To night [ PV Aïlin ]

Une fin d’année, ou presque. Début du mois de juin. Encore un mois pour Zélie, et elle retournerait en France. Bonheur et incertitude. Mais peu lui importait, puisque c’était la période des examens. On pouvait voir les cinquièmes années totalement stressées, ainsi que Neoki, mais elle, c’était tout à fait normal. Donc. Zélie elle, se préparait mentalement à rentrer en quatrième année. Et oui, très très grande année la quatrième. Je ne vous le fais pas dire ! Bien entendu, avant son retour en France, il y avait pour elle les examens aussi. Mais bon, la troisième année, c’était trop simple, surtout pour une fille aussi intelligente que Zézette 8)
Donc ! Donc. C’était en permettant une petite pause dans ses révisions, que Zélie se décida d’aller faire un tour. Oui, je sais, faire un tour aux alentours de neuf heures et demi du soir, ce n’est pas bien. Mais bon, la rouquine adorait la nuit, surtout quand elle n’était pas dans le noir. Hahaha… Oui, il me semble que la nuit, en été, elle arrive plus tard. Vers dix heures, enfin, par chez moi du moins Breffons. La Serdaigle était en train de marcher calmement, gentiment, en regardant si personne ne la surveillée, si personne ne l’avait suivie.
Elle était sortie en douce du dortoir, et avait traversé la salle commune plus ou moins bondée d’un pas rapide. Plus la salle commune des Aigles est bondée, moins il y a de chance de se faire voir. Et oui. Elle n’était pas bête la Zélie !
La jeune fille s’était habillée comme une samedi. Oui, le samedi, dans Poudlard, tous les élèves étaient habillés normalement, comme de sages petits moldus. Donc voilà. Zézette, habillée d’un jean, gilet et converses, se baladait tranquillement à la recherche d’un passe-temps. Et ouais. Beaucoup savent que Zélie ne peut tenir en place plus d’une demi-heure. Alors imaginez la un petit peu en train de réviser depuis au moins une heure ! C’était beaucoup trop pour elle.

La tête baissée, le vent léger déplaça doucement ses cheveux courts. Pensant à ses vacances, la capitaine de Quidditch se demandait si ses parents viendrait la chercher à la gare. Bizarrement, elle n’y croyait pas. Pourtant, les deux années précédentes ils l’avaient fait, mais bon, se connaissant et les connaissant, Zélie doutait. Oui, le doute s’était emparé d’elle en un tout petit instant. Tout d’abord parce que si elle arrivait à la gare avec Lucretia, ça n’irait pas, en effet, la rouquine avait pour but ces vacances-ci d’emmener la préfète de Poufsouffle en France, elle qui ne connaissait que l’Irlande, un peu l’Angleterre sûrement.
Breffons. Zézette s’imaginait déjà dans le train, avec un bouquin à la main accompagnée de Lou, Neoki, et sûrement Lulu, oui, la fin d’année se faisait sentir, et pas seulement dans les pensées de la troisième année.
Puis, au loin, la rouquine remarqua les grands arbres de la forêt interdite. Elle connaissait la forêt légèrement, peut-être pas mieux que les animaux vivants là, mais tout de même. Elle en avait peur de cette forêt dite « interdite » En fait, Zélie s’était toujours dit que si elle était interdite c’était qu’il avait une raison, mais les grandes personnes, les adultes étaient bêtes, drôlement bêtes. Voyez-vous, les enfants, les ados adorent les choses interdites. Ils aiment enfreindre le règlement, et en effet, rien que par son nom, cette forêt donnait envie.

Donc ! C’est pour cela que maintenant, Zézette était arrivée à la lisière de la forêt interdite. Sombre, noire, triste, c’était les adjectifs qui venaient à l’esprit de la bleue et bronze. Elle avait peur, mais à chaque fois qu’elle arrivait ici et qu’elle continuait la peur disparaissait petit à petit. Sauf que là, la jeune fille était seule, totalement seule. Personne autour, personne ailleurs dans le parc. Le jour se dissipait, oui, mais la rouquine n’avait pas le courage de regarder encore une fois derrière elle. Elle s’engouffra parmi les arbres, dans le noir, mais pas dans la tristesse. Non, malgré qu’elle fût seule, Zélie n’était pas triste, le coup de l’année dernière n’allait pas se retourner encore une fois contre elle. Manquerait plus que Narcissa pointe son nez, et là ça serait la totale. Mais non. Pour le moment la rouquine marchait, n’espérant croiser quelqu’un, ni quelque chose d’ailleurs.
Soudain, la jeune fille s’arrêta. Les arbres étaient moins serrés, une sorte de petite clairière. Bien. D’ici on pouvait apercevoir au loin l’immense château, allumé de partout. La Serdaigle s’assit au pied d’un arbre, les yeux perdus, réfléchissant à tout et à rien. N’entendant même pas les bruits qui arrivaient calmement…

Léan... Elle s'apellait Léan...
Depuis que le jeune homme avait rencontré le plus terrible de ses frères à pré-au-lard, son humeur n'avait fait que tomber en chute libre. Léan... Elle était née. Que lui réserverait le Destin, à elle ? Aïlin le savait, il n'avait aucun moyen de protéger ce nouveau membre de la famille. Toute l'année, il serait à Poudlard tandis que le nourisson, puis l'enfant, serait à la merci de père. Lynn, Léan... Est-ce que tout cela allait se finir un jour ?
Depuis des jours, cette interrogation planait comme un vautour dans son esprit. Mais aucune réponse ne venait. Et à force, l'épuisement, la baisse de moral, les sautes d'humeur de la part du jeune Serdaigle était devenues de plus en plus fréquentes, laissant ses camarades de classe particulièrement étonnés devant un départ soudain du garçon, ou face à l'air sombre qu'il affichait parfois.
Mais en tout honnêteté, les questions des élèves n'étaient plus depuis quelques temps ce qui inquiétait Aïlin.

