Nom: Perks-Lewis
Prénom: Sally-Anne Keziah
Âge: 11 ans, mais 12 ans pour le RP, car elle est de la même année de Harry Potter.
Âge du posteur : 16 ans
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5h30 du matin. Comme tous les matins depuis cinq jours, Sally-Anne s’éveilla de bonne humeur et, comme tous les matins depuis toujours, elle s’étira et replaça son t-shirt immense des Catapultes de Caerphilly, équipe de Quidditch que sa famille supportait avec ferveur depuis plusieurs générations. Comme tous les matins, Sally-Anne enfila ses gros bas de laine brune qui lui servaient de pantoufles. Mais ce qui rendait ce matin différent des autres, c’est que Sally-Anne allait entamer sa première année à Poudlard, ce qui la rendait fébrile et qui énervait son frère Emmanuel qui, lui, entamait sa troisième année. La jeune fille se planta devant son miroir et plissa son nez et ses yeux noisette en grimaçant. Pourquoi était-elle la seule de sa famille à avoir des taches de rousseurs sur le nez? Elle n’était pas rousse pourtant… Ses cheveux étaient d’un brun affreux, droits et épais! Aucun lien avec la rousseur si jolie de sa petite sœur Ethel… Puis Sally-Anne tira sur la peau de ses joues. Et pourquoi était-elle si joufflue et si pâle? Elle avait beau passer ses étés entiers sous le timide soleil gallois, elle ne prenait aucune couleur, mis à part la rougeur caractéristique des coups de soleil… Alors elle devait appliquer trois tonnes de potion anti-brûlure pour ne pas que sa peau se mette à peler. Tiens! Parlant de potion anti-brûlure… En avait-elle assez mis dans sa malle? Et où était donc passé Bonny, son croup (en peluche, mais ça, il ne fallait pas le dire!)? Ah oui! Emmanuel l’avait lancé en haut de son armoire, là où elle devait faire des pieds et des mains pour le récupérer, car, du haut de son mètre cinquante, l’armoire paraissait gi-gan-tesque. Refermant sa malle, elle la tira pour la coller contre l’armoire et grimpa dessus. À force de sautiller et de gigoter, elle parvint à récupérer le pauvre Bonny qu’elle se dépêcha d’enfermer dans sa malle.
Bon et maintenant? Direction la salle de bain!
Ramassant au passage son nécessaire de toilettes, la jeune fille se rua vers la salle de bain qu’elle referma sur le pauvre nez d’Emmanuel. En guise de vengeance personnelle, elle prit un plaisir malsain à occuper la salle de bain pour une looooongue heure, sous les tambourinements intempestifs de Manu. Elle prit un temps fou à chanter de sa voix de casserole sous sa douche brûlante, histoire de ne laisser aucune goutte d’eau chaude au pauvre Emmanuel…
Vous vous demandez peut-être d’où vient cette animosité fraternelle? Eh bien elle date du 19 novembre 1989, jour de naissance de Sally. Depuis ce jour, Emmanuel et elle se livraient une lutte sans merci et sans raison particulière, si ce n’était la lutte entre deux personnalités très fortes. Car s’il y avait bien une chose autre que le sang qu’Emmanuel et Sally-Anne avaient en commun, c’était bien un côté borné et rancunier, car tout deux cherchaient à se venger continuellement de l’autre. Manu avait lancé Bonny en haut de l’armoire, Sally monopolisait la salle de bain. À force de taquineries mesquines et de vacheries, Sally-Anne avait développé une prudence accrue et une méfiance pour chacun des sourires offerts par son frère. Mais ce que Manu avait de la difficulté à admettre, c’était que Sally était passée depuis longtemps maîtresse dans l’art du sourire mi-figue, mi-raisin et de l’hypocrisie… Une sorte d’actrice en devenir? Peut-être bien…
Avec sa grande gueule et son sens de la répartie, Sally ne passait pas inaperçue. Elle était en quelque sorte la réplique miniature de la grande tragédienne Keziah Lewis, sa mère. Ouragan miniature, la compétition faisait partie intégrante de la personnalité de Sally. Elle était si compétitive qu’elle voulait absolument laisser sa marque, peu importe comment. Principalement, elle essayait de faire tout mieux que tout le monde et d’être dans les meilleures, que ce soit en cours, en sport, en musique ou en théâtre. Elle en tirait une immense fierté. De plus, son perfectionnisme était inversement proportionnel à sa petite taille qui, à en juger par le mètre quatre-vingt-quatre d’Azrael Perks (son père), deviendra grande. Bien que petite, Sally-Anne n’en était pas moins costaude, compte tenu du fait qu’elle se bagarrait souvent avec ses frères et les garçons du voisinage.
