*Ca fait 5 ... ah non 6 avec Maxime, voir 7 si Colin vient, et 8 si il amène son meilleur ami, donc 9 ... plus les frères McDean, 13 ...*

-13 Cadeaauuux ... Qu'est-ce qu'ils veulent que je leur achète moi ... Pagaille, si tu mAANNges ce morceau je te juuUuUuUUUUUUUUre....Ahhhhh

Affalée par terre. Pagaille, son Hibou, criant et battant des ailes dans le dortoir. Des feuilles éparpillées par sur le sol.Cho laissa échapper un juron, et un des plus horribles qu'elle connaisse. Situation particulière demande une explication. Dabord, le morceau que Pagaille convoitait tant. Une pierre aux propriétés compliquées, tordues et incompréhensibles que Cho avait du fabriquer pour son cours de potion. Mangée par le Hibou. Chouette, chouette, chouette ... (Hibou ... chouette ... ). Les feuilles éparpillées par terre : une lettre des ses parents, de trois pages. Ils annonçaient une fête réunissant toute la famille Chang pour les prochaines vacances. Famille adorable certes, mais famille géante ! De plus, une tradition oblige tous les cousins Chang de sexe contraire à s'offrir des cadeaux. Bref, Cho était donc en plein comptage de cousins et était arrivée au nombre impressionnant de 13, surtout quand le temps de visite à pré-au-lard est réduit par une dose de devoirs énooorme et une pierre aux propriétés compliquées, tordues et incompréhensibles à refaire pour le matin suivant. C'était la fin d'après-midi.
Une autre feuille était remplie d'idées de cadeaux diverses qui allait du simple bijou multicouleurs à la maison de poupée 3mx6m avec famille de poupées animées + poupée licorne inclue.
Cho devait aussi utiliser une feuille pour noter tout ce qu'il lui restait à faire, tous domaines confondus. Corvées (lettre aux vieilles tantes desséchées) ou bien plaisirs (s'entrainer au Quidditch avec qui voudrait bien d'elle).

Le point positif était que toutes ces occupations obligeaient la jeune fille à mettre ses pensées pour Cedric de côté.
Le point négatif était l'humeur de la jeune fille.

-Paaaaaaaaagaiiiiiilllllllllllleeeee
Alors là, il ne manquait plus que ça, nan mais vraiment !! Bien bravo à bien non vraiment bien joué, bien joué ! Clap clap clap !!

J'en reviens pas. Tu n'as pas des graines à manger à la place de ... mes DEVOIRS ?? Non ? NOoon ? aH ... non, j'ai oublié ... oui ah oui, de t'en acheter. Ah. Umpff.

Cho écrivit sur la feuille vierge :
-acheter graine hibou mangeur de pierres aux propriétés compliquées, tordues et incompréhensibles.
Elle passa ses mains dans ses cheveux, décoiffés.

*Une douuuche ! C'est bon pour le moral ... c'est bon bon !*

Cho Chang prit donc une douche. Un bain, en fait. Un long bain. Moussant, rose, vert, bleu, avec des odeurs qui sortaient de partout. UUuummm, que ce fut agréable.
Après ça, elle décida d'aller à la recherche d'ingrédients pour sa pierre aux propriétés compliquées, tordues et incompréhensibles. Le professeur Rogue leur avait donné des doses qui ne permettaient pas d'en faire deux.
Cho apréhendait de lui demander de nouveaux ingrédients. C'est pourquoi elle préféra dabord aller fouiller dans les placards des anciennes salles de potions qu'elle connaissait.
Elle enfila sa robe de sorcière et fila dans les cachots.

[Désolée du retard ! :sifle: ]

Un nouvel arrivant à Poudlard se serait sans doute demandé pourquoi Rogue s’acharnait autant sur Harry ; pourquoi c’était toujours lui qui subissait les vils sarcasme du hargneux Maître des Potions et pourquoi il désignait toujours le Survivant pour accomplir les plus pénibles besognes dignes d’un Elfe de Maison. Mais l’aversion réciproque entre le Professeur et l’Élu n’étaient que notoire dans l’enceinte du Château. Personne donc ne s’était étonné de voir le pauvre Harry, ayant cru que la stridente sonnerie le libèrerait de la prison du Cours ou il était tant persécuté se faire interpeller alors qu’il s’esquivait le plus rapidement possible de cette réplique parfaite des Enfers. Il se sentait si mal dans cette classe froide et humide, oppressé, comme si Rogue avait le pouvoir de le priver petit à petit de son oxygène vital. Une heure passée, même avec la compagnie de Ron et d’Hermione était à la limite du soutenable. Alors seul, seul à affronter le regard meurtrier du Directeur des Serpentards, seul enfermé avec la présence étouffante de Rogue, c’était intenable.