Ce soir là, Aïlin n'avait pas tenu tout le diner en présence de ses camarades. Alors que quelques élèves de sa classe papotaient, se détendaient à coup de blagues ou parlant des examens, Ailin avait vu sa façade joyeuse et avenante se réduire peu à peu en poussière. Il avait quitté la table en donnant pour excuse la fatigue, et s'était réfugié dans son dortoir, où il avait ouvert le journal magique qu'il avait confectionné, mais n'avait pas put écrire quoi que se soit à l'adresse de sa soeur. Alors, il ferma les rideaux de son lit à baldaquin pour faire croire qu'il dormait, avant enfilé une cape et s'était faufilé discrètement jusqu'à atteindre le parc, qu'il avait traversé à grands pas. Personne ne l'avait vu sortir, et Aïlin en était bien heureux. Il n'avait aucune réponse à donner si quelqu'un l'interrogeait sur le fait qu'il était sensé dormir et qu'il se trouvait pourtant à l'extérieur du château.

Incapable de s'arrêter, il n'avait pas fait attention au chemin qu'il avait prit, mais le fait était bien là : il avait finit par se retrouver dans la forêt interdite...

*C'est toujours plus accueillant que le manoir...*

Ne put-il s'empêcher de penser, l'air sombre. Et il avait reprit son chemin à travers les arbres, évitant habilement les chemins où les ronces se faisaient trop nombreuses.
Au bout de plusieurs longues minutes de marche, Aïlin s'était retrouvé dans une petite clairière. C'est ici qu'il s'arrêta, s'asseyant au pied d'un arbre qui le camouflait de son ombre et de ses feuilles.
Là, assit sur un lit de feuilles mortes, il réfléchissait. Comment annoncerait-il la naissance à Lynn ? Il doutait que qui que se soit la prévienne dans la famille.

Mais alors qu'il réfléchissait à l'idée que le père risquait peut-être de le lui annoncer, le jeune Bower entendit un bruit de feuilles qui s'écrasaient sous les pas d'une personne, ou d'un animal. Un animal ? Aïlin espéra que non, car les êtres abrités dans la forêt interdite n'étaient pas renommés pour leur docilité, mais plutôt pour l'inverse.
Se redressant légèrement, il vit à travers la nuit qui tombait doucement sur la clairière la silhouette d'une personne, plus précisémment d'une jeune fille aux cheveux courts, qui allait s'installer à l'instar du garçon au pied d'un des arbres.
Un des derniers rayons de la journée passa furtivement, éclairant quelques secondes le visage de l'inconnue, qui n'en était finalement pas une. Le Serdaigle venait de reconnaître Zélie, la capitaine de l'équipe de Serdaigle, jeune fille de sa classe quelque peu excentrique.

Le jeune homme hésita. Devait-il la rejoindre, annoncer sa présence ? Oui, certainement, mais voilà, Aïlin n'avait jamais réellement parlé à la demoiselle, et ne savait trop quoi lui dire. Comme la plupart des autres, il ne la connaissait qu'en tant que camarade de classe. Mais tout de même, s'il ne s'annonçait pas et qu'il voulait prendre le chemin du retour, il serait forcé de passer devant elle, et en plus de risquer de l'effrayer, il paraîtrait incroyablement impoli.
Il se décida donc, et se leva pour marcher d'un pas calme jusqu'à l'arbre où était installée la troisième année. Encore à un mètre d'elle, il préfèra s'annoncer de peur que son approche silencieuse ne surprenne Zélie.

- Bonsoir...
*Bravo, belle entrée en matière...*

Aïlin posa un regard qu'il força à être sympathique sur la jeune fille, et lui adressa un faible sourire, mais un sourire tout de même.
- Je crois que l'on a choisit la même cachette. Plaisanta-t-il. Tu... hum... Tu as bien mangé ?

...Alors là, vraiment il pouvait se féliciter ! Se frappant le front intérieurement pour son manque de conversation, Aïlin lui adressa un sourire qui avait quelque chose de désolé. Il rencontrait par le plus grand des hasards la capitaine de Quidditch, de la même année que lui au beau milieu de la forêt, et tout ce qu'il trouvait à lui dire, c'était lui demander si elle avait bien manger ! Il fallait vraiment qu'il se reprenne, au risque de passer pour stupide !

[HJ : C'est pas super, super, mais ça ira :/ ]

Zélie était là, assise regarda dans le vague, quand son oreille, ses oreilles entendirent des bruits de pas discrets. La rouquine, elle, son esprit ne fit pas plus attention que ça, ça pouvait être qu’une simple souris, ou au pire un être humain. Mais pour l’instant, elle était ailleurs. Réfléchissant à tout ce qui pouvait lui passer par la tête. Les vacances, sa famille, les examens, tout ce qui pouvait passer par la tête d’une troisième année à la fin du mois de Juin. Mais rien de tout ça ne pouvait la stresser, bien qu’elle soit une jeune fille complètement shtarbée, elle était ordonnée, simple et calme. Enfin, ça dépendait des situations, comme maintenant, par exemple.
Une voix vint jusqu’à elle et elle tourna la tête légèrement. Il ne faisait pas encore nuit, et de là où elle était, elle pouvait voir qui était la personne qui venait de parler. Aïlin Bower, troisième année Serdaigle. Zélie ne le connaissait pas, elle savait juste que c’était le frère de Lynn, rencontrée quelques mois auparavant. Bien que les deux jeunes gens étaient dans la même classe, la même maison, ils ne s’étaient jamais vraiment parlés, en fait, il ne s’étaient jamais parlé tout court. Mais bon, tout le monde connaissait Zézette, capitaine de Quidditch. Et vouep, elle était hyyyper connue 8) (Sans me vanter)
Donc la jeune fille regarda Aïlin qui la salua puis lui parla. L’esprit encore dans les vapes elle n’avait pas tout comprit mais avait comprit. Oui, en fait elle mis trente secondes à formuler sa phrase :

