Cyanur était assise près du feu, sur un divan de sa salle commune. Elle avait son livre d’Histoire de la Magie en main et elle étudiait. Oui, oui... Elle étudiait. Elle voulait absolument avoir une bonne note è son prochain examen. Il lui serait plus facile d’étudier seulement ses notes de cours plutôt que de lire le livre en entier mais quelque chose l’en empechait. Elle venait de se faire frapper par une évidence assez frustrante. Elle écrivait mal. Eh oui... Elle avait donc toutes les misères du monde à lire ses propres notes de cours. Exaaspérée, elle avait donc entreprit de lire son livre. Au moins comme ça, à l’examen, elle connaitrait quelques réponses. Mais quel cours innutile... La pauvre petite était découragée. Ce fut donc sur ces belles pensées qu’elle entama le chapitre deux. Elle pouvait au moins se consoler avec sa montagne de biscuits qu’elle avait pris soin d’apporter. Des biscuits... Elle tuerait pour un biscuit...

** Allez Cyan... On révise, on révise... **

C’est à ce moment là que les Serpentard décidèrent d’envahir la salle commune. Une bande de premières années venait d’arriver. Ils riaient, parlaient fort. Ils la dérengeaient. Elle ne pourrait jamais étudier avec tout ce bruit. Frustrée, elle ferma son livre bruyament et avala un biscuit. Elle devait changer d’endroit. La blondinette monta donc dans son dortoir. Manque de chance, les trois couleuvres qui lui servaient de companges de chambre étaient là. Elles discutaient de garçons. Elles faisaient la liste des plus beaux et bla bla bla...

« Toi Cyan, qui est-ce que tu met en numéro un? »

La petite tourna un regard froid vers l’autre stupide fillette qui lui avait parlé. Elle en avait des noms à mettre sur leur liste mais elle ne voulait pas s’abaisser à ça. Elle n’avait pas le temps.

- Je sais pas moi... Alex... C’est mon copain c’est normal... On s’en reparlera quand vous aurez embrassé un garçon au moins une fois...

Alors là, les fille ne voulaient pas la laisser partir.

« Toi, tu en as embrassé combien? Hein? Combien? »

La jeune Vert et Argent partit sans répondre. Elle attrappa son long manteau rouge à la volée et sorti de la chambre, laissans les trois vers de terre sur leur faim. Tant pis pour elles. Elle avait décidé que le meilleur endroit pour étudier, c’était dehors. Au moins, au froid qu’il fait, il ne devrait pas y avoir beaucoup d’élèves. La petite parcourru donc la salle commune sur un pas rapide. Voyant qu’elle avait oublié ses biscuit sur le divan, elle retourna les chercher. Elle bourra les poches de son manteau de ces merveilleux biscuits au chocolat et sortit enfin des cachots.

Dehors, le sol avait revetu son manteau blanc. L’air était frais mais le soleil était présent. La journée était vraiment belle. Le petit Poison marcha donc, le pas léger, dans cette neige fraichement déposée. Elle ne se dirigeait nulle part en particulier. Elle marchait, tout simplement. En tournant sur elle-même, son long manteau rouge sang virvoletait au gré du vent discret. Elle regardait, ou plutôt, admirait le paysage environnant. La pauvre détestait l’hiver et ne supportait pas le froid mais cette journée était si belle. Et le silence qui reignait è l’extérieur des murs de l’école était si agréable que, malgré la basse température, la petite voulait rester. Quand elle se rendit véritablement compte de l’endroit ou elle se trouvait, elle s’arreta net. Elle se trouvait à l’orée de la forêt interdite.

** Bon, ici, pas de danger de me faire déranger. **

Sur cette pensée, la jeune fille des serpents sorti un biscuit et le mangea. Ensuite, elle alla s’assoir par terre, contre un arbre. Elle tournait le dos à l’école. Ses jambes pointaient vers la forêt interdite. En fait, théoriquement, elle était assise dans la forêt interdite. Haussant les épaules, la petite blondinette sortit son livre d’Histoire de son sac et continua à lire. Au moins là, elle serait tranquille.

