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 Devant la porte...[libre]
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MessageSujet: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptyVen 16 Nov - 17:05:12

On pouvait rarement trouver un élève quel qu'il soit dans une situation aussi idiote que de rester coincé devant sa salle commune... Pour les Gryffondor, Serpentard et Poufsouffle, un oubli du mot de passe suffisait souvent. Pour les Serdaigle, la situation était plus complexe. [Mini spoiler du tôme 7]Ils devaient en effet résoudre une énigme afin de pénétrer dans leur salle commune, là où les autres maisons n'avaient qu'à prononcer un ou deux mots. L'énigme était souvent difficile, mais facilement résolu par les élus de Rowena Serdaigle, qui généralement avait l'intelligence nécessaire.

Mathias n'était pas idiot. Simplement, il n'était pas anglophone, et cela se ressentait plus en ce moment-même qu'à tout autre moment. En tant que Préfet, il aurait dû se retrouver dans une position plus flatteuse qu'assis sur les marches de la tour des Serdaigle, devant la statue de l'aigle qui bloquait l'accès aux dortoirs et à la salle commune. Pour la première fois, Mathias se retrouvait confronté à cette situation qu'il n'avait pas prévue: l'énigme était trop compliquée pour son vocabulaire pauvre, et ne comprenant pas l'énoncé, il était évidemment impossible pour lui de répondre à la question. Le Préfet était à présent assis depuis un bon quart d'heure, son sac posé à côté de lui, plongé dans le livre qu'il avait montré à William en début d'année. Quelques mèches de ses longs cheveux lui barraient un oeil, mais rien ne trahissait une quelconque impatience. Il avait renoncé à travailler sur les marches d'escalier, et attendait maintenant le passage d'un camarade, qui l'aiderait à passer l'énigme aux mots si compliqués...
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MessageSujet: Re: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptyVen 16 Nov - 23:18:09

Voilà plus d'un mois que la rentrée avait eu lieu. La vie à Poudlard avait repris son train train quotidien, plus chargé que jamais cependant, à cause des multiples options supplémentaires que les élèves pouvaient commencer en troisième année. Nervia n'ayant pas su se décider pour deux, elle avait obtenu l'autorisation d'en prendre trois, à savoir l'Arithmancie, l'étude des Moldus qui lui demandait moins de travail de par ses origines, et les soins aux créatures magiques. Elle regrettait de n'avoir pu prendre l'étude des runes qui semblait passionnante et de n'avoir pas suivi ses amies en divination mais il avait fallu faire un choix.
Depuis la rentrée, la jeune Serdaigle travaillait donc énormément, le plus souvent à la bibliothèque, et ne passait que très peu de temps dans la salle commune, seulement lorsque Mme Pince la poussait à quitter sa petite table près du rayon Métamorphose. Son rare temps libre, elle le passait en compagnie de Clarisse, sa meilleure amie, et de ses autres copines comme Lynn, Ambre, Naomi, parfois Cyanur mais c'était beaucoup plus rare. Ses contacts avec les garçons avaient été quasi-inexistants. Y compris avec Mathias. Nervia s'était fait une raison et parvenait à ne plus trop penser au beau préfet. Il ne lui avait pas donné de ses nouvelles pendant les vacances, elle ne l'avait pas fait non plus, et depuis la rentrée elle s'était contenté de bonjours à l'entrée des cours. Point.

Ce jour-ci, la petite blonde avait eu une matinée chargé, à cause de ses options. Après le déjeuner, elle avait deux heures de pause qu'elle entendait bien mettre à profit pour s'avancer dans ses devoirs. Elle se rendit donc à la bibliothèque mais, en sortant ses affaires, elle s'aperçut qu'elle avait oublié de prendre ses notes d'Arithmancie. elle remonta donc en quatrième vitesse jusqu'à la haute tour des Serdaigle. Depuis la première année, elle avait pris l'habitude de grimper ces innombrables marches et cet exercice devenu quotidien lui avait permis de compenser son excède de gourmandise. Arrivée devant la porte, elle se posta devant la statue de l'aigle qui ouvrit le bec afin de lui donner l'énigme du jour.


