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 Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre)
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MessageSujet: Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre)   Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre) EmptyVen 11 Juil - 13:23:37

La fillette était seule, comme tous les ans... Elle venait tout juste de débarquer de son pays, dans lequel elle était retournée pendant les vacances. Personne pour l'accompagner, personne non plus pour l'embrasser comme la plupart des autres élèves, qui pourtant faisaient la grimace lorsque venait l'instant des baisers. La fillette avait beaucoup maigri pendant les vacances, son visage était plus pâle qu'à l'accoutumée, et ses traits tirés, cependant, elle gardait toute sa dignité. Il était clair que son été avait été particulièrement difficile, et nul n'aurait pu dire si la situation s'était améliorée. Cependant, elle luttait pour garder une apparence joyeuse. Avisant une fillette qui pleurait dans les bras de sa maman, elle sourit et se revit quatre ans en arrière, perdue, elle aussi, mais seule sur ce même quai. Prise d'un sentiment maternel, elle s'approcha de la petite, sous le regard interrogateur de sa maman. La petite Indienne s'agenouilla près d'elle, et lui tapota l'épaule pour attirer son attention.
L'intéressée sortit un oeil des jupes de sa mêre, et regarda Ambre d'un air surprit. Elle était tellement surprise d'ailleurs, qu'elle savait cessé de sangloter. La première chose que la petite vit, fut le bindhi sur son front, et cela sembla l'amuser. Ambre lui tendit une guirlande de fleurs de jasmin, se redressa et sourit. Puis, alors que la petite lâchait sa maman, Ambre se baissa et toucha les pieds de la grande femme brune pour lui témoigner un certain respect. Celle-ci, si elle était surprise n'en montra rien, elle sourit, et joignit les mains dans le salut indien, surprenant par là Ambre, qui l'imita.
La femme murmura quelques mots à sa fille, et celle-ci glissa sa petite main chaude dans celle d'Ambre.

Ambre portait du blanc, couleur qui tranchait sur sa peau couleur café au lait, mais qui malgrès le caractère funeste de cette couleur, la mettait encore en valeur. Ses yeux étaient vides, et elle si elle saluait les gens sur son chemin d'un namasté silencieux, elle semblait le faire machinalement.
Avant de monter, elle jeta un regard circulaire au quai, semblant chercher quelqu'un, mais sa mine déconfite n'annonçait rien de très glorieux quand au résultat de ses recherches. Ravalant sa rancoeur et sa misère, la jeune fille baissa les yeux vers la petite qu'elle tenait par la main, et lui adressa un faible sourire, pâle réplique de ceux qu'elle était capable de faire, et pourtant qui se défendait bien, histoire de faire bonne figure devant la gamine.

Elle grimpa donc agilement dans le train, trainant ses valises derrière elle et aidant du mieux qu'elle pouvait sa petite protégée. Puis, avisant un compartiment dans lequel une autre petite fille semblait triste et perdue, elle y conduisit sa petite protégée. Les deux fillettes engagèrent aussitôt la conversation, et Ambre s'éclipsa alors.

La petite indienne entra ensuite dans le premier compartiement vide qu'elle apercut. A cet instant elle ne se le serait pas avoué, mais elle aurait eu besoin de voir des gens qu'elle connaissait, histoire, même si elle n'avait pas forcément l'intention de confier quoi que ce soit, de se sentir entourée.

Elle cala ses bagages, et s'assit contre la vitre. Bien décidée à ne pas se laisser aller, elle se redressa à nouveau, et se retourna vers son sac, pour en tirer, de la poche supérieures, un carnet à dessins, ainsi qu'un fusain. Puis, elle se rassit, et s'amusa à réaliser un petit croquis assez ressemblant, d'une main qui ne tremblait pas, de la fillette qu'elle venait de prendre sous son aile. Mais cela ne dura pas longtemps, car les élèves à l'extérieur n'avaient visiblement pas l'intention de laisser partir le train à l'heure Tout à coup, un tumulte sans précédent agita le train, tandis que les élèves écoeurés par l'odeur d'une bombabouse jetée quelques instants plus tôt se précipitaient au dehors. A milles lieues de ce genre de comportement, Ambre ferma les yeux, et attendit que son odorat s'habitue à l'odeur particulièrement insupportable.

Son regard se perdit aussitôt à l'extérieur, oubliant son croquis sans autre forme de procès...
Quelqu'un entra à grands fracas, la faisant violemment sursauter. Elle sortit donc de sa rêverie, et regarda le nouvel arrivant.

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MessageSujet: Re: Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre)   Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre) EmptyDim 13 Juil - 10:54:32

[désolée, j'ai été longue ><']

La fillette avait déjà fréquenté le monde des moldus. De très très loin. Enfin, le monde public des moldus de très loin, parce que du côté de Papa, Papy était moldu. Mais pas aussi moldu que ceux qu'elle voyait aujourd'hui.
Ceux-la les dévisageaient comme s'ils avaient été des mangemorts. Ou des extra-terrestres, mais c'était un mauvais exemple, puisque ces trucs-là n'existaient pas. C'était Maman qui l'avait dit, et il fallait éviter de contrarier Maman sur ces points. alien

Toujours est-il qu'un moldu, c'était vachement triste, dans sa façon de s'habiller. La madame assise en face d'elle dans le trame dévisageait sa mère comme si ce n'était pas normal de porter une cape vert-émeraude en soie lorsqu'on est rousse et en Septembre. Pour la fillette, l'étrange entrelas d'étoffes à lignes, carreaux, la drôle de position des boutons, et l'immense chaîne en or étaient autrement plus excentriques. Et puis le brun caca d'oie du "tailleur" lui rappelait légèrement le jour où elle avait été acheter ses fournitures scolaires, et mis hors d'état de nuire sa première mangemorte..
Cool et même pour le futur maître du monde, ça tenait de l'exploit.
Elle allait ouvrir la bouche, pour demander pourquoi les moldus ne portaient pas de cape, et pourquoi, à l'âge de cette mégère, ils s'autorisaient à porter des décolletés aussi plongeant, mais un regard de son père l'en dissuada. Bon. De toutes façons, ce n'était pas elle qui avait l'air ridicule. Et puis elle rentrait à Poudlard, alors ça ne pouvait être qu'une excellente journée!

