La rentrée... Depuis un mois et demie, Neoki l'attendait avec impatience. Elle avait quitté Poudlard heureuse de faire une pause après les terribles examens des B.U.S.E.s mais après deux semaines sans école, l'ex préfète de Serdaigle s'ennuyait déjà. Finalement, l'été s'était passé tranquillement. Elle était partie en vacances dans le sud de l'Angleterre avec ses parents et elle avait visité plusieurs musées dont un particulièrement intéressant entièrement dédié à la fabrication des chocogrenouilles avec même une partie dégustation en fin de trajet. Si c'était pas merveilleux ça ! Le reste des vacances avait été organisé au rythme de lectures diverses et variées, et de ballades à Londres même si la jeune fille commençait à bien connaître sa ville... Puis, la fin de l'été était arrivée et la traditionnelle enveloppe de Poudlard avait été envoyée. Ce matin là, Neoki avait été hyper stressée. En plus de recevoir sa liste de livres habituelle et son nouveau badge de préfète de Serdaigle, habituel lui aussi, elle aurait ses résultats de B.U.S.E. La jeune fille en avait presque vomi son petit déjeuner en voyant la taille de l'enveloppe. Elle avait lu d'une voix tremblante.

Citation :

Mademoiselle Ewora,

Les résultats de vos B.U.S.E.s sont les suivants.
* B.U.S.E d'Astronomie : Optimal
* B.U.S.E de Botanique : Optimal
* B.U.S.E de Sortilèges : Optimal
* B.U.S.E de DCFM : Optimal
* B.U.S.E de Métamorphose : Optimal
* B.U.S.E d'Histoire de la Magie : Optimal
* B.U.S.E de Potion : Optimal
* B.U.S.E d'Etude des Runes : Optimal
* B.U.S.E de Divination : Optimal
* B.U.S.E de Soins aux créatures Magiques : Optimal
* B.U.S.E d'Arithmancie : Effort Exceptionnel
* B.U.S.E d'Etude des Moldus : Acceptable
* B.U.S.E de Vol sur Balai : Désolant

L'équipe professorale vous adresse toutes ses félicitations pour ces résultats particulièrement brillants.

Albus Dumbledore

"MAMAAAAAAAAAAAAAAAN !!! Viens voir ça !!!!" Avait hurlé Neoki. Elle qui avait été convaincue de tout avoir raté, qui avait même demandé de participer au B.U.S.E d'une matière qu'elle n'avait pas étudié pour avoir une issue de secours au cas où elle échourait à toutes ses épreuves, elle avait un bulletin phénoménal ! Bien sûr, il y'avait la note de vol sur balai qui était catastrophique mais ça, c'était couru d'avance. Elle le savait très bien, et tout le monde savait autour d'elle que cette matière n'était pas très importante tant qu'elle ne voulait pas passer joueuse de quidditch professionnelle.

"Il doit y avoir une erreur ! C'est pas possible !"

Devant ces paroles, la mère de la Serdaigle s'était inquiêtée et avait lu attentivement le bulletin. Elle avait fait appelé le père de Neoki et tous deux lui avaient sauté au cou pour la féliciter. Ils étaient si fiers d'elle. Mais ce n'était pas tout. Pendant que ses parents lisaient son bulletin de notes, la jeune fille avait continuer de lire son courrier. Il y avait bien sûr la liste des fournitures à acheter sur le Chemin de Traverse mais aussi un badge particulier. Neoki avait reçu par erreur le badge de préfet en chef. Enfin, c'était ce qu'elle avait pensé avant de lire la lettre qui accompagnait l'insigne.

Citation :

"Mademoiselle Ewora,

J'ai le plaisir de vous informer que vous avez été nommée préfète en chef."

Suivait ensuite la liste des préfets nommés ainsi que quelques consignes pour le début de l'année.
C'est suite à ces courriers que toute la petite famille avait fini en larmes de joie. S'en était suivi un repas au restaurant avec bouteille de kir magico-pétillant en bonus. C'était leur manière à eux de fêter ça. Leurs moyens étant relativement modestes, c'était un super cadeau pour la future sixième année.

Et la fameuse journée de la rentrée était arrivée. Comme tous les ans, il fallait se rendre à la gare de King Cross le plus discrètement possible et se séparer de ses parents. Ces moments étaient toujours douloureux pour Neoki, qui même à 16 ans avait les larmes aux yeux en les quittant même si elle était heureuse de retourner à l'école.

Cette année allait être importante, elle allait avoir 17 ans et pourrait passer le permis de transplanner, elle atteindrait sa majorité. Par ailleurs, elle devrait se choisir les matières qu'elle devrait passer aux ASPICs et il se trouvait que maintenant, elle avait l'embarras du choix avec tout ces O. La tache allait être rude... Par ailleurs, elle était préfète en chef et aurait beaucoup de boulot à ce niveau là. Il fallait prendre tout cela très au sérieux. Le professeur Dumbledore l'avait nommée elle alors que plein d'autres auraient pu être nommés. Mais non, c'était elle qui avait été choisie.

