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MessageSujet: Silences   Silences EmptyLun 18 Aoû - 0:01:20

[Topic ouvert - Prio James - Max 4 personnes (4 places sur la table)]

C'était ridicule. Franchement, à son âge, on n'avait plus peur de descendre à la cafétéria pour boire un café ! Et pourtant... cela faisait bien trois fois que Deryn oubliait quelque chose dans sa chambre, quatre qu'elle changeait d'avis et cinq qu'elle se ravisait. Finalement, elle se trouvait là, dans le couloir, à regarder par les vitres de la pièce.

Il n'y avait pas grand monde à cette heure presque tardive et les rumeurs qui se propageaient dans les couloirs venaient plus vraisemblablement du Foyer. N'empêche. Pas grand monde était toujours une bonne dizaine de personnes, soit plus qu'il n'en fallait pour la mettre mal à l'aise. D'un geste nerveux, la jeune rouquine remit ses cheveux en arrière, se mordit la lèvre et fronça les sourcils. Elle avait besoin de ce café. Il lui faudrait probablement toute la nuit pour travailler le devoir de Potion que leur avait remit le Professeur Wyrd et sûrement une bonne journée de plus pour vérifier qu'elle l'avait fait correctement. Allez, ce n'était rien qu'une petite porte idiote et sans histoires. Les autres élèves n'allaient sûrement pas s'intéresser à elle. Il fallait qu'elle arrête de se prendre pour le centre du monde un peu.

Inspiration. Expiration. Une main qui se tend, qui se croise (^$*m$ù de portes pour droitiers) et qui tourne la poignée. D'un pas apparemment sur, la jeune fille entra dans la pièce, prit un plateau, une viennoiserie quelconque et un gobelet emplit d'un étrange liquide brun qu'ils essayaient de faire passer pour du café. Tour d'horizon pour repérer une table vide... une table pas trop pleine... la table dans le fond occupée seulement par une silhouette brune qui lui disait quelque chose.

Le bruit des conversation lui semblait absolument insupportable mais à part une pâleur que l’on pouvait attribuer à son teint de rousse et un visage fermé qui lui donnait souvent une réputation de bêcheuse (ce qu’elle n’était pas du tout), Deryn réussit à s’asseoir sans rien montrer de sa nervosité. Durant les quelques pas qu’elle avait du accomplir, elle avait réfléchit à deux ou trois façons d’aborder le garçon mais finalement rien ne sortit. Elle se contenta de prendre place en diagonale et de commencer à siroter son café tout en lui jetant de brefs mais fréquents coups d’œil. Il lui disait vraiment quelque chose. Elle devait l’avoir croisé à Poudlard mais cela devait dater d’un an ou deux et elle ne se souvenait pas forcément des noms de tout le monde. Que faire… travailler semblait la meilleure option après tout. Comme ça, au pire, elle se serait avancée.


« ‘soir »

Petit sourire, tête qui ne se lève même pas du cahier et deux yeux bruns inspectant pour la énième fois le visage connu mais obscur de son interlocuteur. S’ils se connaissaient, il saurait qu’elle ne faisait pas la gueule. Et s’ils ne se connaissaient pas… ils pourraient toujours faire connaissance. Au pire.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Silences   Silences EmptyLun 18 Aoû - 17:41:07

Wyrd ne les avait pas ratés. Il avait donné un devoir que James avait jugé, au premier coup d'oeil, plutôt difficile, et qui se révélait carrément épouvantable. Le jeune homme avait commencé à réaliser le travail sans son cours- en bon ancien Serdaigle qui n'avait jamais eu de difficultés ; mais il avait vite compris qu'il était indispensable de potasser d'abord ses notes, et de les garder à portée de la main. Le jeune Kirkby se demandait, par moments, s'il avait réellement étudié les potions à Poudlard. Jamais les cours de Severus Rogue ne lui avaient demandé tant d'application...
Il ne regagnerait pas son appartement ce soir-là ; George, en visite à Wolf's Den, lui avait proposé sa chambre, et James avait accepté : c'était l'occasion de rester tard à la bibliothèque, et de travailler sérieusement. De plus, il n'avait jamais dormi sur le campus et était curieux de voir l'ambiance nocturne de l'université.
James pensait expédier son devoir en deux heures, et se consacrer ensuite à autre chose ; mais les deux heures avaient à peine suffi à revoir ses notes de cours, à les mettre au propre et à commencer un petit carnet rassemblant les principaux théorèmes, qui pourrait servir d'aide-mémoire.
Le déjeuner léger de midi (un sandwich) était bien loin, et le benjamin des Kirkby estima, à l'issue des deux heures, qu'il était temps de manger quelque chose s'il voulait rester opérationnel. Il quitta donc la bibliothèque universitaire, et se dirigea vers la cafétéria. Aussi étrange que cela puisse paraître, il n'y était jamais allé, et il fallut qu'un autre étudiant lui passe devant pour qu'il comprenne qu'il devait se servir. Feignant d'avoir simplement hésité sur son menu, James prit un plateau et l'emplit d'une nourriture aussi grasse que peu recherchée ; deux hamburgers et une portion de frites, avec du thé- un menu assez répugnant, en somme.
La cafétéria se remplissait rapidement, et le jeune homme s'installa près d'une fenêtre, à la table de deux filles qui jacassaient devant leurs tasses vides. L'arrivée d'un représentant de la gent masculine les incita à filer, et elles laissèrent la table au studieux jeune homme, qui s'empressa de ressortir ses affaires. Il prit la précaution de lancer un sort Anti-Taches grasses sur ses parchemins, et se lança dans la rédaction du devoir tout en croquant ses frites.
Il remarqua à peine que quelqu'un s'était arrêté près de la table, et ne réagit pas lorsque le quelqu'un en question s'installa. Il était concentré, bien lancé, pas la peine de perdre du temps en mondanités.
Pourtant, lorsqu'une voix féminine lui marmonna un vague bonsoir, il leva la tête. Courtoisie avant tout.

