Le samedi suivant le jour où Alya posta sa candidature pour le poste d'Attrapeur de l'équipe de Serpentard, la jeune fille se trouvait sur le terrain d'entraînement de Quidditch, comptant bien se remettre dans l'esprit de ce sport. Malgré les nombreuses et plaisantes heures qu'elle avait passées en compagnie de son père et de Faysal, son petit frère, à tournoyer dans les airs, se lançant une énorme balle, (et l'échappant plus souvent que non) cela ne suffisait pas à convaincre sa Maison qu'elle était le meilleur choix possible pour combler ce très important poste. D'ailleurs, n'étant qu'en première année, ses chances étaient minces. Cependant, elle possédait l'agilité et la vitesse indispensables à l'Attrapeur. De plus, elle était digne amateure de l'équipe des Kenmare Kestrels depuis l'âge de six ans. Alya n'avait réellement jamais joué une partie de Quidditch, mais elle avait maintes fois rejoint le ciel dans des exercices de vélocité, de culbutes aériennes et de plongeons zélés. Sa mère en gardait d’ailleurs plusieurs cicatrices psychologiques.

Le temps était frais et idéal pour le Quidditch; la couleur du ciel d’un bleu cristallin et le gazouillis des oiseaux, pur et scintillant. Ses cheveux relevés en une queue de cheval, confortablement habillé d’un t-shirt et d’une paire de leggings, Alya enfourcha son balai et s’élança aisément dans les airs. Un flot d’émotions étreignit son esprit amoureusement.

*Mais quelle liberté!*

Elle effectua rapidement un tour complet du terrain et entreprit par la suite des trajets plus divers, torrentueux et hardis. Le vent, qui était d’une fraîcheur exquise, caressait agréablement le visage d’Alya. Elle se sentait presque vaporeuse, une plume nageant dans le fluide qu’était l’atmosphère. La jeune Serpentarde prolongea ses manœuvres aériennes très longtemps, son cœur allégé et son esprit vagabondant dans d’étranges réalités. Elle éprouvait une joie concrète et viscérale, la plus gratifiante et édifiante de toutes les joies : la jouissance physique.

Les heures passèrent, ― trois heures pour davantage de précision, ― et Alya sentit l’appel de la faim endiguer son sentiment d’invincibilité et de totale béatitude. Énergisée par l’exercice matinal, Alya ralentit sa course et mit finalement pied sur le terrain. Les joues écarlates, le souffle un peu plus court, la jeune fille était fière d’elle-même et rassurée quant à ses chances d’obtenir le poste d’Attrapeur pour le prochain match.

Les jambes molles, le cœur léger, Alya perçut, quelques instants suite à son atterrissage, une jeune voix s’adressant indubitablement à sa personne.

« Salut ! Tu joues bien, dis donc ! »

Elle releva la tête et son regard se fixa à celui d’une fillette apparemment du même âge que la Serpentarde. Son visage était illuminé par la lueur dorée du soleil du midi et la jeune fille distingua les couleurs bleu et bronze de ses habits sportifs qui identifiaient son appartenance à la maison des Aigles.

« Oh, merci. »

Alya réagissait très timidement aux compliments de tout genre, surtout lorsqu’ils sortaient de la bouche d’un inconnu. Elle sentait venir d’autres teintes carmines se mêler au pourpre embrasant déjà son visage. La fillette renvoya le sourire de l’aiglonne, et ajouta pour nourrir la conversation naissante:

« Tu viens t’entraîner, aussi? Est-ce que tu comptes jouer pour ta maison? »

L’observant de plus près, Alya s’aperçut que la Bleue et Bronze était de la même année qu’elle, puisque les deux filles partageaient divers cours ensemble. Heureuse de cette rencontre fortuite avec une autre élève de son âge, elle décida d’approfondir leur discussion. Ses yeux scintillant sous la lumière éclatante du jour, elle tendit la main.

« Je m’appelle Alya al-Zaynab, et toi? »

Le vent s’était accru en force, affolant l’herbe verte du terrain et emmêlant les mèches sombres d’Alya. Celle-ci se trouvait en présente discussion avec une jeune Bleue et Bronze, qui se présentait à elle :

« Enchantée Alya ! Moi, c’est Katrina O’Farrell ! Et … Oui, je suis venue m’entraîner mais pour ce qui est de faire partie de l’équipe des Serdaigles, je n’ai sûrement pas un assez bon niveau pour ça ! »

À cette dernière remarque, la Serpentarde ne put que compatir, ― très facilement d’ailleurs, puisque les mêmes pensées l’occupaient aussi. Malgré sa confiance en sa virtuosité aérienne, la jeune fille savait tout autant que de bien meilleurs joueurs et joueuses pouvaient réclamer son poste d’un moment à l’autre. Ce qui lui manquait était l’affermissement de son aptitude par l’expérience. Mais justement, elle devait bien commencer quelque part, non?