Bien sûr, Neoki avait donc retrouvé les préfets dès le début du voyage dans leur wagon spécial et les avait brieffé avec Kael. Très rapidement, les deux préfets en chef avaient expliqué qui devait s'occuper de quelles voitures et ils en étaient restés là. Des précisions suivraient dans les jours suivant la rentrée pour ce que les préfets devaient faire à Poudlard. Les préfets étaient donc partis patrouiller comme prévus et Kael et Neoki avaient décidé d'aller voir au bout de quelques minutes comment cela se passait : vérifier que le travail préfectoral était bien fait, et en toute objectivité.

Le train était bondé de chez bondé. Impossible de trouver une place où s'installer dans les voitures alentours mais de toute façon, ce n'était pas le moment de se reposer. La préfète en chef trouva dans un couloir Orion O'Neill, le nouveau préfet de Serdaigle. Elle décida de le regarder un moment à l'action, en toute discrétion. Puis voyant à quel point il pouvait être désagréable avec tout le monde, la jeune fille s'approcha de lui et lui mit une main sur l'épaule pour l'interpeler.

"Re-bonjour Orion ! Dis donc, c'est bien, tu fais bien ton boulot. Demander de ramasser les papiers de chocogrenouilles que les élèves jettent dans le train, c'est impécable, demander aux plus jeunes excités de ne pas courir, c'est très bien aussi... Cela dit, carrément entrer dans les voitures et demander aux élèves de parler moins fort, tu trouves pas que c'est un peu exagéré par hasard ? Je comprends que tu veuilles bien faire ton boulot, on est tous comme ça, mais là, tu dépasses les limites quand même. On a tous le droit de s'amuser un peu, on n'est pas en prison, et c'est normal qu'on soit tous un peu excités, c'est la rentrée !"

Elle n'avait pas été méchante. Elle l'avait juste conseillé sur son boulot. Maintenant, il fallait encore qu'il le prenne bien. Elle savait que Môssieur avait tendance à avoir les chevilles qui enflaient pendant les matchs de quidditch alors s'il essayait de lui opposer de la résistance, elle devrait lui montrer qui est le chef... Enfin, Neoki savait parfaitement ce qu'elle avait à faire et jusqu'à maintenant, elle s'était montrée sympathique, il n'y avait donc aucune raison que cela se passe mal.

Tel un prédateur à l’affut d’une proie de choix, Horace Slughorn arpentait le long couloir de la locomotive à la recherche d’un nom, d’un visage familier, ou de personnages particulièrement vivaces. Bien qu’installé à Poudlard depuis quelques jours, il avait choisi d’emprunter la même voie que ses élèves, pour repérer les talents, comme au bon vieux temps. Il lui tardait de retrouver les fils de ses anciens favoris, de contribuer à la notoriété d’un nouveau nom dans le monde des sorciers. Prendre ses premiers contacts avant de revêtir la toge professorale, qui inspirait distance et méfiance aux étudiants, kui semblait important. Il voulait avant tout incarner le bon ami, le bon conseiller, celui vers lequel on pouvait toujours se tourner en cas de problèmes. Un professeur à part enfin, plus sympathique que les autres. Slughorn avait suffisamment d’orgueil pour s’accorder cette place. Il aimait être aimé, si cela pouvait le faire briller. Ainsi, l'autorité que sa fonction exigeait s'en trouvait retenue.
- Joli sort ! , lança-t-il en passant devant un jeune homme qui venait de renvoyer un petit blond dans sa cabine avec un sortilège d’expulsion parfaitement maîtrisé. Comment vous appelez-vous ?
Pris en flagrant délit, l’élève hésita.
- … Matthew Andrews…
Ce nom ne lui évoquait rien. Il était même d’une affligeante banalité. Les capacités magiques du garçon sauraient peut-être rattraper ce ‘petit’ handicap mais un simple expulso ne suffisait pas. Il gardait sa réserve. Son visage, amène et réjouit, se referma.
- Bien Monsieur Andrews, je vous prierais à l’avenir de reconduire vos camarades dans leur compartiment de manière plus diplomatique.
Le ‘délinquent’ acquiesça, une lueur d’incompréhension dans son regard, et Slughorn poursuivit son chemin, imposant à la population agitée des couloirs de se plaquer contre les parois pour éviter une collision avec sa large silhouette.

Quelques pas plus loin, les notes grinçantes d’une conversation indignée attirèrent son attention.
- Cet O’Neill, on lui laisse deux minutes pour exercer son nouveau pouvoir de préfet et il se sent déjà plus ! Il m’a demandé de parler moins fort, tu te rends compte ?
- Et pourrais-je savoir où l’on peut trouver ce garçon ? intervint le vieil homme en s’immisçant brutalement dans la conversation.
Sa politesse caressante se muait en grossièreté lorsque les personnes à qui il s’adressait n’avaient d’autre intérêt que celui de lui apporter une information. Il n’avait pas de temps à perdre avec la tourbe généreuse des personnalités effacées.