Une fois arrivée à la gare de King Cross, Tori était presque contente que son père lui tienne la main. Il y avait du monde partout, et entre les moldus, elle identifia certains sorciers, particulièrement à cause de leurs hiboux cachés, chapeau pointus et...
certaines détails qui flashaient, dans un décor aussi gris et terne que le quai de gare moldu.


-Dis, Maman? Pourquoi le monsieur il a un bonnet de douche sur sa tête...? niarkhéhé

-Il l'a oublié en sortant de sa douche, je suppose, répondit sa mère, qui ne cessait de regarder l'heure en accélérant le pas.

Tori se prit à sourire... elle était bien contente de ne pas être l'enfant du distrait. Ses parents, eux, avaient l'air décents. Même si le tic nerveux qui agitait le coin de la bouche de Papa, et l'air renfrogné de Maman dénotaient légèrement avec la notion du "parfaitement dans les normes".
Plonger dans le mur était quelque chose que la petite fille adorait. La sensation bizarre, le noir, puis badaboum!! Le Poudlard Express, rouge sang, le quai de gare de pierres jaunes, les vieux réverbères qui fonctionnaient encore à la bougie, et l'immense horloges aux longues aiguilles avaient quand même bien plus de classe que... toutes ces choses moldues.
Et puis les couleurs étaient plus vivantes de ce côté-ci du monde... Les moldus devaient s'endormir, dans tout ce gris!
Suspect Ou était leur créativité, leur instinct de démarcation? Dans les tailleurs brun-moche, vraiment ?

Le problème des "aurevoir" avec les parents, c'est qu'ils en faisaient toujours trop... Au début, oui, ça avait quelque chose d'émouvant, se dire qu'elle abandonnait Marvin l'ours sur son lit, et puis Maman, et que Papa ne lui ferait plus de panecakes avant la Toussaint. Mais au bout de 12 étreintes, d'une bonne centaine de
"Tu vas me manquer, Pitchounette..." "Tu nous écris, hein?" "Sois sage, surtout. Et si tu ne l'es pas, sois sûre que MOI je le saurai" "Ma petite princesse..." d'une voix étranglée et les yeux humides... ça virait dangereusement au mélo-drame.
Et puis, il fallait que son père arrête, avec ces histoires de Princesses. Tori était officiellement désintéressée par le post de la jolie/gentille fille niaise qui paume ses chaussures ou se pique le doigt comme une grosse quiche!
:sifle:

Après quelques autres discussions d'usage, la petite Tornade Oanell se retrouva officiellement embarquée vers l'infini et au-delà! Poudlard... Pfiou. On pouvait dire sans mentir que ça faisait un bien fou de se retrouver parmi des gens normaux qui n'ont pas pour seule envie de vous baver sur les joues en vous fichant une honte monstrueuse devant le peuple de Poudlard, prochainement asservi à sa personne. Rolling Eyes
Ca faisait moins de bien, en revanche, de constater que le train était pratiquement plein... c'est pourquoi la fillette se rua comme une furie dans le premier compartiment relativement vide qu'elle avait pu trouver.
Et sang de troll, ça sentait la créature précédemment citée!
Fou

Ca ne pouvait quand même pas venir de cette grande fille...? Elle n'avait pas l'air sale... plutôt propre sur elle, même. Aussi Tori s'assit, et regarda la fenêtre, avec une envie intense de l'ouvrir.
Mais elles étaient au moins deux, dans ce compartiment, et pour une raison obscure, l'autre n'avait pas eu l'idée d'aérer plus que ça.. voulait-elle être seule? Si oui, pourquoi la regarder sans hostilité, et ne pas la chasser?
La seule conclusion qui s'imposait était que son ainée ne lui était pas hostile, mais peut-être un peu spéciale.


-Je m'appelle Tori Oanell, souffla-t-elle, adoptant le ton de petite fille sage qui faisait craquer tant de personnes autour d'elle. Je peux venir m'asseoir, s'il te plait...? ange C'est mon premier voyage toute seule et je suis un peu perdue.

Elle hésita, replaça une mèche de cheveux écarlate derrière sa petite oreille, en avançant vers le siège qui faisait face à l'autre fille, puis, par soucis d'altruisme, finit par lui murmurer...

-Tu sais... tu as un truc bizarre qui te colle au front... titeuple
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MessageSujet: Re: Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre)   Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre) EmptyJeu 17 Juil - 21:26:39

Une nouvelle étape de son voyage venait de commencer. A présent Apolline se trouvait dans le Poudlard Express, ses deux valises en main, le cœur alangui par la froide séparation que lui avait réservée son père, et de nouveau seule. Où devait-elle se rendre ? Trouver un compartiment, oui, trouver une place très vite et puis partir. Pourtant elle restait là immobile, indifférente aux élèves qui la bousculait agacés. Elle aurait très bien pu être seule ce jour là sur le quai ; elle aurait préférée être seule. Pourquoi fallait-il qu’il se montre toujours si froid et si distant ? Quelle erreur de sa part avait provoqué une punition si douloureuse ? Un mauvais pressentiment de sa conscience lui souffla la réponse mais horrifiée par la vérité, elle redressa les épaules et inspira profondément pour soupirer le poison instillé par ses pensées. Alors, comme si de rien était, son visage esquissa un sourire discret qu’elle adressa à un jeune-homme impatient en signe d’excuse.

