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 Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya)
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MessageSujet: Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya)   Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya) EmptyLun 10 Mar - 19:54:10

[priorité à Sayannel, mais ensuite ouvert à d'autres mangemorts, serpentards et/ou animagus... Pour les autres, demande par mp possible]

[hrp : désolée, je suis impardonnable pour ce retard…. En espérant que ce post te satisfera quand même]

Dans quelle galère était encore partie se plonger la jeune fille? Décidément, qu’elle soit à Poudlard ou pas, il fallait croire que cela la suivait. Elle qui pourtant avait réussi à se persuader que tous ses problèmes étaient liés à cette fichue école de magie. Il semblait en fait que non. Les problèmes étaient inhérents à sa propre personne. C’était elle qui attirait les ennuis, tel un aimant.

La jeune fille avait déjà eu quelques problèmes par le passé, avec deux personnages charmants, aux noms plus attrayants encore : MacWorth et Fergy. Ces deux êtres étaient patibulaires et sans scrupule aucun. La mère de la préfète avait engagé ces mercenaires du dimanche pour retrouver Joana quand il avait pris l’idée à cette dernière de quitter le domicile familial sans en informer maman.

Depuis ces évènements, les relations entre ces beaux et forts jeunes hommes et l’adorable irlandaise étaient quelque peu…. Tendues… Bon, ok, elle les avait frappés, mordus et leur avait rendu la vie impossible. Mais aussi, quelle idée d’avoir essayer de la forcer à rentrer chez elle. En plus, ils n’y étaient pas allés de main morte avec l’adolescente. C’était une martyr ! Une exilée politique !

Cette question était résolue depuis un moment déjà, depuis qu’elle avait décidé qu’elle irait voir sa cousine pendant les vacances, ou qu’elle irait chez des amis, ou qu’elle s’exilerait dans sa chambre. Mais dans tous les cas avec la promesse qu’elle en informerait sa marâtre. Par contre, la question des deux brutes, elle, était plutôt loin d’avoir été réglée. Malheureusement, ces deux débiles profonds avaient mauvais caractère et ils s’avéraient être plutôt rancunier. Donc depuis, la préfète faisait du mieux qu’elle pouvait pour ne pas croiser leur route. Mais ce n’était pas toujours évident dans la mesure où des magasins de magie noire, on n’en trouvait pas à tous les coins de rue, et que l’Allée des Embrumes, comme c’est bien connu, est un quartier plutôt mal fréquenté….


- Tiens, mais regarde qui voilà MacWorth…
- Mais ce serait pas la ptite princesse qui veut pas rester chez maman ?!
ajouta son compère d’un ton rogue.

* Non, pas eux*

La jeune fille s’était arrêtée au milieu de l’allée. Elle avait fermé les yeux quand elle avait entendu ces voix abhorrées s’élever dans son dos. Elle avait pourtant rabattu la capuche de sa cape de lourd velours noir…. Ils avaient dû l’apercevoir dans le magasin, il n’y avait pas d’autre explication plausible. La serpentarde de 6ème année porta sa main à sa taille sortit très lentement et très discrètement sa baguette. C’était l’occasion de mettre à profit ses heures d’entraînement seule et au club de duels de l’école ; mais aussi une occasion de vérifier son talent en sortilèges informulés.

Elle n’allait jamais s’en sortir. Elle fit brusquement volte face et lança un expelliarmus au premier des deux avant de se sentir elle-même projetée en arrière. Elle atterrit violemment à quelques mètres plus loin sur le sol pavé.

Ce n’était rien d’autre qu’une adolescente face à deux adultes accomplis, même si mononeuroniens. Que croyait-elle ?! Qu’elle parviendrait à les terrasser comme David avec Goliath ? Il n’y avait que dans les légendes historiques que ça marchait ce genre de choses. Mais là, on était dans la vraie vie. Elle avait 16 ans… eux… étaient manifestement plus vieux qu’elle, et de fait avaient beaucoup plus d’expérience. En plus, rechercher des gens, la tornade irlandaise aurait parié que ce n’était pas leur activité première. Du moins, elle se doutait qu’ils ne les cherchaient généralement pas pour les ramener à leur famille. En général, s’ils les trouvaient pour le compte de certaines familles, c’était plutôt pour que celles-ci soient assurées de ne plus revoir le « porté disparu ».

La jambe gauche de la préfète la lançait. Elle essaya de se redresser mais bascula en arrière aussitôt pour éviter un nouveau sort lancé en sa direction.


- Alors Miss, tu veux pas t’amuser un peu avec nous ?!
- On a très envie de … s’amuser.
Ajouta le second lourdaud, l’air plus ahuri encore que son camarade.
- Levicorpus !

La préfète sentit son corps se soulever brusquement du sol et retint de justesse sa baguette qui avait menacé de lui échapper des mains.

- LASHLABACK !

Un puissant jet d’étincelles brûlantes émana de sa baguette en direction du l’auteur du sort. Cela eut pour effet de le déconcentrer et la préfète rejoignit une nouvelle fois le sol dur et glacé de façon extrêmement brutale. Un liquide chaud coulait le long du visage de la jeune fille : de son arcade sourcilière ouverte s’écoulait un long filet de sang. Sa robe était râpée par endroits et sa peau écorchée, aux mains notamment. Elle avait le corps endolori et avait l’impression que ses os étaient en miettes. Mais elle n’en avait que cure pour l’instant. Il fallait qu’elle sorte de là. A tout prix.
MacWorth s’était tourné pour s’assurer que son coéquipier allait bien, mais dans quelques secondes à peine il serait à nouveau sur elle. Tant bien que mal, la préfète se redressa sur ses jambes vacillantes.


- TOI ?! Beugla un Fergy au visage à moitié brûlé. Tu vas payer pour ça, morveuse ! ENDOL…

C’était la première fois que la transformation s’effectuait aussi vite. Joana n’avait même pas pris la peine de réfléchir et avait réagit par instinct. D’un mètre soixante elle était passée à une cinquantaine de centimètres de haut. La jeune fille avait pris forme animale, et son animagus venait peut-être tout juste de lui sauver la vie… En tout cas, de la sauver d’une infecte séance de torture. Il fallu quelques secondes à peine au lynx pour prendre le relais. Son instinct de survie avait vite pris le dessus.

- La saleté, c’est une anima…

La transformation achevée, le petit félin des neiges bondit sur l’un des deux hommes et lui asséna un violent coup de griffe avant de détaler. Celui-ci n’avait pas eu le temps de la voir venir ni même d’achever sa phrase. Le félidé évoluait avec agilité dans l’obscurité. Soudain, il fut étourdi par une vive lumière, provenant de la rue voisine, le chemin de Traverse. Il dût braquer brusquement pour bifurquer, mais ne vit pas venir l’obstacle au coin du tournant. Le lynx percuta quelque chose. totalement désorientée, la sorcière repris forme humaine avant de constater la gravité de son erreur. L’obstacle en question, c’était un être humain. Un sorcier. Adulte. A l’air pas commode. Qui venait de la voir se transformer. Pourvu qu’il ne soit pas du ministère ! Quoique, si c’était le cas, il pourrait peut-être la protéger des deux malades.

La tête lui tournait. Mais il fallait qu’elle agisse, et vite. Ce n’était pas le moment de faire un malaise ! Les deux balourds en avaient profité pour gagner à nouveau du terrain. Sa manœuvre semblait être un échec…


- Allez, mon chaton, viens là… grinça le plus abject des deux, si tant était qu’il y en ait un qui le soit plus que l’autre. Ses yeux étaient injectés de sang, et l’adolescente commençait à se demander pourquoi sa vie ne défilait pas devant ses yeux alors qu’elle vivait là probablement ses derniers instants.

Elle était prise au piège. Les deux mercenaires assoiffés de vengeance d’un côté la menaçaient de leurs baguettes. Un inconnu pas beaucoup plus rassurant de l’autre bloquait sa seule issue potentielle. On l’avait prévenue que l’Allée des Embrumes, c’était dangereux….

Mais que n’était-elle venue faire dans cette galère ?!
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MessageSujet: Re: Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya)   Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya) EmptyMer 12 Mar - 19:48:39

Sayannel adressa un regard méprisant à un sorcier tordu, aux traits grossiers et peu agréables qui le fixait de façon un peu trop insistante. Celui-ci baissa rapidement les yeux, conscient qu’il en allait probablement de sa santé physique. Le Mangemort passa devant lui en l’ignorant, l’esprit déjà occupé par de plus pressantes besognes. Il était venu à Londres afin de poursuivre un travail urgent pour son maître, et il n’était toujours pas certain que ce fut une bonne idée. Rien que le fait de devoir traverser la ville emplie de Moldus et leurs fichus voitures qui rendaient l’air aussi doux qu’une laryngite l’avait exaspéré au plus haut point. Cependant la tache devait être accomplie et il était ici, à l’entrée de l’Allée des Embrumes.



Le sorcier inspira profondément afin de mieux sentir cette atmosphère particulière qui hantait l’Allée depuis si longtemps. Il y avait dans cette bouffée d’air un petit quelque chose indéfinissable qui rendait exacte la sensation d’oppression qui se dégageait de ce lieu. Peut-être était-ce cette senteur de moisissure, une odeur âcre, humide et emplie de terre, ou encore l’odeur d’eau croupie qui exsudait de tous les murs alentours. Impossible de le déterminer mais il y avait néanmoins une…sensation particulière en cet endroit qui n’était pas pour déplaire à l’homme.