Dépoussiérer tous les flacons de la réserve personnelle de Rogue. Pourquoi ? Il s’était pourtant tenu tranquille aujourd’hui -avec un effort titanesque je vous l’accorde- mais il n’avait rien fait pour mériter un tel châtiment. Armé d’un chiffon et de produits ménagers aux arômes tellement forts que Harry en eut vite la migraine, il dut pendant près de deux heures frotter, lustrer, la quantité impressionnante de flacons de cristal, de toutes formes et de toutes dimensions renfermant d’étranges choses, parfois. Rabougries, fripées ou visqueuses, certains objets que contenaient les récipient parvenaient à donner des haut-le-cœur à Harry ou le faire frissonner d’horreur. Il ne doutait pas que la moitié de ces fioles provenaient tout droit des Boutiques de l’Allée des Embrumes. Pas étonnant. C’était Rogue.

Deux heures à astiquer les produits de la Réserve de Rogue, c’était d’un frustrant. Ainsi penché, son chiffon et sa bombe d’entêtant produit à la main, dos à son Professeur, l’orgueil du vaillant Gryffondor en prenait un sacré coup. Le dos courbaturé, un mal de tête inhumain lui donnant l’impression qu’un Troll s’évertuait à frapper d’une massue les parois de son crâne, il n’avait jamais autant haï Rogue pour son injustice. Parce que, aujourd’hui, il avait tout fait, avait fait preuve de tout son Sang-Froid pour rester calme et placide devant les quolibets du Maître des Potions, qui avait pourtant tout faire pour le faire exploser de fureur, en vain. Était-ce pour cela qu’il avait infligé cette pénible punition au pauvre Harry qui rêvait maintenant du confort de la Salle Commune des Sang et Or aux lumières tamisées et au feu crépitant qui y répandait sa douce chaleur.

Enfin, après un temps qui lui parut une éternité, Rogue libéra le Survivant, avec un rictus sadique étalé insolemment sur ses lèvres. Harry inspira lentement, profondément, puis s’efforça, -s’étonnant que ces mots si difficiles à articuler ne lui écorchent pas la bouche- de le saluer. Enfin, il s’échappa de cet antre infestée de la sournoiserie de Rogue. A côté de l’exigu et humide Réserve du Professeur de Potions, les Cachots semblaient être le Paradis. D’un geste rageur mais aussi stupide et irréfléchi, comme pour faire ressortir l’aversion redoutable qu’il avait pour cet abject homme, l’Élu serra son poing et frappa de toute sa force décuplée par la haine sur les parois des Cachots. Ses phalanges percutèrent violemment la pierre froide, et une douleur lancinante se répandit le long de ses doigts, et un craquement sinistre se fit entendre.

Un juron atroce fut hurlé par le Brun et répété par l’écho. Un juron Moldu, qu’avec un peu de chance Rogue ne comprendrait pas si il avait entendu le vacarme que faisait son ex-puni. Harry décida avec sagesse de se calmer, toujours fulminant de rage néanmoins. Il massa sa main endolorie tout en prenant le chemin de la Sortie de l’endroit de Poudlard qu’il aimait le moins. De plus, il n’y voyait rien avec toute cette poussière qui s’était agglutinée sur les carreaux de ses lunettes. Agacé, il les ôta pour les essuyer à l’aide d’un pan de sa Robe, en continuant tout de même de marcher, tout en sachant que sa vue était médiocre. Les yeux baissés sur la tâche à laquelle il se livrait distraitement, il ne fit pas attention et heurta de plein fouet quelque un..

