[j'espère qu'il n'est pas trop tard pour poster ^^ ]

Première journée à l'UMA, premiers cours, premiers retards en cours... Ben ouai, quand on a eu un Désolant en vol aux BUSES et qu'on a arrêté tout sport depuis, le réveil matin à 6 heures et la course à l'Université, c'était pas trop le truc de Rose. C'est pas qu'elle voulait pas se lever... mais elle ne voulait pas quitter le doux contact des draps sur sa peau... Si seulement elle avait pu suivre les cours avec sa couette... D'ailleurs en parlant de couette, il faudrait voir à en changer parc'que le bleu avec les fleurs jaunes ça l'fait pas vraiment pour une universitaire... Donc premiers cours, première bataille à la cafet'. C'est fou ce que l'Homme viril et indompté peut-être acariatre lorsqu'il n'a pas mangé ^^ c'est sur cette reflexion que Rose avait vu partir tous les plats sous ses yeux en moins de temps qu'il ne faut pour le dire! Premier clasch aussi , surtout lorsqu'une autre élève avait haranguer la nouvelle dans le couloir.

Eh! Rose Alia !! Je peux te voir?

Gniaaaaaaaaaaaaaaa !!!! Ne jamais prononcer ça !! Le tabou ! Le nom impossible-qu'il-ne-faut-absolument-pas-dire!!! La future langue-de-plomb s'était retournée vers l"autre", le démon en personne !!

Djà j'mappelle Rose tout court ! T'as vu mes cheveux? ben alors pas b'soin de rajouter autr' chose et pi jsrais libre que quand tauras appris mon nom !

Et bien, on peut pas dire qu'en ce début, la jeune Rose Alia ( ooops !!^^) s'était fait que des amies !!!

Pour clore le tout, elle avait du suivre le cours le plus ennuyeux de son existence. Un vieux barbus du nom... Bachelard?... Avait essayé de leur mettre dans le crâne que:

* Les plantes c'est fabuleux !! ça parle ! ça bouge! Vous vous rendez compte? Nous on marche! les plantes elles ont des racines !! C'est ti' pas merveilleux? ... J'le fais bien n'est-ce pas?*

Après elle avait eu le droit à un fou, un cinglé adepte de la magie noire !! bon, là, elle s'était bien amusée, mais la première pensée qui lui vint à ce moment là, ce fut:

* L'est fou !! Maman, j'veux sortiiiir *

Finallement, le cours ce passa plutôt pas trop mal, du moins pour elle... Après, elle avait appris que la prof d'étude des runes était morte

*Pas par moi, ça c' sûr!*

Et là, le grand vide... L'étude des runes était obligatoire pour être langue de plomb ! Et puis elle avait pas travaillé cette matière pour rien à Poudlard quand même! P'têt que la fille de Bachelard allait prendre la suite, en tout cas, son père en rêvait...

* Si elle est aussi folle qu'son père! Nous vlà vernis!*

Ensuite, DRINNNNNNNNNG, la fin des cours !!!!

* Déjà, ben jviens à peine de commencer moi?*

C'est sûr, le temps qu'elle se réveille, la journée est terminée !! Rose rentra alors chez elle, dépitée, elle réveilla son perroquet à qui elle donna ses graines, elle se changea, ôtant son uniforme qu'elle lança sur une pile de linge, propre ou salle? Personne ne pourrait le dire! Propre sinon elle ne l'aurait pas mis ici, enfin, on l'espère... Puis Rose, se prépara à manger, après elle se plongea dans la lecture d'un bouquin, le sandwich d'une main, dans la baignoire qui se trouvait dans un coin de sa "cuisine". Ben ouai, quand on a que deux pièces, on fait avec, déjà qu'elle avait utilisé la magie pour avoir l'eau chaude gratos ainsi que l'électricité ( en l'empruntant chez les voisins ^^). C'est une fois en pyjama (en fait en sous-vêt, le pyjama, partit on ne sait où) qu'elle se rendit compte qu'elle avait oublié son sac à l'UMA. C'est donc à dix heures du soir, la nuit tombée, en mini-jupe et t-shirt sans manche, customisé par elle, et sentant la lavande car lâvé par la concierge que Rose courut à l'UMA.

Elle dut réveiller le gardien pour qu'il la laisse entrer, celui-ci grogna mais voyant se tenue légère ne put s'empêcher d'obeir à ses suplications.

* sal' pervers*

Rose se dirigea vers la salle commune, lieu où elle pensait avoir mis son sac. En effet, il était bien là, dans un coin sombre de la salle, en plan comme d'habitude. Alors que Rose s'apprêtait à rentrer chez elle, elle remarqua une autre personne, dans un fauteuil, apparement endormi. La jeune fille s'approcha du fauteuil.

* C'est pas vrai ! Faut qu'il rentre chez lui c'lui là! Il va attraper la crève ici!*

Et se penchant au dessus du fauteuil, la tête à l'envers, elle passa une main devant ses yeux. Ses cheveux roses tombaient sur les bras de l'inconnu, telle une plume. Apparement, il était endormi, enfin pas tout à fait. Rose ne savait pas quoi faire. Le réveiller, pas le réveiller? Elle remit sa tête à l'endroit et fit le tour du fauteuil pour se placer sur l'acoudoir. Enfin, pour essayer d'atteindre l'accoudoir, en effet, elle glissa sur une feuille, et dû se rattraper au fauteuil, son visage à quelques centimètre de celui du garçon.

* ooops*

Si ça, ne le réveillait pas... Après tout, elle venait de se laver, et elle sentait encore le parfum du bain moussant et du shampouitch, tulipe et jasmin... s'il était sensible aux odeurs, il en avait pour son compte. Surtout que devant lui, se trouvait une rose maintenant. En effet, Rose posa son menton sur ses mains, regardant l'inconnu en espérant qu'il se réveille pour ne pas avoir à le faire...

* Eh oh, la belle au bois dormant, on se réveille, y'a pas ton prince charmant mais t'vas pas rester là cet' nuit?*

En tout cas, Rose était loin de se douter que son nouvel Adonis était un mangemort... En fait, je crois que dans son insousciance la plus totale, elle s'en fichait un peu ! Elle avait été chez les Serpy, elle MÔsieur!

"Le grand Paracelse, alchimiste bien connu qui doit sa renommée à..."

L'attention de James déclinait tandis qu'il lisait sans vraiment les comprendre des mots sans suite... il était si bien dans ce canapé... ses yeux étaient si lourds...

"Les travaux de ce sorcier le conduisirent à plusieurs découvertes d'importance, notamment celle des seiez propriétés de la morve d'hippogriffe..."

Passionnant, tout ça... même si l'utilité d'une telle information n'était pas évidente... Le jeune homme était en train de s'assoupir... Il s'en rendit compte, et se força à rouvrir les yeux pour lire encore...

"Il est étonnant de constater que..."

Constater quoi ?... James venait de sombrer totalement dans le sommeil qu'il essayait de repousser depuis un moment. Le grimoire ouvert tenait encore dans ses mains, jusqu'au moment où la décontraction musculaire serait telle qu'il tomberait sur le tapis.
Pour l'heure, l'étudiant dormait profondément, d'un sommeil sans rêve- du moins, s'il rêvait, n'en avait-il aucune conscience. Il avait lutté tant qu'il avait pu contre la fatigue ; pendant plusieurs jours, il avait accumulé les heures de sommeil de retard, au point de se lever, au petit matin, déjà épuisé. Mais même pour un Mangemort consciencieux, les exigences physiologiques sont impitoyables, et elles se rappelaient au souvenir de James avec autant de vigueur qu'il les avait méprisées. Le brun avait rarement dormi d'un sommeil aussi profond, aussi calme, aussi bénéfique ; le sommeil consécutif aux nuits blanches, aux longues recherches, aux mille fatigues d'une quête impossible.
Il n'entendit pas qu'on entrait dans la salle commune, ni même qu'on s'approchait de lui. Il ne sentit pas davantage que des cheveux effleuraient son bras ; tout au plus la présence de la jeune femme suscita-t-elle un rêve étrange et bref, peuplé de parfums sucrés... jusqu'au réveil, brusque, complet, net comme un couperet.
Le jeune Kirkby ouvrit soudain les yeux, réveillé aussi brutalement que si l'étudiante lui avait lancé un seau d'eau glacée. Et à la limite, un seau d'eau glacée aurait pu être préférable à ce que James eut sous les yeux en se réveillant.
Le visage de sa camarade, à trois centimètres du sien... que faisait-elle là ? dans cette position équivoque ? James se redressa vivement- plus trace de fatigue sur son visage tendu- et demanda d'une voix sèche :

-Que voulez-vous ? que cherchez-vous ?