-Bonsoir, répondit-il sans avoir vraiment regardé son interlocutrice.

Il allait reprendre son travail, mais s'aperçut que ses affaires occupaient deux bons tiers de la table. S'empressant de les rassembler sur un espace moins étendu, il s'excusa en souriant :

-Pardonnez-moi, je m'étale, et je ne vous laisse presque pas de place...

C'est à ce moment qu'il regarda vraiment attentivement le visage de la demoiselle. Il l'avait déjà vue- en même temps, presque tous les étudiants venaient de Poudlard et s'étaient donc déjà côtoyés. Mais elle, elle lui disait vraiment quelque chose. Une ancienne Serdaigle, sans doute. Machinalement, James reprit :

-Je suis James Kirkby, étudiant Langue-de-Plomb deuxième année. Enchanté, ajouta-t-il simplement pour la forme.
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MessageSujet: Re: Silences   Silences EmptyMer 20 Aoû - 2:24:14

La table était jonchée de papiers en tout genre, de livres et de formules plus ou moins compréhensibles. Toujours en évitant de trop regarder son voisin, la jeune fille s’efforçait de lire à l’envers les informations notées sur les divers parchemins. Les initiales UC attirèrent enfin son attention. Il n’y avait pas cinquante significations à cet acronyme et le plus courant à l’UMA restait la fameuse unité chaudron que les premières années avaient découverte peu de temps auparavant. Il était donc plus que probable que tous ces calculs soient le résultat d’un devoir donné par le magnifique mais sévère professeur Wyrd. Elle espérait simplement qu’il ne s’agisse pas du même devoir qu’elle parce que d’après ce qu’elle comprenait de ses coups d’oeils inversés, elle ne trouvait pas du tout la même chose.
Ses yeux quittèrent le papier pour se poser sur le plateau du garçon. Des restes de hamburgers et une frite, vestige d’un temps plus glorieux ou la nourriture donnée aux élèves était équilibrée, montraient que le garçon avait également dîné ici. Le genre d’information qui n’amène strictement à rien aussi Deryn se tança-t-elle intérieurement de sa curiosité mal placée et sortit ses affaires, veillant à les empiler le plus possible pour ne pas empiéter sur le large territoire du mâle qui lui faisait face. On ne savait jamais des fois qu’il le prendrait mal.

Finalement, leurs yeux se croisèrent. Ils étaient terriblement beaux ces yeux. D’un bleu glacier qui tranchait avec l’ébène de sa chevelure… oui, le garçon était beau et définitivement connu. Elle se souvenait vaguement d’un béguin de gamine datant d’avant l’époque ou elle s’intéressait sérieusement aux garçons. Il n’y avait pas à dire, elle avait bon goût à l’époque. Deryn détourna les yeux, sans rougir mais sans insister non plus. Elle n’était pas des gamines en chaleur incapable de contrôler leurs hormones. Certes, elle était sensible au physique de ces messieurs mais cela n’allait le plus souvent pas plus loin qu’un regard et quelques pensées pas très catholiques. En ce qui concernait les relations plus proches (amis ou amants, elle n’était pas bégueule non plus), elle se basait sur le caractère, pas sur le physique.
Le bruit de quelques chaises derrière elle la fit sursauter. Une tablée de cinq élèves rangeait ses plateaux et se dirigeaient lentement vers la sortie. Inconsciement, elle les suivit des yeux jusqu’à ce qu’ils disparaissent totalement de son champs de vision. Un poids disparut aussitôt des épaules de la jeune femme qui se surprit à sourire doucement. La réaction de l’inconnu portait également à rire et l’angoisse, en disparaissant, rendait à Deryn sa bonne humeur coutumière. Elle tendit la main et la posa une seconde à peine sur le poignet du garçon avant de la retirer.