S’engageant d’un pas vif dans le chemin d’une si sombre renommée, il promena son regard autour de lui, délaissant l’homme qui avait continué son chemin, son allure un peu trop rapide pour être tout à fait naturelle. Une main gantée de noir apparut au bout de sa manche gauche et alla se poser sur la façade en face de lui. Même à travers la peau tannée de son gant il sentait la texture rugueuse, granulée et semée de veines invisibles mais présentes pour le connaisseur qui caractérisait le grès noir, une pierre utilisée longtemps auparavant pour les constructions importantes mais tombée en désuétude avec la découverte et l’extraction affinée du marbre et de la brique. Il retira le gant de sa main et passa celle-ci légèrement sur la surface. Il apprécia la finesse du grain et surtout la richesse des veines qui semblaient charrier sous sa main l’histoire de la construction, tout ce par quoi elle était passée et surtout toutes les effluves magiques qui l’avaient habitée. Rien qu’en sentant cette texture il pouvait donner un âge approximatif à la façade, et même donner la provenance du grès, ce qui il faut le dire n’était pas très dur puisque à l’époque concernée seuls deux gisements importants de grès existaient dans le pays, et pas un seul de grès noir. La pierre avait donc été importée, selon toute probabilité d’Europe et plus précisément de Suède, vers l’an mil plus ou moins.



S’extirpant de ses contemplations rocheuses, le sorcier renfila le gant noir et ses mains se glissèrent à l’intérieur des manches, cachées à la vue des passeurs alentours. Il vérifia que son capuchon couvrait bien sa chevelure or puis reprit sa marche en direction de l’Allée sombre qui se profilait vaguement en contrebas.



Il n’avait pas fait trois pas qu’un bruit de querelle attira son attention. S’avançant de sorte à ce qu’il puisse voir derrière le coin de son entrée dans l’Allée, il aperçut deux personnages patibulaires agitant leurs baguettes en beuglant des inepties d’une voix qui fit se hérisser les cheveux de la nuque du Mangemort de dégoût. Ils semblaient courir après une petite chose bougeant dans les ombres, quelque chose qui ressemblait fort à un animal, un lynx si sa vision ne le trompait pas.



Soudainement, le lynx, car c’en était bien un, surgit d’une chape d’ombres près de lui et tenta de tourner vers le chemin en travers duquel il se tenait. La collision fut inévitable et Sayannel faillit tomber sous l’impact, se rattrapant de justesse en appuyant son poids contre la paroi proche pour se stabiliser. Il baissa son regard de glace vers ses pieds afin de jauger la chose qui l’avait bousculé et fut très étonné d’y voir une jeune fille d’environ seize ans, du sang ruisselant de son arcade sourcilière et un air de bête piégée dans les yeux. Ainsi c’était une Animagus. Surprenant car il avait cru comprendre qu’il était nécessaire d’être adulte en plus de s’enregistrer auprès du Ministère pour se lier avec un Animae. Le fait que lui soit passé complètement outre la permission du gouvernement n’expliquait pourquoi la jeune fille devant lui en avait fait autant et surtout pourquoi deux espèces de primates la pourchassaient avec tant de furie.



Le sorcier vit dans le regard de l’Animagus qu’elle se savait prise au piège et décida à cet instant qu’il se devait d’agir. Ce n’était pas parce qu’on était Mangemort qu’on ne devait pas être galant. Même si l’objet de la galanterie était une fillette de seize années et que l’action galante était d’éliminer deux types louches et apparemment d’une intelligence approchant celle d’un escargot. Il ne chercha pas à savoir ce qui se passait ni qui était le coupable et qui était l’offensé – de toute façon cela lui importait peu, après tout il pouvait se permettre de commettre à peu près n’importe quel forfait puisqu’il était déjà recherché et sujet à une condamnation à vie à Azkaban - mais se prépara à intervenir. De plus, peut-être la jeune fille serait-elle une recrue future pour le Seigneur des Ténèbres, et dans ce cas mieux valait se présenter sous le meilleur jour possible.



Un grincement immonde sortit du primate qui s’avançait vers la jeune fille, quelque chose que le sorcier ne parvint pas à comprendre mais dont le ton était plus que clair, une promesse de souffrances longues et intenses. Ses derniers doutes dissipés, recula quelque peu dans la pénombre du chemin reliant l’Allée des Embrumes au chemin de Traverse, et ce jusqu’à ce qu’il soit hors de vue du sorcier à la voix dérangeante et l’haleine si fétide qu’elle se sentait d’ici. Dès que l’homme disparut de son champ de vision il jeta un bref coup d’œil en direction de la lumière de la rue londonienne préférée des sorciers et cessa de se préoccuper de la fillette. Fixant dans son esprit l’image désirée, il la superposa à sa propre image et sentit les muscles puissants se mettre en action sous sa peau. Il bondit et en deux poussées de ses pattes solides se retrouva devant l’agresseur.



Dire que celui-ci fut stupéfait de voir cent cinquante kilos de muscles et de crocs débouler sur lui serait un euphémisme. Il ouvrit la bouche en voyant le panda sauter sur lui, ses lèvres formant un « ah » muet qu’il n’aurait jamais le temps de prononcer. L’Animagus le renversa sous son poids et lui broya les côtes sous sa masse. Bien que l’homme soit probablement déjà mort, le cœur transpercé par les éclats d’os projetés à travers son organisme par le choc, le panda lui laboura la gorge d’un coup de griffes précis, les bouts de ces armes naturelles heurtant la colonne vertébrale de l’individu comme il lui ouvrait le cou.



Sayannel dut se retenir pour ne pas céder à l’instinct animal car, bien que le panda ne se nourrît majoritairement que de bambou, il était aussi carnivore et l’odeur de sang lui rappelait une faim instinctive, enfouie dans ses gènes. Il se détourna de l’odeur de sang, cette saveur épicée et chaude qui se répandait dans l’air à chaque fois qu’un peu du liquide vital jaillissait. Il vit que le deuxième homme s’était relevé, apparemment remis d’un quelconque sort que la jeune fille avait du lui lancer. Analysant avec rapidité la situation en esprit, le Mangemort comprit qu’il devait se retransformer pour avoir une chance de gagner le duel car le malandrin venait de réussir à tirer sa baguette et, même s’il la tenait de façon maladroite, comme encore étourdi, il était tout à fait capable de causer des dégâts énormes à ce pauvre panda.



Utilisant le même procédé que lorsqu’il s’était transformé, le géant blond reprit sa forme humaine juste à temps pour lever la main en direction de son adversaire et prononcer « Protego ! » Le sort ennemi vint s’écraser sur ce bouclier magique et il en profita pour tirer sa baguette de sa manche en un éclair. Comprenant que la victoire résidait dans la rapidité d’attaque, l’autre lui lança une pluie de sorts qu’il n’eut aucun mal à éviter ou à dévier. Maintenant qu’il avait repris sa forme, il était certain de vaincre.

Sayannel étira ses lèvres en un sourire ironique, se moquant ostensiblement des efforts de l’autre pour conserver l’avantage. Cela le déstabilisa et le Mangemort saisit l’occasion pour prononcer



« Scorchio ! »



Le sort eut l’effet escompté car, un instant après que l’autre l’eut regardé, déstabilisé par le manque apparent d’effet du sortilège, la peau du mercenaire se mit à se séparer de sa chair, dans un bruit de déchirure atroce, d’abord au bout de ses doigts puis progressant rapidement vers le haut des bras, découvrant au fur et à mesure la chair de ses membres, nue et à vif tandis que la peau continuait de s’écorcher elle-même au mépris des hurlements d’agonie du supplicié.

Plus pour arrêter la nuisance sonore des cris que par pitié, le sorcier redirigea sa baguette vers la gorge de l’écorché vif et prononça, d’une voix froide et désintéressée



« Sectumsmpra. »



Du sang jaillit à flots de la blessure qu’il avait tracée sur la carotide de l’homme, obstruant ses cris dans un gargouillis abject et recouvrant le sol devant lui en une flaque poisseuse de liquide rouge sombre, d’une odeur légèrement moins prononcée que lorsqu’il était sous forme animale. Laissant le primate agoniser, ce qui ne devrait plus durer très longtemps, il se tourna vers les deux sorcières qui avaient assisté à la scène sans bouger, leur bouche à moitié ouverte de stupeur. Elle parurent comprendre lorsqu’il pointa sa baguette sur elles et tentèrent de s’enfuit mais il fut plus rapide.



« Obliviate ! »



Le sort stoppa net la course des deux femmes qui semblèrent un instant confuses puis repartirent plus profond dans l’Allée des Embrumes. Ainsi, elles ne se souviendraient de rien. Il aurait du en faire de même pour la jeune fille mais après tout c’était pour elle qu’il avait combattu les malandrins, même si ce n’était pas avec son intérêt à cœur. Elle lui devait donc quelques explications et des remerciements.

Il la rejoignit d’un pas vif, alerte, et s’agenouilla devant elle qui était toujours au sol, rabattant son capuchon en arrière. Ses cheveux dorés ainsi libérés tombèrent librement sur ses épaules et ses yeux bleu glace fixaient sa vis-à-vis intensément.



