Ni dans la vie quotidienne en général sauf pour les cas cités ci-dessus...C'était même plutôt quelqu'un d'impulsif qui ne réfléchissait pas assez parfois...Un fonceur dont l'indélicatesse lui causait parfois des ennuis...Bref, il se trompait carrément le pauvre professeur...Bah c'était rigolo à défaut d'être également très embarassant...

D'ailleurs les qualités que lui donnaient Slughorn furent vite évinscées...Le Gryffondor ne comprenait rien à cette histoire d'objet. Qu'on utilise une partie organique de quelqu'un d'accord...Mais le reste...Et lorsque les ingrédients s'affichèrent au tableau, le Survivant se retint de se faire porter malade à l'instant...Ah oui quand même, il visait haut là l'enseignant. Le sorcier regarda Horace qui venait juste de lui sourire en insistant sur un "mais je suis sûr que vous serez capable de faire des merveilles" en le regardant tout particulièrement...Hummm avant de songer à faire des Merveilles, le Survivant allait déjà essayer de ne tuer personne, ce ne serait pas mal. L'avantage non négligeable de ce cours-ci était que Rogue ne serait pas là pour le déstabiliser donc le Gryffondor avait une petite chance de réussir à faire quelque chose de correct...Bien sûr pour lui qui manquait de précision-sauf en Quidditch- ce n'était pas gagné mais bon...Disons pour sa défense que Harry était plus doué dans la théorie et les réflexions dans cette matière, voilà.

Décidant d'avoir l'esprit pratique le jeune sorcier eut la bonne idée de préparer ses ingrédients avant; et non pendant la potion, ce que beaucoup faisaient tout comme lui en règle générale d'ailleurs; à croire que malgré tout, ce prof avait une bonne influence sur lui. Hallucinant....

Citation :
-Intro: Mise au point d'une stratégie: se concentrer, se donner des raisons de s'appliquer en potion:

Le Gryffondor s'installa et commença son exercice. Il essayait d'être le plus précis possible
et ne semblait pas se moquer de la matière pour une fois. Premièrement parce quoiqu'on en dise Slughorn était un excellent pédagogue et qu'il avait su intéresser, intriguer ses élèves-même Harry pour dire-...Sans cette tendance à toujours le regarder avec autant d'insistance et à être aussi grandiloquent, ce prof aurait pu être l'un des meilleurs de la scolarité du jeune sorcier, sans exagérer... Secondement parce qu'on pouvait leur demander de réaliser cela à l'examen-Avec Voldemort et tout le reste le sorcier n'avait pas intérêt à se faire surprendre et s'y prendre dès le début contrairement aux premières années où il pouvait se permettre de flâner un peu-. Troisièmement parce que l'adolescent avait envie de gagner des points pour sa maison puisque Horace semblait disposé à leur en offrir pas mal, semblant généreux dans la distribution, Quatrièmement le Survivant n'avait envie de tuer personne en faisant exploser son chaudron-à commencer par lui-même- Cinquièmement et dernièrement parce que le sorcier ne voulait pas de prendre la honte devant Pénombre Craft qui se trouvait dans cette salle...Humm pourquoi avoir de suite pensé à elle? Certes la jeune fille était une Serpentarde et ce serait une raison tout à fait valable si elle avait été la seule...Or la pièce entière était remplie d'une horde de ces Verts et Argents prêts à vous rire au nez à la moindre erreur. Bah sans doute parce qu'elle était sa voisine directe, disposée juste derrière sa chaise. Le Gryffondor haussa les épaules...oui c'était sûrement ça...

Citation :
- o) Préparation des ingrédients

Ingrédients :
3 pensées mauves
5 racines de lierre
10g d’éclats de cristal
3 graines d’ellébore
50 cl de sang de vouivre

Ayant maintenant des raisons de faire attention, le Survivant commença à couper, peser et séparer ses ingrédients de son mieux; ses données étaient suffisamment précises pour en sortir quelque chose de bien mais certainement pas extraordinaire. Le Gryffondor mit soigneusement de côté ses 3 pensées mauves et ses 5 racines de lierre. Il soupesa les 10 grammes de Cristal à l'aide sa petite balance personnelle qui faisait partie du matériel demandé au début de l'année scolaire; Hum...3 graines d'Ellébore c'était facile ça...Les 50cl de sang de Vouivre moins, Une petite mine dégoûtée s'affichant malgré tout sur son visage l'adolescent versa le liquide visqueur; portant le tube à essai au niveau de ses yeux pour bien regarder la mesure. Sans le connaître, en le voyant dans cette position à l'instant, on aurait dit un apprenti chercheur...Tout s'y prêtait, son air concentré-pour une fois- jusqu'aux lunettes ayant légèrement glissées et se retrouvant sur le bout de son nez...Harry déversa 7 cl de Sang de vouivre en trop dans un verre à essai "poubelle" avant d'en rajouter trois pour arriver plus ou moins a 50 cl.

Citation :
- 1 ) Dans un petit chaudron, préparer une infusion de pétales de pensées. Vous attendrez que l’eau soit entrée en ébullition et les laisserez tremper dix minutes après avoir préalablement éteint le feu.

Puis le sorcier mit son chaudron sur le feu; il faillit mettre de suite ses pétales de pensées mais retira vivement sa main avant. L'une d'elle avait eu la malheur de tomber dans l'eau mais heureusement ça n'avait pas l'air trop grave. Le pétale s'agita doucement puis de plus en plus vivement jusqu'à être malmené lorsque les bulles annonçant l'ébullition commencèrent à fleurir à la surface du liquide transparent. Harry regarda pendant un bon moment, avec appréhension ce qui risquait de se passer. Heureusement, mis à part la qualité de la potion qui devrait sûrement être un peu malmenée rien de grave ne se passa. L'adolescent rassuré, mit les autres pétales dans le chaudron; une nouvelle délicatesse remplaçant ses gestes habituellement brusques et je m'en foutiste...Pendant qu'il préparait son eau le Survivant venait de penser à deux autres points justifiant qu'il se mette enfin réellement au travail en potion: le sixième point venant rejoindre les précédents étant que pour devenir Auror, malheureusement...Un bon niveau en potion était requis...Or même si cette voie n'était pas encore définitive dans son esprit, le Gryffondor n'avait que cette dernière en tête pour l'instant et ne voulait pas manquer cette possibilité qui semblait être la seule ouverte pour lui pour l'avenir...L'autre justification, la septième donc sur le "pourquoi s'appliquer en cours" était tout simple: le brun ne s'ennuyait pas...Non pour une fois l'adolescent n'avait pas vu passer la première heure du cours...Alors qu'habituellement lorsqu'il regardait sa montre un seul quart d'heure à peine s'était écoulé...L'horreur! Le garçon n'oublia pas d'éteinde le feu et de prendre son point de repère pour les dix minutes

Citation :
- 2) Jeter les racines de lierre dans l’eau froide de votre chaudron principal.

- 3) Allumer le feu sous le chaudron et attendre que l’eau entre en ébullition pour y verser votre infusion de pensée [N’oubliez pas de faire très attention au temps !]

Harry ramena le chaudron d'eau froide, le second donc, de taille normale celui-ci puis mit ses 5 racines de lierre dedans, recomptant bien ces dernières...Car malgré la simplicité de cette étape, n'étant pas doué en potions, le Rouge et Or devait faire plus d'efforts que la normale pour réussir ce que les autres faisaient facilement. Le Gryffondor regarda ensuite sa montre; son action avec les racines de lierre ne lui avaient prit que 3 minutes en agissant très lentement pour ne pas se tromper. Pendant 6 autres minutes donc le sorcier lut le reste des indiquations pour y trouver les éventuels pièges et souligner ce qu'il ne fallait surtout pas oublier, et que lui, en tant que professionnel de la chose serait justement capable d'oublier...La dernière minute fut utilisé pour soulever son infusion de pensées et se préparer à la renverser comme il fallait dans le chaudron allumé précédemment ...Malheureusement l'eau n'était pas tout à fait entrée en ébullition encore! Harry avait sur-estimé la puissance du feu; l'allumer 3 minutes avant c'était trop tard, l'eau n'avait pas eu le temps de chauffer suffisamment...Mais les 10 minutes pour mettre l'infusion dedans étaient passées. Le Gryffondor attendit 30 secondes, les bulles commencèrent enfin à montrer le bout de leur nez. Reprenant espoir le jeune garçon avec seulement 35 secondes de retards put insérer son infusion de pensées dans un chaudron enfin en ébullition...

Citation :
- 4) Dans un récipient, mélanger le cristal pillé au sang de vouivre à l’aide d’un mortier. Vous disposez d’un quart d’heure.

Pendant le quart d'heure suivant le Gryffondor s'appliqua à verser le sang de vouivre dans un petit récipient, nettoyant son tube à essai d'un "recurvite" et faisant place nette pour la suite qui serait beaucoup plus rapide...La preuve après entre deux opérations il n'avait plus que 3 minutes. Cependant cette fois l'adolescent ne se fit pas avoir et ne sous-estima pas sa tâche...Bien mélanger le sang et le cristal avec un mortier demandait bien ses 10-11 minutes pour être fait parfaitement. Cela rehausserait sûrement la qualité de sa potion légèrement entammée à cause de ses deux petites fautes précédentes...Enfin il espérait! Harry en profita aussi pour bien observer sa montre pour ne pas se tromper dans le sens indiqué ensuite: tourner dans le sens des aiguilles ou l'inverse...Une fois qu'il eut saisit le sens le Survivant attendit que les 15 minutes soient écoulées comme prévus, il la délaissa un instant pour s'occuper du chaudron, se permettant de soupirer entre deux tâches. La concentration était intense pour lui qui peinait à saisir la subtilité de cette matière et avait des gestes un peu maladroits...

Citation :
- 5) Une fois le temps écoulé, tourner trois fois la préparation du chaudron dans le sens des aiguilles d’une montre, puis ajouter une graine d’ellébore dans la partie la moins agitée de la surface. Si tout se passe bien, le liquide deviendra vert clair.

L'adolescent touilla la préparation du chaudron dans le sens des aiguilles d'une montre en hésitant légèrement entre chaque tour; comme s'il avait oublié le sens à suivre avant de se reprendre. Pour lui c'était trop logique, trop carré, trop mathématique et ses gestes étaient un peu saccadés, exécutés avec difficultés comme si son esprit avait du mal à se faire entendre de son corps qui hésitait à obéir, à suivre les indications...Harry se pencha pour chercher l'endroit le moins agité à la surface puis laissa tomber sa graine d'Ellébore...La potion devait être claire...Mouais, au moins la sienne n'était pas foncée...Disons qu'elle se maintenait dans le correct...Juste entre les deux teintes, pas assez claire mais pas trop foncée...Vert émeraude comme ses yeux au lieu du pâle demandé...C'était déjà un miracle en soi. Encouragé par cela le jeune sorcier s'accorda un soupir puis se remit au travail, décidé à mener son miracle jusqu'au bout...C'est à dire: faire une potion qui tenait assez la route pour ne pas mourir empoisonné en la buvant...L'adolescent jeta un coup d'oeil à Pénombre Craft sans trop savoir pourquoi, avant de redonner son attention à son récipient et à son chaudron...
Citation :
- 6) Avec votre mortier, vous écraserez la deuxième graine dans le sang de vouivre. Vous avez trois minutes.

- 7) Remplir une pipette de verre et laisser s’écouler goutte à goutte le sang de cristaux en tournant votre préparation dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.

Avec le mortier le Survivant écrasa la 2 ème graine dans le sang de vouivre jusqu'à se faire mal à la main car il ne disposait que de trois minutes...Il était heureux d'avoir pensé à dégager l'espace de sa table juste avant, c'était plus facile et plus vivable. Puis l'adolescent de plus en plus nerveux car fatigué par l'énergie prêtée à l'exercice mit le tout dans une pipette en verre, renversant quelques gouttes au passage, ce qui eut le don de le faire râler un peu avant de se pencher sur son chaudron pour laisser tomber le sang de cristaux petit à petit dans la préparation. Concentré pour ne pas penser à la fin de peur de tout gâcher en étant trop enthousiaste, Harry touilla le chaudron de la main gauche, car il n'avait pas pensé qu'il devait tourner et laisser tomber les gouttes à la fois, donc la main droit était déjà prise par automatisme avant de songer à mélanger le contenu du chaudron avec sa bonne main. D'un geste peu assuré donc mais qu'il devait continuer car il avait commencé; le poignet gauche de l'adolescent touilla comme il put tendit que les gouttes de sang de vouivre tombaient une à une dans le liquide du chaudron...Au moins il n'avait plus deux récipients à surveiller c'était déjà ça!



Dernière édition par Harry Potter le Mar 2 Déc - 19:45:29, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 2 Déc - 19:34:48

[HJ: désolé j'étais obligé de poster deux messages...La limite était dépassée]

Citation :
- 8) S’interrompre au premier éclat qui paraîtra à la surface de votre potion et tourner plus rapidement dans l’autre sens, jusqu’à ce que toute la potion se mette à briller et que le liquide devienne plus léger.

Le sorcier reçut une ou deux gouttes sur ses lunettes lorsque la pipette fut vide, il s'arrangea pour les essuyer d'une seule main tandis que l'autre tournait toujours mais rata du coup le premier éclat...Et crut que le second était le premier. Il s'arrêta donc au second éclat et se mit à tourner plus vite après avoir, à son soulagement, réussit à prendre son ustensile de sa main droite enfin libérée. Effectivement la potion se mit à briller et sa main se fit moins lourde, moins douloureuse car le breuvage devenait plus léger...La précision de Harry sur certaines étapes comme le mélange du sang de vouivre et des cristaux rattrapaient toutes les petites erreurs commises inévitablement au long de la préparation....Enfin pas tout à fait...

Citation :
- 9) Si la potion ne s’est pas tournée vers un bleu pâle à la fin de ce protocole, ajouter au mélange la dernière graine d’ellébore.