Puis elle erra quelque temps entre les couloirs étroits des wagons, maladroite et essoufflée. Ses bras tendus sous le poids de ses lourdes malles la faisaient souffrir et ne facilitaient pas son ascension vers un compartiment vide où elle aurait pu s’isoler. La jeune-fille décida alors de s’asseoir contre l’une des parois pour faire une pause, une de ses valises servirait de siège. Ainsi, Apolline se divertissait en observant les passagers qui défilaient devant elle. Et c’est là qu’un jeune-homme précédé d’une petite fille qui semblait être sa sœur croisèrent son chemin. Ces deux la formaient un duo vraiment comique. Ils étaient excessivement chargés et alors que le frère, en nage, portait la majorité des bagages (deux petites valises qu’il avait coincé sous ses bras et trois grandes dont deux qui se cognaient dans ses genoux et qu’il agrippait tant bien que mal de sa main gauche), sa sœur, une petite blonde à l’air hautain, passait devant chaque compartiment, ouvrait la porte, examinait l’intérieur pendant quelques secondes qui devaient paraître une éternité pour son aîné, puis annonçait bien fort d’une voix nasillarde : « Non… Pas celui-là ! » et repartait la tête haute. Devant l’air décomposé du jeune-homme, Apolline fut prise de pitié. Elle se dirigea vers lui pour lui proposer son aide mais celui-ci répondit d’un ton hystérique: « Oh non ! Surtout pas ! Elle te prendrait au piège et tu ne pourrais plus lui échapper de tout le voyage ! Mais merci quand même de compatir aux souffrances d’une pauvre bête de somme ! Ahah !» Et elle eu du mal à réprimer un rire amusé avant de retourner à ses bagages.

Après sa petite déconvenue, Apolline remarqua que le compartiment qui se trouvait face au lieu où elle se reposait était désormais occupé. Une jeune-fille au visage doux et hâlé mais à l’air grave et qui ne semblait pas l’avoir aperçue, se trouvait assise près de la fenêtre. Et malgré son jeune âge, ses traits semblaient empreints de beaucoup de maturité. Puis ses gestes attirèrent davantage l’attention d’Apolline. L’inconnue saisit un carnet et un crayon, et sa main glissa avec assurance sur le papier alors qu’elle effectuait ce qui lui paraissait être une esquisse. Apolline suivait avec attention les mouvements du fusain. La sérénité, le calme de l’artiste étaient contagieux et la jeune-fille se laissa doucement atteindre par l’ambiance envoûtante qui émanait du compartiment. Mais voilà qu’une bande de farceurs avait rompu l’enchantement en utilisant une Bombabouze dont l’odeur nauséeuse se répandit dans le wagon. Apolline s’empressa de placer un mouchoir contre son nez en pestant contre les coupables. A ce moment là, une nouvelle passagère fit une apparition fracassante qui surprit Apolline, stupéfaite de s’apercevoir que l’auteur de tout se désordre était une petite fille de son âge ! Finalement, lorsque cette dernière engagea une discussion avec la mystérieuse inconnue, notre future Poufsouffle refusant de se retrouver à l’écart, saisit ses deux malles et entra dans le compartiment. Elle déposa ses bagages et d’une voix légère :

« J’espère que je ne dérange pas. Puis, se dirigeant vers la fenêtre ; vous permettez ? Je n’ai pas envie de subir davantage la bêtise de ces idiots… Et vous non plus je suppose. » Elle huma l’air frais qui pénétrait dans la cabine. Après quoi, elle se retourna vers la jolie rousse qui se trouvait face à elle, puis vers son autre camarade :
« Enchantée ! Je m’appelle Apolline et je crois que ce point sur son front est censé porté bonheur d’après la tradition hindoue. N’est-ce pas ? Si c’est le cas, on a de la chance de s’être retrouvées avec toi ! Et euh... Est-ce que je pourrais voir ce dessin ? »demanda-t-elle timidement à la jeune indienne.
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MessageSujet: Re: Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre)   Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre) EmptyLun 21 Juil - 2:29:38

La petite fille ne resta pas seule bien longtemps. Ayant réussi à faire complètement abstraction de la vieille odeur, elle se concentrait sur son ouvrage, avec en fond sonore, une sorte de brouhaha absolument incroyable venant à la fois de l'extérieur et de l'intérieur du train. Heureusement, son compartiment était encore calme pour l'instant, et Ambre se délecta de ne pas avoir ouvert la fenêtre,ce qui n'aurait fait qu'accentuer le bruit, au moins la fenêtre fermée constituait une barrière, certes maigre, au bruit.

Puis, un énorme fracas lui fit lever le nez, vers le nouvel arrivant, qui en fait était une nouvelle arrivante ^^. La petite Serdaigle lui sourit en guise de bienvenue, puis, de bon coeur, lorsque celle-ci lui adressa la parole:


Je m'appelle Tori Oanell. Je peux venir m'asseoir, s'il te plait...? C'est mon premier voyage toute seule et je suis un peu perdue.

Ambre posa son carnet sur la banquette, et se leva, dans le dessein de saluer la petite furie, à la superbe tignasse rousse: elle joignit alors les mains sur sa poitrine, comme pour prier, et se pencha en avant. Puis, elle se redressa, et indiqua le siège en face d'elle à sa camarade, qui s'y dirigeait déjà.