Il faisait noir, le soleil ne perçait à cet endroit. Les arbres étaient bien trop nombreux et volumineux pour laisser passer les rayons du soleil. En ce lieu lugubre et interdit, le jeune Nott s’était introduit.
Interdit ? Oui en effet, il s‘agissait de la forêt interdite. Le quatrième année n’y allait pas souvent et ne s’était jamais aventuré très loin. Il allait donc retourner au château d’ici peu. Il était assis sur une branche basse d’un arbre assez imposant.

L’héritier Nott était issu d’une famille noble et de sang amplement pur. Par son éducation et son ‘bourrage de crâne’, il avait appris à détester les moldus et leur mode de vie. Le jeune homme ne supportait pas les fils de moldus dans Poudlard. Cependant, leur culture ne l’a jamais fortement dégoûté. Bien au contraire, il était même très attiré par la littérature, la philosophie, la musique. Enfin, par l’art moldu en général. An grand malheur de son paternel, qui méprisait et détruisait par ses facultés de Mangemort tout ce qui n’était pas pur et de bonne famille.
La Vert et Argent n’était pas un sain, loin de là. Il méritait plus que quiconque sa place dans la maison de Salazar. Néanmoins, il était passionné d’enrichissements et de découvertes. Et ce, sorcier ou non.

Par exemple, en cet instant, une chanson lui trottait dans la tête depuis qu’il l’avait entendue...

* Vodka, Caramel, Chewing-gum, Fraise
Des bisous, des caresses en amoureux *

Cette chanson était assez idiote il fallait le reconnaître. Cependant, atrocement gravée dans l’esprit du jeune homme. Il ne pouvait s’en débarrasser et elle commençait à l’agacer fortement.
Il se décida donc de descendre de son perchoir et de reprendre la direction du château. En marmonnant :

- Vodka Caramel Chewing...

Mais il ne finit pas sa phrase, surprit par l’apparition d’une personne.
Une fille était assise face à lui, un livre sur elle.
Le Serpent ne savait pas encore s’il avait été entendu par la demoiselle. En tout cas, le crépitement sous ses pieds l’a sûrement fait remarquer. Il n’avait absolument rien à craindre d’une fille, surtout plus jeune que lui.
En s’approchant un peu plus, il remarqua qu’elle était fort jolie. Enveloppée dans un long manteau rouge sang, la neige blanche et satinée l’entourait. Paysage digne d’une belle peinture. Petit hic, elle était blonde. Mais qu’importait, à ce moment il n’en avait rien à faire. Subjugué par la beauté du décor qu’il avait sous les yeux...

Cyanur était assise par terre et elle tentait de réviser. Ses cheveux blond sortaient de son grand capuchon rouge. Elle faisait de son mieux pour cacher ses oreilles qui n’aimaient pas trop le froid. En faire, sa personne entière détestait le froid. Quand on a pas le choix… De loin, le paysage devait être étrange. Une tache de sang sur la neige. Malgré ses mitaines noires qui couvraient ses mains, elle avait froid aux doigts. Peut-être n’avait-elle pas choisi le meilleur endroit pour étudier. Le silence était si lourd. Le temps froid avait chassé tous les oiseaux. Aucun animal ne semblait enclin à se promener près d’elle. Aucun son ne se faisait entendre. L’école était trop loin derrière elle pour que les voix des quelques élèves qui avaient voulu jouer dehors atteigne ses petites oreilles gelées. Elle soupira, laissant échapper un filet de vapeur de sa bouche. Il faisait vraiment froid…

La petite enleva une de ses mitaine. La main un peu tremblante, elle alla chercher un biscuit dans sa poche. Il était froid. Très bon quand même. Elle le mangea avec appétit. Elle remit aussitôt sa mitaine afin de réchauffer, dans la mesure du possible, ma petite main qui commençait à rougir de froid. Elle tourna la page de son livre, soupira à nouveau et recommença à lire.