« Non, laisse. Ça ne me dérange pas du tout. »

Elle avait le mauvais réflexe de tutoyer les jeunes adultes de son âge. Elle allait d’ailleurs penser « adolescents ». Preuve s’il en fallait une qu’elle ne se considérait pas vraiment comme une grande fille sage. Elle était encore une étudiante après tout. Rien qu’une élève. Pas encore apte à survivre dans la jungle du monde extérieur sans une aide financière stable.

« Deryn Cadell, Apprentie médicomage, première année. Ton nom me dit quelque chose, ton visage aussi mais je n’arrive pas à les remettre. Tu n’étais pas à Serdaigle par hasard ? »

Elle se sentait maintentant parfaitement à l’aise, ou presque. Deryn n’était pas timide de nature. En tête à tête elle se débrouillait plutôt bien, s’efforçant autant que faire se pouvait de rester naturelle et de se foutre du regard des autres. Bon, elle n’aimait pas se sentir stupide ou ridicule comme maintenant mais il fallait faire avec, on ne pouvait pas briller à chaque coup.

« Alors vous aussi vous avez été soumis au Supplice du Devoir de Potion Infaisable ? »

Continua-t-elle autant par curiosité que pour se rattraper et/ou relancer la conversation en montrant les notes regroupées d’un léger mouvement tête qui dégagea une mèche rousse de derrière ses oreilles.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Silences   Silences EmptyMer 20 Aoû - 20:11:18

Le regard de la jeune fille s'était attardé sur les parchemins de James, qui eut un peu honte du triste spectacle qu'ils offraient ; pas mal de ratures, des rajouts à l'encre rouge, des corrections assez peu soignées... même pour un brouillon, c'était indigne d'un ancien Serdaigle. Avec des gestes lents et soigneux, James ramassa ses affaires et en fit une pile bien nette, en laissant les parchemins sur le dessus pour que l'encre sèche. La jeune femme avait beau dire que cela ne la dérangeait pas, il était tout de même plus correct de ne pas occuper la quasi-totalité de la table... James eut un sourire ; il avait l'impression d'être revenu dans la salle commune de la tour de Serdaigle, où il était fréquent que des élèves studieux étalent toutes leurs affaires sur les tables pour mieux travailler.
Toujours souriant, il leva les yeux vers la nommée Deryn, qui venait de lui demander s'il était un ancien de la maison des Aigles. Il ne s'était pas rendu compte que sa camarade le dévorait des yeux ; s'il en avait eu conscience, il aurait certainement été moins à l'aise pour répondre :

-Effectivement, j'appartenais à la maison Serdaigle... Vous aussi, je suppose. Il me semblait bien que votre visage m'était familier...

Machinalement, il reprit sa tasse de thé presque vide, fit tourner le peu de liquide froid qu'elle contenait encore, et reprit, pensif, à mi-voix :

-Il ne me semble pas que nous étions en classe ensemble, cependant... J'ai obtenu mes ASPIC en juin 1994, puis j'ai attendu un an avant de m'inscrire ici...

Il revint à la réalité lorsque Deryn parla de supplice. Il posa sur elle un regard un peu interloqué, mais elle ne faisait allusion qu'au devoir de potions... Souriant de son erreur, il répondit d'une voix plus audible, mais pas vraiment forte (on ne sait jamais) :

-Effectivement, je suis en train de me colleter avec Wyrd... enfin, avec son devoir, plutôt, je crois que c'est préférable. J'ai eu quelques difficultés avec les calculs, j'ai dû recommencer plusieurs fois... Je trouve son cours intéressant, mais il est complexe et avec les idiots qui préfèrent donner leur avis sur les méthodes du prof que chercher à apprendre, on perd du temps... c'est dommage.

