Atelier Cuisine

Groupe : Ambre Arlavora & Qare Blyn

Dans le cadre de l'atelier cuisine, vous vous trouvez tous les deux devant une petite table possédant les ingrédients et le matériel ci-dessous. Un elfe des cuisines vous surveille attentivement mais a pour consigne de ne pas participer. Ne comptez donc pas sur lui !

Sujet : Réaliser un dessert glacé

Ingrédients :
- Craquetins émiettés
- Café
- Lait
- 1 demi vert de cognac
- Beurre
- Sucre
- Oeufs, blancs et jaunes séparés
- Extrait de vanille
- Cacao en poudre
- Levure
- Amandes mondées, grillées, concassées
- Huile végétale

Matériel :
- Votre baguette
- 2 Saladiers
- 2 Bols
- 1 fouet
- 1 cuillère en bois
- 1 moule
- Accès à un congélateur

Vous avez une heure pour réaliser le sujet en binôme ! Vous n'êtes pas obligé d'utiliser tous les ingrédients ni tout le matériel à votre disposition mais nous vous conseillons d'en utiliser au moins les 3/4 !

N'oubliez pas de décrire tous vos gestes et de préciser l'allure et la couleur finale de ce que vous avez obtenu.
Vous pouvez éventuellement ajouter une photo ou un dessin pour appuyer vos propos.

Ambre avait prit une grande décision. Durant toute sa première année d’étude, elle avait été une gentille étudiante, charmante avec tout le monde, conformément à ce que lui avait demandé sa mère. Sauf que sa chère mère avait oublié de lui préciser qu’en étant sympathique avec le tout-venant, elle risquait de ne pas être très appréciée au sein de sa propre maison. Et puis, elle avait du refouler une partie de sa personnalité car elle avait arrêté de se comporter comme une peste avec les autres élèves. Elle avait expliqué ce brusque changement de comportement par le fait qu’elle n’avait plus sa complice avec elle. Mais bon, qu’est-ce qu’une simple moldue ferait dans une école comme Poudlard ? Rien de bon, assurément. Elle avait donc décidé de ne plus être aussi gentille et avait changé d’idée à propos des différences entre les maisons. Elle avait enfin acquit le véritable esprit Serpentard et ne prônait plus l’égalité entre les maisons. C’était finit tout cela. Bien sûr, devant l’administration ou les professeurs, elle serait un véritable petit ange, ce qu’elle était de toute façon. Mais dans l’ombre, elle serait semblable à un petit diable surgissant de sa boîte, prête à inventer de quoi « ennuyer » les élèves des autres maisons et s’en sortir sans ennuis.

Elle se rendit dans la cuisine pour participer à un atelier qui consistait en la préparation de plat avec une autre personne, et pas forcément une personne que l’on connaissait. Elle savait que si la préparation se passait bien, ils pourraient faire gagner des points à leurs maisons et elle se devait donc de bien réussir cet exploit culinaire alors qu’elle n’était pas très douée quand il s’agissait de cuisiner. Elle voulait que la coopération se passe bien. Il fallait donc qu’elle soit avec un Serpentard ou avec une personne qu’elle connaissait déjà pour travailler. Dès qu’elle se trouva devant la table qui lui avait été attribuée, elle remarqua qu’un elfe de maison était derrière elle, épiant ses moindres faits et gestes. Elle le regarda du coin de l’œil.

*J’espère qu’il ne va pas rester planté là pendant toute l’heure. Je déteste me sentir surveillée.*

Elle prit la feuille posée sur la table et qui indiquait ce dont ils auraient besoin pour réaliser la recette. Un dessert glacé. En voyant le nom, Ambre eut un sourire forcé. Elle espérait vraiment que son coéquipier savait se débrouiller en cuisine. Elle regarda les ingrédients posés sur la table et fut assez surprise lorsqu’elle vit le demi-verre de cognac ainsi que le café. Proposer de tels ingrédients à des élèves était assez étrange étant donné qu’Ambre n’avait que douze ans et que l’alcool n’était pas vraiment recommandé à tout le monde. Mais elle fut absolument ravie de constater que l’horrible tâche qu’était de séparer le blanc des jaunes avait déjà été fait. Elle releva les yeux sur la recette et remarqua que le nom de la personne censée l’aider y était noté.

Le destin était manifestement contre elle. Il devait déjà la prendre pour une élève sympathique, voire dévouée à ses camarades depuis ce qu’il s’était passé en défense contre les forces du mal. Exactement ce qu’elle ne voulait plus être vraiment. Elle n’avait pas de chance… Mais il ne s’en souvenait peut-être plus et elle pourrait agir à sa guise.

