" Titiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine, t'es oùùù, ouiinnnn... "

Un doigt, deux doigts, trois doigts, une main... Une touffe de cheveux noirs, un front sans boutons, des yeux éveillés, un nez normal, une bouche rose, un menton... puis un corps entier à faire tomber à genoux tous les hommes apparurent à l'angle du couloir (elle était chiante cette phrase hein? ). Couloir d'ailleurs familier à Tiphanny, étant donné que c'était celui dans lequel elle avait rencontré un jour Yorek Wolgan, The Monster, La Plaie avec un grand P, un Serpent venimeux et moche comme un derrière de zombie, bref... on pourrait continuer longtemps comme ça (Oui Yorek, j'peux pas m'empêcher de te citer dans mes RP, je t'aime, waaii)

Bref. En fait, Tiphanny cherchait sa chaussette. Oui, quoi? Le matin même, elle avait accroché aux poignées de portes ses précieuses chaussettes afin de retrouver son chemin, comme le Petit Poucet dans la forêt avec ses cailloux (cf Paradis chaussetteux, à la Salle sur Demande), sauf qu'elle était sûre qu'on lui avait volé Titine ! Sans doute à cause de sa beauté hors du commun pour une chaussette... Sa préférée, celle qu'elle mettait tout le temps, même quand ça sentait le fromage!
Et après une aventure comme celle qu'elle venait de connaitre dans la Salle sur Demande, elle avait bien besoin de parler à Titine ! Ben oui, sa grande confidente, son amie de toujours, hein, ça se trouve pas dans la rue ça hein !

N'empêche, ça faisait maintenant une heure qu'elle cherchait, mais il fallait se rendre à l'évidence, Titine avait été...

" Kidnappéééééééée ! Nooon, ma Titine... "

Impossible. Absolument IM-POS-SIBLE ! Personne n'aurait osé se montrer aussi perfide ! On allait quand même pas la faire passer à la chaise eklequetrique... Un truc de Moldu ça encore, ouais, ça devait être un enfant de Moldu qui avait fait ça ! Pourtant, perfide rime avec Serpentard...
Il lui fallait absolument retrouver le coupable, ça valait bien la prison à perpétuité ! Oui parce que figurez-vous que la chaussette ne se laissait pas faire, c'était une coriace, le ravisseur allait certainement la torturer...
Roh, peut-être Tiphanny était-elle allée trop vite, peut-être que Titine était juste allée se cacher...

" Hm... Titiine ? T'as disparoi ? T'as été kidnappée ou tu te caches ? "

(...Pour ceux qui, par hasard, se diraient que la RPgiste qui se cache derrière tout cela abuse un peu de la magie du RP pour rendre une chaussette vivante, non ! Détrompez-vous, Tiphanny était simplement schizophrène. Bien sûr, Titine ne parlait pas. Bien sûr, Titine ne marchait pas. Ne vivait pas, point barre. Mais si vous avez lu le Paradis Chaussetteux de la Salle sur Demande, vous ne vous poserez plus de questions... C'était juste une grande parenthèse =) )

Bon. Il fallait à tout prix reprendre les choses en main. C'était Tiphanny qui commandait sa chaussette, nom d'un scrogneugneu !
Le visage concentré, elle sortit de son sac un morceau de parchemin, une plume et de l'encre rouge...
...Quelques minutes plus tard, elle accrocha son oeuvre au mur, à la hauteur de sa tête, espérant que plusieurs élèves passeraient par là. En contemplant l'affiche, elle eut un sourire. Ui, ui, bientôt elle retrouverait sa Titine. Y'aurait bien un imbécile pour prendre Tif' au sérieux...



Après ce moment Ô combien émouvant, Tiphanny, prise d'un ennui soudain, s'assit contre le mur. Elle sentit dans son dos la fameuse trappe par laquelle ils s'étaient enfuis avec Yorek ; cette trappe, l'équivalent de "la lumière au bout du tunnel", devait être magique car elle avait stoppé l'eau désireuse d'engloutir les élèves, bien qu'elle fut munie de trous pour laisser passer la lumière.

Tif' contempla un moment la trappe et se remémora ces instants tragiques (xD). Déjà, "être en compagnie de Yorek" signifiant "se demander comment on peut encore rester en vie", imaginez ce que Tif' avait pu penser, sachant qu'elle s'était battue avec lui à coup de dents, de poings, de pieds et de baguette, mais si en plus elle s'était retrouvée enfermée dans une pièce sinistre avec ce Serpentard, sachant qu'en plus ils furent rejoints par une belle troupe de tarentules affamées, mais alors qu'en plus pour s'enfuir ils avaient du courir pour se réfugier dans une autre pièce souterraine où l'eau commença à s'écouler dans l'intention de les noyer, et Yorek qui n'avait pas cessé d'insulter Tiphanny, de la provoquer, de la menacer... Pauvre, pauvre Tiphanny. Ils s'étaient donc enfuis par cette trappe, tout en haut de la pièce, flottant grace à l'eau, et sa seule pensée satisfaisante était qu'elle avait réussi à traumatiser Yorek ...