Soudain, un bruit rompit le silence. En fait, il s’agissait d’une voix. Une voix qui disait des trucs bizarres. Vodka, caramel, chewing… Sûrement chewing gum… Mais pourquoi quelqu’un irait dire ces mots sans liens…

** Vodka? C’est de l’alcool ça? Et du caramel… Mmmmmm du caramel… **

La petite Vert et Argent releva la tête et chercha du regard la provenance de la voix. Elle aperçu au loin un garçon qui se détachait du décors. Il approchait. La petite leva un sourcil. Alors, elle ne serait pas tranquille ici non plus. N’y a-t-il aucun endroit dans cette école où elle pourrait étudier? Ce devait être un signe. Le signe qu’elle ne devait pas étudier. Sans se poser plus de questions, la petite conclue que l’étude était terminée. Elle ferma son livre et le rangea dans son sac. En fait, elle essaya de le ranger dans son sac qui était toujours trop plein. Elle poussa et poussa sur son livre jusqu’à le faire entrer complètement. Ensuite, elle referma rapidement son sac avant que tout n’en déborde. Elle le laissa par terre et se leva. Un sourire en coin, elle s’adressa au garçon qui approchait.

- Belle chanson…

La fille des serpents s’approcha un peu de lui. WOA! Il était vraiment beau… Et vraiment plus vieux qu’elle. Quel dommage… Elle l’avait déjà vu dans la salle commune alors il s’agissait d’un Serpentard bien évidemment. C’est bien connu, chez les serpents, les plus vieux se font un plaisir d’énerver les plus jeunes. Elle se mordilla la lèvres inférieure.

** J’espère qu’il est sympathique… **

Afin de mettre toutes les chances de son côté, la petite glissa sa main dans la poche de son manteau. Elle en sorti un délicieux biscuit au chocolat. Dans un sourire, elle tendit le biscuit au garçon.

- Tu veux un biscuit?

Maintenant que Theodore s’était montré imbécile devant cette fille avec cette stupide chanson, il fallait qu’il répare les dégâts.
Mais celle-ci sembla porter un quelconque intérêt au quatrième année. Elle rangea avec quelque difficulté son livre, se leva et s’approcha doucement du Serpentard.
Elle lui dit :

- Belle chanson…

Ne trouvant rien de bien intéressant à répondre, il ne dit rien pour l’instant. Laissant le soin à la jeune fille d’ajouter quelque chose, ou tout simplement prendre le temps de l’admirer.
Elle mit ensuite sa main dans la poche de son long manteau rouge sang pour en sortir un biscuit.

- Tu veux un biscuit?

Elle lui en proposait donc un, accompagné d’un joli sourire.
Le jeune Nott n’était pas gourmand ni fervent de friandises. Mais il ne pouvait pas refuser cela à une si jolie et sexy demoiselle. Il s’approcha donc tout près d’elle et prit donc le biscuit qu’elle lui tendait. Il le mit directement dans sa bouche d’un geste sensuel et aguicheur. Qu’est ce qu’il aimait donner dans la provoc’ le petit !
Après avoir terminé, il prit enfin la parole, se mettent très proche de la fille, lui parlant d’une voix douce, comme il savait le faire :

- Merci.
Et pour la chanson également, je te la chanterai si tu veux.

Il ne disait pas cela inutilement, si elle le voulait, il s’en fichait de chanter une chanson idiote. Si elle lui plaisait..
A présent Theo n’avait plus trop envie de rentrer au château, il voulait passer du temps avec cette belle inconnue.
Il espérait qu’elle aussi. Au premier abord en tout cas, il lui semblait ne pas laisser la Serpentard tout à fait indifférente.

- Au fait, je suis Theodore Nott en quatrième année à Serpentard.
Et toi ?

