[HJ : vu comment tourne le cours, il y aura peut-être d'autres collés, je vais donc faire entrer d'autres élèves en PNJ, qui pourront si besoin être les "futurs collés", qui n'auront qu'à faire comme s'ils étaient là depuis le début]

Dolores était encore en train de réajuster sa mise que la jeune Lucy Duncan entra. La Serdaigle n'avait pas l'air particulièrement ravie de se trouver là mais affichait un mépris souverain.

*Hum, hum... la forte tête... Nous verrons bien combien de séances seront nécessaires pour la remettre dans le droit chemin cette petite*

La fillette alla s'installer et à peine fut-elle assise qu'entra le préfet des Gryffondor.

Elle s'apprêtait à répondre à leurs saluts respectifs - au moins avait-ils déjà retenu cette leçon durant le premier cours - quand la porte s'ouvrit à nouveau, laissant entrer la demi douzaine d'élèves qui étaient également retenus ce soir.
Tous s'étouffèrent d'un "B'soir" forcé et la petite femme sourit de contentement. Elle pourrait faire quelque chose de ces mauvaises volontés, elle en était persuadée. Il lui faudrait faire preuve d'abnégation et elle devrait certainement passer du temps avec eux en retenue, mais le jeu en valait assurément la chandelle. Dolores entendait secourir ses élèves.
Elle nota rapidement dans son carnet rose la ponctualité des élèves et reporta son attention sur sa classe qui était en train de s'installer.

Car effectivement, on aurait pu croire qu'il s'agissait presque d'un cours tant il y avait d'élèves. A la vue du nombre de collés, Dolores fronça les sourcils, car elle se rendait compte du pourcentage d'indisciplinés dans son cours. Elle poussa un faible soupir. Elle allait avoir du travail.

Elle se recomposa rapidement un visage des plus avenants, sa bouche s'étirant en un de ses si détestables sourires. Elle afficha un air des plus satisfaits et commença son cours à accueillir ses élèves, d'une voix mielleuse :

- Bonsoir mes chers petits. Je suis très heureuse que vous ayez appris les vertus de la ponctualité.

Elle s'interrompit pour sourire plus encore, même si l'on eut pu croire que cela n'était plus possible.

- J'espère que cette retenue sera l'occasion pour vous de reconsidérer votre mauvais comportement que vous avez eu aujourd'hui, et je suis persuadée que le temps que vous allez passer avec moi dans ce bureau va vous permettre d'apprendre à peser les conséquences de vos actes.
J'ai mis à votre disposition sur vos tables respectives tout le matériel dont vous allez avoir besoin dans le cadre de cette retenue. Nul besoin donc de sortir vos affaires.

Elle se tourna vers le tableau et d'un geste de sa courte baguette, y inscrivit par magie :

Ombrage, sur le tableau noir, a écrit:

Retenue n°1

Recopiez la phrase suivante : " Je ne dois pas avoir un comportement irrespectueux en cours et prendre soin de mon manuel"

- Vous pouvez commencer, je vous signalerai la fin de la retenue. Les bavardages sont bien entendu inutiles, et je pense que l'intitulé est suffisamment clair pour s'épargner toute question.

[HJ : N'hésitez pas à poser tout de même des questions, je ne vais pas vous bouffer.

Pour représenter le fait que votre personnage passe un moment vraiment relou, je demanderai un petit effort au posteur (oui, je sais, Ombrage est *vraiment* une sale peau de vache, mais c'est fait pour, je dois me faire détester après tout).
En l'occurence, je vous demanderai d'écrire effectivement des lignes. Pas 15 000 hein, mais quelques-unes, histoire que ça fasse plus réaliste. Mais comme je connais les magnifiques vertus du copier-coller et que ça serait trop facile, je vais faire un petit peu plus compliqué.
Le principe donc, c'est de rédiger la phrase inscrite au tableau, mais en mettant en forme les lettres dans un ordre précis. A savoir : une lettre normale, une lettre en gras, une lettre en italique, une lettre en souligné, une lettre en barré, puis on recommence.

Exemple : Ceci est un exemple.

William, tu feras deux lignes, une commençant par une lettre normale, et une commençant par une lettre en gras.