Les deux élèves lui indiquèrent la deuxième cabine à sa gauche. Il allongea son pas, ravi de trouver ce qui serait peut-être la première pièce de sa nouvelle collection. La famille O’Neill était réputée pour ses personnalités éclairées et ambitieuses. Il était bien placé pour le savoir, ayant connu ses géniteurs, et d’autres parents à l’époque où il exerçait encore ses fonctions. Son père et sa mère, respectivement de Gryffondor et de Serdaigle, alors qu’ils auraient bien mérité une place dans l’éminente maison de Serpentard, était de le temps les meilleurs éléments de leur classe. Il les avait toujours adoré, et leurs belles carrières n’avaient pas démenti cette préférence. Si leur fils avait lui aussi décroché le poste de préfet, il semblait bien parti pour suivre leurs traces.

Il frappa à la porte et l’ouvrit, dirigeant aussitôt son regard sur le garçon du compartiment, dont le blason étincelait sur la poitrine. Un sourire illumina son visage. Il était impossible de nier sa parenté avec Jack et Gabrielle. Malgré son grand âge, Slug avait une très bonne mémoire pour ce genre de choses.

- Bonjour, vous êtes le jeune O’Neill n’est ce pas ? Je me présente, Horace Slughorn, vos parents vous ont peut-être déjà parlé de moi.

Il lui tendit une main épaisse. Et seule la lueur d’un badge de préfète-en-chef lui rappela l’existence d’une autre personne dans le compartiment. Il se tourna joyeusement vers la jeune fille.

- Eh bien, je vois que votre camarade porte aussi un joli rang. Evidemment… Evidemment… A qui ai-je donc l’honneur ?

Pour Neoki, Hip Hip Hip... Hourraaaaaaaa, tonner d'applaudissements, standing ovation, et tout ce que vous voulez !!! Elle avait réussi à rabattre le caquet d'Orion, the super perfect prefect... Bien sûr qu'elle avait eu raison de lui dire de se calmer un peu. Evidemment, lui aussi devait être tout excité... Et comme il venait de l'avouer, il ne savait pas du tout comment s'y prendre. Orion venait d'avouer qu'il ne savait pas du tout comment s'y prendre... Désolée, ça faisait tellement bizarre d'écrire ça, je me devais de le répéter pour en être bien sure. Oui, l'égo démesuré d'Orion en avait pris un coup. Bravo, Grand Orion pourra peut-être devenir un jour plus petit, pour le plaisir de tous ! Il venait de se rendre compte par lui-même qu'il n'avait pas été parfait, qu'il y avait encore des choses qu'il ne connaissait pas et notamment le métier de préfet. Mais ce n'était rien de grave, Neoki allait lui enseigner si il avait besoin, elle était en partie là pour ça.

Alors que la préfète en chef aurait voulu continuer à discuter un peu avec son collègue et camarade, une silhouette imposante entra dans leur voiture. Un bonhomme l'air assez vieux qui pouvait ressembler à un grand-père bien gentil était maintenant avec les deux élèves... Mais la question était : Que fait-il dans le Poudlard Express, qui est-il ? A priori, il n'était ici rien que pour Orion... Etrange ce bon vieux monsieur. Il se présenta au préfet de Serdaigle sans tenir compte de la présence de Neoki. Ainsi, il se nommait Horace Slughorn. La jeune fille avait déjà lu ce nom quelque part...

**Allez, tu peux retrouver qui il est ! Cherche, fouille dans ta mémoire ! Ouiiii, je sais !!!!! Slughorn, il a déjà été prof à Poudlard... Mais j'me rappelle pas de quoi... Dans quoi j'ai lu ça moi déjà ?**

Visiblement, ce vieil homme avait l'air de connaître les parents d'Orion. Peut-être qu'il leur avait enseigné sa matière ? On aurait dit qu'il souhaitait être reconnu du garçon.

**Vraiment bizarre ce prof ! Et bonjour, je suis là moi aussi ! Houhou, tu m'vois !?**

La jeune fille fit mine d'enlever quelques plis sur ses vêtements et tourna très légèrement son insigne de préfète en chef. Enfin, il la remarqua.

- Eh bien, je vois que votre camarade porte aussi un joli rang. Evidemment… Evidemment… A qui ai-je donc l’honneur ?

C'est avec un grand sourire que la jeune fille regarda Slughorn. Il valait mieux avoir un professeur dans sa poche dès le début de l'année, et un peu de lèche n'avait jamais fais de mal à personne :sifle: ... En plus, elle ne savait pas encore à qui elle avait à faire, pour l'instant, mieux valait se faire bien voir, et elle verrait par la suite... Elle lui répondit donc :

"Je suis Neoki Ewora, anciennement préfète de Serdaigle et à partir de cette année préfète en chef, comme l'indique mon badge."

Elle n'allait pas en dire plus même si elle brûlait d'envie d'ajouter qu'elle avait obtenu d'excellents résultats à ses B.U.S.E. En fait, Neoki aurait voulu le crier sur tous les toits mais après l'avoir répété à toute sa famille au moins 20 fois, elle avait fini par se prendre des moqueries et avait finalement pris comme réflexe de tourner 15 fois sa langue dans sa bouche avant de reparler de B.U.S.E. Généralement, c'était assez long pour que les gens parlent de choses sans aucun rapport avec l'école et elle finissait par oublier ses résultats pour se concentrer sur le nouveau sujet de discussion.