Il était avide de connaître l’identité de cette jeune fille et espérait bien qu’elle serait également dans la maison de Vert et d’Argent.
Il lui proposa ensuite de continuer leur discussion plus en profondeur dans la forêt. Il s’attendait à ce qu’elle refuse. Aller dans un lieu effrayant et interdit avec un garçon plus vieux, ça peut paraître angoissant mais aussi excitant. Cela dépendait de sa maison, puis aussi de son engouement en vue de telles occupations.

- Veux-tu aller plus loin dans la forêt avec moi ?
Nous serons à l’abri de la neige et du vent glacial. Je connais une clairière abritée.

Il attendait donc une réaction de la blonde à l’allure sombre et envieuse.

Le garçon avait prit et mangé le biscuit. Cyanur était contente. Elle l’avait toujours dit, les biscuits, ça rapproche les gens. Justement, le garçon s’était rapproché d’elle. Beaucoup rapproché… Elle eut le réflexe de reculé mais elle se rattrapa à la dernière minute. Reculer, c’est montrer une faiblesse. Montrer ses faiblesse était la dernière chose à faire devant un Serpentard. Surtout un Serpentard plus vieux. Il semblait sympathique mais la petite avait appris à se méfier de tous. Même s’il était… vraiment beau. Même s’il la regardait intensément… Même s’il parlait d’une voix douce et belle… Même s’il avait une voix à faire trembler la petite… Même si cette voix la réchauffait malgré le froid perçant… Oups… La petite dû se ressaisir. Il lui avait parlé. Elle ne pouvait pas rester là sans bouger. Elle devait répondre.

- Ah… Heu… Oui… Pour le biscuit… Heu… Ça me fait plaisir… J’en ai plein… Et la chanson… Heu… Tu chantes très bien tu sais… Je veux bien t’écouter encore… Tu connais d’autre chansons?

Ensuite, le garçon se présenta. Un Serpentard… Un sourire se dessina sur le visage de la petite blonde. Elle avait bien deviné. Theodore Nott… Ce nom ne lui disait rien. Oh! Et il était en quatrième. Il était vraiment plus vieux que la petite. Bon. Deux ans plus mieux mais c’est deux ans quand même. La petite trouva que le moment était opportun pour se présenter à son tour. Il fallait quand même rester polie. Elle parla donc mais sa voix trembla un peu. Il faisait froid.

- Moi c’est Cyanur Dedrak… Je suis en deuxième année dans la même maison que toi. J’étais certaine de t’avoir déjà vu dans la salle commune.

La blondinette avait parlé en souriant. Sa voix était douce et cristalline. Ensuite, Theo l’invita à pénétrer plus loin dans la forêt. Plus loin… Cela lui faisait un peu peur. Elle avait déjà faillit y aller une fois, l’année d’avant. Elle était avec un garçon qui s’appelait Drago. Elle s’en souvenait parce que son nom ressemblait à « Dragon ». Et son écharpe sentait bon… D’ailleurs, elle se demandait si Theodore sentait bon lui aussi… Cette pensée la fit sourire. Tout de même, elle hésitait à accepter l’invitation. Elle tourna les yeux vers la forêt. Il y faisait sombre. Elle aurait voulu y aller avec lui mais… mais… Cette phobie incontrôlable… Cette peur du noir… Que faire?

- Heu… Je… J’aimerais venir avec toi mais…

C’était difficile à avouer. Une peur est une chose incontrôlable. Pour quelqu’un qui n’a pas cette peur, ça peut paraître stupide. Même pour la petite, sa peur des endroits sombre était ridicule. Mais elle ne pouvait s’en empêcher. Quand elle avait peur, elle cessait de bouger. Elle tremblait et, si elle ne partait pas tout de suite de l’endroit, elle pouvait même se mettre à pleurer. Elle n’avait pas trop envie de montrer cette faiblesse à Theodore. Lui il n’avait sûrement pas peur. Il était presque un homme. Un homme, ça n’a peur de rien. Il la trouverais stupide. Mais elle devait lui dire. Elle avait commencé. Si elle ne faisait que refuser sans explications, il penserait sûrement qu’elle ne veux rien savoir de lui. Il ne voudrait plus lui parler. Le petit Poison prit une grande inspiration et parla. Sa voix tremblait toujours.