C'est alors que Tori parla à nouveau désignant sans vergogne le Bindhi rouge qui trônait au milieu du front de la jeune Indienne:


Tu sais... tu as un truc bizarre qui te colle au front...

Ambre sourit, amusée. Pour peu, elle aurait éclaté de rire tellement le ton qu'avait prit Tori était naïf, spontané et totalement dénué d'une quelconque once d'ironie ou de méchanceté... . Mais elle n'en eut pas le temps, qu'une troisième élève entra. A priori du même âge que la première, ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune Serdaigle, qui adorait les enfants.

« J’espère que je ne dérange pas. "

Ambre eut tout juste le temps de réitérer son salut traditionnel à l'attention d'Apolline, que celle-ci parla de nouveau...:

Vous permettez ? Je n’ai pas envie de subir davantage la bêtise de ces idiots… Et vous non plus je suppose. »

Puis, la nouvelle arrivante ouvrit donc la fenêtre, ce qu'Ambre ne l'empêcha pas de faire, après tout, c'était son droit. Cependant, la jeune serdaigle fronça les sourcils lorsque par l'ouverture le bruit entra et vint agresser violemment ses oreilles sensibles. C'était pour cela qu'elle n'avait pas ouvert, car son mutisme s'était trouvé compensé par un sur-développement de son ouïe, entre autres... Du coup, elle était plus sensible au bruit que n'importe qui. Mais elle était grande, et pouvait faire des concessions.
La nouvelle arrivante reprit alors la parole :


« Enchantée ! Je m’appelle Apolline et je crois que ce point sur son front est censé porté bonheur d’après la tradition hindoue. N’est-ce pas ? Si c’est le cas, on a de la chance de s’être retrouvées avec toi ! Et euh... Est-ce que je pourrais voir ce dessin ? »

Ni Ambre, ni Tori n'avaient eu le temps d'en placer une, tandis qu'Apolline avait eu le temps de demander la permission d'entrer, de se présenter, et de répondre à la question précédente de Tori, avant d'ajouter sur un ton qui jurait totalement avec son comportement jusqu'ici, une requête concernant son dessin. Dessin qu'Ambre avait passablement oublié, dans la précipitation des évènements, elle reprit ses esprits, et le lui tendit.

Puis, elle en tira un autre de sa poche, tout en souriant, ravie de la tournure que prenaient les choses, et passablement amusée du caractère de ses deux camarades. Sur ce nouveau carnet, elle entreprit de calligraphier rapidement les mots suivants, de sa jolie écriture fine et penchée:


Enchantée les filles, je m'apelle Ambre, Ambre Nocis, je suis à Serdaigle, en 4ème année. Quoique vous vous en doutiez certainement, vous êtes bien sur toutes les deux les bienvenues....

Pour ce qui est de ce truc bizarre sur mon front, comme tu dis Tori, ça s'appelle un Bindhi, c'est effectivement un symbole porte-chance, mais pas seulement, c'est beaucoup plus compliqué que ça! Mais je suis impressionnée par ce que tu savais Apolline !


La jeune Indienne se relut rapidement, puis tendit le carnet aux deux fillettes.
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MessageSujet: Re: Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre)   Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre) EmptyLun 21 Juil - 15:53:38

Oui, décidément, son interlocutrice avait quelque chose de spécial. La petite rouquine n'avait jamais connu personne qui se collait sciemment des trucs sur le front et contemplaient les gens bienveillants avec des yeux pétillants de malice ou d'autre chose qui aurait certainement le don de vexer un maître du monde en devenir, si elle savait ce que ça signifiait réellement. Suspect
Par contre, le sourire qu'elle affichait lui allait bien... elle avait l'air moins "adulte". Mais c'était bizarre qu'elle se taise.

... Ou pas, puisqu'il semblait que l'autre fille, croisée dans l'allée, s'était décidée à faire enfin son entrée fracassante! ...enfin, non, plutôt classique et raisonnable. Mais qui entraînait un flot de conséquence, notamment l'ouverture de la fenêtre, et l'arrivée du bruit, et de l'odeur des fumées qui s'échappaient du train (ce qui valait bien mieux que les relents de bombabouse, d'ailleurs...) et d'un flot de parole diverses et variées, dont l'évocation d'un certain Dou, qu'elle ne connaissait pas, et qui exigeait par tradition qu'on se colle l'étrange chose sur le front.
Fou
Peut-être Dou était-il un dieu moldu, qu'elle ne connaissait pas encore. Mais elle avait tout intérêt à se renseigner discrètement, parce que si ce Dou était toujours vivant, il risquait d'entraver ses plans de conquête et d'esclavagisme! mxm
Pour l'instant, mieux valait jouer l'écolière appliquée et faire semblant de suivre parfaitement le fil de la conversation de la dénommée Apolline, qui avec un nom pareil ne devait pas être totalement anglaise...

Peut-être issue, elle aussi, du pays de ce mystérieux Dou? Mais elle ne ressemblait absolument pas à l'autre fille. Et elle n'avait rien sur le front, mais une langue bien pendue...
Par contre, la dernière partie de sa tirade s'attira un froncement de sourcils de la part de la fillette: on ne changeait pas de ton aussi brusquement si on était pas soit foncièrement manipulatrice, soit complètement atrophiée de l'organe cérébral. (
Je ne préciserai pas dans quelle catégorie entre ma petite furie..) na Et avec ses grands yeux et ses airs de rien, elle était d'autant plus suspecte d'envisager des mauvais coups, d'abord!
Conclusion qui s'imposait: soit cette fille méritait sa méfiance, soit son mépris.
Décidément, le voyage promettait d'être particulièrement intéressant!
Rolling Eyes