« Heeeeeeuuuuuuuuuuuuuu (Trente secondes xD) Salut ! En fait, j’me souviens plus de ce que j’ai mangé. »

Là, elle y allait fort. On pouvait même croire qu’elle était droguée, malade, ailleurs. Oui, elle avait beau cherchait elle ne retrouvait plus son repas du soir. D’ailleurs, elle n’était même pas sûre d’avoir mangé. Oui, ça devait être ça, elle n’avait pas mangé. Ou alors elle était entrée dans la Grande Salle puis était ressortie aussi vite. Ou elle était entrée, s’était assise mais n’avait pas mangé. Ou encore, elle avait mangé et elle était devenue folle.
Oui bref, une tonne de solutions apparaissaient comme ça, et repartaient l’air de rien.

« Et je ne me cachais pas ! Par contre, si tu veux faire une partie de cache-cache, je suis d’accord niarkhéhé

Et toi ? Bien mangé ?! »

Ben, franchement, la parti de cache-cache, ce n’était pas idiot. On fait c’qu’on peut avec c’qu’on a. Hors là, Zélie n’avait rien, et autant l’avouer, si elle était arrivée ici, c’est qu’elle s’ennuyée. Réviser, ce n’est pas si drôle que ça.
Puis le retournage de question, c’était idiot. Si il était aussi fou que Zézette – fallait le faire – il se s’en souvenait pas non plus. Ou peut-être que tous les élèves de Poudlard avaient été victimes d’un super mauvais sort et ils avaient tous oublié ce qu’ils venaient manger ! Heeen, les boules tout de même.
Mais, mais ! Pour demander à quelqu’un si il avait bien mangé, il fallait être minimum fou, ou alors complètement mal dans sa tête. Oui, car si vous dites que quelqu’un est fou c’est qu’il n’est pas responsable de ces actes. Et dans ce cas là Hitler était fou, et ne dites jamais qu’Hitler était fou, sinon il n’est pas responsable de ses actes ! Bref ! Je m’égare un petit peu beaucoup, mais comme je n’ai pas énormément d’inspiration et que je dois poster et ben je rajoute des petits trucs comme ça tout à fait inutile. Point. C’était une longue phrase n’est-ce pas ?!

Devant le petit sourire du Serdaigle, Zélie sourit aussi. Ouais, genre elle savait sourire. Mais bon, excusez-là, c’était le soir, et bien qu’elle soit très bien dans son assiette et ben elle n’avait pas le courage de montrer ses belles dents toutes blanches et toutes jolies.

« Tu te caché pourquoi toi ? Et pis, pourquoi tu es là d’ailleurs ? Ho, si t’attends quelqu’un je peux aller plus loin, ce n’est pas un … Un problème. »

En fait si. Bien qu’elle ne soit pas tout à fait sûre d’être arrivée la première, Zélie n’avait aucune attention de partir. Mais bon.
Soudain, attention, action. Elle se leva en poussant un cri. Le fameux cri :

« AAARRRRRRRGGGG »

Voilà, elle était maintenant debout, regardant avec des yeux aussi grands que des boules de cristal l’endroit où elle était assise. Puis Zézette se mit à sauter sur place en tenant sa tête entre ses mains. Oui je sais, c’est à peu près les geste les plus courants chez un fou, sauf que ben .. Nen.

« J’me suis assise sur un ours ! J’te jure ! Gros comme ça ! Il a bougééé !!!! Il a failli me mordre ! Il m’a mordue ! J’vais mourur !! »

Hum. Non, Zélie n’est pas folle. Juste pas bien dans sa tête. Bon, vous vous en doutez bien aussi, ce n’était pas un ours qui était là, mais un autre animal. Suspens, action, follisme. (8))

[HJ : A toi de voir quel animal était là Tu peux même dire un crocodile, j’t’en voudrai pas ! xD ][b]

Zelie tourna la tete vers le jeune homme, qui un peu gêné par son peu d'inspiration en matière de conversation, se contenta d'afficher un faible sourire.
Il eut le droit à un long "euuuuuuuuuuuuuh" qui sembla durer une eternité, et, alors qu'il pensait qu'elle allait lui demander ce que ça pouvait lui faire, elle lui répondit tout autre chose.
- Salut ! En fait, j’me souviens plus de ce que j’ai mangé.

Et voilà, que répondre à cela sans passer pour un imbécile ? Aïlin n'en avait aucune idée, mais n'eut pas besoin de réfléchir trop longtemps là dessus.
- Et je ne me cachais pas ! Par contre, si tu veux faire une partie de cache-cache, je suis d’accord Et toi ? Bien mangé ?!
- Euh...
En tout honnêteté, Aïlin ne se voyait pas entamer une partie de cache-cache en pleine forêt interdite...
- Oui, merci, j'ai bien mangé.
Lui répondit-il alors, tout simplement, oubliant la suggestion de la capitaine de Serdaigle.
Quelque chose qui ressemblait à un sourire - sûrement aussi réussit que celui du garçon - apparut sur le visage de Zelie, qui se mit à le questionner sur la raison de sa présence ici.
Effectivement, Aïlin se cachait en quelque sorte, mais c'était tout bonnement ridicule de l'avouer à la jeune fille. D'autant plus qu'il n'avait aucune envie de lui apporter une explication réelle sur la raison de sa présence ici.
- Oh, je ne me cachais pas vraiment... Mais ne t'en fais pas, je n'attends personne, tu peux rester si tu en as env....

« AAARRRRRRRGGGG »

Zelie s'était levée d'un bond, sans laisser le temps au pauvre Serdaigle qu'il l'observait d'un air éberlué de terminer sa phrase.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Demanda-t-il, inquiet, face à l'apparente hysterie de la demoiselle.
- J’me suis assise sur un ours ! J’te jure ! Gros comme ça ! Il a bougééé !!!! Il a failli me mordre ! Il m’a mordue ! J’vais mourir !!