- C’est qu’il fait noir dans la forêt et… Et… J’ai peur du noir…

Ça y est, elle l’avait dit. Elle à une phobie du noir. Il allait se moquer d’elle c’est certain. Et elle ne pouvait pas se défendre. La pauvre Cyan baissa la tête, honteuse.

Lorsque Theo s’était rapproché de la jeune fille et lui avait parlé de sa voix charmeuse, celle-ci s’était montrée par la suite un peu déséquilibrée. Lorsqu’elle lui répondit, sa voix était hésitante et troublée. Cela prouvait que le Serpentard lui faisait de l’effet ! Ou alors qu’elle avait très froid, mais il se convainc de la première proposition, qui semblait de toute façon la plus plausible.
Elle lui donc avec hésitation et excitation ^^ :

- Ah… Heu… Oui… Pour le biscuit… Heu… Ça me fait plaisir… J’en ai plein… Et la chanson… Heu… Tu chantes très bien tu sais… Je veux bien t’écouter encore… Tu connais d’autre chansons?

La Quatrième année esquissa un doux et léger sourire à l’attention de la blondinette puis répondit sur une même voix que depuis le début de leur conversation :

- Oui, j’en connais des tas. J’aime beaucoup la musique. Ma voix à des sonorités assez graves, mais je sais monter et varier les tons. J’aime le perfectionnement.

Theo appréciait parler musique, il pourrait faire cela pendant très longtemps. Mais peut être que ce n’était pas un sujet fort apprécié par sa jeune camarade.
Il n’en dit pas plus.
Lorsqu’il s’était présenté, la jeune fille avait eu un petit sourire. Sans doute lorsqu’il prononça le fait qu’il était à Serpentard. Puisque elle aussi en faisait partie, ce qui réjouit le Serpent.
Elle dit d’une voix tremblante :

- Moi c’est Cyanur Dedrak… Je suis en deuxième année dans la même maison que toi. J’étais certaine de t’avoir déjà vu dans la salle commune.

Il lui répondit donc de suite, content qu’elle l’ait remarqué.

- Enchanté Cyanur.
Je suis flatté de savoir que tu m’avais remarqué et que tu ne m’as pas oublié.

Dit-il, un sourire charmeur au coin des lèvres. Puis il ajouta avec délicatesse :

- Cyanur, humm un doux poison...

Décidemment, cette jeune fille semblait respectable au premier abord. Douce avec lui, jolie, même très belle, de Serpentard, un prénom magnifiquement divin. Theodore était assez charmé par la blonde au manteau rouge sang.
Le jeune homme lui avait demandé ensuite de l’accompagner dans la forêt. Celle-ci avait répondu, mais pas très positivement...

- Heu… Je… J’aimerais venir avec toi mais…

Mais ?! Pourquoi ce mais ?! Il semblait pourtant que Theo l’avait séduit, qu’ils avaient bien accrochés ensemble, pourquoi un tel bouleversement de situation maintenant..
La Serpentard ne comprenait pas tout et attendait des explications. Celles-ci ne tardèrent guère.

- C’est qu’il fait noir dans la forêt et… Et… J’ai peur du noir…

Après avoir ponctuée ses paroles de sa voix tremblante, la jolie blonde baissa la tête.
Theo s’empressa de lui relever la tête délicatement, de ses doigts pâles et fins. Puis ajouta d’une voix qui se voulait rassurante et calme :

- N’aie pas honte Cyanur. Nous avons tous nos secrets.
Rassure toi, je ne compte en aucun cas me moquer de toi.
Je t’aiderai à vaincre ta peur. Mais pour cela, il faut me suivre.
As-tu confiance en moi ?