Le Survivant regarda le résultat et malheureusement la potion abordait une couleur foncée, sans être nuit mais trop foncée pour être correcte...Il avait raté. Mais alors la troisième graine d'Ellébore glissa sous ses doigts posés sur la table et ses yeux tombèrent sur la fin de la recette: si la potion n'est pas devenue bleue pâle à la fin...Rajouter la dernière graine. En désespoir de cause Harry jeta la graine dans la mixture. Peu à peu le liquide commença à s'éclaircir...Donnant de plus en plus d'espoir au Gryffondor...Jusqu'à devenir clair sans l'être vraiment non plus...Une potion qui fonctionnerait mais sans éclats mirobolants...Un truc...Correct et buvable quoi. Le Brun soupira de soulagement et un peu de dépit aussi parce que d'un côté le sixième année était fier d'avoir réussit à se concentrer jusqu'au bout et avoir su offrir sa volonté pour une matière détestée...Mais de l'autre lorsqu'il pensait à tous les efforts fournis pour donner un truc...Buvable, c'était un peu triste.

Citation :
Le résultat

Bref le sorcier préleva tout de même un extrait dans une fiole au cas où...Pas qu'il devait se passer quelque chose de fâcheux pour sa potion en attendant que le prof la voit mais connaissant sa malchance, l'adolescent préférait être prévoyant...Sait-on jamais si quelque chose tombait dedans sans faire attention, où si quelqu'un de particulièrement maladroit nettoyait son chaudron au lieu du sien en discutant avec son voisin après le TP...Au moins il aurait l'extrait contenu dans son tube à essai pour le présenter en désespoir de cause...Les limites de temps imposées tout au long de l'exercice faisaient que les élèves terminaient dans les mêmes délais;
Harry se tourna vers les autres pour voir quels résultats ils avaient obtenu. Bien sûr il y en aurait des bien meilleurs que lui, logique et encore heureux sinon le niveau de la classe serait vraiment bas! Mais pour une fois certains élèves avaient aussi fait moins bien que lui; le Survivant était au milieu dirons-nous et en potions cette place lui convenait tout à fait! Surtout qu'elle avait été particulièrement dure à réaliser celle-ci.
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyLun 15 Déc - 19:48:31

Devant les nombreuses reliques, étranges et oubliées, qui s’étalaient nonchalamment sur la longue table habituellement destinée aux bocaux d’ingrédients, Pénombre se mit, aussi péniblement qu’involontairement, à songer à la note Piètre qu’elle avait honteusement décrochée en Histoire de la Magie, à l’issue des épreuves de B.U.S.E.s qu’elle avait passé dès l’achèvement de sa cinquième année, juste avant son départ clandestin de Poudlard. Les mémorables dates n’avaient précisément jamais été son point fort et la Serpentarde s’était trouvé bien embarrassée devant le questionnaire historique qui s’était offert à son limpide regard désespéré, deux ans auparavant. Ainsi, l’implicite passé s’émanant sans subtilité des vieux objets accumulés par l’excentrique Professeur Slughorn l’avait fatalement renvoyée à ces trésors archéologiques dont elle n’avait pas su retenir les dates évènementielles. La brune aux yeux clairs fut néanmoins délivrée de ses sombres et pitoyables souvenirs par la voix tonitruante pourtant sécurisante de son enseignant, lequel venait de reprendre la parole en félicitant excessivement l’une des plus populaires Célébrités Gryffondor présentes dans la pièce.

Une potion singulièrement capable d’authentifier, avec clarté, le ou les propriétaires passés d’une relique ? D’un artefact ? Et davantage même… D’en percer les plus intimes secrets de fonctionnement… Comment était-ce possible ? Et ce savoir s’offrait enfin, à portée de main… Le cours du jour s’annonçait décidément plus instructif qu’aux premiers abords et l’Animagus se concentra alors sur les enthousiasmantes explications du Pédagogue, griffonnant avec attention, les détails oraux qui venaient d’être livrés par l’homme. Finalement, le Professeur fit magiquement apparaitre le soigneux protocole de confection de la fameuse potion et imposa verbalement le temps imparti pour la tenue des travaux pratiques. Trois quarts d’heure et cette singulière précision incita aussitôt la Ténébreuse à noter l’heure exacte de débuté sur son parchemin de cours, précaution qui lui permettrait pertinemment d’organiser son temps de manière optimale. L’héritière des Craft étudia alors méticuleusement le mode opératoire proposé afin de préparer le fameux élixir et fit ensuite mentalement l’inventaire des ingrédients nécessaires à la réalisation de la Potion de Réminescence en se déplaçant félinement vers le large étal des composants communs. Elle se saisit avec soin de trois pensées mauves, lesquelles étaient amassées en épais bouquets dans un large support incurvé, puis s’empara ensuite précisément des cinq racines de lierre exigés pour la confection de l’expérience. Pénombre pesa finalement dix grammes d’éclats de cristal qu’elle rassembla, grâce à un entonnoir en plastique, au creux d’une petite fiole de verre transparente avant d’attraper trois graines d’ellébore de sa main libre. Puis, la jeune fille rejoignit silencieusement sa place et vérifia une seconde fois la valeur exacte du poids d’éclat de cristal en sa possession, centrant rapidement un petit récipient cuivré devant elle.

L’ancienne poursuiveuse de Quidditch parcourut de nouveau les premières lignes d’instructions théoriques dépeintes au tableau, avant de se mettre rapidement à œuvre, commençant par lancer un distinct Aquamenti vers le fond de son chaudron, directement suivi d’un Incendio, cette fois-ci appliqué sur le sombre combustible qui se trouvait au dessous du modeste réceptacle, puis la demoiselle entreprit doucement de séparer les pétales des fleurs de leur tige, à l’aide d’un petit couteau de cuisine. Une succession de gestes secs et définis, esquissés vivement du bout d’une lame acérée, lui fit gagner quelques précieuses secondes tandis que les premières manifestations d’ébullition se déclaraient discrètement à la surface de l’eau claire. D’après les écrits du Professeur, la Vert et Argent devait éteindre le feu avant d’y glisser la douceur mauve de ces fractions florales et patienter ensuite dix minutes afin que puissent s’infuser efficacement ces dernières. Un bref coup d’œil à l’antique pendule de l’exiguë pièce et Pénombre ouvrit généreusement sa fine main pâle au dessus des chaudes vapeurs aqueuses qui s’échappaient voluptueusement du petit bassin métallique tandis que le système de chauffage venait d’être vigilamment éteint par la Vipère. En attendant de s’atteler à la suite des opérations sur lesquelles l’ancienne Championne du Tournoi des Quatre Maisons avait néanmoins pris une très légère avance d’application, elle se saisit vigoureusement d’un chaudron de plus ample contenance et l’harnacha correctement devant elle, dans la prévision d’exécution de la seconde et suivante étape. L’eau cristalline du plus restreint des deux contenants se teintait lentement de fastueuses nuances améthystes pendant que Pénombre formulait consciencieusement un nouveau sortilège d’Aquamenti en direction de son chaudron principal et qu’elle y ajouta négligemment les fameuses racines de lierres qu’elle avait préalablement été chercher à la table des ingrédients communs. Puis, l’adolescente alluma avec promptitude, le système de chauffage de celui-ci à l’aide de sa baguette d’ébène avant de constater, d’un vif geste de la tête vers le balancier, que les dix minutes requises venaient tout juste d’être dépassées d’une dizaine de secondes quand l’eau se mit à bouillir dans le plus généreux des deux réceptacles. L’Incandescente se mordit nerveusement la lèvre inférieure en un sourd juron puis attrapa aussitôt l’anse ignifugée du petit récipient contenant l’infusion de pétales de pensées, à l’épaisse teinte mauvâtre, avant de verser, avec douceur, son chargement liquide dans le chaudron cuivré. Quelques éclaboussures violacées vinrent violemment humidifier le tissu immaculé de sa chemise réglementaire mais ne semblèrent pourtant pas perturber la Rusée, intensément concentrée sur une visée précaire et un ajout légèrement retardataire, des deux phases à mettre en contact.

Pénombre releva pensivement la limpidité de ses iris de jade vers le tableau noir, entamant calmement la lecture attentive de la quatrième étape de préparation. Elle disposait d’un mince quart d’heure pour piller finement les dix grammes d’éclats de cristal en les mêlant au sang de vouivre afin de diminuer leur résistance et la perte de matière par giclement… Le sang de vouivre… Malédiction ! Dans sa précipitation, l’héritière des Craft avait omis de prélever les cinquante centilitres du fluide vital, qui trônait pourtant sur le bureau surélevé de leur enseignant. Un nouveau regard agité à l’intention de l’ancestrale pendule de la salle et la jeune fille se hâta d’agripper une éprouvette graduée propre, parmi la riche verrerie mise à sa disposition sur chaque paillasse, et se rendit immédiatement vers l’imposante desserte où se trouvait la réserve d’épais liquide bordeaux. D’une prise affirmée et déterminée, la Septième année referma le poing sur le robinet de servi et l’ouvrit, remplissant goulument le solide tube transparent jusqu’à la mesure indiquant la moitié d’un litre et s’en retourna promptement à sa table. L’ancienne joueuse de Quidditch avait bien perdu cinq minutes du précieux temps imparti pour la réduction des éclats de cristal et c’est donc grossièrement qu’elle compacta ces derniers, à l’aide d’un large mortier assorti d’un pilon en porcelaine, en une poudre un peu moins fine que de rigueur, les mêlant de la façon la plus homogène possible au sang de vouivre. Une viscosité rougeâtre à l’aspect mielleux et collant prit lentement forme au fond de la coupelle peu profonde et semblait s’octroyer un curieux rôle de liant au sein de la potion finale.

Une fois les quinze minutes écoulées et malheureusement un peu davantage pour la Rusée préoccupée, la descendante du Clan Craft se saisit de l’obscur bois de roncier de sa baguette magique afin de lancer un sortilège d’agitation, remuant avec amplitude et par trois fois sa propre mixture. Puis, elle attrapa l’une des graines d’ellébore qu’elle avait préalablement rassemblée sur son plan de travail puis, avec douceur, laissa tomber cette dernière au centre du chaudron, l’observant silencieusement disparaitre dans dépression provoquée par l’agitation mécanique tout en restant attentive à la couleur que prenait l’élixir encore inachevé. Selon des dires de leur instructeur et à ce stade là, celle-ci devait normalement virer du mauve omniprésent en un vert clair, plus enclin à ressembler à la teinte amande pâle de l’écharpe qu’arborait un jeune garçon du premier rang qu’à la rosée doucereuse qui persistait négligemment au fond de son chaudron cabossé. La demoiselle se saisit de nouveau des accessoires de réduction de solides et y adjoignit hâtivement l’une des deux graines qui lui restait, y additionnant longuement le sang de vouivre avant de broyer l’ensemble avec énergie, grâce au pilon de porcelaine adapté. Après cette manœuvre, la Serpentarde vérifia scrupuleusement la propreté de la fine pipette de verre qui allait lui servir pour l’ajout mesuré de sa décoction, goutte à goutte puis elle rinça ensuite, au sang de vouivre, les ultimes infimités de cristaux qui s’accrochaient encore aux parois de la coupelle par effet de viscosité, alors qu’elle transvasait l’ensemble poisseux dans la verrerie plus petite mais également plus précise. Le robinet fermé de cette pipette lui assurait un minimum de perte tandis que Pénombre le retournait doucement par-dessus le chaudron et qu’elle le fixait avec fermeté à la solide tige de fer de sa table. Ainsi agencé, son montage expérimental était parfaitement opérationnel et remarquant l’heure terriblement avancée, la cavalière d’Ultan Bower dégagea, avec rapidité, le robinet pour débuter enfin le goutte à goutte tout en initiant efficacement un sortilège de mélange dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, comme cela était prescrit dans le protocole.

Enfin, Pénombre entamait la huitième étape de sa préparation magique et malgré quelques notables minutes de retard, associées à de fréquents soupirs agacés, elle lut qu’il était conseillé d’interrompre tout mouvement de touillage dès l’infime apparition d’un éclat lumineux dans la potion. Qu’elle devrait aussitôt inverser le sens de rotation du sortilège, ce qui l’incita à contempler avidement la surface de la mixture. La potion arborait de tendres pigmentations fluorites et s’entêtait amèrement à conserver ces teintes contraires, défiant le bleu protocolaire de fin de manipulation en de jolis reflets vert clair. Cette déplorable constatation invita alors la fine main de la Serpentarde, aux infidèles allures de fragilité, à se refermer avec détermination sur la dernière graine d’ellébore qui trônait magistralement sur la table de travaux pratiques et à l’y jeter dans le chaudron encore bouillant. Progressivement et d’abord localement, la carnation, très fortement attendue, pris quelques fulgurantes aises dans la densité du liquide avant de s’étendre, au plus grand soulagement de la Septième année, à l’ensemble du mélange, l’éclairant nettement d’une lueur bleutée. Le succès n’était pas réellement total pour de sournoises causes temporelles mais la finalité avait été atteinte et cela lui soutira un léger sourire alors que la demoiselle s’appliquait à extraire, une louche de bois à la main, un échantillon de son travail dans un petit flacon carré. Une arabesque d’encre plus tard et un bouchon de liège apposé à son ouverture, le travail d’une cinquantaine de minutes venait d’être déposé sur le bureau du Professeur Slughorn tandis que l’Anglaise s’attelait à rincer les ustensiles utilisés.
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  • Mervin Caerwyn
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    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptySam 20 Déc - 1:06:56

Les yeux rivés sur l’étalage de vieilleries, Mervin écoutait le cours d’une oreille distraite. Le professeur Slughorn était un personnage étonnant. Conscient du fossé qui le séparait de Rogue, il proposait à ses élèves une rupture évidente. Avait-on déjà joué aux devinettes en potions ? Sous le regard sévère du directeur de Serpentard, les entrées étaient silencieuses, les préparations anxieuses. Les élèves redoutaient l’échec et les remarques impitoyables de leur juge. Même les verts et argent, largement favorisés, restaient sur leurs gardes car, si le maître du cachot ne les fustigeait pas publiquement, un mauvais élément n’était jamais à l’abri d’une convocation. Tout n’était que rigueur, et la fantaisie n’avait jamais trouvé sa place au fond des chaudrons. Alors, que signifiaient cette kyrielle d’objets passés, ces gestes emphatiques et ces questions mystérieuses ? Le vieil enseignant s’amusait beaucoup. Il mettait son cours en scène, et les élèves se prêtaient au jeu. Poufsouffle, Serdaigle, Gryffondor, Serpentard, chacun renvoyait la réplique. Les voix ne tremblaient plus, ils étaient confiants et les appréciations méritées raisonnaient joyeusement contre les murs de la cellule. Mervin posa son regard sur la torque rouillée. Le changement d’atmosphère laissait flotter sur ses lèvres un sourire léger. S’il s’était toujours arrangé pour rester dans les bonnes grâces de son directeur et regrettait son nouveau poste – il n’avait jamais été très bon en défense contre les forces du mal – il sentait que les matinées avec Slughorn seraient moins longues, moins oppressantes. Son père avait déjà évoqué le caractère du professeur. Sa tendance à favoriser les bons élèves l’avait beaucoup contrarié à l’époque, et le jeune Lord commençait à comprendre ce qu’il entendait pas là. Il savait qu’il n’avait pas beaucoup plus de chances que son aïeul d’intéresser le mastodonte, que le règne des Serpentard s’effondrait pour honorer les pratiques les plus salazariennes qui fussent, mais, tourné vers le bijou celtique, il avait envie de rire. Les mots d’Aelhearn Caerwyn enveloppaient la silhouette épaisse d’un enseignant tiré du passé, comme toutes ces antiquités. Il adorait entendre les anecdotes scolaires de son père, et se moquer, sans méchanceté, de ses petites humiliations. Slughorn en avait d’ailleurs causé quelques unes, en se précipitant par exemple sur une élève brillante au moment où son père osait enfin prendre la parole, pour désapprouver en suite la réponse qu’il n’avait pas donnée avec un « Non, jeune homme, je crains que vous n’ayez pas très bien suivi le cours. Je n’ai jamais dit qu’il fallait utiliser des œufs de serpencendre ». Il n’imaginait que trop bien la scène. Face à Harry, Slughorn révélait tous ses travers assumés. Prêt à rester dans l’ombre du ‘balafré’ et d’autres Survivants, Mervin réservait au professeur une affection particulière. D’une certaine façon, il le rapprochait d’un père absent et il n’avait pas besoin d’un philtre de réminiscence pour le voir à côté de lui, dans cette même salle, élève encore plein d’ambition, soupirer à chaque exclamation enthousiaste qui ne lui était pas destinée.