Il avait été ulcéré que ses camarades osent critiquer l'enseignant pour une malheureuse gifle, dilapidant ainsi dix précieuses minutes de cours ; il aurait mieux valu que ce temps soit consacré à des explications ou à des approfondissements, mais les justiciers au petit pied en avaient décidé autrement.
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MessageSujet: Re: Silences   Silences EmptyJeu 21 Aoû - 23:20:38

Les parchemins rayés et couverts de corrections n’évoquaient rien de honteux à la jeune fille. Elle y voyait au contraire la preuve d’un travail acharné, méthodique même puisqu’il se rendait compte de ses erreurs et changeait de couleur pour ses corrections. Elle ne considérait pas le fait de se tromper comme quelque chose dont on devait avoir honte. Elle-même n’était pas aussi douée que son frère et sa sœur. Elle avait de bonnes notes mais travaillait beaucoup pour les obtenir. Elle trouvait d’ailleurs plus rassurant d’avoir un bosseur en face d’elle que l’un des nombreux génies qui fréquentaient la salle commune des serdaigles. Comme si intelligence et sagesse étaient synonymes…

Elle rendit son sourire à James, parce qu’elle aimait bien sourire, et hocha la tête lorsqu’elle entendit sa réponse. Précis le garçon. Droit au but aussi, mais il n’avait pas fait de difficultés pour parler, c’était donc un soucis d’efficacité.


« Vous avez donc un an de plus que moi. Je suis de la promo de 1995, et j’ai également passé une année sabbatique, à faire le tour de l’Europe, avant de commencer mes études supérieures. »

Baissant tranquillement les yeux, sans timidité, ni gêne (la cafet était de plus en plus vide et à chaque personne qui sortait, le stress de Deryn diminuait d’un cran), elle fit le tri dans ses différentes notes. S’ils bloquaient tous les deux, ils pourraient peut-être s’entraider. Après tout, les devoirs étaient fait pour progresser certes mais rien n’interdisait de les faire à plusieurs.

« Ses cours sont intéressant mais il est strict et ne s’embarrasse pas de démagogie. Il est donc peu probable que l’ambiance des cours change de si tôt. Autant faire contre mauvaise fortune bon cœur non ? Même si ça veut dire plus de travail personnel. »

Deryn aimait bien le Professeur Wyrd mais elle aimait également observer les comportements et il fallait avouer que ses camarades étaient ses cobayes préférés. Elle ne leur faisait absolument aucun mal, ce n’était pas son genre, mais derrière son sourire calme et ses manières de bonne élève, elle n’en pensait pas moins. Et lorsque Livious laissait tomber une remarque assassine, elle ne pouvait s’empêcher de rebondir dessus. Une très vieille habitude datant de Poudlard.

« A propos de travail personnel, je me demandais si cela vous intéressait de faire le devoir ensemble. Deux paires d’yeux valent mieux qu’une pour repérer les erreurs et nous pourrions chacun apprendre de l’autre. Ça éviterait de perdre du temps à tourner en rond. »

Elle releva les yeux pour fixer ceux si bleu de son vis-à-vis. Terrible. Pour se donner contenance, elle baissa aussitôt les siens sur la pile de papiers qu’ils avaient chacun posé sur le bord de la table, contre le mur.

« Vous en êtes à quelle question ? Personnellement je bloque sur la quatrième… »
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Silences   Silences EmptyLun 25 Aoû - 19:55:17

Quoi qu'il fît pour résister, les yeux de James revenaient constamment sur ce devoir de potions. Il n'avait pas l'habitude de peiner ainsi, et cette diable de question 4 le tracassait. Il se réfrénait, cependant ; il n'était guère poli d'accorder davantage d'attention à son parchemin qu'à son interlocutrice. Il se força à relever les yeux une bonne fois pour toutes, et se persuada qu'il oubliait son devoir pendant un moment ; ses doigts jouant machinalement avec le bord du parchemin, il adressa un sourire à Deryn et hocha la tête en entendant son opinion sur le professeur Wyrd. Effectivement, démagogue n'était pas vraiment un qualificatif qu'on pouvait lui appliquer... mais James préférait qu'il en fût ainsi ; entre autres principes, l'éducation familiale lui avait ancré dans le crâne l'idée indiscutable qu'on n'enseigne pas en cherchant à plaire, encore moinsà flatter. Par définition, enseigner, c'est contraindre (là c'est la prof qui parle^^), et s'il fallait employer la matière forte pour que l'art des potions pénètre dans les esprits, il ne fallait pas se l'interdire. La fin justifie les moyens, et Lord Kirkby n'avait jamais hésité à talocher ses petits-fils pour faire passer le message. Les trois garçons avaient d'ailleurs vite saisi où était leur intérêt, et chacun y avait gagné. James demeurait persuadé de la valeur de cette méthode, et également de l'indiscutabilité de l'autorité de l'enseignant ; d'où sa désapprobation devant la bronca estudiantine. Cessant de sourire, il exposa en partie son point de vue :

-En effet, comme vous le dites, il ne s'embarrasse pas de démagogie. Mais je pense qu'il a raison... Nous sommes là pour apprendre, et les méthodes n'ont pas à plaire aux étudiants. La relation entre professeur et étudiants n'est pas une relation entre égaux, et il est indispensable d'accepter l'autorité de l'enseignant... Ceux qui protestent prouvent le remercieront un jour.