-Comment un sorcier peut-il...

La jeune fille n'entendit pas la suite. Un bruit avait attiré son attention sur le côté ce qui l'avait fait sursauter et perdre sa concentration. En regardant autour d'elle, Nervia vit qu'un garçon était assis sur les marches. Elle ne l'avait pas vu, à cause de l'obscurité toujours présente dans ce couloir.

"-Oh tu m'as fait peur... Du coup j'ai pas entendu la suite de..."

Le garçon s'était retourné. Il s'agissait du plus beau Serdaigle de l'école: Mathias. La petite fille ne finit pas sa phrase.
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MessageSujet: Re: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptySam 17 Nov - 13:19:54

Mathias était à présent absorbé par son bouquin. En quelques minutes, il avait été immergé totalement dans les Phénomènes magiques en tout genre et voguait librement dans l'univers des Serments Inviolables et du Priori Incantatum. C'était ce dernier phénomène que Mathias était en train d'étudier. Apparemment un lien magique très puissant, sous la forme d'un Prior Incantato géant, se créait lorsque deux baguettes soeurs étaient obligés de s'affronter. Mais malgré l'intérêt très fort que portait le jeune Serdaigle à son livre, une certaine blondinette parvint à lui faire lever le nez.

Le Préfet releva les yeux lorsqu'une voix lui parla, une fois qu'il eut tourné une page de son livre. Le moment où les yeux noisettes de Nervia rencontrèrent ceux marrons de Mathias fut particulièrement intense. Mais il ne dura pas. Le jeune garçon détourna rapidement le regard, rougissant, car la situation était particulièrement incommode. Il se retrouvait seul avec Nervia, sans fuite possible, il ne pouvait pas l'ignorer à moins de paraître idiot.


Salut, dit Mathias d'un ton absent, regardant le mur juste derrière Nervia, son accent Français résonnant fortement dans le couloir étroit.

Nervia avait changé. Elle était encore plus mignonne qu'auparavent, et Mathias avait failli ne pas la reconnaître. Lui aussi avait changé, en revanche. Ses cheveux bruns étaient tellement plus longs, à présent, et on pouvait le qualifier de beau, cette fois. Le jeune Français ne sut pas quoi dire. Il savait ce qu'avait enduré Nervia l'année passée, à présent, et en plus d'avoir honte de lui, venait s'ajouter tous les moments où il avait pensé à elle pendant l'été... L'idée qu'elle ait pu pleurer lui était insupportable... Il ne put s'empêcher de ressentir un pincement au coeur, qui toutefois ne se reflettait pas sur son visage qui restait de marbre.
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MessageSujet: Re: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptySam 17 Nov - 16:51:14

Il était là. Celui qui avait tant occupé ses pensées était là, devant elle, et ils étaient seuls dans cet étroit couloir. Malgré le peu de lumière, Nervia parvint à distinguer plus précisement les traits de celui qui avait été son meilleur ami. Les vacances d'été l'avaient vraiment changé. Il était plus grand, plus musclé, ses cheveux étaient plus longs. Il lui était impossible de comparer le jeune homme qui se tenait devant elle au petit garçon qui l'avait sauvé dans les cachots et pourtant c'était le même. Un seul instant lui suffit à fondre à nouveau.

Tous ses efforts, tout ce travail sur elle même pour oublier le beau brun réduits à néant en une seconde. Sa voix aussi, avait quelque chose de différent. Une sorte de... d'accent? Tout ce que la petite blonde n'avait pas pris le temps d'observer en un mois lui sautait à présent aux yeux. Il s'exprimait difficilement, avait des problèmes de compréhension en cours. Bien sur! Il devait avoir arrêté de prendre la potion polyglotte. Ce qui n'expliquait toujours pas ce qu'il faisait à se déchirer les yeux dans un endroit aussi inconfortable que celui-ci...

