Silence. Aucun bruit. Aucun son. Rien.

C’était le bon moment pour sortir du dortoir des filles. Il ne semblait pas y avoir âmes qui vivent dans le couloir et Rusard, le concierge, semblait bien loin. En s’avançant un peu, Sasha frissonna. Un courant d’air froid était venu lui chatouiller le bout des orteils de façon désagréable. Elle soupira, car ses chaussettes étaient trop loin pour aller les chercher. C’était aussi trop risqué puisqu’elle ferait encore du bruit sur les marches menant à sa chambre. Elle avait bien failli réveiller ses compagnes de dortoir en sortant en douce. Les portes grinçaient tellement en plus dans l’école, ce qui n’était pas là pour l’aider. Elle se demandait encore pourquoi elles ne s’étaient pas réveillées avec tout le boucan qu’elle avait produit…

M’Enfin…

Bien vite, Sasha remarqua que ce serait préférable de commencer à marcher. Ses jambes et ses bras s’engourdissaient rapidement. Bien qu’elle fût à l’intérieur de Poudlard, il faisait très froid et elle n’aimait pas ça. Elle aurait, bien sûr, été beaucoup mieux dans son lit, mais elle avait quelque chose d’autre à faire qui était beaucoup plus important. En fait, la raison pour laquelle elle transgressait déjà les lois de l’école de sorcellerie était une simple question de pouvoir bien dormir ou non. En effet, la jeune sorcière avait perdu quelque chose et elle ne pourrait pas fermer l’œil tant et aussi longtemps qu’elle ne mettrait pas la main dessus.

- Où ais-je bien pu mettre ça ? Marmonna-t-elle en se creusant les méninges.

Sasha avait tellement fouillé partout dans sa chambre pour retrouver l’objet qu’elle avait mal partout. Malheureusement, ses recherches avaient été vaines et elle commençait à désespérer. Comme ses compagnes de chambre ne savaient pas non plus où il se trouvait, la jeune rouge et or avait décidé de partir à sa recherche. Elle fouillerait tout le château si c’était nécessaire, mais elle mettrait la main dessus. Elle en avait la conviction. De toute manière, elle était tellement tracassée par ça qu’elle aurait fait les cent pas dans sa chambre. Il était bien mieux qu’elle se trouva là. Au moins, c’était plus utile que de ne rien faire.

Tandis qu’elle marchait, Sasha entendit un chuchotement. Mieux valait qu’elle se taise et ne fasse plus de bruit alors elle s’arrêta net. Elle espéra que ce ne fut pas le concierge puisqu’elle allait avoir de gros ennuis. Elle savait que Rusard avait de grosses tendances à parler à son chat… Miss Teigne… C’était certainement eux.

* Quel surnom affreux ! * ne put s’empêcher de penser la nouvelle Gryffondor.

Où pourrait-elle se cacher ? Il n’y avait pas d’endroit tout près ni d’issus pour se sauver. Il y avait simplement des cadres où les personnages somnolaient tranquillement. Sasha commença à paniquer, mais ce n’était guère utile. Elle allait se faire prendre. C’était certain. Elle allait être renvoyé. Au moins, ça avait un bon côté… Elle allait revoir sa mère… Et elle pourrait enfin recommencer son ancienne vie loin de tous les aspects étranges de la vie des sorciers…

Les bruits de pas se faisaient de plus en plus près. Il n’y avait pas d’issus de secours pour Sasha. Du moins, elle n’en voyait aucune dû à la panique qui s’installait peu à peu en elle. Déjà, elle s’imaginait les pires scénarios. Rusard qui la trouvait et allait la pendre dans les cachots par les pieds ou la jetterait en dehors de l’école à coup de pied. La jeune sorcière déglutit alors. Elle n’avait aucune envie de finir dans un endroit puant et recouvert de moisissures, encore moins de passer le reste de la nuit à patauger au dehors dans la boue. Ça serait le comble du malheur !

Tandis qu’elle faisait des grimaces dans le noir, Sasha ne vit pas une forme dans l’ombre lui foncer directement dessus. Ne l’ayant pas remarqué à temps, elle le reçut de plein fouet. Contrairement à l’inconnu, elle tomba à genoux sur le sol en jurant. Elle faillit crier aussi, mais elle se retint juste à temps. Et si Rusard les entendait ? En plus, qui était cette personne qui courrait dans les couloirs à cette heure de la nuit ? Elle aurait préféré ne pas le savoir, mais cette même personne était décidée à lui mettre des bâtons dans les roues. Elle semblait aussi décidé à ne pas se faire prendre qu’elle puisqu’elle l’agrippa par le bras et l’entraîna avec elle.