Pendant qu’elle était en pleine réflexion, elle n’avait pas entendu que le Serdaigle était entré dans la cuisine et prenait lui aussi place derrière la table. Ambre le salua d’un geste indescriptible puis prit un des saladiers et regarda les ingrédients en réfléchissant. Malgré son jeune âge, elle avait toujours aimé diriger les gens qui l’entouraient, comme les domestiques quand elle était chez ses parents. Et là, elle avait un peu envie de diriger les opérations.

La cuisine, c’est pas mon fort, alors, j’espère que tu t’y connais un peu. Autrement, on est mal. Mais j’vois à peu près ce qu’on peut faire de tout cela. Comme il y a deux saladiers, ce sera plus simple…Par contre, je me demande si on va devoir battre les blancs des œufs en neige. Parait que ça allège le mélange…Des suggestions ?

Elle était un peu tendue au départ, mais finalement, cela pourrait être amusant. Premièrement parce qu’elle n’aurait jamais imaginé cuisiner alors qu’elle était encore à Poudlard et deuxièmement, tout simplement parce qu’elle avait besoin de rire.

(hj: affraid

Je suis chez les Serdaigles maintenant. Et Qare est chez les Serpentards. Very Happy

)

A en juger par la carrure de Qare, il était difficile de contredire l'opinion générale que tout le monde se faisait de lui, à savoir, qu'il ne mangeait que très peu ou même trop peu, et pourtant, il tenait parfaitement sur ses deux jambes, sans réel problème pour vivre pleinement chaque jour qui l'incombait de respirer, marcher, courir, et depuis peu pleurer, enfin, seulement pour des raisons très particulières, comme voir sa propre mère comme un cadavre indescriptible. Alors pourquoi le jeune Serdaigle s'était inscrit, puis rendu à ce cours de cuisine, au quel il se devait de préparer un repas, à la place des elfes de maisons? Il n'était pourtant pas adepte de la SALE, et pourtant, il se devait d'effectuer ce qu'il n'avait fait que survoler dans les livres rangés dans les bas étages de la bibliothèque. Peut être était-ce pour ne pas ignorer qu'il était ignorent, ignorent de son passé, ignorent du monde, ignorent des émotions que les humains ressentaient, et peut être même ignorent de lui-même.

Cette fois-ci, il n'était pas à l'heure, mais l'aiguille de la pendule de la salle commune n'indiquait pas qu'il était en retard, et donc, il était dans un certain intermédiaire, qui le gênait, puisqu'il savait que bientôt il pencherait du mauvais côté. Mais comment avancer convenablement avec un gramophone sur les épaules, la tête quelque peu baissé, les bras levés, ses mèches tombant vers le sol, son regard figé sur les dalles de carrelages, comme un esclave effectuant inlassablement sa tâche. Arrivé face à l'escalier principal, Qare releva la tête, tant bien que mal, tournant la tête d'un léger quart de tour vers la droite, comme pour analyser de son regard vitreux l'obstacle qui se dressait devant lui. Alors, sachant qu'il n'avait pas le choix, le Serdaigle posa délicatement l'appareil à terre, et tout en sortant avec précaution sa baguette, comme si lui était interdit d'employer la magie en ces lieux, bien qu'il en avait tout à fait le droit, le jeune garçon effectua le mouvement habituel, étudié en première année, et d'une voix très basse, annonça:

« Wingardium Leviosa »

Et comme par magie (nan c'est pas vrai!), le diffuseur précaire de musique lévita à un petit mètre du sol, assez haut pour que Qare puisse le soulever jusqu'aux cuisines, mais pas sur une plus longue distance. Enfin, après une dizaine de minute, le petit être noir parvint jusqu'à destination, poussant d'une simple main aplatit sur la porte, pour révéler ainsi à ceux qui étaient déjà présent un petit garçon, vêtu exclusivement de noir en dehors des cours, accompagné d'un gramophone volant, et révélant ainsi à ses yeux un lieu quelque peu inconfortable, le feu dans l'âtre, destiné à la cuisine du soir, créait une sensation d'étouffement perpétuel, un léger courant d'air chaud se ruant sur Qare, l'obligeant à faire un petit pas en arrière. Mais maintenant qu'il était arrivé, il n'avait d'autre choix que d'entrer. Tranchant ainsi l'air avec sa baguette, ordonnant à la boite en bois d'avancer, celle-ci vint se poser d'elle-même sur une petit table, adjacente à l'entrée, qui semblait plutôt réservée à l'emplacement d'une marmite, mais elle faisait très près l'affaire en cet instant.