Nervia s'assit dans les marches, près de Mathias. Elle essaya de déchiffrer le titre du livre, sans grand succès. D'ailleurs, ce n'était peut être pas un livre écrit en anglais, ce qui ne faciliterait pas les choses vu le peu de vocabulaire dont disposait la petite blonde pour s'exprimer dans une autre langue.
Elle tourna le visage vers le garçon, un sourire gentil aux lèvres. Elle ne lui en voulait plus depuis longtemps et avait envie de retrouver son amitié perdue. Doucement, elle lui demanda:


"-Qu'est ce que tu fais là, Mathias. Tu ne serais pas mieux à l'interieur, dans un canapé bien confortable?"
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MessageSujet: Re: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptySam 17 Nov - 20:12:05

Pour Mathias, la situation était plus gênante qu'autre chose. Il se sentait mal à l'aise, et à la fois était heureux de voir enfin Nervia face à face, pour au moins pouvoir profiter de son visage quelques minutes. Quelque part au fond de lui, il en voulait un peu à la blondinette, après tout c'était elle qui avait dramatisé sa réaction dans la salle sur demande, et qui avait poussé ses amies à le remuer fortement... Mathias pensa à Clarisse, qui ne lui adressait plus la parole, il se doutait que Nervia ferait de même...

Mais les choses se passèrent autrement. Après plusieurs longues secondes de silence, Nervia s'assit près de Mathias. Même si le Préfet ne la regardait pas, fuyant son regard, il ne put évidemment pas éviter de sentir la présence de la blondinette près de lui. Et il n'arrivait pas à définir le sentiment que cela lui inspirait. Il l'aimait, oui, mais au passé. Il s'était fait une raison, il... Il avait lâché l'affaire, en temps que garçon, il avait été plus long que Nervia à voir ses sentiments en face, et aujourd'hui, il en payait les conséquences. Mais c'était difficile, d'oublier... Et là, alors que la blondinette était assise à quelques centimètres de lui, c'était une mission impossible...

Je... Comprends pas la question, dit Mathias de sa voix récemment muée, son accent désormais éternel se sentant sur chaque mot.

A présent, il regardait droit devant lui, les yeux baissés sur l'escalier de pierre par où étaient arrivés les deux Serdaigle. Il n'arrivait pas... Il ne pouvait tout simplement pas regarder Nervia en face, ne pouvait que sentir son sourire, à travers la douceur de ses mots. Une douceur qui le fit frissonner. Comment pouvait-elle lui parler comme ça? Aussi naturellement? Bon, après tout, Mathias aussi y parvenait, les deux jeunes gens avaient fait un pas. Ce n'était plus l'instant où il chantait dans la salle sur demande qui revenait à l'esprit du Préfet, mais le bal de Noël, où il avait dansé avec Nervia, serrée contre lui...
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MessageSujet: Re: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptyDim 18 Nov - 16:14:00

A présent que Nervia était assise sur les marches, près de Mathias, la vague de sentiments qu'elle croyait enfouis ressurgit d'un coup. Il était là, il était beau, il dégageait une chaleur si réconfortante. Elle songea pour la première fois depuis longtemps au bal de Noël où elle s'était collée contre lui, loin de se douter que le garçon pensait exactement à la même chose, au même moment.

Elle lui avait demandé pourquoi il n'était pas à l'intérieur, au coin du feu dans un bon fauteuil, et il venait de lui répondre. Il ne comprenait pas la question. Sa voix chaude, son petit accent si charmant la firent sourire. Cependant il lui semblait avoir posé sa question dans des mots faciles à comprendre.


"-Oh euh désolée je... je demandais pourquoi tu..."

Un éclair de génie frappa la petite fille. Ce n'était pas sa question à elle qu'il n'avait pas compris mais celle de la petite statue d'aigle en bronze qui barrait l'accès des salles communes aux étrangers. Et cette fois ci au sens littéral puisque la question devait être posée dans des termes compliqués qui ne disaient rien aux oreilles francophones de Mathias.