Sasha aurait décidément tout vécu cette nuit là et ce n’était pas son but premier. Elle n’avait plus aucune envie de ce retrouver dans les couloirs de Poudlard. Si elle avait su que ça allait tourner aussi mal, elle serait restée couchée dans son lit confortable quitte à ne pas pouvoir dormir. Au lieu de ça, elle se fit totalement traîné vers une porte qu’elle n’avait pas remarquée lors de sa recherche de cachette. On aurait dit une poupée de chiffon trimballée par sa propriétaire de cinq ans. La personne ne faisait aucunement attention à elle et Sasha n’était pas en mesure de se défaire de son emprise. Elle n’avait pas la force de se débattre. L’inconnu était bien plus fort qu’elle et de loin.

Entrant par la porte, qui n’était heureusement pas verrouillée à clé, les deux individus furent enfin en sûreté. Ce ne fut qu’à ce moment que Sasha put voir le visage de l’inconnu grâce au clair de lune. Elle le jaugea alors des pieds à la tête et ne dit pas un mot puisque c’était mieux pour chacun d’eux. Devant elle se tenait un jeune homme d’au moins deux ans plus vieux qu’elle. Elle ne sut pas, par contre, à quelle maison il appartenait. Il n’y avait sur lui aucun signe distinctif qui aurait pu lui dire s’il faisait parti des Gryffondor, des Poufsouffle, des Serdaigle ou bien des Serpentard. De toute façon, elle n’en avait rien à faire. Elle n’avait en effet aucun préjugé sur les quatre maisons de l’école puisqu’elle ne les connaissait pas vraiment, mais en fait, pas du tout. Tout ce qu’elle pensait, c’était que le jeune homme en face d’elle n’était pas très galant.

Tandis qu’elle le fixait de ses yeux bleus, le jeune homme, encore inconnu d’elle, se retourna vivement vers la porte pour ensuite l’entrouvrir. Il voulait certainement jeter un coup d’œil au couloir. Aussitôt, les grands yeux de la fillette s’agrandirent davantage. Elle n’avait qu’un mot en bouche et elle le dit à voix haute.

- Débile !

Sa main à présent sur ses lèvres, la jeune fille entendit les pas s’arrêter brusquement. Quelle gaffe elle avait fait ! Elle avait révélé leur présence à un professeur ou à un certain Rusard. Quelle était nouille, la petite Gryffondor ! À chaque instant, elle était certaine que quelqu’un allait franchir la porte. Tirant vers l’arrière le jeune garçon, elle s’enfargea sur un bureau avec un bruit d’enfer l’entraînant dans sa chute. Soudain, une lumière aveuglante lui brouilla la vue. Qu’est-ce que c’était ? Elle n’y voyait rien. Elle n’avait qu’une seule pensée en tête. Ils étaient fichus. FICHUS !!! Et en plus, c’était de SA faute !

- Gniaaaa !! J’y vois rien ! Qui est là ? Réussit-elle à marmonner bêtement.

Toujours en train d'observer à travers la fente entre la porte et le mur, Oswald essayait tant bien que mal de distinguer qui se promenait dans les couloirs. Il faisait vachement noir, le jeune Smith ne voyait même pas le bout du couloir. Alors que le sombre endroit baignait dans le silence le plus complet, la gamine lâcha:

- Débile !

*Quelle conne, on va se faire prendre à cause d'elle! J'aurais du l'assomer pendant que j'avais l'opportunité!*

Ça y est, ils étaient fichu à cause d'elle. Les pas dans le couloir s'arrêtèrent. C'était trop tard, ils venaient de se faire repérer. Tranquillement les bruits de pas se rapprochèrent dangereusement de sa position mais avant que le serpentard n'ai pu faire un mouvement, la jeune fille commença à paniquer. Sans savoir pourquoi, elle tira Oswald vers l'arrière et comme ce dernier se tenait après la porte, celle-ci s'ouvrit soudainement. Le comble de la malchance, elle s'enfargea et, comme si ce n'était pas déjà assez, elle entraîna le serpentard dans sa chute ce qui produisit un vacarme d'enfer. Sans aucun doute, ils venaient de faire assez de bruit pour réveillé l'école au complet. Même Salazard Serpentard avait du les entendre de sa tombe enfouie six pieds sous la terre.

Une lumière aveuglante apparue soudainement au même moment où Oswald se rendit compte qu'il y avait quelque chose qui gigotait sous lui. En effet, il était tombé sur la gamine, l'écrasant de tout son poids. Là il était dans la merde jusqu'au cou. D'après vous, que font un gars et une fille, couché l'un sur l'autre dans une salle plongée dans le noir au beau milieu de la nuit? Je crois que vous avez compris, pas besoin de vous faire un dessin. Sans aucun doute, cette situation se plaçait dans le top 10 des situations embarrassantes de la vie d'Oswald, la danse avec Mariana étant toujours le numéros un.