Alya abaissa subtilement sa tête en guise de salut à la jeune Serdaigle, Katrina, qui s'exprima davantage:

« En fait, j’ai découvert mes pouvoirs il y a peu … Je suis fille de Moldus ! »

Cette nouvelle ne perturba pas trop Alya, mais elle fut un peu ébranlée par ce qu’elle impliquait. La Verte et Argent ne s’était jamais imaginé ce que c’était qu’être sorcière ou sorcier et que d’avoir des parents moldus. Jamais n’avait-elle pensé aux difficultés ni aux énormes chocs que ces familles vivaient, découvrant un monde entièrement différent et étrange. Bien qu’elle n’accorda elle-même aucune importance à la pureté du sang, la jeune fille était cependant consciente que nombreux étaient ses camarades qui ne portaient pas cet opinion sur le cœur.

Remarquant que le regard de la jeune aiglonne s’était voilé, ― par embarras, par crainte, par défiance? ― Alya répliqua prestement :

« Wow! Mais ça a sûrement été incroyable! Tu n’avais absolument aucune idée que tu étais une sorcière? Et tes parents, est-ce qu’ils ne trouvaient pas que tu étais un peu… bizarre? » termina-t-elle, un petit rire s’échappant de sa gorge, le regard hébété.

Contemplant sa propre famille, Alya se rappela que sa grand-mère paternelle, une moldue, lui avait un jour parlé du choc qu’elle avait eut lorsque son fiancé lui avait divulgué être un sorcier, quelques jours avant le mariage seulement. C’était une affaire bien européenne, croyait Alya, que d’accorder tant de valeur à la filiation: au Liban, et dans plusieurs autres pays orientaux, la valeur d’une personne ne se jugeait point par ses pouvoirs magiques, mais par son humanité, sa bonté, sa beauté et son individualité. De fait, au plus profond de son cœur, la jeune sorcière doutait qu’il en soit véritablement ainsi. Inévitablement, partout où les sorcières et sorciers existaient, une vague ségrégation subsistait entre les deux mondes.

Alya n'avait jamais connu de sorcières ou sorciers nés de parents moldus avant de fréquenter Poudlard, et maintenant qu'elle venait de faire la connaissance de Katrina, elle comptait bien s'en faire une amie.

Peut-être que Katrina était bien contente de rencontrer quelqu’un de fort sympathique à Poudlard. Bien sûr, elle avait déjà rencontrer des personnes sympathiques, mais avait rencontrer pas mal d’idiots également, et particulièrement dans la maison des Serpentards, ce qui lui avait fait croire que c’était tous des imbéciles, mais Aya venait de prouver le contraire. Malheureusement, Katrina craignait quand lui annonçant qu’elle était issue de parents Moldus, la fillette ne désire plus lui parler et la méprise au point de se penser meilleure qu’elle mais, à son contentement, la Verte et Argent n’en fit rien étant donné qu’elle parût surtout impressionnée de savoir que Kat’ avait dû se débrouiller toute seule. C’était vrai que ç’avait été plutôt difficile pour la Bleue et Bronze, de se faire à l’idée qu’elle était une sorcière, mais elle avait finit par s’habituée, et son père avait finalement réussi à y croire.

« Au début, je pensais que c’était une farce, et je n’avais aucune idée que j’étais une sorcière, avant de recevoir ma lettre » confia Katrina à sa nouvelle amie. « C’était un gros choc, quoi ! »

La fillette esquissa un sourire et fit un geste de main, façon de faire comprendre que c’était difficile d’encaisser qu’on n’était pas comme tout le monde et qu’on possédait des pouvoirs magiques jusque là insoupçonnés. Bien sûr, c’était génial, mais c’était quelque chose de bizarre et le père de Katrina avait eut bien du mal à se faire à cette idée ! Sa mère, si elle aurait été encore vivante, n’aurait encore moins cru à cette histoire. Avant de mourir, Mrs O’Farrell avait été une excellente avocate, habituée à voir des choses réelles. Alors que le père de Katrina, lui, travaillait de nuit à la morgue municipale et c’était pour lui plus facile à admettre que son enfant était une sorcière !