« Est-ce que ça va ? lui demanda-t-il, pensant principalement à ses blessures. C’était la chose la plus importante à faire avec un témoin de mort, lui ramener l’esprit sur une chose le concernant pour ne pas laisser le choc l’envahir. Tes deux poursuivants sont morts, mais j’aimerais savoir pourquoi ils en avaient après toi, si ce n’est trop demander. Ainsi que ton nom je te prie, continua-t-il. Je suis Sayannel Echeberry. Peut-être me connais-tu, et si c’est le cas tu dois savoir que toute tentative d’héroïsme serait superflue. »



Il ne voulait pas forcément l’apeurer, mais autant mettre les choses au point directement. Il n’aimerait pas être forcé de la tuer elle aussi…
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MessageSujet: Re: Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya)   Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya) EmptyJeu 13 Mar - 1:40:08

Tout s’était passé à la fois très vite et comme au ralenti. Beaucoup d’impressions, de pulsions, de bruits, d’évènements, de mouvements. Animal, être humain. Des éclairs, des sorts. Tout s’agitait dans tous les sens ; et la jeune fille était en train de perdre pied. Elle sentait le cours des évènements lui échapper comme le sable nous filait entre les doigts.

Aux dernières nouvelles, elle avait atterri au mauvais endroit au mauvais moment. Et après avoir tenté de s’échapper, elle s’était retrouvée entourée non plus simplement face à deux sales brutes, mais au milieu de trois hommes plus âgés et de carrure beaucoup plus impressionnante qu’elle. Mais alors qu’elle se croyait perdu, le troisième inconnu s’était transformé en son sauveur. N’avait-il fait tout cela que dans le but de mieux pouvoir la tuer plus tard ? Joana n’eût guère le temps de méditer sur cette question. D’ailleurs son cerveau avait du mal à réfléchir de façon cohérente.

Bon, reprenons un petit peu les choses dans l’ordre. Notre préfète préférée dans l’impasse. Et d’un coup, le brusque revirement de situation. Et oui, car le nouvel intervenant n’allait pas laisser Joana se faire tuer car son heure n’est pas encore arrivée, et surtout la rpgiste derrière son clavier ne compte pas lâcher son rôle pour l’instant. Quoique, la mort allait peut-être approcher pour la jeune irlandaise… mais un peu plus tard dans le topic alors. Ce serait dommage d’arrêter l’intrigue dès les premières lignes, surtout quand on commence à se sentir inspiré. Bon, je crois que Cricri a commencé à déteindre sur moi parce que je commence à flooder dans tous les sens, alors je vais juste me contenter de revenir à ma narration….

Encore à quatre pattes au sol, parce qu’elle venait à peine de reprendre forme humaine, l’adolescente avait la tête qui lui tournait et essayait de stabiliser l’image autour d’elle. Elle s’attendait à voir voler les éclairs émanant des baguettes, pas tant d’ailleurs entre ces trois hommes que dans sa direction. Quoique, s’ils s’entretuaient…. Quelle ne fût pas la surprise de la préfète quand elle vit l’inconnu non pas dégainer sa baguette mais changer d’apparence. On aurait dit qu’il gonflait comme une baudruche. Sauf que les baudruches ne gagnaient pas de la fourrure en grossissant. Et ce qui se formait n’était pas tant un ballon d’air qu’un amas de chair et de muscles. Un animagus ?! Décidément, elle n’était pas au bout de ses surprises. La créature monstrueuse qui se forma n’était autre… qu’un panda ?! Question discrétion, c’était plutôt moyen quand même. Mais niveau efficacité, la jeune fille n’avait rien à y redire. L’un après l’autre, les deux chasseurs de tête se firent réduire en charpie. Le premier passa à deux doigts de constituer le repas du panda. Tiens, d’ailleurs, c’était pas supposé être végétarien ces bêtes là ?! La jeune fille entendit le craquement sinistre de ses os et vit une mare pourpre se former autour de ce qui restait de l’abject individu qui n’était plus maintenant qu’un abject gloubiboulga sanguinolent.

Quant elle avait vu l’individu se transformer, les pulsions animales de la jeune fille s’étaient elles-mêmes réveillées à nouveau, sans pour autour que Joana change d’apparence. Son regard était injecté de sang, ses yeux étaient devenus fous, à tel point qu’on aurait dit une réplique miniature de Bellatrix dans ses mauvais jours. « Tuez-les ! » Aurait-elle voulu dire « Ils ne méritent rien d’autre ces chiens ». Mais aucun son ne s’échappait de ses lèvres. Elle n’était que la spectatrice aphasique (et oui, continuons à charrier les pauvres victimes du sadique concours Pertu) d’un effroyable carnage. Elle ne s’attendait certainement pas à tant de violence. Au moins, si elle ne voyait pas déjà les Sombrals, elle aurait été assurée que c’était désormais bien le cas.

L’individu reprit apparence humaine avant de se charger du second lascar qui rejoignit très vite son compagnon manger les pissenlits par la racine. Là encore, l’inconnu n’y était pas allé de main morte. Les représailles touchèrent à leur fin dans une nouvelle marre de sang.

Joana contempla la scène du crime et plus particulièrement les deux cadavres. Dans le même temps, l’évidence s’insinuait lentement dans son esprit : ils étaient morts, pour de vrai. Ce n’était pas de la fiction ou un quelconque artifice. Ils étaient morts. Cette fois-ci, elle en était débarrassée pour de bon. La jeune fille oscillait entre l’horreur que lui inspirait le double homicide qui venait d’être commis devant ses yeux et le soulagement de savoir que ces deux tares de l’humanité venaient d’être rayés du monde des vivants à jamais. Et la balance avait de plus en plus tendance à pencher pour le soulagement.

Et c’était avec un mélange de dégoût et de plaisir ignominieux et ô combien méphistophélique que la jeune fille contemplait ce théâtre d’horreurs, tel Dorian Gray savourant le crime originel.

Mais la réalité ne tarda pas à rejoindre la jeune fille. La petite O’Donnell n’était pas encore vraiment sortie d’affaires, loin de là même. Après tout, l’inconnu n’était pas encore mort, et la jeune fille n’avait aucune idée de ses intentions. Et vu la violence dont il venait de faire preuve, elles ne pouvaient pas être purement pacifiques.

Il avait soudainement dirigé sa baguette vers deux autres témoins de la scène, et l’espace d’un instant, la jeune irlandaise crût qu’il allait en faire de la pâtée pour niffleurs. Mais au lieu de ça, il se « contenta » d’un sort pour leur faire perdre la mémoire. Etait-ce donc le sort qui lui était réservé à elle aussi ?! En le voyant s’approcher d’elle, la jeune fille ferma les yeux un instant.

Mais la voix qu’elle entendit ne lançait pas un sort ni même n’avait l’air vindicative. Au contraire, sans pour autant avoir l’air inquiète, la voix en question lui demandait comment elle allait. Elle resta silencieuse quelques instants supplémentaires, avant de finalement faire face à l’inconnu dont elle pouvait enfin voir le visage. Visage qui lui semblait familier, soit dit en passant. Mais où l’avait-elle donc vu ?!

Laissant trotter cette idée dans sa tête, elle répondit tout de même aux questions de son interlocuteur. Après tout, autant essayer d’avoir l’air un tant soit peu civilisée. Après tout, c’était une O’Donnell, par Merlin !


- Ca va, merci, répondit-elle tandis que la grimace de douleur qui traversait son visage contredisait clairement ses propos. Par ailleurs, du sang s'écoulait toujours de son arcade sourcilière.

Elle avait l’impression que tous ces os avaient été réduits à l’état de poussière. Autant dire qu’elle avait déjà vu des jours meilleurs. Mais il s’agissait de garder la face. L’honneur, la gloire, tout le toutim habituel pour tout serpentard de grande famille se respectant.


- Je… on… Un, comment dire… léger différend…

De l’ironie, rien de tel pour éviter les questions désagréables qui nécessitaient un long développement. Surtout que cette histoire était loin d’être intéressante. Surtout, c’était du passé.

- Mon nom est O’Donnell. Enfin Joana. Je m’appelle Joana.

N’était-ce pas risqué de lui donner son nom ? D’autant plus qu’il pouvait toujours avoir un lien quelconque avec le ministère de la Magie…. Et il se rendrait alors vite compte qu’elle n’était pas un animagus déclaré. Et elle pourrait être sévèrement sanctionnée pour cela. D’ailleurs, est-ce que ce n’était justement pas au ministère qu’elle avait croisé cet étrange personnage.

Ce fût lui-même qui lui donna la réponse. Echeberry. Mais c’était un mangemort ! Il était sur les listes des criminels recherchés par le ministère ! C’était là qu’elle avait aperçu sa tête. Sur un de ces portraits qu’ils voulaient terrifiants pour leur campagne de sensibilisation de la population sorcière.
Effectivement, toute tentative d’héroïsme était superflue. De toute façon, ce n’était pas non plus dans l’intérêt de la jeune fille. Comment justifierait-elle la situation dans laquelle elle se trouvait : face à un mangemort, à côté de deux cadavres hideux.


- Dites, si vous ne comptez pas me tuer… est-ce que vous pensez qu’on pourrait au moins aller… ailleurs. Au fait… merci.

La préfète ne comptait pas se répandre en épanchement et remerciements et « je vous aime mon sauveur », d’où sa concision. En même temps, avec ce qui venait de se produire, elle n’aurait rien contre parler un peu à quelqu’un. A condition que le quelqu'un en question n’y soit pas opposé, et surtout qu’il n’ait pas pour projet de la tuer.
En plus, c’était à un mangemort qu’elle avait affaire…. Qui plus est, un animagus.