Halala, souvenirs, souvenirs. Son pire ennemi l'avait recroisée plusieurs fois. Au bal de Noël, alors que les professeurs avaient eu la boooonne idée de tirer au sort les élèves afin de créer des couples au hasard... Elle s'était retrouvée à danser avec Yorek Wolgan.
Bon, elle avait survécu, merci Merlin.

Sortant de ses pensées, elle posa son regard sur le mur d'en face. Une armure. Comme il y en avait beaucoup dans les couloirs... Elle la dévisagea autant qu'elle le put, fixant son stupide casque. Qu'il était monotone ce chevalier, ne serait-il pas plus heureux avec des couleurs?
Tiphanny se leva et s'affaira autour de son patient, elle fouilla dans les placards à balais alentours, s'arma de sa baguette magique ainsi que de ses bouteilles d'encre qu'elle métamorphosa avec peine en une espèce de peinture gluante et blanchâtre. Pas très réussi... Mais ça suffira.
Elle fouilla dans son sac, en dénicha quelques trucs utiles et barbouilla l'armure, qui, au bout d'un moment, ressembla à ce truc là :



Tif' la nouille laissa échapper un rire légèrement machiavélique de gamine de cinq ans, et entendit l'armure grincer... Qu'est ce que c'était que ce bruit? Elle allait pas se venger quand même, en lui faisant des moustaches et pourquoi pas des oreilles de lapin...

* Pourquoi ça grince comme ça, j'ai l'impression que ça tourne, qu'est-ce qu... *

" Gnéééééééééééééé ???!!! "

D'un seul coup, l'armure pivota, ainsi qu'un arc de cercle dans le sol, et un bout du mur... La Rouge et Or se trouvant sur le morceau de sol qui tournait, n'eut pas le temps de rélfléchir et de bouger, elle se retrouva derrière le mur et le chevalier moustachu leva brusquement un bras, que Tiphanny se prit en pleine tronche avant de tomber en arrière, laissant l'armure retourner de l'autre côté, comme si de rien n'était...
Poiiin poiin poiiin poiiinnn...

"... Ha bah bravo ! J'suis où maintenant ? Y'a quelqu'un ? Hé là, andouille de chevalier ! Si tu m'entends, quand jsortirai d'ici j'me vengerai ! Sale bouse de Scroutt !! "

Quelqu'un passerait-il dans le couloir? Fallait-il qu'elle hurle? Qu'elle frappe contre le mur? Elle ne pouvait pas sortir...
La nouille tâta le mur, et ne sentit aucun passage possible sur la pierre froide. Rien. Il n'y avait rien. Elle tapa du poing sur le mur.

*PAF*
*PAF*
*PAAAF*
" Hého! Quelqu'un voudrait bien m'aider ? "
*PAF*
" Tu mérites que j'te lance de la bouse de dragon dans la figure, avec ton stupide casque !! "
*PAF*
*PAF*

* Bon, j'suis dans quoi moi... *

La jeune fille plissa des yeux et, dans l'obscurité, alluma sa baguette... Elle comprit qu'elle se trouvait dans une vaste salle complètement vide, sans fenêtre, sans porte... Il lui sembla voir quelques chaises, un bureau, de la poussière... Pas envie de rester là !
Si une âme charitable voulait bien la sortir d'ici avant qu'elle moisisse... Décidément ce couloir était maudit.

Découverte. Harry avait en effet fait une immense découverte en retrouvant ce Miroir du Risèd qu’il croyait maintenant dissimulé de tous, protégé par divers et puissants sortilèges de toutes sortes. Il ne savait pas si elle était bonne ou mauvaise, cependant. Lorsqu’il plongeait son regard dans ce Miroir si particulier, avec cette fascination presque obsessionnelle qui faisait étinceler ses pupilles émeraudes, il ressentait alors un émerveillement fantastique, inébranlable, qui paraissait éternel. Mais, lorsque avec un effort surhumain il parvenait à arracher ses yeux de la divine contemplation qu’était l’incroyable objet, l’éblouissement s’évanouissait. Il laissait place à la réalité. La cruelle, rude et brutale réalité. Ses parents n’étaient pas là. Il était seul. Orphelin mûri trop vite, à l’innocence et à la candeur inconnue de lui. Alors Harry revenait abattu dans la Salle Commune, affichant sur ses traits un désespoir qui intriguaient Ron et Hermione qui se demandaient pourquoi il lui arrivait de disparaître durant plusieurs heures.