Alors là, si Rose s'y était attendue, elle n'aurait sûrement pas appocher son visage de l'endormi. Pourtant, elle n'avait aucune arrière pensée, vraiment aucune, en fait je crois qu'elle n'avait aucune pensée d'ailleurs !! ^^ Elle s'était approchée, sensation bizarre, elle avait besoin de s'approcher... Peut-être pour sentir son odeur, peut-être pour lui murmurer à l'oreille qu'il fallait qu'il se réveiller, peut être pour...

-Que voulez-vous ? que cherchez-vous ?

Alors là ! Niveau dureté, fermeté, froideur, Rose n'avait jamais rien vu de pareil ! Bon d'accord, se réveiller, avec une inconnue penchée sur vous, c'est pas l'ideal mais certain ce seraient beaucoup plut dans cette situation. Rose frémit en entandant cette voix, elle était grave et l'avait totalement pétrigiée.

Je...je...je... je suis désolée !! J'étais-revenue-chercher-mon-sac-et-je-vous-ai-vu-j'ai-pensé-qu'il-falait-que-je-vous-réveille...

Rose avait dit ça dans un souffle... Puis elle reprit ses esprits...

* Il est cinglé??? Soyez sympa et tout, voilà comment on vous remercie !! En plus je suis pas si effrayante que ça quand même... Si j'avais la tronche d'une goule encore j'veux bien... *

Elle croisa les bras, toujours assise sur le sol, et détourna la tête.

* Pourquoi il est comme ça, j'lui ai rien fait moi!*

Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de lui jeter des coups d'oeils... noirs mais tout de même... Finalement, son sourire reprit le dessus et elle se retourna vers lui... Son visage... Il était tellement froid et en même temps tellement beau, comme sortit d'un imaginaire ténébreux... Ses yeux bleus attiraient Rose à lui, ses cheveux de jais ébouriffés par le mini sommeil luisaient, Rose se surprit à étendre la main pour toucher cette peau si attrayante, elle arrêta toutefois son geste et baissa les yeux au sol, confuse... C'est là qu'elle remarqua le livre sur le sol, ouvert dans la poussière. Elle le prit doucement et souffla pour enlever les moutons des pages, l'odeur des pages lui vint et elle ferma les yeux, se délectant de cette odeur. Elle le referma et caressa les lettres d'or sur la couverture de cuivre, elle adorait les livres, sentir les sous ses doigts les pages jaunis, l'odeur de quelque chase qui est témoin de l'histoire.

" Grands sorciers des siècles passés..."... ça ne m'étonne pas que vous vous soyiez endormis! C'est un très bon ouvrage soporiphique.

Elle avait ravalé sa colère enver cet homme qui s'était montré plus qu'ingras... Elle lui tendit le livre en souriant.

Oh fait, je m'appelle Rose, je suis en première année langue-de-plomb ! Et je ne voulais pas vous agresser! seulement, j'avais peur que vous attrapiez un rhume ou une pneumonie déjà que vous semblez en crise d'hypoglycémie!

Elle rit doucement, regardant le jeune homme avec un grand sourire! Elle plongea sa main dans la poche de sa mini jupe et en ressortit une barre de chocolat, elle cassa deux carrés qu'elle tendit vers son interlocuteur.

Tenez, il n'est pas empoisonné !!

* je préfère le prévenir vu comment il a réagit tout à l'heure!*

En regardant bien la jeune femme, James l'identifia comme une des étudiantes de sa formation, mais son nom ne lui revenait pas. Il n'avait jamais parlé avec elle- avec la plupart des autres non plus d'ailleurs- et n'avait même jamais trop fait attention à elle. Depuis son arrivée, quelques semaines auparavant, il ne s'était pas intégré à l'UMA, évitant avec constance la compagnie des autres étudiants. L'avantage par rapport à Poudlard était qu'il n'était pas obligé de vivre avec ses condisciples, chose qui l'avait toujours agacé à l'école, en raison de la promiscuité que cela entraînait. Dormir avec eux, manger avec eux, être soumis à leur présence continuelle était éprouvant...
La réaction de James en découvrant la présence de la jeune femme avait été vive, et même brutale, parce qu'il n'aimait pas la proximité avec les autres, encore moins quand les autres en question étaient de sexe féminin. Il aurait pu être moins désagréable, même réveillé en sursaut, si elle avait été plus loin... Mais là, elle était proche, tellemet qu'il avait eu l'impression qu'elle allait l'embrasser.
Pourquoi, d'ailleurs, l'avait-elle réveillé ? non mais de quoi je me mêle ? Il eut envie de lui passer un soufflon, mais le regard que lui lança sa camarade l'en dissuada. Pas la peine d'en rajouter dans la mauvaise humeur, elle allait se mettre à pleurer et ça n'arrangerait rien. James se força à avoir une voix courtoise pour expliquer brièvement la virulence de sa réaction :

-Vous m'avez fait peur, vous savez...

Elle avait ramassé le livre et émit un commentaire désobligeant pour l'auteur, mais non dénué de fondement ; par l'ennui qu'il dégageait, ce bouquin rivalisait avec l'annuaire téléphonique de Nancy et sa région. Le jeune Kirkby eut un bref sourire, mais ne répondit rien. De toute façon, l'étudiante continuait à parler, livrant, au passage, son prénom. Rose. James avait un peu cherché comment elle pouvait s'appeler, mais il était bien loin du compte... Rose ne lui était pas venu à l'esprit. Lui-même ne s'était pas présenté, et il se hâta de le faire, en homme respectueux des convenances :

-Enchanté. Je suis James Kirkby, en première année langue-de-plomb moi aussi. Nous nous sommes vus en cours... Merci, mais je n'aime pas beaucoup le chocolat, ajouta-t-il en refusant du geste le chocolat que lui offrait Rose. En revanche, je n'aurais rien contre une tasse de thé. En prendrez-vous une avec moi ? demanda-t-il en se levant pour aller chercher une bouilloire dans un coin de la pièce.

Rose lui avait tendu le chocolat mais celui-ci venait de le refuser. De la même façon il se présenta.

*James Kirkby*

Elle se rappella qu'elle l'avait déjà croisé dans certains cours. Juste croisés... Elle avait demandé qui il était aux autres et eux mêmes ne savaient pas grand chose de lui. Ils avaient un appartement à l'extérieur, ne restait pas le midi, avait des horraires amménagése, ne se mélangeait jamais, ne riait jamais, se mettait toujours à l'écart ses yeux bleus et froids sondant ses collègues ce qui les dissuadait de s'approcher de lui. Rose s'en était apperçue mais à chaque fois, il se sauvait avant qu'elle ait pu le temps de regarder même son visage... cela la contrariait mais le matin lorsqu'elle allait en cours, elle pensait plus à dormir plutôt qu'à engager les conversation avec son collègue. Pourtant, elle se di que c'était bizarre, il paraissait gentil et intéressant à connaître. Bon d'accord, il lui avait foutu la frousse lorsqu'il s'était réveillé, mais en même temps s'était de sa faute, si elle aurait sauté au coup d'un inconnu qui la réveillait...

* enfin sauf l'prof de magie noir en cours...*

Tout le monde n'était pas sencé être comme elle. Et maintenant, James semblait ne plus être de mauvaise humeur, il avait un ton courtois et voilà qu'il lui proposait un thé!

Citation :

- En revanche, je n'aurais rien contre une tasse de thé. En prendrez-vous une avec moi ?

Oui merci, je veux bien, il y a des parfums ou pas?

*merd' c'est vrai, pour les anglais il sont natures...*

Rose était moitié française, moitié Irlandaise, elle avait plus la culture du vin rouge, champagne et scotch que du thé... Surtout du thé nature...

je suis désolée... je suis pas anglaise et j'ai du mal à me fondre dans vos habitude... nature ça ira !!

Elle souriait gentimment, s'était levée de la moquette et s'était assise dans un autre fauteuil. Un long silence s'installa pendant que james sortait la teillère. Rose regarda le plafond, suivant de ses yeux roses la courbe des dessins. Elle ferma les yeux, se laissant entraînée par une vagueur de bonheur dans son coeur, elle ne savait pas d'où cela venait, mais elle changeait d'humeur comme de t-shirt. Elle commença à entonne d'un voix douce et claire, tout bas.

Et maintenant mon rêve continue,
je ne veux pas me réveiller,
je suis le parfum de ta vie,
je ne sens pas mes pas qui se déforment,
tu t'éloigne telle une étoile dans le velour,
mintenant mon rêve continue...

