Premier jour à l’UMA. Pas trop mal, si on mettait de côté que tout le monde la regardait en coin sans l’approcher. Elle détestait ces jeunes qui se regroupaient en petits groupes bien fermés, tout simplement parce qu’elle n’avait jamais appartenu au moins groupe. Elle n’en comprenait même pas l’utilité. Pourquoi se faire des amis si c’est pour qu’ils soient exactement comme soi-même ? Ou est l’intérêt de ne côtoyer uniquement des personnes qui pensent la même chose et ressemblent à la même chose ?
A peine avait-elle franchi le portail de l’Université que tous les regards s’étaient fixés sur elle, la dévisageant. Pendant un instant, elle avait même cru être restée en pyjama ou avoir oublié son blason. Grâce au ciel, tout était en ordre, elle avait bien sa jupe noire, son débardeur rouge et ses baskets. Dans le parc, tous ces petits groupes qui riaient entre eux la laissaient imaginer qu’ils se moquaient d’elle, comme beaucoup de monde en avait l’habitude.

*Mais quoi ?? J’ai la gale ? La peste ??*

Inutile de le préciser, Cippora n’aimait pas qu’on l’observe car cela la faisait se sentir inférieure ou laide – ce qui, dans son esprit, revenait à peu près au même. Mais il y avait une chose qu’elle ne supportait encore moins. Et elle n’allait pas tarder à en découvrir des phénomènes.

*Brol… Non… Pas ici…*

En effet, alors qu’elle montait les quelques marches qui la séparait du hall d’entrée, un groupe, ou plutôt un troupeau, de filles grandes, squelettiques, couvertes de maquillage et en talons haut et décolleté la croisa en émettant leur plus beau gloussement, occupée à rire aux pseudo-plaisanteries d’un garçon, tout émoustillé au milieu de ce poulailler. Elle ne put s’empêcher d’être autant rebutée par le garçon que par l’assemblée écervelée qui l’escortait. A peine furent-ils passés qu’elle afficha une grimace dégoûtée.

*Et bien ce n’est visiblement pas ici que je vais me faire plus d’amis qu’ailleurs…*

Elle débarqua alors dans le hall ou personne ne lui prêta beaucoup plus d’attention. Elle aurait aimé demander son chemin mais ne savait pas trop à qui s’adresser. A cet instant précis, elle aurait bien aimé croiser un professeur, digne représentant de l’autorité et, en l’occurrence, d’une bonne banque de renseignements sur l’UMA. Sa petite taille l’empêchait de voir qu’une grande fille s’approchait d’elle. Elle se faisait bousculer et on ne lui accordait que des regards en coin. Elle avait envie d’exploser. Son soulagement fut immense quand elle entendit qu’on lui adressait la parole.

« Salut ! »

Cette fille était bien plus grande qu’elle et d’après son écusson, si Cippora se souvenait bien de ce qu’elle avait lu, elle suivait la formation d’Auror. Elle fut surprise par sa tenue vu la chaleur qu’il faisait mais elle devait admette qu’elle avait une certaines classe sombre. Cachant sa joie par fierté, elle lança :

« Non, non ! Je ne suis pas perdue ! Je sais exactement où je… »

Une nouvelle épaule la bouscula.

« Bon, d’accord, je suis nouvelle… Je ne sais pas où je dois aller ! »

Freya regardait à peine les autres élèves. Elle au contraire trop heureuse qu'on l'admire ou qu'on parle sur elle. En bien ou en mal, peu importe du moment qu'elle faisait parler d'elle. C'est donc avec une ignorance feinte qu'elle passa devant les regards de tous le monde.
La plupart des gens en réalité ne la regardait ni elle ni l'autre fille, mais dans son esprit hautain il était impensable qu'on ne la regarde pas.
En passant dans la foule elle frôla un étudiant d'origines moldus. Elle eut aussitôt l'envie oppressante de s'essuyer ou de mettre l'autre à genoux pour recevoir ses excuses.

*Quand le Lord sera là, ils verront tous ce qu'est la réelle puissance des ténèbres !*

C'est avec sa grâce naturelle qu'elle se retint et continua son chemin vers la nouvelle. Celle ci avait un style assez commun en fait, de manière à en croire ses expressions à être la plus transparente possible. Tous le contraire de Freya qui adorait tous les regards.

Commençant à discuter la nouvelle la prit un peu en pitié. Petite nouvelle, complètement perdue à la merci de tous.
Elle sourit quand celle ci lui avoua qu'elle était perdue.

C'est pas grave ça dû nous arriver à tous la première fois.

En fait Freya ne s'était pas perdue lors de son premier jour. Ou en tout cas n'aurait jamais avoué et laissé quelqu'un d'autre penser pouvoir l'aider.

Alors dans l'ordre des choses, je vois que tu n'as aucune valise ou autre sac de voyage, j'en déduis que tu ne loge pas ici. Aussi vu l'heure qu'il est et que je commence à avoir sérieusement faim je te propose d'aller à la cafétéria prend un truc à manger si t'as pas encore manger.

Ça te tente ?

[Tu devrais aller faire un saut à la soirée au night club de l'UMA elle est faite pour ça .]