Sans attendre un instant de plus, il se releva et regarda vers la personne qui tenait la baguette. La lumière était si intense que le serpentard ne pouvait pas discerner le visage de la personne qui se trouvait devant lui. Ça pouvait être n'importe qui; Rusard, ou bien un professeur ou pire encore, Sally-Anne Perk qui ne manquerait pas de rédiger une autre histoire à potin dans la gazette. Qui que ce soit, il fallait qu'Oswald agisse avant que la gamine ne dise une autre connerie.

-Euh...je voulais pas, c'est elle qui...j'étais pas entrain de...euh enfin, c'est pas ce que vous croyez! C'est...euh juste un accident! Lança t-il d'un ton empressé.

Pour une fois qu'Oswald disait la vérité, peut-être que la personne allait le croire. Si jamais c'était un professeur, le serpentard allait se retrouver avec de gros problème. Il n'y avait aucun endroit où fuir étant donné qu'il était dans une pièce qui n'avait qu'une seule et unique porte devant laquelle se trouvait son potentiel bourreau. Peut-être avec un peu de chance, il y avait une fenêtre dans la pièce par laquelle il pourrait s'enfuir. Il n'aurait qu'à sauter au travers, comme dans les films de James Bond, et faire une roulade sur le sol après une chute d'une dizaine de mètres environ. Il risquait de mourir mais au moins, il ne serait pas fait prendre par un professeur. Sans aider la jeune fille à se relever, Oswald s'attendit à tout moment que la personne qui tenait la baguette annonce sa sentence. Retenue à perpétuité, mort par électrocution, pendaison, ou bien séance de travaux avec Rogue, toutes ces punitions lui traversèrent l'esprit comme si son pire cauchemard devenait réalité.

*Pitié, faites que ce soit pas un prof!!*

Pourquoi diable Katrina se faufilait dans les cachots en pleine nuit et pourquoi une première année qui respectait toujours le règlement braverait soudainement les interdits ?! La réponse, bien qu’originale, était totalement stupide et tenait en un mot : pari ! Effectivement, la Bleue et Bronze avait fait un pari avec une autre Serdaigle qui était, elle, en deuxième année. Les deux fillettes avaient parier trois Dragées Surprises de Berthie Crochue (Katrina en avait goûter dans le Poudlard Express en arrivant et avait adoré cela, même si c’était parfois des mauvaises surprises que ces friandises nous réservaient) qu’elles iraient se promener dans les cachots tard le soir pour aller chercher un livre dans la bibliothèque. Risqué et sûrement débile, surtout pour des bonbons, qui, même délicieux, ne valaient à la réflexion sûrement pas la peine de prendre de tels risques. Mais maintenant, c’était trop tard. Katrina ne pouvait plus reculer …

* À l’avenir, il faut que je me rappelle d’éviter les paris débiles qui m’attireront des gros ennuis ! * songea Katrina en levant les yeux au plafond.

Alors qu’elle passait devant une salle, elle entendit un grand fracas. La fillette s’arrêta un instant, tétanisée à l’idée d’être découverte par un professeur ou par Rusard. Mais, d’un autre côté, sa curiosité maladive l’emporta et elle ouvrit doucement la porte pour voir ce qu’il se passait là-dedans. À sa grande surprise, elle vit une fille et un garçon l’un sur l’autre et elle écarquilla les yeux mais, avant qu’elle ne puisse prononcé un mot, le jeune homme dit : « Euh...je voulais pas, c'est elle qui...j'étais pas entrain de...euh enfin, c'est pas ce que vous croyez! C'est...euh juste un accident! ».

Dissimulant un fou rire (il y avait de quoi rire, tellement cette situation était ridicule et embarrassante pour tous les trois), Katrina répondit :

« Euh … Oui, j’vous crois mais … Euh … Qu’est-ce que vous faites ici ? »

[Désolée... C'est pas super bon comme rp, mais je voulais pas vous faire attendre... ]

Sasha avait l’air d’une pauvre fille sans cervelle. Si la personne qui se cachait derrière la lumière de sa baguette était un professeur ou le concierge, elle venait de leur donner une raison supplémentaire pour les envoyer en retenue ou pire, les renvoyer. En effet, être étalée de tout son long sur un jeune garçon, bien que ce ne fut point voulu, n’était pas très recommandé pour des élèves de leur âge. La fillette ne put s’empêcher de penser que ça pouvait être drôle d’un autre point de vue, mais dans leur situation, ce ne l’était pas, mais pas du tout ! Ils étaient indécents et de beaucoup.