Elle s'arrêta de chanter et tourna son visage vers James, toujours souriante. N'osant parler, ne sachant quoi dire, de peur de dire mal ou de le troubler de nouveau... Elle n'avait pas envie de refaire une bourde...

La première surprise passée, les relations entre les deux étudiants se détendaient tout doucement. Rose avait cessé de lancer des regards noirs à James, et elle ne sembla pas vexée que le jeune homme refuse le chocolat qu'elle lui offrait. Il ne craignait certes pas d'être empoisonné ; mais il n'aimait guère les sucreries, hormis les pâtisseries incomparables de Gedeon, l'elfe de maison de sa famille. Il y avait d'ailleurs bien longtemps qu'il n'avait plus dégusté l'un des somptueux gâteaux de l'elfe ; il faudrait qu'il envoie un hibou à Wolf's Den, pour annoncer sa venue le dimanche suivant, et cela laisserait à Gedeon le temps de préparer un moka pour "maître James". Cette saine décision prise, le jeune homme tapota la bouilloire de sa baguette magique, et disposa sur un plateau deux tasses, le sucrier et le pot à lait, en songeant qu'il y avait vraiment tout le confort à l'UMA. Lorsque sa camarade demanda s'il y avait des parfums, il lui fallut quelques instants pour comprendre :

-Des parfums ? pour... oh, bien sûr, pardon... Pardonnez-moi, fit-il en souriant, parodiant les excuses de la jeune fille, mais je suis Anglais et pour nous, le thé, c'est sacré... une véritable religion. Et comme nous sommes en Angleterre, le seul choix que vous avez, c'est thé nature ou... eh bien, thé nature, conclut-il en achevant son tour d'horizon des boîtes de thé présentes.

Elle devait trouver les Anglais bien maniérés, avec leur culte du thé et leur façon de ne pas admettre l'hérésie dans ce domaine. James devait, encore plus, lui sembler fou furieux ; il l'avait accueillie sur un ton glacial (la première fois qu'il lui parlait !) et voilà qu'à présent il lui préparait le thé... elle devait se demander ce que cachait ce revirement...
Le jeune Kirkby apporta le plateau sur la table basse, près du fauteuil où s'était installée Rose, et marqua un bref temps d'arrêt. La voilà qui chantonnait...
Essayant de ne pas paraître trop déconcerté, le jeune homme entreprit de servir le thé. Il prit délicatement le pot à lait et demanda :

-Permettez que je vous serve. Du lait ? du sucre ?

Encore une fois, ses manières allaient sembler affectées, ou obséquieuses, ou Merlin sait quoi, mais James avait été élevé dans cette ambiance guindée, et cela ne lui semblait pas étrange ; mis à part lorsqu'il voyait le regard rigolard ou étonné de ses interlocuteurs...

Rose avait arrêté de chantonner, elle regardait James préparer le thé. Elle n'avait pas relevé la petite remarque sur le thé nature ou parfumé. Bien sûr, ils pouvaient toujours dire ce qu'ils voulaient mais pour elle, le thé ça ressemblait plus à de la pisse d'âne... Mais comme elle était une petite fille gentille et bien élevée elle ne voulait pas refuser. De plus, vu la reaction du ledit James à son réveil, elle ne voulait pas le vexer en plus.

Finallement, la tension ne se ressentait plus et Rose était de nouveau détendue, comme à son habitude. Elle regardait James s'afférer, le suivant de ses pupilles roses, les jambes repliées contre elle dans le fauteuil. Il avait vraiment l'allure d'un Lord anglais, la haute et vieille aristocratie se ressentait dans ses mouvements et sa galanterie ammenée par une éducation stricte et sévère. Rose l'imaginait assez bien dans un château dans la grisaille et le vent, ses cheveux bruns et ses yeux bleus s'accordant parfaitement avec l'ambiance.

Rose se demanda si elle ne connaissait pas son nom... Elle l'avait entendue par les autres élèves, apparement, il avait des frères eux aussi étudiants à l'UMA. Rose se demanda s'ils étaient tous comme lui ou s' il était à part... Elle ne pouvait s'empêcher de le trouver attirant... Son allure, sa stature, son regard qui faisait que 'lon avait l'impression qu'il connaissait toutes nos pensées... Tous ça l'attirait... pourtant ses allures dramatiques, son expression qui avait l'air totalement contrôlé, ses sentiments non visibles... Tous ça lui faisait un peu peur... C'était bizarre comme expression... Elle l'imagina assez bien comme faisant partit d'une famille de sang-pur, les êtres sans défauts, parfaits...

Bien sûr, elle ne pouvait pas prétendre être comme lui... Du tout même, elle était presque son opposé... Déjà, fille de parents moldus, qui ne savaient rien à la magie... Elle était certes bien élevée mais ne savait pas tous les us et coutumes d'Angleterre, elle était polie mais n'avait pas des allures de grandes dames, élevée dans une haute société... Si elle était assez mignonne de physique, elle était d'une nature changeante, toujours de bonne humeur mais elle ne savait pas cacher ses sentiments... Aussi, elle ne put s'empêcher d'être surprise lorsque James lui posa une question...

Citation :

-Permettez que je vous serve. Du lait ? du sucre ?

Elle bégaya un peu avant de pouvoir répondre.

Euh.. Oui... du sucre s'il vous plaît...

Elle qui n'avait pas l'habitude de vouvoyer les gens, la voilà qui s'imposait cette règle en présence de James... Elle réflechit quelques instants...

* S'il a été à poudlard, je ne me souviens pas de lui
-De toute façon t'as la mémoire d'une autruche...*

J'ai été à Poudlard, à serpentard... et toi, tu viens d'où?

Elle réflechit quelques instants avant de continuer.

Cette maison, j'ai eu du mal à m'adapter... En fait j'ai été obligée d'être spéciale pour percer le groupe... J'aime pas être comme tout le monde... pourtant après s'était sympa, j'étais crainte et ça me plaisait... mais ce que j'aimais pas s'était d'être toujours sous le regard des autres, on peut rien faire...

Elle se souvenait de beaucoup de chose, les railleries sur ses origines, ses affaires déchirées, ses chutes de balai à cause des autres, puis sa rebellion, les premiers duels, les premières amies serpy, les prmières pétasserie, les premières attrapes nigauds envers les autres maisons, puis la ressemblance avec une vipère, petite peste, mignonne et hypocrite à la fois... Serpentard, une véritable, sans origines mais authentique...

James maniait sa pince à sucre avec la dextérité d'une vieille duchesse rompue au cérémonial du thé. Il déposa un morceau de sucre dans la tasse de sa camarade, puis versa le thé bien chaud et tendit la tasse à Rose ; il se servit ensuite une tasse du breuvage, mais sans sucre, et sans lait, en homme conscient de la valeur de cette noble boisson. L'étudiante, quant à elle, ne semblait guère amatrice de thé, et James avait la nette impression qu'elle n'avait accepté son offre que par pure politesse. Elle n'était pas anglaise, avait-elle dit, et à en juger par son léger accent, elle était certainement américaine, originaire de cette contrée barbare de buveurs de sodas. Pas étonnant qu'elle n'aime pas le thé nature si elle s'était gâté le palais avec ces boissons si étranges... James avait eu l'occasion d'aller une fois aux Etats-Unis, et il en était revenu effaré ; ces gens mangeaient vraiment des choses inconcevables, des steaks hachés de dragon, du sauté d'hippogriffe au beurre de cacahuète, et j'en passe. Les hôtes de James, des amis de Lord Kirkby, étaient heureusement des Anglais expatriés, et avaient gardé des habitudes alimentaires saines, très arrosées de thé. C'est avec une pensée amusée pour ces braves gens qui lui avaient sauvé la vie que le jeune homme avait trempé ses lèvres dans le thé, qu'il avait trouvé excellent, sans cesser de regarder Rose. Elle engagea la conversation, parlant de Poudlard, et de son appartenance à la maison Serpentard. James sourit et répondit :

-J'ai moi aussi étudié à Poudlard, mais dans la maison Serdaigle. Mon frère Edward appartenait à la maison Serpentard, vous le connaissez peut-être, il mène des études de médicomage ici...

C'était peut-être la raison pour laquelle la jeune femme l'observait sans relâche depuis tout à l'heure ; elle devait chercher à qui son visage lui faisait penser- ce ne pouvait pas être autre chose.
James souffla sur son thé, perdu, un bref instant, dans ses pensées, et reprit :

-Moi non plus, je n'aimais pas vraiment la vie en communauté. On est sans cesse observé, surveillé... Pour moi, en plus, mon frère aîné était préfet de ma maison, j'avais donc peu de chances d'échapper à sa vigilance. Je dois dire que j'ai été content de pouvoir enfin vivre seul, et c'est la raison pour laquelle j'ai préféré conserver mon appartement. Je ne me voyais pas revenir vivre dans un dortoir, ou même dans une résidence universitaire... J'aime pouvoir faire une coupure entre le lieu où j'étudie et celui où je vis...