« En effet, je ne suis pas à l’internat, j’ai préféré prendre un logement hors de l’école. »

Certes, Jagan en était pour beaucoup dans ce choix. Mais il n’y avait pas que lui. Cippora n’aimait pas trop la « vie étudiante » que certains étaient bien souvent à deux doigts de vénérer. Toutes ces beuveries, ces élections de « miss chaudasse de l’année », ces plaisanteries sur la sexualité de tout un chacun, etc. ne l’intéressait en aucun cas. Elle avait une aversion profonde pour tous ces présidents du BDE et autres bouffons de l’année qui avaient le don d’aimer coucher avec le plus de filles possibles ou, pour les présidentes, dont les pseudo-soirées d’intégration se révélaient être en fait un véritable concours du plus beau gloussement. Cippora avait besoin d’indépendance et savait que si elle devait prendre son petit déjeuné en face de pré-adultes ayant gardé une mentalité de pré-pubères tous les matins, elle ne tarderait pas à perdre son calme et commettre deux ou trois meurtres, sans parler des répliques cinglante qu’elle sait si bien lancer quand on lui demande : « Pourquoi t’es pas v’nu à l’élection de miss plus beau c*l ? C’était trop cool ! »
Elle sentit une boule de haine lui monter à la gorge à la simple idée de tous ces abrutis qu’elle allait pourtant devoir côtoyer chaque jour de sa maudite existence.

*Je crois que je ferai mieux de me prendre de suite…*

Elle leva le regard vers le visage de la jeune femme fière, presque hautaine, qui lui faisait face et sentit au fond d’elle une onde d’espoir se répandre. Elle aurait tué pour trouver quelqu’un dans cette école qui ne soit pas du genre à se rendre aux beuveries générales si cotées. Elle lui fit un sourire un petit peu gêné, son allure comme ses expressions étaient imposantes, elle avait beaucoup de prestance, tout au contraire de Cippora. Et puis, elle n’avait pas l’air d’être une de ces pseudo-gothiques qui se la joue alors que ce sont des filles on ne peut plus banales.

« C’est vrai que j’ai un peu faim, je n’avais pas réalisé qu’il était si tard. »

Elle avait été complètement débordée par son emménagement, résultat elle n’avait même pas vu la matinée passer. Il y avait bien plus de papiers à régler qu’elle ne l’aurait penser, et Jagan n’était malheureusement pas trop du genre à l’aider à se sortir de ses montagnes de paperasse, trop absorbé par ses propres études.

« Je veux bien aller manger un petit quelque chose oui… Tu vas manger toi aussi ? »

Au fond, Cippora espérait que oui. Elle n’était pas du genre à ne pas supporter d’être seule, elle avait appris à très bien vivre la solitude, ce qui ne la rendait pas pour autant confortable, surtout en un jour aussi angoissant que le premier jour à l’Université. Elle espérait ne pas faire de gaffe. En effet, ayant toujours été mise à part socialement parlant, elle n’y connaissait rien. Parfois, des choses qui lui semblent parfaitement convenir à la situation et au groupe ne font que l’enfoncer et elle finit bien souvent avec un groupe de jeunes supplémentaires qui la prennent pour une abrutie. Elle n’avait jamais réussi à se faire beaucoup d’amis. Elle en avait, à l’heure actuelle, que peu : quatre filles, quatre garçons. Et le pire étaient que ce n’était même pas un groupe d’amis, c’était des amis qui ne se côtoyaient pas. Elle avait la profonde impression de faire pitié et se dégoûtait presque elle-même.
Ne sachant où aller elle resta planté là et, trépignante, elle demanda :

« Comment t’appelles-tu ? »

Citation :

« En effet, je ne suis pas à l’internat, j’ai préféré prendre un logement hors de l’école. »

Ça se comprend. D'ailleurs la plupart des étudiants ont un appartement où une maison dans Londres même ou ses faubourgs. La proximité avec l'école, le centre ville etc. est une raison évidente. De plus pour la plupart ils ont l'impression de liberté, d'être indépendants.

Personnellement les dortoirs communs me suffisent. Pour l'instant je n'ai qu'un véritable endroit comme étant chez moi et c'est la maison familiale en Islande.
Peut être plus tard la nécessité faisant lois quand j'aurais finis mes études et serait devenu une Auror véritable je m'installerais à Londres pour être plus près du ministère et ainsi à tous moment réagir à chaque alerte.

Freya se surprit à au temps parler avec cette inconnue. Elle lui en avait quasiment plus dit en quelques secondes qu'à la plupart des autres élèves de cette école depuis qu'elle y était rentrée il y a maintenant trois an.

Citation :

«Je veux bien aller manger un petit quelque chose oui… Tu vas manger toi aussi ? »

Justement j'allais à la cafétéria manger quelque chose, si tu veux tu peut venir avec moi, ça te fera une occasion de visiter un des lieux les plus importants de cet établissement si tu ne veux pas dépérir et mourir de faim. Ce qui ferait assez désordre pour une future médicomage.

Freya commençait à se diriger vers la caféte. quand l'autre l'interrompit en lui demandant son nom. Elle était fière de son nom et elle n'allait pas manquer une occasion de ne pas le dire à quelqu'un.
Aussi elle se retourna vers l'autre.

Je me nomme Freya Mcgrey formation Auror .
Et toi ?

L'étudiante attendit quelques temps la réponse qui ne se fit pas attendre et continua sa route vers sa destination, non sans manquer de jeter des coups d'oeil derrière elle voir si Cippora la suivait.

[je te propose de continuer à la cafétéria, je vais ouvrir le topic. Répond une nouvelle fois ici si tu veux, ou bien directement à la cafète et je considère que tu m'as donnée ton nom . ]