Règle numéro 1: Les sucreries, ça règle tout!
Règle numéro 2: Ne jamais contrarier Cyanur Dedrak.
Règle numéro 3: En cas de bris de la règle numéro 2, se référer automatiquement à la règle numéro 1.

L'école venait à peine de finir. Cyanur n'avait pas vriament parlé à Orion depuis le match de quidditch qui avaient opposé le jeune couple, prétextant à chaque fuite, une révision urgente en vue des examens. Maintenant que cette année scolaire était terminée, la blonde n'avait plus crainte de croiser son traitre de copain au détour de n'importe quel coin de couloir. Avant de reprendre le train, les élèves avaient deux jours complets ou ils avaient tout le loisir de se prélasser dans les rues chaudes mais non moins bondées de Pré-au-Lard. La blonde marchait seule.

Certe, la jeune vipère aurait pu attendre Orion qui lui avait manifesté un certain intéret en vue d'une sortie dans le petit village sorcier, mais elle n'en avait rien fait. Elle marchait donc seule dans les rues.

** Voyons Cyan, tu ne vas quand même pas bouder comme ça par jalousie qu'il aie gagné le match... **

** Jalousie? Non... On peut être jaloux du talent, mais pas de la chance. S'il a gagné, c'est simplement un coup de chance. N'importe qui aurait pu faire pareil. En plus, il a fait exprès pour te déconcentrer. Non mais quel con... **

** Voyons, il t'a embrassé, oui, mais tout le monde était concentré sur le match et personne n'a rien vu. **

** C'était dans la Gazette le lendemain matin T_T" **

** ... **

Ce fut sur ce combat de pensées que la Serpentard entre dans la boutique du glacier. Avec cette chaleur, une glace serait très apprécié. Déjà, il y faisait plus frais, on était bien. Les odeurs des patisseries se mélangeaient dans la l'air, créant un parfum délicat et fort agréable. Cyan se rendit au comptoir, l'air un peu abattu. Le glacier lui adressa un sourire et parla gentillement.

"Qu'est-ce que je peux faire pour toi ma petite?"

"Heu, je vais prendre un cornet deux boules aux bananes... heu... Avec cinq coookies chocogrenouilles... Et mettez-moi aussi un moelleux au chocolat..."

"Tout ça pour toi? Ou bien tu partage avec ton copain?"

Tout en posant la question, le glacier commença à préparer la commande. Il déposa sur le comptoir les cookies et le moelleux au chocolat. Il commença à préparer la glace à la banane.

"Mon copain? Non surement pas. Il n'est qu'un traitre..."

"Ah je comprend ça." commença-t-il en donnant la glace à la jeune fille qui paya immédiatement. Il se retourna, fixant le vide et continua à parler. "Moi, c'est mon ex-femme qui m'a fait un coup dure. Un choc terrible tu comprend quand je suis revenu de travailler et que je l'ai retrouvé dans le lit conjugale avec notre voisin. Un honnête type... Pas si honnête que ça en fin de compte mais quand même..."

Comme si la vipère allait écouter un homme se plaindre comme ça. Elle était sortie de la boutique dès qu'il eut commençé son discours. Elle mngerait tout ça dehors. Elle s'assit donc à une table devant la boutique et commença à déguster sa glace.

Cyanur était assise toute seule à sa table, dégustant sa crème glacée à la banane que le soleil trop chaud de juin s'obstinait à faire fondre à une vitesse alarmante. Elle essayait de réfléchir à ce qu'elle allait faire d'Orion. Non pas qu'elle ne voulait plus rien savoir de lui mais ce qu'il avait fait était absolument impardonnable. Déjà que Yorek, quand le tout était au simple stade de rumeur, n'avait pas l'air très chaud à l'idée que la Serpentard sorte avec un moineau. La pauvre n'osait pas imaginer ce qu'il lui ferait maintenant. Et quand Joana allait apprendre cela... La jeune fille avala sa liché de crème glacée de travers.

** Ne pense pas à ça Cyan... Ça va bien aller. **

** O'Neill... Si je me fait battre à cause de toi, t'es pas mieux que mort. **

** C'est pas... Heu ok, oui c'est sa faute. **

Sur ces belles pensées, la blondinette lichait sa crème glacée. Soudain, elle fut tirée de sa rêverie par le Orion en question, futur cadavre potentiel. Il lui demanda s'il pouvait s'asseoir. La batteuse ne répondit rien. Il prit place quand même. C'est là qu'elle remarqua qu'il avait une rose dans la main. Probablement pour elle mais elle attendit tout de même qu'il lui offre. Pilant sur son orgueil qui, à la connaissance de la vipère, était démesuré, le Serdaigle s'excusa. C'est seulement à ce moment qu'elle daigna poser son regard d'océan sur lui.

"Fais attention O'Neill... Les varans, c'est venimeux..."

Après lui avoir fait une vainte menace, car la Vert et Argent savait trop bien qu'il ne la prendrait pas au sérieux, elle termina sa glace. Ensuite, elle prit une bouchée de son gâteau. Puis, une seconde fois, elle plaqua son regard d'acier sur son copain. Son air était grave, dans le genre "on ne discute pas, on ne sourit pas et, si possible, on ne respire pas".

"T'as pas l'air de comprendre ce que je risque par ta faute."

La blonde se leva, appuyant ses mains sur la table. Elle voulait dominer Orion de toute sa grandeur. D'ailleurs, elle avait grandit et sa taille s'était affinée.

"Chaque coups que je recevrai à cause de toi, tu les recevras aussi!"