*Et en plus, la vie en dortoir est incompatible avec certaines activités peu chrétiennes que je mène la nuit*, conclut James pour lui-même.
Dans son appartement sécurisé, il pouvait en toute quiétude se livrer aux recherches ordonnées par le Seigneur des Ténèbres, chose impensable à l'UMA ; et il avait passé l'âge des lits en cathédrale ou des batailles d'oreillers, activités qu'il n'avait d'ailleurs jamais beaucoup appréciées.
Le thé bien chaud lui faisait du bien, achevait de le réveiller, et son humeur s'améliorait. Il prit même l'initiative de poursuivre la conversation en demandant :

-Pardonnez mon indiscrétion... Vous avez dit que vous n'étiez pas anglaise, d'où êtes-vous donc ?

Rose regardait James servir le thé... Elle pensa à la reine d'angleterre qui devait le servir de la même manière à ses invités... Grâce à son imagination débordante, elle imagina James en robe de cérémonie avec du rouge à lèvre, une perruque sur la tête, des chaussures à talon, engoncé dans un bustier en train de papoter avec d'illustres amis... Cette merveilleuse peinture la fit sourire... Le seul problème était son visage froid, là il faudrait le changer mais sinon tout s'accordait parfaitement... Elle l'imaginait vraiment très bien...

* Oh, my darling, voudriez-vous prendre un peu de ce pudding, il est exquis !!*

Sortant de cette rêverie éveillée, Rose vit que James lui avait servit son thé. Elle prit sa tasse et trempa ses lèvres dedans, et pensa son dégoût le plus fort possible...

* beurk.... c'est bien d'la pisse d'âne... Allez Rose sourit !! c'est pas si terrible!!*

Lui, au cnotraire semblait tout à fait à l'aise, avalant le liquide à petites gorgées... Savourant la chaleur qui en émanait...

* c'est bien un anglais...*

Il regardait Rose qui s'efforcait de ne pas faire ressortir son dégoût et semblait se poser des questions sur elle... Peut être la prenait-il pour une folle, une attardée mentale ou peut-être encore pensait-il qu'elle n'était pas digne de sa connaissance ne connaissant pas le thé...

Il lui parla de ses années à Poudlard... Comme ça il avait été à Serdaigle... c'est pour ça que Rose ne s'en rappelait pas, elle ne regardait pas les autres maisons, dans toute sa dignité de serpy. Il parla de son dégoût d'être avec les autres et surtout de son frère qui était prefet. Rose l'écouta avant de rajouter.

Oui, je vois qui sont tes frères... Vous vous ressemblez... J'ai rencontré Edward il y a pas longtemps ici... Je ne lui avait jamais vraiment parlé avant. D'ailleurs, on a prévu nu truc tout les deux, si tu veux plus de Bachlardounet, tu peux v'nir avec nous... En tout cas, je te comprends pour la surveillance, c'est sûr que ça ne devait pas être drôle... Moi aussi j'ai un apart' à l'extérieur, mais à cause de ça j'suis tout l'temps en retard en cours !!

Elle sourit à cette pensée...

* ou quand j'suis pas en retard, j'dors en cours et j'manque de m'faire bouffer par l'prof de magie noire...*

Citation :

-Pardonnez mon indiscrétion... Vous avez dit que vous n'étiez pas anglaise, d'où êtes-vous donc ?

C'était donc pour ça qu'il la dévisageait depuis tout à l'heure... Il la prenait pour qui? Une cinglée d'Amérique ou une surrévoltée d'Espagne? Pourtant, elle n'avait pas vraiment la peau bronzée...

Je suis moitié française et moitié Irlandaise... Mon père français ma mère irlandaise, vu que j'ai vécu jusqu'à mes dix ans en France, j'ai un accent... C'est aussi pour ça que je n'ai pas vraiment la culture anglaise du thé et du pudding mais plus du vin rouge et de la tarte au pomme !!!

Elle disait ça sur un ton nonchalant, enmenée dans sa conversation, elle se laissa emporter dans son flux de paroles et sa tchatch habituelle lui fit découvrir sa véritable identité.

En fait, mes parents sont moldus, donc j'ai découvert le monde sorcier tard ! C'est pour ça que je connais pas mal les moldus, mais ça n'empêche que j'adore être sorcière ! Et puis, faut dire que mes camarades m'ont menée la vie dure ! C'est pour ça que maintnant, j'essaye de cacher mes origines, souvent j'en suis dégoûtée... J'aime mes parents mais je leur en veux de ne pas être sorciers... Enfin, j'espère que vous n'êtes pas dégoûté par une salle sang-de-bourbe comme moi !!

Elle avait sortit ça comme ça, sans préalable... Ses yeux trahissaient l'énervement de cette révélation et surtout la déception de na pas être de famille de sorcier... A l'intérieur d'elle même, elle se tapait la tête contre les murs...

* Pourquoi j'lai dit? Pourquoi? J'suis vraiment bête !!! *

A quoi pouvait-elle bien penser en le regardant aussi attentivement, ses yeux suivant chacun des gestes du jeune homme tandis qu'il servait le thé ? James se demanda si cette attention avait quelque chose de narquois, ou de condescendant, comme c'était parfois le cas chez les gens non convertis aux manières anglaises... Non qu'il en fût personnellement offensé, mais il trouvait cette façon de se gausser des Anglais plutôt agaçante ; lui-même ne s'était jamais permis, lorsqu'il était à l'étranger, de marquer le moindre dédain pour les coutumes locales... et pourtant, il aurait bien souvent eu matière à le faire. Mais il avait suffisamment d'éducation pour se tenir coi, et ne rien laisser paraître de son envie de se mettre à rire...
Bon, il n'était pas sûr que Rose ait ce genre de sentiments, mais l'attention qu'elle portait au moindre geste de James avait quelque chose de déconcertant. Le jeune sorcier se sentit nettement plus à l'aise lorsque, le thé servi, ils purent se mettre à déguster l'excellent breuvage et reprendre leur conversation.
Ainsi, elle connaissait Edward, et l'avait rencontré quelques jours auparavant... Il n'en avait rien dit à personne, fidèle à ses manières de dissimulateur. Et ils avaient même un plan pour se débarrasser de Bachelard... James refusa d'un signe de tête. Le vieux professeur ne le dérangeait pas assez pour qu'il prenne la peine d'échafauder quelque chose contre lui ; pour le jeune Mangemort, d'autres personnes tenaient une place plus prioritaire sur la liste des gens à éliminer...
James but une nouvelle gorgée de thé tandis que sa camarade expliquait qu'elle avait des origines irlandaises et françaises... C'était donc pour cela qu'il n'avait pas bien identifié son accent. Pas étonnant, si elle était d'origine française, qu'elle n'ait aucun goût pour le thé... Ces gens-là étaient plus portés sur les vins et spiritueux en tout genre... Rien de ces peu charitables réflexions ne parut sur le visage de James ; en revanche, il eut plus de mal à rester impassible en entendant la jeune femme clamer ses origines moldues, et presque s'en vanter. Il se força à n'avoir aucune réaction particulière, mais les traits de son visage avaient dû se durcir légèrement lorsqu'il répondit :

-Il est de l'intérêt de tous de cohabiter en paix, et les apports de sang neuf à la communauté magique sont une très bonne chose... Mais enfin, je comprends votre déception vis-à-vis de vos parents. D'autant que les choses sont beaucoup plus faciles lorsqu'on est issu d'une vieille famille de sorciers.

Comme lui, par exemple, qui était parfaitement intégré au microcosme sorcier britannique, et qui bénéficiait des relations de ses parents...

[désolée pour le retard, je vais essayé de me rattraper... *.*' ]

Rose serra des dents lorsque James lui répondit... Déjà qu'il n'avait pas l'air vraiment emballé par l'amitié naissante entre son frère et elle, en plus, elle venait de lui dire qu'elle était moldue, même pas à moitié non, une pure !! Rose vit sa machoire inférieur grincer le long de la supérieur, elle vit ses yeux bleus remplis d'une colère et d'un dégoût soudain et insaisissable... Là, pour le coup, il lui faisait vraiment peur...

-Il est de l'intérêt de tous de cohabiter en paix, et les apports de sang neuf à la communauté magique sont une très bonne chose...