Mais l'autre fille ne disait toujours rien. Pire, elle semblait se désintéresser totalement de la réaction que pouvait avoir la nouvelle arrivante en contemplant son dessin, et écrivait soigneusement quelque chose dans un carnet.
Cédant à sa curiosité, la rouquine se redressa, et contempla les croquis d'Ambre...
Mais elle n'eut pas vraiment l'occasion de se faire un avis, puisque la jeune fille leur tendait à présent le carnet.
Un peu suspicieuse, Tori releva ses yeux gris, et dévisagea vraiment Ambre Nocis.
Bienveillante, certes.
Mais vachement bizarre. Et conforme aux tradition de ce Dou...
Neutral fallait surement être un peu cinglé pour accepter de porter un "bindhi". Mais à la réflexion, si on considérait ledit porte chance comme un bijou, il allait très bien au visage d'Ambre. Il lui donnait un petit quelque chose de plus mystique ou inaccessible, ou mystérieux...

-Tu écris très bien. Et c'est un très beau prénom, Ambre, je trouve! Mais tu parles pas, alors? Mince, j'voulais te poser plein de question sur Poudlard, mais ça t'obligerait à écrire des romans... :sifle: ou à faire pleins de dessins pour nous expliquer...

Restait à voir si l'autre demoiselle avait une meilleure idée pour passer le temps, ou s'était même arrachée à la contemplation du dessin. Mais en tous cas, Tori espérait pouvoir se fixer très prochainement sur son compte! Twisted Evil

[pas trop l'inspi... méa culpa uu"]
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MessageSujet: Re: Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre)   Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre) EmptyLun 21 Juil - 21:45:32

Certains parents achevaient de donner un concentré de dernière minute des recommandations rabâchées trop de fois durant la journée. D’autres fondaient en larmes dans les bras de leurs enfants auxquels ils s’agrippaient comme si leur vie en dépendait. Bien entendu, on retrouvait aussi le tableau classique des petits cadets qui pleuraient de devoir quitter le doux cocon familial pour un endroit qu’ils ne connaissaient pas. On pouvait également observer des adieux plus solennels d’adolescents à leurs mères aux yeux larmoyants et pères à la voix émue. Enfin, certains retardataires couraient vers les wagons, leurs mères hystériques qui les suivaient en leur hurlant de se dépêcher tandis que les maris s’empressaient sans se presser et saluaient des visages amicaux de-ci delà. Malgré les soupirs, les larmes, les inquiétudes, de toute cette foule se dégageait une ambiance particulièrement chaleureuse et Apolline trouvait agréable de laisser pénétrer un peu de cette énergie dans le compartiment où elle se trouvait. Elle lui permettait de s’évader vers le pays de ses fantaisies. Vers une autre gare, un autre quai où, avant de la quitter, elle aurait humé le parfum sucré des cheveux blonds de sa mère qui lui offrait une dernière étreinte ; juste avant de sentir les grandes mains blanches de son père contre ses oreilles, et ses lèvres déposées un léger baiser sur son front…

Un sifflement strident retentit. On annonçait le départ du Poudlard Express ; les familles devaient se séparer, les plus lents se dépêcher de monter dans un wagon. Et le train s’ébranla. De la fenêtre on pouvait apercevoir les mains s’agitées frénétiquement, les visages souriants mais tristes de parents qui avançaient de plus en plus vite, au rythme du train, retardant le moment fatidique où ils verraient disparaître les visages adorés de leurs enfants. Puis le décor changea subitement. La locomotive s’éloignait de plus en plus vite de la gare et fonçait entre les bâtiments dégradés ou récents de la banlieue londonienne, pressée de conduire ses passagers vers les campagnes verdoyantes de la belle et froide Angleterre.

Un courant d’air frais chatouillait les fines silhouettes de trois jeunes-filles. Chacune d’elles semblait toutefois passablement gênée, retenues par ce silence malavisé qui se manifestait entre des personnes à peine rencontrées. Comment fallait-il se comporter, que fallait-il dire pour se faire apprécier et ne pas ennuyer l’autre? Voilà les appréhensions superficielles qui illustraient bien souvent les premières rencontres. Pourquoi vouloir paraître autre que ce que l’on est, alors qu’une attitude simple, honnête et franche était sans doute l’outil le plus efficace ? Pourquoi se parer d’artifices devant des inconnus qui ne resteraient que des inconnus ; ou pour cette personne unique qui plus tard nous appellerait ami, parce qu’elle ne serait plus un secret pour nous, et que nous ne serions plus un secret pour elle ?

Ainsi, Apolline était ravie de pouvoir se perdre momentanément dans l’examen du dessin que venait de lui donner sa camarade, laissant le soin aux deux jeunes-filles qui lui faisaient face d’entamer le processus difficile qui, dans ces circonstances, exigeait que l’on trouve rapidement un sujet de conversation. Mais le silence dans lequel la petite sorcière se plongea subitement n’était pas un leurre. Ses doigts frôlèrent délicatement le papier. Même si les traits du croquis présentaient quelques maladresses, Apolline restait subjuguée par la justesse dont la petite indienne avait fait preuve pour traduire l’expression du regard d’une enfant. De grands yeux candides et adorables, qui reflétaient toute l’innocence et la naïveté propre à la petite jeunesse, et qui l’observaient d’un air à la fois prudent et curieux. Est-ce que l’auteur du dessin avait usé de magie ? Non, elle l’avait bien observé alors qu’elle se trouvait encore dans le couloir ; elle ne devait ce résultat qu’à son propre talent.