En fin de compte, une question brûlait la langue de Neoki au point qu'elle finit par demander :
"Professeur Slughorn, qu'allez-vous nous enseigner cette année ? Vous remplacez Ombrage, euh... Madame Ombrage en Défense Contre les Foces du Mal ?"

C'était si intéressant de rencontrer un professeur avant l'heure de la rentrée ! Si Neoki savait avant le dîner qui était ce papi, elle pourrait se vanter de le connaître et de savoir qui il est au moment où tous les Serdaigles poseraient la question à table ce soir là. Aaaah, ce que c'était grisant d'être au courant de tout avant les autres !

Visiblement, le professeur Slughorn n’en avait que pour le nouvellement nommé préfet de Serdaigle… Quel culot ! Tout ça parce que les parents du jeune homme étaient, d’après ce que Neoki comprenait, allés en cours avec ce prof. Ils avaient dû se faire remarquer d’une quelconque manière, mais ce n’était pas pour ça qu’Orion était comme eux non plus ! Lorsque Neoki se présenta au vieux papy, il fit un sourire bizarrement crispé.

** Bah quoi ? Qu’est-ce qu’il a mon nom ? Il est pas beau peut-être ?**

Ce comportement avait déjà eu le don de mettre la jeune fille en boule. Et le pire restait à venir. En effet, papy Slughy répondit à la question de la préfète en chef par une phrase des plus mystérieuses. Ce n'était bien sûr pas ce qu’elle avait attendu. Elle, elle voulait simplement ramener un scoop à l'école : dire à tout le monde que le nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal était ce vieux papy bien gentil qu'elle avait rencontré dans le train par exemple... Et là, Slughorn ne lui disait rien du tout ! Il avait pris un air malicieux et mystérieux à la fois... La préfète en chef n’aurait donc pas le scoop qu’elle aurait tant aimé avoir. Elle avait échoué. Il ne lui avait pas dit ce qu’il enseignait et Neoki ne pouvait pas raconter à tout le monde que c'était le nouveau prof de DCFM car si ce n'était pas le cas, elle aurait la honte !

Et le pire dans tout ça, c'est que le comportement odieux du moustachu ne s'arrêtait pas là. Effectivement, après avoir fait un nouveau sourire un peu moins crispé à Neoki, il se remit à discuter avec Orion en ignorant la jeune fille. Il s’assit même sur la banquette ! C’était qu’il ne manquait pas de culot ! Pour qui se prenait ce vieux bonhomme poilu de la bouche ? C’était la place de Neoki !!! Pas la sienne !!!! C’était elle qui avait décidé d’aller discuter avec Orion, c’était son ORION à elle, pas à ce vieux mammouth ! Non mais dit donc !

Le professeur expliquait qu’il avait reprit du service après sa retraite :osef: et s’intéressa de nouveau aux parents du préfet. Pour la jeune fille, s’en était bien trop. Il ne fallait pas pousser le bouchon un peu trop loin non plus ! Avec son caractère bien trempé qui lui était propre et oubliant le titre de professeur du papy, la sixième année ignora complètement Slughorn et se posta debout devant lui et en face d’Orion. Bien placée entre les deux de telle sorte qu’ils ne puissent même pas se voir, elle dit à son camarade :

« Dit Orion, tu sais que j’ai eu les félicitations de l’équipe professorale suite à mes résultats des B.U.S.E. J’imagine que tu sauras faire encore mieux que moi, mais je vais être difficile à battre. Je n’ai eu presque que des O ! Enfin, c’est te dire comme j’étais contente quand j’ai reçu mon bulletin. »

Bien sûr, la jeune fille avait omis de parler de son D en vol sur balai, mais qu’était le vol sur balai après tout ? Une matière qui ne servait à rien tant qu’on connaissait les bases. Il était inutile de savoir faire des figures et des loopings ! Le principal était de savoir voler, tout simplement ! En ce qui concernait son E en arithmancie, le E n’était pas une si mauvaise note et puis ce n’était qu’une option. Et pour le A en Etude des Moldus, c’était une matière optionnelle à laquelle Neoki n’avait même pas assisté. Elle n’avait pas choisi cette option et n’aurait donc pas dû la passer en B.U.S.E. mais elle avait réussi à obtenir une dérogation des professeurs Ombrage, McGonnagal et Flitwick. Donc on pouvait dire que ce A n’était qu’un bonus, il ne comptait même pas.

En tout cas, Orion aurait pu croire que sa préfète en chef l'avait dragué vu comment elle s'était comportée. Elle avait fait sa jalouse de Slughorn et avait tout fait pour se rendre intéressante aux yeux du préfet...
Bien sûr, tout cela était involontaire. Son but principal n'était pas de séduire son camarade. Tout ce que Neoki souhaitait était de se rendre suffisamment intéressante aux yeux du professeur mais de montrer en même temps qu'elle ne s'intéressait absolument pas à lui. Maintenant, si tout ce qu'avait dit la jeune fille éveillait la curiosité du mammouth, il n'aurait plus qu'à courrir après elle et avec une telle corpulence, il aurait du mal à la suivre dans les couloirs du train. Le score s'afficha donc ainsi :

Neoki : 1
Slughorn : 0

Question Poursuiveur/Batteur/Gardien : Comment s'appelle votre nouvelle préfète en chef ?

