Enfin! Le moment tant attendu par Mathias depuis deux mois était enfin arrivé! Cours de Sortilèges et Enchantements avec Filius Flitwick, directeur des Serdaigle! Ce fut tout guilleret, et presque en gambadant dans les couloirs que le jeune Français se dirigea vers la salle de cours correspondante. Depuis sa première année, la passionnante matière qu'étaient les Sortilèges était devenue sa préférée, et de loin! C'était en parti dû au fait que Mathias avait beaucoup de facilités pour le lancement des sorts, charmes et autres maléfices, et aussi qu'il adorait le faire! S'il avait découvert ses pouvoirs de sorciers très tôt grâce à sa mère, sa vie dans un environnement Moldu lui avait démontré que la magie était réellement un don extraordinaire dont tout le monde ne pouvait pas bénéficier!

Lorsqu'il arriva devant la salle, la porte était déjà ouverte, et Mathias pénétra dans l'antre de Filius Flitwick. Il rayonnait, ses yeux marrons brillaient, et un petit sourire était en permanence inscrit sur son visage. Il était tellement content qu'il parvint même à ignorer copieusement William, un exploit non négligeable si on considérait qu'il lui était passé à côté.

Bonjour, Professeur! Ça me fait plaisir de vous revoir! dit Mathias en décochant au petit homme son plus beau sourire, qui hélas ne cachait pas son abominable accent français.

Dans la bouche de n'importe qui d'autre, cette phrase un peu sans-gêne aurait pu passer pour une opération "lèche-bottes", ou même pour de l'insolence. Mais le jeune Serdaigle savait, lui, qu'il était sincère, comme il s'efforçait toujours de l'être. Aussi les autres pouvaient-ils penser ce qu'ils voulaient: le professeur Flitwick sentirait bien, lui, dans la chaleur de la voix de Mathias, que celui-ci pensait chaque mot de ce qu'il disait.

Salut Zélie! ajouta le Français plus silencieusement, mettant sa timidité de côté, en s'installant devant sa camarade Serdaigle.

Il connaissait Zélie depuis un moment, puisqu'elle était depuis la deuxième année de Mathias la capitaine de l'équipe de Quidditch de leur maison. A ce moment là, le jeune homme était batteur. Puis deux ans après, il avait dans la tête le projet de se réinscrire, après s'être désisté l'année passée. Mais ça, il ne comptait pas encore en parler à la jeune fille. Après un autre sourire chaleureux, Mathias, en tout bon Serdaigle qu'il était, reprit son sérieux. Il sortit ses affaires, notamment sa baguette magique, et commença à la faire tourner entre ses doigts, avant de remarquer le titre du cours inscrit au tableau.

*Quoi? Encore les sortilèges de Protection? Décidément, tout le monde devient parano, avec cette histoire de Lord Noir...*

Sortilèges... T_T

Quel entrain, non? Surtout, qu’habituellement, ce cours était assez apprécié par Orion. Alors, qu’est-ce qui faisait que, ce matin, il ne manifestait aucune joie face à celui-ci? Eh bien, c’était leur tout premier cours et, qui dit premier cours dit ; radotage excessif sur la nature de la magie. C’était à croire que Flitwick leur faisait ce coup à chaque année alors, pourquoi se rendre à un cours auquel il avait déjà assisté l’année dernière? Tout simplement parce qu’il ne pouvait pas ne pas y aller. Bah oui, il devait faire honneur à son insigne et, s’il séchait un cours dès la première semaine, qu’est-ce qu’on dirait du préfet de Serdaigles? Non, il ne pouvait pas se permettre de causer un tel choc auprès de l’école toute entière. Bah oui, le lendemain, la nouvelle serait assurément dans le journal de Poudlard, avec un article annonçant les déboires de leur Perfect Prefect. Après tout, qui ne s’intéressait pas à lui?

Bref, c’est donc son sac sur l’épaule et, son manuel d’arithmancie dans les mains qu’il se rendit au troisième étage. Oui, son manuel d’arithmancie. Pourquoi, me direz-vous. Eh bien, parce que, le cours d’après, il avait de l’arithmancie et, l’année dernière, il n’avait pas pris cette option donc, il devait, selon les conseils de Vector, relire les grandes lignes de la matière de l’année dernière et calculer quelques trucs pour arriver en classe, au même niveau que les autres. Bah, au même niveau. N’exagérons rien! Même stupide, il serait tout de même au-dessus du peuple.

Il entra donc dans la classe et, regardant aux alentours, il vit Mathias et Zélie, assis à la même table. Il y avait aussi le préfet des Rouges et, un Serpy inconnu. Il s’approcha donc de la table de ses amis et, comme ils étaient assis les deux côtes à côte, il prit place juste à l’arrière d’eux. Bah oui, comme s’il bouderait les gens qu’il connaissait! Il avait beau être (légèrement) prétentieux, il était capable d’apprécier les autres. Oui oui. ^^

- Salut Matt, ça va? Salut Zélie! T’es encore capitaine cette année? J’ai hâte de reprendre les entraînements, surtout avec notre victoire de l’année passée. On va tous les MUtiler.

Ouais, il avait même fait la petite référence subtile à leur cri de guerre secret. Mu pour mutants. La classe, non? Bon, c’était sûr que Les Mutants, ce n’était pas le meilleur nom d’équipe mais bon, malgré tout, ils avaient pris goût à leur nom. > <” Bref, il continua à bavarder tranquillement avec les autres, saluant, par le fait même, leur professeur. Par contre, lorsqu’il releva les yeux vers le tableau, il remarqua le sujet du cours ; les sortilèges de protection... Mouais, ça pouvait être intéressant. De toute façon, c’était toujours mieux que le cours théorique sur la nature de la Magie, non?

