Decret d'éducation n°24

HJ : Vous pouvez poster à la suite Wink

EDIT : Erreur corrigée niarkhéhé

["Définis" sans le t, je crois ><]

Un matin apparemment comme tous les autres. La journée n'avait pas si mal commencé. De toute façon, en ce moment, tout allait bien pour Emilien. Tout allait mieux. Sauf au moment du petit-déjeuner, ce moment tant redouté de la journée, où les hiboux entraient dans la Grande Salle pour distribuer le courrier. Oui, ce moment-là, il en avait peur, peur de ce qu'il pourrait recevoir. Sa mère devait lui répondre. Et si elle faisait réellement ce dont elle l'avait menacé ? Si elle lui interdisait de jamais retourner en Italie ? Emilien ne pouvait pas ignorer l'existence de son demi-frère, quand même ! Alors tous les matins, à la table de Serpentard, il gardait les yeux rivés sur son assiette, tandis qu'un flot d'oiseaux se déversait dans la Grande Salle. Lorsqu'enfin, au bout de quelques minutes, aucun volatile n'était venu se poser devant lui, il soupirait de soulagement, et recommençait à manger normalement. D'un autre côté, il ne pouvait pas indéfiniment trembler comme ça tous les jours, à chaque petit-déjeuner. Il faudrait bien qu'il la reçoive, cette lettre, tôt ou tard. Qu'il la lise, qu'il y réponde peut-être. Plus tôt elle arriverait, mieux ça serait, non ? Il ne se décidait pas. Plus elle tarderait, plus il aurait de chances d'imaginer les conséquences, de se faire des films, d'appréhender ce moment ... Aujourd'hui, il n'avait rien reçu non plus. Tant mieux.

Alors qu'il sortait de la Grande Salle, tentant d'oublier le noeud qui s'était formé dans son estomac et qui mettait toujours si longtemps à disparaître, un attroupement attira son attention. Qu'est-ce que tout ce monde faisait dans le couloir ? Ils n'avaient rien d'autre à faire ? Curieux, Emilien s'approcha à son tour. Apparemment, c'était quelque chose accroché au mur qui était au centre de l'attention. Zut, ils étaient beaucoup trop grands, il n'arrivait pas à voir ! Ils ne pouvaient pas se pousser, non ? Les plus petits devant ! Non ? Aucun sens des obligations sociales, ici ! Et le respect de l'Autre ? Non plus. Emilien, comme à son habitude, se fraya un chemin parmi la foule, à l'aide de "Pardons" plus ou moins patients, et de quelques coups de coude discrets. Un sixième année lui bloquait le passage, mais il se voyait mal le pousser, lui. Qui sait de quoi un géant énervé est capable ? Enfin, un géant, c'était vite dit. Pour son âge, il n'était pas si grand. Et puis qu'est-ce qu'il était maigre ! On aurait dit un cornichon de taille humaine, peut-être était-ce son teint qui donnait cette impression ... Toujours est-il qu'Emilien ne pouvait pas passer. Autant choisir une autre technique : contournement de l'obstacle, mon capitaine ! Quatrième année, à babord ! Oh ... Terre en vue !

Emilien eut l'impression d'émerger lorsqu'il se retrouva nez au mur, juste en dessous de la Chose en question. Un épais cadre en bois, et à l'intérieur, un simple texte. Il avait intérêt à être intéressant ! Alors qu'il avançait dans la lecture, le Serpentard fronça les sourcils. C'était quoi, ce délire ? Un décret d'éducation ? Par Ombrage ? Emilien fut étonné qu'il ne soit pas entièrement rose, du cadre jusqu'au papier. Enfin, on lui avait peut-être interdit de Tout colorer à sa façon, pour le bien des yeux de tous. "Toutes les associations, équipes ou clubs d'élèves sont dissous à compter de ce jour". Emilien relut la phrase plusieurs fois, afin d'être sûr de bien comprendre. Les équipes de Quidditch ? Ca ne pouvait pas en faire partie ! Même si elles entraient parfaitement dans la définition donnée à la suite : tout rassemblement de plus de trois élèves. Emilien était sceptique, c'était idiot, comme règle. Et le club de Duels ? La Sale, cette stupide association montée par une élève toute aussi niaise ? Ombrage allait se retrouver avec des dizaines et des dizaines de demandes ! C'était ça, qu'elle voulait ? Et puis, tout rassemblement de plus de trois personnes ... Ce n'était pas un délit d'être en compagnie de plus de deux personnes, si ? Pour la "Grande Inquisitrice", ça l'était, selon toute évidence ! Et bientôt, ça serait un décret obligeant tout le monde à porter du rose, peut-être ? Avec mauvaise humeur, Emilien s'exclama :

- Alors quoi, on a pas le droit d'avoir plus de deux amis, c'est ça ? Puis, après avoir vérifié qu'aucun professeur ni membre du personnel ne se trouvait à proximité, il ajouta : à quand une réforme des uniformes ? A quand une maison unique avec pour symbole un chaton débile et comme couleur, un magnifique rose fushia ?