* C’est de ma faute !!! Maudit que je suis conne parfois ! *

La Gryffondor voulait à tout prix disparaître et ne plus se montrer. Et si seulement elle pouvait fondre dans le sol tout poussiéreux ! Mais c’était impossible puisqu’elle ne pouvait pas passer à travers la matière. À présent, la rouge et or était prête à fondre en sanglot, mais elle se retint. Sa maison était celle des courageux. Il fallait qu’elle s’en montre digne.

Rapidement, le Serpentard se releva la laissant sur le sol tandis que la personne entrait un peu plus dans la pièce. Heureusement, parce qu’elle serait morte écrasée sous le poids du garçon. Elle n'avait aucune envie de mourir étouffée.

-Euh...je voulais pas, c'est elle qui...j'étais pas entrain de...euh enfin, c'est pas ce que vous croyez! C'est...euh juste un accident! Lança le jeune homme d'un ton empressé.

La jeune fille se releva à son tour et s’épousseta. Et tandis qu’elle le faisait, une voix leur parvint enfin mettant fin au suspense. En fait, c’était plutôt un rire étouffé. Un prof ou Rusard ne serait pas parti à rire devant la situation. Il y avait encore une chance qu’ils s’en sortent et une grosse à part de ça.

Tandis que Sasha commençait à mieux respirer, la lumière disparût et ils purent tous les deux voirent qui se tenait devant eux. De la noirceur émergea une jeune fille qui devait être de la même année que la fille des lions. Elle semblait bien plus qu’inoffensive et la fillette soupira de soulagement. Malgré la frousse qu’elle avait eu, elle parvint à sourire. Un sourire vague, mais un sourire quand même.

« Euh … Oui, j’vous crois mais … Euh … Qu’est-ce que vous faites ici ? »

- Ah… euh… ben… Moi je cherchais quelque chose que j’avais perdu… Lui, je sais pas, dit-elle en pointant le garçon.

La situation était assez embarrassante, mais Sasha ne s’en souciait guère. Elle n’allait pas être renvoyé. Le sourire persista sur ses lèvres.

Quel fut le soulagement lorsque le serpentard aperçu que la tierce personne qui venait de les surprendre n'était pas un professeur. Mais que Diable faisait deux jeunes filles de premières années en pleine nuit à arpenter les couloirs de l'école? Lui qui avait cru qu'Ombrage essayait de resserrer la discipline de l'école en instaurant de nouveaux règlements, elle avait lamentablement échoué. Même les nouvelles punitions qui se rapprochaient presque à la torture n'était même pas assez terrifiante pour empêcher deux fillettes d'enfreindre le couvre-feu.

-Ah... euh... ben... Moi je cherchais quelque chose que j'avais perdu... Lui, je sais pas.

-Tu cherche un truc que t'a perdu en pleine nuit alors qu'on voit presque rien tellement il fait noir? Pfff, tu parles d'une excuse bidon! T'essayera d'inventer quelque chose de plus crédible la prochaine fois...Et puis moi, ce que je fais ici, ça vous regarde pas de toute façon.

Il avait essayé d'utiliser un ton supérieur comme le faisait ses collèges verts et argents mais le blondinet ne maîtrisait pas encore cet art. Et puis, il n'allait tout de même pas confier à ces deux-là qu'il venait de piéger le bureau d'Ombrage avec quelques bombabouses. Tout le monde sait que les filles sont incapables de garder un secret et Oswald ne voulait pas se ramasser avec une retenue si jamais un professeur apprenait ce qu'il avait fait. Il regarda de haut les deux gamines et fut surpris de voir à quel point il avait grandi en deux ans. À ce rythme, dans quelques années à peine il commencerait à avoir de la barbe, signe incontestable virilité!

Se grattant l'arrière de la tête, le blondinet se demandait pourquoi de si jeunes élèves mettait en périls leur avenir en régressant les règlements de l'école. Était-ce parce qu'elles étaient téméraires et courageuse ou bien elles étaient tellement stupides et naïves qu'elles ne voyaient pas les risques qu'elles encouraient?

-Vous saviez que c'est interdit d'être à l'extérieur des dortoirs après le couvre-feu? Vous devriez prendre exemple sur vos petites amies qui sont sagements resté dans leur chambre. Qui sait ce qui pourrait arriver si Rusard vous coinçait? Il parait qu'une fois, il y a très longtemps, le concierge a surpris des élèves de premières années dans votre genre et qu'il les a balancés dans la forêt interdite... Il parait même que cette nuit là, ils y ont fait la rencontre de...Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom!