Même si les paroles se voulaient objectives et pour les sang-de-bourbes, Rose ne put s'empêcher de frémir. la voix de son interlocuteur s'était durcie et ses paroles étaient... bizarres...

*cohabiter en paix... apports de sans neuf... communauté...*

Il parlait de gens comme elle comme d'une marchandise ou de produits que l'on croise pour arriver à une race parfaite... De plus, oui, comme il le disait, il était beaucoup plus facile de faire partie d'une vieille famille de sorcier, Rose le savait bien... Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était une intruse dans ce monde fermé de sorciers, encore plus intruse du fait qu'elle n'était pas anglaise...

*en tous cas, je suis intruse pour lui... pourquoi j'ai raconté ma vie comme ça??? *

A l'intérieur d'elle même son esprit se tapait sur les paroies de son crâne, (comme Dobby avec la lampe: *méchante rose, méchante rose*), elle s'en voulait d'avoir dit ça, juste au moment où les relations s'étaient détendues un peu... Rose ramena ses cheveux sur le côté de son visage, leur parfum la détendant un peu, pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de jeter des couprs d'oeils à James, à chaque fois qu'elle croisait ses pupilles bleux, elle baissait les siennes dans sa tasse de thé... La liquide d'une joli couleur marron ambré était encore chaud et les volute de chaleur qu'il dégageait s'évaporaient dans les airs comme une fumée divine. Rose mit sa main jelée au dessus de la tasse pour se réchauffer... C'était bizarre, le frère de James, edward n'avait pas reagit comme ça, en fait il n'avait rien dit du tout... Rose était plongée dans ses pensées... Bien sûr, elle était ce qu'elle était, mais depuis qu'elle était gamine, elle avait toujours voulu être quelqu'un, elle avait toujours tout fait pour avoir de la reconnaissance, elle voulait acquérir de la puissance et être crainte partout. Elle continuerai dans cette voix. Sur ces belles résolutions, elle rejeta ses cheveux roses en arrière et sourit à James, le regardant dans la yeux, d'une pure sincérité elle clama.

Mais je n'y peux rien ! Je peux juste changer la vision que l'on a d'une pauvre sang-de-broube comme moi ! C'est pour ça que je veux travailler dur, pour monter dans la reconnaissance, pour aller au ministère, être crainte et que l'on me respecte!

Elle sortit sa baguette et la fit tourner entre ses doigts. Légère comme une plume, alors que son désir de faire ses preuves montait en elle, des étincelles dorées sortaient du bout du bois de houx.

Je suis prête à tout faire, tout sacrifier pour acquérir de la puissance et du pouvoir. Je le ferais et j'y arriverais et le fardeau de mon origine ne m'en empêchera pas! Je ne permettrais personne de me barrer le route.

Elle avait rangé sa baguette dans son sac et en sortit un livre qu'elle déposa avec les autres sur la table. Comme ça, elle pourrait le déposer dans la sorte de boîte aux lettres de la bibliothèque en partant. Le livre était assez gros et les lettres rouges indiquaient: " Sciences cachées anciennes, matérielles et immatérielles"... Si Rose suivait ses cours comme tous les autres, elle se cultivait d'un autre enseignement en dehors, elle voulait avoir les plus de connaissance possible pour aller le plus loin possible.

* N'empêche, il a pas l'air d'un langue-de-plomb... et il cache quelque chose c'est certain...*

Rose observait toujours James, celui-ci était plus tendu que les autres, plus sur la retenue, encore plus que son frère qui lui s'était totallement déridé avec elle... Bon d'accord peut être avec de mauvaises intentions mais cette idée n'effleurait même pas l'esprit de Rose. Rose voulait en savoir plus sur James, la curiausité est un vilain défaut mais Rose n'avait aucune arrière pensée et était totallement sincère en posant sa question. Même tellement sincère et juvénile que l'on pourrait avoir ici un sujet de rire.

Et toi... tu viens d'une famille ancienne? Enfin je veux dire, tes parents, ils sont sorciers... Enfin si je demande ça c'est juste comme ça... j'ai un peu beaucoup parlé de moi et toi si peu...

ça y est, l'attention est telle qu'elle en a oublié les bonnes manières... D'un coup, elle se met à le tutoyer, oubliant les airs de grandes dames de james. Une nouvelle bourde à ajouter à l'immense liste de la journée.

Et voilà qu'elle s'énervait... James leva les yeux au ciel, puis avala une gorgée de thé. Pourquoi évoquer des thèmes aussi peu consensuels, si elle ne voulait pas qu'on réponde ? Le jeune homme s'était efforcé de ne pas laisser paraître trop de mépris, mais il ne pouvait aller à l'encontre de toutes ses opinions : pour lui, les Sang-de-Bourbe étaient et resteraient des sorciers de seconde zone, quoi qu'ils fassent. Etre sorcier n'est pas qu'une question de pouvoirs, mais aussi d'éducation, d'appartenance à un milieu... et c'est précisément ce qui faisait défaut aux enfants de Moldus. James, lui, avait baigné dans la magie dès sa naissance- au sens propre : lorsque sa mère l'avait mis au monde, le cordon ombilical avait été sectionné par magie. Il avait des années d'avance, des années d'appartenance à ce monde, des années que Rose ne rattraperait jamais. Il était pourtant assez modéré dans son jugement sur les Sang-de-Bourbe ; il ne proclamait pas qu'il fallait les éradiquer ou les empêcher d'étudier la magie ; il réclamait seulement leur identification, et espérait qu'ils reconnaîtraient leur retard sur les vrais sorciers. Il était Mangemort, mais n'était pas un extrémiste ; le mélange des sangs le révoltait, mais il était prêt à tolérer l'existence des Sang-de-Bourbe, à condition qu'ils se tiennent à leur place...
Visiblement, Rose n'entendait pas rester à sa place ; au contraire, elle brandissait sa baguette, et expliquait qu'elle voulait qu'on la respecte, et même qu'on la craigne. James ne sourit même pas en entendant ces paroles pourtant comiques à force de naïveté ; il n'écoutait pas vraiment, et fixait la baguette qui projetait des étincelles.
Depuis des années, le jeune homme était passionné par les baguettes magiques, et il avait espéré en faire son métier ; il avait donc étudié, creusé ce sujet au maximum, en pensant que ce serait du temps gagné au moment d'entamer un apprentissage. Son père lui avait interdit de se lancer dans cette carrière, et il avait cédé- momentanément ; mais la passion demeurait, et le regard bleu du jeune Kirkby avait été comme aimanté par la baguette.
Sans trop faire attention à ce que disait sa camarade, il observait la baguette, et finit par répondre en souriant :

-Baguette en houx... Symbole de force physique et morale... espérance... Un bois porte-bonheur... Cette baguette vous a choisie, elle reflète donc votre moi profond... Vous avez toutes les cartes en main pour devenir la sorcière respectée que vous souhaitez être... enfin, je crois, conclut-il prudemment.

Un peu embarrassée, apparemment, par sa tirade, Rose cherchait à poursuivre la conversation, questionnant James sur sa famille. Le jeune homme répondit sur un ton badin :

-Eh bien... oui, je viens d'une ancienne famille de sorciers... Ma famille ne comporte que des sorciers depuis de nombreuses générations...

Il ne s'attarda pas sur le thème ; si Rose le souhaitait, Edward lui ferait un exposé sur la grandeur et la noblesse de la très ancienne famille Kirkby. S'obstinant à vouvoyer sa camarade, il demanda poliment :

-Vous permettez que je jette un coup d'oeil à votre baguette ?

Rose ne savait plus quoi dire... Elle avait vidé son sac de questions pour la soirée et elle avait beau se creser les méninges, un sujet de conversation ne lui venait aucunement à l'esprit... James avait répondue à sa question sans attendre en retour d'autres choses, ne lui laissant aucune réplique possible. Il n'avait pas envie de lui en parler et cela n'avait pas l'air de s'arranger.

* Finallement, j'aurais du le laisser dans son fauteuil*

Rose se demanda si son frère accepterait de lui donner plus de détail sur cette famille qui visiblement était de sang pur. ( j'ai l'impression de parler des vampires au sang pur de Vampire knight... >.<). Rose se demandait ce que ça faisait d'en faire partie, surement qu'ils avaient l'habitude comme elle d'être moldue... Apparement il ne pensait rien des moldus et n'était ni contre ni pour, cela sembla bizarre à Rose, d'autant plus qu'il avait l'air de cacher des choses...

