Qui s'y frotte s'y pique!... [ Libre :) ]

Ce n'était humainement pas possible d'être un frère aussi énervant. Vraiment pas. Si il existait un prix pour les frères qui ne lachaient pas d'une semelle leur petite soeur et leur pourissaient la vie, Ron en serait le Champion éternel. Tout en marchant d'un bon pas dans les couloirs, la jeune Weasley maudissait encore et encore son crétin de frère qui venait de lui tenir la jambe pendant une demie-heure sous prétexte qu'elle choisissait mal ses (petits) copains et qu'en plus elle se couchait tard. Il y avait vraiment de quoi rigoler! Et lui, tous les soirs il était au lit à neuf heures, peut-être? Quand à ses copains...A 14 ans, elle était libre de choisir, tout de même! Et en plus, à cause de Ron et ses morales à deux mornilles, elle avait raté le repas. Il y a vraiment des jous où on regrette de s'être levé...

Ginny traversa le château, ne rencontrant pas grand monde à cette heure là. Forcément: tous les élèves avaient déjà dîné, et se retrouvaient maintenant pour la plupart dans leur salle commune. La jeune fille mourrait d'envie de retrouver ses amis, mais elle avait le ventre trop creux pour faire un tel sacrifice. Heureusement qu'elle connaissait le chemin des cuisines et le tableau magique...En arrivant près du couloir, elle ralentit légèrement le pas. Cette sensation d'évoluer, libre, seule, c'était grisant...Sans cette vieille pie de Ombrage qui la surveillait...Elle se mit à sourire. Ses yeux bleus-gris balayèrent le couloir vide. Elle repartit plus vite, arriva devant le tableau, chatouilla la poire sans trop s'attarder. Le panneau coulissa, elle pénétra dans les cuisines, grandes pièces blanches et or, toujours parfaitement propre et remplie de victuailles. Deux elfes l'acceuillirent la saluant bien bas, elle leur sourit et les remercia. Elle s'installa à une table contre le mur, dos à la porte, et se servit un verre de jus de citrouille ainsi qu'un plat bien consistant. Elle se mit à manger, son esprit vagabondant à milles lieues de la grande pièce où elle se trouvait.

Le panneau coulissa une seconde fois pour laisser passer quelqu'un...Ron, encore! Ni une ni deux, et ne se rendant pas compte de son erreur, elle saisit sa baguette et se retourna violemment, faisant voler ses longs cheveux rous foncés.

-Mais tu ne peux pas me laisser tranquille, Ron? Je dois te le dire en quelle langue: fous-moi-la-paix!!

Ce n’était pas que Katrina était une sorte de morfale qui ne pouvait même pas se passer d’un seul repas, mais … en fait si ! La fillette était très gourmande et pour elle, sauter un repas était un exercice difficile, surtout lorsque son ventre gargouillait terriblement, comme présentement ! Plaignez cette pauvre petite fille mal nourrie et martyrisée par les autres élèves de l’école … Ok, j’en rajoute un peu. Mais en tous cas, elle avait faim et devinez pourquoi elle avait sauter un (délicieux) repas qui lui aurait été bien utile car elle avait très faim ? Pour terminer un devoir !

Rien d’étonnant pour une Serdaigle, me direz-vous, sauf que peut-être qu’il y avait d’autres Bleus et Bronze voulaient bien sauter un repas afin de pouvoir faire correctement un travail très long et compliqué donné par ce sadique de Rogue, mais Kat’, elle, était peu être travailleuse mais elle était également très gourmande !

Heureusement, une élève de cinquième année qu’elle ne connaissait pas vraiment (on ne connaît pas souvent les plus vieux, hein !) la vit, l’air dépitée, une fois qu’elle eut terminer son travail et lui demanda ce qui lui arrivait et Katrina lui expliqua. La jeune fille avait dû avoir pitié de la première année car elle lui expliqua où se trouvaient les cuisines - dans les sous-sols, en outre - et comment y accéder.

Ni une ni deux, après avoir remercier la cinquième année, Katrina se rendit à l’endroit indiqué par la jeune fille, devant un tableau représentant des fruits. Elle chatouilla la poire, ce qui permettait d’ouvrir la porte, si toutefois la Serdaigle ne lui avait pas raconté des histoires. Mais, au grand soulagement de Katrina, une poignée apparue et elle ouvrit la porte en pénétrant dans les cuisines. Elle eut à peine le temps d’observer les lieux et de faire quelque pas que jeune fille aux cheveux roux pointait sa baguette sur elle en lui demandant d’un ton excédé « Mais tu ne peux pas me laisser tranquille, Ron? Je dois te le dire en quelle langue: fous-moi-la-paix!! ». Quoi ? Ron ? C’est qui, celui-là ? Et pourquoi la rouquine nommait-elle Katrina ainsi ? Et … Pourquoi croyait-elle qu’elle la collait ?!