REPONDRE DANS 10 MN !

(Je ferais une bonne Bibine n'est-ce pas ? )

Finalement, la préfète en chef retourna vers la porte du compartiment laissant maintenant le champ libre entre Slughorn et Orion.

« Bon, c’est pas le tout, mais j’ai du boulot dans le Poudlard Express. Etre préfète en chef n’est pas de tout repos. Préfet non plus d’ailleurs, n’est-ce pas Orion ? »

Neoki avait bien pris soin d'insister sur le fait qu'Orion n'aurait pas non plus que ça à faire. C'était une méthode pour mettre mal à l'aise Slughorn. Ainsi, il verrait bien qu'il empêchait le préfet de faire son travail.

Maintenant, la jeune fille pouvait s’éclipser. Elle s’était sans doute assez faite remarquer comme ça. Ca, elle avait un sacré caractère, et ou ça plaisait, ou ça ne plaisait pas mais cela faisait partie d’elle. Il en était ainsi. Juste avant de sortir, la sixième année dit tout de même à ses deux interlocuteurs avec un grand sourire, légèrement crispé sur le professeur et beaucoup plus sympathique à l'égard d'Orion :

« Bonne journée, on se retrouve à l’école. »

[A bientôt pour de nouvelles aventures ^^]

Lorsqu’Orion assura à Slughorn qu’il le reconnaissait, celui-ci lui fit un énorme sourire, il sembla heureux de savoir que ses parents avaient mentionné ce grand homme. Surtout qu’une telle déclaration, ponctuée de quelques commentaires élogieux ne peut pas vraiment être pris autrement que du bon côté. Oui, il fallait bien l’avouer, Orion était assez doué pour les flatteries. Surtout que celles faites envers son nouveau professeur de potions en valaient pleinement la peine alors, il en profitait. En plus, il avait une bonne longueur d’avance sur tous les autres élèves qui voudraient abuser du favoritisme incontestable de Slughorn puisqu’il avait la chance de le rencontrer même avant le début de l’école et ainsi d’amorcer le “ Projet Orion “. Oui oui, le “ Projet Orion “ ! Classe, non? Le but de ce projet était presque entièrement basé sur Slughorn et son éventuel chouchoutage. S’il était si impressionner par le jeune préfet, et, bien sûr, il le serait, il ne pourrait faire autrement que d’en parler à la salle des professeurs et à leur table respective, lors du dîner. Et, qu’est-ce qui s’en suivrait? Une incontestable reconnaissance de tous les professeurs!!! Tous savaient déjà qu’il était supérieur aux autres mais, peut-être que les professeurs les plus bouchés, comme Rogue, réaliseraient enfin sa parfaite parfaititude et, subjugués par le jeune homme, reconnaitraient enfin son incroyable talent en tout! Et, il deviendrait le maître du monde! Mouhahaha... Bon, oui, Orion a de bizarres ambitions, je sais. T_T Par contre, c’était vrai que Slughorn avait une grande influence un peu partout et que, faire partie de ses chouchous était souhaitable pour tout le monde.

Par contre, leur professeur sembla moins impressionné par Neoki... Ses parents ne devaient par avoir connu Slughorn donc, pour lui, elle représentait sûrement un intérêt moindre. Après tout, il avait approché le jeune à cause de ceux-ci et, s’il ne connaissait pas ceux de la préfète-en-chef, elle devait lui semblait inintéressante. Mais quand même! Si ses chouchous ne faisaient parti que de la descendance d’anciens élèves méritants, ce n’était pas nécessairement les meilleurs qui étaient choisis! Prenez Neville par exemple, ses parents étaient dans l’Ordre avec ceux d’Orion mais, Neville est loin d’être un élève extraordinaire, il est plutôt désolant... Si Slughorn s’arrêtait à ce seul critère, il passerait sûrement à côté de nombreux élèves qui mériteraient son attention, tel que Neoki. [Tu devrais garder cette phrase en note, pour le nombre de fois où Orion dit du bien de quelqu’un de cette façon, profites-en. ^^] Au moins, il semblait garder une porte ouverte avec elle puisqu’il lui sourit et répondit tout de même à sa question... Enfin, répondre, c’était toujours relatif. Il prit un air mystérieux en lui disant qu’elle le saurait bien assez tôt. Ouff, Orion avait bien fait de ne pas avoir dévoilé le poste de vieil homme à Neoki, il semblait vouloir garder son poste de professeur de potions secret le plus longtemps possible. Sûrement pour ne pas éveiller les éventuelles questions qu’Orion s’était lui-même posé en apprenant la présence de Slughorn dans le corps enseignant... Comme, bien sûr : Rogue en DCFM?