Lucy, tu feras également deux lignes, une commençant par une lettre en italique et une commençant par une lettre soulignée.

S'il y a d'autres collés qui viennent jouer le RP, on modifiera un peu (car là on ne peut faire que 5 lignes différentes).

De plus je tiens tout de suite à préciser une chose : vos persos peuvent être insolents, fanfarons, énervés, ce que vous voulez, il n'en reste pas moins que cette retenue est une épreuve physique (et morale, faut supporter le rose !) et que vos persos ont mal. Vous pouvez serrer les dents ou tout ce que vous voulez, mais souvenez vous que vous n'êtes pas des supers héros et qu'il ne serait pas très réaliste (par rapport aux livres) que vous sortiez de la retenue le sourire aux lèvres en disant "même pas mal, trop facile la retenue du crapaud". Je ne pense pas que vous auriez eu ce genre d'attitude, mais je préfère préciser au cas où, histoire d'éviter de demander un EDIT...

Bon courage à vous !]

C'était déjà avec un grand retard que Nysinthos Awar allait entrer dans la salle d'étude de défense contre les forces du mal pour y faire sa retenue. Il savait qu'il n'était pas le seul concerné, mais peu importe après tout, il s'agissait juste d'un mauvais moment à passer. Il venait tout juste de sortir de son dortoir ou il se masturbait l'esprit comme il en avait prit coutume depuis un certain temps. Le dos extrêmement vouté, Nysinthos marchait courbé, cela était il volontaire ou Nysin souffrait d'un mal de dos? Mystère. Pourtant c'est ainsi qu'il se tenait devant la porte qui menait à la salle de retenue. Il n'était pas habillé en robe de sorcier car la retenue passait dans un contexte hors académie pour lui. Munie d'un tricot exagérément trop grand pour lui et d'un "Jeen", ce dernier s'apprêtait à enter dans la pièce.

"toc toc"

Attendant avec patience la réponse du professeur Ombrage, ce dernier passa l'une de ses mains à ses cheveux, effectuant des boucles et des boucles... Il n'était pour l'instant pas stressé car il pensait à autre chose qui lui tenait bien plus à coeur. Il s'agissait du grand mystère qui rodait autour de lui.
Quand enfin, il lui semblait avoir entendu la voix du professeur Ombrage, ce dernier conssentit à ouvrir la porte et à entrer dans l'arène. Le dos toujours vouté vers le sol, il leva la main pour saluer ses camarades de classe... Puis il se dirigea vers le professeur de Défense contre les Forces du Mal.

- Bonsoir Mademoiselle Dolores Ombrage, Professeur des Défenses contre les Forces du Mal, Grande Inquisitrice, admit à ce poste par le ministère de la magie lui-même, Cornelius Fugde.

Puis, sans sentiment autre qu'une avertion très grande envers le personnage, Nysinthos partit s'asseoir à sa place usuelle, c'est à dire en fond de classe. Ce dernier s'accroupit sur la chaise de telle sorte que ses jambes ne touchent pas le sol, puis regarda le tableau, comprenant le but de la mission... Son sourire s'effaça quelque peu, car il s'avait qu'il allait souffrir avant de partir de cette salle de punition...

Ashley arriva devant la porte qui menait directement dans la petite salle rose bonbon qu'était le bureau d'Ombrage, elle était passablement énervée mais n'en montrait aucun signe, elle n'allait tout de même pas faire ce plaisir à Ombrage, qui n'attendait sans doute que cela pour savourer sa victoire. Elle inspira et figeat un sourire sur ses lèvres, tapa à la porte et entra, jetant un regard circulaire aux alentours, il y avait déjà pas mal d'élèves, il fallait croire que la Grande Inquisitrice avait un gout prononcé pour les enfants en bas âge, c'était assez inquiétant. Elle remarqua enfin le professeur et lui lança un sourire perfide.

Bonsoir professeur Ombrage, déclara t-elle d'une voix exagérement enjouée.

Elle déposa ses affaires sur une table et s'installa, laissant tomber son sac de côté, sortit un parchemin et se mit en condition de travail, elle se mit à lire les consignes au tableau. Elle soupira et chercha des yeux un encrier, mais n'en vit aucune trace, qu'a cela ne tienne, même si c'était pour le moins étrange, le crapaud devait avoir ses raisons, aussi tordues soient-elles.

