[HJ Incrustation 101 ou, comment casser un beau moment en une leçon par, Orion O'Neill. Mais bon, 'fallait trop que je vienne mais, je vais seulement faire 2-3 mess pour que ça reste cohérent avec la fête que je ne peux pas quitter et, je vais vous laisser continuer. =O C'est juste que je me devais de venir. ^^]

Non, c’était tout simplement parfait. Orion, avec sa parfaite parfaititude, donnant son fantastique, formidable et fabuleux discours de préfet devant tous les Serdys qui, subjugués devant lui, ne pouvaient que l’écouter. Il prenait plaisir au pouvoir et à l’admiration que donnait son petit insigne qu’il portait fièrement sur sa poitrine. Il se faisait respecter, écouter et regarder. Oui, toutes ces choses lui arrivaient déjà auparavant sans qu’il ne doive faire d’efforts mais, cette année, grâce à sa nouvelle promotion, les choses étaient encore pires. Non mais, ce n’était pas seulement les Aigles qui s’y mettaient mais, toute l’école entière! Il se faisait dévorer des yeux pendant les cours, suivre pendant les pauses, on ne le lâchait plus d’une semelle. Peut-être devrait-il s’appliquer un sort anti-groupies? Un sort servant à les retenir dans un périmètre autour du jeune homme... Oui, ce serait définitivement pratique... Il prit note intérieurement de chercher une formule à ce propos dès le lendemain.

Bref, comme j’ai dit, tout était parfait! Il se faisait admirer et respecter par tous. Durant son discours, les filles le dévorait des yeux et, les gars se demandaient de quelle façon pourraient-ils lui arriver à la cheville. Non mais, comment ne pourrait-on pas vouloir être comme lui? Surtout que, pour cette soirée, il avait accordé un soin tout particulier à sa tenue. Ses cheveux légèrement remonté en mohawk avec un sort, son polo bleu ciel identique à ses yeux qu’il avait laissé entrouvert et, son incroyable attitude si... si parfaite quoi! Oui, rien ne pourrait détruire cette soirée.

C’était ce qu’il croyait en fait...

Après son discours, il laissa la place à Lucy qui, à son tour, motiva les Serdaigles à propos de la course aux points et, notre jeune Perfect Prefect regardait dans la foule, à la recherche d'éventuelles proies de son fabuleux Sex-Appeal. Il remarqua quelques Serdaigles intéressantes qu’il se promit d’approcher durant la soirée lorsqu’un mouvement attira son regard vers l’escalier. Quelqu’un s’en allait... QUOI?! On osait quitter leur fête comme ça, sans raison, même avant qu’elle ait commencée et, ce qui choqua le plus Orion fut lorsqu’il reconnu le déserteur en question. Mathias... Mais qu’est-ce qu’il avait à partir de cette façon? Pff, quel ingrat! Poliment, il attendit la fin du discours de Lucy et, lorsque l’animation commençait, il essaya de s’éclipser subtilement pour avoir une discussion avec son ami. Vous devinerez que ce ne fut pas une mince affaire. Avec toutes les filles qui voulaient avoir son attention, il ne réussit pas à s’en aller si facilement. Au moins, lorsqu’il entendit Neoki, au loin, annoncer le début d’un jeu, l’attention des filles fut distraite quelques secondes. Quelques précieuses secondes où Orion en profita pour se faufiler vers le dortoir des quatrièmes années.