Ensuite, à la surprise d’Orion, Slughorn vint s’asseoir sur la banquette, juste à côté de lui, et engagea tranquillement la conversation, ignorant complètement Neoki. Il lui dit qu’il était, en effet, sorti de sa retraite et qu’il venait enseigner à Poudlard. Il discuta calmement des ses parents, de son nouveau poste et de la joie qu’il avait à avoir Orion comme élève. Il termina son petit monologue en posant une question typique des discutions sociales polies, il lui demanda si ses parents se portaient bien. Même si Orion trouvait l’attitude de Slughorn exécrable envers Neoki, il ne pouvait pas se permettre de lui dire clairement sa façon de penser, de crainte de perdre de points avec son professeur...

« Ah, mes parents se portent très bien. Ils seront très heureux quand je leur apprendrai que vous êtes mon professeur cette année! J’ai très hâte d’assister à vos cours. »

Il jeta par la suite un regard qui se voulait désolé à Neoki par rapport à l’attitude de leur professeur mais, il ne pouvait pas se permettre de l’envoyer promener. Cependant, son regard ne changea en rien les sentiments de la jeune préfète=en=chef puisqu’elle se leva, se mettant droit entre Orion et Slughorn pour, au désespoir du jeune homme, tenté de se faire subtilement bien voir par le vieil homme. Elle commença par lui réciter ses notes, appuyant sur le fait qu’elle n’avait eu que des O, ou presque... Bon, pour quelqu’un qui aurait vu et entendu la scène, on aurait pu croire que la jeune fille ne voulait pas impressionner Slughorn mais bien, Orion. Dans le fond, peut-être qu’elle voulait vraiment faire cela? Après tout, elle était amoureuse de lui, ne l’oublions pas! Mais bon, le moment n’était pas vraiment choisi pour la séduction, il jouait son avenir en ce moment! Si Neoki venait tout gâcher, il ne lui pardonnerait jamais. Il lui fit un sourire gêné qui voulait dire : Va-t-en, on parlera plus tard! Oui, on pourrait croire qu’Orion ne pensait qu’à lui mais, c’était tout le contraire... En fait, non. > <” Il ne pensait réellement qu’à lui et à sa parfaite parfaititude qu’il devait conserver devant Slughorn. Au moins, elle ne stagna pas longtemps de cette façon entre les deux egos surdimensionnés il ne devait plus y avoir beaucoup de place... et quitta le compartiment en appuyant sur le fait qu’Orion aussi avait des devoirs de préfets à remplir... Peut-être devrait-il y aller aussi? Non, il pourrait toujours reprendre le tout plus tard et discuter quelques temps avec Slughorn. Il salua tout de même Neoki lorsqu’elle quitta le compartiment et se retourna vers son professeur, un peu mal à l’aise...

« Excusez-la, c’est seulement ses nouveaux pouvoirs de préfète-en-chef qui lui sont montés à la tête, elle ne sait plus du tout comment tout gérer... Malgré tout, Neoki est une très bonne élève et une parfaite Serdaigle... »

Il ne savait pas du tout pourquoi il avait ajouté la dernière phrase... Surtout qu’il avait osé qualifier Neoki de “parfaite”, seulement lui était parfait, qu’est-ce qu’il avait dit?! Mais bon, ce n’était pas le moment de s’interroger sur ce point, son amie serait contente qu’il ait passé un bon commentaire sur elle à Slughorn. Surtout que le vieil homme semblait accorder un grand respect face à Orion alors, s’il avait pris la peine de mentionner la jeune fille, c’est qu’elle devait avoir un certain prestige, non? Mais bon, pour continuer à garder son professeur intéressé, il orienta la conversation sur un autre sujet.

« Au juste, mes parents m’avaient parlé d’une sorte de club que vous aviez fondé... Comment s’appelait-il déjà? Vous organisiez de petites soirées intéressantes lors de l’année. Est-ce que vous avez l’intention de rétablir cette organisation? »

Manière subtile pour se réserver une place dans ce club. Bravo Orion!

[HJ Remarquez tous, Orion progresse doucement. =O Il commence à dire des compliments sur les autres. > <" Pour lui, c'est une immense progression... ^^]

Horace Slughorn entrait dans l’agaçante catégorie des individus dotés d’œillères. Il ne visait que ce qui l’intéressait, et se souciait fort peu des convenances. Savoir s’il avait troublé une grande discussion entre les deux Serdaigle ne l’intéressait pas. Il assumait parfaitement son image de personnage envahissant. Pour s’imposer, il fallait forcer quelques portes, affirmer sa présence dans l’entourage des personnes importantes, ignorer les falots, se dispenser des politesses inutiles, les évincer à force d’indifférence en captant toute l’attention de votre futur appui, ou pièce de collection, et, surtout, ne jamais se laisser décourager par des marques de réticences. Les Monarques dédaignent souvent les petites gens, oublient les sollicitations, trop nombreuses, des gentilshommes. Capter l’attention demandait une insistance riche en largesses et bienveillance. L’hypocrisie était la base du jeu social. La sélection des sujets sur lesquels l’exercer venait ensuite. Slughorn l’avait appris très tôt, et cette méthode lui avait permis dans une jeunesse lointaine, à l’aube d’un nouveau siècle, de se faire une place à Serpentard, et de constituer les bases de son réseau qui n’avait cessé de s’étendre au fil des générations. Il tenait le descendant O’Neill. La première perle de son précieux collier retrouvait sa place. Miss Ewora n’existait pas. Il n’avait pas de temps à consacrer à un « titre », certes gratifiant, mais qui ne dépassait jamais le contexte scolaire. Les Vraies Exceptions ne se renouvelaient pas par huit chaque année. Le nom était-il une valeur plus fiable ? Evidemment ! Les talents, les caractères et les charmes se transmettaient souvent de génération en génération, et comment ne pas éprouver une affection spontanée pour les enfants de vos élèves chéris ? Après seize ans d’absence, il fallait bien qu’il se raccroche à quelque chose pour établir ses premiers contacts. Neoki Ewara était peut-être brillante, mais rien ne le lui prouvait.