Apolline releva les yeux. Alors qu’elle allait lui rendre son croquis, la jeune indienne était penchée sur un autre petit carnet dans lequel elle écrivait un petit texte qu’elle ne pouvait pas lire. Curieuse mais pas surprise, la petite blonde attendait patiemment que sa camarade achève ce qu’elle venait d’entreprendre. Puis finalement, elle se tourna vers ses deux nouvelles connaissances, le carnet dans la main, tendue vers elles. Apolline se tourna vers la petite rousse en lui adressant un sourire discret et elle se pencha au dessus d’elle pour lire ce que leur camarade avait écrit.

Ainsi la petite indienne si mystérieuse était muette ! Apolline se redressa et plongea son regard pénétrant dans le sien. Une image venait de lui traverser l’esprit ; celle d’une pièce douillette et confortable où s’entassaient dans chaque recoin et chaque tiroir des piles de petits carnets, remplis des pensées, futiles ou graves, tristes ou drôles qui illustraient la vie de la personne qui se tenait assise devant elle. Une foule d’impressions confuses se bousculaient dans sa tête. C’était un douloureux handicap que de ne pas pouvoir utiliser cette faculté qui distinguait l’Homme de tous les autres être-vivants, mais Apolline ne parvenait pas à s’apitoyer sur le sort de sa camarade parce qu’elle imaginait que celle-ci avait accès à d’autres perceptions, à une autre vision du monde. Et la petite sorcière enviait ce privilège. Mais soudain, la petite rousse pris la parole, et ces réflexions l’amusèrent. Cependant, elle ne sut comment rebondir là-dessus. Aussi, elle se contenta de se rapprocher vers Ambre et de murmurer:

« Ton dessin est magnifique »
Elle se tut quelques instants avant de s'adresser à Tori, le ton badin:

«Oh alors toi aussi tu entres en première année! Si ca se trouve, on va se retrouver dans la même maison, qui sait?»
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MessageSujet: Re: Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre)   Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre) EmptyMer 23 Juil - 4:57:26

Ambre, effectivement se moquait de ce qu'Apolline pouvait bien penser de son dessin, elle l'avait fait parce qu'elle en avait eu envie, pour elle, parce qu'elle adorait dessiner et passait beaucoup de temps à cela, et parce qu'elle avait eu envie de fixer la candeur de la petite fille qu'elle venait de rencontrer, avant que celle-ci ne csoit altérée par la prise d'années. Pourtant, le silence dans lequel la future poufsouffle s'était plongé était éloquent, et Ambre lui jeta un regard discret, quand même ravie de l'effet que produisait son ouvrage sur la petite fille.
Cela ne dura pourtant qu'un instant, car aussitôt que la petite Indienne eut tendu le carnet à Tori, Apolline se pencha sur son épaule pour lire aussi.

A cet instant très précis, Ambre avait 4 pupilles fixées sur elle, chose à laquelle elle était relativement habituée. Mais ce qu'elle y lisait n'était pas la même chose selon que leur propriétaire était Tori ou Apolline.
Dans les yeux de la première, elle voyait de la curiosité, une curiosité très particulière, parce que Tori avait clairement comprit qu'Ambre était d'une compagnie spéciale, et qu'elle avait quelque chose d'unique, conféré à la fois par l'oeil que son mutisme la poussait à porter sur le monde, et par sa culture.
Dans ceux d'Apolline, elle voyait tout autre chose; de la curiosité également, mais à côté de cela, une vision différente des chose, peut-être même un peu plus "adulte" que celle de Tori. Dans les deux cas, la pitié était inexistante, et pour cela, les deux fillettes venaient de se trouver une place de choix dans l'estime d'Ambre.

Tu écris très bien. Et c'est un très beau prénom, Ambre, je trouve! Mais tu parles pas, alors? Mince, j'voulais te poser plein de question sur Poudlard, mais ça t'obligerait à écrire des romans... ou à faire pleins de dessins pour nous expliquer...


La réaction de la petite amusa beaucoup Ambre, encore, car d'habitude les gens se trouvaient gênés lorsqu'ils prenaient conscience de son mutisme. Bon, elle n'échappait pas à la règle, pourtant, du "Oh ça va être dur de communiquer du coup", mais il y avait du mieux par rapport au réactions multiples qu'elle avait pu rencontrer jusqu'ici. Décidément, cette gamine lui plaisait de plus en plus.
Apolline ne disait rien elle, mais se contentait de l'observer.

Jusqu'à ce qu'une toute petite voix interrompe les trois filles, émanant de l'entrée du compartiment:

-Heu... Désolée de vous déranger, mais je voulais te donner ça, Ambre !!!

L'intéressée se tourna vers l'entrée, et quelle ne fut pas sa surprise, même si elle avait reconnu la voix, de découvrir, dans l'encadrement de la porte du compartiment, la fillette rencontrée un peu plus tôt, qui lui tendait, dans sa paume ouverte, une chocogrenouille. Ambre sourit, attendrie, et amusée, s'approcha de la fillette, et prit la chocogrenouille. Puis, elle remercia la fillette, comme on le faisait dans son pays, portant l'objet au niveau de son front, et se penchant en avant. Puis, elle prit le dessin, qui avait terminé sur la banquette, après que les filles y aient jeté un oeil, l'arracha délicatement du carnet pour le tendre à la fillette. Celle-ci la remercia, et s'en retourna vers son compartiment. Ambre, la gratifiant d'un grand sourire, la regarda s'éloigner dans le couloir.

Puis, la jeune indienne reporta son attention sur Apolline et Tori. La future poufsouffle prit la parole, s'adressant successivement à Ambre puis à Tori:

« Ton dessin est magnifique »

«Oh alors toi aussi tu entres en première année! Si ca se trouve, on va se retrouver dans la même maison, qui sait?»