Le discours de Lord Kirkby, réactualisé et un peu reformulé ; mais l'essentiel y était, le vieux sorcier avait fait du bon travail sur son dernier petit-fils. James avait fait siennes ces convictions péremptoires, et il les exposait avec son sérieux habituel.

Les yeux bleus du jeune homme revinrent un instant sur ses parchemins en entendant la proposition de Deryn. Il hésita un instant. Travailler ensemble ? Il n'avait jamais été très partisan du travail collectif- sa nature solitaire. Mais d'un autre côté, elle aussi était une ancienne Serdaigle, elle devait avoir de bonnes méthodes de travail... Elle l'observait attentivement, et l'air sérieux de son visage décida James à répondre :

-Oui, pourquoi pas. Moi aussi, je bloque sur la quatrième question... et un peu sur la sixième aussi, mais je ne m'y suis pas trop essayé. En revanche... que diriez-vous de nous retrouver demain pour travailler ensemble ? J'ai encore besoin de réviser pour ce travail. En attendant, rien ne nous interdit de bavarder encore, ajouta-t-il avec courtoisie.
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MessageSujet: Re: Silences   Silences EmptyJeu 28 Aoû - 21:41:55

Si les yeux du garçon revenaient toujours sur son parchemin, ceux de Deryn, eux, allaient et venaient dans la salle, au rythme des entrées et des sorties, avec quelques pauses sur le visage de son interlocuteur. L'apprentie médicomage scrutait toujours les expressions de ses vis-à-vis avec attention. Elle cherchait les signes inconscients, les tics et les mimiques, bref tous ces petits reflets du monde intérieur de la personne. Elle n'avait d'ailleurs pas raté les fréquents coups d'œil de l'étudiant et en souriait intérieurement. En voila un qui prenait ses études très au sérieux et pour qui (a tous les coups) le travail n'était pas un moyen, mais un but en soi.

L'ancienne serdaigle comprenait cette pensée pour l'avoir observée à de nombreuses reprises dans la salle commune. La maison de Rowena sélectionnait les gens sur leur sagesse, et, curieusement, les adolescents "sages" étaient en majorité des bosseurs. D'ailleurs, en ce qui concernait le cours de Potion, Deryn était de l'avis de James. A peu près tout du moins. Elle considérait que les professeurs devaient recevoir, en échange de leur temps et de leur savoir, du respect et de l'obéissance. A un certain degré bien sûr, il n'était pas question de leur faire des courbettes ou de s'incliner jusqu'au sol à leur passage mais au moins suivre leurs cours, faire son travail, ne pas mettre ses décisions ou ses méthodes en doute et surtout rester toujours poli et bien élevé. La plus part du temps, elle pensait également qu'il fallait rester silencieux pendant que le professeur parlait mais elle devait bien s'avouer qu'elle ne suivait pas toujours cette règle personnelle… jamais quand Livious était près d'elle. Cela dit …


"La question n'est pas forcément de savoir s'il a raison ou tort, mais d'éviter que ce genre de choses se reproduise. Comme vous l'avez dit, nous n'avons pas le temps, ni même l'envie de subir des interruptions disciplinaires. C'est pourquoi, même si je pense qu'il avait raison dans le fond, j'aurais préféré qu'il fasse preuve de plus de souplesse. Parce que vu comme c'est partit, ils se sont braqués et le plus petit écart qu'il y aura risque d'un coté comme de l'autre."

Deryn n'était pas quelqu'un d'aussi souple qu'elle en avait l'air. Mais ce n'était pas vraiment une question d'éducation. La famille Cadell était très ouverte et laissait plus ou moins chacun grandir selon ses propres principes. En parlant de principes… elle laissa passer un pause, sourit, amusée d'avance de la probable réaction de son vis ç vis et ajouta d'un ton léger :

"… a moins qu'il ne se serve de son charme envoûtant, bien sur."

Voila qui devait fermer le chapitre de "qui avait eu raison entre le Professeur Wyrd et la Classe Récalcitrante". Pas que Deryn n'aimait pas ce genre de feuilletons, au contraire, elle adorait ces moments ou la vie devenait une vraie pièce de théâtre, mais ils en avaient fait un peu le tour.
Ils retrouvèrent le sujet plus solide du devoir de Potion. Deryn n'était pas allée jusqu'à la question 6, ne cherchant pas à aller plus loin lorsqu'elle bloquait sur une question. Elle hocha la tête, souriante, heureuse même de se casser la tête en compagnie de quelqu'un. C'était toujours plus agréable à deux.


"C'est entendu, vous n'aurez cas me faire parvenir l'heure et le jour ou vous vous sentirez prêt. De mon côté je vais également réviser et essayer de dépasser cette maudite question afin d'avancer plus vite."