" Je ne dois pas avoir un "

Elle soupira de nouveau, on aurait dit les vieilles punitions que les professeurs donnaient aux élèves irrespectueux, dans les écoles primaire, il ne manquait plus qu'elle les mette tous au coin. Ombrage semblait particulièrement apprecié qu'ils se crèvent à la tache comme cela, d'ailleurs, Dash en avait déjà marre, déjà qu'elle avait passé une heure entière à nettoyer le sol de la classe de Défense contre les Forces du Mal et elle avait gagné des rendez vous avec Ombrage tous les soirs de cette fichue semaine. Elle avait tout de même fait perdre dix points à Poufsouffle, mais de toute façon, vu le retard que ses camarades et elle avait creusé dans les sabliers, c'était quasiment irréparable.

" comportement irrespectueux en cours et "

Elle ressentait depuis quelques secondes un picotement assez désagréable sur la main par avec laquelle elle tenait la plume, elle avait l'impression qu'à chaque mots de plus, la douleur se faisait un peu plus forte. Elle jeta un regard dédaigneux à Ombrage, ce sourire satisfait ne lui inspirait rien de bon, peut être que finalement il ne s'agissait pas d'une punition ordinnaire.

" prendre soin de mon manuel "

C'était acceptable, pour l'instant la douleur n'était pas trop aigüe, mais de la peau rougeatre commençait à apparaitre des lignes courbes qui se révélaient finalement être des lettres. La chair à vif, quelques gouttes commençaient à perler, coulant doucement sur son poing serré, elle se demanda comment cette histoire allait finir, mais la réponse ne tarderait surement pas à arriver.

" Je ne dois pas avoir un comportement irrespectueux en cours et prendre "

La douleur fulgurante l'empêcha de continuer, c'était surtout la surprise qui l'avait stoppée, elle lacha d'ailleurs un petit gémissement en voyant son poing recouvert d'un liquide rougeatre, ce n'était pas bon du tout ça, elle avait une plaie ouverte, et elle n'avait pas pris ses cachets avant de venir. Il est vrai qu'Ombrage ne pouvait pas se douter que la jeune Poufsouffle était atteinte d'hémophilie, d'ailleurs, seul Bill était au courant de cette tare qu'elle tenait de son cher père. Le sang coulait, plus abondamment que les autres, elle jeta un regard embué de larmes vers les autres, eux aussi semblaient avoir subi le même chatiment qu'elle. Mais elle ne pleurerait pas, il n'en était pas question, elle devait finir ses lignes, à tout pris, elle ne devait pas craquer avant.

" soin de mon manuel "

Les derniers mots furent les plus difficiles à écrire, elle retint avec difficultés quelques larmes qui s'étaient aventurées au devant de ses yeux sombres. Il fallait qu'elle le dise, car elle commençait déjà à se sentir mal, le sang s'était écoulé jusque sur le parchemin, formant une tache écarlate et informe. Elle leva cette main ensanglantée, le sang venant se perdre dans sa manche et tacher sa robe, il fallait qu'elle se dépêche de lui autoriser la parole, car il fallait aussi qu'elle se rende jusqu'au dortoir pour avaler ses cachets et qu'elle se rende ensuite à l'infirmerie. La grosse dondon rose ne semblait pas lui prêter attention, elle brisa donc le silence.

Madame... je... je dois sortir..., cracha t-elle d'une voix méprisante et presque autoritaire qui signifiait qu'elle se fichait pas mal de la réponse de la mégère. Malgré un début de faiblesse apparante, la jeune fille gardait toujours ce regard amer en direction du crapaud, la toisant avec supériorité et dédain.

Sa voix était entrecoupée par de petits manques de souffle apparant. Ce manque de souffle était du à deux choses, la première était la peur d'Ashley, elle n'avait jamais pu regarder du sang, et encore moins le sien, et la deuxième était la tache de sang qui s'étalait à une allure grandissante. Cette femme était folle, il n'y avait pas d'autre explication à cela, infliger des chatiments corporels à ses élèves, c'était vraiment du n'importe quoi.

