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 Le rouge et le vert [PV Will]
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  • Précieuse McLane
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    Précieuse McLane
MessageSujet: Le rouge et le vert [PV Will]   Le rouge et le vert [PV Will] EmptyVen 1 Aoû - 22:08:23

"Je vous retrouve dans quelques minutes," déclara précipitamment Précieuse avant de s’éloigner de ses camarades de Serpentard avec qui elle se baladait dans les rues du Pré-au-Lard.

Un esprit averti aurait remarqué que la préfète n’était pas à son aise depuis le début de la journée. Elle avait en effet une mission de la plus haute importance à remplir. Une mission dont personne ne devait être au courant. Une mission qui lui faisait peur pour plusieurs raisons. Déjà parce qu’elle ne devait pas se faire prendre, ensuite parce qu’elle devait transporter un objet de magie noire ce qui était complètement illégal et enfin parce qu’elle devait enterrer cet objet près de la cabane hurlante. Or la jeune McLane avait la trouille de s’approcher de cette cabane qu’on disait hantée, ce qui n’arrangeait pas ses affaires.

La blonde avait profité d’une sortie à Pré-au-Lard organisée par les professeurs pour faire sortir de l’école cet objet de magie noire qu’elle avait avec elle depuis son arrivée à Poudlard. Il s’agissait d’un pendentif ensorcelé qui avait le pouvoir de tuer la victime si elle le portait assez longtemps. Son père lui avait conseillé d’en garder un avec elle pour pouvoir se défendre au cas où. Mais avec le temps, Précieuse avait comprit que ce collier allait lui causer plus d’ennuis que de bien. En effet, une de ses camarades lui avait emprunté quelques minutes ce qui lui avait valu un séjour à l’infirmerie. De plus, l’administration avait lancé des fouilles récemment dans les dortoirs des élèves pour vérifier que les élèves ne possédaient pas de bouteilles d’alcool dans leurs bagages. Précieuse avait alors eu peur de se faire prendre la main dans le sac mais heureusement elle avait réussi à s’en sortir de justesse.

La préfète se retourna brusquement pour vérifier qu’elle n’était pas suivie puis se hâta de prendre le chemin qui menait à la Cabane Hurlante. S’il y avait bien un endroit sur terre où personne ne risquait de déterrer son objet, c’était bien celui-là. Elle marcha le plus vite que lui permettait ses jambes fragiles, tout en serrant son petit paquet contre elle. Le vent qui soufflait fortement dans son visage l’empêchait d’avancer vite.

Quand enfin elle arriva vers la barrière qui bloquait le passage vers l’entrée de la Cabane, elle respira un grand coup et passa en dessous en prenant soin de ne pas heurter sa tête contre le bois. Elle n’avait pas osé se retourner une deuxième fois ni regarder la cabane de peur que son courage disparaisse en un instant. Elle s’accroupi à terre et réalisa qu’elle n’avait rien pour creuser ! Elle aurait pu le faire avec ses mains mais elle n’avait pas envie de se casser un ongle.

Elle entendit soudain un bruit et stoppa net ce qu’elle était en train de faire. Elle rangea alors immédiatement son objet à l’intérieur de sa veste et se retourna pour voir qui l’avait suivie.
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MessageSujet: Re: Le rouge et le vert [PV Will]   Le rouge et le vert [PV Will] EmptySam 2 Aoû - 17:37:28

-Je vous dis que je ne veux pas d'un hibou, répéta William sans s'impatienter. Ma sœur est dans un collège moldu, je ne peux pas lui envoyer de hibou. Il doit bien y avoir un moyen de lui envoyer un colis ?

L'employé de la poste de Pré-au-Lard semblait ne pas en revenir de sa malchance. Pourquoi fallait-il que cet hurluberlu roux vienne s'adresser précisément à lui ? Il avait l'habitude d'entendre n'importe quoi, surtout avec les élèves de Poudlard, mais jamais encore on ne lui avait demandé d'envoyer un colis autrement que par hibou. Il regardait le garçon comme s'il n'avait jamais vu pareille curiosité, et laissa passer un silence assez marqué avant de décréter :

-Le seul moyen, c'est d'aller à la porte au village moldu le plus proche, à huit kilomètres.
-Et j'y vais comment ? à pied ?