Ambre sourit, ravie du commentaire de sa cadette. C'était curieux comment la jeune Indienne ne les voyaient ABSOLUMENT pas être réparties dans la même maison... Sans critique aucune visant l'une ou l'autre, mais elle ne les voyaient vraiment pas convenir à la même maison. La jeune aiglonne reprit son carnet pour écrire:

- Ne t'inquiètes pas, tu peux me poser toutes les questions que tu veux, je serais ravie d'y répondre... Je crois que j'écris suffisamment vite pour que la conversation ne soit pas trop ralentie, et j'ai l'habitude, donc ça ne me dérange pas. Au contraire.

Puis, elle le tendit à Tori.
Le train était maintenant en route, et le calme était revenu dans le compartiment, au plus grand plaisir de la jeune bleue et bronze. Il lui tardait maintenant plus que jamais d'arriver à Poudlard.
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MessageSujet: Re: Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre)   Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre) EmptyMer 23 Juil - 20:03:40

Est-ce qu'elle pourrait être dans la même maison que l'autre demoiselle? Non.
Quelque chose le criait entre les deux oreilles de Tori: c'était totalement pas probable. Nan... elles devaient bien avoir des points communs, mais...
ça lui aurait fait assez mal, pour tout dire.
Elle n'avait jamais réellement réfléchi à la maison qui lui conviendrait (pour ne pas dire: elle soupçonnait d'être tellement hors norme que le choixpeau crierait le nom d'une maison inconnue qui deviendrait mondialement célèbre pour sa brillance. Si si. niarkhéhé ). Elle savait que son père venait de Poufsouffle, mais bien qu'elle l'adorait, elle devait admettre quelque chose: il ne brillait pas par sa perspicacité. Point positif: si elle faisait une bêtise, détail assez courant dans sa vie d'enfant, être surprise par son père lui assurait une punition minimaliste pour ne pas dire, risible.
Sa mère, quant à elle, venait de Serdaigle. Elle paraissait toujours stricte quant aux principes (de conduite, entre autre :/: ); qualité (?) dont sa fille chérie n'avait pas franchement hérité.
Et puis surtout, il y avait eu cette rencontre, au chemin de Traverse, avec cette fille, et le canard mutant. Elle n'en avait parlé à personne, en se doutant que les adultes -à cause de leur stupide fermeture d'esprit et aveuglement conditionné par la société- aurait pris ses actes héroïques pour des bêtises atroces. Et à tous les coups, ça se serait fini en excuses hypocrites, et privations de tout un tas de trucs plus ou moins formidable allant de la glace Schtroumph/vanille/biscuit de chez Florian Fortarôme aux farces et attrapes autorisée par sa majesté Maman... Et elle aurait certainement été réquisitionnée pour laver la vaisselle à la moldue pendant toute une semaine. L'angoisse.
pale
Mais tout ça nous éloigne particulièrement du Poudlard express, de la nouvelle arrivante déjà partie et de sa voisine qui attendait probablement une réponse. Quoique peut-être pas, vu son ton. Mais bon, il s'agissait de se comporter en personne civilisée, pour ne pas trop attirer l'attention.

-En tous cas, moi j'en sais rien. On verra en temps voulu! cheers

Puis, Ambre lui tendit à nouveau son carnet, qu'elle attrapa avec une joie évidente, et la réponse qu'elle y lut éveilla dans ses grands yeux gris une foule d'étincelles plus ou moins machiavéliques.

-Bon. Si ça te dérange pas, alors... On peut se perdre, à Poudlard? Ils sont comment, les professeurs? Y a des monstres? Et des Passages secrets? C'est vrai qu'il pleut à l'intérieur, et qu'on va devoir traverser un lac bizarre, et qu'on risque de se faire manger par un calamar géant si on est pas sages? Parce qu'en fait, les calamar, je les préfère préparé avec du cury et de la chapelure
faim! . Mais j'suppose qu'un géant, ça aurait pas le même goût... Et tu sais si ils font des crêpes? Parce que moi, j'aime pas la tarte à la citrouille. Et tu as déjà vu Harry Potter? Parlé et tout? D'ailleurs, je me demandais, aussi: les parents, ils peuvent nous surveiller? Parce que..

Elle reprit son souffle, se tournant vers Apolline comme si c'était tout à fait naturel de l'inclure dans son monologue.

-Fin je ne sais pas toi, mais moi, ma Maman elle a dit qu'elle allait voir si je faisais pas de bêtises, et si j'en faisais, qu'elle le saurait, mais je ne sais pas comment. Et puis, si on est surveillé, j'imagine que c'est plus au cas où on serait attaqués. Pour pouvoir nous aider à nous battre... ou à fuir. Hein, Ambre?
titeuple , acheva-t'elle, en se retournant vers l'indienne.

Parce que forcément, la gamine pensait à Celui-dont-Maman-lui-avait-interdit-de-parler. Et si elle était lui, et qu'Harry Potter était vraiment son ennemi, elle irait s'en débarrasser en prenant le château d'assaut. Surtout que le Potter ne semblait vraiment pas impressionnant, d'après ce qu'elle en avait vu. Si elle était Lord Noir, elle aurait déjà achevé le Loustique, et conquit les trois tiers du globe terrestre. Elle s'attaquerait au reste de l'univers. C'est pour ça qu'il fallait impérativement abattre le Lord Noir, pour lui laisser le champ libre. Elle serait efficace, elle.
:sifle:
L'idée qu'en cas de bagarre, sa vie serait peut-être aussi risquée que celle de Potter ne l'éffleurait même pas. A onze ans, on est forcément immortel, et toutes les crasses arrivent forcément aux autres. CQFD.
Elle se demanda si l'atmosphère changerait après sa dernière question. Parce que comme aurait dit sa mère; il est des sujets qui fachent, ou inquiètent. Ce n'était peut-être pas le moment de risquer d'en évacuer un. Mais ça avait été trop tentant. Et puis, ce n'était pas comme si elle avait prédit leur mort à toutes! Elle n'avait même pas ouvert de livre de divination durant ses vacances...
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MessageSujet: Re: Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre)   Ambre arrive sur le quai (Prio Tori, puis libre) EmptyDim 3 Aoû - 10:03:44

(HJ: désolée pour mon retard x__x Que j'excuserai par un manque cruel d'inspiration!)