Certain de trouver en face de lui un Serpentard mauvais et ironique à souhait, il redressa ses lunettes sur son nez sans même prendre la peine de s’excuser, quand soudain, le choc…Cho. Pourquoi, il la rencontrait toujours dans des circonstances atrocement embarrassantes ? Petites mesquineries du destin., sans doute. Effroyablement gêné, Harry n’osa pas lever les yeux vers la jolie asiatique et il sentait son cœur tambouriner plus fort qu’à l’accoutumée dans sa poitrine. Faisant preuve du courage qui faisait l’honneur de sa maison, il leva son regard et consentit enfin à parler, en prenant sans grande réussite un timbre de voix décontracté ;

- Euh…Salut Cho…Désolé, je ne t’avais pas vue, je ne t’ai pas fais mal au moins ?

Qu’est-ce qu’il pouvait passer pour un idiot chaque fois que Cho se trouvait dans les parages. Il perdait littéralement tous ses moyens à chaque fois, elle allait vraiment le trouver stupide, c’était certain…

HJ Ca me pose aucun problème, et puis j'suis pas toujours rapide non plus HJ

Les cachots n'étaient pas le lieu de prédilection de Cho, certes. Elle en avait même plutôt horreur, pour diverses raisons. Cet endroit lui inspirait le dégoût par l'odeur de vieux qui y régnait et les moisissures qui couvraient les murs, les plafonds et les sols. Tout était poussière en ce lieu. Cela semblait d'ailleurs incompréhensible : pourquoi tout le reste du château était d'une propreté époustouflante, et pas les cachots ? Les Serpentards ne devaient avoir aucune notion de propreté pour accepter de passer tous les jours dans ces couloirs. Leur salle commune était-elle d'une crasse semblable ? Tiens, les Serpentards ... Parlons-en ! Eux aussi rendaient ces sous-sols repoussants. Des cinq années et demi qu'elle avait passé ici, la jeune élève ne se rappelait pas avoir lié quelque amitié avec un Serpy. Peut-être n'avait-elle jamais vraiment fait d'efforts pour les connaître. Il est vrai que dès son arrivée à Poudlard, la Serdaigle avait eu le crâne rempli de reproches qu'on attribuait aux Serpents. Elle ne s'était jamais posé la question de savoir s'ils les méritaient ... Mais ses rares expériences avaient toujours confirmé les rumeurs diffusées par les plus âgés des 3 autres maisons. Lors des cours bien sur, notamment avec le professeur Rogue, où les Verts et Argents se montraient d'autant plus arrogants. En dehors, dans les couloirs ou à l'extérieur, Cho n'avait jamais fait attention à eux. Elle avait pris parti de les ignorer depuis longtemps. Et puis il y avait les "stars" des Serpys qui n'arrangeaient pas l'image de la maison. Notamment le jeune Malefoy. Cho était convaincue qu'il ne valait rien. Elle le méprisait. Avait-elle tort, avait-elle raison ? Peu lui importait. Elle en avait bien assez vu. Mais aurait peut-être du essayer des les connaître un peu mieux ... Après tout, il n'était pas trop tard.

Comme vous le savez, notre Aigle avait bien d'autres soucis en tête. Elle s'occupait en priorité de son devoir de potion, la pierre (aux propriétés ...etc ^^). Arrivée à ce qu'elle connaissait de plus profond dans Poudlard, elle mit de côté son dégoût, sans pour autant s'empêcher de lâcher un léger "Beuark". Elle poussa la première porte de cours qu'elle trouva. Elle savait que ces salles n'étaient plus utilisées depuis longtemps par les professeurs. Seule l'aile droite des cachots servait. Il y avait bien la réserve de Rogue dans les parages, mais c'était un risque à prendre. Si elle croisait le directeur des Serpys, la jeune asiatique serait bien obligée de lui demander les ingrédients. Ou elle se ferait incendier, ou il la toiserait de son regard hautain et la laisserait se servir. Il était souvent moins méprisant avec les Serdaigles qu'avec les Gryffondors. Cependant, Cho connaissait bien Harry Potter, et elle était convaincue que Rogue aurait un malin plaisir à lui faire regretter. Se faire discrète était sa priorité.