Le Brun aux yeux bleus secoua doucement la tête, de façon à remettre sa mèche en place. Il regardait intensément la jeune fille, tous deux yeux dans les yeux, il attendait sa réponse.

A sa prise de parole sur la musique, Cyanur lui avait répondu qu’elle aimait cela aussi. Il en était plus qu’enchanté. C’était une fille bien, en tout cas il le semblerait depuis qu’ils avaient débuté cette conversation, rien ne laissait sous entendre du contraire.
Elle dit aussi qu’elle aimait l’entendre chanter. Une bonne chose. Il tâcherait de chanter pour elle lorsqu’ils seront installés plus confortablement.
La jeune Serpentard reprit par la suite la parole. Sa voix ne sortait plus hésitante, mais carrément bredouillante.
Theodore n’était pas fan exclusivement du genre de fille sure d’elle et impassible en tout point. Mais il aimait que celles-ci ait un peu d’assurance et prennent des initiatives. Mais il n’allait sûrement pas lui en vouloir pour ça. Après tout, le Quatrième année savait si prendre pour déstabiliser les personnes. Et surtout les filles. Quoi qu’avec les garçons, il s‘en sortait bien aussi. Il savait manier sa baguette. Son talent pour lancer des sorts faisaient reculer les plus téméraires à son niveau.
La jeune fille bredouilla donc :

– Oui, en fait... Je te vois souvent assis près du feu alors... Forcément... Je n’ai pas eu le choix de te remarquer. C’est que je m’assoie souvent la aussi mais quand tu y es, je n’y vais pas... Pas que ca me dérenge tu peux t’assoir ou tu veux... Tu comprend?

A ses paroles, Theo se contenta de sourire coquinement. Cette fille avait encore une qualité qui s’ajoutait, elle le faisait beaucoup sourire. Il ne souriait pas à n’importe qui et pour n’importe quoi. Mis à part pour des sourires moqueurs ou des rictus mesquins. Mais Cyanur le rendait assez content. Il se plaisait à discuter avec elle.

Son prénom rappelait celui d’un célèbre poison. Le jeune Nott l’avait remarqué et lui avait dit tout haut. La blondinette apprécia cette remarque puisqu’elle lui sourit et agrémenta ce geste d’un doux « merci ».

Sur la question de sa phobie du noir, Theo était resté calme, n’avait même pas esquissé un léger sourire. Il n’avait aucune raison de se moquer de la jeune fille à ce propos. Ce n’était qu’une formalité. Un peu contraignante il était vrai, mais si elle acceptait de le suivre après tout, elle pourrait vaincre cette peur.
Le Serpentard détestait avoir des sentiments de peur, qui rimait avec faiblesse humaine, il souhaitait les chasser de son existence à tout jamais. Malheureusement, ses fantômes revenaient quotidiennement le hanter. Il ne passait pas de bonnes nuits à Poudlard. Les esprits le bouleversaient dans ses cauchemars. Il se réveillait souvent la respiration haletante et son corps mince et pâle couvert de sueur...

Il chassa cette mauvaise pensée grâce à la douce voix de Cyanur qui retentissait à présent.

– Oui... Je veux bien te faire confiance... Je veux bien te suivre...

Il lui sourit instinctivement, puis ajouta :

- Très bien, tu ne le regretteras pas.
Suis-moi alors, Cyanur.

D’un geste de la main, il invita la jeune vipère à le suivre. Ils s’engouffrèrent donc dans la pénombre de la forêt interdite. Il avait sa baguette sur lui, il la sortit donc rapidement, puis prononça un « Lumos ».
Même si la noirceur n’était pas présente profondément, mieux valait ne pas tenter le diable et rassurer la jeune fille.
Theodore restait tout près d’elle, la regardant souvent au fur à mesure qu’ils avançaient.
Ils étaient presque arrivés à destination. A cet endroit, les arbres étaient plus hauts et plus espacés. La clarté n’était pas vraiment de mise mais il y faisait moins sombre que dans les chemins broussailleux par lesquels les deux Serpents s’étaient aventurés...