La nouvelle préfète en Chef supporta mal cette mise à l’écart. Elle éprouva très vite le besoin de s’affirmer, de les interrompre, en soulignant ses bons résultats aux B.U.S.E, tournée vers son camarade. Ses motifs n’échappèrent pas au vieil homme. Elle cherchait à se mettre en avant, à montrer sans doute qu’elle méritait elle aussi toute son attention. Et elle le faisait sans caresses hypocrites, en l’ignorant à son tour, puis en quittant la cabine, non sans rappeler ses devoirs de préfets, auxquels Orion n’était pas étranger. Slughorn ne se sentait pas vraiment concerné par l’affaire. N’était-il pas professeur ? S’il souhaitait garder un préfet avec lui quelque temps, il restait dans son bon droit. Le Poudlard Express n’allait pas dérailler à cause d’un absent.

- Bonne journée Miss Ewora, renvoya-t-il dans un sourire à la jeune fille, comme s’il n’avait rien relevé.

Observateur aguerri, il ne s’offensait pas pour si peu. La petite mise en scène de Neoki lui avait même plu. Cette jeune fille avait de la fierté, du tempérament. Slughorn aimait les caractères vifs, la passivité de certains bons élèves le rebutait facilement. Il était difficile d’obtenir de bons résultats sur des sujets dénués de volonté. La porte se ferma, et, tandis qu’Orion excusait sa camarade, le maître de potions se promit de la surveiller de prêt cette année. Il ne pensait pas l’avoir ‘perdue’. Loin de là. Comment pouvait-on refuser ses invitations ?

- Ce n’est rien, dit-il léger afin de dissiper l’embarras du bleu et bronze. Préfet-en-chef est une lourde responsabilité, qui demande un temps d’adaptation. Mais, j’imagine que votre camarade n’a pas beaucoup de soucis à se faire…

Orion avait insisté sur les qualités de la jeune fille, de crainte peut-être qu’il la méprisât, ou qu’il lui assimilât de mauvaises fréquentations. Mais Slughorn appliquait à la lettre cette maxime : « Les amis de mes favoris son mes amis… » avec un bémol cependant « … s’ils en valent la peine ». Les bons éléments savaient bien s’entourer, et il était toujours prêt à agrandir sa collection. Si le jeune O’Neill vantait les mérites de la demoiselle, sa valeur pouvait se confirmer, et il cherchait à la vérifier.
L’enfant évoqua ensuite l’existence d’un « club », en s’appuyant sur les propos de ses parents. Le vieil homme eut un sourire étrange, à mi-chemin entre la satisfaction et l’ironie. Il avait très vite pris l’habitude de s’entourer des bons élèves. Le succès l’attirait, il aimait aimanter l’élite, se poser en son centre. A force de le voir courtiser par les mêmes noms, la rumeur avait fini par parler d’un cercle, mais il avait toujours refusé ce terme. Il donnait à ses relations un côté trop fermé, un caractère communautaire qui ne servait pas sa cause s’il le revendiquait. Il feignit donc la surprise.

- Un club ? Je n’ai rien fondé tel, mais il m’est arrivé en effet d’organiser de petites soirées entre amis. Vos parents y étaient bien sûr invités du temps de leur scolarité, et j’espère vous compter parmi les convives la prochaine fois.
Développer n’était pas nécessaire. La question d’Orion n’était pas anodine, il savait à quoi s’en tenir. Puis, le sourire engageant, le regard pétillant, il ajouta :
- Je pourrais sans doute faire venir quelques célébrités, comme la capitaine des harpies. C’est une bonne amie, précisa-t-il fièrement.