Le rouquin commençait à en avoir assez. Pour envoyer un colis par hibou, il n'avait aucun besoin de la poste ; une chouette de l'école aurait largement fait l'affaire. Mais il n'imaginait pas un hibou arrivant au collège de Susan... cela provoquerait une belle panique.

-Bougez pas, j'appelle ma chef.

L'employé disparut, laissant au comptoir William et son colis de friandises de chez Honeydukes. Le préfet des Lions avait promis à sa sœur de lui expédier un colis de ses friandises préférées- un petit assortiment que Susan appréciait fort et qu'elle devait, pour certaines, consommer en secret ; imaginez les élèves d'un collège moldu s'échangeant des cartes de Chocogrenouille...
L'employé revint, désignant William à une sorcière à l'air revêche qui n'était pas sans rappeler le professeur McGonagall. Elle regarda le rouquin par-dessus ses lunettes et demanda :


-C'est pour où, ce colis ? Le Royaume-Uni ? Brighton ? Très bien...

Elle commença à remplir un formulaire puis se pencha vers William sous prétexte de prendre le paquet, et marmonna :

-Excusez-le, il ne comprend pas grand-chose. On est obligés de le garder, sinon il ne trouverait pas de travail... mais il faut tout le temps être derrière lui. Désolée...

A titre d'excuses, elle offrit à William un petit guide touristique ensorcelé qui permettait de visiter le village tout en bénéficiant de réponses à ses questions ; les illustrations changeaient, et un plan montrait à tout instant où se trouvait le promeneur.
Le rouquin remercia, certifia qu'il n'en voulait pas le moins du monde à l'employé défaillant, et quitta la poste après vingt minutes de négociations... Le colis serait livré dès le mardi suivant, lui avait-on assuré. Il pouvait donc se promener tranquille...
Une fois dehors, il ouvrit le guide, à la recherche d'un but de promenade sympa... Au centre du village, une petite pancarte indiquait "La plus vieille maison de Pré-au-Lard, demeure de sorciers éminents depuis le XI° siècle... plus d'explications sur place".
Le rouquin se mit en route, doucement, en saluant les élèves de sa connaissance qu'il croisait. Enfin, pas tous. Pas les Serpentard, par exemple...
Le jeune homme s'arrêta devant la maison, et s'apprêtait à rouvrir son guide lorsque son regard fut attiré par la blondeur de Précieuse McLane. La Serpentard était seule- fait rare- et semblait se hâter vers... la Cabane Hurlante ? elle regardait à droite et à gauche, mais ne devait pas se sentir assez menacée pour regarder derrière elle...
Intrigué, William la suivit. Qu'allait-elle faire vers la Cabane ? Le lieu avait mauvaise réputation, à juste titre ; l'année précédente, le rouquin y avait d'ailleurs rencontré une Mangemort...
Il entra dans l'espèce de jardin abandonné de la maison sur les talons de la préfète de Serpentard, qu'il trouva accroupie au milieu dans les herbes. Il la considéra quelques instants puis demanda :


-McLane... ça va ? tu avais un besoin pressant ?
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  • Précieuse McLane
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MessageSujet: Re: Le rouge et le vert [PV Will]   Le rouge et le vert [PV Will] EmptySam 2 Aoû - 21:10:48

En entendant la voix familière de William J. Craig dans son dos, Précieuse cru qu’elle allait avoir une crise cardiaque. Elle resta un instant sans bouger, toujours accroupie dans l’herbe, sa main encore glissée dans la poche de sa veste. Puis, avant que son silence ne paraisse trop louche, elle se tourna et leva ses yeux vers lui. Le soleil qui perçait à travers les nuages l’empêchait de distinguer correctement le visage de son interlocuteur. Seul une silhouette imposante se dressait devant elle.

Avant que Craig ne la prenne pour une inférieure, elle se releva pour lui faire face et se mettre dans une position d’égalité. Une fois à sa hauteur, elle pu enfin apercevoir la prunelle de ses yeux. Ses yeux à elle était moins joyeux qu’à l’ordinaire vu qu’elle était encore en état de choc. Sa pire angoisse était que le préfet ait aperçu ce qu’elle venait de dissimuler dans la poche de sa veste. Mais dans l’immédiat, il fallait absolument qu’elle réponde à sa petite provocation. Comme si une McLane allait s’abaisser à faire ses besoins dans un lieu publique ! William avait visé juste car ce genre de petites piques avaient le don d’énerver la blonde de Serpentard.