Alors qu'elle avait sortie sa baguette, celui-ci l'avait fixée avec attention... Il avait même dit en quel bois elle était, sans que Rose ne le lui ai dit... Il avait clamé ses capacités, ses particularités et le symbolisme du bois avec une facilité déconcertente... Rose écarquilla les yeux, n'ayant pas acheté sa baguette, elle n'avait jamais vu quelqu'un qui s'y connaissait vraiment à ce sujet, c'était pour elle nouveau et elle avait envie d'en savoir plus... Bon, à côté de ça, il se fichait éperdumment de ce qu'elle racontait...

*je parle pour rien >.<*

Mais cela n'était pas important... Il semblait littéralement absorbé apr la baguette de Rose. Celle-ci la regarda car pour elle aussi, elle était spéciale, ne sachant pas d'où elle venait ni à qui elle avait appartenue...

-Vous permettez que je jette un coup d'oeil à votre baguette ?

Rose fut un peu surprise mais en même temps c'était comme si elle s'y était attendue. Elle lui tendit sa baguette le manche vers lui sans hésiter la moindre seconde, comme si les yeux bleus de James contrôlaient ses mouvements. Cette baguette était ce qu'elle avait de plus chère, l'histoire de son acquisision étant plus que particulière.

Jai été obligée de la faire expertiser pour savoir en quoi elle était fait... je ne l'ai pas acheté et je ne sais pas qui est l'homme qui me l'a donnée... tout ce que je sais c'est qu'elle est ancienne et qu'elle vient de sa famille... Je ne peux donc rien te dire dessus...

Elle regarda James tourner sa baguette entre ses doigts comme si elle était un objet unique au monde... Elle pense que pour quelqu'un amoureux des baguettes, chacun devait en effet être unique au monde...

Tu à l'air de t'y connaître en baguette... Plus que nous tous à mon avis... Tu veux travailler dans cette branche?

(quel jeu de mots! baguette/branche... je m'époustouffle moi même *.*'). Rose se mit alors à imaginer James dans une boutique toute poussiéreuse à la recherche de LA baguette convenant à son client, les chérissant toutes autant les unes que les autres. En tout cas, cette atmosphère lui allait bien.

James faisait tourner la baguette entre ses doigts, observant l'espèce de spirale sculptée tout autour, et la pierre qui en constituait le centre... Un travail ancien, de toute évidence, car on ne faisait plus beaucoup ce genre de détails aujourd'hui. Sculpter une spirale, enchâsser une pierre dans le bois représentait un travail considérable, et avait des répercussions importantes sur le prix de la baguette... et on ne pouvait pas se permettre de vendre des baguettes trop chères, si l'on voulait travailler. Au-delà de vingt Gallions, on passait pour un voleur... Pas question, donc, de prendre la peine de décorer les baguettes comme autrefois. Le vieil Ollivander en personne avait expliqué tout cela à James, lorsque le jeune homme était allé le voir pour lui demander de le prendre en apprentissage...
Rose lui expliqua rapidement d'où venait la baguette, et l'étudiant leva les yeux vers elle, interloqué. On lui avait donné cette baguette ?... c'était tellement rare... Lorsqu'une baguette convenait à un sorcier, l'impression de faire corps avec elle était si forte qu'il était inconcevable de s'en séparer. Donner sa baguette... Etrange. Très étrange- et cet élément venait tarauder la curiosité de James.
D'une question innocente, Rose venait de raviver l'un des plus grands regrets du jeune homme : l'opposition de son père à sa carrière de fabricant de baguettes magiques. Il ne répondit pas immédiatement, le temps de se composer une voix neutre, sans amertume ; quels que soient ses sentiments à l'égard de son père, ils ne regardaient pas une étrangère. James observa la baguette quelques instants encore, puis la rendit à sa propriétaire en répondant enfin :

- J'aurais voulu être fabricant de baguettes magiques, oui. Mais mon père n'a pas accepté que je poursuive dans cette voie... Appartenir à une famille renommée a aussi ses contraintes, vous voyez. Mon père a d'autres projets pour moi, et il n'accepterait pas que je m'oppose à sa volonté...

Un peu plus, et il se laisserait aller à des confidences. Le refus de son père- et de son grand-père, dont son père n'était que le relais- l'avait profondément déçu, au point qu'il avait abandonné ses études une année durant. Il avait obéi, cependant- la mort dans l'âme, certes, mais il avait cédé. Pour la plupart des jeunes sorciers de son âge, une telle attitude était incompréhensible ; nombre d'entre eux avaient des parents nettement plus permissifs que Thomas Kirkby, et n'auraient pas accepté que leur père décide de leur avenir. Mais James ne s'était jamais opposé à son père, et il savait que la moindre rébellion lui aurait coûté cher.
A présent, il avait conquis son indépendance vis-à-vis de son père, en la payant au prix fort : il était Mangemort, et était passé de l'autorité paternelle à celle de son Maître. Le Lord souhaitait qu'il poursuive ses études, il le ferait donc- et tant pis pour la fabrication de baguettes magiques.
Le jeune homme adressa un petit sourire à sa camarade, comme pour s'excuser de parler de lui-même, et reprit :

-Je viens d'une famille assez... stricte. Les traditions sont très fortes chez nous, et beaucoup de gens ont du mal à comprendre...

Rose regardait James faire tourner sa baguette entre ses doigts, apparement lui non plus ne savait pas d'où elle venait et la rosace du manche l'intriguait beaucoup, tout comme Rose auparavant. Il mit quelques temps pour répondre à la question de la jeune femme, mais cette fois, son visage n'exprimait pas de colère, il gardait un expression neutre, pourtant Rose voyait l'éclat de ses yeux... Un éclat qui exprimait de la tristesse mais aussi de la déception.

* Je n'aurais pas du demander...*

C'était apparement un souvenir qui faisait allusion à quelque chose dont il n'aimait pas parler. Rose venait de faire ressortir ses démons d'une question qu'elle pensait banale. Bien sûr elle ne s'attendait plus à ce qui lui réponde, encore moins à ce qu'il s'étende un peut sur le sujet, elle s'attendait à ce qu'il se renferme sur lui même comme un crustacé dans sa coquille de nacre.

- J'aurais voulu être fabricant de baguettes magiques, oui. Mais mon père n'a pas accepté que je poursuive dans cette voie... [...] Mon père a d'autres projets pour moi, et il n'accepterait pas que je m'oppose à sa volonté...

* et ben finallement ça a du bon d'avoir des parents ignares...*

Rose parut surprise, non seulement elle ne s'attendait pas à une réponse d'une telle longueur mais en plus, elle ne s'attendait pas du tout à ce qui lui donne des détails sur sa charmante famille... Pas étonnant qu'il soit aussi froid, vu comment son gentil père le mène... Là, on s'écartait du sujet de la baguette pure et simple. Rose se demanda ce que ses parents auraient voulus qu'elle fasse si elle était restée une simple moldue... Surement médecin comme eux... Heureusement pour elle, elle ne leur avaient pas dit qu'il existait une formation de médicomage et elle ne leur avait pas expliquer en quoi consistait le métier de langue-de-plomb... A quoi bon, puisqu'ils ne viendraient jamais sur son lieu de travail... Ainsi, elle avait pu choisir la filière qu'elle voulait sans avoir de prise de bec avec ses parents... Mais voir James , le rude et froid James, s'ouvrir à elle et dire en quelque sorte comment il s'applatissait devant son père lui faisait froid dans le dos, qui était vraiment ce lord kirkby? De plus, des questions tarraudaient l'esprit de Rose...

* des projets?...*

Il parlait de ça comme s'il était un pantin à qui l'on demande d'exécuter des ordres... Et justement Rose n'était pas si loin de la vérité...

-Je viens d'une famille assez... stricte. Les traditions sont très fortes chez nous, et beaucoup de gens ont du mal à comprendre...

ça pour être stricte, elle devait l'être... Mais Rose pouvait comprendre cela, elle l'avait déjà vu et vécu. Bien sûr à une échelle moindre de celle de James, mais elle pensait pouvoir comprendre. Il lui avait sourit comme s'il s'excusait de parler de lui, mais cela ne gênait pas Rose, pas le moins du monde. En fait, elle pensait que cela pouvait aider James à être moins froid, s'il se confiait, il pouvait devanir plus amical, et justement il l'était à ce moment là. Elle ne pouvait s'empêcher de vouloir qu'il se sente mieux, de vouloir le serrer dans ses bras comme si elle pouvait faire envoler ses soucis d'un coup...