Mais passons. Les deux jeunes filles apprenaient peut-être à faire connaissance, mais elles étaient sur le terrain de Quidditch, ce qui signifiait qu’elles auraient pu y jouer. Mais apparemment, Alya avait terminé son entraînement, mais mieux fallait-il s’en assurer et c’est pourquoi Katrina demanda, en désignant le balai que tenait toujours la Serpentarde :

« Tu as fini ton entraînement ? »

[Hj : Désolée, mon post est minable, je ne suis pas très inspirée !]

Le soleil avait atteint son apogée, fier, luisant du haut de son trône et projetait insensiblement ses longs rayons sur la verdure du terrain de Quidditch. Alya al-Zaynab s’y trouvait présentement, en compagnie d’une camarade Bleue et Bronze, Katrina. Celle-ci témoignait de sa réaction lorsqu’elle reçut sa lettre de Poudlard et la jeune Serpentarde pouffa gentiment à la mine engagée de l’interlocutrice, entièrement absorbée par son histoire, comme si elle la revivait en l’instant présent. Les yeux de la jeune Serdaigle brillaient d’éloquence et de candeur. Soudain, son visage perdit sa radieuse mise et Katrina demanda à toute fin pratique si Alya avait terminé de s’entraîner.

Un simple « Oui » allait s’échapper de sa bouche lorsqu’une idée lui vint en tête, ― idée d’ailleurs que n’appréciait guère son estomac grondant.

*Katrina et moi pourrions jouer ensemble, se passer une balle et faire toutes sortes d’autres jeux qui ne sont pas évidents seul. Enfin, si elle le veut bien.*

Seulement, Alya avait très faim (la dernière substance qu’elle avala étant son souper d’hier soir) et également considérablement épuisée. L’image spectrale des excellents mets qui l’attendaient à la table des Serpentards appâtait son esprit jeune et fort influençable par une telle velléité. D’un autre côté, il y avait Katrina, ― sa nouvelle amie? ― drôle, agréable et amicale, qui à son tour allait s’élancer dans les airs. Il était vrai que la jeune Serpentarde se trouvait face à un dilemme… et combien aurait-elle donné pour découvrir une prompte solution! Son esprit était tout déboulonné, abattu si prématurément dans la journée par l’activité physique et l’échange social.

« Je… eh. Je, ― j’avais terminé, oui, » lâcha-t-elle lamentablement

Alya avait cru sentir sa décision vacillée durant un milliardième de seconde, mais son corps s’était interposé à temps. Elle offrit un sourire à la Bleue et Bronze, s’expliqua :

« J’ai un énorme appétit, cela fait des heures que je n’ai pas mangé… je crois que j’engloutirais bien un hippogriffe! » ajouta-t-elle, riant nerveusement. « Mais, cependant, si jamais tu as du temps libre, on pourrait s’entraîner ensemble, non? »

La Serpentarde conclut qu’elle avait admirablement mis fin à leur petit entretien, ― petit entretien qui pourtant avait dévoilé le bourgeonnement d’une amitié naissante. Heureuse, la jeune sorcière se félicita pour sa nouvelle prise, si on pouvait l’appeler ainsi. C’était plutôt égoïste de faire usage d’un tel mot, puisque l’amitié était le résultat de deux volontés oeuvrant dans la même direction. Toutefois, Alya al-Zaynab n’étant qu’une fillette de douze ans (depuis janvier!), elle ne possédait pas la sagesse du monde. Trop souvent, elle portait un regard détaché et altier aux personnes qu’elle connaissait peu; de fait, seuls les membres de sa famille ne figuraient pas parmi les inconnus dans sa vie. Si la Verte et Argent ne prenait gare, elle allait oublier la raison véritable des êtres et des relations entretenues avec ceux-ci.