Enfin !! Après un temps qui parut terriblement long à William, occupé à écrire sans cesse la stupide phrase avec son propre sang, Ombrage prononça les mots magiques... "Votre retenue est terminée, jeunes gens". Le rouquin se retint à grand-peine de pousser un soupir de soulagement, et il posa la plume en se jurant qu'il ne reviendrait plus jamais dans ce bureau. Nerveusement, il fit jouer les doigts de sa main endolorie, et remarqua qu'une petite goutte de sang perlait à nouveau. Il n'avait pas saigné beaucoup, finalement, mais la peau était vraiment très enflammée et douloureuse sur le dos de sa main.
Le préfet se leva, avec une seule idée en tête : aller passer sa main sous l'eau froide pour faire cesser l'impression de brûlure. Mais Ombrage en avait décidé autrement, et elle ordonna à William d'accompagner l'une des autres élèves à l'infirmerie. Concentré sur sa propre douleur, il n'avait plus fait trop attention aux autres ; mais en se tournant vers l'élève que lui désignait Ombrage, il put se rendre compte qu'elle n'était vraiment pas bien. Blanche comme les fesses d'Ombrage un linge, et prête à s'évanouir.
Le préfet ramassa précipitamment son sac, et songea qu'il n'y avait pas de temps à perdre ; tandis qu'il s'approchait d'elle, le crapaud précisa que s'il arrivait quoi que ce soit à la malade, William en serait le seul responsable... Le rouquin ne laissa rien paraître de son mépris, et répondit courtoisement :

-Très bien, professeur.

Il vint alors se placer près de la Poufsouffle et lui offrit son bras pour qu'elle s'y appuie, en disant doucement :

-Ça va aller ? tu peux marcher ?

Il parlait bas, car il n'avait pas vraiment envie qu'Ombrage l'entende. Elle trouverait sans doute quelque chose à redire. Sans perdre de temps, il ramassa le sac d'Ashley, et aida la jeune fille à se lever. Elle semblait vraiment faible, et il espéra qu'elle n'allait pas s'évanouir avant l'infirmerie.
Sur le pas de la porte, le préfet prit tout de même le temps de se retourner vers Ombrage pour dire :

-Bonsoir, professeur.

Pas la peine, en voulant se dépêcher, de récolter une nouvelle retenue ! Soutenant Ashley autant qu'il le pouvait, il prit ensuite la direction de l'infirmerie, la douleur de sa main momentanément oubliée.

En sortant de la salle de défense contre les forces du mal , la jeune poufsouffle n'était ni en colère ni stupéfaire , mais plutôt assez fière d'avoir eu sa première retenue. N'empêche qu'il ne faudra pas qu'elle recommence ce qu'elle avait fait , sinon les tous les élèves de sa maion respective vont lui en vouloir à coups sûrs. Elle se dirigea donc vers la salle de retenue , son sac sur son dos , sa queue de cheval qui se balançait et ses nerfs qui en avaient drôlement baver pour cette première journée.

Elle entra donc dans la salle spacieuse et toute...ROSE !!! Elle avait soudainement envie de vomir et sa tête commençait sérieusement à tourner. Mais heureusement pour elle , elle se contenait. En arrivant à hauteur du bureau de cette vieille pie grognon , elle balança un petit :

_ Bonsoir professeur.

* ravi d'être dans la même salle qu'une harpie * pensa-t-elle.

Il y avait encore des tables libres et elle choisit donc celle qui était dans la deuxième rangée , à côté du mur qui faisait face au bureau de cette inquisitrice à la noix. Elle remarqua qu'il n'y avait pas d'encre pour écrire mais juste une plume noire à la pointe fine et rouge. Sûrement encore une autre forme de magie. Et sur les murs , ces châtons qui miaulaient sans arrêt... Elle allait devoir supporter ce crapaud sans goût encore longtemps.

Elle prit la plume en main et commença à écrire :
Je ne dois pas avoir un comportement irréspectueux en cours et prendre soin de mon manuel.