« Oui j’en avais un, mais pas celui que tu crois, » commença-t-elle d’une voix doucereuse légèrement tremblante. « J’étais venue ici chercher un endroit calme et paisible où je ne risquais pas de tomber nez à nez avec un roux possédant un badge accroché à sa veste. Malheureusement pour moi cette mauvaise herbe semble proliférer en masse dans la région. »

Elle lui lança un regard narquois puis observa la petite pâquerette fanée qu’elle avait arrachée du sol en se relevant et qui se trouvait à présent dans sa main droite. Elle hésita un instant puis s’approcha du rouquin jusqu’à se retrouver à quelques centimètres de lui.

« C’est le seul cadeau que tu recevras de moi de ta pauvre existence, » déclara-t-elle tout en accrochant la misérable fleur sur l’insigne du préfet.

Tous les moyens étaient bons, même la séduction, pour embrumer l’esprit du Gryffondor. Elle voulait à tout prix qu’il évite de lui redemander la raison de sa présence dans les parages.


« Je savais que tu ne pouvais pas de passer de moi J. Craig je ne m’attendais pas à ce que ce soit à ce point. Me croiser à Poudlard ne te suffit plus ? Il faut maintenant que tu me suives comme un bon chien jusqu’aux coins les plus retranchés de Pré-au-Lard ? C’est touchant.»
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: Le rouge et le vert [PV Will]   Le rouge et le vert [PV Will] EmptyDim 3 Aoû - 14:21:17

En entendant William, la blonde ne s'était pas, comme on aurait pu s'y attendre, relevée d'un bond ; elle était restée quelques instants dans une position équivoque, accroupie, une main dans sa poche. Qu'était-elle donc venue faire dans ce lieu retiré, dans cette position ? Concernant Précieuse McLane, William était prompt à concevoir mille soupçons, et il la regardait avec méfiance. Lorsqu'elle se releva enfin, ce fut pour affirmer, d'une voix grinçante, qu'elle cherchait un endroit exempt de rouquins... en s'entendant qualifier de « mauvaise herbe », William eut un sourire de défi. Elle pouvait toujours chercher, elle n'aurait pas la paix avec lui. Préfète ou pas, le Gryffondor était persuadé qu'elle n'était pas digne de confiance, ce en quoi il était tombé d'accord avec Page ; et, en ces temps troublés, mieux valait la tenir à l'oeil.
Il continua de sourire lorsqu'elle accrocha une petite fleur racornie au badge qu'il avait épinglé sur sa veste. Ce que Précieuse avait pris pour son insigne de préfet, faute d'avoir regardé assez attentivement, était en fait un badge frappé du nom du groupe de rock sorcier The Mudbloods, bien connu pour ses chansons incendiaires dénonçant Voldemort et les partisans de la pureté du sang. Le groupe avait été censuré sur la Radio Indépendante à Transmission Magique, ce qui n'avait fait que renforcer sa popularité. William appréciait le ton impertinent et la musique agressive des Mudbloods, au point d'arborer un badge à leur nom. Voir la Serpentard fleurir ce badge avait quelque chose de réjouissant, et William n'arracha même pas la fleur. D'autant qu'un cadeau de Miss McLane à un sang-de-bourbe, ce n'était pas monnaie courante. Le sourire du préfet se fit féroce ; lui ne lui ferait jamais le moindre cadeau de sa vie, pas même une pâquerette défraîchie ; il n'était pas tombé assez bas.
Les énormités qui suivirent étaient assez prévisibles ; Précieuse McLane aimait attaquer sur ce terrain, mais elle ne se rendait pas compte que, malgré les insinuations qu'elle s'évertuait à émettre, c'était bien elle qui remettait ce sujet sur le tapis. Plusieurs fois elle avait sous-entendu que le Gryffondor était amoureux d'elle, mais c'était toujours elle qui s'étendait à loisir sur ce thème. En entendant une fois de plus l'attaque favorite de son ennemie, le rouquin éclata d'un rire ouvertement moqueur, un rire parfait pour vexer la demoiselle.