L’année scolaire venait tout juste de commencer, et elle était déjà très rude pour Harry. Avec Ombrage sur le dos, tout ce qu’il appréciait à Poudlard devenait privation, si bien que le jeune Brun avait l’impression que ces instants volés dans la vaste pièce glacée était la seule chose qui le retenait à l’école. Quand il était dans son monde à lui, à parler à ses parents qui ne lui renvoyaient que des regards figés et des sourires bienveillants, il oubliait tout, Ombrage, la Gazette, Fudge, et même Voldemort. Mais c’était irréel. Ce miroir ne renvoyait qu’une pâle copie des extraordinaires sorciers qu’avaient été Lily et James Potter, Harry le savait. Mais une impulsion plus forte que tout, plus puissante que la raison, que les moyens, dépassant toutes les forces et toutes les lois le contraignait à s’y rendre.

Il ne savait pas comment ni pourquoi il était sorti de la salle qui abritait son rêve le plus profond, mais cette fois ci, Harry en avait été plus troublé que les autre fois, presque affecté. Telle une âme vide et égarée, il s’apprêtait à remonter dans la Salle Commune après avoir fait un détour par les cuisine pour encore une fois se faire harceler par une Hermione qui se sera fait un sang d’encre due à l’absence inopinée du Survivant. Mais une armure attira son attention. Si elle avait eut une apparence sombre et austère comme ses nombreux clones qui ornaient les couloirs, à cet instant, elle pourrait simplement être qualifiée de ridicule.

Intrigué, Harry s’arrêta pour regarder plus attentivement la pittoresque armure. Son déguisement était si grossièrement peint que le jeune Brun n’eut pas de mal à trouver l’auteur de ce « Chef d’oeuvre ». Peeves. Qui à part cet imbécile d’esprit frappeur aurait la « brillante » idée de décorer ainsi cette armure qui était encore plus immonde qu’à l’ordinaire. Une écharpe carmin mouchetée de point dorés enserrait le cou d’acier du chevalier, il avait été affublé de moustaches et un grotesque Balai lui avait été glissé dans sa main droite. Mais le pire était la phrase qui avait été écrite sur le buste métallique : « L’ami des serpillières ». Au moins, ceci humiliait les Serpys et, même si c’était d’une puérilité consternante, cela partait d’un bon geste.

Harry s’apprêtait à repartir quand des sons graves et répétitifs attirèrent son attention. Il se stoppa net et se rendit compte, hébété, que les bruits intempestifs provenaient de derrière l’horrible armure ! Mais il n’y avait qu’un mur de pierre grise et aucun espace entre les deux. Avec mauvaise humeur, Harry grogna :

- Peeves, je te préviens, je ne suis pas d’humeur, alors le sale coup que tu prépares, tu te le gardes !

Mais, l’instant d’après, il entendit des cris. Des cris bien trop efféminés pour qu’ils puissent appartenir au timbre de voix caquetant de l’esprit frappeur. Des appels au secours, probablement. N’écoutant que son courage typiquement Gryffondorien, Harry attrapa sa Baguette et passa derrière l’armure, tâtonnant la parcelle de mur d’où provenaient les sons qui prouvaient une présence humaine de l’autre côté.

- Hé ho ! Qui est-ce ? Comment tu as fait pour atterrir derri…ARRRRRGH !

Harry eut la réponse à sa question lorsque un morceau du sol sur lequel étaient posés ses pieds pivota. Il s’accrocha dans un geste instinctif au bras du chevalier qui repoussa violemment le Brun dans l’orifice que le mur avait découvert, en pivotant. Harry fut propulsé sur un sol dur et humide, et ses lunettes firent un vol plané pour atterrir plusieurs mètres plus loin. A tâtons, il chercha ses lunettes qu’il ne trouva et, agacé, marmonna un Sortilège d’Attraction. Les verres étaient brisés. Les nerfs à vif, le jeune Potter cria presque :

- Reparo !

Puis son regard suivit le jet de lumière jaillissant d’une Baguette. Empoignant fermement la sienne, il la pointa sur la personne :

- C’est quoi cette blague idiote hein ?!

Mais il se radoucit lorsqu’il reconnut l’écusson Rouge et Or. Il pouvait s’enlever de la tête que c’était encore une ruse machiavélique des Serpentard pour faire tourner le Survivant en bourrique. Et puis, il la connaissait, et elle n’était pas méchante pour un sou. Abaissant sa Baguette, il s’approcha légèrement en se calmant :

- Tiphanny…Euh…Désolé…Je…Euh, comment tu as fait pour arriver ici ?

Oui, cette Gryffondor était de la même année que lui et il avait déjà eu l’occasion de converser avec elle. La jeune fille était sympathique quoiqu’un peu loufoque. Mais ce n’était pas cela qui allait déranger Harry. Qui ignorait qu’il s’était lié d’amitié avec l’étrange Luna Lovegood ?