Il lui proposa enfin de continuer à bavarder. Le soucis étant que Deryn ne parlait pas souvent pour ne rien dire. Elle aimait discuter mais là, de but en blanc, elle n'avait absolument aucune idée de conversation.

"Avec plaisir et comme vous êtes un galant homme, je vous laisse le choix du sujet de conversation…"

Et toc.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Silences   Silences EmptySam 6 Sep - 17:02:19

La cafétéria était désormais presque vide, et le jeune sorcier qui tenait la caisse observait avec une insistance croissante les deux étudiants ; sans doute espérait-il qu'ils partent vite- à moins qu'il ne cherche à deviner la nature de leur relation à quelque indice. Amoureux ? non, ces deux-là étaient trop distants. Amis ? même pas ; rien n'indiquait la complicité. Simples connaissances, tout au plus... ou pire : camarades inconnus condamnés par un enseignant à travailler ensemble. C'était sans doute leur cas ; les parchemins devant eux indiquaient qu'ils devaient réaliser un travail, et sans doute avaient-ils hérité d'un devoir à rendre en commun. Ils se souriaient cependant, par moments, et l'employé, oubliant momentanément que les clients de la cafétéria étaient supposés se servir eux-mêmes, s'approcha et demanda :

-Mademoiselle, monsieur... bonsoir... Vous prenez autre chose ?

Sans attendre de réponse, il entreprit de débarrasser la table des deux jeunes des plateaux vides, et tâcha d'écouter leur conversation. A force de s'ennuyer toute la journée, il était devenu terriblement curieux, et observer les clients était son occupation favorite. Il déchanta rapidement ; les seuls mots que le jeune homme adressa à sa compagne furent :

-Puis-je vous offrir quelque chose, Deryn ?

Vous. Ils n'étaient donc pas amoureux, et certainement pas amis. Le type aurait employé un ton moins ampoulé pour s'adresser à une amie. En attendant la réponse, l'employé passa négligemment une éponge fatiguée sur la table voisine, l'oreille toujours aux aguets. Nul n'en savait plus que lui sur les petits potins de l'UMA, et ça ne changerait pas de sitôt. Le jeune homme le renvoya finalement en commandant deux Bièraubeurres, et il s'éloigna de son pas traînant. Si lent qu'il fût, il ne surprit cependant rien de bien intéressant dans la conversation des deux étudiants ; le garçon, toujours sur ce ton maniéré, déclarait :

-Merci du compliment... Puisque vous me laissez le choix, je vais encore vous parler de Wyrd. Avez-vous entendu sa propostition ? Il met à notre disposition une salle pour nous entraîner à la confection de potions. Cette offre m'intéresse, et je serais ravi de travailler en votre compagnie...

L'employé posa brusquement les deux bouteilles sur la table, et s'éloigna sans attendre la réponse de la jeune femme. Ces deux-là étaient indignes de tous intérêt, décréta-t-il en les regardant avec dédain depuis sa caisse.
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MessageSujet: Re: Silences   Silences EmptyJeu 11 Sep - 20:42:57

Une voix, différente de celle de James troubla les pensées studieuses de la jeune fille. Surprise, elle tourna la tête vers le jeune homme qui leur avait adressé la parole. Visiblement il s'agissait du serveur. Amusant, elle était tellement stressée lorsqu'elle venait ici qu'elle ne l'avait jamais remarqué auparavant. C'était un garçon d'apparence plutôt banale mais qui paraissait désireux de leur rendre service. Que ce désir ait d'autres motifs que l'envie de plaire était probable mais après tout, peu lui importait. Maintenant qu'il n'y avait plus grand monde, elle était elle-même. C'est-à-dire souriante et décontractée.

Perdue dans ses remarques, elle ne se rendit pas compte que le garçon attendait une réponse. Ce n'est que lorsqu'il s'éloigna pour ranger les plateaux vides et que James se proposa de lui offrir un verre qu'elle se rendit compte du joli vent qu'ils avaient infligé au sorcier. Elle irait peut-être s'excuser plus tard. Ou pas. Pour le moment, elle se contenta de hocher la tête pour répondre à son camarade.


"Puisque vous le proposez, je prendrais bien une Bieraubeurre s'il vous plait."

Un grand sourire pour le remercier et une petite interrogation dans un coin de la tête. Le formalisme de James était tellement appuyé qu'elle se demandait parfois si ce n'était pas une sorte de réponse à ses petites piques continuelles. Habituée à être entourée d'Ecossais ou de Gallois (comprenez Livious et son frère) qui s'énervaient, elle n'avait pas l'habitude qu'on rentre dans son jeu. Où peut-être était-il naturellement comme ça. L'un dans l'autre, c'était un défi qui n'était pas pour lui déplaire.