Robin, lui, se trouvait juste devant le panneau. Il le relisait encore et encore, et son nez touchait presque le panneau de verre. Complètement abasourdi, il avait d'abord cru avoir mal lu. Ce n'était pas possible, un décret aussi stupide... Interdire les regroupements d'élèves...
Mais de quoi avait peur Ombrage ? De se faire attaquer par des bandes d'élèves en furie ? C'est pourtant bien ce qui allait se passer maintenant que ce décret débile était affiché. Robin l'avait trouvé un peu spéciale, il savait que les élèves ne l'aimait pas trop, qu'elle arrivait du Ministère... Mais il n'imaginerait qu'elle oserait faire un tel affront à Poudlard.
Il se décida enfin à décoller le nez du panneau, et regarda autour de lui. Les autres élèves avaient l'air dégoutés, et certains gromelaient des insultes contre Ombrage.

* M'étonne pas ! Vieille bique, tu l'auras cherché ! *

Un garcon qui devait avoir son âge, mais qui arborait le blason de Serpentard, le bouscula un peu pour voir le panneau.

Hé, te gênes pas surtout !

Le garcon fit mine de ne pas l'avoir entendu, les yeux rivés sur le panneau, son expression paraissait de plus en plus indignée.
Robin n'avait pas beaucoup de sympathie pour les Serpentards, qui le lui rendait bien. Mais en voyant son expression outrée, un élan de sympathie le poussa à lui parler. Mais avant qu'il ait pu pronomcer le moindre mot, c'est le serpy qui s'éxclama:

- Alors quoi, on a pas le droit d'avoir plus de deux amis, c'est ça ?

Robin fut tout surpris. Qu'un Serpentard soit en désaccord avec Ombrage, d'accord, mais qu'il prit à parti les autres élèves, c'était plus rare. Et il continua à scander à la foule, ce qui était étonnant pour un première année, qui d'habitude évitaient de se faire remarquer :

A quand une réforme des uniformes ? A quand une maison unique avec pour symbole un chaton débile et comme couleur, un magnifique rose fushia ?

Robin applaudit et ne put s'empêcher de siffler. Il était complètement d'accord, cette "inquiquitrice" avait pété les plombs, on n'allait quand même pas se laisser faire ! Il faillit crier "RE-VO-LU-TION" , mais se retint (il allait passer pour un fou, lui aussi )
Il marqua quand même son approbation .

T'as raison ! Moi je dis qu'on doit agir ! On peut pas laisser faire, sinon tout ce qu'il y a de bien à Poudlard n'existera plus ! Le quidditch, la liberté , les bizzar'sisters seront remplacés par l'Opéra des Chats !

Le jeune Robin était tout content de lui, ce n'est pas parce qu'on est en première année qu'on est une poule mouillée !
Il voulait tellement faire bouger les choses, il aurait tout tenté, tout osé. Ah, si ce vieux crapaud pouvait dégager vite fait, la vie serait meilleure pour tout le monde ! Mais pour cela il fallait se battre, et tous les élèves avaient l'air d'accord.

Encore un petit déjeuné!
Un nouveau matin s'était levé sur Poudlard, en ce froid mois de novembre, une nouvelle aube , un nouveau départ, et notre Roro adoré se leva ce jour là du bon pied. C'est à dire des deux pieds, parce que sinon, on est en déséquilibre. C'est vrai quoi! Si on sort le pied droit en premier, c'est pas pratique et si on pose le pied gauche en premier, ça porte malheur, donc, la meilleure solution, c'est de poser les deux en même temps. Comme ça, plus aucun soucis à l'horizon. Eh oui, c'est ce qu'on nomme la logique Rolassiènne. Un prénom qui entrera dans l'histoire, croyez-moi. Enfin, pour en revenir à nos moutons, notre Pouffy d'amour mangea avec un fort bon appétit. Comment ça vous n'en avez rien à faire? Si vous êtes pas contents, z'avez qu'à pas lire mon rp na! D'abbord!
Bon, j'en étais ou moi? Ah oui, il mangea avec appétit, mordant allègrement dans ses petits pains et autres gourmandises. Malheureusement, aucun hibou, aucune chouette, aucun oiseau messager ne vint troubler la quiétude de son repas. Le deuxième année attendait depuis des semaines une lettre de sa maman, qui n'arrivait pas. Il se faisait du soucis pour elle, et son coeur se serra en pensant que peut être, elle l'avait rayé de sa vie, comme Adane semblait l'avoir fait. S'il n'avait pas eu l'habitude d'être déçu chaque matin, il en aurait pleuré. Mais il y avait bien trop de monde, et sa fierté l'empêcha d'en arriver à un tel laisser aller.

