- Nom : Bower
- Prénom: Aïlin
- Age en HJ : 17 ans
- Age du personnage : Treize ans (de la famille des Bower, à serdaigle)
- Comment avez vous connu le forum? Euhhh Double-compte, cadeau pour Lynnounette




Pour la première fois de sa vie, Ailin allait franchir le quai 9 ¾ avec ses frères et son père, pour monter dans le Poudlard express, qui dégageait une vapeur blanche et merveilleuse. Cette vision l'avait autrefois toujours laissé rêveur, lorsqu'il regardait ses frères monter dans le train. Il s'imaginait le train l'emmener loin de la demeure familiale, plus proche de cette liberté d'actions et de pensées après laquelle il soupirait.

Mais en attendant, le petit brun poussait le lourd chariot qui contenait les deux valises, une vague angoisse tiraillant son estomac, tandis que ses frères et son père marchaient en tête, sans un regard pour l'enfant de onze ans qui peinait à suivre le rythme conquérant de leurs pas.
Lynn, sa soeur cadette de un an, marchait à ses côtés, le regard baissé sur ses chaussures. Ailin tourna la tête vers elle, et constata la tristesse qui marquait ses traits. Son coeur se serra, mais il ne pouvait rien pour elle. Oh, s'il pouvait, il l'aurait emmené à Poudlard avec lui, mais c'était impensable. Il aurait tant voulut la protéger des paroles blessantes et des difficultés qu'elle rencontrait face à ses frère et à son père ! En vérité, Ailin n'avait guère envie de se séparer de sa petite soeur, pour aller vers son destin, celui d'entrer à Serpentard et de suivre les pas de ses frères...
C'était cette idée qui le contrariait, et qui tiraillait encore son ventre tandis qu'il passait au travers du mur magique.

La vision sublime du train sifflant et de la masse compacte d'élèves et de parents qui s'affairaient fit s'extirper un soupir mélancolique des lèvres du garçon. S'il pouvait être ce garçon, là-bas, qui riait en donnant une accolade à son frère aîné et qui étreignait sa petite soeur qui pleurait pour monter avec lui dans un des wagons flamboyants ! Mais la voix de père le coupa rapidement de ses rêveries.

"Avance, Ailin, tu gênes ces messieurs dames."
Leur père poussa Lynn d'un bras dur en lançant un sourire aux parents qui se trouvaient derrière Ailin, bloqués par l'enfant et son chariot aussi grand que lui. Ceux-ci ne remarquèrent pas la brutalité du geste habilement dissimulé par son sourire aimable et charmant, mais le garçon remarqua bien le petit soupir effrayé qui était sortit d'entre les lèvres de sa petite soeur.
Impassible de visage, il donna une poussée au chariot et s'avança jusqu'à se trouver à la hauteur de Torin et d'Ultan. Dire que son avenir était déjà tout tracé, qu'il allait devenir ce qu'était Torin et ce qu'aspirait à être Ultan... Sa gorge se serra, et il jeta un regard à sa soeur.

*Je ferais ce que je peux pour ne jamais te faire du mal comme eux le font, quoi qu'il arrive... Ne l'oublie pas petite soeur.*

Pensa-t-il, sans réellement écouter les recommandations que soufflait Monsieur Bower à Ultan.
- Et quant à toi, Ailin, ne me déçois pas. Serpentard est la meilleure Maison qui soit pour votre éducation, et lorsque tu y seras, j'attends de toi la meilleure attitude qui soit.
Ailin se mordit l'intérieur de la joue et acquiéça silencieusement. Il n'avait aucune envie de se retrouver dans la Maison Serpentard, mais il ne voyait aucune autre possibilité pour lui, pour un Bower.
Ses frères se serrèrent fièrement la main sous l'oeil approbateur de leur père, et Ailin profita de cette minute d'inatention pour étreindre rapidement sa soeur. Dans ce contact fugace, il sentit le visage humide de Lynn.

*Ne t'en fais pas, ça ira...*

Il glissa tendrement sa main dans ses cheveux alors qu'il se reculait pour l'observer, au moment où Père se détourna des deux frères.
"Ca suffit."
D'un geste rapide, il détourna Ailin de sa soeur et le poussa vers Torin, qui l'observait d'un oeil noir.
"Elle mérite ton attention plus que moi ? Souffla-t-il sur un ton glacé.
- Non, bien sûr que non, Torin.

Chez les Bower, les femmes passaient après les hommes. Elles n'avaient aucun pouvoir, aucun interêt si ce n'est de servir les interêts des hommes de la maison, étant donné qu'elle n'étaient pas capable de transmettre l'illustre nom des Bower à leurs descendants. Et Lynn ne réchappait pas à cette règle. Si elle était considérée, c'était à peine plus que leur mère, une moldue maltraitée et brimé par monsieur Bower et ses deux fils. Aucun infime sentiment de culpabilité n'atteignait pour cela les Bower, car les Bower... étaient partisans du Lord, et estimaient qu'une moldue méritait de subir des sévices.