En parlant d’animagus…


- Vous ne comptez quand même pas me dénoncer au ministère pour… vous savez….

Elle avait dit cela sans vraiment réfléchir. Aussitôt après l’avoir dit, elle se rendit compte de l’ineptie de ses propos. Un mangemort, poursuivi fort probablement par quantité d’aurores, se rendant au ministère de la magie, pour dénoncer une adolescente d’être une animagus non-déclarée. N’était-ce pas profondément absurde ?

Mais dans de tels instants, la logique n’était pas véritablement de mise….
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MessageSujet: Re: Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya)   Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya) EmptyDim 16 Mar - 11:16:08

La jeune fille semblait réagir de façon plutôt positive au choc censé arriver après ce qu’elle avait vu. Ceci s’expliqua lorsqu’elle parla de « léger différend » pour qualifier le fait que les deux primates allaient l’assassiner. Un point de vue remarquablement simpliste. Peut-être était-ce lui qui différait de la normale, mais lorsque quelqu’un tentai de s’en prendre physiquement à Sayannel, il ne classait pas l’affaire sous l’appellation « léger différend ». Ou alors c’était que ses agresseurs étaient morts. Une question à approfondir donc. Quel dommage qu’il ne fût pas Legilimens. Même s’il disposait d’autres moyens moins… doux d’obtenir la vérité, toute la vérité.



Au moins avait-elle un sens de civilités équivalent au strict minimum requis d’une adolescente à qui on vient de sauver la vie, voir plus. C’est-à-dire donner son nom. Joana O’Donnell. Cela ne lui disait rien. Il n’avait jamais entendu parler d’un O’Donnell ou que ce soit, et encore moins d’une famille O’Donnell. Aussi bien ne connaissait-il pas toutes les familles sorcières, mais en tout cas celle-là lui était inconnue. Cependant cela avait peu voir pas d’importance. Un simple souci des convenances dirait-on. A en juger par la tête qu’elle tirait –ce qui soit dit en passant l’aurait probablement affligé eut-elle été capable de se voir- elle avait enfin eut le déclic révélateur et compris qui l’avait sauvé. Et selon toute probabilité elle devait aussi se demander s’il l’avait vraiment sauvé ou si un sort encore pire l’attendait. Réaction logique après tout. Ce n’était pas tout les jours que l’on croisait un homme ayant passé une bonne moitié de sa vie à fuir le Ministère de la Magie sur des charges d’activités Mangmortesques (un adjectif un peu laid il faut l’admettre mais très pratique pour le flemmard moyen…que nous ne citerons pas).



Les présomptions du Mangemort ne tardèrent pas à s’avérer juste, du moins en partie, car la jeune fille, tout en restant polie et en remerciant, fit sous-entendre de façon très subtile et discrète qu’elle doutait de ses intentions à son égard. De plus, elle désirait changer de location, sans doute qu’être trouvé assise dans une ruelle devant deux cadavres sanguinolents réduits en pulpe et en train de parler à Mangemort lui paraissait délictueux. Sayannel le comprenait parfaitement. Par contre, cela posait le problème de l’endroit où se rendre. Car aller ailleurs, c’était bien beau, mais en quoi consistait ailleurs ? Un lieu de taille, contenance, location et coordonnées géographiques aléatoires ? Ou bien pensait-elle à un endroit précis ? De toute façon se dit-il, même si elle avait une idée de lieu en tête, il n’irait sûrement pas. Sauver des jeunes filles d’accord, mais il n’allait quand même pas se mettre en danger pour elle. Il lui fallait donc trouver un refuge à la fois sûr et pas trop lugubre. Il devait passer pour être un minimum sain d’esprit, pas pour le cliché typique du Mangemort psychopathe et à tendance satanique.



Tandis qu’il analysait rapidement les possibilités s’offrant à lui en effectuant un bref calcul des probabilités statistiques de sûreté et de confort, il prit conscience d’une question, fort probablement interrogative, que Joana lui avait posé. Un instant l’absurdité de ce qu’elle suggérait lui arracha un sourire en coin. Pourquoi irait-il, lui, un Mangemort, la dénoncer au Ministère pour état d’Animagus non déclaré alors que lui-même en était un, bien que la jeunette ne pût savoir cela ? Il aurait fallu qu’il soit particulièrement dérangé, même selon les statuts des serviteurs du Seigneur des Ténèbres, et jusqu’à preuve du contraire il ne l’était pas. Du moins l’espérait-il.



Le sorcier s’extirpa avec difficulté de ces préoccupations qui pouvaient attendre en regard avec la situation présente. Il devait trouver un endroit sauf et à peu près sécurisé pour une gamine de seize ans. Humm…Il lui semblait se rappeler qu’un certain bar un peu plus loin, ou un peu plus profond selon le point de vue, était en de bons termes avec le Seigneur des Ténèbres. A défaut de position stratégique de repli, cela pouvait toujours faire l’office. De plus, il y avait, toujours selon ses souvenirs, des parloirs protégés magiquement de toute intrusion malvenue. Très utile aujourd’hui.



Se redressant de sa position accroupie, il adressa un sourire à Joana. Certains auraient pu le prendre pour un signe de moquerie, mais cela signifiait simplement qu’il venait de trouver une option qui le satisfaisait. Il fixa son regard sur les yeux de la jeune fille et s’adressa à elle d’un ton calme, presque blasé, comme s’il n’avait pas ôté la vie à deux hommes quelques instants plus tôt.



« Bien sûr que non, comme tu le sais très bien. Je suis un…disciple d’un certain mage et pour des raisons idéologiques je ne pourrais en aucun cas me présenter au Ministère. C’était la vérité, bien que pas entière et reformulée à sa sauce. Techniquement, il était effectivement un disciple du Seigneur des Ténèbres, et son différent avec le Ministère était d’ordre idéologique puisque celui-ci jugeait contraire à ses principes de renoncer au pouvoir en faveur de son Maître alors que celui-ci voulait régner sur la communauté magique. Rien dans sa phrase n’avait donc été vraiment faux. C’était simplement…vu d’une perspective différente. Et saches que je ne compte pas te tuer…à moins que tu ne veuilles m’y forcer bien évidemment. Son sourire s’élargit sur ces mots, un air moqueur gagnant sa figure. Ce serait dommage. Bon. Maintenant suis-moi.»



Sans que la chaleur de l’expression de son visage atteigne ses yeux, il tendit une main à la jeune fille et la hissa sur ses pieds. Dès qu’elle fut debout, il lui intima de le suivre et se mit en marche d’un pas preste vers le bout le plus sombre de la rue, un peu plus bas. Il n’avait pas fait trois pas qu’il se souvint qu’in avait encore deux cadavres sur les bras. Bien que cela ne le dérange en rien que le Ministère ajoute deux têtes à son tableau de chasse, son maître avait dit de ne pas se faire remarquer. Il tira donc sa baguette une nouvelle fois et la pointa vers les deux charpies. Il les Transfigura, l’une en tuile d’ardoise et l’autre un banal morceau de bois. Il fit léviter la tuile jusque sur un toit où il la fixa et poussa négligemment du pied le bâton dans le caniveau. Une bonne chose de faite.



Rentrant sa baguette dans sa poche, non sans l’avoir fait voltiger entre ses doigts comme toujours, il reprit sa marche, le pas cadencé de Joana derrière lui l’assurant qu’elle le suivait bien.



Au bout de quelques cinq minutes de marche, le Mangemort s’arrêta devant une porte surmontée d’une enseigne décrépite, envahie de moisissures et grinçant sur ses charnières. Un crâne évidé y figurait, empli d’un liquide qui devait à l’origine être rougeâtre. Il poussa devant lui Joana et lui fit passer la porte du « Crâne Rempli », un nom très judicieusement choisi. L’endroit était, comme il s’y était attendu, vide. L’homme au comptoir était de taille et d’aspect normal, si ce n’était qu’il portait un collier de doigts humains et que son oreille droite semblait avoir été arrachée, à coups de dents probablement. Malgré sa mine impressionnante, il s’inclina légèrement en reconnaissant le Mangemort et n’eut pas un regard pour sa compagne.



« Le parloir du fond est libre. De l’eau de vie de givre pour vous, et pour votre compagnon ? »



La voix du bonhomme était à l’image de son aspect, rauque, un peu comme la résonance d’une caverne profonde et souterraine. Ou encore comme la voix de Dead dans un bon jour, tout dépendait du point de vue. En tout cas, Sayannel prenait plaisir à l’entendre car elle lui semblait posséder quelque chose de mystique, une nuance peut-être, une façon de rouler même les syllabes… Qui sait ? Toujours était-il qu’il était content de retrouver cet endroit après si longtemps. Il signifia à l’homme de servir la même chose à Joana puis le remercia d’un signe de la tête gagna le fond de la salle où il ouvrit une porte en bois ouvragé, la seule chose qui semblait de qualité dans cet endroit, et fit entrer la jeune fille. Il lui indiqua une chaise à bras confortable contre le mur et prit place en face d’elle, sa baguette négligemment dirigée vers la porte qui se ferma toute seule.