-Tu ne te renouvelles pas beaucoup, McLane. Tu me fais pitié, tiens... obligée de te raconter des histoires pour te persuader que les gens s'intéressent à toi...

Le rire de William s'évanouit tandis que l'hostilité reprenait le dessus. Depuis qu'il la connaissait, la blonde avait été une sérieuse adversaire, quelqu'un qui lui inspirait plus d'agacement que de haine ; mais depuis l'arrestation des BR, il s'était mis à la haïr. Purement et simplement. Bien sûr, ce n'était pas elle qui avait utilisé le sort Doloris contre lui, ou qui l'avait fouetté jusqu'au sang ; mais elle y était pour quelque chose, et il était certain qu'elle avait approuvé le traitement ignoble qui leur avait été réservé. Désormais, Ombrage, Ultan Bower, Précieuse McLane, Pansy Parkinson, et tous les anciens membres de la Brigade Inquisitoriale, se confondaient dans une haine inextinguible, et cette haine venait de refaire surface, en une bouffée envahissante. Jamais le rouquin ne pourrait oublier le long moment qu'il avait passé entre les griffes de Bower ; en repensant à cette nuit, un frisson le parcourut comme si le fouet magique était à nouveau apparu devant lui. D'un geste machinal, il passa le bout de son index sur sa joue, à l'endroit où Bower avait entaillé la peau d'un coup de sa dague ; Dumbledore avait fourni un baume au dictame qui avait permis de limiter les cicatrices, mais l'entaille due à la dague, plus profonde, n'avait pas entièrement disparu, et le rouquin passait parfois un doigt sur la fine cicatrice.
Frémissant de rage à ces souvenirs, William reprit, d'une voix sourde cette fois :


-Oui, je te suis, McLane, mais pas pour les raisons que tu te plais à imaginer. Tu peux toujours me faire ton numéro de petite pintade bêcheuse, je sais très bien à quoi m'en tenir avec les gens dans ton genre.

Il ne parla pas des soupçons que lui inspirait sa collègue préfète, mais le ton de sa voix était assez clair ; et, comme pour clarifier encore les choses, il reprit sur un ton badin :

-D'ailleurs, il paraît que tu n'étais pas dans ton dortoir le jour où il a été fouillé, c'est vrai ?

Lui avait assisté à la fouille intégrale de ses affaires, en élève qui n'a rien à cacher, et tous ses camarades de dortoir aussi. Les Gryffondor de quatrième année avaient été consignés une heure et demie dans leur dortoir, le temps que tout soit minutieusement examiné par deux professeurs, et rien de suspect n'avait été trouvé. Il était très difficile de se soustraire à l'obligation de vider sa valise devant les professeurs désignés pour l'enquête, à moins d'être alité à l'infirmerie, et ceux qui avaient réussi à se défiler devaient avoir une bonne raison...
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  • Précieuse McLane
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MessageSujet: Re: Le rouge et le vert [PV Will]   Le rouge et le vert [PV Will] EmptyLun 25 Aoû - 20:03:42

Il fallu un certain temps à la préfète pour réaliser que le badge sur lequel elle avait accrochée sa fleur défraichie n’était pas celui qu’elle pensait. Elle plissa les yeux pour ne pas se faire éblouir par la lumière et lu une inscription qui lui déplu fortement. Ne connaissant pas le groupe de musique possédant ce nom, Précieuse pensa que le rouquin était une sorte de militant pro Sang-de-Bourbe. Elle lui lança un regard dégouté comme s’il venait de découvrir à l’instant ce qu’il était vraiment.