"Avec plaisir, j'ai l'impression que nous avons à peu près les mêmes méthodes de travail et que nous pourrons coopérer efficacement à deux."

Et puis elle était flattée de l'intérêt qu'il lui portait mais ça, elle ne le dit évidemment pas. James l'intéressait. Pour commencer son formalisme froid était comme un défi pour la jeune femme qui comptait bien l'amener à la tutoyer, ensuite, d'après ce qu'elle avait pu voir sur son devoir et en cours, il ne se débrouillait pas trop mal (il s'en était bien sortit lorsque le Professeur Wyrd l'avait interrogé par exemple), et enfin il était plutôt mignon et n'avait pas encore parlé d'une éventuelle petite copine. Pas qu'elle était intéressée mais ce genre de pensées n'étaient jamais loin dans la tête d'une adolescente, même lorsqu'elle est majeure et supposément adulte.

"Les potions sont importantes dans votre formation ? Elles sont basiques en médicomagie, cela parait plutôt évident mais j'avoue que je n'ai qu'une vague idée des compétences requises pour être langue de plomb… "

Et ça l’intéressait pas mal. Les Langues de Plomb étaient pour elle les étudiants les plus énigmatiques de l’université. Tout le monde connaissait les compétences des aurors, on avait tous eu un jour ou l’autre affaire à un médicomage (ou un médecin) et les joueurs de quidditch… faisaient du sport. Mais les langues de plomb, mystère.
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  • James Kirkby
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    James Kirkby
MessageSujet: Re: Silences   Silences EmptyLun 15 Sep - 20:28:04

Avec des gestes posés et soigneux, James avait décapsulé les bouteilles de Bièraubeurre- le serveur ayant omis de le faire. Il posa l'une des bouteilles devant Deryn, et s'aperçut à cet instant que les bouteilles étaient d'une propreté très relative. Pas question de boire là-dedans, c'était des coups à attraper un tétanos carabiné. Ou une autre maladie, tout aussi redoutable mais moins moldue. Agitant sa baguette, le jeune Kirkby fit apparaître deux verres ; deux verres à son image, plus compliqués que de raison, et même un peu alambiqués. Le professeur McGonagall avait toujours dit que la personnalité du sorcier se retrouvait dans ses métamorphoses ; la théorie se vérifiait avec James, mais lui-même n'avait pas suffisamment conscience de ses manières ampoulées pour s'en rendre compte. Toujours avec ce soin un peu appuyé, il servit la Bièraubeurre en prenant garde de ne pas trop la faire mousser, et, levant son verre, porta un toast silencieux à sa voisine.
Pouvait-elle soupçonner que ce garçon si cérémonieux venait en réalité de boire, silencieusement, à la santé du Seigneur des Ténèbres et à Son règne ? Etait-elle consciente de partager une table avec un homme déjà coupable de plusieurs crimes, et qui n'hésiterait pas à en commettre d'autres ? Probablement pas. James prenait soin de ne pas se dévoiler, et chacune de ses paroles était mesurée et pesée. En cela, il correspondait bien aux qualités exigées d'un Langue-de-plomb.
Il trempa ses lèvres dans la boisson fraîche et savoura la première gorgée. Il buvait rarement de ce breuvage trop inoffensif, mais retrouvait à chaque fois le plaisir éprouvé lors de sa première sortie à Pré-au-Lard, lorsqu'il avait, pour la première fois, bu une Bièraubeurre aux Trois Balais.
Deryn avait accepté, d'une simple phrase, la proposition de travailler ensemble à la confection de potions ; James la remercia d'un sourire, songeant déjà à ce qu'il faudrait dire à Wyrd.
Le serveur était retourné derrière son comptoir, pour le plus grand plaisir du jeune Mangemort qui ne supportait pas de voir les larbins lui tourner autour. Son éducation lui avait donné une haute opinion de lui-même et de sa lignée, et une certaine tendance à mépriser autrui. La disparition de l'employé ne pouvait donc que le réjouir ; un domestique qui se tient trop près est un espion, et tant pis si le terme de domestique ne s'appliquait pas à ce type. James s'était donc détendu, et il répondit sur un ton badin à la question de sa camarade :

-Oh... oui, les potions sont importantes. C'est même une matière obligatoire dans notre formation. Le travail des Langues-de-plomb est très varié, voyez-vous, et pas seulement fondé sur les prophéties. Bien sûr, les prophéties et les messages codés sont un axe essentiel de notre travail, mais nous pouvons avoir besoin de bien d'autres compétences pour...