"-Oh, c'est la question de l'aigle que tu n'as pas compris! Evidemment... Du coup je l'ai pas entendu en entier mais peut être te souviens tu des mots qu'il a dit, même sans en comprendre le sens?"

Dans le cas contraire, ils n'avaient plus qu'à espérer que l'aigle accepterait de leur délivrer sa question une troisième fois. Ou attendre l'arrivée d'un nouvel élève ce qui pouvait prendre cinq minutes comme une heure, surtout en cette période de cours. Mais Nervia n'en avait rien à faire d'attendre une heure tant qu'elle était en compagnie de Mathias. Elle avait totallement oublié ses notes de cours et la raison pour laquelle elle avait grimpé ces sept étages. Elle ne pouvait s'empêcher de le manger du regard, de se délecter du moindre petit sourire, du moindre coup d'oeil en sa direction.
Décidée à recréer un lien même mineur avec le garçon, elle posa sa main sur son épaule.


"-Ca ne doit pas être facile tous les jours pour toi ici depuis que tu as arrêté de prendre ta potion..."
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MessageSujet: Re: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptyDim 18 Nov - 21:01:08

Lorsque Nervia parla, Mathias retomba violemment du petit nuage sur lequel il s'était perché l'espace de quelques secondes, en repensant à son amie en train de danser avec lui, il y avait bientôt un an. Il ne put s'empêcher de rougir rien qu'en repensant au fait qu'il y avait pensé... Et penser qu'il pensait qu'il y avait pensé le troublait d'autant plus. Mais sur sa peau légèrement bronzée, le rose de ses joues ne venait que rajouter un peu de couleur, sans pour autant paraître rouge de chez rouge.

Le jeune Préfet gardait obstinément le regard fixé droit devant lui, s'intéressant à une fissure dans le mur, ou à une marche d'escalier... Il n'osait plus tourner la tête, ni même les yeux, sans voir que Nervia, elle, ne se gênait pas pour le dévorer du regard tel un petit pain chaud préparé par sa mère. Sa gorge était plutôt sèche, à présent... Il fallait absolument qu'il se sorte de cette situation délicate. Déjà, il se calma. Rapidement, et efficacement, comme il y arrivait à présent. Il réussit à reprendre le contrôle de lui-même. Même Nervia ne parviendrait pas à... Elle posa sa main sur son épaule... A ce moment précis, le Serdaigle tiqua, il tourna la tête vers la blondinette. Oui, elle avait changé, tout comme lui. L'ange blond regardait l'ange brun, qui ne put s'empêcher à son tour de détailler chaque parcelle de peau que ses yeux pouvaient voir. Mais il n'avait plus le droit, à présent. Il se releva.


Hum... Non, heu... J'ai pas...souvenir... dit-il en s'époussetant de sa main droite.

L'attitude de Nervia le surprenait. Dans un mouvement de ses longs cheveux bruns, Mathias tourna la tête vers elle. Elle souriait, et ne cessait de le regarder. Comment pouvait-elle réagir ainsi? Comment pouvait-elle sourire à celui qui l'avait fait tant pleurer? Et surtout comment ce même garçon pouvait-il lui rendre son regard sans se cogner violemment la tête contre le mur? L'espace d'une seconde, cette perspective vint à l'esprit de Mathias, mais fort heureusement, une petite voix dans son oreille lui intima que se rendre ridicule n'était pas la meilleure solution pour qu'elle continue à le regarder.


Pas facile, non... Mais on...je...se mange...non...s'accoutûme... dit Mathias de sa même voix accentuée de fautes de vocabulaire.