Ailin avait eu aussi cette éducation, et avait vécu depuis sa plus tendre enfance dans cette atmosphère. Mais le petit Bower était un esprit libre, et malgré son jeune âge, il avait vite développé une capacité de réfléxion qui échappait à ses deux frères. Quand il avait vu la souffrance sur le visage de sa mère, puis sur celui de sa soeur, il s'était dit que jamais il ne pourrait adhérer à de telles pratiques. Témoin outrée mais silencieux, il avait toujours épaulé sa soeur, avait fait en sorte de lui donner un peu de la tendresse dont elle avait besoin pour grandir. Jamais ouvertement, craignant que son double jeu ne se voit démasqué, mais toujours du mieux qu'il le pouvait.

- A l'année prochaine, Torin. Prends soin de toi et de tes... amis."
Bien sûr, Ailin parlait des Mangemorts que Torin fréquentait. Un léger sarcasme avait percé dans ses propos, mais Torin ne le remarqua pas, trop occupé à relever la tête d'un air fier, comme si son petit frère venait de le gratifier d'un compliment immense. S'il savait ce qu'il avait pensé, en disant cela...
Enfin, les au revoir se terminèrent, et Torin aida Ailin à porter sa lourde valise, tandis qu'Ultan ne prêtait déjà plus attention à aucun membre de sa famille. Sauf peut-être à son père, auquel il avait jeté un regard brillant d'admiration, avant de s'éclipser.
Ailin aussi, lui jeta un regard. Mais son regard se fit fade, lorsqu'il remarqua avec quelle poigne il retenait la petite Lynn par le poignet. Son coeur se serra, et il baissa la tête en montant les marches du train tandis qu'il feignait de se préoccuper de son pesant bagage.

Nul élève de son âge ne vint rejoindre Ultan et Ailin durant le trajet. Coincé auprès de son frère qui s'écoutait parler, Ailin passa un voyage à méditer sur son avenir, sur ce qui allait se passer, quand il rejoindrait Serpentard. Son père serait-il fier de lui ? Et sa soeur, qu'en penserait-elle ? Irait-elle elle-même chez les Serpents ? Tout cela, Ailin l'ignorait pour le moment, et était loin de se douter que les choses ne se dérouleraient pas aussi simplement.

Au bout d'à peu près sept heures d'un voyage épuisant et ennuyant, le train s'était arrêté dans un sifflement aigu, en dégageant quantité de vapeur. Ailin ne bougea pas. Il observait la nappe blanche qui recouvrait le carreau du compartiment, empêchant à son oeil jeune de percer ce qu'il se passait au travers. Son avenir était ainsi, lui aussi. IL était une immense brume qui n'attendait qu'à être traversée. Ailin oserait-il aller au delà, oserait-il voir quel chemin s'offrirait à lui ?
- Qu'est-ce que tu fais ? Bouges-toi un peu, Ailin !
Ultan lui jeta un regard hautain, puis étonné face à l'attitude impassible qui retenait son frère assit sur la banquette. N'était-il pas pressé d'entrer dans le prestigieux Poudlard, qui n'avait que pour seule honte d'être présidé par un vieux barbu mordu de moldus ?
- Désolé, avances je te suis."

Les deux frères sortirent du train, et une voix appela les premières années.
- C'est par là que tu dois aller. Veilles à ne pas faire ami-ami avec des sang-de-bourbe !
Ailin ne fit aucun commentaire, et se pressa de quitter son frère. Lorsqu'il fut assez loin pour ne plus l'apercevoir, il en fut tant soulagé qu'il eut l'impression de respirer pour la première fois depuis des mois. Jamais son frère ne l'avait agressé, cependant les idéaux qu'il suivait et les manières qu'il adoptait n'étaient pas du goût du petit brun, qui lui donnait l'impression que son frère n'était rien d'autre qu'un mouton incapable de réfléchir par lui-même à ses actes. C'était sûrement ce qu'il était, d'ailleurs.

Tout se passa pour le mieux, lors du trajet en barque. Ailin oublia quelque peu son angoisse devant la vue imprenable que leur offrait ce passage sur le lac.
Cependant, lorsque le petit garçon eut suivit les élève jusqu'à la grande salle, et qu'il fut appelé pour subir le moment fatidique ou le choixpeau crierai haut et fort, son acceptation à la Maison Serpentard, Ailin sentit son angoisse percer à nouveau.

Fébrile, il s'approcha d'un pas lent, tandis que tout Poudlard ou presque avait les yeux rivés sur lui. Avec des mains tremblantes, il prit le choixpeau, se laissa tomber sur le tabouret, et jeta un regard vers la table ou était assit son frère, qui l'observait attentivement. Ailin détourna le regard, et posa le choixpeau magique sur sa tête. Son petit corps maigre était tendu dans une immobilité parfaite, ses cheveux bruns étaient écrasés sous le poid du chapeau. Ailin fronça ses sourcils et, après un avoir traversé de son regard bleu l'assemblée, ferma les yeux.
Les secondes ressemblaient à des minutes, quand soudain le choixpeau cria le nom de sa Maison. Ailin resta sous le choc, immobile et observa la table qui l'applaudissait. Ca n'était pas celle où se trouvait son frère... Il hésita longtemps avant de se lever, mais il n'avait plus le choix. Le choixpeau ne revenait jamais sur ses décisions, et déjà le professeur McGonagall l'observait d'un oeil étonné. Ailin céda à son immobilité, sans plus oser jeter un regard à la table où il risquait de croiser le regard de son frère.

Hummmmm....






Je dirais....






SERDAIGLE !!!


PS : Je te met bien en 3ème année et je change ton pseudo