Elle s'engouffra donc dans une première salle. C'était vraiment répugnant. Ces pièces étaient supposées servir aux élèves qui voulaient travailler ou s'entraîner à plusieurs. C'était invivable ! D'épais fils de poussières pendaient au plafond, menaçant de tomber à tout moment. L'air était lourd, puant. Cela n'était pas étonnant compte tenu de l'absence de fenêtres. Cela n'était même pas digne de loger un scroutt à pétard. Cette pensée fit frissonner l'exploratrice. Il pouvait très bien avoir de salles créatures dans les parages. Pire que des scroutts. Cho sortit sa baguette. Reculant un peu, elle ouvrit deux placards d'un petit mouvement de poignet. Des bocaux étaient rangés sur les étagères. Ils étaient pour la plupart remplis de mélanges visqueux. Certains contenaient d'effrayantes créatures, d'autres de simples algues. Cho chercha dans les autres placards, car elle avait justement besoin d'une algue. Les pots étaient tous étiquettes, mais beaucoup des noms étaient partiellement effacés. A l'aide d'un sortilège d'apparition, Cho put remettre les étiquettes à neuf, et trouva la bonne algue. Elle avait l'air abîmée, mais c'était mieux que rien. Ne trouvant rien de plus intéressant, elle glissa le bocal dans sa besace et fonça dans les couloirs.

Elle crut entendre une voix. Une sorte de cri. C'était plutôt l'écho d'une voix. Un peu moins sure d'elle, elle continua d'avancer, réfléchissant aux ingrédients qu'elle devait trouver. Elle se trouva à un carrefour de couloirs. Elle voulut prendre à gauche, mais soudain, elle vit Harry Potter. Il ne marchait ma. Il massait sa main. Sans prendre le temps de réfléchir, elle fit un brusque demi-tour. Qu'est-ce qui lui prenait ? Depuis quand évitait-elle ses amis ? Car oui, Harry était bien un ami. Certes, leurs échanges étaient souvent plein d'embarras et en devenaient même parfois désagréables, mais il n'y avait aucune raison de réagir ainsi. Peut-être la mort de Cedric la mettait encore plus mal à l'aise. Parler avec celui qui avait tout vu. Cela avait du être atroce pour Harry. Cho fit marche arrière. Elle avança déterminée dans sa direction. Il avait retiré ses lunettes et les nettoyait soigneusement, tout en marchant. Mais Cho, toute bouleversée qu'elle était, ne se rendit pas compte que le garçon ne l'avait pas vue. Il lui fonça littéralement dedans. Cho, qui avait manqué tomber, ses releva sans noter l'indifférence du Rouge et Or. Lorsque leurs regards se croisèrent, les joues de la jolie asiatiques s'empourprèrent sérieusement et elle rabattit sa chevelure par dessus.

Elle ne remarqua pas tout de suite le désarroi d'Harry, mais lorsqu'il lui adressa la parole, elle trouva adorable. Il semblait extrêmement gêné, probablement de l'avoir heurtée. Elle lui adressa un franc sourire, et lui répondit, un peu tremblante :

-Bonjour, Harry. Non, non, tu ne m'as pas fait mal.

Il fallait trouver quelque chose à dire, là, maintenant ! Elle était vraiment contente de le voir alors pourquoi ne pouvait-elle pas se comporter normalement ! Il fallait faire un effort.

-C'est pas tous les jours que je rentre dans Harry Potter, dans les cachots en plus. Je ... je suis contente de te voir. Enfin je veux dire, ça fait longtemps, non ? Ron et Hermione vont bien ? Je les ai croisés l'autre jour ... ils avaient l'air de se disputer. Enfin ... heu, toi, tu ... tu vas bien ?

C'était bien joué. Elle racontait n'importe quoi. Elle voyait Harry et elle lui parlait de Ron et Hermione. Et lui alors, qu'est-ce qu'il faisait depuis ce temps ? Est-ce qu'il s'en sortait avec Rogue ? Est-ce qu'il avait envie de parler de Cedric ou pas ? Est-ce qu'il voudrait bien l'accompagner à Pré-au-lard ? Il y avait tant de questions. Elle aurait vraiment aimé le voir dans des conditions normales. Mais ça n'allait jamais. Le rencontrer dans les cachots ! Elle ne pouvait pas s'y attendre ! Elle se rendit compte qu'elle ne lui avait même pas fait la bise. Elle se trouvait tellement idiote !!