En ce samedi après midi, Liliana s'était installée à la table des Serpentard dans la grande salle afin de faire ses devoirs. Tout d'abord destabilisée par une bataille d'échecs explosifs, elle se retrouva ensuite entouré des filles qui parlaient trop fort en prétextant pour bavarder une soit disant entraide pour un devoir de potions. Au bout de dix minutes où Liliana leur jetait nombre de regards noirs, elle finit par se lever, irritée, par rassembler ses affaires avant de quitter la table.
Heureusement, il n'y avait pas beaucoup d'élèves dans la grande salle et la jeune fille pouvait en profiter pour s'installer à une autre table. Bien sûr, elle n'allait tout de même pas prendre place à la table des Gryffondor, mais la table des Serdaigle qui se trouvait juste après celle des Serpentard lui paraissait le bon lieu.

Son sac de cours dans les bras, elle marcha donc à grands pas vers une place vide en coin de table où elle s'installa.
Encore exaspérée, elle eut du mal à reprendre le fil de ses révisions qui portaient sur la métamorphose humaine, autrement dit, les animagus. C'était un des cours qu'ils avaient abordé en métamorphose et aux yeux de la vipère, un des plus interressants. Rêvait-elle secrètement de pouvoir un jour se dire animagi ? En tout cas, elle n'en avait parlé à personne mais semblait s'interesser de près à ce qui touchait à ce thème.
L'année précèdente, par exemple, elle avait emprunté à la bibliothèque un livre de métamorphose traitant de sujets bien avancés pour son niveau, mais dans lequel elle avait beaucoup apprit. C'était ainsi qu'elle avait sut donner quelques explications complémentaires à son professeur sur le choix de l'animal en lequel un animagi se transformait.

Enfin pour le moment, Liliana avait l'esprit plutôt occupé à insulter les cruches qui pouvaient peupler Poudlard. Si Lavande en était la reine incontestée - Liliana était bien placée pour le savoir après la brève altercation qu'elle avait eut avec elle - certaines filles de sa Maison pouvaient prétendre au rôle de suivantes. Abjectes créatures !

Au bout de plusieurs minutes à tenter de se concentrer une nouvelle fois, Liliana finit par pousser au loin son manuel de métamorphose avec un soupir agacé. C'était fichu, maintenant qu'elle avait été coupée dans son inspiration, elle ne parviendrait jamais à terminer le rouleau de parchemin qui leur avait été donné à faire !

L'air noir, elle enroula son début de devoir et le poussa vers son livre et se mit à fouiller dans son sac à la recherche de gourmandise. Car oui, quand on était enervé, il n'y avait rien de mieux - si l'on omettait le cassage de Gryffondor - que de manger des sucreries.
Elle finit par trouver un paquet de chocolats dans lequel elle piocha. Là, accoudée à la table d'un air désinvolte et à s'enfiler des boules de chocolat, Liliana avait bien plus l'air de faire passer le temps que de finir un devoir qu'elle devait rendre le lundi prochain.

[HJ : Désolée pour la piètre qualité, mais je trouvais rien à dire >_<]

Ambre était descendue dans la Grande Salle alors qu’il y avait encore du monde, chose qu’elle n’avait plus fait depuis un certain temps. Mais ce jour-là, elle était de très bonne humeur, et avait décidé de tenter de reprendre une vie à peu près normale, et était donc assise à la table des serdaigles. Elle avait repéré Liliana, au milieu d’hystérique, la voir rester relativement calme, lorsqu’on connaissait la réputation des Serpentards, tendait à attirer son attention. Mais n’aimant pas tellement le voyeurisme, elle avait rapidement reporté son attention sur ses propres affaires.

A vrai dire, elle non plus ne supportait pas ce genre de filles insupportables, et c’était d’ailleurs en général la raison pour laquelle elle tentait au maximum d’éviter la Grande Salle du château, principalement à ce moment précis de la journée, parce que c’était là qu’il y avait la plus grosse concentration de personnes bruyantes, et de premières années ignorant la parole au profit des hurlements. Ambre, découragée, croisa les bras sur sa table devant elle et y enfouit la tête. Mais cela ne dura pas, elle refusait de se laisser abattre, et puis les cernes sous ses yeux n’allaient pas émécher sa bonne humeur et la petite Indienne redressa la tête.

La fillette ne s’attendait pourtant pas à ce que la Verte et Argent en question abandonne la table de ses congénères et vienne s’asseoir à la table des Serdaigles. La petite aiglonne lui jeta un petit coup d’œil surprit, et l’accueillit d’un léger sourire, avant de la laisser se plonger dans son travail. Mais il ne fallut pas longtemps pour que la voisine de la petite Indienne se décourage. Ambre leva alors à nouveau les yeux, et rencontra ceux de la jeune Liliana. Ce regard noir la glaça l’espace d’un instant, avant qu’elle secoue la tête et retrouve ses esprits.