La pauvre Aiglonne n’y comprenait rien et dit, hésitante :

« Heu … Je m’appelle pas Ron, moi … Tu as dû te tromper de personne !! »

La fillette lui adressa un sourire, l’air idiot. Mais en même temps, elle ne comprenait rien à la situation, ni pourquoi la jeune fille l’avait quasiment agressée … Apparemment, elle l’avait confondue avec un dénommé Ron … Sûrement un clown, celui-là, pour qu’on trouve qu’il ressemble à la pauvre Katrina affamée !

[Hj : C'est libre, et j'ai demandé par mp la permission à Ginny Very Happy

donc je poste !]

Tiens, Ron avait des cheveux longs. Bruns. Une silhouette féminine. Quelques années de moins. Ginny baissa rapidement sa baguette et perdit instantanément toute marque d'agressivité. Se rendant compte de son erreur, elle sourit à la nouvelle venue. En même temps, elle se fit la morale: non mais vraiment, pourquoi son frère l'aurait-il suivie jusque dans les cuisines? Elle devenait complètement parano. C'était peut-être cette vieille pie d'Ombrage, son cours insupportable de DFCM et ces bandes de Serpentard qui lui répondaient au doigt et à l'oeil qui commencaient à lui taper sur le système.

« Heu … Je m’appelle pas Ron, moi … Tu as dû te tromper de personne !! »

Ginny sourit de plus belle et repoussa en arrière ses cheveux, faisant quelques pas vers la jeune fille. Elle était visiblement plus jeune qu'elle, première ou deuxième année sûrement, car elle ne se souvenait pas l'avoir beaucoup croisée dans les couloirs. Elle lui répondit aimablement:

-Désolée. J'ai du te faire peur, mais ne t'inquiète pas je ne suis pas aussi folle que j'en ai l'air. Ron, c'est mon frère, et pas besoin de te dire que je suis un peu remontée contre lui en ce moment. Enfin, c'est les aléas des frères et soeurs, dit-elle en soupirant.

Parfois elle regrettait d'avoir autant de frères...mais seulement parfois. Car malgré son caractère de feu, elle aimait sa famille et ses frères, bien qu'ils ne lui mènent pas une vie très facile.

-Je m'appelle Ginny, Ginny Weasley, et toi? Je suis en quatrième année à Gryffondor.

Ca, ce n'était pas vraiment nécessaire, puisque l'écusson qui était brodé sur sa robe de sorcière qu'elle n'avait pas quittée était Rouge et Or. Mais bon, elle aimait à le rappeler, surtout en ces temps instables. Elle espéra soncèrement que la nouvelle venue, qui avait l'air très sympathique par ailleurs, n'était pas de Serpentard sinon elle ne répondrait pas longtemps de sa santé. Elle n'était pas d'humeur à se laisser faire, en ce moment. Car la jeune fille n'était pas de ce genre de personne qu'on pouvait facilement soumettre, et encore moins tromper. Ginny avait un sens aigüe de l'honneur et du devoir, elle ne pouvait concevoir la vie sans cela, et d'ailleurs le montrait bien. Son adhésion à l'A.D, qui restait encore secrète, était pour elle un bon moyen de prouver qu'elle ne se plierait jamais à des règles qu'elle jugeait injuste, stupides et déloyales.

-Tu veux venir t'assoir avec moi?

Car, si la nouvelle arrivante entrait dans les cuisines, ce n'était pas pour faire du tricot. Il n'y avait pas besoin d'être particulièrement brillant pour comprendre qu'elle désitrait de restaurer, et puisque la Rouge et Or n'avait pas fini son dîner, elle l'invita gentiment à partager sa table.

Ho, ho, ho ! C’était trop drôle, ça ! La jeune fille l’avait confondue avec son frère Ron contre lequel elle était remontée et elle avait faillit agresser Katrina pour cela ! Bon, ok, finalement, cela n’était peut-être pas si drôle et cela l’aurait encore moins été si la rouquine aurait lancer un sortilège à Katrina, mais là, elle était encore en vie, c’était le principal … Si ça se trouve, la Rouge et Or aurait très bien pu tuer son frère simplement parce qu’elle était énervée après lui … Pour tout dire, Kat’ ne savait pas très bien comment elle, elle réagirait, lorsqu’elle serait énervée contre ses frères et sœurs, étant donné qu’elle n’en avait pas. C’était triste, parfois, d’ailleurs, mais selon la jeune fille qui se trouvait dans ses cuisines en compagnie de Katrina, ce n’était pas toujours aussi cool et la Bleue et Bronze décida de donner son opinion, comme à son habitude :