« Désolé de te contredire mais je n’ai pas besoin d’aller chercher bien loin pour prouver ma popularité dans l’école. Tu sembles avoir oublié qui a été élue Reine du Bal l’an passé. Même des Bouffondors ont voté pour moi. Je sais que c’est dur à accepter mais il faut voir la réalité en face J.Craig. Je suis une fille intrigante et attirante. »

La petite tirade de Précieuse tourna court quand il la traita de vulgaire pintade bêcheuse. Le sourire qu’elle affichait jusqu’à présent s’évanoui aussitôt pour laisser place à un regard de haine. La préfète était habituée à ce qu’on lui témoigne un plus grand respect et voir ce petit moins que rien la réduire au niveau d’une volaille la mettait hors d’elle. Si elle s’était crue plus forte que lui, elle n’aurait pas hésité à lui planter ses ongles dans le dos. Mais Précieuse était lucide. Elle avait fasse à elle un garçon de 4ème année. Il était plus musclé qu’elle et possédait un savoir magique supérieur. Sa seule arme de défense restait donc la parole. Si elle voulait réussir à lui faire le plus de mal possible, elle devait frapper fort. Or Précieuse avait entendu que la mère de ce dernier était décédée pendant l’été. Elle s’était toujours gardée de faire la moindre remarque à ce sujet car elle savait à quel point ce serait vil et cruel, mais ce jour là la blonde trouvait que le garçon ne méritait plus la moindre marque de gentillesse.

Préparant son mauvais coup, elle commença d’abord par répondre à sa petite question indiscrète. Elle ne comptait pas lui servir sur un plateau le sujet de sa raison ici. Elle contourna donc habilement le sujet en répondant d’un air innocent.


« Alors comme ça on s’intéresse à mon emploi du temps J.Craig ? Toi qui essayais de nier ton attirance pour moi, c’est raté… »

Elle s’approcha une fois de plus de lui jusqu’à se retrouver à quelques centimètres. Elle ne voulait pas manquer le moment ou ses yeux se noirciraient sous la colère. Assister à tel spectacle serait tellement jubilatoire.

« Tu ne devrais pas trainer seul ici avec moi William, » dit-elle en faisant exprès de l’appeler par son prénom. « Ta maman ne serait pas très contente de tes fréquentations. Oh zut ! J’avais oublié qu’elle était MORTE. Mais console toi, une sang-de-bourbe de moins sur la terre, ce n’est pas une grande perte pour l’humanité. Bien au contraire. »
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MessageSujet: Re: Le rouge et le vert [PV Will]   Le rouge et le vert [PV Will] EmptyMer 27 Aoû - 21:05:11

Une fille intrigante et attirante... oui, bon. Question de point de vue. William la trouvait plutôt écoeurante à force de prétention, et surtout potentiellement coupable d'à peu près tout. Une fille à surveiller, forcément... Elle avait constamment l'air de cacher des choses, et elle avait tout de la coupable idéale : sang-pur, Serpentard, et ancienne membre de la répugante meute d'Ombrage... le profil parfait d'une personne malintentionnée. La défiance de William à son égard atteignait désormais son paroxysme ; il n'avait jamais beaucoup apprécié cette hautaine demoiselle, mais depuis qu'elle avait contribué- indirectement- à l'expédier entre les griffes de Bower, il la haïssait... presque autant qu'il haïssait Ultan lui-même. Le souvenir des coups vrillait la chair du préfet tandis que la blonde s'approchait, et une rage sourde s'était emparée de lui...
Elle répondait, sur un ton badin, à sa question sur son absence lors de la fouille. Elle n'avait dit ni oui ni non, le rouquin en déduisit donc qu'elle s'était effectivement carapatée au moment crucial. La rumeur disait vrai- sinon, elle l'aurait démenti.
Il la regarda s'approcher, un air de profond dédain sur le visage... S'intéresser à elle ? Oui, tant qu'il pouvait lui nuire...et l'empêcher elle de nuire. Car elle mijotait quelque chose, il en était certain. William écoutait à peine ce que lui racontait la Serpentard- jusqu'à ce qu'un mot vienne le ramener à la pénible réalité. Maman. Elle savait donc... Il n'avait pas été très bavard au sujet de la mort de sa mère, ne s'était confié qu'à quelques personnes- mais cette dinde savait ! Et elle osait en parler... elle osait user de cette arme suprêmement basse, à son image... L'image du visage émacié de sa mère malade lui revint en un éclair, décuplant sa haine- et, sans avoir réfléchi, sans même se rendre vraiment compte de ce qu'il faisait, il asséna une gifle magistrale à Précieuse, une bonne grande gifle qui résonna puissamment et la fit tomber. Jamais encore il n'avait administré un coup de cette vigueur- mais jamais personne ne lui en avait donné le motif, sinon cette petite gamine qui se prenait pour le sel de la terre.
Précieuse à terre, William ne s'arrêta pas là. Il aurait cru que sa haine et sa rage exploseraient, qu'il se mettrait à hurler, à incendier cette petite crevure ; mais lorsqu'il se pencha sur elle de manière à l'empêcher de se relever, il dégaina sa baguette et s'adressa à elle d'une voix terriblement calme et froide, une voix qui tremblait un peu sous l'effet de la colère, mais une voix sourde qui était nettement plus terrifiante que des cris.