Le sujet n’en restait pas moins très intriguant. Etait-il possible de plonger dans les souvenirs d’un autre sans utiliser la pensine ou la légilimancie ? De voir à travers les yeux d’un chevalier, d’un sénateur romain, d’un contemporain d’Arthur ou de Myrddin (Merlin) ? Les explications venaient enfin, et le Serpentard s’enfonçait dans ses rêveries. Rogue n’aurait jamais présenté une telle potion. Slughorn était un séducteur confirmé, qui n’ignorait pas le goût des jeunes âmes pour les secrets. Mervin songeait aux ferrailles millénaires qu’il avait déterrées avec son niffleur. Que lui montreraient-elles ? Plus jeune, il disait à ses parents qu’il voulait devenir archéologue. Comme beaucoup de petits sorciers gallois, il avait même préparé une expédition pour retrouver le graal. Accompagné de son épagneul, de son niffleur et de sa mule, il avait sillonné tout le domaine. Ç’avait été une belle chasse au trésor, et il était fièrement rentré le lendemain – après avoir dormi à la belle étoile comme un vrai aventurier ! – en brandissant un calice tout cabossé. Il avait trouvé le graal ! Et, du haut de ses huit ans, il ne se permettait pas d’en douter un seul instant. L’illusion, inspirée par le jeu, l’émouvait encore. L’idée de travailler dans l’archéologie lui plaisait toujours. C’était une carrière envisageable. Mais il y en avait tant… La réussite de cette potion devrait-elle décider de son avenir ? Sans atteindre l’excellence, le Serpentard obtenait généralement de bonnes préparations. Si la récompense était de tester les effets de la potion sur les objets, il devait mettre toutes les chances de son côté. Sa curiosité naturelle le poussait tout entier vers ce projet.

Le protocole s’afficha au tableau. La recette ne figurait pas dans leur manuel scolaire, ce qui n’était guère étonnant. Slughorn s’écartait sciemment du programme pour mieux les surprendre. Mervin lut les étapes attentivement. L’exercice ne serait pas simple. Il venait d’entrer dans l’année de ses BUSES, et, comme les professeurs l’avaient annoncés, le niveau s’élevait. La potion demandait de grandes précisions temporelles. Pour obtenir une préparation parfaite il n’était pas question de laisser une étape au hasard. Tout devrait être minuté à la seconde près. Autour de lui, des visages pâlissaient. Les élèves, jusqu’alors confiants et enthousiastes retrouvaient brutalement la dure réalité d’une matière qui figuraient au panthéon des disciplines magiques les plus difficiles enseignées à Poudlard, avec, peut-être, la métamorphose. En potion, à moins d’être un handicapé du chaudron, il était facile de se maintenir à la moyenne, mais il était très rare de toucher à la perfection, de savoir d’instinct, ou à force de calculs complexes, comment améliorer son mélange en contournant habilement la recette. Trop peu confiant en ses capacités, Mervin suivait scrupuleusement les lignes. Sa minutie payait. La nouvelle difficulté ne devait rien changer à ses habitudes… Il prit le temps de méditer les instructions, et posa chaque ingrédient devant lui, pesa les éclats de cristal, versa le sang de vouivre dans un doseur de verre jusqu’à atteindre la barre des 50 cl. D’une main tranquille, comme s’il voulait retarder le moment de la pratique, il posa chaque élément dans son ordre d’utilisation, les racines devant, et le sang derrière. Tout était prêt ? Il s’arrêta un instant. Non. Il ne voulait pas rencontrer de problèmes de temps. Même si la précaution semblait dérisoire, le rouquin posa la pipette dans le sang de vouivre.

Il ne restait plus qu’à allumer le feu sous le petit chaudron… Mais, avec cette histoire de temps, était-il très prudent de se lancer comme les autres, à corps perdu dans la préparation ? A la vérité, il était trop cartésien. Il devait avant toute chose calculer le temps d’ébullition de l’autre chaudron. Ainsi, Mervin remplit d’abord le plus gros récipient et enclencha son minuteur. Il l’arrêta aux premiers remous, et calcula mentalement l’heure à laquelle il devait embrasser le petit chaudron, et celle où le feu pourrait prendre sous l’autre. Un peu trop obsédé par cette idée de temps, il alluma directement le petit chaudron, et manqua de commettre l’irréparable lorsque la surface chaude de l’eau s’agita. Les pétales devaient être mises avant ! Il soupira, enleva l’eau, recommença ses calculs mentaux, puis effeuilla les trois pensées au-dessus de l’onde glacée. Le protocole indiquait un raisonnement inversé. Il fallait éteindre le feu lorsque le liquide se troublait. Trop hâtif peut-être, le jeune homme tourna sa baguette à la première vaguelette. Il le regretta aussitôt, mais préféra éviter de relancer les flammes. D’expérience, il savait qu’il valait souvent mieux passer ses erreurs et poursuivre au mieux. Un œil attentif fixé sur son minuteur il libéra les racines de lierre dans le gros chaudron, attendit encore une minute et trente secondes précises et l’alluma. Il atteignait la troisième étape, la plus délicate semblait-il, celle pour laquelle il lui avait fallu tant de méthode. Le timing était parfait. Son pouls s’accéléra, ses gestes se précipitèrent, et les pétales rencontrèrent les racines à la bonne seconde. Quelques gouttes avaient giclées hors du chaudron, mais ça ne semblait pas très grave. Il poussa un profond soupire de soulagement. Puis, soudain, il se reprit. Que lui prenait-il enfin ? Il n’avait jamais tant stressé pour une potion. Bien que le niveau soit plus élevé, il n’en était tout de même pas au point de jouer sa vie !

Doucement, Mervin retrouva ses manières posées. Il observa l’heure, versa le sang de vouivre dans un récipient, puis fit tomber avec précaution les petits éclats brillants dans le fluide noirâtre. Il ne restait plus qu’à pilonner, de toute ses forces, à faire crisser les petits bouts de pierre, à les écraser jusqu’à ce qu’ils se taisent. A une minute de la fin, le résultat obtenu semblait correct. Il décida de s’arrêter là, prêt à remuer sa préparation. Trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre d’abord. Il repéra l’endroit où la surface était la plus paisible pour y lancer la première graine d’ellébore. Mais, Horreur ! Un remous la secoua au même moment. Etait-ce normal ? Etait-ce grave ? Comment pouvait-il maîtriser l’agitation de sa préparation ? Pourtant, il ne pouvait que constater que les bulles étaient très localisées. Il n’avait encore jamais observé ce genre de phénomène. L’onde, jusqu’alors incolore, se teinta, comme indiqué. Le vert était très timide, un reflet tout au plus, mais on le devinait. La réussite était toujours compromise, mais il s’agissait d’une première manifestation encourageante. Seulement, il perdait du temps ! Une minute venait déjà de passer, et la deuxième graine d’ellébore attendait. Il s’empressa de l’ajouter au sang et de l’écraser. Son mortier la frappa trois fois. Il songea qu’une quatrième n’aurait pas été de trop mais le temps lui manquait. Il saisit la pipette, la remplit, et la maintint d’une main au dessus du chaudron tout en tournant le mélange dans le sens indiqué. L’imprécision de cette étape l’inquiétait un peu. Le Dieu du temps n’était plus avec lui. Il était seul avec son jugement. Les gouttes s’écoulaient, il sentait que la composition s’allégeait étrangement, mais elle ne voulait pas briller,. Alors, il hasarda un regard vers les autres, Pénombre n’était pas beaucoup plus avancée, mais la plupart de ses camarades avait déjà reposés leur louche. Son inattention lui valut de rater de peu le premier éclat. Lorsqu’il arrêta tout mouvement, un cercle étincelant animait déjà la surface. Elle jaunit, puis bleuit très légèrement. Ce n’était pas le bleu pâle annoncé. Il gardait des traces de jaune, comme une salissure, comme si les deux couleurs primaires avaient refusées se séparer tout à fait. Devait-il pour autant ajouter la dernière graine ? L’ambigüité était telle que ce dernier acte lui semblait risqué. Il hésita, reposa finalement l’ingrédient de secours sur sa table de travail et éleva la louche. La potion brillait joyeusement. Il ne la jugeait pas trop mauvaise, et le jaune, déjà très timide, s’était même un peu estompé. Une fiole accueillit un extrait de son philtre, il l’apporta à Slughorn, en surveillant son regard, et retourna à sa place, envoya au passage un sourire amical à Pénombre, puis guetta la prochaine intervention du professeur. Il restait encore une dizaine de minutes. Il ne voulait croire que les antiquités fussent là juste pour se prêter aux devinettes en début de cours.
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  • Stephen Des Sablons
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    Stephen Des Sablons
MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyLun 29 Déc - 14:00:01

Ce jour là, c'était comme un automate mais avec une idée précise en tête que Stephen était allé à son cours de Potion. Il devrait faire en sorte de trouver un moment à la fin du cours pour parler avec le professeur et lui présenter les Erudits d'Alexandre et leur projet de faire une sortie à la Bibliothèque Nationale à Londres. Mais pour le moment il assistait silencieusement au cours. Il avait pensé trouver une place tranquille en se mettant à proximité de Harry avec qui il était devenu un peu plus proche l'année précédente. C'était d'ailleurs le Gryffondor qui avait aidé Stephen à décoder l'image que lui renvoyait le Miroir du Risèd et qui avait fait germer en lui l'idée d'interroger son oncle sur les circonstances de sa naissance… Et pourtant, il n'avait pas encore parlé de ses découvertes à son amis… Comment expliquer à celui dont les parents ont été tués par celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom qu'on est le fils d'un Mangemort ?

Quoi qu'il en soit, être près de Harry n'était pas forcément la meilleure idée : Slughorn avait jeté son dévolu sur le pauvre adolescent et passait son temps à parler de et à Harry… Stephen aurait aimé être un peu plus au calme, mais il ne pouvait pas en vouloir à son ami : visiblement il était aussi indisposé par le professeur que lui-même. Et pourtant, il répondait aux questions et participait au cours… Stephen, lui, préférait suivre en silence plutôt que d'attirer l'attention sur lui. De toutes façons, il était persuadé qu'il était écrit sur son visage qu'il était un monstre et ne voulait pas qu'on le regarde de trop. Tout le temps que le professeur parla, Stephen était penché sur son parchemin à prendre des notes. Certes il y avait des informations intéressantes que dans le cours, mais il fallait faire le tri avait toute les inepties qu'il prononçait continuellement. Puis, enfin, la partie pratique fut lancée.

Stephen prit le temps de lire intégralement le protocole avec un scepticisme non dissimulé et le recopia attentivement tout en se demandant comment, concrètement, il allait s'y prendre. Qu'on ne se méprenne pas, il n'était pas sceptique par rapport au cours ou au professeur mais par rapport à ses capacités à réaliser la potion. Pourtant, s'il voulait attirer l'attention du professeur sans non plus trop devenir le centre de l'attention, il fallait qu'elle soit la plus parfaite possible… et ça n'allait pas être une chose aisée. Il prit un temps assez long avant de se mettre au travail et se décida à préparer les ingrédients et le matériel. Tout d'abord, sélectionner trois pensées mauves. Il avait juste besoin des pétales, il les prépara donc, les laissant sur une petite assiette près de lui. Hop, plus de queues, plus de feuilles, plus de vert, que du mauve ! C'était déjà ça de fait. Les racines de lierre, elles n'avaient pas besoin de préparation spéciale, il prit tout de même le temps de les nettoyer un peu histoire de pas avoir un rab de terre dans sa potion. Puis il mit les graines de côté, prépara les 50cL de sang de vouivre dans un verre doseur. Il pesa et pilla les 10g de cristal dans le mortier et laissa le tout de côté pour y incorporer le sang au moment voulu. Il prépara ses deux chaudrons, chacun sur un feu différent.

Puis il se lança après avoir relu intégralement le protocole.