Malgré tout, Sally-Anne restait une jeune fille sympathique, aimable et charmante qui souriait très souvent et qui se montrait attentive et de relativement bonne compagnie lorsqu’on la flattait dans le sens du poil. Demandez à Joachim, l’aîné des enfants Perks-Lewis ou à Ethel, la cadette.
Le réservoir d’eau chaude vide, Sally-Anne se vêtit d’une blouse fleurie et d’une ample jupe verte. Se plantant de nouveau devant un miroir, Sally se brossa longuement les cheveux puis les attacha à l’aide d’un ruban foncé, pour finalement sortir en sifflotant, juste avant qu’Emmanuel ne se décide à défoncer la porte de la salle de bain. Lui adressant un petit sourire mesquin, Sally lança un simple :
« Oh! Je crois qu’il n’y a plus d’eau chaude… »
…puis descendit prendre son petit déjeuner. Elle joua la charmante en face de ses parents et se plaignit de son frère d’une petite voix geignarde. Elle parvint même à laisser couler une larme, racontant la mésaventure que Bonny avait vécue. Azrael et Keziah tombèrent dans le panneau encore une fois et promirent d’envoyer une beuglante à Manu dès que possible. Satisfaite, Sally prit place à table. Elle avait une faim de loup.
Peu après, il fut temps de se rendre à King’s Cross. Le moment du grand départ avait sonné. [Je vous épargne les longues disputes pour savoir qui s’assoira au milieu ou contre la fenêtre qui éclatent inévitablement à chaque départ en voiture…] Après deux heures et demi en voiture, puis sept heures en Poudlard Express, le Collège qui allait accueillir Sally-Anne Keziah Perks-Lewis pour sept longues années apparut sous ses yeux.
La traditionnelle traversée en barque du lac de Poudlard se passa sans encombre sous un ciel sans nuage. Sally-Anne fut prise d’émerveillement à la vue du majestueux château, bien que plusieurs membres de sa famille lui aient raconté en long, en large et en travers toute sorte de petites anecdotes de leur scolarité. Les premières années furent accueillies par la sèche professeur McGonagall qui leur expliqua la manière de fonctionner du Collège. Une jeune fille marmonnait une suite sans fin de formules magiques. Deux fillettes se soutenaient mutuellement, plus pâles que ces fantômes qui venaient d’apparaître là-haut. Sally-Anne, quant à elle, se contentait de flatter distraitement Sissi, sa salamandre, qui se trouvait dans le fond de sa profonde poche, juste à côté de sa baguette en bois de roseau, contenant un ventricule de cœur de dragon. Puis il fut temps d’entrer dans la Grande Salle. La fille qui chuchotait des formules vint se placer à côté d’elle et se mit à expliquer toute sorte de petits détails sur le plafond de la Grande Salle. Au bout d’une minute, Sally-Anne haussa un sourcil et la fit taire d’un sec :
« Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse? »
Sally jeta à peine un regard à Emmanuel lorsqu’elle passa devant lui, indifférence qu’il lui rendit au centuple. Rah! Dans quelle maison était-il? Il ne lui avait jamais dit. Bah! Tant qu’elle ne se retrouve pas dans la même maison que lui… Oh well… Il y avait beaucoup de monde avant elle. Moon… Nott… Les jumelles Patil… Puis…
« Perks, Sally-Anne! »
Perks, Sally-Anne? Mais c’était elle ça! Ah! Elle allait enfin être répartie! Joie! Sally-Anne s’avança gracieusement sur la petite estrade et prit place sur le tabouret. Puis le Choixpeau lui couvrit totalement les yeux…
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Sujet: Sally-Anne Perks (Serdaigle)