-Petite merde... petite pourriture... (sa main droite serrait sa baguette, tandis que la gauche s'aggripait désormais au col de la robe de Précieuse, à quelques centimètres de sa gorge)... Pas même foutue d'utiliser le mot qui convient... Ma mère n'était pas une sang-de-bourbe, comme tu le dis si bien du haut de ta petite prétention... C'était une Moldue !! Tu entends ? Une Moldue. Et elle valait bien plus que toi et tes petites certitudes minables.

La main gauche du roux avait un peu remonté, et il tenait à présent fermement le cou de la blonde, sans serrer, mais suffisamment pour qu'elle comprenne qu'il pouvait assurer sa prise. Toujours de cette voix sourde qui ne lui était pas habituelle et qui n'augurait rien de bon, il reprit :

-Qu'est-ce que je vais te faire ? Je pourrais te faire ce que Bower m'a fait... ou ce qu'il a fait à Page... On verra bien si tu as le quart de son courage... on est seuls ici, personne ne t'entendra... on va passer un joli petit moment, tu vas voir...

Il la regarda, très sérieux, comme s'il allait réellement lui lancer un sort, comme s'il réfléchissait à la partie du corps qu'il allait attaquer. Puis il déclara sur un ton de dégoût :

-Mais ce sont des méthodes dignes des nobles et courageux sangs-purs, tes chers amis, de torturer des gens sans défense. C'est tellement beau, tellement en accord avec ce qu'ils croient être... chevaleresques, héroïques... sublimes !!

Sa voix s'enfla en un cri à ce mot, et brusquement il lâcha le cou de Précieuse, se releva et fit :


-Je ne te ferai même pas l'honneur de te cracher à la gueule, saloperie. Tu ne mérites même pas ça. Tu me fais pitié, tiens...

Il la regarda, d'un regard véritablement chargé de compassion pour la superbe blonde à présent étendue sur l'herbe, la joue rougie ; la haine laissait presque la place à cette pitié devant l'absence de tout principe chez elle. Un sourire dédaigneux passa sur les lèvres du rouquin, qui songea que justement, sa mère serait fière de lui. Il avait eu tellement envie de la réduire en charpie... mais il avait réussi à se maîtriser, pour elle.
Il ne bougea pas d'un pas, attendant qu'elle se relève et qu'elle réponde- si elle avait quelque chose à répondre. Au cours de leur altercation, un petit paquet bien ficelé était tombé de la poche de la blonde- sans doute un article de maquillage acheté chez Zonko... Elle en aurait besoin pour cacher la marque des doigts du préfet des Lions sur sa joue.
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  • Précieuse McLane
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MessageSujet: Re: Le rouge et le vert [PV Will]   Le rouge et le vert [PV Will] EmptyDim 12 Oct - 14:48:16

Précieuse s’attendait à ce que William entre dans une colère noire vu la gravité des propos qu’elle avait eu à l’égard de sa mère. Cependant, elle n’avait pas un seul instant pensé qu’il oserait lever aussi vite la main sur elle. Elle s’attendait d’abord à le voir bouillonner de rage, son visage prenant une teinte cramoisi et ses yeux lançant des éclairs de haine. Puis il aurait commencé à l’insulter et Précieuse aurait ricané pour l’enfoncer davantage. Enfin, il aurait tendu sa baguette vers elle mais la blonde aurait réussi à éviter le sort. Puis tout penaud et triste, il aurait tourné les talons et serait retourné dans le village, laissant derrière lui une Précieuse victorieuse.