Il alluma donc le premier chaudron, le petit, et attendit que l'eau bout pour éteindre le feu et y verser les pétales. Tout allait bien, il lança son minuteur sur 10 minutes. Il attendit un peu, jeta ses racines dans l'eau du grand chaudron et alluma le feu. L'eau se mit à bouillir alors qu'il restait trois minutes pour que l'infusion soit prête. Hésitant un instant, il suréleva son chaudron pour qu'il ressente moins l'effet du feu et que l'eau ne s'évapore pas. Il resta dans cette position instable pendant le temps restant puis reposa le chaudron pour y verser l'infusion. Il remis son minuteur sur quinze minutes et s'attaqua au cristal dans lequel il versa le sang. Il s'occupa de mélanger le tout dans le mortier en pilant encore plus le cristal qui se teinta de rouge. Pour le moment, tout semblait aller bien, il avait même pris un peu d'avance. Il déposait un graine d'ellébore dans le mélange sanglant quand son minuteur sonna. Après un rapide coup d'œil au protocole pour vérifier le sens de rotation, il plongea sa louche dans le grand chaudron et réalisa trois tours comme indiqué. Il laissa alors tombé une graine dans un coin assez calme de la potion. Aussitôt de cet endroit là, tout sembla s'agiter. Il s'inquiéta un peu, voulu tourner un coup de plus sa louche mais se retint. A ce moment là, le liquide légèrement rosé se teinta un peu et devint vert… mais fallait savoir qu'il était vert en fait, ça ressemblait à un vert-jaune plutôt jaune, mais c'était du vert… n'est-ce pas ?

Ne se laissant pas démonter, il enchaîna, relança le minuteur et écrasa la graine qui s'était un peu imbibée de sang dans le mortier. Il y alla avec une énergie qui ne lui était pas coutumière. Quand il se rendit compte que le temps était presque écoulé, il remplit une grosse pipette du liquide étrange (50cL, c'est pas peu…) et il s'installa, tremblant presque. La louche dans une main, il fit tourner la potion dans le sens opposé à précédemment et il commença à faire couler le liquide rouge goutte après goutte. Il n'était pas d'une minutie parfaite et il arrivait parfois que plusieurs gouttes tombent en même temps alors qu'il râlait entre ses dents. Soudain, il lui sembla apercevoir quelque chose qui brillait et il s'interrompit brusquement mais c'était une fausse alerte alors il continua. Mais il commençait à s'impatienter et le liquide coulait souvent de trois ou quatre gouttes en même temps au lieu d'une. Finalement, alors qu'il avait mis presque 35cL du mélange, un éclat apparu. Il posa sa pipette de soulagement et changea de sens pour tourner. Mais il avait omit la notion de "plus vite". Cela n'empêcha pas, bien entendu la potion de se mettre à briller ni de devenir plus légère bien que cette caractéristique fut plus discrète. Ne se rendant pas comte de son erreur, l'adolescent se concentrait sur la couleur. Il attendait le bleu et n'avait pour le moment qu'un vert orangé des plus décevant.

Il continua à tourner un moment puis se décida : il avait du se planter quelque part, il était temps d'utiliser le correcteur. Il finit donc par faire tomber dans le liquide la troisième graine d'ellébore et put admirer le passage lent du vert orangé au rose puis au violet et enfin au bleu, le tout d'une pâleur extrême mais très brillant. Soupirant, il décida qu'il avait terminé, retira sa louche, effectua le prélèvement et éteignit le feu. Il alla déposer sa fiole sur le bureau du professeur après s'être assuré qu'il y avait bien son nom, sa maison et son année notées dessus puis il revint à sa paillasse pour nettoyer tout le bordel qu'il avait fait. Il était en train de se dire qu'il allait devoir boire ce truc bleu contenant du sang…

Et cela ne le remplissait pas d'une joie sans bornes.
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  • Kaelir Gammach
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyLun 29 Déc - 20:51:29

Une potion permettant de voir le passé d'un objet ! Pouvoir, par flash, savoir à qui il a appartenu, quels usages en ont été faits... Kael se demanda s'il aurait un jour besoin d'utiliser ce breuvage... La plupart du temps, on ne se posait pas ce genre de question, mais après tout, pourquoi pas ? Si un jour le Celte trouvait un objet abandonné ou perdu, c'était un moyen d'entrevoir qui en était le propriétaire, ou l'ancien détenteur ! Chacun dans la classe, ou presque, avait fait des propositions, et Harry avait fait preuve d'un zèle particulier, s'attirant du coup les faveurs du professeur. Sacré Harry.

Après avoir terminé son récit qui ne manqua pas d'intéresser les élèves -il semblait que Slughorn avait un don d'orateur particulièrement important- le professeur de potions lança les travaux pratiques, qui consisteraient donc en la confection du Philtre de Réminiscence. Le temps imparti était de trois quarts d'heure. La composition et la marche à suivre s'affichèrent au tableau et le top départ fut donné !


Citation :
Philtre de Réminiscence [/u]
Ingrédients : 3 pensées mauves, 5 racines de lierre, 10g d’éclats de cristal, 3 graines d’ellébore, 50 cl de sang de vouivre.

*Mmmm... J'ai pas tout... Va falloir aller fouiller dans l'placard pour trouver c'qui manque...*

Le Celte commença par remplir son petit chaudron d'eau, grâce à la formule 'Aguamenti', et se dirigea ensuite vers l'armoire à ingrédients pour y trouver ceux qu'il n'avait pas. Puis il rassembla tout sur sa paillasse.

"3 pensées mauves, OK. 5 racines de lierre, OK. Du cristal, OK, des graine d'ébélore... ellébore, niarf... OK. Du sang de vouivre, OK. Tout y est... Faut faire les mesures..."

Le Préfet-en-Chef prit un morceau de cristal, ainsi que le pilon, et se mit à le casser, sans en faire de la poudre. Lorsque ce fut fait, il les mit dans la balance et équilibra les plateaux de façon à en recueillir dix grammes.

"Ah ! Il faut un autre chaudron, tiens..."

Kael s'affaira à installer le chaudron plus gros et à le remplir d'eau. Puis il attrapa les pensées et en enleva délicatement les pétales. Il jeta ces derniers dans le petit chaudron et alluma un feu en dessous, avec l'Incendio. L'étape suivante serait de mesurer la dose de sang.

"Bon bon bon, alors... Le verre doseur... Là ! Alors... le sang est plutôt épais... Là... Attention... Presque... Voilà ! Cinquante centilitres ! Ouuuh ça sent pas bon ce truc..."

Oui, le Poufsouffle avait l'habitude de parler en travaillant, mais c'était à voix basse, bien entendu. Portant son attention sur le petit chaudron, il constata que l'eau frémissait. Une délicate odeur se dégageait déjà de l'infusion.

"Encore un peu..."

Le Jaune et Noir attrapa les racines de lierre et les mit dans l'eau du grand chaudron. Ca, c'était fait, au moins. Il attendit un peu que l'eau boue dans le plus petit récipient, se saisit d'un chronomètre et, dès que la préparation entra en ébullition, il éteignit le feu et enclencha l'appareil. Dix minutes.

"Alors... Je fais quoi moi en attendant ? Je sais !"

Se penchant sur son sac, le Celte en tira une plume, une bouteille d'encre et un parchemin. Il y nota ce qu'il y avait au tableau et cocha les étapes qu'il avait déjà passées. Bien sûr, il n'oublia pas d'allumer le second chaudron, de façon à être plus ou moins synchro avec l'autre. Le chronomètre finit par lui indiquer que le temps était écoulé. Se saisissant du petit chaudron, Kael versa l'infusion dans l'eau qui bouillait, dans la grande marmite.

"Voila voila ! Ca avance bien tout ça, dites-moi. Alors maintenant, un quart d'heure !"

Hop, nouvel enclenchement du chronomètre. Et passage à l'étape suivante. Le sang et le cristal dans un mortier. Le Breton prit soin de faire une mixture homogène, tout en gardant un oeil sur le temps. Lorsque le quart d'heure fut écoulé, le Celte attrapa une graine d'ellébore et se mit à tourner la préparation, dans le sens des aiguilles d'une montre, à trois reprises. Puis il mit la graine dans une zone qui était moins atteinte par les vagues. A sa grande joie, le mélange devint... vert clair ! Mais pas le temps de se réjouir.

"Chrono... Trois minutes... Alors alors... une graine... là..."

Pilonnage de la graine en question dans le sang... La pipette, prendre ledit sang... Fin des trois minutes, et ajout dans le chaudron du mélange, au goutte à goutte, tout en tournant dans le sens contraire des aiguilles d'une montre...

"Gniii c'est précis tout ça quand même... J'espère qu'il note mieux que Rogue, le morse..."

La dernière goutte de sang de vouivre disparut dans la préparation et le Celte continua de tourner. Soudain, un petit éclat s'alluma brièvement.

"Ah ! Dans l'aut'sens !"

Sitôt dit, sitôt fait. Kael joignit le geste à la parole et entama la toupie jusqu'à ce que la potion scintille. Derrière cette brillance, elle était devenue bleue, mais ce bleu tirait encore un peu sur le vert...

"Raaah mince, ça doit être pâle... Faut mettre la dernière graine... Gast ! Elle est où ?"

Le Celte chercha sur sa paillasse : aucune trace de la graine. Puis il se mit à genoux : peut-être était-elle par terre ?

"Aaaah elle est là, la coquine."

Après l'avoir retrouvée, le Poufsouffle la jeta dans la potion. Et comme escompté, la couleur se fit plus pâle.

"Mais c'est parfait tout ça ! Ben mon coco, tu t'en sors bien !"

Fier de lui, le Celte regarda un instant sa potion avec un grand sourire, puis s'assit en attendant le verdict.


[hrp : comme Stephen, j'ai posté aujourd'hui... En espérant que ça compte^^]
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMer 31 Déc - 0:49:43

[HJ : n'étant inscrite que depuis avant-hier, je ne peux forcément pas poster dans les délais impartis... Mais j'espère que mon TP sera tout de même pris en compte, Pouffy en tête !]

Depuis le début du cours, June s'était faite discrète. Ses quatre années de potions avec Rogue avaient été un calvaire pour la Poufsouffle. L'affreux professeur pasait ses cours à brimer et réprimander ses étudiants. La blondinette avait vite compris qu'elle ne pourrait rien faire pour infléchir le caractère atroce de Cheveux Gras à l'encontre de sa Maison, aussi avait-elle pris le parti de faire profil bas et de ne pas se faire remarquer. Ce n'était pas autant qu'elle n'en avait pas pris pour son grade, comme tous les élèves n'appartenant pas à la noble maison Salazarienne. N'étant en outre pas très douée en potions, cette matière était définitivement un mauvais souvenir pour la jeune blaireaute.
Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas la discipline, mais cela commençait à faire beaucoup d'éléments négatifs pour qu'elle vienne avec un sourire radieux au cours.

Pourtant, les bruits de couloir avaient rapporté que cet étrange nouveau professeur était bien plus passionnant que son prédécesseur. Mouais. June restait dubitative. tant qu'elle n'aurait pas vu par elle-même, elle préférait rester sur son a priori réticent.

Les effusions du gros bonhomme ne l'avaient pas plus rassurée. Etait-ce un genre qu'il se donnait ? Il en faisait presque trop au goût de la jeune fille. Et puis cette adoration dégoulinante pour Potter... Eurk. Néanmoins, elle devait avouer que la tournure du cours lui plaisait déjà plus. Slughorn s'efforçait de rendre son cours attractif et stimulait leur curiosité. Et ça, ça ne marchait pas trop mal. L'enseignant réussissait à avoir du répondant intéressé dans sa classe, chose que Rogue n'aurait jamais réussi à obtenir. Mais June préférait tout de même rester sur ses gardes pour ce premier cours. Mieux valait ne pas trop faire de vague cette fois-ci. S'ils sortaient tous vivant de cette séance, peut-être classerait-elle le dossier Sluggy, et participerait-elle au prochain cours.

En attendant, même si elle n'avait pas participé, elle n'avait aucune envie de sécher le TP. Il lui fallait donc s'y atteler, et si possible éviter de faire exploser sa mixture, comme lors de son dernier cours de quatrième année.

La jeune fille se décida donc à recopier les instructions apparues au tableau. Un parchemin serait bien plus pratique, elle pourrait l'avoir sous les yeux durant sa préparation.

Bon. Par où commencer ?

La Bronze et Or regarda ses deux chaudrons avec une mine dubitative. Elle était persuadée qu'ils voulaient sa mort. Mais il fallait qu'elle les maitrise. Elle se saisit donc de la recette qu'elle venait de recopier. Donc. Mettre de l'eau à chauffer pour faire une bête tisane. D'accord. Ca ne semblait pas très difficile.
En attendant de savoir maîtriser le sortilège d'aguamenti, la Bronze et Or se résigna à remplir son petit chaudron au jet de sa paillasse. Elle le posa ensuite sur le feu. Okay. Ca, c'était fait. Elle relut une nouvelle fois les indications. Rien de bien pressé pour le moment. Elle se contenta donc de regarder ce que faisaient les autres en attendant que son eau ne se mette à bouillonner. Lorsque de petites bulles percèrent la surface du liquide, elle y jeta sans grande grâce les pétales de pensée. Elle retourna son sablier. Ce n'était un modèle qui n'égrainait qu'une seule minute, il lui faudrait donc compter au fur et à mesure et le retourner à temps pour être juste dans ses calculs.

Dans l'intervalle, la jeune fille en profita pour préparer la suite de la manipulation. Elle commença à remplir son grand chaudron de la même manière qu'elle l'avait fait pour le petit. Mais la contenance de celui-ci était bien plus importante, et par là même, il était bien plus long à se remplir. Lorsque June reporta son attention sur son sablier, il était déjà vide. Horreur ! Depuis combien de temps était-il terminé ? 10 secondes ? 50 ? Aucun moyen de le savoir. La cinquième année se contenta donc de le retourner, avec un sentiment d'échec cuisant, et traça une barre sur son parchemin. Une minute écoulée, en théorie. Plus que neuf. Si elle avait de la chance, ça n'influerait pas trop sur la suite de sa potion.

Cette fois, elle ne voulait pas perdre de temps, aussi jeta-t-elle directement les racines de lierre dans le grand chaudron. Le temps de tout mettre en place, elle retournait déjà son sablier et traçait une nouvelle barre. Elle lança un incendio sous le chaudron principal et relut une fois encore la démarche. Il ne fallait pas qu'elle se fasse surprendre cette fois-ci. Pour être bien sûre de ne pas faire de nouvelle erreur, elle vérifia plusieurs informations dans son manuel. Mais pas le temps de lambiner. Elle en était à peine à son septième retournement de sablier que déjà le chaudron principal menaçait de déborder tant il bullait. Enfer ! Elle était maudite ! Pas le temps de réfléchir, elle coupa le feu pour éviter d'inonder la classe de liquide bouillant et décida d'ajouter, honteuse, son infusion de pensée au mélange. Au point où elle en était, autant avancer dans la recette. Elle parviendrait peut-être à limiter les bévues. Pour le moment, rien n'avait explosé. Se mordillant la lèvre inférieure, June espérait qu'elle n'allait tuer personne dans ce TP si mal entamé.