Ne prêtant pas un regard à l'objet qui pouvait paraître ainsi imposant qu'il venait d'apporter, Qare s'avança vers celle qui semblait être sa binôme pour cet exercice à titre exceptionnel, permettant de rafler quelque point supplémentaire, dont il n'était pas indispensable de s'accaparer. Bien sûr, il n'était plus possible de faire l'ignorent face à cette jeune fille qui l'avait aidé durant le cours de Défense contre les forces du mal, peut être seul instant de sa vie qu'il aurait préféré oublié, du moins pour le moment. Il était sans aucun doute plus petit qu'elle, car bien qu'il était de la même année, Qare ne dépassé par les un mètre trente, il était donc bien plus difficile pour lui de paraître mauvais ou encore mystérieux pour certain, puisqu'il ne pouvait que paraître enfant, face à tous les autres. S'inclinant alors face à la jeune fille, il lui susurra de sorte à ce qu'elle puisse seule entendre ses paroles, l'elfe faisant preuve d'une trop grande indiscrétion:

« Je suis Qare. Je penses que tu te souviens de moi, sans doute pour ma piètre performance en cours de... »

Mais voyant que la jeune fille avait déjà détaché son regard pour le porter sur la petite feuille résumant tous les ingrédients qui étaient eux-mêmes présents sur la table, Qare dut avec une certaine difficulté se hissait sur un haut tabouret, pour que la table lui soit ouvert d'un meilleur angle de vu. Il y avait,semble t-il, tout ce qu'il fallait pour un effectuer un dessert glacé, mais déjà le problème se posait, à savoir, comment glacer un gâteau sans glace? Enfin, ce problème se poserait sans doute plus tard, pour le moment, il était important de savoir quelle recette exécutait, pouvant envouter les papilles des futurs dégustateurs.

Puis soudain, voyant tous ces ingrédients, si simplement coordonnés, disposés, présentés, Qare eut comme une illumination, ce qui pouvait lui arriver si souvent:

« Un Fondant givré! »

Tournant alors la tête vers sa nouvelle camarade qui venait de s'interroger sur les compétences du jeune Serdaigle, celui sortit de nouveau sa baguette, mais non pas pour déplacer des gramophones, non, simplement pour faire venir simplement à lui un tablier accrocher près de la cheminée de la cuisine. Déboutonnant lentement sa veste qu'il portait comme simple pull, bien qu'il gardait une chemise noire en soie sous cette jaquette, Qare se dévêtit quelque peu pour être plus à l'aise. Enfin, il tendit les bras tout en faisant demi-tour pour accueillir plus facilement le tablier qui le protégerait de toutes taches éventuelles. Faisant le nœud de ses propres mains, il finit par remonter les manches de sa chemise de soie, révélant un peu plus sa peau extrêmement pâle. Et tout en replaçant ses mèches derrière des oreilles, il donna un petit coup de baguette en direction de l'appareil, pour mettre l'ambiance:

« Je ne travail qu'en musique, alors il n'est pas vraiment dans ton intérêt d'être contre mes agissements, sans quoi je doute fort que les futurs festoyant ne se repaissent du dessert. »

Il était près pour la grande cuisine. Et la musique s'en était allée d'elle même, révélant les gouts musicaux du jeune Serdaigle.

Découvrez Bruno Weil;Wiener Symphoniker!

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Ambre regardait la feuille des ingrédients et du matériel tandis que Quare commença à lui parler et s’interrompit sans finir sa phrase dans laquelle il parlait du cours de défense contre les forces du mal et du fait qu’Ambre devait se souvenir de lui. Il avait dit cela en faisant attention à ce que l’elfe de maison présent ne les écoute pas, au cas où il soit un peu trop bavard et qu’il parle de ce qu’il avait entendu avec les autres elfes.

Oui, je me souviens de toi. Il y a des choses qui ne s’oublient pas facilement…Mais n’en parlons pas et occupons nous plutôt de ce dessert.

Elle reposa la feuille sur la table tandis que Quare s’asseyait sur le tabouret. Elle ne l’avait pas remarquée pendant le cours du professeur Rogue, mais en fait, il n’était pas bien grand. Il était même plus petit qu’elle. Mais bon, peut être avait-il de grands talents de cuisinier ? Elle allait bien voir.

Elle lui avait demandée s’il avait des suggestions à faire, et elle ne fut pas déçue. Sa proposition, un fondant givré, l’intéressait grandement, bien qu’elle ne sache pas du tout comment le préparer. Elle allait lui demander des indications mais s’arrêta quand elle vit qu’il venait d’agiter sa baguette magique pour faire venir un tablier vers lui. Ambre exécuta le même sort que lui et le tablier agit comme celui de Quare et elle attacha la ficelle dans son dos. Dès que ce fut fait, elle se retourna de nouveau vers lui mais fut surprise par sa pâleur, qui, apparemment, était naturelle. Encore un peu plus, et il serait transparent.