Il était vrai qu’apprendre qu’on était une sorcière et qu’on allait étudier dans une école de magie était un choc mais on s’y faisait. À vrai dire, on pouvait, au bout d’un temps et parfois avec des difficultés, se faire à tout. Au fait que certains petits crétins aimaient gâcher la vie d’honnêtes gens (des gens géniaux comme Katrina !), au fait que les oiseaux volent dans le ciel (eh oui !), que les baleines savent nager, et … même à la mort ! D’accord, Katrina arrivait facilement à se faire à l’idée que les baleines savaient nager (ce n’était pas compliquer à admettre, finalement) mais avait vraiment du mal à se dire que les gens mourraient un jour ou l’autre, et elle avait compris trop vite ce que cela signifiait, la mort, étant donné qu’elle avait perdu un être cher, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Et se faire à l’idée qu’on était sorcière ? Certes, c’était plaisant, mais très compliqué … Non ?

Néanmoins, présentement, Katrina et Alya n’étaient plus en train de discuter de cela, et il était donc temps que la Bleue et Bronze atterrisse car c’était elle-même qui avait changer de sujet, demandant à la Serpentarde si elle avait terminer son entraînement, question idiote car elle avait vu que la fillette était descendue de son balai, et elle ne fût donc pas étonnée d’entendre Alya répondre qu’elle avait effectivement terminer son entraînement, mais Kat’ avait espérer le contraire, voulant qu’elles s’entraînaient ensembles. Déjà parce que c’était plus rigolo et surtout parce qu’elle appréciait la compagnie de la Verte et Argent, mais celle-ci lui répondit qu’elle avait très fin et qu’elle pourrait même avaler un hippogriffe.

* Un hippoquoi ? *

Voilà la question mentalement posée par Katrina, mais celle-ci n’avait pas osé le dire à voix haute, d’autant plus qu’Alya enchaînait déjà, disant qu’elles pouvaient toujours s’entraîner ensembles. Une idée plaisante et Katrina le souhaitait, ce qu’elle fit comprendre en esquissant un sourire. Mais un simple sourire, ça ne suffisait pas. Dans la vie, pour se faire comprendre clairement, il fallait parler, ce qui n’était pas un problème pour la fillette qui était très bavarde.

« Avec plaisir ! » La Serdaigle lui adressa à nouveau un sourire, gêné cette fois, en ajoutant : « Mais c’est quoi un hippogriffe ? »

Encore heureux, elle avait réussi à prononcer ce mot correctement, sans se trompée, c’était déjà ça de gagner !

Alya n’était âgée que de neuf ans lorsque sa mère l’avait amenée, ― ainsi que Faysal ― au Ministère de la Magie, l’endroit où elle travaillait, pour une journée. Elle ne s’en rappelait que vaguement, cette entière journée pleine d’enrichissantes expériences condensée en quelques fractions de secondes dans sa mémoire. Cette visite lui permit de faire la rencontre d’une créature extraordinaire : un hippogriffe. Celui qu’elle avait vu, ou plutôt celle, revêtait un magnifique pelage argenté, alors que ses ailes scintillaient tel l’airain. Sa fière posture, sa forme massive et ses impressionnantes serres avaient complètement ébranlé la petite Alya. Sa mère lui avait murmuré tout doucement à l’oreille que l’animal avait été extirpé d’un marché clandestin, et à cette révélation la simple curiosité de l’enfant s’était développée en sérieuse inquisition. Cette année-là, la fillette avait réquisitionné pour son anniversaire toute une armada d’objets ornés du motif de l’hippogriffe. Elle détenait jusqu’à ce jour des longs draps de velours, une casquette, un ensemble de crayons, un foulard ainsi qu’une foule d’accessoires inutils. Encore dans sa possession présente, une horloge portative de type gousset, qui présentait, ― au lieu des aiguilles conventionnelles ― un hippogriffe de couleur bourgogne indiquant de ses pattes l’heure, les minutes et les secondes.

Repensant à cette fameuse montre (qu’elle n’avait pas apportée avec elle! hélas!), Alya répondit avec enthousiasme à la question de sa jeune amie :

« Un hippogriffe, c’est un animal dont le phénotype est à la fois celui du cheval et de l’aigle. Sa tête, » et la Serpentarde mima la hauteur et la forme de celle-ci à l’aide de ses mains, « est celle d’un aigle, ainsi que son cou, mais le reste a tout du corps d’un cheval. Excepté, évidemment, pour ce qui est des ailes. »

La Verte et Argent avait tout dit d’un trait, et reprenait lentement son souffle, ses yeux brillant étrangement.