Mais les choses ne se passèrent pas de la façon dont la Reine des Serpents les avait planifiés. Elle eut juste le temps d’ouvrir grand les yeux avant de se sentir projetée au sol. La gifle magistrale qu’elle venait de recevoir ne tarda pas à lui enflammer la joue ce qui lui procura une douleur vive qui se répercuta dans tout son corps. Jamais quelqu’un n’avait osé lui infliger un si grand châtiment avant ce jour maudit. Même ses parents ne la punissaient pas aussi violemment quand elle faisait une bêtise. Quand le père McLane apprendrait l’acte odieux que venait de commettre le rouquin, la sentence serait irrévocable. La jeune fille passa en tremblotant sa main sur sa joue mais la retira immédiatement en sentant la douleur que cela provoquait. Si jamais elle gardait une cicatrice de cet évènement, William en payerait de sa vie. Ou bien pire, elle demanderait à son père de liquider toute sa famille pour que l’espèce entière soit exterminée.

Même si sa joue lui faisait toujours aussi mal, sa fierté prenait le dessus. Elle voulu se relever pour ne pas laisser à Craig le bonheur de pouvoir la piétiner mais celui-ci avait déjà attrapé le col de sa robe ce qui l’empêcha de faire tout mouvement. Précieuse fut contrainte de se laisser faire et d’écouter ce que l’immonde garçon avait à lui dire. Quand il affirma avec fierté que sa mère était une Moldue et non une Sang-de-Bourbe, Précieuse leva les yeux au ciel. C’était encore pire que ce qu’elle imaginait.

Les mots que William lui balançaient à la figure ne l’effrayaient pas plus que cela. Mais ses gestes parvinrent en revanche à lui faire peur. Quand sa main quitta son col pour atteindre son cou, Précieuse se sentit vaciller. Pour la première fois de sa vie, elle avait peur de mourir. Surtout qu’il resserrait ses doigts sur sa peau pour l’étrangler davantage. Et bien si sa petite vie devait se terminer aujourd’hui, elle mourrait avec fierté et ne lui ferait pas le plaisir de pleurer devant lui. Malheureusement, le contrôle total de ses sentiments n’était pas une tâche si facile à réaliser dans de telles circonstances. Précieuse sentait ses yeux devenir de plus en plus humides et elle priait de toutes ses forces pour qu’aucune larme ne coule sur sa joue encore brulante.

Puis soudain, après un interminable discours, William relâcha enfin son étreinte et Précieuse sentit sa tête toucher le sol. Depuis l’instant où il l’avait giflé jusqu’à celui où elle s’était retrouvée étendue à terre, la blonde n’avait pas prononcé un seul mot. Sa bouche était tellement sèche qu’aucun son n’avait réussi à en sortir. Pas même un seul cri plaintif. Toujours allongée, la préfète posa une main sur le sol et essaya de se relever. Mais elle avait l’impression d’avoir perdu la moindre force qui lui restait. Après plusieurs efforts qui lui parurent infinis, elle réussit à se relever et à se tenir à peu près droite sur ses deux pieds. Elle sécha alors ses yeux en passant sa manche sur son visage et fit face à son adversaire.


« Tu te crois courageux mais tu n’es qu’un lâche J.Craig, » dit-elle d’une voix neutre et amère. « Tu n’es même pas capable de te défendre par la parole, tu as besoin d’utiliser la force physique pour vaincre. Si je n’éprouvais pas autant de haine à cet instant, j’en rirais presque. Tu n’es qu’un incapable et qu’un sot. Quand je raconterais à mon père ce que tu m’as fait, toi et ta famille ne survivrez pas plus de vingt-quatre-heures. Tu es bien inconscient d’oser d’attaquer à plus puissant que toi. Tu me fais penser à une abeille qui vient de laisser son dard dans la bataille. »

Précieuse plongea sa main dans sa robe et serra sa baguette entre ses doigts au cas où William tenterait de lui lancer un sort. Puis s’approchant de lui, elle lui cracha à la figure avant de tourner les talons. Cependant, après quelques pas, elle se retourna et le regarda droit dans les yeux.

« Ne t’approches plus jamais de moi J.Craig. C’est terminé. »

Puis elle s’en alla à nouveau, oubliant complètement son petit paquet qui était tombé sur le sol et qui risquait fort de la compromettre.