Après le numéro de la jeune fille désespérée de Neoki, Slughorn sembla trouver la situation plus amusante qu’agaçante. Ouff, au moins son amie n’avait pas gâché toutes ses chances avec son professeur en essayant de jouer son intéressante. Si le vieil homme l’avait jugé à cause de ses étranges fréquentations, il n’aurait pas vraiment été très avancé pour devenir un des favoris de Sluggy. Imaginez la honte! Ses parents avaient été parmi ses favoris durant toutes leurs études et, leur fils, le parfait Orion O’Neill, promis à une éminente carrière pouvant démarrer immédiatement grâce à l’aide de son professeur, verrait toutes ses chances démolies à cause d’une préfète jalouse?! Ah, ça non! Et puis, notre jeune prodige pourrait facilement vanter Neoki aux yeux de Slughorn lorsqu’il l’aurait dans sa poche. Ses commentaires auraient beaucoup plus d’impact pour lui s’ils étaient prononcés par son meilleur élève, non? Lorsqu’elle quitta la pièce dans un élan de frustration, le vieil homme la salua gentiment, aucunement déçu par sa maigre mise en scène pour bien se faire voir et, contrairement à ce qu’Orion en aurait pensé, elle semblait avoir éveillé sa curiosité. Oui, si elle manifestait tant de ferveur et de détermination à impressionner leur professeur, c’est qu’elle avait quand même les priorités à la bonne place! Au moins, il remarqua que Slughorn n’était nullement impressionné par le titre de préfète-en-chef de Neoki… C’était quand même étrange car, un seul élève, par année, était récompensé pour son implication, ses bonnes notes et tout en obtenant ce badge, n’importe qui porterait une grande attention à cet élève… Mais pas Sluggy. Qu’est-ce qu’il cherchait donc? Un nom? Les noms ne font pas tout! Il attendait peut-être tout simplement de la voir agir dans son cours pour juger de ses capacités?

Bref, lorsqu’il vanta les qualités de Neoki après son départ, son professeur ne sembla pas prendre ses arguments pour la vérité absolue, il répondit vaguement, d’une façon qui voulait tout simplement dire : « Je verrai par moi-même et jugerai ensuite de ses capacités pour voir si vous avez bien fait de me conseiller cette préfète. » Bon, on verra bien en cours! Et, connaissant Neoki, elle ferait sûrement tous les efforts possibles pour bien se faire voir par Slughorn! Dommage qu’elle ne soit pas dans sa classe, il aurait payé pour assister à cela!

À sa prochaine question, à propos d’un éventuel club ou serait réunis tous ses chouchous, le vieil homme prit une expression surprise mais, avec une once de malice dans les yeux. Orion avait-il dit quelque chose de mal? Peut-être avait-il précipité les choses en parlant de celui-ci, cette question voulait clairement dire : « Je veux faire parti de ce club! » Après tout, Slughorn ne voulait peut-être plus organiser ces soirées, il commençait tout de même à être assez âgé et, celles-ci nécessitaient sûrement beaucoup d’organisation. Surtout qu’il le harcelait directement avec cela… Ou alors, il ne voulait pas d’Orion? Pff, n’exagérons quand même pas! Bien sûr qu’Orion ferait parti de ce club. S’il n’en ferait pas parti, personne n’aurait le charisme, la perfection, la parfaititude pour être dans celui-ci alors… S’il y en avait un, Orion serait dans celui-ci à coup sûr! Par contre, il attendait la réponse de son professeur avant de s’imaginer des choses, il était peut-être seulement surpris que ses parents lui en aient parlé? En fait… non. Il insistait seulement sur les mots employés, définissant son organisation non comme un club mais plutôt comme des soirées indépendantes où étaient conviées plusieurs personnalités éminentes de l’école dont, bien sûr, ses parents. Il ajouta aussi, à la fin de sa phrase, qu’Orion serait bien sûr invité à la prochaine soirée. Ouah, il recevait déjà l’invitation officielle, même avant le début de l’école. Trop fort Orion! :fier :

« Ce serait avec un grand plaisir. »

Bah oui, autant lui confirmer le tout pour rendre la chose plus vraie et pour s’assurer sa place à celle-ci. Le vieil homme ajouta ensuite qu’il essaierait d’inviter quelques célébrités du monde de la magie dont la capitaine de Harpies, qu’il connaissait personnellement.

« Vous connaissez Gwenog Jones? J’adore les Harpies, c’est une de mes équipes de Quidditch préférées. A-t-elle été une de vos élèves lors de ses études? »

Là, il était vraiment impressionné! Il savait que Slughorn connaissait d’importants sorciers dans la communauté magique mais, il n’avait jamais entendu aucun nom et, la capitaine des Harpies! Ce n’était pas n’importe qui! Il allait ouvrir la bouche pour continuer à discuter avec son professeur, notamment pour lui poser des questions sur ses autres connaissances mais, il entendit du chahut dans le couloir. Il tenta de l’évacuer de son esprit et de penser à autre chose mais, le bruit persistait. Il n’avait pas vraiment le choix, son devoir de préfet l’appelait. T_T Pour le bien du badge qui trônait fièrement sur sa poitrine, il se devait d’aller calmer les élèves et de régler le conflit. Après tout, c’était lui qui était assigné à ce couloir et, il ne voulait pas se faire réprimander par Neoki ou par Kael sous prétexte qu’il n’aurait pas efficacement rempli son rôle de perfect prefect. Il se leva donc de son banc et dit, à l’adresse de Slughorn, d’un ton désolé :

« Je m’excuse mais, le devoir m’appelle. J’adorerais continuer à bavarder avec vous mais, je ferais un drôle de préfet si je ne remplissais pas mes fonctions, non? J’ai hâte de vous revoir et surtout, d’assister à vos cours! »
Avec un sourire complice, il ajouta :
« J’attends avec impatience votre invitation pour une éventuelle soirée. ^^ »

Sur ce, il quitta le compartiment, afin d’aller réprimander des petits. T_T

[HJ Terminé pour moi. ^^]