*Au secours, mon binôme est un fantôme.*

Pendant qu’elle pensait cela, il était en train de s’affairer auprès d’un appareil et dit tout net à Ambre qu’il ne pouvait pas travailler sans musique. En fait, c’était un peu comme s’il lui disait, si je n’ai pas de musique, le dessert sera raté. Ambre aurait put refuser, mais ce n’était pas du tout dans son intérêt, comme il lui avait déjà fait si bien remarquer. Elle allait sûrement devoir supporter le genre de musique qu’elle n’aimait pas, celle qu’écoutaient les garçons qu’elle connaissait avant.

Oui, oui. Mets ta musique si ça t’aide pour travailler.

Pourtant, dès que la machine diffusa les premières notes, Ambre fut rassurée. C’était une mélodie assez calme et douce. Cela lui convenait parfaitement et c’était exactement ce qu’il fallait pour faire de la cuisine. Elle regarda à nouveau les ingrédients et le matériel, mais même la musique ne l’avait pas aidée à mieux comprendre ce qu’elle pouvait bien en faire.

Bon, comme c’est toi qui as eus cette idée de fondant givré et que je ne suis pas franchement douée, tu es le préposé pour expliquer ce qu’il faut faire pour réaliser ce dessert.

Atelier Cuisine - Dessert 2 (Ambre A. et Qare) F_soulignagehm_4daa331

Tout semblait prés, tout était frais, tout était disposé à ce que les deux élèves se devant de faire un effort de coopération, l'un n'étant pas préteur, l'autre n'étant pas ou peu sociable, un vrai duo de choc, comme Qare les aimait. Il était alors nécessaire pour bien réaliser ce dessert qui risquerait sans doute, et à son plus grand regret, de faire sourire le petit homme noir, car ce gâteau, qui n'était pas un flagrant souvenir pour lui, l'émoustillait à chaque fois qu'il le goutait, comme si, quelque chose enfui au plus profond de son être, était réanimé à chaque fois qu'il se permettait de gouter à cette gourmandise. Il l'avait ainsi surnommé délicieuse cochonnerie, du simple fait que lorsque sa peau entrait en contact avec les ingrédients tel que le sucre ou le chocolat, chose que beaucoup d'humains appréciés par dessus tout, sa peau prenait une teinte rosée, donc normal pour les autres, car ton tégument adopté la couleur habituel, mais pour Qare, s'apercevoir qu'il pouvait, ne serait-ce qu'un simple instant paraître comme tous les autres l'effrayait quelque peu. Il se devait ainsi de faire très attention à tout ce qu'il faisait, à tout ce qu'il manipulait, pour une fois que ce n'était pas des sentiments, et de ce fait, le Serdaigle se voyait affublé de gants en latex, noir de préférence, adhérant parfaitement à ses doigts, alors qu'il ne prenait jamais de gant pour briser les autres.

« Pour réaliser ce dessert, qui fera, j'en suis sûr, l'unanimité, il nous faut au par avant faire fondre le beurre dans une casserole jusqu'à ce que celui-ci font entièrement, mais il ne faut en aucun cas le faire bouillir. »

Alors qu'il montrait du doigts chaque élément, Qare levait les yeux régulièrement en direction de son équipière, comme pour l'analyser à chaque seconde, et tenter de voir si elle comprenait bien, peut être était-elle atteint de ce cliché qu'affligeait la blondeur sur bon nombre de tête. Reprenant son explication, toujours de sa voix calme et basse, il enchaîna:

« Dans le même temps, nous allons battre en neige les blancs des œufs, par chance déjà séparés, à l'aide de notre baguette, tout en préservant de la finesse et de la vivacité dans le poignet. Ensuite, dans un saladier autre que celui employé pour battre les blancs en neiges, nous allons incorporer le beurre fondu, le chocolat en poudre, deux cuillère de préférence, pour que celui-ci ne soit pas trop chocolaté. Nous prendrons ainsi deux tiers des blancs, et nous incorporerons autant de jaunes d'œuf. »

Réalisant une petite pause pour avaler sa salive, il poursuivit, tout en replaçant ses mèches:

« Ensuite, nous ajouterons une cuillère d'huile, et la moitié de la moitié du vers de cognac pour le pas altérer le goût, tout en l'émoustillant quelque, un peu comme les crêpes moldus. Sans oublier 150 grammes de sucre, nous finirons par agiter tout cela. Lorsque ça sera fait, nous allons devoir chauffer le gâteau, jusqu'à ce que l'intérieur soit à peine fondant, pour ensuite poser à a surface un nappage de café et une pointe de vanille accompagné d'amande grillées sur le dessus. »