* Un quoi ? *

Là, Aïlin doutait sérieusement qu'un ours puisse se cacher sous les fesses de l'Aiglonne ! Sûrement avait-elle sentit une autre bête - chose qui ne manquait pas dans la forêt - et tout ce qu'espérait le jeune homme c'est qu'elle ne se soit pas faite réellement mordre, et que la bête en question n'était pas venimeuse ~~n'ayant aucune envie d'aller retirer le poison sur cette partie de l'anatomie de la Bleue~~.
Le plus calmement possible malgré les bonds effrénés de la rouquine, il s'approcha du point qu'elle observait et s'accroupit pour fouiller les feuilles mortes.
Un éclat blanchâtre apparut, deux crochets entourés d'une gueule béante fonçant droit vers la main d'Aïlin, qui, put remercier ses bonds réflexe. D'un geste habile, il évita la morsure et attrapa à la base du coup le serpent, dont le corps fin et pourvu d'écailles s'agitait furieusement.

- Voilà le coupable.
Aïlin se redressa et montra l'horrible ours géant à sa camarade de classe, un léger sourire aux lèvres.
- Ce n'est qu'une couleuvre effrayée. Ne t'en fais pas, cette petite chose n'est pas venimeuse !
Enfin petit chose, la couleuvre était tout de même bien plus grosse que celle qu'il était habitué à attraper dans le jardin du manoir... et plus agressive, aussi. Mais après tout, ils étaient dans la forêt interdite, ça n'était pas étonnant.
Aïlin se détourna pour s'éloigner, et déposa l'horrible couleuvre quelques mètres plus loin, qui ne demanda pas son reste et disparut sous les feuilles.
- Voilà, le monstrueux ours a disparut, te voilà hors de danger.
Dit-il en adressant un sourire amusé à Zelie, tout en revenant vers elle.
- Enfin pour le moment en tout cas...
Rit-il.
A peine eut-il le temps de terminer sa phrase, alors qu'il écartait une branche sur son passage... que la branche lui sauta au visage en criant.
Poussant un cri, il fit un bond d'un bon mètre en arrière tandis qu'il sentait la chose lui griffer les joues. Un Botruc !
Le Serdaigle secoua la tête, agrippa le corps d'écorce qui tentait sauvagement de lui attaquer les yeux, mais la petite bête, maintenant qu'elle était accrochée, elle n'avait pas l'air de vouloir s'en aller !
- AIE ! Va..t'..en !

Non mais. Que des imbéciles qui étaient là, présents dans cette fichue forêt alors qu’ils seraient beaucoup mieux dans leur petit lit douillé ! C’était tout à fait ça les paroles de Zélie. Ouais, il avait fallu que ce soir elle se mette en tête d’aller dans la forêt interdite, faut un minimum débile ou complètement perdu. Ou alors un petit peu des deux.
D’abord, le Serdaigle ne voulait pas faire une partie de cache-cache, par contre, je ne vous cache pas la déception de Zézette. Oui, elle adoooorait ce jeu fantastique, parce que la nuit, en pleine forêt ce qui est drôle c’est que quand vous comptez, après avoir fini de compter, vous laissez les autres où ils sont et vous vous en allez Non, bon ça, ce sont mes pensées, pas celles de Zézette hun, ne confondez point !

Les paroles d’Aïlin étaient … Vagues, comme si le garçon était distrait, ou alors il l’était vraiment. Tant dit que Zélie lui avait gentiment demandé pourquoi il était là, il avait répondu qu’il n’attendait personne. Logique, enfin non, pas du tout. Mais bon, elle savait au moins qu’il ne se cachait pas, normal, il n’aimait pas jouer à cache-cache ! Rha les jeunes d’aujourd’hui, aucun sens de l’humour.
C’est alors que Zézette s’était écriée qu’elle était assise sur un ours. Un gros ours ! Ouais. Genre un ours c’est hyper pas voyant ! Bref, encore un excès de folie de la part de la jeune fille, rien de plus grave.
Il est vrai que les animaux étaient présents dans la forêt, mais Zélie était sûre de chez sûre qu’elle venait de s’asseoir sur quelque chose de vivant. Qui vivait, qui lui faisait peur, qui était méchant, qui était gros, pas beau, pas gentil, pas doux, pas le Georges dans la pub

Puis, le Serdaigle hyper courageux, oui ce ne serait pas Zélie qui aurait sauvé quelqu’un assis sur quelque chose de vivant , se pencha vers l’endroit où était la rouquine quelques instants auparavant. Et là, le coupable, le méchant, le monstre fut démasqué. Un serpent ! Un boa ! Un grand et long serpent tout pas moche ! Les yeux de la troisième année s’agrandirent une fois de plus, c’était pas son animal préféré le serpent, contrairement à Wolgan.
En fait, ce n’était pas un boa, mais une couleuvre, oui, c’était Aïlin qui venait de le dire, et donc, la bleuet bronze l’avait écouté, ses deux mains sur sa tête, comme si une chose horrible venait de se passer. Bon d’accord, une chose horrible venait de se passer.
Soudain, le jeune homme s’en alla avec la couleuvre, la réaction de Zélie fut immédiate.

« Héé ! T’en vas pas sans moi ! Y’en a peut-être d’autre ! J’ai peur ! Aïïïïïliiin !! »

En fait non, le Serdaigle était à quelques mètres de la jeune fille et était en train de rendre la liberté au monstre qui venait d’attaquer la troisième année. Il aurait pu la tuer. Ca aurait rassurait Zézette.
Et là. Après s’être ouvertement foutu de la gueule de la capitaine de Serdaigle en disant que méchant ours avait disparu, il se mangea une branche. Bien entendu, la première chose que fit Zélie se fut de rigoler. Et oui, elle croyait que le jeune homme lui jouait un mauvais coup.