[HJ : Je te laisse le choix de la laisser partir ou de la faire rester Wink]
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    William J. Craig
MessageSujet: Re: Le rouge et le vert [PV Will]   Le rouge et le vert [PV Will] EmptyLun 13 Oct - 17:47:11

William en avait des fourmis dans les doigts, et c'est cette impression qui lui permit de se rendre compte qu'il n'y était pas allé de main morte. Il avait vraiment assené une belle grande torgnole à Précieuse McLane, et il devait bien s'avouer que c'était plutôt agréable. Il l'observa avec attention tandis qu'elle portait sa main à sa joue endolorie, le corps frissonnant... de douleur ? d'indignation ? de rage contenue ? ou bien, et c'était nouveau chez elle, de peur ? Elle n'en menait pas large lorsque la main du roux serrait sa gorge, Will l'avait bien vu... Elle avait eu peur qu'il aille plus loin, qu'il serre vraiment, et en effet, il en avait eu envie, l'espace d'un instant... Mais elle ne méritait pas qu'il se fasse assassin- elle méritait à peine qu'il se donne la peine de lui administrer une gifle comme à la gamine insolente qu'elle était, alors charger sa conscience pour elle !
Enfin, après plusieurs tentatives pitoyables, elle se releva, encore pantelante, et passa sa manche sur son visage. Pauvre petite, mais c'est qu'elle pleurait... Voilà qui relativisait beaucoup la prestance de la noble et arrogante Précieuse McLane... une gifle, et la voilà qui perdait les pédales. Indigne de la maison Serpentard, où jamais les pleurnichards n'avaient eu leur place, estima William dont le sourire s'accentua.
Elle se mit à proférer des menaces- du classique, vous n'imaginiez quand même pas qu'elle allait s'exprimer autrement ? reconnaître ses torts, par exemple ? C'est mal connaître la blonde... Elle se laissa aller à menacer de mort William et sa famille- rien que ça- tout en laissant entendre que c'était lui le lâche. Ben voyons. Il éclata de rire, un rire sans joie devant ces pathétiques menaces, et répliqua d'une voix sourde :

-Tu ne diras rien à personne, McLane, tu le sais aussi bien que moi. Ni à ton papa ni à personne d'autre. Tu aurais trop honte de raconter que tu t'es fait moucher par un Sang-de-Bourbe...

Comme pour ponctuer ce mot, Précieuse McLane lui cracha à la figure. William s'essuya lentement la joue, en se disant qu'elle venait de commettre une erreur de plus, mais il eut tout de même la satisfaction de voir qu'elle prenait la fuite ; sans doute craignait-elle une nouvelle riposte du rouquin... Elle avait peur, c'était clair. Et il lui donnerait des raisons d'avoir peur, puisqu'elle y tenait.
Elle lui ordonna de ne plus l'approcher, ajoutant un mystérieux "c'est terminé". Comme si quelque chose avait jamais commencé entre eux... William se rappela ses allusions à son physique lors de son interrogatoire, l'année précédente, et il rigola :


-Alors ça y est ? c'est fini ? tu me lâches enfin ? Tu arrêtes de me poursuivre de tes assiduités ?


Avait-elle seulement entendu ? Vu la vitesse à laquelle elle avait tourné les talons, on pouvait en douter. Le préfet des Lions la regarda, l'oeil hostile, en se promettant de se savonner la joue pour la désinfecter. Contrairement à ce qu'elle pensait, c'était loin d'être terminé. Et elle ne l'emporterait pas au paradis.
Le roux rangea posément sa baguette, et se disposa à regagner le village. Il avait giflé Précieuse McLane, c'était une bonne journée. Quand Page saurait ça... Il balaya machinalement le sol du regard, et tomba sur le petit paquet perdu par la blonde. Un instant d'hésitation, et il l'empocha. Il ignorait ce que c'était, mais un rapide examen le convainquit que ce n'était pas une babiole achetée au village. Dans le doute, le roux résolut de mettre l'objet en lieu sûr, hors de l'école- ce qu'il exécuta sur-le-champ, avant de redescendre au village.
Il avait giflé Précieuse McLane et avait fait main basse sur un paquet louche lui appartenant, c'était une très bonne journée.
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