Plusieurs marches plus bas, son visage se tenait à la même hauteur que celui de Nervia, il n'avait pas à baisser la tête pour lui parler, même s'il était normalement beaucoup plus grand qu'elle. Même son intuition n'arrivait pas à percevoir les intentions de la jeune Serdaigle, ou plutôt si, mais toutes les solutions étaient tellement absurdes... Encore une fois, Mathias se sentait perdu en face de sa meilleure amie, même si cette fois-ci, il se dominait parfaitement...ou presque...
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MessageSujet: Re: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptyDim 18 Nov - 22:34:06

Mathias tourna la tête vers Nervia, enfin. Il la regardait intensément, presque autant qu'elle. Les deux jeunes Serdaigle sse dévoraient du regard et la petite blonde se sentait bien. Et puis, pour une raison déjà abordée ici, elle posa sa main sur l'épaule du grand brun qui se releva presque aussitôt. Sa réaction, bien que légèrement surprenante, n'était absolument pas violente. Rien à voir avec le rejet qu'elle avait ressenti lors de cette fameuse scène dans la salle sur demande.
Non, là c'était juste... A vrai dire, Nervia ne savait pas pourquoi Mathias s'était dégagé. Peut être avait il peur de ce contact, peut être n'en voulait il simplement pas. Peut être qu'il ne le comprenait pas.

Il était à présent debout, quelques marches plus bas. Doucement, pendant qu'il tentait d'expliquer qu'il ne se souvenait pas des mots de l'aigle, la petite blonde se releva et constata que ses yeux arrivaient piles en face de ceux du garçon, sans qu'elle ait besoin de se tordre la nuque comme elle l'avait déjà fait. Lors du bal par exemple... Son sourire s'élargit encore en repensant à cette soirée.
En effet, durant les vacances, la petite blonde avait décidé de ne plus penser aux tristes souvenirs de l'année passée pour ne voir que les bons moments. C'était donc tout naturellement, par cet oubli volontaire, qu'elle avait trouvé la force de ne plus en vouloir à son ami, l'envie de repartir sur de bonnes bases.


"-Tant pis, on lui reposera la question..."

Pourtant, Nervia ne fit pas un seul mouvement en direction de la porte. Elle gardait son regard fixé sur celui de Mathias. Elle n'avait pas vécu de moment aussi intense depuis longtemps. Peut être même jamais... Le garçon expliqua que sa situation n'était effectivement pas facile, même s'il commençait à s'y habituer. La jeune fille hocha la tête, en signe de compassion. Et elle ne disait rien, continuant à se perdre dans l'intensité de ses yeux si foncés.
Elle ne savait pas vraiment quoi dire, en fait. Son esprit était occupé à se demander quelle serait la réaction de Mathias si elle se jetait dans ses bras, là, maintenant. Ne souhaitant pas risquer un second échec, elle ne le faisait cependant pas. Mais elle devait dire quelque chose. Quelque chose qui amorcerait une conversation plus approfondie, peut être. Pas quelque chose de banal comme la météo ou les cours...

Légèrement hésitante et rougissante, elle se lança.


"-Désolée de ne pas t'avoir donné de mes nouvelles cet été... Je... En fait je... je ne savais pas vraiment si tu apprécierais d'en avoir..."


Dernière édition par le Mar 20 Nov - 14:49:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptyMar 20 Nov - 14:12:55

HJ: Heu... J'ai pas compris l'histoire du bleu... Je croyais que Nervia avait les yeux noisette? O_o

Nervia regardait Mathias, Mathias regardait Nervia. Cependant, le jeune homme ne pouvait s'empêcher de détourner le regard de temps à autre, à intervalle de plus en plus espacés. Car ce qu'il lisait dans les jolis yeux de son amie ne reflétait aucunement la colère, la haine, ou même le chagrin. Au contraire, il la sentait heureuse, très heureuse... Et cette intuition créa une sorte de chaleur du côté du coeur du Préfet. Même si quelque part, cette histoire le dépassait une nouvelle fois, Mathias avait mûri, et il voyait tout ce qu'il sentait, ce qu'il voyait, d'un tout autre regard. Nervia et lui ne bougeaient plus. Seul leurs respirations formaient un mouvement régulier, apaisant... C'était aussi la preuve qu'ils ne flottaient pas en plein rêve...

Il... Oui, il faudrait... dit Mathias sans pour autant détacher son regard de Nervia.