« Arrête c’est pas drôle ! Je vais croire que tu es vraiment attaqué ! »

Puis, la rouquine vit qu’Aïlin avait, tout près de son visage, une petite créature d’environs vingt centimètres. Il était vraiment attaqué par un monstre.

« Fait gaffe quand même, ça n’a pas l’air très gentil ces machins là, tu pourrais finir complètement déformé ! »

Franchement, vous avez cru que Zézette se serait portée au secours du Serdaigle ? Ce n’était pas une Gryffondor ! Mais il est vrai, avec quelques instants de réflexion, la jeune fille se dit qu’Aïlin l’avait un petit peu beaucoup en prenant la couleuvre dans sa main et en la remettant ailleurs. Donc, Zélie était entre deux solutions, laisser le bleu et bronze entre les longs doigts fins d’un Botruc, ou l’aider ? Haha. Et pendant ce temps, le pauvre garçon se battait avec un petit être des forêts. Il y a des jours comme ça, où la chance ne nous sourit pas forcément.

Zélie secoua la tête, soupira d’exaspération, et ouais, et vint de poster juste en face du Serdaigle.

« Tu veux de l’aide ?! »

Bien sûr qu’il en avait besoin, mais en fait la jeune fille ne savait pas trop quoi faire, avec la chance qu’elle avait le Botruc s’en prendrait directement à elle ensuite. Et oui, elle pensait à tout ça la Zézette ! Quand même ! Mais bon, même si elle pensait beaucoup à sa peau avant celle des autres, elle était hyyyper sympa, et donc, elle prit la décision d’aider Aïlin.
C’est alors là qu’elle prit dans ses petites mains la petite chose, les petits vont bien ensembles, et se mit à tirer fort fort fort fort fort !! La tête du Serdaigle avec, bien sûr

« Tu pourrais faire un effort ! Je suis juste un soutien moi ! »

Feignasse. Ou non courageuse. Ou peureuse. Les trois faisaient très bien l’affaire. Bon. Toujours en tirant le plus fort possible. Le Botruc faisait des bruits bizarres, en esseyant d’arracher les yeux du Serdaigle et en même de temps en temps, en lançant des regards noirs à Zélie.

« Méchant Botruc ! Méchant ! J’vais le dire à ta maman !! Lââââche-leeee »

Un acte, un geste de grand courage ce que Zézette était en train de faire là non ? Si. Bien sûr que si. Et là ! SURPRISE ! Pour Aïlin. Grâce à la méga force de Zélie. Nen, en fait nen. Le Botruc changea de cible. Ouais au lieu de retourner gentiment, calmement, doucement dans son arbre il s’en prit à Zézette. Genre elle avait vraiment besoin de ça ! Et avec le choc la rouquine tomba à la renverse, par terre. Chope le naturel, il revient au galop. Ou un truc comme ça.

« Héé ! T’en vas pas sans moi ! Y’en a peut-être d’autre ! J’ai peur ! Aïïïïïliiin !! »
La pauvre couleuvre s'enfuit tandis qu'Aïlin levait les yeux au ciel, amusé par la trouillardise dont faisait preuve sa comparse Serdaigle. Il revint, souriant, se moquant gentiment d'elle et là... Shplaf ! En plein visage, un Botruc venait de lui sauter dessus ! Elle s'accrochait bien, la petite créature, si bien que le Serdaigle ne parvint pas à l'enlever, et se retrouva à se débattre en poussant un cri, tandis que Zelie, elle, se mettait à rigoler.
« Arrête c’est pas drôle ! Je vais croire que tu es vraiment attaqué ! »

- Mais ! Je suis... vraiment attaquer !
Tenta-t-il de dire alors qu'il empêchait le Botruc de lui crever les yeux. Et là, coup de grâce, Zelie le mit en garde. "Attention, il pourrait finir défigurer". Passablement agacé et craignant cette possibilité, Aïlin redoubla d'efforts pour retirer son assaillant de son visage, manquant de briser le corps malgré tout sec et fragile de la bête.
Au bout d'un temps qui lui parut durer une eternité, tandis que le Botruc lui grognait aux oreilles et lui griffait la peau du coup et des joues, Aïlin sentit la présence de Zelie face à lui. "Tu veux que je t'aide ?"
- Non, non ! Tu vois bien que je m'éclate !
Grogna-t-il à son intention tandis qu'il arrivait à éloigner le corps chétif de son visage.
Finalement, sa camarade se décida à y mettre elle aussi du sien, et il la sentit aggriper la petite bête et tirer, tirer ! Le Botruc glissa un peu, laissant une belle taillade sur la joue droite du garçon tandis que la rouquine elle enguirlandait le Botruc.
- Aie ! Arrête de tirer aussi fort !
Se plaignit-il, juste avant que...

Aïlin partit à la renverse et se retrouva assit par terre, en même temps que sa camarade. Les joues ensanglantées, il poussa un soupir de soulagement, se releva et marcha jusqu'à la jeune fille, qui était étalée de tout son long.
Quand il remarqua qu'elle se tortillait comme un serpent, Aïlin remonta ses yeux sur son visage. Ou plutôt, sur le Botruc qui avait tout bonnement changé de victime. S'en était trop pour les nerfs d'Aïlin, qui se baissa et tira un coup sec. La créature, sûrement affaiblie par ses efforts, n'eut pas le force de s'accrocher plus longtemps, et se retrouva à son tour à se tortiller, elle entre la poigne ferme du garçon qui la fusillait du regard.
Sachant que s'il le relachait, le Botruc partirait à nouveau à l'assaut, le jeune homme sortit sa baguette et jeta, de fureur, le premier sort qui lui venait à l'esprit.