Elle disposait à présent d'un quart d'heure pour essayer de rattraper ses bévues. Se saisissant de sa balance de précision, elle prépara donc les dix grammes de cristal demandés en tirant la langue pour ajuster la pesée. A l'aide d'une pipette, elle préleva 50 cl de sang de vouivre. Elle dut s'y reprendre à plusieurs fois. La quantité était assez énorme. Elle n'avait pas deviné en lisant la recette que cela représentait un demi litre. La blaireaute se demandait comment les apothicaires faisaient pour se procurer une telle quantité de liquide carmin. Ils devaient tuer de nombreuses vouivres, pour fournir le marché sorcier. A moins qu'une vouivre ne contienne une quantité de sang phénoménale.
Se forçant à ramener ses pensées vers sa paillasse, la jeune fille mélangea avec soin les deux ingrédients qu'elle venait de préparer. Au bout de quinze minutes précisément, elle revint à son chaudron, y jeta la graine d'ellébore et... elle n'eut pas le temps de mélanger sa mixture qu'une fumée inquiétante s'en dégageait. Affichant un air innocent, la Bronze et Or touilla dans le sens demandé. Elle dut toutefois froncer le nez. L'odeur qui se dégageait de la préparation était assez infâme. Un mélange de fromage pourri et d'égouts. Ecoeurant.

Il fallait pourtant absolument qu'elle termine si elle voulait rapporter quelques insignifiants points à sa chère maison.
Ignorant les quelques regards qui commençaient à se tourner dans sa direction, la jeune fille poursuivit son travail. Elle réduisit en poudre la deuxième graine dont elle disposait, et la versa dans le sang de vouivre. Pas de réaction étrange cette fois. June soupira de soulagement.
Elle touchait au but. Saisissant sa pipette, elle versa, comme indiqué, le liquide au goutte à goutte dans le chaudron, tout en mélangeant de son autre main. Scrutant avidement la surface de sa potion en quête d'un quelconque changement, June eut un léger sursaut lorsqu'elle vit apparaitre l'éclat attendu. Elle reposa précipitamment sa pipette et touilla avec force dans l'autre sens, envoyant quelques éclaboussures sur sa paillasse au brusque changement de direction. Décidément, la délicatesse n'était pas son fort dans cette matière. La potion finit par se mettre à briller, mais elle resta plutôt épaisse, et ne changea pas de couleur. June poussa un soupir résigné. C'était encore raté. Dans un dernier élan d'espoir, elle ajouta l'ultime graine d'ellébore. Au contact avec la mixture, une minuscule explosion se produisit, mais le liquide ne changea pas d'un poil et resta vert profond.

Elle n'était vraiment pas faite pour les potions. Mais au moins, elle avait obtenue une magnifique couleur. Tiens, c'était d'ailleurs presque la même que celle de la robe que portait le mannequin en couverture de son Sorcière Hebdo...
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMer 14 Jan - 15:54:43

Les potions « amusantes » n’étaient pas toujours les plus faciles, et Slughorn n’accueillait pas ses élèves avec une recette très engageante. Il n’était pas donné à tout le monde de remonter dans le passé d’un objet. Les ingrédients se distinguaient par leur rareté. Avez-vous déjà essayé d’acheter du sang de vouivre chez un Apothicaire ? Le litre n’atteignait pas le prix exorbitant du sang de dragon, mais nous étions loin des tarifs fixés sur les salamandres. Slughorn en avait obtenu une bonne quantité grâce à un ancien élève, qui, perdu au milieu des marais d’Ecosse, en avait fait son commerce. Il aimait le principe oppressant du « goutte à goutte ». Il était impossible de donner la mesure de sang par avance. Les plus chanceux n’auraient besoin que de dix cl, et d’autres, doubleraient, ou tripleraient la dose. Tout dépendait de l’état de la préparation, de l’humeur et du flux magique de la personne car, comme toutes les disciplines sorcières, les réactions du mélange étaient intimement liées au créateur. Il suffisait parfois de suivre les variations d’expression d’un élève plutôt que ses actions pour deviner la teneur du résultat. Le vieil enseignant s’en amusait beaucoup. Il évaluait chaque élève de ses petits yeux brillants. Tous semblaient très impliqués dans leur exercice. Après la frayeur générale causée par un protocole d’une extrême précision, ils s’appliquaient en silence, tiraillés entre l’angoissant défilé des secondes et les nombreuses étapes de la recette. Personne ne chahuta. Ils avaient compris, sans concentration extrême, la potion n’avait aucune chance de réussir. Slughorn s’en réjouissait. Il avait gagné l’intérêt de sa classe. Même des instructions compliquées, surtout au niveau des BUSE, n’arrivait pas à décourager ses adorables sujets.

Il ne s’attendait pas à des merveilles. Lorsqu’une potion demandait tant d’attention, il était rare l’obtenir un résultat parfait au premier essai. Il y avait une technique à assimiler, pour pouvoir, à force d’entraînement, la préparer les yeux fermés. Cependant, même les élèves les plus médiocres ne causèrent pas de catastrophes. Il ne nota que quelques odeurs anormales. Des effluves particulièrement désagréables s’échappèrent un instant du chaudron d’une Poufsouffle, et il plissa légèrement les narines, mais ce fut à peu près tout. Harry Potter n’avait pas l’air de mal se défendre. Il fut le premier à lui rendre son flacon. Hélas, Slughorn ne put cacher une pointe de déception. La potion n’était pas mauvaise, loin de là, mais sa chère Lily lui aurait probablement réalisé un philtre parfait, époustouflant, à faire pâlir les autres recettes ! Puisqu’il ne pouvait lui envoyer une salve de félicitations, l’imposant professeur se contenta d’un sourire quelque peu crispé. Une première faiblesse n’était pas dramatique. Le Survivant avait peut-être été pris de court par la difficulté de la recette ! Et la révélation des autres résultats évinça très vite sa petite frustration. Globalement, les élèves s’en étaient très bien tirés ! Il y avait des ratés bien sûr, mais la moyenne de classe se situait entre l’Acceptable et l’Effort Exceptionnel. Deux Serpentard et un Serdaigle s’étaient joliment illustrés, et la meilleure note du cours revenait à un Poufsouffle, et non des moindre, le préfet en chef je vous prie, qui avait été le premier à participer. Comment s’appelait-il ? Kaelir Gammach… Un nom vaguement familier… N’avait-il pas un membre de sa famille au ministère ? Slughorn aurait bien évidemment préféré récompenser Harry Potter, mais les sonorités celtes du nom du jeune homme étaient pour lui une excellente consolation.

Après avoir tirer sa montre à gousset de son veston pour s'assurer que la limite de temps donnée était dépassée, le vieil homme se leva et s'exclama en riant :


- Je craignais d’avoir visé un peu trop haut pour un premier cours mais je dois dire que vos résultats me surprennent agréablement ! Il y a beaucoup de potentiel dans cette classe, je sens que nous allons bien nous amuser ensemble d’ici les BUSE et les ASPIC !
- L'air mystérieux, il quitta l'estrade. - Que diriez-vous de tester vos préparations avant de partir ? Je ne vous promets pas à tous des visions très claires ni très longues. Vous pourrez ainsi mesurer de vous-même la qualité de votre potion. L’avantage de cette recette est qu’elle ne présente pas beaucoup de risques, même si le résultat est très moyen. Ce que signifie que vous pouvez aussi tenter l’expérience jeune fille – il dit ceci en se tournant vers June. – mais avec une teinte aussi foncée, vous aurez tout au plus un arrêt sur image…
Et, soudain, il frappa dans ses mains avec énergie.
- Allons allons, assez parlé ! Dépêcher vous de choisir l’objet qui vous inspire le plus, buvez une gorgée et écoutez ce qu’il aura à vous dire… Si ce sont des accessoires, n’hésitez pas à les porter. D’ailleurs, que diriez-vous d’essayer cette torque Monsieur Gammach ?

Un sourire engageant sur les lèvres, Slugorn désigna le bijou rouillé, qui offrait l’une des plus grande virée dans le passé. C’était son petit bonus de fin. Seul un élève qui avait obtenu une excellent ce souvenir qui ne pouvait être gâché par une préparation trop médiocre.


[Une fois de plus, veuillez excuser mon retard. Ces trois dernières semaines étaient quelque peu occupées. Le cours touche à sa fin, vous pouvez désormais décrire votre souvenir et quitter la salle. Cette dernière partie sera notée sur dix points. Ne me faites pas de romans mais tenez vous en à un minimum de 20 lignes en respectant la puissance de votre potion. Si elle est plus foncée que la normale, le souvenir sera très court. Si elle est plus pâle, les images seront troubles. Je vous laisse gérer tout ça. Vous avez jusqu'à la fin du mois. En attendant, j'ajoute tous les points gagnés aux sabliers, en tenant aussi compte des rp des retardataires puisque je ne suis moi-même pas dans les temps. ^^]
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 20 Jan - 12:14:48

Le Capitaine de l’équipe de Quidditch des Serpentard écoutait attentivement les derniers commentaires et instructions du Professeur Slughorn, avant que ses sombres prunelles de jais ne suivent machinalement les évocations physiques tout justes détaillées par l’homme, en se dérobant sensiblement vers l’important amas désordonné que formaient des reliques oubliées par le temps.

Mais Pénombre n’était pas personnalité disciplinée, gouvernable ou même docile, suivant soigneusement les ordres impartis par une autorité supérieure sans oser la disgrâce ou la critique, se conformant avec un distinct respect écœurant à des règlements majoritairement jugés crétins et insipides qui étouffaient sans conscience ses ardeurs de vivre. L’Animagus appréciait bien trop la violence de adrénaline offerte par l’interdit des sentiers battus, l’extatique sensation d’être pleinement en vie qui se dégageait de situations périlleuses, pour se complaire sagement à suivre cette ligne bien droite et ennuyeuse qui se profilait avec fatalité, dans le discours monocorde bien qu’engageant, de leur excentrique Professeur. Donc si elle voulait décemment éviter cette terrible banalité condamnant d’adynamie, cette rébarbative soumission à l’autorité, il lui faudrait fatalement mentir et feindre, comme souvent, afin de ne pas dangereusement éveiller les soupçons du corps enseignant, lesquels lui feraient encourir le risque d’une amère sanction qui accablerait les récents efforts studieux de la Serpentarde et contribuerait dramatiquement à éloigner ses poignants espoirs d’un gain de la Coupe des quatre maisons par les Reptiles. Alors la Féline se dégagea silencieusement de sa place, invitée comme tous à se saisir d’un des nombreux artefacts présentés sur la table principale de la pièce et entretint fugacement d’imiter l’éclabousse émotionnelle qu’une passionnante découverte aurait raisonnablement pu faire naitre en elle, si cette dernière avait été conditionnée dans la maison des Poufsouffle… La Septième année s’empara alors, avec une délicatesse méticuleusement feinte, d’un quelconque objet néanmoins doté d’apparats engageants, afin de ne pas compromettre la véracité de sa réaction, et l’emporta jalousement à sa place, prenant bien soin de s’exposer avec générosité, aux regards approbateurs de l’enthousiaste Professeur Slughorn. Mais ses intentions étaient évidemment bien loin d’êtres aussi inoffensives et conventionnelles qu’elle ne le laissait entrevoir et lorsque la Ténébreuse entra finalement dans le champ de préhension de son confrère de Serpentard, elle gagna une bride de temps en l’arrêtant de quelques encouragements verbaux pour le test de sa potion tandis que les fins doigts opales de sa main gauche s’infiltrèrent sournoisement au creux tissulaire de sa robe de sorcier et capturèrent habilement le bois magique qui bâtissait la baguette ensorcelée de Mervin. Elle lui adressa un léger sourire en ponctuant sa diversion orale d’un « bonne chance » puis, profitant du mince intervalle de temps qui la séparait encore du fatidique instant où le jeune garçon remarquerait la soudaine disparition de son arme, l’héritière des Craft se dirigea vers la paillasse qui supportait ses affaires scolaires ainsi que sa verrerie de matière.

Enfin, l’adolescente s’empara de la petite fiole de potion qu’elle venait d’achever et appliqua une manuelle pression précise à la naissance du bouchon de liège qui en défendait l’accès, provoquant ainsi l’expulsion vive de la protection matérielle. Son limpide regard brillait d’un luisant suspens dilué dans un désir suspendu lorsqu’elle porta l’embouchure de verre à ses lèvres et que la viscosité étrange du liquide lui coula péniblement dans la gorge. Sa fine main d’albâtre, libre quant à elle, enlaçait avec fermeté, cet objet magique qui ne lui appartenait pas et dont le singulier aspect avait su exacerber son attention plus que tout autre. Mais dans le dessein sournois de peaufiner sa perfide ruse jusque dans les moindres détails, la sorcière l’avait prudemment dissimulé dans la large béance arrondie de ce casque de guerre pour troll qu’elle avait récupéré sur la table des reliques de Slughorn tandis que ses prunelles de jais se perdaient d’une surveillance négligente, sur les contours anguleux de la mince silhouette masculine de son propriétaire. L’acide goût floral de la décoction s’agrippait encore durement aux muqueuses de sa trachée lorsque progressivement, quelque chose dans les perceptions sensorielles de la batteuse de Quidditch se décomposa en une étrange perturbation étrangère et clandestine. Soudain, la réconfortante lumière verdâtre des cachots sembla ressentir la difficulté récurrente de percer uniformément l’immense pièce dégagée et les fades couleurs de son environnement parurent alors osciller nerveusement sur un axe horizontal imaginaire, comme si leur origine avait été bouleversée plus fractale que linéaire.