Déjà , rien qu'en écrivant les trois premiers mots , elle avait senti des picotements qui ne lui étaient jamais arrivés jusque là. La jeune fille les avait sentis au dos de sa main droite qu'elle regarda. La même phrase que celle qu'elle venait juste d'écrire venait d'apparaître dessus en un rouge sang. Elle remarqua aussi que la phrase écrite sur le parchemin était en rouge et brillait sous la lumière du lustre de la salle. Sa main brûlait beaucoup mais elle supporta quand même la douleur qui était intense.

Elle recommença donc à écrire :

Je ne dois pas avoir un comportement irréspectueux en cours et prendre soin de mon manuel.

Sa main lui faisait horriblement mal tandis que l'ouverture sur le dos de sa main droite causée par la plume maléfique se refermait tant bien que mal. En même temps , elle devait absolument se contenir pour ne pas hûrler de douleur car elle ne voulait absolument pas montrer sa faiblesse à cette diablesse rosée de la tête au pieds. Elle grimaça donc un peu , reprit sa respiration petit à petit et continua à écrire ses lignes pendant que sa main souffrait. Après dix lignes qu'elle avait écrites avec beaucoup de difficulté , elle vit des gouttes de sang perler sur le bois de la table et se rendit compte que pendant tout ce temps , elle n'avait fait qu'écrire avec son propre sang que la plume aspirait de sa main elle ne savait comment. Cette femme - devrait-elle vraiment l'appeler comme ça ? - était assurément diabolique et irait même jusqu'à faire souffrir une personne pour obtenir ce qu'elle désire , même si la chose qu'elle voulait était opunément insignifiante.

Zélie entra ce soir là dans le bureau d’Ombrage vers huit heures. Oui, la jeune fille avait été collée, étonnant n’est-ce pas ? Surtout qu’elle n’avait rien dit de bien méchant, enfin, pas directement. Mais le vieux crapaud n’avait pas eu l’air d’apprécier, alors voilà, la rouquine était convoquée pour passer une magnifique soirée avec son professeur préféré.
Lorsque la Serdaigle entra dans la pièce, il y avait déjà quelques élèves, non elle n’était pas en retard, c’était juste les autres qui étaient en avance, voilà tout. Elle s’assit à une table et fixa longuement le tableau sur lequel il était écrit que les élèves devaient copier des lignes. Là-dessus, il était sûr qu’on ne pouvait pas faire plus original. La quatrième année soupira et regarda les objets posés sur sa table. Tout était là, la plume et la feuille, magnifique, vraiment magnifique. La rouquine prit la plume dans sa main, mais avant de commencer elle fit un grand sourire à la grosse dame en rose. Elle avait oublié de lui dire bonsoir, cette retenue n’était pas comme les autres, un lourd silence avait prit place dans la salle. Certains élèves levèrent la tête avec un air surpris.

* C’est parti mon kiki *

Zélie commença à poser sa plume sur le parchemin et écrivit le début de la phrase :

Je ne dois pas avoir un

* Nieuh ? *

La rouquine ressentit alors soudainement un drôle de picotement au dos de sa main droite, et à vrai dire, ce picotement était tout sauf agréable. Sa main était devenue légèrement rouge, c’était presque inquiétant, mais pas assez pour que Zézette arrête d’écrire, sur ce, elle continua sa phrase :

Comportement irrespectueux en cours et prendre soin

Tout d’abord, la fin de la phrase n’était pas logique du tout puisque la jeune fille avait prit soin de son manuel, elle se demanda alors si il fallait vraiment qu’elle écrive toute la phrase, le début serait, en effet, entièrement suffisant. Mais quelque chose la gênait encore plus, sa main droite, ça devenait vraiment insupportable, mais la rouquine n’avait pas eu le temps de voir les mots écrits sur sa feuille apparaître sur sa main puis repartir.
Zélie secoua ses cheveux roux et continua, elle n’en était qu’à sa première.

De mon manuel.

Cette fois-ci ce n’était pas normal du tout, Zélie laissa échapper un son de sa bouche, une sorte de :

« Woooww »

Elle regarda son professeur, sa main, puis dit :

« Madame, j’pense que j’ai la gale >.< »

La gale est une affection contagieuse de la peau, et elle commence tout d’abord au niveau des mains, et ça gratte. La Bleue et bronze se gratta donc la main droite et regarda plus attentivement le dos de cette main droite. Rien. Que du rouge, bizarrement, avant d’entrer dans cette pièce elle n’avait pas ça. Zélie reprit donc sa plume sans aucun regard vers Ombrage, à tous les coups c’était un mauvais sort.