Alors que Cyanur s'était rendu jusqu'à faire à son copain des menaces pour lui faire comprendre tout le désaroi auquel elle faisait face, celui-ci ne trouva à lui répondre qu'un défi. Il lui dit, avec toute l'assurence dont il était capable, qu'elle n'oserais jamais lui faire du mal. Ça, ça restait à voir. La blonde était plutôt du genre à sauver sa peau et à assurer son bien-être avant toute chose. Si le "toute chose" en question impliquait qu'elle devait s'attaquer à quelqu'un, elle n'hésiterais pas à le faire. Évidemment, elle se préparerait avant de faire quelconque action pouvant la mettre en danger. Elle irait aussi se prévaloir d'amis pouvant attaquer avec elle. Ne sait-on jamais... Or donc, au défi lancé par le Serdaigle, la jeune fille le fusilla du regard.

"Tu serais surpris..."

Puis, quand la vipère parla des risques qu'elle courrait depuis la sortie publique de leur relation, Orion sembla ne pas comprendre de quoi elle parlait. Il lui parla vaguement de l'éventualité ou une fille jalouse lui en voudrait de sortir avec le garçon. La dessus, la batteuse figea. Elle n'arrivait pas à croire qu'on puisse être aussi stupide. Elle le fixa du regard.

"C'est une blague je supose... Orion, ce n'est pas toutes les filles qui veulent de toi. Arrête de penser à ta petite personne un instant mon gars et essaie de te souvenir de ce que je t'ai raconté dans la tour d'astronomie. Bien sur, toi, tu t'en fout parce que TOI, tu ne risque rien. Tu en pense vraiment qu'à toi..."

Comme si la Vert et Argent pouvait craindre quelconque pimbèches voulant s'approprier Orion. Pour l'instant, la blonde n'hésiterait même pas à leur laisser. Quel vantard... Comme si toutes les filles le voulaient. Cyan, malgré sa popularité établie auprès de la gente masculine de l'école, n'était même pas imbue d'elle-même au point de dire que tout les gars veulent d'elle. Et voila imbécile numéro 1 qui rapliquait avec un conseil des plus intelligent. Si elle avait peur, elle n'avait qu'à se transformer en varan et mordre ceux qui lui en voudrait.

"Mais oui Orion, je vais tuer tout le monde... Bravo... À t'entendre parler, c'est à Poufsouffle que le vieux débrit aurait du t'envoyer. (Je parle du chapeau pas du directeur.) Être un animagus, c'est cool mais c'est difficile. Je ne peux pas attaquer n'importe qui comme ça. Et je ne peux pas dévoiler ça à tout le monde. Sinon, le ministère va l'apprendre et je vais devoir être contrôlée et tout. Tu ne peux pas comprendre. De toute façon, tu t'en fout, parce que ça ne parle pas uniquement de toi."

Orion s'entêtait à dire que Cyanur divaguait. Il ne faisait aucun sourire doux, aucune parole réconfortante, rien pour la calmer dans ses angoisses de se voir défigurée par une bande de serpents conservateurs enragés. Franchement, il ne pensait qu'à lui. D'ailleurs, il le prouva encore une fois en lui assurant que si, comme elle le croyait, leur relation la mettait dans un danger certain, alors lui aussi serait une cible pour les Verts et Argents. Non, franchement, il ne voulait rien comprendre. Le petit ami idéal aurait pris la blonde dans ses bras et lui aurait murmuré des gentillesses, lui assurant qu'il serait là pour elle. Non, Orion ne faisait pas ça.

La vipère termina son gâteau, plus furieuse que jamais. Orion lui parla de son statut d'animagus. C'est vrai que depuis qu'elle avait son varan, la jeune fille se sentait différente. Elle avait plus de confiance en elle, se sentait plus puissante, même son corps avait changé. Elle était plus grande et élancée. Mais la Serpentard doutait fortement qu'attaquer les élèves à coup de morsures venimeuses soit une excellente idée. Mais cela, le Serdaigle ne pouvait pas le comprendre. Quand elle lui fit cette remarque, il ne répondit qu'un maigre "tu crois?". Sur quoi, la jeune fille leva un sourcil.

"C'est quoi encore cette déclaration?"

Le garçon prit Cyan par la main et l'entraina derrière la boutique. Elle ne comprenait pas trop la raison de cette soudaine agitation. Puis, il lui donna la fleur qu'il avait dans les mains depuis un moment. La vipère ne prit pas le geste comme une démonstration d'amour ou de romantisme. Elle tenait la rose à l'envers sans y porter attention. Elle posa son regard sur Orion, attendant qu'il se passe quelque chose.

C'est alors que le tout débuta. Orion se transformait sous les yeux bleu grands ouverts de Cyanur. En moins d'une dixaine de minutes, le Serdaigle était devenu un oiseau. Un véritable aigle... Il marcha sur le sol quelques instants puis, il prit son envole pour faire quelques tours. Une fois la démonstration terminée, le garçon repris sa forme initiale. La jeune Dedrak avait un air ébahi au visage. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle venait de voir.

** Il était jaloux de ce que je suis arrivé à faire alors il a voulu me montré qu'il était meilleur... **

Cyanur était véritablement sous le choc. Tellement, qu'elle laissa tomber la rose sur le sol. Elle ne pouvait pas quitter du regard Orion qui se tenait droit devant elle. Il avait un sourire triomphant. Finalement, la vipère parla. Sa voix était faible et neutre, juste assez forte pour que le garçon comprenne ce qu'elle disait.

"Orion, c'est fini entre nous."