La petite Serdaigle se pencha alors, pour attrapper dans son sac un petit calepin de velours noir, celui qui ne la quittait pas, et pour y griffonner rapidement quelques mots. Avant d'en faire quoi que ce soit, elle regarda ce qu'elle avait écrit, puis Liliana. En vérité, elle hésitait. Non pas que la Verte et Argent lui fasse peur, non, pas le moins du monde! Mais plutôt qu'elle hésitait à la déranger, plutôt par ce qu'elle savait qu'elle même avait horreur d'être déranger lorsqu'elle tentait de se concentrer. Mais lorsqu'elle constata que la jeune serpentarde avait visiblement bel et bien abandonné son devoir et susçotait des chocolats, elle se décida et lui tendit le petit calepin noir, sur lequel s'étalait en jolies lettres rondes et penchée, d'une écriture qui rapellait la calligraphie avec ses "j" aux immenses boucles, ses "n" et ses "m" dont la dernière barre se prolongeait...:

« Namaste. Tout va bien ? Je peux t’être utile ? »


[HJ: pas grave, c'est pas terrible non plus moi,et puis ton message n'a rien à voire avec ma définition du piètre :p ]

[i]Ambre regardait Liliana lire son calepin. Elle avait déjà entendu la réputation des élèves de Serpentard, mais elle avait été élevée dans une mentalité qui lui interdisait les préjugés. Chez elle, on faisait ses expériences tout seul, sans prendre en compte les idées des autres, et après seulement, on se faisait sa propre opinion. C’était comme ça qu’elle avait fait jusqu’ici, et il ne semblait pas que les choses doivent changer pour elle. C’est pour cela que même en connaissant la réputation des serpentards, elle s’approchait d’eux sans aucun à priori, et jusque là, elle n’en avait rencontré qu’un seul qui fut, avec elle en tous les cas, conforme à ce qu’elle avait entendu.

En tous les cas, Liliana ne semblait pour l’instant pas coller avec cette image mauvaise des élèves de la maison de Salazar. Oh et pour ce qui était de la politesse, que Liliana ne la salue pas ne la surprenait pas. Elle avait remarqué que ce détail faisait une énorme différence avec son pays. Chez elle, tout le monde se saluait, même si on ne se connaissait pas, tandis qu’ici, la fillette avait vu que les gens semblaient toujours tous seuls au milieu des foules, et cela l’avait fortement surprise, mais elle s’y était faite.

Tout à coup, Liliana lui retendit son carnet, et répondit de vive voix;

« Si tu es capable de rendre silencieuses les pies là-bas, tu peux m'être utile, autrement je ne pense pas que tu puisse faire quoi que se soit... Désolé, je sais qu'on s'est déjà rencontré mais j'ai oublié ton prénom, peux-tu me le rappeler ? »

Ambre écarquilla les yeux de surprise … Elle ne se souvenait carrément pas d’avoir rencontrée Liliana. Elle fronça les yeux un instant, pour tenter de se souvenir en plongeant dans les méandres de sa mémoire. Cela lui revint en quelques secondes… le declic, elle rougit alors un instant, mais se reprit bien vite, refusant de se laisser dominer par des émotions, quelles qu’elles soient. Puis, elle sourit, et inscrivit :

« Moi c’est Ambre, Ambre Nocis ! Ne t’en fais pas, je ne me souvenais plus non plus… mais ça m ‘est revenu… Liliana, c’est ça ? »

La fillette tendit ensuite son carnet à la vert et argent, et attendit, amusée par le tour que prenait la situation. Il semblait décidément qu’elle n’avait pas tort en voulant faire ses propres opinions à partir de ses expériences au lieu de le faire à partir de celles des autres. Il semblait qu’elle avait même eu plutôt raison, puique la Serpentarde réputée pour sa froideur et son antipathie, ne lui était absolument pas désagréable, et s’avérait même gentille.

Ambre se laissa basculer en arrière, après avoir abandonné sa plume sur la table, et se retrouva sur le dossier de sa chaise. De sa position, elle regarda les yeux de Liliana parcourir les lignes qu’elle venait tout juste de traçer sur son calepin, toujours aussi soigneusement.

[HJ: Navrée pour ce retard, mais en plein concours blancs... çest pas tujours facile d'alimenter tous les rp que j'ai en train /// cependant, ils sont à présent terminés, et donc il n'y aura pus de retard ^l]