Oui... Je comprends... Ce n'est surement pas facile, vivre dans une sorte de voix toute tracée exprès pour toi... Mais tu sais, tu n'es pas forcé d'endurer ça seul, tu as plein de gens qui peuvent être avec toi, rester dans son coin n'est pas forcement l'idéal, les amis ça sert aussi à aider dans les coups dures! En tous cas, si jamais tu as un problème tu pourras toujours venir me voir !

Elle ne le plaignait pas, elle n'était pas désolée pour ce qu'il vivait... Elle détestait les gens qui avait de la pitié envers quiconque, la pitité enlève tout honneur. Elle n'avait donc pas dit ces paroles sur un ton appitoyant ni comme quelqu'un qui propose son aide à un inconnu blessé... Non, elle avait le ton d'une amitié naissante, elle aimait tout le monde et quoi qu'il se passe, elle était toujours là pour les autres. Elle avait un sourire sincère envers son camarde... Elle pensait juste qu'un peu de compagnie lui ferait du bien...

* En fait, il n'est pas froid, il est juste seul...*

James n'aimait pas beaucoup parler de ses projets professionnels contrariés par la volonté paternelle ; le souvenir était suffisamment douloureux pour qu'il ne le remue pas inutilement. La lettre comportant ses résultats d'ASPIC avait été le point de départ d'une mise au point au sujet des ambitions du jeune homme ; la discussion avait été houleuse, et seule la capitulation du benjamin des Kirkby avait évité qu'elle ne devienne carrément violente. Devant l'obstination de l'adolescent, Thomas Kirkby avait sorti sa baguette magique et menacé d'une voix froide :

-Ose répéter que tu ne m'obéiras pas. Ose-le.

Pas de colère dans sa voix, pas de fureur destructrice ; mais son fils le connaissait assez bien pour déceler toute sa détermination, et il savait son père capable de tout. Pour Thomas, un fils insoumis méritait les pires châtiments ; il n'avait jamais perdu une occasion de le faire savoir à ses trois garçons, et il était manifestement disposé à réduire James à l'obéissance par la force. Le jeune homme avait préféré ne pas en arriver là ; de toute façon, il devrait céder, alors autant éviter des souffrances inutiles. Tête basse, il avait murmuré un “pardon, père” à peine audible, qui avait satisfait son géniteur. Triomphant, Thomas avait rangé sa baguette en commentant :

-Tu vois que tu es raisonnable, finalement...

Une façon d'humilier son plus jeune fils, de lui faire sentir tout le poids de son autorité. Thomas appréciait ces pratiques.

James secoua doucement la tête ; il venait, l'espace de quelques secondes, de revivre la crainte que lui inspirait son père, et sa terreur à l'idée de le contrarier. S'il avait persisté dans son opposition, son père n'aurait pas hésité à utiliser contre lui le sortilège Doloris ; il l'avait expérimenté une fois, une seule fois, à l'âge de quatorze ans, et ne tenait pas à rééditer l'expérience.
Qui, parmi les jeunes de son âge, pouvait comprendre qu'il soit si soumis à son père ?... Aucun n'avait été élevé aussi durement, aucun n'avait subi un sortilège impardonnable de la main même de son propre père... James avait été dressé plus qu'éduqué, et son père attendait de lui, comme de ses frères, une obéissance inconditionnelle.
Rose affirma qu'elle comprenait, mais James en doutait. Il aurait fallu qu'elle connaisse la même ambiance familiale pour comprendre, et ce n'était pas si répandu. Surtout chez les Moldus, d'où elle venait. Seules quelques familles sorcières un peu réactionnaires pratiquaient encore ces méthodes d'éducation surannées ; mais James ne le regrettait pas. Conditionné comme il l'avait été, il estimait que son père avait eu raison d'être aussi sévère, et que ses méthodes étaient les bonnes.
Rose s'était un peu emballée, proposant son aide à James, et affirmant qu'il n'était pas obligé d'”endurer” cela seul. Endurer ? Mais ce n'était pas si terrible d'obéir à son père et de respecter les traditions familiales... Ce simple mot donnait à penser qu'elle jugeait défavorablement les relations au sein du clan Kirkby, et James en fut offensé. Lui-même faisait son possible pour ne pas juger définitivement cette fille, pour ne pas laisser parler ses préjugés anti-Sang de Bourbe ; et voilà que sous prétexte d'amitié, elle venait critiquer les coutumes familiales... D'une voix à peine teintée de froideur, James répondit :

-Je vous remercie, mais je m'en sors bien tout seul... Contrairement à ce que vous semblez penser, ma situation n'a rien de tragique, et je ne conçois pas de manquer au respect que je dois à mon père. Je comprends que cela vous semble invivable, mais rassurez-vous, je suis parfaitement bien comme ça. Merci pour votre proposition, malgré tout...

De toute façon, il avait désormais un maître autrement plus exigeant et redoutable que son père, et l'autoritarisme paternel lui semblait désormais bien dérisoire. Mais cela, il n'était pas question d'en parler...
Le jeune Mangemort sentit qu'il devait ajouter quelque chose, sous peine de paraître impoli, et il poursuivit :

-Je dois vous paraître étrange, j'en suis conscient. Mais nous avons reçue une éducation différente, et je n'ai absolument pas à me plaindre. Je vous remercie toutefois de vous inquiéter pour moi...

Il termina sa tasse de thé, étira ses jambes, étouffa un bâillement, et adressa un sourire à Rose. Peu lui importait, au fond, ce qu'elle pensait. Lui savait qu'il avait été élevé dans les bons principes, c'était l'essentiel.

Rose regarda James, encore une fois il avait changé d'attitude, encore une fois, il était passé du "je suis presque votre ami" à "je suis votre ennemi, vous me dégoûtez"... Bizarrement Rose ne tressailit même pas lorsque son ton changea, c'était comme si son esprit s'y attendait. Elle devenait aussi froide et inerte que son interlocuteur, aucune émotion transparente dans ses yeux roses. La jeune femme n'avait aucune envie de rire, elle n'avait aucune envie de retourner dans son apart' avec son idiot de perroquet, elle n'avait plus envie de faire des trucs spéciaux... Encore une fois elle s'était pris une baffe dans la figure par cet être aux yeux bleus translucides... Encore une fois, elle eut l'impression de voir les rayons d'intensité nefastes qui se dégageaient de lui... Mais cette fois, elle ne dit rien, laissant faire, elle n'y pouvait plus rien, elle n'allait pas le changer. Si ce garçon préferait vivre toujours dans la noirceur s'était son problème, elle avait voulut l'aider, il avait rejeté cette aide, elle ne pouvait plus rien... Mais bizarrement, la jeune femme se sentait mieux, plus à l'aise comme si elle avait vu tout ce qu'il pouvait lui montrer... Elle posa sa tasse de thé vide sur la table basse et se renfonça dans le fauteuil... Plusieurs secondes s'étaient écoulés depuis les dernières paroles de James, et alors que Rose s'était acharnée à combler les trous, là elle laissait glisser les secondes comme l'eau d'une source...

-Je dois vous paraître étrange, j'en suis conscient. Mais nous avons reçue une éducation différente, et je n'ai absolument pas à me plaindre. Je vous remercie toutefois de vous inquiéter pour moi...

Rose était impassible, elle regardait James poser à son tour sa tasse et s'étirer. Finallement une tasse de tisane n'était pas le mieux, surtout pour éviter de dormir... Il aurait dû prendre du café...

Je vous mentirais en vous disant que vous ne me paraissez pas étrange. Mais tout ce qui vit autour de moi est étrange, je suis moi même étrange et étrangère pour tout le monde. Je ne pense pas pouvoir comprendre non plus ce que vous avez vécu. Mais qu'elle quel soit, vous au moins vous avez reçu une éducation et on ne peut aller contre.

Rose s'enfonça dans son fauteuil, cherchant à capter la chaleur du tissu... Elle commençait vraiment à avoir froid... pourquoi n'avait-elle pas prit de manteau? Encore une de ses précipitations... Et puis les paroles de James faisaient son chemin dans sa tête... Une éducation... Bonne ou mauvaise, au moins il en avait reçue une. Rose se souvenait de ses journées à pleurer sur l'appuit de sa fenêtre, ses très longues journées... Son père partit en Afrique pour soigner les miséreux de ces pays pauvres, sa mère travaillant dans un hôpital parfois trois jours sans revenir à la maison... Bien sûr on avait confié la petite Rose à une nourrice, mais cette nourrice avait cinq autres gamins à s'occuper... Et puis à 9 ans, lorsque l'on jugea que Rose était assez grande, on lui prépara ses dîner et déjeuner à faire réchauffer au micro-onde et on la laissa aux bons soins d'une voisine qui passait le soir lorsqu'il y avait une bonne série sur le câble, qu'elle n'avait pas... Une éducation... Qu'est-ce que c'était qu'un éducation? Bien sûr elle avait eu des punitions mais injustes... surtout quand sa mère rentrait exténuée et parfois ivre, et qu'elle donnait des baffes à sa fille qui venait lui faire signer son carnet de notes... Donc bien sûr que Rose ne pouvait pas comprendre... Elle ne pourrait jamais comprendre. Pendant qu'elle se remémorait cela, elle avait fermé les yeux et sa machoire s'était crispée, ses doigts s'étaient resserés... Ce n'était pas James qui avait besoin des autres, ce n'était pas lui qui avait besoin de compagnie, ce n'était pas lui qui avait besoin d'avoir une compagnie, c'était elle.... Elle qui sans le savoir cherchait la chaleur humaine, qu'elle quelle soit, n'importe laquelle... La jeune femme rouvrit les yeux et regarda james de ses yeux pétillants.