Le sourire de la blondinette le comblait, et à la fois le surprenait. Car il ne sentait aucune hypocrisie, et qu'il savait... Oui, après tout il savait qu'elle était amoureuse de lui. Et il savait que lui aussi l'était, il l'avait finalement compris. Pour sa douceur, son si joli rire, sa force, et à la fois sa fragilité, sa fraîcheur, tout... Jusqu'à ses beaux cheveux blonds qui retombaient sur ses épaules, ses yeux marron clairs, à la teinte unique... Il connaissait ses qualités, elle avait été sa meilleure amie pendant près d'un an et demi, il l'avait côtoyée si souvent, mais il avait mis du temps à comprendre... A comprendre que si chacun de ses sourires, de ses regards, de ses gestes était pour lui une source de bonheur intarissable, c'était parce qu'il éprouvait les mêmes sentiments qu'elle lui avait avoué ressentir ce soir où il l'avait détruite... Nervia avait été plus rapide que lui, en le prenant de court, et il avait réagi avec toute la maladresse de son jeune âge. Il n'était pas beaucoup plus vieux, aujourd'hui, mais il était certain d'avoir changé, d'avoir mieux compris son sixième sens, son univers de sentiments et d'émotions.

Nervia... murmura Mathias en sentant le chagrin percer dans la voix de Nervia.

Il ne pouvait pas le supporter.


C'est je... Je suis...désolé... Je ne savais pas... Je ne voulais pas faire pleurer toi... Faire...douleur...

Il baissa les yeux. Il gardait un ton apaisant, calme, et droit, malgré son accent. Les mots n'étaient pas suffisants pour exprimer son ressenti. Il n'arrivait pas à imaginer des larmes noircir le doux visage de Nervia... Des larmes dont il était responsable. Il l'aimait trop pour ça.

Je t'aime trop pour ça...
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MessageSujet: Re: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptyMar 20 Nov - 23:09:03

[HJ]En fait je parlais des yeux de Mathias, depuis le temps j'étais persuadée qu'ils étaient bleus mais jme suis trompée, disoulée ^^[/HJ]

Les deux jeunes Serdaigles étaient toujours là, debout dans les escaliers, l'un en face de l'autre. Le regard de Mathias semblait un peu nerveux, il détournait les yeux de temps à autres. Nervia, elle, les gardait fixés sur le joli visage de son ami. Il était redevenu son ami. Il n'en savait encore rien, puisqu'elle ne lui avait rien dit de plus que son regret de ne pas lui avoir écrit mais pour elle c'était clair. Le garçon qui se tenait devant elle était à nouveau son meilleur ami. Toute la largeur de son sourire le disait. Il en disait même un peu plus, mais elle préférait le garder enfoui, au plus profond de son coeur, afin de ne pas tout gacher, une nouvelle fois.

Son sourire restait intact tandis que Mathias parla, enfin. Sa voix était douce, calme, mais cependant légèrement étranglée, comme s'il allait pleurer. Pourquoi allait il pleurer? Il n'y avait aucune raison. Elle espérait ne pas lui avoir fait du mal avec ses mots. Il prononça son nom. Il était impossible de prononcer avec tant de douceur le nom de quelqu'un qui avait provoqué des souffrances. Non, ce n'était pas ça...

Le préfet ne répondit pas à la question sous entendue par Nervia. De son charmant accent, il balbutia quelques mots. Des mots d'excuse. Par rapport à l'année passée. Il regrettait tout çà, il s'en voulait de l'avoir rendue triste. Alors qu'elle avait tant attendu de tels mots, pendant si longtemps, elle fut étonnée de ne pas ressentir grand chose. Elle avait fait son deuil, l'avait pardonné et n'avait donc plus besoin d'excuses. Mais elle était tout de même reconnaissante à son ami de l'avoir fait.

Et puis... Une phrase. Dans une grammaire parfaite, le garçon avoua à la petite blonde qu'il l'aimait trop pour la faire souffrir. Le sourire de la jeune fille s'évanouit, durant une demi seconde. Toutes ses certitudes s'étaient envolées d'un coup. Mathias venait en quelque sorte de lui avouer son amour. Les yeux écarquillés, elle continuait de le regarder, bouche bée. Son coeur semblait s'être arrêté.