La fin de sa phrase fut couverte par la voix aigre du serveur qui annonçait à la cantonade :

-Fermeture dans dix minutes !

James lui lança un regard assassin, et reprit :

-Pour répondre plus complètement à votre question, je crois que l'essentiel, pour nous, n'est pas tant de savoir confectionner les potions que de savoir les utiliser, les analyser et les comprendre. Les Médicomages doivent être d'excellents préparateurs de potions, mais nous, nous devons surtout être des connaisseurs... presque des chimistes.

Il n'avait eu que des informations partielles sur le travail du Département des Mystères, et s'était fait une opinion à partir de ces bribes. Il ne saurait réellement ce qui l'attendait que le jour où il revêtirait l'uniforme du Ministère- le jour où on lui demanderait de prêter serment. En attendant, ce qu'il disait ne prêtait guère à conséquences ; n'importe qui, à condition de réfléchir un peu, pouvait parvenir aux mêmes conclusions.
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MessageSujet: Re: Silences   Silences EmptySam 20 Sep - 1:41:15

Remerciant son compagnon d’un signe de tête, Deryn attrapa son verre avec délicatesse mais simplicité. Elle leva ledit verre à la lumière, répondant au toast silencieux du garçon sans se douter une seule seconde à qui il avait été dédié. Toute son attention était portée sur le verre en lui-même. D’une drôle de forme alambiquée, jolie cependant mais paraissant à la fois solide et fragile. Enfin c’était comme ça qu’elle le voyait. Elle ne s’y connaissait pas trop en verrerie. Chez elle, tout était toujours simple. Elle préférait les formes bien définies, la beauté et l’harmonie dans la simplicité. Une dualité de couleurs, l’originalité d’une surprise cachée derrière un écrin de banalité… la beauté du Roman plutôt que l’abondance du Gothique. Ce verre était beau à sa manière mais il y avait quelque chose de trop. Bref. Ce n’était qu’un verre après tout, pas de quoi en faire tout un plat.

Avec un sourire d’excuse pour sa rêverie, Deryn porta le breuvage sucré à ses lèvres. Elle avait entendu dire que la Bièraubeurre pouvait saouler un elfe de maison. Pourtant, elle qui n’aimait pas l’alcool, sentait à peine la présence de celui-ci dans le cocktail. Il était moins bon que celui des Trois Balais mais excellent pour quelqu’un qui n’en avait pas bu depuis plusieurs mois. En Grèce c’était plutôt de l’Ambroisie. Oui la soit disante boisson des Dieux était en réalité simplement sorcière. Ce n’était pas mauvais d’ailleurs. Sirupeux, très fruité et pourtant très agréable sous le soleil méditerranéen.

Le serveur était retourné derrière son comptoir. Il était mignon de loin mais semblait un peu trop instable pour être sympathique. Il semblait passer d’une attitude à l’autre sans aucune raison. Oui il faisait presque peur. Peut-être était-ce un mangemort qui avait du mal à tenir sa couverture ? Non, s’aurait été trop facile. Toutefois cela pouvait également être une ruse et… Merlin ! Elle ne voulait pas céder à la parano. Les membres de l’Ordre s’occuperaient de ce type. Ce n’était pas son problème. Soigner les blessés était bien plus important. Donc terminer ses études et se tenir loin des types trop gentils puis trop sévères.

James , par contre, c’était le contraire, il gagnait à être connu. Lui aussi semblait détendu et répondait à ses questions avec un mélange de simplicité et de mystère qui était assez séduisant dans son style. Même si faire des études afin d’entrer dans une profession qu’elle n’avait pas le droit de connaître avant d’avoir son diplôme ne l’attirait pas vraiment. Elle aimait voir où elle allait, et y aller tout droit.


-Fermeture dans dix minutes !

James ne parut pas apprécier cette interruption, ce qui fit rire Deryn. Elle attendit poliment que son ami ai terminé son explication, sirotant tranquillement sa Bièraubeurre puis répondit :

« Je vois. Ce n’est pas la même approche évidemment mais bien la même importance. »

Elle termina son verre, sourit à nouveau, puis, ramassant ses affaires, se leva.

« Je ne pense pas que le Professeur Wyrd apprécie d’être dérangé à cette heure tardive, mais demain à la première heure devrait être suffisant. Que pensez-vous de se donner rendez-vous au département de potions, disons vers neuf heures ? »

Le verre vide tourna un moment entre ses doigts puis fut délicatement reposé sur la table. Nouveau sourire puis un geste vague de la main pour dire au revoir. James n’avait pas l’air de ceux qui aiment qu’on leur fasse la bise. Les vouvoiements le montraient bien.

« A demain. »

Et là-dessus, elle sortit, confiante et de bien meilleure humeur qu’au départ.
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