- Incendio !
Et il balança le Botruc qui déjà prenait feu en poussant de petits cris.
Le regard noir, il aida Zélie à se relever, respira un bon coup et... Réalisa. D'agacement, il venait de tuer un animal qui cherchait simplement à se défendre. Une boule passa à travers sa gorge. Clignant des yeux, il regarda la simple petite flammèche qui s'éloignait, et sentit un élan de culpabilité s'emparer de lui.
- Euh... Ca va, il ne t'as pas fait mal ?
Demanda-t-il à voix basse, tandis que ses propres joues étaient égratinées et saignantes.
Au loin, la flamme s'éteignait, mais le jeune Bower ne préfèra ne pas aller vérifier l'état de la créature, dont il doutait sérieusement de la possible survie.

Hm. Franchement, il ya des jours où on a une grande envie de ne pas être sorcier. D’être un petit modlu sans défence, tout gentil, tout beau, qui est collège, qui a des amis formidables, des DM faciles, des devoirs faciles itout itout. Oui, là ce soir, alors que Zélie était en train de tomber à la renverse sur le dos, tout àa lui passa par la tête. Si elle n’était pas venue ici, et bien elle serait dans le dortoir, en traind e dormir, ou parler, ou s’amuser. Mais non, les choses ne se passaient vraiment pas normalement, et ça devenait véritablement agaçant, surtout pour Zézette. Car voyait vous celle-ci venait de faire une geste tout à fait héroïque, oui, pour sauver son ami des terribles griffes d’un méchant botruc, et ben elle acceptait de se faire attaquée en échange. Enfin, elle acceptait, c’est un grand mot, trop grand mot. Puis d’abord, Zézette ce n’était pas une trouillarde. Oui, parce que si ça l’était, et bien elle se serait sauvée en courant sans aider Aïlin, or là, et ben ce n’était pas du tout ce qu’elle avait fait ! Donc, respect s’il vous plaît. Ensuite, je pourrais même dire que Zélie c’est une fille hyper courageuse, oui car, maintenant c’était elle qui attaquée par le méchant botruc tout pas beau ! Et ouais ! Elle était en train de mettre sa vie en danger pour celle d’Aïlin, bon, soyons tout de même clairs, la rouquine aurait largement préféré ne jamais avoir un botruc sur son visage pour sauver la vie du Serdaigle, mais bon, la vie était ainsi faite. Donc, Zélie était maintenant allongée en train de bouger dans tous les sens en essayant de faire fuir son tueur, ouais, parce que Zézette elle croyait vraiment qu’elle allait mourir ce que là hun .. Enfin, elle le croyait toujours lorsqu’elle sentit une petite secousse à son visage, le botruc venait de s’en allait ! Haha ! Il s’était avoué vaincu par l’Aiglonne ! Le lâche ! Le méchant ! Le pas beau ! L’ingrat ! Toussa toussa ! Décidemment, ne maudissons pas la vie tout de suite ! Dieu venait de venir à son secours !
En fait nen …

C’était Aïlin qui venait de retirer la petite créature du visage de la rouquine. Zélie se redressa immédiatement. Pourquoi il n’avait pas fait ça plus tôt ? Si il avait autant de forces que ça ! Ben ouais ! Pourquoi avait-il attendu que ce soit Zézette qui se fasse attaquer pour faire partir le botruc ? C’était inadmissible ! Franchement ! Il aurait pu s’en débarrasser tout seul et il y a trente secondes ! Mais non, Monsieur le gentil Serdaigle avait attendu, préférant se faire mutiler le visage, fashion n’est-ce pas ?!
La troisième année leva alors son sourcil gauche. Le bougre. Il le regretterait, ça c’était certain. Mais tout de même, alors que Zélie regarda doucement le Serdaigle, elle vit que celui avait sa baguette à la main à présent. De plus, il était en train de mettre feu à quelque chose : le botruc. La jeune fille laissa échapper un petit cri. C’était un psychopathe le gars ! Il venait de tuer un botruc sans défense le méchant ! Le pas beau ! Le lâche ! L’ingrat ! Toussa toussa ! La jeune fille mit ses mains de chaque côté de son corps et se mit à reculer le plus loin possible du Serdaigle alors que celui-ci voulait aider l’Aiglonne à se relever. Ensuite, il lui demanda si tout allez pour le mieux. Tout allez parfaitement bien pour la Serdaigle, physiquement. Elle s’arrêta brutalement pour toucher son visage, quelques égratignures, mais rien de plus profond, bien.
Quand même, la rouquine avait les yeux aussi ronds qu’un ballon de foot et n’arrêtait pas de fixer le jeune homme.

« Tu .. Tu l’as tué ! T’ES FOU ! Il suffisait de lui donner un bon coup de pied, il serait parti sans demander son reste ! T’es malade ! Tu sauves les couleuvres et pas les botrucs ? C’est idiot ! Tu l’as brûlé vif ! T’imagines un peu ?! »

Imaginer, huum.. En fait Aïlin l’avait sûrement vu. Mais Zélie, non, et ce qu’elle ne voyait surtout pas c’était le visage crispé du Serdaigle. Non, pour la rouquine, Aïlin venait de tuer quelqu’un, non pas une personne humaine, mais une petite créature qui voulait juste se défendre.
La troisième année se releva doucement en s’appuyant sur un arbre, ne quittant pas le Serdaigle des yeux, on ne savait jamais. D’ailleurs, la capitaine des Aigles ne voulait pas regardait ailleurs, regarder le tout petit corps sans vie de la créature. Alors que d’habitude elle n’était pas aussi sensible, là, elle l’était. Tout simplement parce qu’il voulait juste qu’on le laisse tranquille, rien de plus, rien de moins.
Zélie soupira, puis, elle regarda ses pieds, le sol, la terre. C’était idiot oui. S’emporter pour un botruc, finalement, peut-être qu’il l’avait mérité … Ou pas. Mais bon, la troisième année avait raison, il aurait juste fallu lui mettre un coup de pied, et il serait parti, sans rien dire, en couinant légèrement peut-être. Peut-être même que ce botruc avait une famille ! Non, ça Zézette évita grandement d’y penser.