Il repartit. Battant de plus belle. Elle reprit sa respiration, peinant toujours à croire les mots prononcés. Son sourire réapparut sur son joli visage et, enfin, elle put répondre.


"-Je ne t'en veux pas. Je ne t'en ai jamais vraiment voulu, quelquepart. Surement parce que... je t'aime trop pour t'en vouloir."
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MessageSujet: Re: Devant la porte...[libre]   Devant la porte...[libre] EmptyMer 21 Nov - 13:09:28

HJ: Ah, ok xD

*Non... J'ai pas dit ça à voix haute... Je l'ai juste pensé... Je ne l'ai PAS dit à voix haute...*

Mais si, Mathias l'avait bien dit... Après tout, cela n'engageait à rien, pour le jeune Français, dire "je t'aime beaucoup" n'était pas un complexe. Il pouvait aussi bien le dire à sa famille qu'à William ou un autre de ses amis. Mais avec Nervia, elle prenait une signification particulière. Comme sur un air de défi, il releva les yeux vers Nervia, tentant de ne pas abaisser le regard comme il avait l'habitude de le faire. Il savait qu'elle l'aimait, même si tout portait à croire qu'elle ne voulait plus jamais entendre parler de lui... Il le sentait... C'était certain. Mais alors, qu'attendait-il pour la serrer dans ses bras, pour qu'elle verse enfin les larmes qu'elle avait contenues de peur de lui faire de la peine? Qu'attendait-il pour confirmer à voix haute et forte tout ce qu'il avait compris durant ces deux mois, où il n'avait pas arrêté de penser à elle et à ce que Lynn, Clarisse et Cyanur lui avaient dit?

*Je t'en voulais beaucoup... Mais je me suis rendu compte que tout ce que j'avais ressenti avant, lors de notre deuxième année, c'était que je t'aimais d'une autre manière que William, Ambre et les autres... Je trouvais en toi quelque chose de plus, quelque chose qui me faisait apprécier tous les moments passés avec toi plus qu'avec tout autre. Qui faisait qu'à chacun de tes sourires j'avais envie de sourire moi aussi, et que... Mais bref, Nervia, je t'aime tellement... Et j'ai mis tellement de temps à mettre des mots sur tout ça...*

Heu...

Mathias restait sans voix, tout comme Nervia. Elle aussi venait de répéter la même formule que lui venait d'employer. C'était un scénario commun, les deux meilleurs amis, une amitié si forte qui se consolidait en un lien plus fort... Pourquoi avec Nervia, pourquoi pas avec Ambre, Clarisse, ou même Lynn... Parce que Nervia était si parfaite, peut-être. Elle n'avait aucun défaut, devant elle, Mathias perdait toute notion d'intuition, et toute objectivité, elle était juste là, et il en était heureux... Le jeune Serdaigle s'avança, le coeur chamboulé, cette chaleur toujours présente en lui-même. Il regardait dans le vague, cette fois-ci...avant de se retourner vers Nervia. Il était maintenant sur la même marche qu'elle, et la dominait de par leur écart de taille.

C'est...bien... Pardonne-moi...

Et dans un geste purement fraternel, Mathias ramena Nervia contre lui, la serrant fort dans ses bras comme il l'avait fait le jour du bal de Noël. Il savait qu'à présent, quelque chose avait changé: les deux enfants avaient grandi, avaient évolué, et surtout leurs sentiments avaient changé. Tandis qu'il serrait la blondinette contre lui, il songea que finalement, cela n'avait rien de fraternel, bien que le geste n'était pas aussi romantique qu'il aurait pu l'être. Doucement, Mathias passait sa main dans les longs cheveux de Nervia, ne sachant pas si elle allait craquer, comme il l'imaginait, ou si simplement ils allaient rester là, comme deux Serdaigles...deux betteraves...deux idiots...
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