Son visage ponctué d'un regard faussement sévère, Oswald scruta le visage des deux jeunes filles. Il avait beaucoup de mal à dissimuler son sourire presque sadique à l'idée de terrifier les deux proies faciles qui se trouvaient devant lui. Évidemment, il avait inventé cette histoire seulement pour faire peur aux deux jeunes élèves. Il était loin de se douter que son histoire était en fait véritablement arrivée à un certain élève de gryffondor que vous connaissez sûrement un peu trop bien.

Katrina dissimulait difficilement son fou rire devant cette situation ridicule et parvint à répondre sans éclater de rire qu’elle les croyait, même si on pouvait sentir un petit rire dans sa voix. Non, elle ne se moquait pas, cela n’était point dans ses habitudes. La situation l’amusait, tout simplement, mais pas de là à se moquer du garçon et de la fille qui étaient quelques secondes plus tôt l’un sur l’autre avant l’arrivée de Katrina. Cependant, celle-ci les croyait lorsqu’ils racontaient que c’était juste un accident. Ou du moins, elle espérait qu’elle disait vrai, car sinon, cette situation aurait été bien plus qu’embarrassante …

Katrina n’avait pas pu s’empêcher de leur demander ce qu’ils faisaient ici. Après tout, c’était un peu normal qu’elle se pose la question et comme elle était de nature directe et très curieuse, elle n’hésitait pas à poser des questions, même lorsque cela ne la concernait pas. Pourtant, la Bleue et Bronze n’avait nullement l’intention d’exaspérer ses camarades en leur posant cette question, c’était simplement parce qu’elle était trop curieuse et voulait toujours tout savoir, et espérait qu’ils n’allaient pas mal le prendre. La jeune fille, elle, répondit qu’elle cherchait quelque chose qu’elle avait perdu puis ajouta qu’elle ne savait pas ce que faisait le jeune homme ici. Mais le jeune homme en question semblait bien plus exaspéré que l’autre demoiselle car il répondit « Tu cherche un truc que t'a perdu en pleine nuit alors qu'on voit presque rien tellement il fait noir? Pfff, tu parles d'une excuse bidon! T'essayera d'inventer quelque chose de plus crédible la prochaine fois...Et puis moi, ce que je fais ici, ça vous regarde pas de toute façon. »

Katrina avait envie de lui répondre quelque chose, étant donné le ton qu’il employait. Ah non, ça ne lui plaisait pas, cette façon de ce comporter ! Ce garçon était à peine plus âgé qu’elles, et, autrement dit, c’était un gamin. Un gamin qui se prenait pour « le héros qui n’a pas le temps de répondre aux questions des filles car ça ne les regarde pas ». Et si ça serait Rusard et Rogue, à la place des deux fillettes, il n’aurait certainement pas dit que ça ne les regardaient pas. Il aurait fait caca dans son slip, là … Il ferait certainement bien moins le fier que présentement, c’était certain. Héhéhé !

Eh oui, le grand héros aurait sûrement été totalement terrorisé s’il se serait retrouvé face aux terreurs de Poudlard, j’ai nommé Severus Rogue et Argus Rusard. Quoique … Ombrage pouvait également répondre au poste de terreur de Poudlard, même si en faire parti n’était pas très glorieux, du moins selon l’avis de notre chère petite Serdaigle.

« Tu répondrais pareil face à Rogue ou Ombrage ? Si c’est l’cas, t’en as du cran. Mais je crois pas que tu oserais, hein ! »

Vlan. Prends ça dans tes dents, méchant garçon ! Mais bref, arrêtons de parler de monstres tels que Pompon Rose, Rogue ou le concierge et revenons en au faits. Revenons au présent, c’est-à-dire dans les cachots en pleine nuit, avec une fille de l’âge de Katrina et un garçon qui se prenait pour le maître du monde parce qu’il avait quelques années de plus qu’elles.

Le jeune homme prouva d’ailleurs qu’il pensait être le roi lorsqu’il dit « Vous saviez que c'est interdit d'être à l'extérieur des dortoirs après le couvre-feu? Vous devriez prendre exemple sur vos petites amies qui sont sagements resté dans leur chambre. Qui sait ce qui pourrait arriver si Rusard vous coinçait? Il parait qu'une fois, il y a très longtemps, le concierge a surpris des élèves de premières années dans votre genre et qu'il les a balancés dans la forêt interdite... Il parait même que cette nuit là, ils y ont fait la rencontre de...Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom! »

Pfffffffffff ... Ben voyons !!! Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom dans la Forêt Interdite … Et pourquoi pas Winnie l’Ourson, tant qu’on y est ! Vous savez, Winnie l’Ourson ? C’est un dessin animé avec un ours qui mange du miel. Un ours trognon d’ailleurs. Mwais. Toujours est-il que Katrina ne croyait pas aux bobards qu’était en train de raconter le jeune homme. Sûrement un Serpentard, pour qu’il leur fasse la morale alors que lui aussi avait violer le règlement. C’est sûrement parce qu’il était en train de se moquer de Katrina et de leur camarade que la Serdaigle répondit d’un ton moqueur, un ton qu’elle n’employait que rarement, que lorsqu’il fallait faire face à des petits imbéciles :