« C’est mon animal préféré, » ajouta-t-elle, « depuis que je suis toute petite, ― enfin… depuis que j’ai neuf ans. Les hippogriffes sont les plus nobles créatures en existence. J’en ai déjà vu plusieurs. »

Alya éleva son regard légèrement, éprise d’un certain sentiment de fierté. Elle repoussa une mèche rebelle oscillant devant son regard et reprit de plus belle, comme sous l’effet d’une potion Babillage :

« Tu en verras bien un aussi, dans le cours de Soins aux créatures magiques. Enfin, j’ose espérer… »

La jeune sorcière ricana doucement. L’idée saugrenue que les hippogriffes ne figurent pas dans le programme de ce cours était telle une mauvaise blague; mais, peu importait, puisqu’ils y seraient inclus. La fillette se recula d’un pas puis jaugea l’immensité de l’azur, comme elle le faisait si souvent, perpétuellement fascinée par celui-ci et incapable de simplement l’ignorer. Alya laissa retomber sa tête, fixa Katrina puis lui dit :

« Alors, je te laisse t’entraîner…? »

La Serpentarde darda un insidieux sourire et fit mine de partir. Il était grand temps qu’elle entame un bon repas, ― et termine ses devoirs. Alya estima que toutes ces choses faites, sans oublier l’acquisition d’une nouvelle amitié, lui conféreraient au soir un puissant sentiment d’accomplissement, ainsi que sérénité au cœur et à l’esprit. Rien au monde tels les moments apportant langueur et contentement.

D’accord, Katrina devait passer pour la pire des imbéciles car elle ne savait pas ce qu’était un hippogriffe. Mais c’était, après tout, une erreur pardonnable, surtout pour quelqu’un Née-Moldue, non ? On n’allait pas condamner Katrina à la peine de mort, simplement pour cela, tout de même ! En fait, le problème était tout bête : elle passait pour une imbécile devant Alya, surtout que celle-ci fut tout à fait capable de lui expliquer en détails ce qu’était un hippogriffe. D’après les dires de la Verte et Argent c’était : « Un hippogriffe, c’est un animal dont le phénotype est à la fois celui du cheval et de l’aigle. Sa tête est celle d’un aigle, ainsi que son cou, mais le reste a tout du corps d’un cheval. Excepté, évidemment, pour ce qui est des ailes. » et la Serdaigle avait à peu près compris ce qu’avait dit sa nouvelle amie et lui adressa un sourire lorsque celle-ci ajouta que c’était son animal préféré et qu’ils étaient les plus nobles créatures qui existaient, et dit également que Kat’ en rencontrerait sûrement lors des cours de Soins aux Créatures Magiques.

« Oui, j’aimerais bien … Pis comme ça, je connaîtrait au moins quelque chose dans le monde magique ! » répondit la Bleue et Bronze avec un sourire.

Il était vrai qu’elle ne connaissait pour le moment pas grand-chose sur la magie et tout ce qui l’entourait, mais elle n’était quand première année. D’ailleurs, en ce qui concernait les hippogriffes, elle aurait encore le temps car, d’après ce qu’on lui avait dit, les cours de Soins aux Créatures Magiques faisaient partis des cours optionnels qui ne commençaient qu’à partir de la troisième année - donc dans deux ans pour Katrina -. Mais d’ici deux ans, la fillette serait sûrement moins novice, de toutes façons …

Katrina était tellement plongée dans ses pensées qu’elle n’avait pas remarquer qu’Alya avait ricaner après avoir dit qu’elle espérait que Kat’ rencontre des hippogriffes pendant les cours de Soins aux Créatures Magiques et, si elle aurait vu la fillette pouffer, elle aurait pu croire que c’était parce qu’elle ne savait pas ce qu’était un hippogriffe, mais Alya semblait très sympathique et pas vraiment du genre moqueuse, même si elle était à Serpentard …

Cette dernière dit d’ailleurs à la Serdaigle (alors que celle-ci était plongée dans ses pensées !) qu’elle allait la laisser s’entraîner. Quoi ? Déjà ? Elle partait si vite ? Mais … elles avaient à peine eu le temps de faire connaissance ! La Bleue et Bronze ne savait pas quoi dire comme argument afin qu’Alya reste encore un peu et que Kat’ ai le temps de s’en faire une bonne copine, ce qu’elle espérait sincèrement. Mais la Verte et Argent avait faim et c’était déjà entraînée, Katrina n’avait aucune raison de la retenir et elle dit donc, même si c’était d’un ton déçu :

« Si tu veux … »

De cette façon, elle pouvait faire comprendre à la fillette qu’elle espérait qu’elle reste, sans la forcée …