Voyant qu'il restait les craquetins émiettés, Qare s'arrêta deux bonne seconde, avant de porter le bocal qui les contenaient face à lui, très prés:

« Tient...Nous pourrions les ajouter à la pâte. »

Reposant le pot délicatement, il finit par se tourner vers le feu:

« Et la surprise viendra non pas du congélateur mais du feu... »

Se tournant de nouveau vers Ambre, il lui indiqua un sourire de connivence, avant de finir:

« Tu n'as peut être pas encore idée de ce qui va émerger de ce saladier... »

Et tout en commençant sans vraiment prévenir, Qare plaça le beurre dans un bol qui était disponible, et tout en le tenant sur le rebord comportant une anse, il plaça sa baguette verticalement sous celui-ci, et d'une voix audible et stricte, il prononça fièrement:

« Flammes Bleues »

Et des petites flammes d'un bleu azur vinrent danser sous le récipient, alors que Qare les contrôlaient pour qu'elles chauffent rapidement le beurre. Les blancs étaient devant Ambre, semblant l'attendre avec impatience.

Alors que la Serpentard, dans un silence le plus total, semblant fortement concentré sur son travail de mélange, Qare en profita pour poursuivre ses agissements. Il n'avait jamais l'habitude de partager les tâches, se disant qu'il était beaucoup plus simple tout faire de son propre chef, pour ainsi récupérer toute la gloire et les félicitations. Le partage était, semble t-il, une forme de faiblesse pour l'un des deux binômes, une marque de compassion involontaire de la part de l'autre. Qare faisait bien sûr parti de celui qui regardait de haut ceux qui tentait de lui tirer la couverture, avec un sourire aux lèvres, un poignard caché dans le dos.

Le beurre était maintenant arrivé à un stade où son apparence avait opté pour un liquide jaunâtre, peu odorant mais pas pour autant sujet de tentation quelconque de la part d'un gourmand. Les blancs en neiges étaient une opération délicate et rude à mener, car le poignet jouer un rôle des plus important, et de cette façon, Ambre serait sans doute la première en cours de sortilèges lorsqu'il serait demandé d'effectuer différentes manipulations avec la baguette. Gants absorbant totalement la chaleur ardente de la casserole contenant le liquide, Qare put sans aucune difficulté la prendre par la base et ainsi la poser délicatement sur la table, car il n'était pas question d'en perdre une goutte. Enfin, descendant de ton tabouret qui lui avait permis jusqu'ici d'avoir une vue d'ensemble de la table qui s'offrait aux deux cuisiniers en herbe, le Serdaigle finit par effectuer un petit saut arrière, dans une allure des plus posées et banale, le vide ne semblant pas lui faire peur, il ne se tournait jamais pour appréhendait le danger qui pouvait provenir du font, alors ce n'était pas maintenant qu'il allait commencer à guetter ses arrières. Retombant sur ses deux jambes, quelque peu courbé, ses deux mains plaquées au sol lui ayant permis d'amortir son saut assez grand, Qare finit par se relever lentement, se frottant les mains gantées, avant de donner un coup de baguette par-dessous son bras, pour changer de musique. Les CD étaient rangés dans un petit tiroir en dessous gramophone, et il suffisait de l'ouvrir pour profiter des autres mélodies. Les chansons semblaient avoir été soigneusement choisit au préalable, pour ne pas avoir à donner plusieurs coups de baguette pour placer le bon disque.

Découvrez ?????!

Laissant paraître un sourire à la volée sur les bords de ses lèvres blanches, le Serdaigle finit par se tourner vers la table, ses mèches volant délicatement dans le vent, la chaleur du feu laissant entrevoir des vagues instables de chaleur presque transparentes. La lueur se reflétant dans les yeux du petit homme vêtu cette fois-ci non plus de noir mais couvert de blanc, lui donnait une vague impression de mesquinerie trompeuse, cette impression qu'il pouvait être capable de déposer du poison dans le désert à l'insu de tous. Mais Qare n'était pas un assassin, seulement un incompris, et bien que la nuance était peut-être maigre, le faussé qui le séparait entre cette réalité et son monde était très vaste et pourtant très peu visible.