« C’est intéressant, ce que tu nous racontes là. Mais tu penses peut-être qu’on va te croire et t’écouter en disant "oui chef" ? MOUAHAHAHAHA !!! J’t’aime bien toi, t’es un marrant. Mais je suppose que c'est pas intentionnel, t'arriverais pas à faire rire quelqu'un intentionnellement j'pense. » commença Katrina avec un petit sourire moqueur. « Et pis d’abord, nous on a p’têtre pas l’droit d’être là, mais toi non plus … Tu n’as rien à faire là également ! Na ! »

Aaaaaaaaaah ! Qu’est-ce que ça faisait du bien de se déchaîner enfin, de montrer à ce jeune homme qu’elle ne le croyait pas une seule seconde. Peut-être qu’à l’avenir, il cesserait de mentir et qu’il éviterait de donner des leçons de morales lorsque lui aussi était en faute. Ce que ça pouvait être bête, parfois, un Serpentard (car elle était pratiquement certaine qu’il appartenait à la maison des Verts et Argents). C’était tellement bête qu’on aurait pu les mettre dans un musée. Tout le monde se serait précipité. Quoique, les Serpentards iraient mieux au zoo. Ouais, voilà, au zoo, où les gentils leur lanceraient des cacahuètes sur lesquelles ils se précipiteraient. « Attrape ça, petit Serpentard ! C’est bon, hein ? T’en veux d’autres ? » et, hop ! la gentille Katrina lancerait d’autres cacahuètes, par simple pitié. Les Serpentards, contents d’être si bien nourris, applaudiraient : Clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap, clap …. Et voilà comment remplir des lignes ! La Bleue et Bronze sortie de ses pensées pour observer le singe euuh, le jeune garçon, pardon.

[Hj : Pardonnez ce léger retard !]

[TROP drôle ton rp, Katrina !!!]

Aussitôt qu’elle eut fini de leur dire pourquoi elle se trouvait dans les couloirs du château aussi tard le soir, le garçon enchaîna ses propos. Sasha fronça les sourcils presque instantanément. Pour qui il se prenait lui ? Elle avait envie de lui envoyer un bon coup de pieds dans le tibia, mais elle se retint à la dernière seconde. Il le méritait, mais elle était civilisée, elle ! Elle savait pourtant qu’il n’avait pas entièrement tort. Elle aurait pu attendre au lendemain pour retrouver ce qu’elle avait perdu, mais elle aurait passé une nuit blanche alors ce n’était pas beaucoup mieux.

- C’est quoi ton problème, toi ?

Mais personne ne fit attention à ce qu’elle venait de dire puisque l’autre jeune fille répliqua avant elle. Aussitôt, la fillette des rouges sourit de toutes ses dents. Elle était certaine qu’elle allait aimer l’autre fille. Elle était vraiment drôle.

« Tu répondrais pareil face à Rogue ou Ombrage ? Si c’est l’cas, t’en as du cran. Mais je crois pas que tu oserais, hein ! »

* Bien envoyé celle-là !!! *


-Vous saviez que c'est interdit d'être à l'extérieur des dortoirs après le couvre-feu? Vous devriez prendre exemple sur vos petites amies qui sont sagements resté dans leur chambre. Qui sait ce qui pourrait arriver si Rusard vous coinçait? Il parait qu'une fois, il y a très longtemps, le concierge a surpris des élèves de premières années dans votre genre et qu'il les a balancés dans la forêt interdite... Il parait même que cette nuit là, ils y ont fait la rencontre de...Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom!

Mais de quoi il parlait lui ? C’était qui ce celui-dont-on-ne-doit-pas-pronconcer-le-nom ? Sasha l’ignorait, mais elle allait sûrement le savoir bientôt puisque ça semblait faire très peur aux gens. Comme si c’était vraiment quelqu’un de méchant… Elle se retint de poser la question pour éviter de passer pour une pauvre inculte sans savoir. Elle ne voulait pas se faire démolir par les autres.

- Wooohhh !!! Comme j’ai peur !!! Fit-elle en souriant légèrement.


Sasha savait qu’il mentait et l’autre fille semblait s’en douter aussi. Elles étaient toutes les deux saines d’esprit et la naïveté n’était pas un synonyme qu’on employait dans la même phrase.