Puis, brusquement, les souvenirs se régurgitèrent avec violence dans son esprit novice en la matière, lorsque le succès mi-aboutit de l’élixir la plongea goulument dans la tourmente tourbillonnée de teinte vives et luisantes, brillantes et discordantes, d’odeurs fortes, poignantes qui la laissèrent sans voix, spectatrice muette d’un passé qui ne l’impliquait absolument pas. Enfin, la fébrilité de cette quête de l’antécédent s’arrêta doucement sur l’image animée, saccadée d’une beauté sublime, paisible, aux charmes apaisants et réconfortants qui transcenda aussitôt une sensation de bien-être instantané dans le cœur aride de la Serpentarde. Une mirifique Dryade se tenait fièrement devant elle, son tendre regard affectueusement déposé sur la fragilité d’un petit être humain dont l’épaisse chevelure rousse ondulait avec légèreté au gré d’un vent tiède et joueur. L’ancienne Championne du Tournoi des quatre maisons détaillait encore les minces éléments ambiants qui s’offraient à sa vision dérobée, dévoilés par le potentiel imparfait de son élixir, lorsqu’elle reconnut instinctivement le Cinquième année, tandis qu’il était encore un enfant. Une sorte de puissante affliction, de chagrin gravement communicatif se ressentait cruellement à travers l’épaisse barrière du temps et d’espace qui les séparait pourtant et les magnifiques larmes impalpables de cet enfant dont l’innocence était d’une flagrance frappante, lui semblaient désagréger ses défenses mentales. Inconsciemment, Pénombre en fronça gravement les sourcils d’impuissance, peinant à en détacher son regard troublé, comme si elle avait été soudain confrontée aux reflets obscurs des profondeurs de tristesse qui entachaient sa propre enfance, comme si la Serpentarde s’était inopinément retrouvée en présence d’un pénible instant dérobé à sa propre existence… Quelle ironie.

L’angle extérieur donc indifférent aux faits, menaçait toutefois de ne plus suffire à endiguer le mal qui s’éveillait douloureusement en elle, tenir son émotivité à distance, détachée, et l’ancienne poursuiveuse de Quidditch dût user de force afin d’arracher sa concentration du jeune garçon où elle se perdait avec une obstination masochiste pour tenter de distinguer plus nettement la voix des deux protagonistes, la signification des paroles qu’ils semblaient s’échanger, insensibles à sa présence déphasée dans le temps. Mais les touchantes émotions qui se déliaient emphatiquement de la scène la poignaient toute entière et cet amour maternel de substitution, s’affairant avec une tendresse enviable à consoler le chagrin d’un enfant effondré, la blessait plus que raison.

Brutalement, la potion de Réminescence cessa de diffuser ses effets magiques dans l’esprit de son utilisateur et l’opulent décor de nature se transposa alors, de la même manière qu’il s’était imposé la première fois, s’étirant, s’anamorphosant graduellement pour retrouver les repères visuels et constances de matière, de la salle de travaux pratiques située dans les entrailles du Château. Pénombre resta un instant interdite, silencieuse, la baguette de Mervin négligemment retenue par la prise lâche de ses mains figées, que la vigueur du songe ensorcelé avait exposée aux éventuels constatations de l'assemblée…


[Hpr : Voilà Mervin, je te laisse l'ouverture si tu veux démasquer la voleuse ^^]
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 20 Jan - 13:57:56

Kael était vraiment content de lui. Avec Rogue, il avait toujours eu des notes correctes, mais il soupçonnait l'ancien professeur de Potions de n'avoir jamais été vraiment objectif quant à la qualité des préparations, si celles-ci n'étaient pas de la confection de membres de sa propre Maison. Le cours touchait presque à sa fin. Mais Slughorn, apparemment n'en avait pas terminé. Il avait eu l'air d'attendre ce moment précis depuis le début : tester les potions ! Après avoir annoncé que la classe avait du potentiel, le Professeur annonça que chacun pouvait prendre un objet et voir le souvenir que celui-ci renfermait. Il désigna le torque. Le Poufsouffle en avait déjà vu. En fait, de par ses origines celtes, il en avait déjà tenu un entre ses mains... Le collier passait de générations en générations, en précieux héritage de la famille, et c'est finalement Erwan, son oncle et parrain, qui l'avait récupéré. Certes, il n'était pas l'aîné, mais c'était celui, parmi les frères Gammach, qui attachait le plus de valeur à ce bijou.

Le Jaune et Noir ne fut pas vraiment surpris, donc, lorsque Slughorn lui proposa, à lui, de tester sa potion, la plus réussie de toutes, sur le torque... Apparemment, il avait deviné le lien qui existait entre l'élève et l'objet... Les origines celtes... Le Préfet-en-Chef acquiesça et alla prendre le bijou. Malgré son état qui montrait qu'il avait traversé les siècles, le collier demeurait beau. Beau ? Aux yeux de Kael, tout ce qui touchait à son histoire était précieux. Précautionneusement, il rapporta l'objet jusqu'à sa paillasse, puis il déboucha le flacon renfermant le philtre bleu... Il leva les yeux vers le professeur, comme à la recherche d'encouragements, puis il prit une petite gorgée de potion... Le goût était étrange, oscillant entre l'acide et le sucré, comme s'il hésitait à offrir la douceur correspondant à sa couleur. Le Poufsouffle tenait le torque... Et alors qu'il se demandait s'il allait ressentir les effets, il eut l'impression que le cachot s'effaçait...

Le Celte se retrouva à l'entrée d'une vaste clairière, visiblement au coeur d'une épaisse forêt. Autour de lui, les arbres étaient si rapprochés qu'on distinguait à peine ceux qui se trouvaient derrière. Le regard de l'adolescent s'arrêta sur les personnes présentes. Au centre se tenait un vieil homme, appuyé sur un bâton. Malgré son âge avancé, il paraissait en pleine possession de ses moyens, son regard pétillant posé sur un autre individu. Si le vieillard avait une longue barbe blanche lui descendant jusqu'à la taille, celui qu'il observait, agenouillé devant lui, était beaucoup plus jeune. Une épaisse chevelure blonde lui tombait sur les épaules et il observait son aîné avec admiration.

Lentement, le Poufsouffle fit quelques pas, sachant pertinemment que les deux hommes ne le voyaient pas. Le vieil homme parlait d’une voix douce, dans un langage dont les sonorités parlèrent à Kael. On aurait dit une ancienne forme de gallois, une langue… celte. Le Jaune et Noir remarqua alors, au cou du jeune, qui ne devait pas être beaucoup plus âgé que lui… le torque. C’était donc lui, le propriétaire… A sa surprise, le Celte vit disparaître la clairière. Mais le décor fut remplacé par un autre. Cette fois, il se trouvait devant un immense château en pierres sombres. Une trentaine de personnes entourait Kael, qui reconnut près de lui les deux hommes de la forêt.

Tous deux encadraient une épée dont seule la garde dépassait du roc dans laquelle elle était fichée. Le Celte plissa les yeux… Ce ne pouvait pas être… Excalibur ? Alors… Le vieillard… Est-ce que ça n’était pas..? Le jeune homme blond saisit l’arme et, après avoir jeté un regard au magicien, la tira de sa prison de pierre… Kael n’en revenait pas. Le torque… cet objet avait appartenu à Arthur Pendragon. L’autre homme était donc Merlin. Le Poufsouffle, dont les pensées et les questions se bousculaient dans son esprit, vit l’image se troubler, puis disparaître.

Son environnement changea à nouveau. Il était revenu dans le cachot. Pendant quelques secondes, ses yeux bleus ne quittèrent pas le collier qu’il tenait toujours. Et puis, comme par respect pour le souvenir qui vivait en lui, il déposa le torque sur sa paillasse, n’osant plus y toucher. Il leva le regard vers Slughorn. Comment celui-ci avait-il pu récupérer un objet d’une telle valeur ? Le Jaune et Noir était secoué… Il avait eu le privilège d’assister au moment le plus important de l’histoire celte. Il avait eu le privilège de voir en même temps le grand Merlin et le roi Arthur.

Sentant ses jambes fléchir sous son poids, il retomba sur son tabouret. Le professeur savait-il ce que son élève venait de voir ? Kael n’osait pas dire à haute voix le souvenir qu’il venait de vivre. Lui qui s’était toujours passionné pour l’histoire de ses ancêtres venait d’avoir une opportunité de faire un bond dans le passé et de suivre pendant quelques instants une bribe de cette histoire… En même temps, il se dit que cela aurait pu être plus long… Sa propre surprise avait-elle mit fin au voyage plus tôt qu’il n’aurait dû s’achever ?



[hrp : désolé, ça ressemble à un craquage Razz si vraiment c'est pas possible (je vois pas pourquoi ça le serait pas na), je change^^]
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  • Mervin Caerwyn
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    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptySam 31 Jan - 1:49:14

A son grand soulagement Slughorn posa ce qui semblait être un regard appréciateur sur sa concoction. Les flacons étiquetés scintillaient joyeusement sur le bureau de l’enseignant. A quelques exceptions près, tous semblaient extraits de la surface miroitante de l’océan. Mervin les fixa un instant. Mais leur éclat hypnotique l’aveuglait trop pour qu’il pût évaluer les préparations de ses camarades. La classe apaisée rangeait ses paillasses. Personne ne profita de la fin de l’exercice pour bavarder. L’extrême concentration demandée par la potion avait épuisé les esprits les plus loquaces. Quelques sorts de nettoyages lui permirent d’effacer rapidement les traces de sang qui souillaient ses ustensiles et chaque fiole retrouva sa place dans les compartiments d’une mallette de bois ouvragée par ses soins. Le rouquin avait appris à fabriquer lui-même ses affaires, d’abord à la main, puis à l’aide de la magie. Des arabesques, largement inspirées des décorations celtiques vues sur plusieurs objets ancestraux, s’enroulaient autour du petit coffre. Il les suivit distraitement du bout de l’index en attendant l’intervention du professeur. Ses mots, ou plutôt, son rire, percèrent bientôt le silence du cachot. Loin de Rogue, Slughorn considérait le travail de ses pupilles avec optimisme. Avaient-ils tous obtenu des philtres satisfaisants ? C’était assez surprenant. Le vieil homme précisa très vite les raisons de ce succès. Si la préparation était délicate, elle restait accessible aux plus faibles. Ils pourraient la mesurer d’eux-mêmes en goûtant leur potion. La nouvelle attira autant de regards enthousiastes que de sourires crispés. Tout en cherchant à gagner l’amitié de ses élèves, l’enseignant encourageait insidieusement les rivalités. Quelle déception pour ceux qui, comme June Galdwin, ne verraient presque rien ! Condamnés à une exclusion involontaire de la part de leur groupe d’amis, ils devraient, à la fin du cours, supporter les récits d’une expérience à peine vécue. On pouvait ignorer une mauvaise note, mais pouvait-on jamais s’habituer à l’illustration évidente de sa médiocrité ? Sans les rabaisser, Slughorn posait les différences. Les élèves n’avaient pas d’excuses, rien à lui reprocher puisqu’ils vérifieraient leurs ratés devant tout le monde. Le talent était récompensé, la médiocrité, visible et méprisée. De cette façon, l’ancien directeur de Serpentard obtenait ce qu’il voulait, l’amour des bons éléments. Tout à ses réflexions, Mervin souriait. Si les intentions du vieil homme n’étaient pas difficiles à deviner, il trouvait ses moyens très amusants à observer. Il songeait déjà à toutes les possibilités qui s’ouvraient à lui. Beaucoup d’élèves rêvaient déjà d’entrer dans les bonnes grâces du personnage. C’était, pour la plupart, une question d’orgueil. Et lui, il entrevoyait déjà de nombreuses techniques de séductions. Pas pour lui, non mais, pour former lui-même les favoris au besoin, s’attacher de nouveau camarades, consolider d’anciennes relations.

Ses supputations n’éloignèrent cependant pas la déception. Le meilleur prix revenait à Kaelir Gammach qui aurait le privilège de sonder le torque. Le bijou renfermait-il un trésor historique ? Pour que Slughorn ne le sorte qu’en fin de séance ce devait-être quelque chose de particulièrement précieux. Et quelque chose qu’il ne verrait pas. L’envie le rongeait. Il la refréna avec force. C’était le jeu. Il devait l’accepter et se consoler en songeant que le souvenir pénètrerait la mémoire d’un autre garçon imprégné de la culture celtique, quoiqu’elle ne fût pas galloise, et capable, par conséquent, de l’apprécier à sa juste valeur. C’était un pis-aller. Qu’aurait-il fait si l’objet était tombé aux mains d’un anglais alors qu’Il était là ? Au moins, Kaelir le protégeait. Imitant ses camarades, Mervin se dirigea donc vers l’étalage d’objets usés. Il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait bien prendre et hésita quelques instants devant les antiquités qui s’offraient à lui. Les mains avides de ses camarades s’emparaient des métaux les plus précieux. Un groupe de Serdaigle marchandait une bague médiévale surmonté d’une topaze, et un trio de Gryffondor tentait de dater chaque arme dans l’espoir de revivre une grande bataille historique. Pénombre avait jeté son dévolu sur un casque cabossé derrière lequel se cachait un petit livre jaunit. L’ouvrage attira aussitôt le regard du Serpentard. Quels souvenirs pouvaient bien refermer un livre ? Tester un philtre de réminiscence sur le support de la connaissance était une perspective séduisante. Il allongea le bras, mais sa comparse l’arrêta pour lui souhaiter bonne chance. Mervin la gratifia d’un sourire, sans soupçonner un seul instant les sournoises intentions de la verte et argent. Comment l’aurait-il pu ? Pénombre et lui n’avaient jamais été déchirés par des conflits d’intérêts. Il veillait à ne pas gêner les projets des « Grands » de sa maison. Pourquoi, alors, aurait-elle cherché à lui nuire ? Plus intéressé par le livre que par la jeune fille, le rouquin retrouva vite la couverture déchirée et instable de la relique. Il la prit et quitta l’animation de la longue table.