« Moi, je n’ai pas de frères et sœurs et j’aimerais bien … Mais bon, parfois, ça doit être chiant ! »

La fillette eut un court rire, puis s’arrêta tout bêtement, se rendant compte qu’elle passait pour une parfaite idiote. Ben … Tant pis ! Après tout, si elle n’avait pas frôlé la mort - la Gryffondor avait faillit la tuer, je rappelle ! -, elle serait peut-être un peu moins secouée mais la tueuse se contenta de se présenter le plus naturellement du monde et se nommait Ginny Weasley, en quatrième année, d’après ce qu’elle venait de dire. Ginny Weasley, tueuse à gage, autrement dit …

« Moi, c’est Katrina O’Farrell, en première année … » Puis, en désignant son propre blason, elle ajouta : « à Serdaigle, comme tu peux le constater ! »

C’était logique, mais, après tout, Ginny avait elle-même dit qu’elle était à Gryffondor … Bref, passons, d’autant plus que la gentille Gryffondor (oui, elle avait l’air gentille, même si elle avait faillit tuer Katrina un peu plus tôt …) lui proposa de s’asseoir pour manger avec elle. Après tout, toutes les deux étaient venues pour cela, autant en profiter pour faire connaissance et la Bleue et Bronze s’assit donc en face de Ginny …

[vu que de l'eau a coulé sous les ponts depuis le début de ce rp (^^), on dit qu'on est chacune une année de plus? Admettons qu'on se soit présentées comme toi en 2ème année et moi en 5ème!]

« Moi, je n’ai pas de frères et sœurs et j’aimerais bien … Mais bon, parfois, ça doit être chiant ! »

La nouvelle arrivante eut une petite moue pour appuyer ses paroles, et Ginny sentit qu'elle regrettait sûrement un peu d'être fille unique. Hélas, ce genre de choses ne se commandent pas...La Rouge et Or s'apprêta à répliquer qu'elle avait bien tort de désirer des frères et soeurs, car bon sang, qu'est ce que des frères, et toute une tripotée en plus, pouvaient être ennuyeux! A se mêler de tout, à toujours vous embêter, à...mais Ginny eut tout d'un coup un petit pincement au coeur: ses frères étaient sa famille, et pour rien au monde elle ne les aurait échangés, même si Ron était pour le moment la personne qu'elle avait le plus envie d'étriper sur terre. En fait, et cela elle se l'était dit plus d'une fois, ce qui lui avait toujours manqué - et c'était bien logique quand on était la petite dernière de six garçons - c'était une soeur, petite ou grande peu importe, mais une soeur, avec qui elle aurait pu tout partager...et qui ne lui aurait pas fais la morale parce qu'elle sortait avec Dean Thomas et que ce n'était pas bien et qu'elle était distraite de ses études et qu'en plus Dean était mauvais joueur au Quidditch et que et que...

-Ouais. Ca dépend. Je pense que déjà, une soeur doit être moins chiante que six grands frères...fit-elle en soupirant.

« Moi, c’est Katrina O’Farrell, en première(deuxième?) année … à Serdaigle, comme tu peux le constater ! »

Ginny fit un sourire à la Serdaigle, Katrina, donc. La jeune fille avait toujours eu un "petit faible" pour les Serdaigle, maison qui, après celle des Lions bien sûr, représentait à ses yeux les meilleures valeurs de l'école. De manière générale, les gens de Serdaigle étaient des gens posés, compréhensifs, et bien sûr singulièrement intelligents. Ginny les considérait comme des gens de confiance - on ne pouvait pas en dire de toutes les maison, et elle eut une grimace en pensant à la maison des Serpents - et fut donc ravie de rencontrer une Serdaigle, une de plus.

Invitant Katrina à s'assoir, elle se servit un verre de jus de citrouille et un à sa camarde par la même occasion. Puis elle saisit une bonne quantité de pain et d'entrées, qu'elle commenca à manger goulûment: elle était affamée.

-Tu as de la chance que j'ai arrêté mon geste, fit-elle sa bouchée avalée, le plus sérieusement du monde mais amusée au fond, désireuse de faire croire à la Serdaigle qu'elle était relativement dangereuse; où sinon je pense que tu aurais passé la nuit à l'infirmerie, de beaux poireaux te sortant des oreilles...

Tout d'un coup, elle sortit un petit quelque chose bouger dans sa poche et y plongea la main: Arnold le Boursouflet s'agitait, sentant sans doute les délicieuses effluves des cuisines. La rouquine le posa alors sur la table, espérant que Katrina ne s'en formaliserait pas, puis émietta du pain devant la petite boule de poils violets.