Il pensa à ce qu’il allait dire avant même de pousser la porte. Une chose était sûre, il ne devait pas être brusque avec son ami. S’il était parti de cette façon, c’était que quelque chose devait le tourmenter alors, si Orion commençait à le chicaner parce qu’il avait quitté la fête, les choses ne seraient sûrement pas bien parti. Il se promit donc d’adopter un ton calme, réfléchi et compatissant envers l’ex-préfet. Arrivé devant la porte, il toqua deux trois coups et entra. Vous me demanderez sûrement : Pourquoi Orion a-t-il cogné avant d’enter? Oui, c’était une question logique, surtout considérant le fait que le dortoir était aussi au jeune homme... Eh bien, il préférait toujours avertir de sa présence, on ne sait jamais ce que l’autre pourrait être entrain de faire. Surtout que... Nervia n’était pas à la fête elle non plus. Peut-être avaient-ils profité de cette soirée pour discuter tranquillement où, autre chose... Bref, ne sachant pas ce qui pouvait l’attendre derrière cette porte, il aimait toujours mieux cogner. En entrant dans la chambre, avant même d’avoir mis le pied dans celle-ci, il débitait déjà son discours visant à interroger son ami.

« Matt... Ça va? Pourquoi t’es parti comme ça de la fête. Tu te sens pas bien? T’as mangé un truc avarié ce soir? J’ai toujours trouvé les elfes de maisons lou... »

Par contre, il s’arrêta en plein milieu de sa phrase lorsqu’il constata que son ami n’était pas seul... Il y avait quelqu’un d’autre dans le dortoir, un petit garçon qui était, remarqua immédiatement Orion, assis sur SON lit. Mais qu’est-ce qu’il faisait sur son lit lui? Son parfait lit, fait à la perfection n’était plus qu’un tas inerte de couvertures. Non, ça ne convenait pas du tout. Comment réussirait-il à dormir là-dedans?

« T’es qui toi? »

Le ton était hautain. Très hautain... Même plus hautain que l’habituel ton employé par le jeune homme. On pouvait aussi discerner une touche d’impolitesse dans celui-ci. Par contre, plus il regardait le garçon, plus son visage lui disait quelque chose. Il n’avait pas déjà joué dans l’équipe de Quidditch? Il était attrapeur, non? À moins qu’il ait été gardien... Et, comment s’appelait-il déjà?

** Carrie? Non, Cassie? Je crois que ça commençait par un C. Ou peut-être un K... Mais, je suis sûr qu’il y avait un A quelque part. À moins que se soit un O? **

Par contre, son attention pour le petit garçon fut très vite dissipée et, après avoir donné un coup de baguette vers son lit pour lui redonner son allure parfaite, il se retourna vers Mathias.

« Alors, qu’est-ce que tu fais? Je croyais que t’étais avec Nervia, elle est pas à la fête alors... À moins que tu la caches parce que t’as peur que je te la vole? Pff, essaie pas de le nier, j’ai vu ton regard en potions quand tu t’es rendu compte que j’étais assis avec elle. Mais bon, t’inquiètes, j’y toucherai pas, je sais bien qu’elle est à toi et puis, ça se fait pas de voler la copine de son ami alors... Même si je suis plus avec Cyan’, j’oserais pas te jouer dans le dos! Au fait, je t’ai dit que JE l’avais quittée? Et bah, c’est fait. De toute façon, j’ai Lili maintenant. Bon, l’est peut-être un peu distante mais, c’est parce qu’on veut rester libre, tu comprends. Bref, tu descends? ‘Faut pas que tu manques la fête, ça va être génial! »

Ignorant complètement l’autre et, débitant son discours devant Mathias, il avait fait quelques pas vers la porte, incitant son ami à le suivre. De toute façon, il devait descendre au plus vite, qu’est-ce que serait la fête sans lui?

[HJ: Wah, Orion, quelle délicatesse xD]

Jouant le rôle qu'il endossait le mieux, celui de confident, Mathias se sentait très à l'aise. Son intuition rendait facile la compréhension des sentiments de Qare. Il pensait retrouver un peu de vécu, mais il comprit rapidement que l'origine de ses troubles se trouvaient plus loin. Chez ses "parents". Là, Mathias ne comprit pas correctement les guillemets que Qare mimait avec ses doigts. Il pensa, avec horreur car lui-même était très proche de sa mère, que le jeune garçon en voulait à ses parents au point de ne plus les considérer comme tel! C'était inconcevable pour le Français, mais cela reflétait également une terrible souffrance. Plus que terrible. "On me reproche d'exister". Quelles terribles épreuves avait dû traverses le petit garçon pour en arriver là? Touché par la douleur qui transparaissait à la voix dans la voix et les gestes de Qare, Mathias se sentait à présent terriblement impliqué.