« Tu as de la chance, on envoie pas les gens à Askaban parce qu’ils tuent un botruc. »

Ca voix était faible, mais déterminée. Elle savait ce qu’elle disait, elle le savait parfaitement.

Quand Aïlin voulut aider la capitaine à se relever, celle-ci se recula précipitamment, les yeux lançant des éclairs comme si elle avait en face d'elle un dérangé. Le garçon n'eut pas à attendre le flot de paroles accusatrices qu'allait lui lancer Zelie à la figure pour comprendre ce qui l'indignait assez profondément pour qu'elle s'éloigne ainsi de lui...
Oui, oui il avait tué un Botruc, mais il n'avait pas fait exprès ! Il n'avait pas voulut ! L'air crispé, il écouta sans mot dire Zelie le traiter de fou, de malade, d'idiot et nous en passons, pour finir par lui demander d'imaginer. Se retenant de répondre qu'il n'en avait pas besoin, Aïlin se mordit l'intérieur de la joue et se força à ne plus regarder le petit tas de cendre qui fumait au loin.
- J'ai pas fait exprès....
Marmonna-t-il en regardant les pieds de Zelie.

"Tu as de la chance, on envoie pas les gens à Askaban parce qu’ils tuent un botruc."

Ailin releva la tête pour planter son regard en direction de la cime des arbres, et poussa un profond soupir. Comment allait-il lui expliquer qu'il regrettait son geste ? Il n'avait aucun argument valable, il avait été victime de la colère, une seconde de trop, assez pour lancer un sort sans réfléchir... Et maintenant, c'était trop tard.
Reposant son regard sur l'Aiglonne, il fronça légèrement les sourcils en remarquant qu'elle n'avait toujours pas changé d'attitude à son égard. C'en était trop, il n'était tout de même pas un assassin pour un simple accident !
- Ecoute, je n'ai vraiment pas fait exprès, d'accord ? Je sais que je n'aurais pas du l'incendier, mais je n'ai pas réfléchit, j'ai cité le premier sort qui me venait à l'esprit, car si je le lachais il m'aurait attaqué à nouveau. Je ne sais pas si tu as remarqué l'état de mon visage, mais je n'avais pas envie de finir plus défiguré encore.
Sa voix était calme, bien qu'un fond de tension se devinait en elle. Alors qu'il parlait de son visage, il essuya le sang de la plus grosse entaille, et essuya sans cérémonie sa main sur sa robe de sorcier.
- Et puis il m'a agacé, en temps normal je n'aurais pas réagit aussi bêtement. C'était bête, je suis désolé, et je ne pense pas être un assassin mais plutôt un idiot. Voilà, ça te va ?

Sur ce, Aïlin se détourna et reprit sa respiration. A vrai dire, la tension présente dans ses phrases s'était faite un peu plus présente sur les deux dernières, et il regrettait de s'emporter aussi aisément. Il ne savait vraiment pas ce qu'il lui arrivait, en ce moment.
- En même temps, si je n'avais pas réagit rapidement tu serais peut-être encore à te rouler par terre et tu serais dans le même état que moi. Je n'avais pas vraiment envie de te laisser te faire défigurer par un Botruc hargneux.
Un peu calmé, il s'adossa contre l'arbre privé de son protecteur, et jeta un regard désolé à Zélie, attendant de voir si elle s'était calmée où si elle préfèrait continuer à l'enfoncer dans sa culpabilité, esperant que la première possibilité soit celle qu'elle adopte.

[HJ] Désolée pour le retard ><. Tu peux me taper xD

Toute action faite par soi-même pour se défendre, s’appelle de la légitime défense. C’est vrai. Mais quand c’est une créature qui nous attaque, c’est pareil ? Peut-être. Quoi qu’il en soit, Zélie avait mal réagi, ce botruc les avait attaqué méchamment, et avait presque déformé le visage d’Aïlin, le geste de celui-ci était donc justifié, puis, il est vrai que de toute manière, si le Serdaigle n’aurait pas fait ça, la rouquine aurait été dans le même état que lui, glups. Pas trop envie d’y penser.

Pourtant il le fallait, puisque le Bleu et bronze venait juste de le dire, bon, par contre le passage « je ne l’ai pas fait exprès », c’était tout de même un peu tordu, c’était sa baguette à lui, c’était lui qui avait prononcer le sortilège, bref, de toute façon, la petite créature était brûlée à présent, il n’y avait plus rien à faire.
Pourtant, Zélie avait déjà tué des tas d’animaux, genre des mouches, des fourmis, des moustiques, des araignées, un crapaud aussi, bref, et ce n’était pas pour ça qu’elle n’osait plus du tout se regarder dans un miroir, loin de là, ces animaux-là l’avait cherché, d’ailleurs, personne n’aime vraiment les insectes et les crapauds, alors pourquoi s’en vouloir ?

« Il est mouru maintenant. Pis, il l’avait cherché, c’est vrai. »

Oui, la Serdaigle était plutôt du genre lunatique. Je dis ça, puis quelques secondes plus tard je dis carrément le contraire. Mais bon, dans cette situation-ci, ce n’était pas beaucoup plus mal, elle ne pouvait pas en vouloir à Aïlin de ne pas avoir voulu se faire défiguré totalement, franchement, qui aurait voulu ça ?! Jemiah Tails, ça lui aurait servi.
Oui bon, c’est vrai le coup d’Askaban ce n’était pas super, mais c’était vrai, imaginé tuer un dragon hyper rare sans défense, là vous iriez en prison ... Ou pas, en fait, c’est à voir, faudrait vraiment étudier l’affaire avec sérieux, or là, Zélie n’avait pas vraiment très envie de se pencher sérieusement sur une affaire de meurtres de dragons.
Puis, sans Aïlin, comme il l’avait dit aussi quelques secondes auparavant, Zézette serait tout aussi déformée, bien que quelques légères coupures pouvaient se voir, certes, ça n’avait rien du tout à voir avec les entailles du Serdaigle, mais bon, quand même.