* J'en ai marre! Personne ne pense à moi. ... entre Dadane qui m'parle plus et man' qui m'envoie pu d'lettre, sans oublier que..j'ai pas d'amis, j'ai l'air de quoi moi?
Bon ok! Y'a l'autre blond, mais.... c'ets pas DES amis ce truc, c'est un juste un gars comme ça, qu'est sympas... c'trop pas juste... Enfin y'a Kael mais l'est préfet...l'a pas beaucoup de temps... pis ... un mioche comme moi, ça doit pas l'intéresser des masses.... *

Un petit coup de déprime on dirait.
Contrairement aux idées reçues, il ne fait pas toujours beau sur la planète de Roro. Hé nan! Il fait même souvent mauvais, le vent souffle fort et les tempêtes ses déchainent, ce qui n'empêche pas le petit rigolo de faire semblant comme un chef, et de donner le change. A dire vrai, de tous ses cammarades, peu se doutaient à quel point il était seul. S'il n'y avait eu Apollon, avec qui le jaune s'entendait bien, il y aurait longtemps que Poudlard ne compterait plus parmi ses étudiant le jeune Poufsouffle. Triste à dire en vérité mais c'était comme ça!
La journée qui avait pourtant bien commencé, se gâtait de minutes en minutes, au gré des pensées sombres du brun. Se pourrir ainsi la vie, c'était bien dommage. Aussi, prit-il la résolution de se lever et d'aller voir ailleurs si le ciel était plus bleu, parce qu'il ne faut jamais se laisser ronger par des pensées négatives! (C'était là un de ses points d'honneur, et on comprends pourquoi^^). Peu enclin à rester triste toute la journée, il sortit de la grande salle en sifflotant un air connu, pour faire croire que tout allait bien, autant que pour se changer les idées. Sauf que c'était perdu d'avance...

* .. Nan mais si ça s'trouve, App' y reste avec moi pasqu'il a personne d'autre... nan j'dois lui faire pitié....ah et pis avec l'autre nez-crochu t'façon on peut rien faire... 'fin, au moins avec lui, la salle de classe empeste pas le parfum, et les murs y sont pas couverts de chatons roses... *

Continuant de penser tout haut, il eut une nausée, rien qu'à l'évocation de la tapisserie qu'affectionait cette chère Dolores.

_ ... Erk! On devrait peut être faire quelque chose... pasque si elle elle veut pas notre mort, eh ben je ne m'y connais pas!

Et sur ce, il percuta de plein fouet un élève, qu'il n'avait pas vu.

_ Aïeuh!

Il redescendit alors sur terre pour s'apercevoir que le couloir était bondé, et ouvrit de grands yeux étonnés.

_ Mais c'est quoi tout ces gens? Z'avez pas honte d'obstruer l'passage nan???

Inutile de préciser qu'il n'avait pas prit la peine de s'excuser, l'élève en question n'avait qu'à pas être là! Un grand de sixème année lui lança un regard noir, et Roro se tassa sur lui même. Cependant, dès que l'élève eut le dos tourné, il lui tira la langue. C'était purement inutile, mais ça faisait du bien de s'exprimer. Lorsque la grande perche se retourna pour s'en aller, le petit pouffy eut des doutes quant au fait de ne pas avoir été prit en flagrant délit de tirage de langue. Néanmoins, il fut rassuré de constater que le garçon s'éloignait. Soulagé, il put enfin voir la cause de cet attroupement d'éléphants mal lunés: un décret d'éducation!

_ Bah ça alors!

Il en resta bouche ouverte.
Si c'était pas débile quand même!
La fin d'une conversation lui parvint. Un élève de Gryffondor parlait de remplacer de la musique bien par un opéra de chat. Quelle horreur! Notre petit Roro n'hésita pas à y aller de son commentaire.

_ Berk berk berk!!
Mais elle va pas bien cette espèce de vielle gargouille emplumée! Déjà qu'elle veut note mort avec ses chatons répugnants....