Réalisant alors un petit bond pour rejoindre le tabouret de nouveau, Qare finit par attraper le premier saladier qui lui tomba sous la main, pour y verser magiquement, ses deux mains face à lui, l'une tenant la baguette, l'autre ne comportant que ses doigts pâles et fins, ce qui donnait au Serdaigle, un petit air de maître, guidant la cadence dans un orchestre. La musique arborant les pourtours de la scène permettait de coordonner les mouvements des ustensiles usés. Et voilà que le beurre se versa de lui-même dans le récipient, une petite fumée blanche se dégageant de la casserole, suivi par une trainée de poussière formée de grains marrons extrêmement fins, plus simplement le cacao, qui réalisait de magnifique formes circulaires dans le vide imposant de la pièce. Puis, sous ordre de Qare, celui-ci se déversa verticalement surveillait de très près par les jaunes d'oeufs. Mais alors que les blancs semblaient achevés, Ambre respirant bruyamment à ses côtés, Qare s'arrêta d'un seul coup, avant d'entrouvrir la bouche en signe d'erreur:

« Excuses moi, les blancs en neiges ne viennent qu'à la fin. Gardes les pour l'instant. »

[b]Il lui avait lancé cette réplique sur un ton désinvolte, comme si elle n'était là que pour ça. Parfois, et même souvent, lorsque la nature infantile de Qare prenait le pas sur lui, sa nature froide et blessante reprenait le dessus. C'était assez compliqué à percevoir et encore plus à comprendre, puisqu'il n'était bon que lorsqu'il jouait avec l'enfance, mais tout ceci n'était bien que de courte durée, puisqu'il n'était pas vraiment conscient du monde environnent, il était déjà parti dans les hautes sphères du rêve et de la démence, endroit où l'imagination n'était que folie et illusion, et pourtant il se plaisait tellement là-bas, mais il y restait que si peu longtemps. Il se souvenait encore de cette discussion:

[b]« Bonjour, je suis l'enfance!

[b]-Oh, bonjour...Veux-tu entrer...

-Pourquoi pas... »

Mais lorsque l'ignorance frappa à sa porte ce ne fut pas le même discours:

« ...

-Bonjour...Tu es un ami de l'enfance?

-Non, je suis l'ignorance...

-Ah..veux tu renter?

-Non, je ne ferais que me poser sur toi, et tu verras ,avec le temps tu ne remarqueras plus ma présence... »

Et avec le temps, comme l'ignorance l'avait affirmé, elle s'était installée dans l'anonymat le plus total, ne faisant que teindre les cheveux blonds en noirs, vidant les yeux d'une quelque émotion, rendant exsangue la peau, et enfin, asséchant le coeur. C'est vrai, personne ne l'avait vu, puisqu'elle n'avait pas laissé le temps au monde de connaître le vrai Qare. Quelle délicieuse cochonnerie.

Posant avec délicatesse sa baguette sur le bord de la table faite de bois, le jeune garçon posa un genou sur le rebord, pour ainsi allonger son bras et attraper la bouteille d'huile et une cuillère en bois au passage. Retirant vigoureusement le bouchon à l'aide de ses dents, qui semblaient bien plus puissantes qu'elles n'y paraissaient, Qare finit par déverser dans le creux de l'instrument une bonne dose du liquide poisseux pour ensuite le placer dans la mixture qui commençait à prendre une couleur plus ou moins marron foncée. La rencontre entre le nouvel élément et la patte fit apparaître de drôle de petites bulles saturés de graisse végétal, qui étaient destinées à ne pas faire coller la pâte. La tête juste au-dessus du saladier, le regard plaqué dans le bas des orbites, comme s'il préparait une potion des plus complexes, le Serdaigle commença lentement à mélanger la pâte, de plus en plus consistante, à l'aide sa baguette bien sûr. Tout avancé à la perfection, un peu trop même, mais pour lui, la perfection était une seconde nature, enfin tout dépendait pourquoi.

Enfin, vint l'alcool, et il faut dire que Qare eut beaucoup de mal à reconnaître la bouteille, car d'une part il n'avait jamais vu de telle substance, les seuls alcools digne de ce nom, résidaient au manoir, et avait une étrange allure marron orangé, rappelant les couleurs de l'automne visuellement, mais plutôt les produits détergents de manière odorante. Voyant que c'était la seule bouteille foncée, ne comportant aucune étiquette, et à moitié ouverte, ce qui signifiait que quelqu'un était passé par là, Qare préféra employer sa baguette pour ouvrir le bouchon qui devait sans aucun doute coller, et l'alcool aurait sans doute pu lui brûler la peau, c'était ainsi qu'il se faisait l'image de la boisson pour adulte, puisqu'elle pouvait tuer, c'est qu'elle brûlait forcément. Plaquant le bout de sa baguette contre le verre de la bouteille, Qare se concentra, pour une bonne raison: il voulait faire passer son sortilège non constitué à l'intérieur de la bouteille, pour ainsi faire agir le sort « intramuros ». Le silence s'installa parmi le crépitement du feu, durant quelques secondes qui parurent bien longue, avant que le Serdaigle batte des paupières pour prononcer d'une voix presque muette:

« Lancétincelles »

[b]Et ce qui devait se produire se produisit: une gerbe d'étincelle s'échappa avec véhémence du bout de bois, mais cette fois-ci non pas à l'extérieur mais à l'intérieur de la bouteille, qui ne tarda pas à exploser dans le contenant et ainsi faire exploser le bouchon au plafond. Affichant de nouveau un petit sourire de satisfaction, Qare finit par tendre la main devant lui, paume vers le ciel, pour réceptionner le bouchon voltigeur. Et dans un enchaînement à la frontière du mécanique paressant pourtant si naturel, le petit homme plaqua le couvercle de liège sur le table, et tout en faisant un demi-tour, le dos à la table, les bras écartés, glissant lentement, Qare finit par faire un salto arrière, pour atterrir sur la table, oui, sur la table accroupi, le regard toujours vide d'expression, la figure gymnique ne lui ayant pas fait gouter au plaisir du vide. De là, il attrapa une bonne poignée de sucre cristal, pour le souffler, après l'avoir déposé dans la paume de sa main, ses joues se gonflant légèrement. L'ingrédient raffolé de bon nombre d'humain tomba avec délicatesse et sobriété dans le récipient.

Remontant un peu plus ses manches de sa chemise noire, les gants toujours bien fixé, Qare fit tourner de ses deux mains le saladier alors que le mouvement de mélange était toujours en route, lancé quelque seconde au par avant grâce à la baguette. Se jetant alors en direction du plat, l'aiglon plus agile qu'un chat finit par retomber non pas en plein dans la pâte mais bien sûr le sol, les bras devant, une roulade amortissant de nouveau la chute. Il adorait par-dessus tout coordonner l'agilité et la cuisine, car tout était affaire de combinaison. Alors que la mixture avait maintenant la teinte adéquat, Qare reprit quelque peu son sérieux, bien qu'il ne l'avait pas vraiment perdu. Entre temps, la musique avait déjà changé de registre, et était passé à un thème plus rythmique, plus moderne dirait-on.

Découvrez Beyoncé & Shakira!

La cuisson et le refroidissement express était maintenant la préoccupation première du jeune garçon, représentant du clair-obscur. Se déplaçant de quelques pas face à la cheminée, Qare agrippa les deux gants épais en peau de dragon accrochaient sur le crochet de métal sans aucun doute tétanique, les enfilant par-dessus ses gants en latex, et ainsi pénétrant dans le feu hardant, Qare sembla chercher quelque instant quelque chose ou peut être quelqu'un, pour enfin en ressortir, avec une certaine hésitation, de peur que le feu et la chaleur ne passe à travers les protections usagées. Et ce fut sans surprise qu'une salamandre rouge feu se retrouva blotti dans le creux des mains jointes de Qare, toussotant fortement, relâchant à chaque expulsion une impressionnante gerbe de flamme pour sa taille minuscule.[/center]

Alors qu'Ambre avait placé depuis quelque minute le contenu du saladier dans un moule à gâteau, celle-ci se plaça de sorte à le tenir bien en équilibre en l'air, et tout en tentant de maintenir tant bien que mal l'animal gesticulant, essayant avec difficulté de se dégager de l'étreinte légère du jeune garçon, peut être était la froideur que dégageait naturellement Qare qui dérangeait la salamandre, il était dit dans le folklore ancien que les salamandres étaient des bêtes mystiques vivants dans les feux ardents, capable de changer à volonté de visages, mais gardaient en elles un coeur de glace. Étrangement, le Serdaigle observait avec obstination le lézard animé par le feu. Et tout en le dirigeant sous le moule semblant être composé d'ivoire, une magnifique matière, le rouge orangé de l'animal se refléta paisiblement dans les pupilles vitreuses du jeune garçon. Il était de nouveau ailleurs, comme à son habitude. Mais alors qu'il semblait absent, il parvint tout de même à tapoter le dos de la salamandre de feu, pour lui faire cracher une gerbe de flamme immense, bien plus imposante et chaleureuse que les toussotements précédents. Les flammes étaient certes conséquentes mais maitrisées, montrant que l'animal ne souhaitait pas blesser, peut être s'était-il adapté au corps de Qare. Allongeant au maximum les bras, pour atteindre au mieux le plat, une douce odeur de chocolat se fit sentir dés les cinq premières minutes, au bout de huit le coeur était fondant, dix aurait été de trop:

« Et dire que certain raffole de ça...Rien ne vaut la réglisse... »