L’onde diamantine ne dégageait aucune odeur particulière. Après l’avoir sentie, il trempa ses lèvres dans la louche. Le philtre était glacé. Un arôme sucré caressa ses papilles. Slughorn leur avait épargné l’une de ces préparations infectes que l’on peine à avaler, même en se pinçant le nez. Cette plongée dans l’inconnu ne le rassurait pas beaucoup. Mervin hésitait toujours un peu lorsqu’une nouvelle expérience magique se présentait à lui. Qu’allait-il voir ? Quelle scène le choisirait pour spectateur ? Il inspira un grand coup et renversa sa tête en arrière. Le liquide chatouilla sa gorge, comme si tous ses éclats d’argents avaient pris une consistance solide. Ils constellèrent bientôt sa vision, la troublèrent, se multiplièrent. Les couleurs floues de la classe se parsemaient d’étoiles de plus en plus brillantes. Sur le point de vaciller, le Serpentard posa ses doigts sur le livre et ferma les paupières. Une lumière jaillit aussitôt et, à travers son voile, des formes s’esquissèrent, une pièce meublée selon la mode du XVIIIe siècle se détacha peu à peu. Le décor riche, chargé de dorures, de tentures chamarrées et de bibelots suggérait l’origine aisée des habitants. Assis à un bureau, un jeune garçon écrivait dans le livre. Il s’en approcha. Les pages, indistinctes, semblaient déjà noircies. Pourtant, l’aristocrate repassait les lettres avec une grande application. Il ne s’arrêta que lorsqu’un elfe de maison ouvrit la porte, un panier de lingue propre entre les bras, et renversa négligemment sa tête dans sa paume pour feindre la lecture. Les deux personnages s’échangèrent alors quelques mots, mais le son était faible. Mervin ne perçut que le souffle d’un « encore… études… sortilèges… » couiné par la petite créature qui, avec une incroyable impertinence s’était penchée par-dessus l’épaule de son maître. Le garçon acquiesça sans relever l’écart de conduite de son esclave et guetta sa sortie pour reprendre son curieux travail d’écriture. Quelques lignes plus tard, il posa enfin la plume et saisissant sa baguette, tapota à trois reprises sur la page. Une écriture manuscrite se détacha alors des caractères imprimés, puis disparue à nouveau derrière le texte didactique. Un sortilège de dissimulation ? La satisfaction profonde du jeune garçon s’infiltra dans l’esprit du cinquième année. Elle n’avait rien de très positif et semblait dissimuler une intrigue. Hélas, les couleurs du songe s’affadissaient doucement. Mervin s’y accrocha tant qu’il put. Le garçon sortit, son livre sous le bras, quitta le luxe des étages pour retrouver une sorcière plus modeste dans les cuisines. Elle reçut le livre. Des paroles inaudibles furent à nouveau échangées. La lumière s’éteignit à cet instant. Le noir lui tendit les derniers éléments « Toujours… C’est simple… Toujours… ». Toujours ? Il cligna des yeux, quelque peu ahuri. Le bruit, les cachots l’avaient rejoint. L’ouvrage avait récupéré ses secrets. Il ne connaîtrait jamais le fin mot de l’histoire. C’était frustrant ! Lui qui aimait tant suivre les petits complots des autres ! Le message caché à l’intérieur du livre était peut-être la conclusion d’une longue machination, celle qui avait permis au jeune garçon d’obtenir une chose qui lui tenait particulièrement à cœur. Il feuilleta le manuel défraîchit. Son contenu ne lui apprenait rien, il s’agissait ni plus ni moins du répertoire des sortilèges demandés aux Aspics. Et le message, était-il toujours sous un chapitre ? Les derniers mots du locuteur portaient-ils le mot de passe ? « Toujours »… Il fallait le vérifier ! Mais sans sa baguette, il ne pouvait rien faire.

Sans sa baguette ? Une minute. Ne l’avait-il pas rangé dans sa poche ? Il la chercha frénétiquement. Elle n’y était plus. Comment avait-il pu ne pas s’en apercevoir ? Comment avait-il pu la laisser tomber ? Ses regards égarés balayèrent les dalles poussiéreuses sans succès, puis sautèrent de tables en table. L’arrêt sur image se fit à la table de Pénombre. Reconnaissable entre toutes, sa baguette tordue était entre les doigts de la jeune fille. Frappé d’horreur, Mervin fixa sa comparse, le visage livide. La mâchoire lui en tombait presque. Sa consternation retenait ses mots. Elle n’avait tout de même pas… Qu’avait-elle vu ? Mais pourquoi ? C’était odieux. Véritablement odieux. Il n’y avait rien de plus intime pour un sorcier que sa baguette magique. Pénombre connaissait les règles. Elle les avait enfreints pour faire parler malgré lui le bâton enchanté. Son air mélancolique lui laissait aisément deviner ce que l’objet lui avait montré. Il avait réussi à fermer la douleur de ce souvenir pourtant. De quel droit l’avait-elle déterré ? Sa souffrance lui appartenait, et elle avait osé l’éprouver avec lui. Il n’arrivait même pas à se dire qu’elle en méritait le contrecoup. Il s’en fichait. Un sort d’oubliette ne saurait le consoler. L’intrusion était brutale. Son cœur criait à la traîtrise, mais la colère n’éclatait pas. Retourné, bouleversé, abattu, il renvoyait à Pénombre un regard de parfaite incompréhension. Et, soudain, la peur se distilla en lui. Avait-elle le dessein de lui nuire ? Ou, pire, doutait-elle de lui ? De sa franchise, de ses intentions ? Qu’espérait-elle trouver ? Un passé compromettant ? Il ne pouvait pas croire qu’elle ait pu lui voler sa baguette sans raisons… La parole lui revint. Avec un temps de retard il bredouilla d’une voix blanche :


- Mais qu’est-ce que tu as fait ?


Il déglutit, et s’approcha. Il devait se reprendre, affronter son regard, trouver quelque chose à dire… Mais quoi ? Que pouvait-on dire en ces instants ? La logique appelait la colère, et les reproches. Il les ignorait. Le gallois ne savait pas s’énerver. Il n’osait pas à vrai dire. Les disputes le mettaient toujours mal à l’aise et sa réserve retenait les échauffements de l’esprit.


- C’est gênant
, lâcha-t-il finalement.

Gênant, c’était le mot. Bien faible, peut-être, mais que pouvait-il ajouter à cela ? Il leva des yeux timides vers la septième année. Il semblait désolé, un peu pitoyable aussi. Pourtant, sa tolérance apparente et trop sage diffusait une force à laquelle il semblait incapable de résister. Il tendit une main vers la jeune fille.


- Rend la moi.

Le regard appuyé par sa détermination, Mervin, sans s’en rendre compte, revêtait le masque glacial de l’autorité. Il y avait des choses avec lesquelles on ne plaisantait pas. L’impératif, articulé avec sa douceur habituelle, sonnait étrangement à l’oreille. L’agressivité, la violence ne l’habitaient pas. Il attendait calmement qu’on lui restituât son bien, sans esclandre, sans histoire. Pénombre ne pouvait le lui refuser. Et ensuite, il quitterait les cachots, et méditerait, à tête reposée, l’attitude à adopter afin contrer les éventuelles conséquences de ce regrettable incident. Il n’en avait pas terminé avec son aînée. Il ne la quitterait froidement que pour mieux la retrouver.
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptySam 31 Jan - 19:46:47

[HJ : encore à la bourre, mais cette fois pile dans les temps Fou]

Rien n'avait explosé cette fois. C'était un progrès certain. Mais June savait pertinemment que sa potion n'était pas non plus des plus réussies. Et l'enseignant ne se priva pas de le lui faire remarquer. La blonde eut un pincement au cœur. Pour agréable que soit Slughorn, le vieil homme savait y mettre les formes pour faire une remarque masquée. June n'était pas dupe. Sous ses airs bonhommes, il venait tout simplement de lui faire remarquer la médiocrité de sa potion. Voire de son niveau, mais la cinquième année préférait chasser cette pensée de son esprit. Oui, elle avait raté cette potion, comme tant d'autres avant, mais cela voulait-il dire que son cas était désespéré ? Peut-être pas.

Toujours était-il qu'elle allait avoir l'insigne honneur de tester sa mixture. Cette perspective ne l'enchantait guère. Peut-être Slughorn profitait-il des échecs de ses mauvais élèves pour les empoisonner innocemment, afin de remonter le niveau de la classe par sélection naturelle ? La Bronze et Or déglutit et coula un regard vers le professeur. Non, quand même pas. Il faisait quelques petites remarques bien tournées, mais il ne paraissait pas avoir un mauvais fond, de ce que la jeune fille avait pu juger.

Enfin, il n'était plus temps de tergiverser. Elle allait bien devoir s'y coller, si elle voulait terminer son TP et rapporter quelques petits points à sa maison. Même si elle avait obtenu un échec relatif, ce serait toujours ça de pris. Trainant un peu des pieds, la cinquième année se dirigea vers la longue table. Puisqu'elle ne verrait qu'une image instantanée au mieux, autant choisir son objet avec soin, histoire d'en profiter un peu. Ses yeux noisette se posèrent successivement sur toutes les antiquités à leur disposition. Certains de ses camarades avaient déjà commencé l'expérience, et il y avait eu quelques cris et retours à la réalité un peu bruyants. Elle n'avait aucune envie de se retrouver au milieu d'une bataille sanglante. Derrière un tas de vieilleries, elle aperçut un morceau de tissu qui dépassait. Dégageant l'objet, elle reconnut un éventail délicat et travaillé. Le tissu avait mal vieilli, et les couleurs avaient fané, mais les circonvolutions gravées dans le bois restaient très belles. Allez, vendu, elle prendrait cet objet.

La jeune fille retourna à sa place, et saisit sa potion ratée. Elle lorgna quelques instants sur la fiole, puis, pour éviter de douter trop longtemps sur les envies d'empoisonnement de son enseignant, elle but la mixture d'une traite. Tant qu'à faire, si elle ne devait voir qu'une image, autant la voir bien. Et si la potion devait la tuer, autant ne pas trop souffrir en augmentant la dose.

Le goût n'était pas désagréable, et des picotements naquirent sur sa nuque... June ne savait pas si c'était normal, mais vu que sa potion était verte au lieu de bleue, elle n'avait pas la moindre idée de ce qui allait se passer. Résolument, elle saisit l'éventail sur lequel elle avait jeté son dévolu.
Quelques secondes passèrent, et June craignit que rien ne se passe, mais finalement, l'image lui apparut, dans un flash rapide et puissant. La jeune fille lâcha l'éventail et recula quelque peu de sa paillasse, le souffle court et les joues rougissantes. Peut-être n'était-ce pas une si bonne idée d'avoir ingéré toute la potion. Elle avait ressenti le souvenir avec force, presque violence. En même temps, s'il avait été autre, peut-être que cela ne l'aurait pas troublée autant. Mais maintenant, la jeune fille clignait des yeux, et elle revoyait l'image qui lui était apparue.

Cela avait été bref, mais la blonde avait clairement reconnu un intérieur très chic, certainement du courant du XIXe siècle - ses connaissances en histoire allaient au moins lui servir à situer le souvenir. Enfin chic... C'était plus que ça. C'était cosy, c'était sexy. En bref, cela pouvait parfaitement être une garçonnière. Ne nous voilons pas la face. C'était une garçonnière. Et quand bien même le flash avait été bref, la cinquième année avait eu le temps d'entrevoir plusieurs jeunes filles fardées et légèrement vêtues, de délicates dentelles couvrant les parties les plus intimes de ses demoiselles. Et, elle ne savait pas si c'était normal ou pas, mais elle n'avait pas été spectatrice de la scène. Non, elle avait été à la place directement de la détentrice de l'éventail. Et cette aimable jeune femme semblait avoir un Don Juan sexy en diable qui l'appréciait beaucoup. June n'avait pas vu grand chose. Le séduisant homme était torse nu, mais avec un pantalon beige serré, et l'éventail que son alter ego d'antan tenait d'une main délicate et gantée était dressé entre son visage et celui de l'homme, masquant le bas de son visage, comme une barrière protégeant sa pudeur. Ne restaient que ses yeux, d'un bleu profond et troublant, au fond desquels luisaient un reflet intrigant.

C'était tout ce qu'avait pu voir June. Pas de mouvement, pas de paroles, pas d'odeurs. Rien que les images. Mais elles avaient une telle force que la Bronze et Or était troublée. Elle reprit son souffle, les joues toujours écarlates, et osa enfin un regard vers le reste de la classe. Tout le monde était trop occupé à sa propre expérience pour lui avoir prêté attention. Du moins, elle l'espérait. Une altercation semblait éclater du côté des serpentards, mais June décida de ne pas y prêter attention. Encore confuse par le souvenir, elle rangea ses affaires après avoir jeté un regard troublé au professeur. Jamais elle se serait attendue à une telle vision. La magie était vraiment extraordinaire. Sans plus tarder, elle fila, pour ne pas étaler son malaise devant tous ses camarades. Qui eut pu croire que June serait si perturbée par cette scène ?
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 3 Mar - 18:12:58

Slughorn surveillait le jeune Gammach avec un sourire ravi. Le Poufsouffle était bien loin de se douter que le torque renfermait l’un des plus grands évènements de l’Histoire de Bretagne. Pour son premier cours, le vieil homme tenait à présenter quelque chose d’exceptionnel. Il devait faire parler de lui, montrer aux élèves qu’ils avaient tout à gagner en acceptant son amitié. La relique appartenait au musée sorcier le plus célèbre de la Grande-Bretagne. Sa directrice avait été l’une des Serdaigle les plus brillantes de son année. Il l’avait très vite repérée entre les bancs d’élèves, la tête haute, le regard vif. Ses potions étaient fantastiques. Etait-il seulement une matière dans laquelle elle n’avait pas brillé ? Lily Potter aurait eu une rivale sérieuse. Malheureusement, les perles rares ne naissent jamais en même temps. Slughorn rêvait d’assister au combat de deux intelligences dans sa classe. Il avait beau stimuler les rivalités, personne n’était jamais à la hauteur du défi. Une entité se détachait, illuminait l’obscurité des cachots, et entrait seule au panthéon des enfants prodiges. Il s’y attachait de toute son âme. Sous la protection de Dumbledore, il avait recomposé sa toile, retrouvé tous ses précieux contacts. Ses anciens favoris lui devaient tant, qu’ils ne l’avaient pas oublié. Ils étaient même soulagés de recevoir à nouveau ses lettres. Tous le disaient, ils devaient les meilleurs souvenirs de leur scolarité à ses attentions. Il suffisait de se présenter à son bureau pour que tous les interdits deviennent possibles. L’ex directeur de Serpentard était un merveilleux soutient. La directrice du musée lui était largement redevable. Il l’avait bien pistonnée à la fin de sa septième année et n’avait cessé de la conseiller afin de l’aider à obtenir le plus haut poste. En échange, elle s’était occupée de tous les élèves qu’il lui recommandait, et avait finalement accédé à son petit caprice. Le torque d’Artur était l’une des pièces les plus précieuses du Musée. Sa découverte était très récente. Il n’avait d’ailleurs pas rejoint les vitrines de la galerie. Mais la femme s’était laissée convaincre, à condition de récupérer l’antiquité dans la journée. Lorsqu’il promettait du grandiose à ses élèves, Slughorn refusait de se contenter d’une petite récompense. Il aimait éblouir lui aussi.