Dehors, les nuages donnaient l’impression de frôler les pâturages. Ils étaient sombres et gris, imposants ; et leurs ronflements sonores ne présageaient rien de bon. Ils formaient un mur puissant derrière lequel le soleil semblait se débattre pour imposer vainement ses derniers rayons éphémères. Une grosse goutte de pluie vint s’abattre sur la fenêtre du compartiment, avant de glisser lentement comme une larme sur la petite joue blanche qui se tenait derrière la vitre. Apolline se tourna vers ses camarades, le visage rayonnant. « Je crois bien qu’il va y avoir de l’orage ! » Contrairement à ce que de nombreux préjugés insinuent, tous les enfants ne craignent pas l’orage, et cette petite sorcière qui balançait ses jambes, assise sur sa banquette, faisait partie de cette minorité de petits individus qui s’extasiaient à la vue d’un éclair et s’émerveillaient au son du tonnerre. Et alors que certains se sentent menacés face à ces phénomènes venus d’on ne sait où, Apolline se sentait en plein orage emplie d’une intense satisfaction dont elle ne pouvait expliquer la raison. Surement parce que celui-ci prédisait la nouvelle saison ; ces grondements déchirants et forts annonçaient la chute des beaux jours, comme un conspirateur clame victorieux la chute de l’ennemi. L’été faisait place à l’automne. Et la fillette éprouvait une profonde tendresse pour cette période de l’année qui évoquait les souvenirs émus de marrons chauds, les couleurs chaleureuses des feuilles sur la grisaille, les joues rosies par le frimas et les soirées passées au coin d’un feu… Est-ce qu’elle retrouverait à Poudlard ce confort particulier qu’elle n’avait connu que chez elle ? Découvrirait-elle un second foyer derrière les remparts de ce vieux château ou juste… un pensionnat ? La jolie frimousse d’Apolline se teinta brusquement des airs du chagrin. Après tout, l’inconnu reste un mystère troublant même pour les esprits les plus insouciants…

Mais voilà qu’une voix fluette vint s’imposer dans le compartiment et ainsi commander l’attention des trois jeunes-filles. Une petite poupée aux boucles noires se tenait près de la porte. Elle rougit, intimidée par ces regards curieux posés sur sa frêle silhouette qui lui donnait des airs de poupon alors qu’elle ne devait pas être plus âgée que Tori et Apolline. Celle-ci reconnut ce regard, ces deux grands yeux noirs qui vous observent comme des diamants, et cette bouche un peu boudeuse mais adorablement petite ; elle avait admiré cette innocence quelques instants plus tôt, si bien traduite au fusain par le coup d’œil averti de la jeune indienne. Le petit modèle s’approcha timidement, une paume tendue vers sa camarade, offrant généreusement une de ces gourmandises chocolatées et Apolline se dit qu’elle regrettait de ne pouvoir dessiner cette scène, ce geste d’offrande si spontané et ce salut qui lui parut si solennel mais si noble ! Des images de décors exotiques, de voiles et de tissus chamarrés, de danses eurythmiques lui traversèrent l’esprit dans un imbroglio d’envies d’ailleurs et de découvertes. Apolline oubliait Poudlard. Ce qu’elle voulait connaître, c’était un inconnu lointain qui ne l’effrayait pas mais qui l’éblouissait. Aussi elle attendit patiemment que la jeune Tori achève sa logorrhée de questions légitimes mais qu’elle trouvait agaçante. Cette fille parlait vraiment beaucoup trop ! Elles avaient tout le temps de discuter après tout ! Est-ce qu’elle songeait seulement aux interminables secondes de silence qu’elle imposerait à la petite indienne qui ne pouvait s’exprimer que par sa plume et non sa voix ? Visiblement pas… Néanmoins, Apolline adressa à la petite Tori un sourire aimable et lui répondit d’un ton léger :

« Oh tu sais les parents… Ils disent souvent n’importe quoi juste pour être sûrs que l’on respecte leur autorité ! Mais je pense aussi que le mot d’ordre cette année se sera « sécurité ». Puis elle ajouta avec une voix grave et un ton faussement méfiant :
« Par les temps qui courent… ! » A cet âge, on est trop insouciant pour se préoccuper des problèmes qui troublent les grandes personnes ; on ne s’intéresse qu’aux choses qui nous concernent directement… Et puis il faut dire aussi que chez elle, on ne lui avait jamais dit de s’inquiéter de quoi que ce soit ! Alors les histoires de mage noir puissant, dangereux et imprévisible qui menace la paix dans le monde… Balayant rapidement ses sornettes de son esprit, Apolline se tourna ensuite vers Ambre :
« Dis-moi, est-ce que tu es née en Inde ? Ou bien tu as toujours vécu en Angleterre ? » En effet, les origines de Ambre étaient des considérations hautement plus importantes pour l’esprit rêveur de la petite blonde qui n’osait toutefois pas se montrer aussi curieuse que Tori, par crainte de paraître trop indiscrète. Après tout, les origines font parties du passé ; et le passé peut parfois détenir des souvenirs difficiles.
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