Je ne dois pas avoir un comportement

Cette fois, Zézette lâcha la plume, et elle vit des mots s’écrire sur sa main. Et non, ce n’était pas la gale, ça faisait beaucoup trop mal. D’un côté, cela rassurait la rouquine car si elle avait eu la gale elle aurait dû repartir à sa maison, mais quand même, les lignes qu’elle écrivait sur sa feuille ne s’écrivaient pas que sur sa feuille, malheureusement.

Irrespectueux en cours et

Ainsi de longues minutes passèrent, à force, les doigts de Zélie tremblaient sous la douleur, une terrible envie de sortir immédiatement de cette salle la prenait à chaque fois qu’elle écrivait un mot. Mais ce n’était pas possible bien entendu. Une retenue c’était déjà assez, autant se tenir à carreaux. Mais comme quoi, les crapauds peuvent être vraiment méchants de temps à autres, même tout le temps.
[size=12]La rouquine ne pouvait plus continuer, elle se refusa même de compter le nombre de lignes qu’elle avait fait à présent. Elle prit sa main droite dans sa main gauche, ça lui brûlait, horrible, je vous le dit moi ! Elle frotta le dos de sa main et reprit sa plume à contre cœur. Elle n’en pouvait plus, vraiment.

Prendre soin de mon manuel.

Voilà ce qui arrivait quand on faisait le cirque en classe. On était convoqué en retenue. Jusque là, tout va bien: dans l'esprits de Jaina, rien ne pouvait être pire que les heures de tortures passées dans les cachots en compagnie de Rogue. Non, rien ne pouvait être pire. Ainsi elle s'était rendue à l'évidence et évitait un maximum de froisser le professeur de potions. Les autres retenues? Bah, ça arrive, pas de quoi dramatiser. Puis le corps enseignant avait bien compris que cette envie de semer le trouble chez la jeune lionne était incurable.
D'ailleurs, chaque fois qu'elle avait affaire à un nouvel enseignant, il fallait qu'elle le teste. Par exemple l'année précédente, elle avait découvert que la prof d'astronomie était assez naïve pour croire que ses élèves avaient des problèmes de santé. Ainsi Jaina avait pu passer du bon temps à faire autre chose que regarder des étoiles stupidement ennuyeuses. Ben oui: tant qu'il n'y a pas d'aliens à observer on s'en fiche.

Mais cette année là c'était la nouvelle enseignante de défense contre les forces du mal que la lionne avait voulu tester. En effet, l'opulente -mais petite- femme rose semblait si naïve avec son grand sourire hypocrite et sa petite voix de pie jacasse. Le genre de personne tellement stupide qu'elle veut à la fois le respect mais aussi la sympathie, utilisant des méthodes ne permettant pas de combiner les deux. C'est tout du moins le diagnostique qu'avait effectué Jaina en la voyant.
Seulement, pour vérifier ses théories, il avait fallut qu'elle teste l'enseignante. Outre son déguisement rose fluo apporté lors du premier cours, elle avait participé de bon coeur au fiasco total provoqué par la simple chute d'un manuel... Et de ce fait, à la retenue collective. Jusque là, tout va toujours bien: une retenue de plus ou de moins, ça ne compte pas. C'est donc totalement insouciante qu'elle s'était rendue dans le bureau de la teigne rose en compagnie des autres convoqués.

Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant que la vieille sorcière leur avait préparé... Des lignes! En plus, il était interdit d'utiliser ses propres plumes. Jusque là, tout allait encore et toujours bien. Et Jaina s'était mise à reflechir sur un moyen de se dérober à ce long moment d'ennui. Mais pas d'idées. Elle commença donc son travail.