Comme il l’avait prévu, Kaelir revint troublé de son voyage. Ses petits yeux pétillaient de malice. Le jeune homme mesurait la valeur de la réminiscence. Le hasard, ou, devrait-on dire, le talent, avait désigné un garçon attaché à ses origines celtiques. Son effet n’en était que meilleur. Slughorn était pleinement satisfait.
Les élèves se remettaient doucement de leurs émotions. Les chuchotements reprenaient. Tous mouraient d’envie de savoir ce que leurs camarades avaient vu. Sur les visages, la gamme des émotions variait en fonction des objets choisis. Le vieil enseignant observa ses petits sujets sans rien dire. Après un regard vers sa montre à gousset, il s’éclaircit la gorge et annonça la fin du cours.


- Très bien, j’espère que vous avez vécu un agréable retour dans le passé ! Vous voyez, les potions permettent de fabuleux voyages, et ce n’est certainement pas le temps, qui nous arrêtera dans les prochains cours ! Maintenant, je pense que vous avez beaucoup de choses à partager avant de rejoindre une salle de classe, alors vous voilà libre. A la semaine prochaine !


La sonnerie retentit pendant que les élèves finissaient de ranger leurs affaires. Slughorn les regarda partir d’un air bienveillant. Il ne put résister à l’envie d’envoyer un clin d’œil complice au préfait en chef lorsque celui-ci passa devant lui.


[Cours terminé. J'ajoute les derniers points à tout le monde]
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  • Stephen Des Sablons
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyJeu 5 Mar - 9:44:03

Stephen avait fait sa potion sans penser qu'il devrait ensuite la boire et il s'en était pas trop mal sorti. Mais quand le professeur annonça qu'il fallait choisir un objet et avaler cette mixture à base de sang de vouivre, il perdit tout intérêt pour le cours. Si le jeune Serdaigle apportait un soin spécial à être bon en cours et à ne pas faire perdre de points à sa maison, il se sentait incapable d'une telle abnégation. Pourtant, comme les autres, il se leva et alla vers la table des vieilleries. Chacun se précipitait vers ce qui brillait ou ce qui semblait receler bien des mystères intéressants… Stephen, lui, s'empara d'un vieux chiffon que tous dédaignaient.

Arrivé à sa table, il se rendit compte que cet amas de tissus vieillit, délavé, sale, difforme, déchiré… était une robe d'enfant. Il prit soin de la déplier (si on peut dire qu'elle l'était), l'étala sur sa paillasse, la lissa, la toucha doucement. Plusieurs questions commencèrent à émerger dans son esprit. A qui avait-elle bien pu appartenir ? Comment était-elle arrivée là ? Pourquoi était-elle si abîmée ? Quel âge pouvait-elle bien avoir ? Son regard se porta alors sur son chaudron. Il hésita, rempli sa louche, hésita, passa un moment à observer la couleur de la mixture, l'approcha de ses lèvres… et la reversa dans le chaudron avec un haut le cœur. Non, il ne pouvait pas. Sa curiosité n'était pas assez forte pour en oublier le sang de vouivre présent dans la potion.

Il soupira.

Il allait faire perdre des points à sa maison, c'était certain. Il serait la risée de tous. Petite chochotte qui est pris de malaise dès qu'il s'agit de sang… Non, ce n'était pas vrai ! Il ne voulait pas avaler de sang, mais en voir le laissait indifférent.

Second soupire.

L'adolescent lança un regard désespéré à son professeur puis reposa ses yeux sur la petite robe qui ne révèlerait pas ses secrets. Il observa alors les autres élèves. Certains semblaient vraiment dormir debout. Ils étaient figés, les yeux ouverts, parcourus de frissons, le regard dans le vague… puis soudain ils revenaient à la réalité, posaient leurs yeux parfois effrayé, par fois respectueux, parfois compatissants sur leur objet. Kael que Stephen n'avait pu s'empêcher de surveiller à la dérobée (oublie-t-on un jour son premier amour ?) semblait particulièrement troublé. Qu'avait-il bien pu voir dans cette fameuse torque ?

Finalement, Slughorn annonça la fin du cours et les élèves commencèrent à sortir. Le jeune Serdaigle envisagea un instant de faire de même, s'enfuir au plus vite, quitter ces lieux… Mais il avait quelque chose à faire. Une mission bien plus importante que de boire du sang de vouivre ou de faire perdre des points à sa maison. Pendant que les autres s'affairaient en vitesse, il prit son temps. Rangea ses affaires, nettoya la paillasse et, alors que la salle était quasiment vide, rapporta la robe vers la paillasse du professeur où elle était disposée auparavant. Il la déposa avec délicatesse et se tourna vers l'imposant (encore plus quand on était à côté de lui et du gabarit de Stephen) professeur Slughorn…


"Professeur ?", tenta-t-il timidement, "Je… Est-ce que je peux vous demander quelque chose ?"

Des images de la dernière réunion des érudits lui revinrent et il se rendit compte qu'il n'avait pas du tout préparé son discours. Pris subitement de panique, il eu la sensation d'avoir très chaud et le désir violent de partir en courrant… Mais il se contrôla.

C'était pour la bonne cause.
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyVen 6 Mar - 0:15:53

Les élèves quittaient le cachot sans précipitation. Slughorn prêtait une oreille attentive à toutes leurs conversations. Il guettait les appréciations, les informations utiles et, en particulier, les perches que pourraient lui tendre involontairement ses petits préférés. Sans gêne, le vieil homme n'hésitait pas à interrompre les conversations lorsque le sujet lui semblait intéressant. Il ne perdait jamais une occasion d'approcher ses futures graines de génie. Mais, rien ne vint. Les rares propos saisis étaient d'une affligeante banalité. Ni Harry, ni Kaelir ne parlèrent en passant devant lui. Quelle déception ! Les retardataires n'avaient rien pour attirer son attention. Un Gryffondor maladroit ramassait les bocaux qu'il avait cassé dans sa précipitation, et un Serdaigle insignifiant finissait de ranger ses affaires. Slughorn connaissait bien les petites stratégies des élèves. Il sentait venir l'entretient.

Intrigué, le professeur se pencha sur le registre. Le nom du garçon ne lui revenait pas. Avait-il préparé une bonne potion ? Il était incapable de le dire, ses yeux s'étaient rarement détachés de Potter et de Gammach. Le Serdaigle n'avait rien pour retenir son attention. Il lui semblait trop effacé, trop fragile, bon élève, peut-être, mais dénué de personnalité marquante. Sans nom, il n'avait rien pour lui plaire. Slughorn recherchait avant tout les futurs maîtres du monde sorcier, des ministres, des directeurs, des célébrités. Les petits médicomages, bien tranquilles dans leur bureau, les fonctionnaires brillants mais écrasés par leurs supérieurs, ne méritaient pas ses égards. Et, s'il n'avait pas remarqué le jeune homme, c'était sans doute parce qu'il était promis à cette catégorie.

Mais le doute était encore permis. Que pourrait-il bien lui demander ? Les bleus et bronze prenaient souvent des airs graves pour poser des questions décevantes. Lorsque l'on s'adressait à lui, Slughorn espérait toujours que ce fût pour l'honorer. Il aimait que les élèves lui demandent son aide. Il se sentait alors puissant et important.
Le garçon l'interpela d'une voix mal assurée. Il leva les yeux de sa liste, et adressa au Serdaigle un sourire à mi-chemin entre la condescendance et la bienveillance.


- Que veux-tu mon garçon ?
- Et soudain, une révélation. - Oooh ne me dis pas que tu es le fils d'Elyssa !

Les visages de ses anciens favoris lui revenaient souvent depuis son retour à Poudlard. Pourquoi cet enfant timide s'adresserait-il à lui si ce n'était pour revendiquer son héritage ? Ah, s'il visait juste, il devrait absolument se faire pardonner.
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 31 Mar - 11:54:01

"Heu… je… non…"

Comme pris en faute, Stephen baissa les yeux. Puis soudain il se ressaisit. Il était le fils de Stéphanie des Sablons, c'était bien mieux que d'être celui de cette Elyssa inconnue. Oh ! Bien sûr, ça mère avait eu un tempérament de feu, elle n'était certainement pas parmi les favoris du professeur et Peter, son oncle, devait être très discret, un peu comme lui… en moins pire. Mais là n'était pas la question ! Il devait se reprendre, la poursuite des recherches des Erudits en dépendait. D'ailleurs, il avait quand même un peu préparé son coup (on est Serdaigle ou on ne l'est pas), il devait donc se lancer. Il sorti une petit liasse de parchemins de son sac et inspira pour se donner du courage…

"JesuisStephenCornfootensixièmeannéeàSerdaigle jegèredepuislannéedernièreuneassociationquifaitdesrecherchessurlecélèbreartefactconnusouslenomde
ParchemindAlexandreetonvoudraitfairenotreprochaineréuniondanslabibliothèquenationaledeLondres maisjenesuispascertainqueNéokiJuneetmoisoyonscapabledencadrerdesélèvesplusjeunes telsquePageMcHenryetMorganKharantdonconvoulaitsavoirsivousaccepteriezdenousaccompagner…"

Brusquement, il inspira une grande bouffée d'air. Comment avait-il fait pour dire tout ça sans même respirer ? Il se força à regarder dans la direction du professeur (faute de regarder dans ses yeux) plutôt que vers ses pieds. Il avait dit ce qu'il devait dire : les noms de la préfète en chef, de la préfète de Poufsouffle, de l'ancienne "BR" préfète de Gryffondor et d'un élève de Serpentard (maison chérie du professeur) avaient été cités tout comme le Parchemin lui même… restait plus qu'à espérer que le professeur ait réussi à décrypter ses paroles. Après un temps plutôt court, Stephen tendit ses parchemins avant de reprendre la parole d'une voix très basse :

"Ce sont les compte rendus de nos dernières réunions… nos recherches avancent bien mais la bibliothèque de Poudlard n'a plus de secrets à nous révéler… La date envisagée serait un mardi en Avril… si cela vous convient…



S'il vous plait…"


C'était fini, son regard était désormais fixé sur le plancher, mais il avait fait tout son possible, il n'y avait plus qu'à attendre le verdict…
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MessageSujet: Re: [Années 5, 6 et 7] Premier Cours   [Années 5, 6 et 7] Premier Cours EmptyMar 31 Mar - 21:00:40

Non. Le sourire du bon Slughorn retomba aussitôt. Le Serdaigle ne descendait d'aucune famille connue, comme il l'avait espéré. Elyssa était une sorcière brillante, adorable, et généreuse. A la sortie de Poudlard, elle avait monté une belle affaire, épousé un riche entrepreneur et quelques années plus tard, deux enfants étaient venus compléter le couple. Le jeune bleu et bronze lui ressemblait vaguement. Quelle déception ! Il n'aurait donc pas droit à une surprenante révélation. Avec ennui, le vieil enseignant songea qu'il ne cherchait qu'à lui poser une question idiote à propos des examens ou d'autres soucis scolaires d'une triste banalité.

Le garçon tira une liasse de parchemin de son sac. La curiosité perça enfin les petits yeux gris du professeur. Son esprit vif, prompt à réagir lorsqu'une affaire intéressante se présentait, flairait une demande particulière. Après tout, il n'y avait pas de raison de faire autant de manière pour des soucis scolaires. Il écouta donc ce que l'élève avait à lui dire. Et le Serdaigle, mal à l'aise, fut sans pitié. Ses sourcils se froncèrent légèrement. L'âge ne pardonnait pas, et son ouïe n'était plus aussi efficace qu'avant, néanmoins, il arriva à saisir l'essentiel de la démarche. Le grand timide se nommait Cornfoot, nom peu éloquent, et menait des recherches sur le parchemin d'Alexandre. Son regard s'illumina. Voilà qui lui parlait déjà plus ! Le mystérieux artefact possédait, selon la légende, d'incroyables pouvoir. Pourquoi ce garçon dirigeait-il un tel projet ? Et tout cela avait l'air très sérieux, il comptait se rendre à la bibliothèque sorcière nationale avec d'autres élèves, dont Page McHenry et Morgan Kharante, deux éléments qui avaient su le séduire. Cette petite réunion serait tout à son avantage. Et s'il pouvait en apprendre plus sur le célèbre artefact ? Si ce garçon, qui récitait maladroitement sa petite tirade était en phase de faire une grande découverte ? De devenir un célèbre chercheur ? Intéressant... Il devait l'épauler. Et que le jeune homme se tourne spécialement vers lui le flattait beaucoup.

Il prit avidement les papiers que le garçon lui tendait en lui expliquant qu'il s'agissait des comptes rendus des dernières réunions. Les élèves menaient donc leurs investigations depuis un petit temps. Ce n'était visiblement pas un petit caprice d'étudiants trop curieux.
Il parcourut vaguement les lignes, puis releva ses yeux vers le sixième année. Désespéré, il le suppliait d'accepter. Oh il était tellement adorable ! Oui, c'était une mission pour lui ! Il se devait d'aider ce charmant Serdaigle en détresse. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire bienveillant.

- Tout ce que tu me dis là est très intéressant Steeven... Allons ne t'inquiète pas, je me ferai un plaisir de vous accompagner, tu as fait un bon choix en te tournant vers moi ! Vous aurez besoin d'un adulte et figure toi que je connais très bien une archiviste de cette bibliothèque. Si tu savais les parchemins de choix qu'elle a permis de reconstituer... oh je n'ai pas la liste sous les yeux mais c'est une femme tout à fait exceptionnelle. Je suis certain qu'elle se fera une joie de vous aider dans vos recherche s'il le faut. Pour le premier mardi d'avril dis-tu ? Oui oui, c'est très bien, ça nous laissera le temps de nous préparer. Je vais envoyer un hibou à Unity ! Et bien sûr, toi et moi, nous nous tiendrons au courant.


Il lui envoya un clin d'oeil complice, posa une main familière sur son dos et l'accompagna vers la sortie.


- Je vais garder tes documents pour étudier votre travail de plus près. Ravi d'avoir fait ta connaissance Steeven, à la semaine prochaine !
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