Non, vous avez raison, je ne peux sans aucun doute pas vous comprendre...

Voilà qu'elle se remettait à le vouvoyer... Etait-ce les radiations qui dégageait de lui qui imposaient le respect?Elle regarda ses mains puis sa baguette que James continuait toujours de tourner entre ses doigts... cette baguette lui revenait sûrement plus de droit qu'à elle...Rose eut un petit rire, elle sourit à james et engoufra ses prunelles dans l'ocean de celles de son interlocuteur.

Vous devez me prendre pour une folle bien prétentieuse pour parler comme ça ! mais si je ne peux pas vous comprendre, vous ne pouvez peut-être pas me comprendre... Tout le monde a vécu des choses qui lui sont propres et personne ne pourra jamais comprendre, compatir, évoquer, en rire, mais pas comprendre... Parfois j'ai même du mal à me comprendre moi même alors comment pourrais-je comprendre les autres?

Elle avait dit cette dernière réplique sur le ton de la rigolade mais son esprit lui ne riait pas... Non, elle ne pouvait pas comprendre ses parents qui l'avait d'une certaine manière laissée de côté...

James regretta un peu que son changement de sentiments ait été si visible sur son visage ; Rose n'avait pas pu le manquer, et sa réaction le prouvait bien. Il savait bien que ses paroles partaient d'une bonne intention, mais dès qu'on touchait, de près ou de loin, à sa famille, il se hérissait. Vu les principes dans lesquels il avait été élevé, ce n'était pas étonnant... et encore, il se trouvait plutôt modéré par rapport à ses frères, dans ce domaine. Tiens, à propos de frères... Il se demanda ce qu'Edward avait bien pu raconter à cette demoiselle. Si James lui semblait étrange, qu'avait-elle pensé d'Edward, qui trouvait son cadet trop désinvolte ?... Il faudrait tirer cela au clair.
James écouta Rose battre en retraite, expliquer que lui avait reçu une éducation- une façon de sous-entendre qu'elle-même n'en avait pas eu ? Comment était-ce possible ? Le jeune Kirkby avait toujours été très surveillé, très encadré, il ne concevait pas qu'on laisse un enfant livré à lui-même. Mais apparemment, c'était possible... et pas seulement dans les livres... Il regarda Rose avec des yeux ronds tandis qu'elle poursuivait, sur un ton de plaisanterie qui sonnait un peu faux. Et le jeune Kirkby qui, un instant auparavant, pensait pis que pendre de cette sang-de-bourbe impudente, redevint un jeune homme normal- gentil, compatissant, attentif. Il sourit à la plaisanterie de sa camarade et répondit :

-Vous avez l'air bien amère, Rose, malgré vos airs joyeux... et bien résignée. Où est la jeune femme qui voulait qu'on la craigne, qu'on la respecte ? Pour être craint, il ne faut pas forcément être compris.

Qui, par exemple, pouvait se vanter d'avoir jamais compris le Seigneur des Ténèbres ? Il était pourtant un sorcier éminemment craint, et même redouté. Bien sûr, Rose ne l'égalerait jamais- personne ne l'égalerait jamais- mais ce n'est pas en se complaisant dans les sentiments qu'elle atteindrait son but. James poursuivit :

-Comprendre les autres, vouloir être compris, c'est bon pour les faibles. La puissance ne passe pas par de telles inepties sentimentales. Est puissant celui qui contrôle les autres, pas celui qui les comprend.

Mais qu'est-ce qui lui prenait de se dévoiler de cette façon ? De tels propos sentaient le mage noir à plein nez, et il était bien imprudent de les avoir prononcés. Sentant l'erreur, il s'excusa :

-Pardonnez-moi, je ne m'explique pas bien... j'avoue que je suis fatigué, et que la clarté de mes idées s'en ressent. Je crois que je vais prendre congé...

Il s'aperçut qu'il tenait encore la baguette de la jeune fille, et la lui rendit en souriant. Puis il se leva, reprit sa cape qu'il avait accrochée dans un coin et fit :

-Désolé de vous quitter ainsi... mais il est bien plus raisonnable que j'aille me reposer. Nous nous reverrons sans doute très vite... à bientôt, Rose.

Sans hâte excessive, il gagna la porte, en se demandant pourquoi il s'était mis à professer ainsi des opinions aussi marquées. Il devenait fou ? ou il voulait se faire repérer en tant que Mangemort ? Dans les deux cas, il le savait, il ne ferait pas de vieux os au service du Lord. Mieux valait aller dormir, et retrouver toute sa prudence.

Et encore une fois, on joue au yo-yo! Voilà qu'il avait de nouveau changé de ton et d'attitude! Il fallait qu'il aille voir un médecin, se faire prescrire un médicament contre les changements de personnalité, ça devenait grave!! Bon en même temps Rose préférait cette facette là, elle était plus sympathique, pus amicale, plus "normale". En plus, pour le coup, il venait de toucher un point, il faisait vibrer la corde sensible! Reprendre les paroles dites auparavant à son avantage pour les retourner contre son adversaire! Bien spur, Rosa avait fait son petit effet, le fait qu'elle puisse ne pas avoir d'éducation laissait sans voix son camarade. Mais après il lui assaina une vérité qui fit remonter la bile dans l'oesophage de Rose. Oui, si elle voulait être connus et crainte, elle n'avait pas besoin d'être comprise ni de comprendre les autres! Elle n'avait même pas besoin de se comprendre elle même du moment qu'elle arrivait à ses fins.Bon, bien sûr, elle ne s'attendait pas à la réponse qui allait suivre, même s'il avait de nouveau changé de personnalité, elle ne pensait pas qu'il allait dire les mots suivants...

-Comprendre les autres, vouloir être compris, c'est bon pour les faibles. La puissance ne passe pas par de telles inepties sentimentales. Est puissant celui qui contrôle les autres, pas celui qui les comprend.

Alors là, non seulement il la motivait purement mais en plus il révelait son état d'esprit. Rose prit un air supris. En même temps, un large sourire fendit ses lèvres, voilà qui se raprochait plus de la description faites par son frère!! Etait-il aussi froid avec les autres car l'application même de ce concepte? Que james fasse partit des partisans du Lord noir ne frolait même pas l'esprit de Rose, elle était bien trop dans la lune pour ça. Elle était d'ailleurs l'une des rare à ne pas s'affoler avec les évènements ressents. Non, pour elle, il était purement et simplement... Comme elle en puissance 10... Comme elle, il voulait faire ses preuves! Peut-être prouver à son père qu'il pouvait se débrouiller sans lui! Soudain, il se leva, prit sa cape et parla de fatigue, d'esprit enmêlé... Rose se leva à sa suite.

-Désolé de vous quitter ainsi... mais il est bien plus raisonnable que j'aille me reposer. Nous nous reverrons sans doute très vite... à bientôt, Rose.

Voilà qu'il devenait presque familier Rose se leva à son tour et prit son sac qu'elle reposa sur son épaule. elle regarda discrètement l'horloge à côté de la porte.

*Minuit dix... oulà !!*

Elle arriva elle aussi vers la porte, james venait de la franchir, une fois dans le couloir, elle se tourna vers lui et lui dit.

Je ne vous propose pas de vous raccompagner à la porte, je dois déposer ce livre!! Si vous voulez, nous pourrions reparler autour d'une table à prés-au-lard ou au chemin de traverse! Enfin dans de meilleurs conditions que ce soir! Et bien je vous dit bonne nuit et à bientôt James!

Elle sourit une dernière fois et lui fit un petit signe de la main avant de passer l'angle du couloir et de se diriger vers la bibliothèque!!!

[et voilà comment finit un travail de ... deux mois presque?]