Le sorcier se cala dans son siège, prenant plaisir à sentir le duvet correct s’enfoncer sous son poids et épouser la forme de son corps. L’on frappa à la porte, qu’il ouvrit d’un deuxième geste de baguette négligeant, et le gérant apparut, posa un plateau sur une table basse entre Sayannel et son interlocutrice puis se retira. La porte de nouveau verrouillée, le Mangemort se servit un verre de liqueur, en remplit un autre pour la jeune fille et le posa face à elle sur le rebord de la table. Il étira ses jambes sous le meuble, croisa son pied droit par-dessus le gauche et reporta son regard sur la jeune élève de Poudlard qu’elle était à coup sûr.



« Maintenant que nous avons gagné un endroit un peu plus…calme ; pourrais-tu m’expliquer en quoi consistait le « léger différent » que je t’ai aidé à résoudre avec ces crétins des abysses ? »



Souriant de nouveau, il avala une gorgée du liquide et le sentit glisser le long de sa gorge, une traînée brûlante et glaciale en même temps dans son sillage. Il savoura puis attendit la réponse qui ne tarderait sûrement pas.
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MessageSujet: Re: Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya)   Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya) EmptyDim 16 Mar - 17:22:57

La préfète, son pseudo-discours achevé, porta la main à son visage, couvert de sang et de poussière. Elle sentait sous ses doigts les écorchures de tailles variées et surtout cette affreuse coupure à l’arcade sourcilière, qui lui arracha une grimace douloureuse. Elle était contente de ne pas pouvoir voir son reflet dans une glace en cet instant précis. On était loin de l’image de la ravissante jeune fille de bonne famille. Encore un peu tremblotante, la jeune fille attrapa sa baguette et la pointa en direction de son propre front, là où devait se trouver sa blessure. Elle ferma les yeux pour que l’éclair qu’allait produire sa baguette quand elle lancerait le sort ne l’aveugle pas.

« Episkey » Murmura-t-elle.

Elle passa à nouveau sa main sur son visage ; la blessure était bel et bien refermée. La préfète fit ensuite émaner un jet d’eau fraiche de l’extrémité de sa baguette, et s’en passa sur le visage. Cela eût le double effet de la décrasser un peu mais aussi de lui remettre les idées en place.

Tandis qu’elle effectuait cette opération, son « sauveur » prit à nouveau la parole. Son ton était extrêmement calme. Il y avait quelque chose dans sa voix que d’autres auraient pu trouver glaçant ou terrifiant, mais que la préfète trouva en quelque sorte apaisant. Après toute l’agitation qu’il venait d’y avoir, cette voix posée la calmait ; et ce quand bien même ce qu’il racontait ne paraisse pas des plus rassurants à une jeune fille seule au milieu d’une rue extrêmement peu fréquentable.

Ainsi donc c’était un mangemort. Comment aurait-elle pu en douter de toute manière ? L’atrocité du crime commis. De qui d’autre est-ce que cela pouvait venir, si ce n’était d’un partisan du Seigneur des Ténèbres ? D’un fou peut-être, voire de mercenaires du style des deux macchabés. Mais il y avait quelque chose, elle n’aurait su dire précisément quoi, qui lui avait fait penser d’emblée que c’était un mangemort, et la confirmation lui était venue de la bouche du concerné. Il ne l’avait pas dit explicitement, mais le monde magique était devenu absurdement manichéen : où on était dans le camp du ministère, ou dans celui du seigneur des ténèbres (car le camp d’Harry Potter n’existait aux yeux de personne si ce n’était de sa clique de fanatiques ahuris). Et s’il disait que des raisons idéologiques l’éloignaient du ministère, c’était forcément qu’il était mangemort.

Une nouvelle qui finalement pourrait s’avérait fort intéressante. Intéressante dans le sens où cela pourrait coïncider avec les intérêts futurs de la préfète. Par ailleurs, c’était lui aussi un animagus. C’était la première fois qu’elle venait à en rencontrer un ; sans compter bien évidemment le professeur MacGonagall. Mais la préfète des Vert et Argent se voyait mal discuter de la question avec la directrice des Bouffondors. D’autant plus que la jeune fille n’était pas déclarée, et qu’elle ne comptait pas le faire, de toute façon.

La préfète ne répondit point à cette remarque, se contentant de rendre son sourire en coin à Echeberry ; et eût même l’audace de rouler des yeux quand celui-ci suggéra de la tuer si elle l’y contraignait. D’autant plus qu’il avait rajouté que ce serait dommage. Avait-il donc une quelconque forme d’intérêt pour elle ?! Son regard ce fit un petit peu plus inquisiteur. Elle ne s’attarda pas trop sur ces réflexions.

La préfète prit la main qui lui était tendue et se releva avec un petit peu de difficulté. Elle avait l’impression d’avoir les jambes en coton, comme si on lui avait lancé un sort. Un regard en direction de ses gambettes, et tout ce qui lui traversa l’esprit fût un sentiment de désolation envers son jean ruiné. Il était irrécupérable. Quelle tristesse, d’autant qu’elle l’avait acheté une semaine auparavant seulement. Là encore, Joana ne médita pas bien longtemps. Le mangemort l’avait intimée de le suivre.

Cependant, une raison l’en empêcha. Elle resta là, sans bouger, contemplant les deux corps – ou du moins ce qui en restait – gisant au beau milieu de la chaussée. Certes, on était dans un quartier fort peu fréquentable et le mangemort figurait déjà au rang des recherchés à faire retourner à Azkaban, mais ce n’était pourtant pas une raison pour laisser traîner ces horreurs là. L’adulte sembla en arriver à la même conclusion qu’elle –soit ça, soit il était capable de lire ses pensées – puisqu’au bout de trois pas à peine, il se retourna et fit disparaître les corps par deux sorts de transfiguration magistralement exécuté.

Quand celui-ci se remit en marche, la préfète se permit de sortir sa baguette et pointa sa baguette en direction de la mare de sang qui commençait à coaguler.


* Recurvite*

Elle avait préféré ne pas prononcer la formule à haute voix, histoire de ne pas trop se faire remarquer du mangemort. Elle n’aurait pas voulu qu’il se vexe ou elle-ne-savait-quoi-d’autre parce qu’elle s’était permise de terminer un travail de nettoyage pas tout à fait achevé.

Joana remit ensuite sa baguette dans sa poche, rajusta sa cape et rabattit le capuchon sur son visage. Puis elle s’empressa de rattraper le grand blond qui évoluait à grandes enjambées. Elle ne savait pas où ils allaient, mais la préfète préférait ne pas poser de question. Elle se contenta de le suivre silencieusement, ayant parfois un petit peu de mal à suivre le rythme à cause de sa jambe qui la lançait encore plutôt douloureusement. Heureusement, la marche ne s’éternisa pas trop. Au bout de cinq ou dix minutes, il s’était arrêté devant ce qui semblait être un bar.

La préfète n’avait jamais mis les pieds dans ce coin. Echeberry la poussa devant lui et elle pénétra tête haute – orgueil oblige – dans l’établissement délabré.


* Charmant le collier de doigts…*

La jeune fille retint une nouvelle grimace de dégoût, se disant que le bar tender était encore plus hideux que celui de Pré-au-lard. Fallait-il donc être malformé ou estropié pour tenir un bar dans ce pays ?! En tout cas, vu la diligence dont il faisait preuve à l’égard du mangemort qui l’accompagnait, la jeune irlandaise se dit que lui devait être un habitué de cet endroit.

Joana continua à avancer droit devant elle. Tout au fond, avait dit le patron de ce cloaque qui se prétendait taverne. Elle passa une porte ouvragée et atterrit dans ce qui était une sorte de salon privé ancien, un peu mieux décoré que le reste de cet endroit. Du moins les sièges semblaient-ils confortables. La préfète s’installa confortablement là où le lui indiqua le mangemort. Elle sentit ses vertèbres craquer tandis qu’elle prenait place. Elle défit sa cape, enleva la capuche et posa le vêtement de velours sur le dossier de son fauteuil. Elle s’étira alors comme le félin qu’elle était, ce qui lui fit du bien. On aurait dit que tout commençait à reprendre place dans son corps.

Un coup fût frappé à la porte et le gérant entra avec les boissons commandées par Echeberry. Tiens, les verres étaient propres au moins. C’était déjà cela. Joana se saisit de son verre et en avala une lampée qui lui brûla la gorge et lui réchauffa les entrailles.

Le mangemort avait repris la parole. Bien évidemment, il souhaitait en savoir plus sur le pourquoi du comment elle s’était retrouvée là. Et surtout sur ce qui faisait que ces deux lourdauds l’avaient attaquée. Au lieu de répondre immédiatement, la préfète avala une nouvelle gorgée d’eau de vie.

Elle évita soigneusement de regarder son interlocuteur dans les yeux, et même de le regarder tout court, laissant son regard errer à travers la pièce, sur les différents éléments de décor, les irrégularités du papier peint, les dorures écaillées, les quelques tableaux désertés par leurs locataires.


- C’est une histoire qui n’a que peu d’intérêt à dire vrai, commença-t-elle, cherchant par ces mots à minimiser l’ampleur de la situation.

Après tout, c’était vrai, ce n’était pas comme si c’était une affaire d’état. Des problèmes familiaux, une mère qui sur-réagissait à la situation.


- D’ailleurs, c’est une plutôt longue histoire, mais si vous y tenez, je vais vous la faire courte.

La jeune préfète fit une pause et fixa cette fois-ci son interlocuteur droit dans les yeux.