Et soudain, un sourire éblouissant éclaira son visage.

_ Eh les mecs, vous savez quoi? Si elle interdis qu'on se réunisse, ça veut dire qu'on a pas le droit d'être dans notre salle commune entre élève d'une même maison, puisqu'on s'y r'trouve à intervalles réguliers... nan mais j'vous dis moi, elle a un grain ct'Ombrage....

Un nouvel élève semblait adhérer à leur cause, et le ptit Robbie était enchanté. A eux tous, c'est sûr, ils allaient déclencher une vraie Révolution ! Ils allaient faire payer Ombrage !
Enfin ... Il se mit vite à déchanter. Pour une fois (la première fois ), sa raison le rattrapait.
Premièrement, il exagérait un ptit peu beaucoup ! Ils n'étaient que quelques uns à faire des commentaires désagréables à propos d'Ombrage et de ses décrets à la noix,mais pour l'instant personne n'entreprenait d'actions concrètes !
Et deuxièmement, même s'ils commençaient à se rebeller, est-ce qu'il avait besoin de ça ? Il était seulement en première année et il faisait déjà n'importe quoi ! Se promener la nuit dans les couloirs, s'attirer les pires ennuis, ça le connaissait ! Et s'il s'en était sorti indemne jusque là , il sentait que ça n'allait pas durer ...
Cette école, il l'aimait tellement ! Il l'avait d'abord aimé à travers son frère, qui lui en décrivait chaque recoin, chaque légende mystérieuse. Les fondateurs... La Chambre des Secrets... Les prouesses du jeune Harry Potter... Puis il avait enfin exploré le château par lui-même. Il n'avait pas été déçu !
S'il venait à se faire renvoyer, ce serait trop dur... Quitter tout ça, maintenant qu'il s'était fait des amis, qu'il appréciait la plupart des profs... Mais alors ? QUe faire ? On ne pouvait pas rester sans rien faire . Mais est-ce qu'un garçon de 11 ans pouvait changer les choses ? Il sentit pour la première fois que son destin ne reposait pas sur lui, mais sur d'autres, qui s'uniraient enfin pour les sortit de là.
Il sourit quand même à l'autre, qui faisait une tête bizzare, parce que personne ne lui répondait. Mais il n'avait plus l'air aussi enjoué.

"Ouais les gars, c'est plus possible . Ca dépasse les bornes . "

Judd sortait de son dortoir des pensées diverses en têtes. Elle pensait entre autre à la pile de devoirs qu'elle devait faire pour le lendemain, ainsi que ceux qu'elle n'avait pas eu le temps de faire le jour même. Elle marchait sans regarder où elle allait, elle connaissait de toute facon le chemin de la grande salle par coeur, son ésprit était donc libre de s'évader quelques instants.

Comme toutes les nuits, le sommeil ne l'avait pas trouvé, mais étrangement aucunes cernes n'étaient visibles sous les beaux yeux bleus de Judd. Elle n'avait pas l'air fatiguée ou encore moins de mauvaises humeur. Non, elle était tout à fait naturelle, dans la lune jusqu'à ce qu'elle est pris son petit déjeuner.

Cependant, en arrivant devant la porte de la grande salle, la jeune femme aperçu une foule de personne devant le tableau d'affichage. Elle n'y pretait habituellement aucuns intérêts particuliers, il y avait toujours du monde devant ce tableau, mais ils semblaient tous particulièrement en colère, ou au moins exaspéré. Curieuse de nature, Judd ne put résister à aller voir ce qui provoquait tant d'émois chez ces jeunes. Elle mena donc ses pas jusqu'à eux et jetta un coup d'oeil au cadre fraichement accroché.

Une grimace barra son visage pourtant si controlé en temps normal. Elle se moquait royalement des agissements de cette vieille harpie, mais ce decret aller lui causer beaucoups de désagremments et cela elle ne pouvait le tolérer. Elle poussa un sifflement de hargne et pensa amèrement.

* Moi qui pensait que cette face de crapeau n'arriverait jamais à affirmer son pouvoir à Poudlard ... j'avais tort elle est digne des serpents celle là... *

Elle entendit alors les dire d'un garcon sur sa droite, et etonement, elle pris part à la conversation. Elle qui preferait habituellement garder ses avis pour elle et surtout ne pas se mélanger aux autres, elle avait eut soudainement envie de donner son avis, même s'il était peu constructif.

On est des centaines d'élèves, et elle arrive à prendre le controle quand même... Il y a comme qui dirait un légers illogisme de chiffres...