« Et pis d’abord, nous on a p’têtre pas l’droit d’être là, mais toi non plus … Tu n’as rien à faire là également ! Na ! »

- Oh ! Feinté ! Petit toi ! fit-elle en lui enfonçant le doigt dans le nombril. C’est qui qui fait le fier à présent ? dit-elle en souriant à son tour.

La gryffondor avait presque l’intention de taper dans la main de la fillette pour lui dire qu’elle était de son côté, mais elle n’en fit rien. Elle avait repris son sérieux.

- On devrait peut-être partir d’ici maintenant, non ? Il y a quand même des rondes de surveillance dans les couloirs de temps en temps. Faudrait pas qu’on nous surprenne. Quoique… On pourrait dire que c’est lui qui nous a traîné de force ici, fit-elle en désignant le garçon. Au fait, ça m'intrigue de connaître la raison pour laquelle tu te trouves là toi, dit-elle à la jeune fille en se retournant dans sa direction.

Pauvre Oswald, même lorsqu'il racontait des histoires vraies, personne ne voulait le croire. Pourtant, il était crédible en tant qu'élève de serpentard en troisième année déjà. C'était vraiment injuste, lui qui ne pensait qu'à s'amuser un peu en effrayant les gamines, il s'était ramassé avec deux commères qui lui en voulaient pour on ne sait quelle raison. Il avait peut-être été un peu désagréable, mais quand même, ce n'était rien comparé à ces deux-là. Pour commencer, la minuscule serdaigle avait une petite voix énervante au plus au point. Le genre de voix aiguë et insupportable qui vous perce les oreilles et qui vous tombe sur les nerfs. Et puis il y avait aussi l'autre, celle qu'il avait heurté dans le couloir, avec son air naïvement provocateur, elle sortait des répliques tellement stupides que s'en était affligeant. Oswald en vint à se demander s'il avait l'air aussi con quand il avait leur âge, et cette perspective lui faisait peur. Bref, le petit air supérieur que les deux fillettes prenaient était sûrement le plus irritant. Elles prenaient un ton si arrogant qu'Oswald ne pouvait espérer atteindre ce niveau même avec toutes ses années d'entrainement en compagnie des experts dans ce domaine, c'est-à-dire les serpentards. Visiblement déçu , Oswald poussa un léger soupir d'exaspération.

-Pffff, vous avez vraiment aucun sens de l'humour ou quoi? Je blaguais c'est tout, pas besoin de vous énervez...

Rien à y faire, les deux mégères continuaient leur rouspétage. Oswald était resté calme jusque là, mais comme tout le monde, sa patience avait une limite. La réplique provocatrice de la gryffondor, c'était passable, mais le petit discours moralisateur de l'autre gamine, c'était vraiment de trop. La petite dose de bonne humeur que le blondinet avait réussir à entretenir jusque là s'effaça complètement de son visage pour laisser place à un air anormalement irrité.

-Est-ce que vous êtes toujours aussi chiantes ou bien c'est juste parce que j'ai dit quelque chose qui fallait pas? Puis, s'adressant à la serdaigle, En tout cas, une chance que t'es une fille, sinon je pense que j'te frapperais...

Oswald était peut-être une brute, mais il avait quand même certains principes. Au défaut de la frapper, il pourrait tout simplement utiliser un sort de ligature pour la ligoter et enchainer ensuite avec le sortilège de crache-limace. Il n'aurait qu'à la laisser cracher des limaces pendant le restant de la nuit alors que lui retournerait tranquillement dans sa salle commune. Évidemment, ce triste sort attendait aussi la gryffondor si elle continuait d'être aussi désagréable. D'une façon étonnement calme, il se retourna vers celle-ci qui venait d'émettre la mauvaise idée de faussement l'accuser si jamais ils se faisaient prendre.

-Ouais c'est ça, et tu profiteras de la même occasion pour dire que c'est moi qui a truffé le bureau d'Ombrage avec des bombabouses tant qu'à y être...

*Oups, quelque chose me dit que j'aurais peut-être pas du dire ça...*

Peut-importe, l'important pour l'instant, c'était de s'en aller au plus vite. Oswald n'avait plus envie de passer une seconde de plus dans cette salle. Ignorant les deux autres, il se mit à replacer les bureaux et les tables que la gyffondor avait fait tombés lors de leur chute. Il ne restait plus qu'à espérer que le commérage des deux gamines n'attirerait pas l'attention de Rusard terminant sa ronde de surveillance...