- Je suis partie de chez moi, il y a quelques années de cela. Pour certaines raisons familiales….

Elle ne comptait pas lui expliquer toute l’affaire au sujet d’Andrew, son frère ainé. Comment celui-ci était devenu mangemort, comment on l’avait accusé – à tort – de traitrise, comment il avait été tué par un mangemort, celui-là même qui était le véritable agent double au service des ennemis du Lord. Comment elle avait d’ailleurs assisté à ce crime. Comment ce dernier avait été, avec huit ans de retard, finalement démasqué. Comment on avait finalement fait passer un erratum et rendu les « honneurs » à son frère. Comment le nom O’Donnell qui avait alors été sali avait recouvré le prestige qui lui était dû. Comment sa mère lui avait appris la nouvelle. Et finalement comment elle avait fugué.

Quant à l’histoire de son aîné, soit le mangemort qui lui faisait face était au courant, soit il ne l’était pas. Et s’il ne l’était pas, autant ne pas ramener cela sur le tapis. C’était le passé. Maintenant, il fallait aller de l’avant.


- …. J’ai décidé de quitter le domicile familial, sans penser à prévenir ma chère mère. Elle s’est… inquiétée…

Inquiétée ! Quelle hypocrisie. Elle craignait juste que par ses exactions, sa fille n’aille à nouveau ternir le blason des O’Donnell.

- Et a envoyé des espèces de chasseurs de tête pour me retrouver.

Nouvelle pause. La jeune fille prit une nouvelle gorgée du liquide brûlant.

- Il s’est avérée que je n’ai pas été très coopérative avec eux quand ils ont voulu me ramener chez moi. Et quand bien même ils ont réussi, on a gardé des relations plutôt… tendues.

Doux euphémisme.

- D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que nos routes viennent à se croiser. Et j’ai compris qu’ils étaient aussi rancuniers que crétins. J’étais en train de faire mes courses quand on s’est « retrouvés ».

Et la suite, je pense que vous la connaissez…. A peu de choses près.


La jeune fille s’arrêta finalement de parler. Elle n’était pas forcément très amatrice de longs monologues. Elle aurait préféré parler d’autre chose. Du seigneur des ténèbres, peut-être, ou encore de ce don d’animagus qu’ils partageaient tous deux. Après tout, c’était la première fois qu’elle rencontrait un autre animagus qui n’était probablement pas déclaré lui non plus…

Au lieu de cela, la jeune fille resta silencieuse, laissant s’exprimer à son tour son interlocuteur qu’elle préférait laisser mener la conversation.
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MessageSujet: Re: Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya)   Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya) EmptyLun 17 Mar - 20:34:23

Le Mangemort détacha son regard des yeux de son interlocutrice et porta son verre devant les siens. La propreté en était, comme à l’accoutumée, tout à fait honorable bien que l’aspect de l’établissement laissât présager de plus funestes attentions à l’encontre de tout ce qui était moins résistant qu’une plaque de fer. Le gérant avait toujours était maniaque sur la qualité de ce qu’il servait à ses clients, même si cela contrastait très étrangement avec son désintérêt total de l’état avancé de délabrement de son bar. Sayannel pouvait à sa guise observer le liquide qui brillait paresseusement dans son verre, et il le contempla ainsi intensément pendant un moment, ses pensées vagabondant tandis qu’il essayait de déterminer l’âge de l’alcool.



Peine perdue. Peut-être que certains de ces Moldus savaient déterminer l’âge, la composition et la palette de saveur d’un vin ou d’une eau de vie rien qu’au sentir, lui en était pour sa part incapable, bien qu’il pût tout de même apprécier en connaisseur la fine allégresse de la boisson. Il porta le verre à ses lèvres et aspira lentement une nouvelle gorgée de l’alcool transparent. Cette fois-ci, il n’avala pas de suite mais laissa son breuvage patienter un peu en bouche, histoire de tenter cette expérience quasi mystique qu’était la décomposition des saveurs. Bon, cela se faisait généralement avec du vin, mais il n’en avait pas sous la main et comme la plus part des gens celtes préférait une boisson plus…pure. Après avoir tourné l’eau de vie trois fois autour de sa langue, et en avoir laissé décanter un peu, il avala presque à regret, s’étant habitué à la chaleur que lui procurait la mise en bouche.



Il hésita un instant à faire part de ses élaborations à propos du liquide à la jeune fille qui lui faisait face, mais se décida finalement à n’en rien faire, principalement puisque la dégustation était une affaire qui ne se traitait qu’entre amis, ce que n’était pas Joana. Cependant cela ne l’empêcha pas de se lancer dans un monologue intérieur.



Il était certain d’avoir décelé une note sucrée dans l’alcool, accompagnée par une pointe d’une épice dont il aurait été tenté de dire qu’il s’agissait d’orge même s’il se demandait ce que de l’orge viendrait faire dans de l’eau de vie de givre. Il sut tout de même reconnaître la saveur très particulière des cristaux de givre incorporés à l’alcool et qui donnait à la boisson ce goût si particulier qui l’avait fait l’apprécier immédiatement. Le contraste peu subtil entre la fraîcheur du givre et la chaleur de l’alcool, bien qu’un peu rustique, était très agréable au palais. Le seul défaut, vraiment, de ce nectar était sa très courte longueur en bouche. On n’en sentait très vite plus le goût.



Le sorcier reposa son verre sur la table basse, satisfait d’avoir réussi du moins une partie de ce dont se targuaient ces Français arrogants dans leurs vignobles campagnards. Il se reconcentra sur l’affaire en cours et ressassa mentalement ce que lui avait raconté la jeune O’Donnell. La phrase « pour certaines raisons familiales » avait éveillé quelque chose en lui, quelque sombre souvenir, mais il ne savait pas ce que c’était et n’en avait cure pour l’instant. Il serait toujours temps de s’en préoccuper plus tard. Le reste avait été une histoire plutôt quelconque, une fillette fuguant le toit maternel et une mère qui lui envoyait aux trousses des mercenaires. Là où le bât blessait était que ces mercenaires exerçaient clairement leur activité au rayon « meurtres et autres crimes » que celui de « rattrapage de fugueuses ». Etrange que cette femme ait envoyé des tueurs à gages pour rechercher sa propre fille. Voilà des liens familiaux pour le moins…affectueux. Bon, ce n’était peut-être pas à lui, qui avait tué son frère, de faire ce genre de commentaires, mais il n’en restait pas moins qu’il y avait là quelque chose d’indubitablement suspect.



Décidant d’abandonner ce terrain de conversation pour le moment, le Mangemort se redressa légèrement dans son siège, posa ses bras tranquillement sur les accoudoirs rustiques du siège et se passa une main dans les tresses blondes de sa barbe tout en réfléchissant. Rejetant sa longue chevelure dorée en arrière de ses épaules, il recentra son regard de glace sur Joana et prit de nouveau la parole, sa voix posée et calme, un calme naturel qui s’était encore agrandi depuis sa transformation en Animagus.



« Bien. Je dois dire que tu m’intéresses. Il est rare de rencontrer d’autres Animagus, qui plus est non déclarés. Je te propose un arrangement, un marché si tu préfères. Je te poserais quelques questions, et j’attends de toi que tu y répondes entièrement et par la vérité. En échange, je pourrais si tu le désires apporter une réponse à quelques-unes de tes interrogations, si toutefois tu en as que tu désirerais m’exposer. Tout cela restant bien sûr entre nous… »



C’était un pacte tout à fait équitable, bien qu’il supposât qu’elle avait bien plus de questions à lui poser qu’il n’en avait à son service. Mais cela n’était qu’un détail, ce qu’elle apporterait pourrait se révéler bien plus important que ce que lui révèlerait. Après tout, quand bien même elle lui demanderait des renseignements très précis, il était tout de même passé maître à l’antique Jeu des Maisons, et pensait être capable de se tirer de presque n’importe quelle situation sans heurt. Mais mieux valait tout de même être prudent. Ah oui, il allait oublier un dernier détail.



« Une dernière chose avant que nous commencions. Je n’accepterais pas d’entendre quoi que ce soit se rapportant aux préjugés populaires sur la confrérie à laquelle j’appartiens. Nous ne sommes pas tous des fous furieux avérés. »



C’était une des seules choses qui avaient le don de l’irriter. Il détestait voir dans le regard des gens cette espèce de pitié qui les prenait comme à la vue d’une personne ayant perdue son esprit au-delà de tout espoir. Il était, comme une partie non négligeable de ses collègues, entièrement sain d’esprit même si n’ayant pas le même sens de la morale par exemple que la majorité des gens.



« Maintenant, dit-il sans attendre de connaître la réponse de la jeune O’Donnell car il était certain qu’elle ne manquerait pas cette occasion d’avoir des réponses de la part d’un Mangemort, je vais commencer par te poser deux questions, après quoi tu me répondras puis pourras poser deux questions à ton tour si cela t’agréée. Tout d’abord, j’aimerais savoir depuis combien de temps tu es devenue Animagus, et ensuite, si tu as jamais senti la part animale prendre le dessus en toi, comment l’as-tu combattue ? »



Tandis qu’il posait ces questions, il caressait du bout des doigts, de façon inconsciente, la bague à tête de mort qui ne le quittait plus, et qu’il avait durement acquise lors de ce voyage en Egypte, il y avait une éternité de cela.
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MessageSujet: Re: Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya)   Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya) EmptyDim 23 Mar - 20:25:27

Le silence de son interlocuteur commençait à inquiéter notre irlandaise détestée. Sur quoi pouvait-il bien être en train de réfléchir. Il semblait être pris par une contemplation liée à sa boisson. Y avait-il une façon particulière de déguster le breuvage qui échappait à la jeune préfète des Vert et Argent ?! La jeune fille ne le savait point, mais ne comptait pas non plus poser la question. En fait, elle n’osait pas bouger, de peur de rompre le silence qui s’était instauré entre eux deux, du moins, que le mangemort avait instauré.