[HJ Bon, j'ai fait comme s'il connaissait bien Zézette mais, supposant qu'ils aient joué au Quidditch ensemble toute l'année dernière, ils sont supposés être proches. ^^ Ou du moins, se connaître plus que comme de simple connaissances. > <"]

Mercredi. On n'était qu'à la première semaine de cours, tous les jours n'étaient pas encore passés, mais Nervia savait déjà que les Mercredi seraient sa journée préférée. Pourquoi? Très simple. Les "grands" dont elle faisait maintenant partie n'avaient que deux cours programmés ce jour là : Sortilèges et Enchantements et Arithmancie. Or, Nervia avait décidé cette année d'arrêter l'Arithmancie pour se consacrer à ses autres options, ce qui ne lui laissait que deux heures de cours dans la journée, de sa matière préférée. Le temps de faire beaucoup d'autres choses, comme réviser ses cours et préparer ses devoirs, ce qui occupait déjà la majorité du temps de la Serdaigle, mais aussi trainer au lit, passer du temps avec ses amis, etc. Elle arrivait déjà très bien à gérer l'énorme charge de travail dont l'affublaient ses professeurs les années passées sans ce jour de repos, alors avec, ce serait du gâteau.

La jeune fille se leva donc tranquillement, près de deux heures après ces pauvres "petits" , prit son déjeuner en compagnie de Clarisse, comme d'habitude et, après s'être correctement habillée et coiffée, rejoignit la salle de classe en compagnie de son amie. Peu de ses camarades étaient déjà là. William, presque toujours le premier, Mathias, évidemment, Orion également. Cette fois, elle décida de s'asseoir seule, mais toujours devant, afin de ne pas perdre une miette.

"Bonjour Professeur".

Et le cours commença (pas avec son arrivée, n'exagérons rien, mais parce qu'il était l'heure). Le minuscule professeur demanda à William de fermer la porte et, désignant les trois cibles semblables à des cibles de tir à l'arc qui se trouvaient derrière lui, posa sa première question. Le cours de Sortilèges ayant toujours été son préféré, mais aussi celui où elle entrait le plus dans la compétition, elle leva la main.

"-Et bien... de telles cibles font penser à lancer des sortilèges d'attaque, mais comme il est écrit dans le programme qu'on va étudier les sortilèges de protection, ça me parait bizarre... Ceci dit, les cibles servent avant tout à travailler la précision, et je pense qu'il faut être très précis pour lancer n'importe quel sortilège, en particulier un sortilège de protection."

Mmmh... Cette réponse lui paraissait assez incomplète mais elle n'avait pas plus d'idées sur la raison d'être de ces cibles. Elle espéra, comme à chaque fois qu'elle prenait la parole, n'avoir pas été trop ridicule, et attendit le verdict de son professeur.

Omemare imperavi emulari...
AMeno omemare imperavi emulari...

AMENO !!! tu ! tu ! AMENODOOORE ! AMENO DORI ME ! AMENO dooRI ME ! AAaameno DOM...

Voici encore un exemple d'échappatoire au sinistre début de type "Lucretia se rendait à son cours de sortilèges en ce pluvieux mercredi matin ". D'accord, retranscrire les paroles d'Era je ne dis pas que c'est plus glorieux, mais bon... En fait, c'est pour illustrer le fait que Lucretia... courait. Et comme elle courait parce qu'elle était en retard, y'a du suspens, de l'action, donc il faut se l'imaginer courrant au ralenti, OR DONC Ameno colle plutôt bien à cette ambiance "je cours dans les couloirs d'un château car j'ai peur de rater le début du cours de mon professeur préféré". Vous me direz, pourquoi pas plutôt la musique de Fort Boyard? Je vous répondrai qu'il a tout de même plusieurs degrés dans l'urgence. Ameno, c'est le degré juste en dessous de Fort Boyard. Parce que Fort Boyard, là, c'est vraiment lorsque l'enjeu est important, presque vital, il faut courir vite et il y a des récompenses à la clé, c'est son honneur qui est en jeu. Je vous retranscrirai donc les "POOM, pom pom, pom, pom pom, POPOPOPOPOM !" de Fort Boyard à la fin du topic, lorsque Lucretia courra vers la Grande Salle pour aller déjeuner.

Donc. Diminution progressive du volume de la musique au fur et à mesure que Lucretia se rapprochait de la salle de classe. Elle put alors entendre le professeur Flitwick lancer de sa petite voix fluette:

Citation :

Monsieur Craig, voudriez vous bien fermer la porte s'il vous plaît. J'ai horreur des courants d'air.

**NNNNnnnnnNNNNnnnnnâââAAAaaan !!!**

Dans un ultime bond en avant, la Poufsouffle parvint à s'engouffrer dans la pièce avant que William ne se soit exécuté. Il lui fallut ensuite quelques secondes pour reprendre son souffle, puis elle alla s'installer au premier rang afin de ne pas perdre de vue le petit professeur. Remarquant la présence des cibles, elle retrouva bien vite sa joie de vivre sans faire attention à l'explication que Nervia essayait d'en donner.

- Chouette, des cibles ! On va jouer aux fléchettes avec nos plumes, Monsieur? Ca c'est une bonne idée, vous avez raison, tout le monde a besoin de décompresser un peu en ce moment... Si vous me dites que vous avez prévu un goûter après, c'est décidé, vous êtes mon Dieu !

La Jaune et Noire dont la faim avait toujours une mauvaise répercussion sur ses neurones commença même à dégainer sa plume, attendant le top départ.