Katrina ferma les yeux et inspira l’air, le visage serein, comme si elle faisait du yoga ou quelque chose du genre. En fait, c’était à peu près ça, en vérité, car elle était en train d’essayer de se calmer au mieux. Pour tout dire, elle avait été un peu méchante avec le jeune garçon. D’accord, il avait été assez arrogant mais, au final, ce qu’il avait dit n’était pas si grave et, en plus, il devait sûrement y avoir des Serpentards encore pires que celui-là et il faudrait bien un jour que Katrina s’habitue au fait que ce qu’ils disaient était toujours aussi débile ! Mais la fillette n’y pouvait rien, ce garçon l’avait franchement énervée en prenant ses airs de « petit chef » et c’est pourquoi elle répondait de ce ton moqueur.

Et pis quoi encore, elle n’allait pas non plus faire comme si elle avait cru à son histoire débile à propos d’élèves qui étaient sortis du dortoir après le couvre-feu et avaient rencontrer le grand méchant pas beau qu’était le Seigneur des Ténèbres ! D’ailleurs, la jeune Gryffondor ne le croyais pas non plus et ne se priva pas également pour le signaler au jeune Serpentard et lorsque Kat’ dit au garçon qu’il n’avait rien à faire là non plus, l’autre fillette enfonça son doigt dans le nombril du jeune homme tout en se moquant de lui et en disant qu’il faisait présentement moins le fier qu’avant … Ils étaient comme ça, les Serpentards, ils se pavanaient comme de vrais coqs ! Mais, si ça se trouve, la Gryffondor avait raison et peut-être que derrière leurs allures de coqs fiers se cachaient de vraies poules mouillées … Cette pensée fit sourire Katrina mais elle tenta de reprendre son sérieux car le jeune homme leur faisait remarquer qu’il blaguait simplement et leur demanda ensuite si elles étaient toujours aussi chiantes ou si c’était simplement parce qu’il avait dit quelque chose qu’il ne fallait pas … Et ajouta même à l’intention de Katrina que si elle n’avait pas été une fille, il l’aurait frappée …

Voilà pourquoi la Bleue et Bronze essayait de reprendre son sérieux, elle ne voulait pas que le Serpentard croie qu’elle se moquait de lui. Quoique … Si il pensait qu’elle était en train de se moquer de lui ce n’était pas si grave, après tout, d’autant plus que c’était plutôt vrai !

« Eh bien tu n’as qu’à te dire que je suis un garçon ! Alors vas-y, frappe ! Mais ne viens pas te plaindre ensuite si je me venge … »

Katrina lui lança un regard des plus mauvais. Ainsi, le garçonnet voulait la frapper ?!? Très bien, qu’il le fasse donc ! Bien entendu, Kat’ n’avait aucunement envie de se faire taper dessus mais elle était presque certaine qu’il ne la frapperait pas ! Et d’ailleurs, si il le faisait, elle n’hésiterait pas une seule seconde avant de se venger d’une quelconque manière … Peut-être d’une manière Moldue, car elle ne connaissait pas suffisamment de sorts pour pouvoir en lancer des « méchants » sur cet arrogant personnage …

« On devrait peut-être partir d’ici maintenant, non ? Il y a quand même des rondes de surveillance dans les couloirs de temps en temps. Faudrait pas qu’on nous surprenne. Quoique… On pourrait dire que c’est lui qui nous a traîné de force ici. » suggéra soudainement la Gryffondor que Katrina avait oubliée un instant. Pour tout dire, en allant de promener dans les couloirs, Katrina n’avait pas songé une seule seconde aux rondes de surveillance qu’effectuait parfois certains professeurs. En plus, la Rouge et Or lui demanda ensuite ce qu’elle faisait ici. Au moment où Katrina hésitait à réponde, car ç’aurait parut un peu stupide de répondre qu’elle avait été faire une simple balade à cause d’un pari débile, le jeune homme prenait à nouveau la parole pour lancer à la Gryffondor : « Ouais c'est ça, et tu profiteras de la même occasion pour dire que c'est moi qui a truffé le bureau d'Ombrage avec des bombabouses tant qu'à y être... ».

« Tu as mit des Bombabousses dans le bureau de ce vieux crapaud de Pompom Rose ? Wahoooooou !!! … T’es peut-être un vrai débile mais là … chapeau ! En tout cas, t’as bien fait, car Ombrage c’est vraiment un … un … euuuh comment dire … ? Un caca sur pattes, voilà !!! »

C’était bien évidemment notre Katrina nationale qui avait prononcer ces quelques phrases mais, le plus étrange dans tout cela était sans doute qu’elle venait de féliciter un Serpentard qui l’agaçait pourtant … Sans compter l’expression débile qu’elle venait d’utiliser, là … Un caca sur pattes … Décidément, la fillette n’aurait pas pu trouver mieux, mais tant pis après tout …

[Hj 1 : Merci Sasha ... Vos rp sont drôles aussi !!
Hj 2 : Désolée pour ce retard ...]