Echeberry reposa à nouveau son regard sur la préfète et reprit la parole. Celle-ci avala une nouvelle gorgée d’eau-de-vie tout en l’écoutant en silence. Elle opinait très légèrement du chef tandis que celui-ci lui proposait un marché. Alors comme ça elle intéressait un mangemort ? Voilà une nouvelle susceptible de plaire à la jeune fille. Non seulement cela voulait dire qu’elle ne mourrait pas dans l’heure qui suivrait, mais cela indiquait aussi qu’avoir fondé the False Innocence allait peut-être pouvoir porter ses fruits. Mais là n’était pas la question pour l’instant.

Bon, le marché proposé n’était pas un véritable marché. C’était plus un droit de le questionner, mais surtout de subir un interrogatoire, le tout formulé de façon plutôt subtile. Et évidemment, au sortir de la conversation, on ferait comme si rien de cela ne s’était produit. Ce marché qui n’en était pas vraiment un convenait pourtant fort bien à la préfète. Elle n’était pas du genre à raconter à tort et à travers les secrets dont elle était la dépositaire. Par ailleurs, elle était bien consciente du danger que représenterait le fait de trahir une promesse faite à un mangemort. Enfin, et surtout, si elle pouvait parler un peu d’animagus avec le mangemort, ce serait parfait… ou presque.

Par contre, le mangemort souffrait d’un sérieux manque de confiance envers la serpentarde. Comment pouvait-il penser qu’elle, préfète des Vert et Argent, cofondatrice de l’association pro-Voldemort « The False Innocence » ? Enfin bon, c’était un mangemort qui vivait dans la clandestinité, donc cela pouvait justifier cette attitude.

Mais que voulait-il de plus ? Qu’elle passe un serment inviolable avec lui peut-être ?!

Cependant, cela, Joana n’eût pas l’audace de le dire à voix haute, d’autant plus que le mangemort ne lui laissa pas l’occasion de parler. Il enchaîna directement sur les questions, ce qui, dans le fond, valait peut-être mieux. Le fait qu’il caressait sa baguette tout en parlant n’échappa la préfète. Essayait-il de l’intimider. La jeune fille prit le parti de ne pas se préoccuper du bois de bois pour l’instant, et décida de se prêter au jeu de questions –réponses.

Les premières questions portaient sur le thème des animagus, et sur la façon dont la jeune fille l’avait vécu. Celle-ci ne répondit pas immédiatement, mais prit son temps pour réfléchir et préparer sa réponse, fermant les yeux par instants pour essayer de remémorer ce qu’elle avait ressenti.


- Cela fait… entre deux ans et demi et trois ans maintenant,
commença-t-elle.

Sa voix était calme et posée. Elle se replongeait petit à petit dans cet état de calme et de plénitude, l’esprit libéré de toutes ses contraintes matérielles, qu’elle avait l’habitude d’adopter pour sa transformation. Du moins, en temps normal, car la dernière transformation s’était faite plutôt brutalement, et d’ailleurs lui avait laissé quelques séquelles.


- C’est une tâche qui a demandé un travail sur moi énorme. Il m’a fallu des mois pour y arriver, poursuivit-elle.

La part animale, ô si, elle reprend le dessus. Parfois de façon plus subtile, parfois cela revient d’un coup brutalement, même si cela ne dure quelques secondes. Alors des fois je cède et je la laisse aller, parce que je sais qu’une fois que je l’ai libérée, elle me laissera tranquille un moment ensuite.

La préfète fit une pause et termina son verre, avant de poursuivre de sa voix toujours aussi calme et posée.

- Je pense que le fait que je sois perpétuellement occupée entre les cours et mes obligations de préfète m’aident à garder le dessus. Mais c’est vrai que des fois, surtout le soir ou quand je suis fatiguée ou énervée, que je ressens certaines émotions contradictoires, je le sens remonter au fond de moi. Cet instinct animal qui ne demande qu’à s’exprimer.

D’ailleurs, j’ai réalisé que cela pouvait se manifester sous plusieurs formes. Soit physiquement. J’ai réalisé que la prunelle de mes yeux changeait par moments. Mais le plus souvent, c’est les sensations. En cours, en travaillant sur de petits animaux, il m’est déjà arrivé de ressentir un certain plaisir à serrer plus fort les rongeurs et autres pour sentir leur peur et les sentir frétiller entre mes mains. C’est une impression assez étrange, en y repensant ultérieurement, mais qui sur le moment paraît tellement naturelle.


C’était étrange de raconter tout cela, mais en même temps, elle se sentait plutôt à l’aise. Elle laissa couler ce flot de paroles bénéfique. Ça lui faisait du bien de pouvoir en parler à quelqu’un, elle qui avait gardé ça trop longtemps au-dedans d’elle-même.

- Je ne sais pas vraiment comment j’arrive à maîtriser la bête. Je sais juste qu’elle est là, et que parfois, il faut que je la libère pour qu’elle s’apaise mieux, qu’elle reste en paix. Mais même quand elle se déchaîne, j’ai l’impression qu’on est tout de même en harmonie. Et si je la laisse faire, c’est parce que je sais que c’est ce qu’il faut que je fasse, et c’est ce que j’ai envie de faire.

Elle fit une pause, et ajouta d’une voix plus lointaine, tandis qu’elle suivait le fil de ses pensées de plus en plus loin dans son propre esprit, comme semblant découvrir elle-même toutes ces évidences.

Je ne le combats pas, à dire vrai. On s’accorde comme un diapason sur une même note.


Le regard de la préfète s’était fait vitreux ; elle ne regardait plus son interlocuteur mais ses yeux regardaient à l’intérieur d’elle-même, sondant sa propre âme. Elle regarda de nouveau son interlocuteur, se resservi un petit peu à boire, et en prit une petite gorgée avant de rajouter.

- Puis-je me permettre maintenant de vous retourner votre question ?
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MessageSujet: Re: Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya)   Quand O’Donnell rime avec «encore une gamelle!» (prio Saya) EmptyLun 24 Mar - 15:23:55

Tandis que la jeune fille parlait, apparemment moins gênée à mesure qu’elle parlait, Sayannel analysait en silence les données qu’elle lui fournissait. Tout d’abord, la durée depuis laquelle elle avait acquis le statut hors du commun qu’ils partageaient était surprenante. Si cela faisait près de trois ans qu’elle avait accompli le rituel et qu’il ne se trompait pas sur son âge, ce dont il doutait, elle ne pouvait pas être âgée de plus de treize ou quatorze ans lorsqu’elle s’était liée. C’était très étonnant car selon l’auteur du livre, ce n’était pas une affaire aisée, ce qu’il avait pu en lui-même constater, et si, comme il le supposait, elle était bien élève à Poudlard, elle n’aurait normalement même pas dû mettre la main sur l’ouvrage, encore moins réussir le rituel. Il y avait dès lors deux solutions quant à l’issue de l’opération. Soit elle avait eu beaucoup de chance et s’en était sortie par une combinaison de chance et de faible talent, un peu comme ce…Potter ; soit elle trompait son monde et recelait en elle un potentiel bien plus important qu’il n’y paraissait, surtout au vu de ce qu’il avait constaté dans l’Allée.

Tandis qu’il faisait toujours décrire des arcs de cercles fluides autour de ses doigts à sa baguette avec sa main droite, la main gauche du Mangemort vint caresser sa barbe blonde, tressée délicatement et avec attention. Il enroulait une des tresses autour de son doigt, ce qu’il faisait toujours lorsqu’il réfléchissait intensément. Il était de plus en plus intéressé et intrigué par la jeune fille. Même si le succès de sa transformation n’était dû qu’à la chance, ce dont il doutait, il était toujours utile d’avoir la chance de son côté. De plus il y avait quelque chose dans le regard de l’adolescente qui recelait une cruauté, une…détermination forte à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Exactement le genre de talent dont son Maître avait besoin.

Il remarqua que la voix de Joana était devenue plus fluide, plus posée, comme si la peur, pour peu qu’il y en ait eu au départ, s’était évanouie alors qu’elle parlait de ce sujet qui visiblement la fascinait et l’inquiétait à la fois : L’Animagus. C’était, il était vrai, un sujet fascinant. Comment un homme, même doté de pouvoirs magiques tels qu’eux-mêmes, puisse se transformer en animal, avoir un lien si fort avec lui ? C ‘était un des nombreux mystères de la magie qui ne serait probablement jamais élucidé, sans doute à cause de la nature rhétorique même de la question.