« Gene »

Petit soucis technique, rien ne s'était écrit alors qu'elle avait bel et bien commencé. Ah oui, forcément, sans encre... Elle releva donc sa tête vers l'enseignante, l'air interrogateur, se tournant ensuite vers les autres. Certains esquissaient de temps à autres une moue bizare, pourtant la retenue ne faisait que commencer. Bon, c'était tant pis pour Ombrage, de toutes manières c'était moins épuisant d'écrire dans le vide.
Seulement, alors qu'elle faisait glisser la pointe de la plume sur le parchemin, Jaina ressentit un petit picotement sur le dos de sa main. Puis la plume se mit à écrire comme par magie, la lionne jugeant que le poil de faignantise qu'elle avait au creux de la main venait de se retracter. Dommage, maintenant elle devait ecrire pour de vrai.

« Je ne doi pa avoir 1 comporteman ir...aisp... »

Aie! Voilà qu'elle venait de se faire une crampe au poignet. C'était l'habitude de ne pas écrire qui faisait ça. Sauf que la mère Ombrage, elle avait pas l'air décidée à prendre en compte le bien-être de ses élèves. En effet, si Jaina n'avait qu'une simple crampe, d'autres semblaient déjà lutter après seulement quelques lignes. Dire qu'elle croyait compter parmi les pire faignasses, voilà qu'elle était battue.
Mais peu importe, elle se devait de continuer si elle voulait sortir d'ici rapidement. D'ailleurs, combien devaient-ils écrire de lignes avant d'avoir quartier libre? Ah non zut, ce n'était pas un nombre, mais c'était en temps. Inutile de se dépecher, Jaina prenant son temps pour écrire.

« ...ectueu en coure é prandr souains 2 mn manuelle. »

Encore une autre, faisons abstraction de cette vilaine crampe.

« Je ne doi pa avoir 1 comporteman iraispectueu en coure é prandr souains 2 mn manuelle. »

Un truc clochait là. C'était peut-être pas une crampe. Ouais, en fait, c'était une plume enchantée pour détecter les fautes d'orthographe et bruler le dos de la main de celui qui les commettait. Encore une deduction de Jaina, bien sûr. Sauf que, ça ne faisait pas vraiment du bien de faire des fautes. En plus, Ashley alias la peste jaune qui décima Malaga en 1638 venait de faire un malaise. Pas étonnant: Jaina avait eu affaire à elle et cette fille devait être assez douée pour faire encore plus de fautes qu'elle, et ce sans le faire expres. Tant pis pour elle.
La lionne, quant à elle, décida de faire une phrase bien orthographiée histoire de voir si la douleur dans sa main se calmait.

« Je ne dois pas avoir un comportement irrespectueux en cours et prendre soin de mon manuel. »

Bouche hermetiquement fermée, les joues rouges, le souffle coupé, les yeux écarquillés, Jaina venait d'achever sa ligne au plus vite, poussant enfin un ultime soupire. Quelque chose ne tournait pas rond, elle avait cru voir la peau se lacerer au dos de sa main. Mais cela n'était pas normal, le phenomène ne se produisant que losqu'elle ecrivait, avec l'orthographe correct ou sans.
Un ultime regard en direction des autres lui permit de comprendre: elle avait prit du retard sur la retenue et put entrappercevoir la main d'une voisine légèrement écorchée. De plus, en y regardant de plus près, l'ecriture sur son parchemin était de couleur... Rouge sang. Peut à peu, la teinte pourpre sur les pomettes de Jaina se répandit sur l'integralité de son visage, la colère. Elle avait cessé d'écrire avant d'avoir aussi mal que tous ces idiots qui souffraient en silence. Elle ne demandait pas une révolte, mais ce que faisait là Ombrage, n'était ni plus ni moins qu'un châtiment corporel. Aboli depuis de nombreuses années au sein de Poudlard. C'était bien la seule chose que Jaina avait retenu du cours d'histoire de la magie et finalement, ce serait utile. Elle leva donc sa main encore à peine affectée pour faire part de sa remarque.

« Madame...? C'est illégal. »

Elle avait certes bon dos de dire ça, elle qui agissait la moitié du temps en toute clandestinité. Mais que voulez vous, il faut savoir prêcher pour son parti! De plus, elle avait (littéralement) entre ses mains l'argument ultime pour faire expulser cette vieille folle de l'école.