Mais tu...

Mais le Français n'eut pas le temps de terminer sa phrase: Orion, après avoir frappé à la porte de son propre dortoir, déboula dans la pièce, apportant avec lui des ondes de bonne humeur qui contrastaient fortement avec la souffrance déchirante que Qare venait de montrer.

Heu... Merci, je vais bien Orion, c'est juste que...

Encore une fois il dut s'interrompre, car le Préfet demandait, avec raison, qui était l'individu assis sur son lit, d'un ton tellement impérieux que l'énervement de Mathias se réveilla après un temps de calme.

C'est Qare, il avait besoin de parler, et c'est moi qui l'ai invité à s'asseoir, excuse-moi.

Maintenant qu'il y pensait, le petit Serdaigle et Mathias venaient seulement de se rencontrer à l'instant. Décidant qu'à présent il était temps de remettre cette conversation à plus tard, le Français se leva, et aida, en le portant par les aisselles, Qare à descendre du lit. Peu importait qu'il se sente insulté, l'essentiel était qu'Orion ne fulmine pas parce qu'on avait touché à son bien. Et puis...au fond Mathias sentait qu'un climat de confiance s'était tout de suite installé entre lui et le petit, malgré les regrets de celui-ci vis à vis de ses révélations. L'ex-Préfet se redressa, et reporta son attention sur Orion, qui une nouvelle fois lui parla de Nervia et de tout ce qui s'en suivait... Pris de court, Mathias ne dominait plus ses émotions, et le rouge lui monta aux joues sans crier gare.

Quoi, mais... Mais qu'est-ce que tu racontes encore??! Mais...je... Non! Tu as rompu avec Cyanur? C'est peut-être pas plus mal, final... QUOI!! Tu sors déjà avec une AUTRE FILLE?!!?

Légèrement bouche bée, Mathias n'arrivait pas à comprendre comment son Préfet pouvait changer de sentiment aussi vite. Bien sûr, les deux adolescents n'avaient pas la même notion de "petite copine"... Mais ce n'était peut-être pas un bon sujet à débattre devant un petit Serdaigle en mal de vivre... Poussant gentiment ce dernier jusqu'à la porte, le Français suivit effectivement Orion, mais c'était pour le pousser à l'extérieur du dortoir.

Ecoute, je suis fatigué, je ne suis pas d'humeur à faire la fête, et je sens que je ne vais pas m'amuser. De toutes façons, j'allais me coucher jusqu'à ce que Qare arrive.

D'une petite poussée, Mathias fit également sortir le petit Serdaigle du dortoir, non sans lui avoir murmuré un "Je ne t'oublie pas..."plein de bonne volonté et de sincérité.

Laissant ses deux camarades Serdaigle sur le pas de la porte, Mathias leur fit un de ses plus beaux sourires...

Je vous souhaite une bonne soirée!

...avant de leur claquer la porte au nez. Poussant un soupir de soulagement, le jeune homme ne put s'empêcher de se sentir coupable d'avoir traité Qare ainsi. D'autant que le petit garçon serait à présent obligé de suivre Orion jusqu'à la fête qu'il venait de fuir... Quant à "Monsieur le Préfet", Mathias se sentit aussi coupable, mais là, c'était plutôt pour ne pas avoir été honnête avec son ami...meilleur ami? Après une petite pensée émue pour William, que le Serdaigle se dépêcha de balayer de son esprit, il se dirigea à nouveau vers son lit, s'enfouit sous ses couvertures, et trouva difficilement le sommeil, à la fois à cause du bruit que faisait la fête et à cause de ce que Qare lui avait dit...

[HJ: Désolé de mettre une fin aussi brutale au RP, mais ça sera une affaire à suivre...ailleurs ]