« Un idiot, oui c’est vrai. Ca te va parfaitement. »

Pourtant, le Bleu et bronze avait l’air préoccupé par la disparition du botruc, finalement, Zélie demain l’aurait carrément oublié, mais Aïlin était connu pour être quelqu’un de sage et calme, et là, il s’était énervé jusqu’à tuer une créature, étrange oui, mais l’Aiglonne ne s’en soucia guère d’avantage, en plus, ce n’était pas ses affaires, loin de là. Et il est vrai, en temps normal il n’aurait pas réagi comme ça, mais en quoi le temps du moment n’était pas normal ?
Mais bon, de toute manière, Zélie n’était pas quelqu’un de curieux, enfin si, elle l’était, mais pas dans des conditions comme celle-ci. Haha !
La jeune fille soupira doucement avant de s’asseoir au pied de l’arbre où elle était à présent, bien sûr, elle avait soigneusement regardé si il n’y avait pas quelque chose de dangereux, pas besoin de refaire la même scène que tout à l'heure.

« Au fait, comment va Lynn ? Je l’ai rencontrée l’année précédente, le tout premier jour de la rentrée. Elle était stressée, et s’excusait tout le temps, alors qu’elle n’avait rien fait de mal … »

Zélie avait rencontré Lynn Bower, sœur d’Aïlin l’année dernière, certes Lynn n’était pas pour autant sa meilleure amie, et après ça elles ne s’étaient jamais reparlées, mais puisque le Serdaigle était le frère de celle-ci, autant changer doucement de conversation au lieu de parler de choses complètement idiotes, en l’occurrence d’un botruc mort.
La rouquine sortit alors une demi plaque de chocolat qui se trouvait dans sa poche, oui, elle avait toujours quelque chose à manger sur elle. Elle ouvrit délicatement le papier qui l’entourait, et en proposa au Serdaigle.

« T’en veux ? »

Oui, c'était vrai, Aïlin s'en voulait un peu d'avoir tué ce Botruc. Il était un peu agacé par la façon dont avait réagit Zélie, mais s'en voulait surtout à lui même d'avoir perdu son sang-froid. Bien sûr, ce qu'il avait tué n'était autre qu'une petite créature, ça n'était pas comme s'il avait mit le feu à Zélie par exemple, mais c'était surtout le fait qu'il avait réagit violemment qui l'avait surprit et l'avait envahit de gêne. Lui qui était toujours très calme, qui maîtrisait toujours ses émotions ne s'était pas reconnut dans sa réaction.

Mais comme venait de le dire Zélie, c'était trop tard pour les remords maintenant que la pauvre bête n'était plus qu'un tas de cendres. Peu enthousiaste, il acquiéça à ses paroles en se tournant une nouvelle fois, cette fois pour ne plus tourner le dos à la demoiselle qui n'avait sûrement pas voulut être désagréable. Il le savait, Zélie elle n'avait pas la réputation, elle, d'être une jeune fille très calme et il ne voulait pas se formaliser de quelques paroles.
Alors, quand elle ajouta qu'en effet, le qualificatif d'idiot lui allait bien, Aïlin parvint à lui adresser un petit sourire qui était entre le désolement et l'amusement.

Tandis que la rouquine allait s'assoir, Aïlin s'interressa aux griffures de son visage, effleurant sa peau humide de sang du bout des doigts. C'était un peu douloureux, surtout la dernière entaille qu'il avait reçut, mais le jeune homme se contenta de sortir un mouchoir de tissu de sa poche pour tamponner le sang. Il aurait plus tard tout le temps d'aller à l'infirmerie soigner ses petites égratinures et il n'aurait plus aucune marque de l'incident.

Son attention fut détournée de ses blessures lorsque Zélie reprit la parole pour parler de Lynn qu'elle décrivit sous un jour qu'Aïlin n'avait que trop bien connu. Il se rappela de cette jeune fille timide et rougissante qu'il avait connu. Les rares entrevues qu'il avait réussit à avoir avec elle lui avait apprit qu'elle avait fait beaucoup de progrès dans son comportement. Aujourd'hui, Lynn était un peu plus sûre d'elle, peut-être pas totalement mais en comparaison avec sa première année, sa cadette avait beaucoup changé.

- Elle va bien. J'avais peur qu'elle soit trop timide pour se faire des amis mais elle a beaucoup changé en peu de temps. Elle est un peu plus sûre d'elle maintenant et elle est moins angoissée qu'à son premier jour à Poudlard.

Il eut un nouveau petit sourire tandis que l'excentrique Serdaigle sortait une moitié de plaque chocolaté. Apparemment, Aïlin n'était pas le seul à se promener avec un petit encas chocolaté sur lui, ce soir ayant cependant fait exception à la règle, et le jeune acquiéça lorsque Zélie eut la gentillesse de lui en proposer.
Se décidant à ne pas rester bêtement planté debout, le jeune homme s'avança jusqu'à la quatrième année et s'assit à ses côtés.

- Merci. Je ne pensais pas que tu connaissais ma soeur... Reprit-il, hésitant à changer immédiatement de sujet. Ca va, tes griffures ne te font pas trop mal ? Rassures-toi tu n'es pas aussi enlaidie que moi.
Il eut un autre sourire en tournant la tête vers Zélie, et fut soulagé d'entendre que sa voix avait à nouveau une intonation détachée, assez pour avoir le ton de l'humour.

HJ : En plus d'avoir mit du temps c'est court, donc toi aussi tu peux me frapper ><