Une seconde chose l’intrigua rapidement, c’était le temps qu’il lui avait fallu pour de venir Animagus. Lui-même, mis à part le temps de préparation de la potion, n’avait eu besoin que d’une semaine pour stabiliser définitivement ses transformations et il s’en sortait maintenant à merveille. Alors que Joana avait, selon ses dires, passé plusieurs mois à tenter de contrôler la bête en elle, à maîtriser parfaitement le processus complexe de la transformation. Bien qu’elle fût encore jeune, et donc sujette à des changements émotionnels intenses et rapides, ce qui pouvait fortement la déstabiliser et rendre son Animae bien plus dangereux, elle n’aurait normalement, du moins à son avis, pas dû avoir besoin d’autant de temps.

S’il se rappelait bien, son Animae était un petit félin, un lynx selon toute probabilité. Il était donc compréhensible qu’il s’agite plus, soit plus agressif que son Animae à lui. C’est pourquoi il ne fut pas étonné lorsque la jeune fille lui expliqua que le lynx prenait parfois le dessus dans la lutte, et qu’elle devait alors lui laisser la bride sur le cou afin qu’il se calme. La suite de sa tirade confirma sa théorie sur le lien entre l’agitation de l’Animae et l’émotivité du sujet. Apparemment le félin prenait le lus souvent contrôle lorsqu’elle était fatiguée, donc que ses défenses étaient plus faibles, ou bien qu’elle était en proie à un déséquilibre psychologique, qu’il soit mineur ou majeur. Selon ses propres mots, « cet instinct animal ne demande qu’à s’exprimer. » Une perspective intéressante car cela supposait que l’animal était capable de déceler les moments de faiblesse et en profiter.

En allant plus loin dans cette optique, on pouvait presque penser que l’Animae, selon l’animal qu’il était, était plus ou moins intelligent, fort et désireux de sortir. Ainsi un Animagus lié à un ours aurait plus de difficulté à le maîtriser qu’un Animagus lié à un paresseux. Cela induisait aussi qu’il était possible de se servir des instincts et de la force de l’Animae contre son Animagus. Une idée très intéressante car le ministère avait dans ses rangs des Animagus dont on connaissait la transformation. Il serait alors possible de s’en servir contre eux. De plus, était-il possible que l’Animae crée un lien, de rapprochement ou d’éloignement, selon que celui des deux Animagus serait pareil ou différent. Un exemple simple clarifierait la question : si un Animagus lié à un chat rencontrait un Animagus lié à un chien, auraient-ils l’un pour l’autre une antipathie naturelle due à leurs Animae qu’ils n’auraient pas eu s’ils n’étaient liés ? Ou encore si deux Animagus étaient liés, l’un à cheval, l’autre à un poney, étaient-il possible que la proximité génétique de leurs Animae crée entre eux une sympathie spontanée ? C’était une idée intéressante au plus haut point dont il devrait discuter avec le Seigneur des Ténèbres. Mais tout d’abord il devait vérifier plus à fond les informations et tirer tout ce qu’il pouvait de sa vis-à-vis.

Le fait que la domination de l’Animae se traduise par des symptômes extérieurs tels qu’un changement de couleur de prunelle ou intérieurs comme un désir animal qui n’aurait pas lieu d’être en temps normal ne l’étonnait pas. C’était logique que, pus l’emprise de l’Animae était forte sur vous, plus vous risquiez d’y ressembler aussi bien physiquement que moralement. Cependant sur ce point-là elle ne semblait pas vraiment capable de l’aider puisqu’elle ne savait pas comment elle faisait pour maîtriser le lynx. Seul le fait qu’elle semblait ressentir les besoins de la bête et en déduire ce qu’il fallait faire, résister ou lâcher prise, attira l’intérêt du Mangemort.

Sayannel cessa de tirer sur sa tresse et se pencha en avant légèrement afin de remplir le verre qu’il avait trop délaissé. Une fois que celui-ci fut à marée haute de nouveau, il en but une gorgée qui glissa dans sa gorge, douce et chaude, puis reconsidéra Joana qui avait fait une pause dans son explication. Selon ce qu’elle venait de dire, il existait entre elle et l’Animae une harmonie qui réglait leurs rapports et leur lutte de façon précise, instillant des instincts à la jeune fille. Elle ne combattait pas la bête, mais s’accordait à elle afin d’être, comme elle l’avait parfaitement exprimé, « comme un diapason sur une même note. » Cela aussi était important à considérer car il lui fallait maintenait savoir si c’était l’Animagus qui s’accordait au diapason de l’Animae, la bête qui s’accordait au niveau de l’homme ou bien les deux qui tendaient vers un niveau intermédiaire. Elle ne pourrait pas lui apporter la réponse, il lui faudrait donc trouver d’autres Animagus et les questionner. Il y en avait sûrement au sein des Mangemorts.

Au silence presque religieux qui s’installa après cette dernière phrase de la jeune fille, Sayannel se rendit compte qu’elle avait terminé sa réponse. En effet, elle reprit une gorgée d’eau de vie tout en recentrant son regard sur lui alors qu’un instant auparavant il semblait perdu dans le vague, puis, très poliment, lui retourna sa question.

Le sorcier s’accorda un temps de réflexion tout en sirotant tranquillement sa boisson. Heureusement qu’il tenait bien l’alcool car ce breuvage, bien que moins fort qu’une eau de vie moyenne, restait tout de même très alcoolisé. Il continuait toujours de faire tourner sa baguette inconsciemment autour de ses doigts en réfléchissant puis, enfin, reposa le verre sur la table basse et prit la parole calmement.

« Eh bien quant à moi je n’ai achevé le rituel qu’il y a environ quatre mois, et cela fait peu de temps que je prend ma forme animale. D’habitude, je ne la garde que pour dormir ou méditer. Par contre, contrairement à toi, il ne m’a fallu qu’une semaine en plus de la préparation de la potion pour maîtriser la transformation. »

Par cette phrase il espérait faire d’une pierre deux coups en montrant à Joana que son pouvoir n’était pas négligeable et en même temps recueillir une impression qui peut-être l’aiderait à élucider le mystère de cette longue initiation qu’elle avait subie.


« Tu m’a dit que ton Animae reprenait parfois le dessus, cependant ce n’est pas mon cas. Depuis le début, il y a toujours eu l’harmonie que tu m’a décrite, l’impression que nos caractères se fondaient et ne faisaient qu’un, mais jamais il n’a tenté de prendre le dessus. Je pense que c’est lié à la nature même de l’Animae. Ainsi le tien est de nature sauvage, farouche, alors que le panda est un animal calme, paisible et qui pèse chacun de ses actes si l’on puis dire. Je pense donc que, contrairement à toi, s’il prenait le dessus, je n’aurais pas de problème de violence ou de désir animal, mais plutôt une sensation de calme, peut-être une envie de mâcher quelque chose en réfléchissant tranquillement. Je n’ai donc pas besoin de le combattre pour ainsi dire, puisque son caractère s’accorde parfaitement avec mon naturel…maîtrisé et posé. »

Ces mots étaient bien sûr parfaitement véridiques, mais il espérait que cela induirait aussi une confiance relative à la jeune fille, car quelqu’un de calme est généralement quelqu’un de qui on ne risque pas grand chose. Enfin bon, il savait que le fait qu’il soit un Mangemort jouait en sa défaveur, mais avec un peu de chance la curiosité l’emporterait sur la peur et elle passerait outre les préjugés qu’elle pourrait avoir.

De plus, il lui semblait que son Maître lui avait un jour mentionné, en passant, l’existence d’une société au sein de Poudlard pour la promotion et l’adhésion au Seigneur Noir. Bien qu’il ne se rappelât plus le nom de ce mouvement, il y avait dès chance que Joana en soit puisqu’elle était une élève de Poudlard –cela du moins était ressorti clairement de son discours et attitude- et probablement de Serpentard si l’on en jugeait par son aspect physique et son caractère évident.

Sayannel pointa sa baguette en direction de la bouteille qui commençait à tendre dangereusement vers le vide et sous l’effet de son sort elle commença à se remplir de nouveau. Une fois cette tâche faite, il la fit léviter au-dessus de son verre puis de celui de son interlocutrice et versa avec maestria un peu d’eau de vie dans les deux récipients. Tandis que la bouteille allait se remettre de son propre accord sur le bord de la table basse, le géant blond laissa errer son regard sur les tapisseries qui ornaient les murs pour laisser à Joana le temps de méditer ses paroles. Elles étaient pour la plupart de grossières imitations de tentures du XVIeme, mais le plafond était pour sa part authentique, les incrustations délicates dans le bois doré à la feuille d’or un peu écornées par le temps et la dorure disparue, mais l’élégance fluide de l’art italien de l’époque restait nettement visible. Sayannel se demanda un instant s’il n’achèterait pas le bar au patron, ou du moins ces admirables lambrissages, pour les sertir en sa demeure après les avoir restaurées.

Après avoir médité un instant cette option et avoir pris en note d’en toucher un mot au gérant, il reprit la parole afin d’adresser deux nouvelles questions à la préfète.


« Mais dis-moi, s’il t’es déjà arrivé de te transformer involontairement, ce dont je suis certain, as-tu une idée de pourquoi, de ce qui a déclenché cette réaction et de la façon dont tu l’as contrée ? Par ailleurs, as-tu développé une affinité avec certaines personnes ou animaux que tu n’avais pas auparavant ? »

Des questions plutôt simples, mais dont les réponses l’intéressait fortement. Par contre, si la conversation prenait une tournure qui devenait trop personnelle et qui l’amenait à parler de lui, il se verrait dans l’obligation de la rediriger sur un autre axe plus sûr. Mais en attendant il fallait voir les réponses de la préfète.
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