Oui, étrangement, Qare faisait preuve de dégoût face à ce dessert, alors qu'il semblait y avoir donné toute la plus grande attention qu'un enfant de onze et demi sur doué pouvait prodiguer à une telle distraction. En même temps, cela lui avait permis de ne pas passer son après-midi à bousiller les fleurs du jardin qui ne comportaient pas assez de noir à son goût. Il aurait peut-être dû brûler ce dessert tant qu'il en était encore temps, mais il n'aurait pas pu le piétiner par la suite, alors il ne pouvait que le rendre un peu plus parfait qu'il ne le paraissait déjà. Le moule était bien rond, mais l'ivoire n'aurait sans doute pas supporter le choc thermique dû au congélateur bien trop puissant. Alors il ne restait plus qu'une chose à faire. D'une voix douce, un susurrement, il glissa à ce qui aurait pu être l'oreille de la salamandre:

« Désolé... »

Et prenant de nouveau une aspiration, un sourire mesquin au bout des lèvres, Qare se mit à souffler, mais le vent ne venait pas de sa propre bouche, mais de celle de sa baguette. Il avait simplement murmuré:

« Flipendo »

Et un vent d'une puissance moyenne, balaya les flammes sur le dos de la salamandre, et perdura quelque instant, avant que celle-ci commence à virer au bleu azur. C'était d'une logique implacable, les flammes refroidies, il ne restait plus qu'à l'animal de proliférer des flammes glacées. Lui chatouillant alors le dessous de la queue, celle-ci gigota un tout petit peu, avant de lâcher un vent glacial parsemé de diamant cristallisé, qui vinrent refroidir spontanément le gâteau qui était à peine chaud. Ainsi, il ressemblait enfin à un dessert, l'extérieur était dur comme de la glace qu'on pouvait manger en général dans les glaceries, et le coeur était en réalité fondant et bien plus chocolaté que les bords. Il était à terme. Il ne restait plus qu'à lui accorder une tenue digne des plus beaux fondant glacé, bien que la fine ligne chocolaté foncé arborant le milieu du gâteau, sur tous les flancs, séparant ainsi de chaque côté une partie identique, fait d'un chocolat un peu moins fort, cela dû aux blancs en neiges incorporés au fur et à mesure juste après le sucre par Ambre.

Retirant les gants avec les dents pour ceux de dragons, avec les doigts pour ceux en latex qui s'étirèrent bien loin avant de lâcher, Qare relâchant au dernier moment les doigts pour éviter tous claquements. Glissant ses doigts dans ses mèches, quelque morceaux de sucres se déposèrent dans ses cheveux, alors que ses pointes s'étaient figées dû au refroidissement précoce de l'environnement. Cela ne le fit même pas sourire, il n'avait que faire de tous ces dérangements, il était sale maintenant, il se sentait fatigué maintenant, et pour une fois, il avait faim. Utilisant sa baguette pour une ultime fois avant de quitter ce lieu, il se décida à employer un sort pour déplacer un peu plus de matière:

« Locomotor Amandes et copeaux de chocolat »

Et dans une petite onde visible, dans le néant, le bol se vit remplis d'amandes grillés, le petit pot gardant ses copeaux, et d'un commun accord, se déversèrent, comme un signe de Ying et de Yang sur le dessus du dessert. Voilà, il était fini, le fondant glacé au chocolat, glacé aux extrémités, fondant et chaud au coeur, comportant des amandes grillés et des copeaux de chocolat sur le dessus. Soufflant vers le haut, Qare jeta son tablier sur le porte-manteau, et tout en retirant le diamant du gramophone, la musique s'estompa, disparut dans le silence, l'elfe regardant encore la scène plus que étrange à laquelle il venait d'assister. Récupérant sa cape, ne rabattant les manches de sa chemise, Qare tourna le dos à Ambre, mais lui adressa tout de même un mot:

« Je n'avais pas eu l'occasion de te le dire, alors je le fais maintenant...Merci... »

Et sans prévenir, le gâteau se démoula de lui-même, pour se poser un magnifique en cristal. On ne savait pas comment il avait fait, était-il capable de déjà lancer de sort sans les prononcer. Qui sait?

L'attribution des points pour récompenser votre participation a l'atelier cuisine a un peu évoluée en raison du petit nombre de binôme ayant terminé.

Voici les critères de notation de l'atelier :
- 5 points pour toute participation
- 2 points par message posté
- Bonus de 10 points par élève ayant terminé l'atelier
- Bonus de 5 points pour toute illustration

Quare : 5 + 4*2 + 10 = 23 pts
Ambre : 5 + 2*2 = 9 pts