Cyanur avait accepté de faire confiance à Theodore. Elle n’était pas totalement convincu mais elle tentait de se raisonner. Que pouvait-il arriver de mal de toute façon? Ils n’allaient que se promener dans une forêt interdite. Un forêt ou se trouvait des monstres épouventables, des créatures sauvages et peut-être même des araignées. La petite déglutit avec difficulté. Le garçon lui avait dit de le suivre, lui assurant qu’elle ne el regretterait pas. Qu’allait-il faire? Comment pourrait-elle ne pas regretter une promenade en forêt alors que la peur lui grugeait le ventre? Elle se maudit intérieurement d’être si peureuse. Au moins, elle n’était pas seule. La petite se raccrochait à cette idée comme à une bouée de seccours. Et si le garçon l’ammenait au milieu de la forêt pour ensuite l’abandonner là? Oh! Elle n’avait pas pensé à cette éventualité. Elle attrappa le Serpentard par la main pour le faire s’arrêter. Étrangement, elle eu beaucoup de difficulté à retirer sa petite main de celle du garçon. Sa volonté ne voulait rien savoir et elle tennait à ce que les mans restent jointes. Pourtant, le savoir-vivre voulait que la petite retire sa main au plus vite. Après un petit combat intérieur, les mains se séparèrent.

– Heu... Juste pour être certaine... Tu ne vas pas me laisser seule au beau milieu de la forêt dans le but de t’amuser à me faire peur. Non?

Oh... La petite n’avait vraiment pas choisi le meilleur endroit pour faire connaissance. Ils avençaient entre les arbres. La blonde tentait tant bien que mal d’éviter les roches et les grosses racines qui se dissimulaient sous la neige. Sa vision de nuit n’était pas parfaite et elle manquait de trébucher à tous les pas. D’une voix aussi douce et belle qu’à son habitude, Theo avait prononcé la formule de lumière. Quelle délicate attention... Le bout de la baguette du garçon propageait maintenant une lumière paisible. La petite se sentait mieux. Elle s’approcha du serpent et murmura.

– Merci...

Soudain, un bruit se fit entendre à la droite des deux élèves. Le Poison sursauta. Encore un bruit... Surement un animal pas du totu dangereux. Elle tentait bien de s’en convincre. Elle tentait de se raisonner en se disant qu’il était rare que la forêt soit complètement silencieuse. Cela aurait été d’autant plus inquiétant. Le bruit encore... La pauvre sentit les larmes monter dans ses yeux. Sans même s’en rendre compte, elle s’était approché de Theodore. Sursautant une nouvelle fois, la petite ne se demanda pas si elle devait ou non, elle sauta directement au cou du garçon. Pas littéralement... En fait, elle alla se blottir dans ses bras. L’eau avait monté dans les yeux bleu de la Vert et Argent mais pas assez pour déborder.

– J’ai peur...


[HJ] C'est court mais je ferrai mieux pour le prochain. Promis... [/HJ]

Ils marchèrent donc tous deux dans les chemins broussailleux et peu abordables de la forêt interdite.
Theo était devant et donc dégageait en premier le passage, pour le rendre plus acceptable pour la jeune fille.
Celle-ci ne semblait pas rassurée, il la sentait tressaillir au moindre petit bruit suspect. En même temps, en ce lieu dangereux qui abritait de nombreuses créatures de la nuit, il était normal d’avoir peur. Après tout, on ne la surnommait pas la forêt interdite pour rien..

Après quelques pas, la blonde prit le Quatrième année par la main. Celui-ci fut un peu surpris par ce geste soudain mais se laissa faire. Il s’arrête et écoute la Serpentard parler. Elle prit la parole, après avoir délié leur main.

– Heu... Juste pour être certaine... Tu ne vas pas me laisser seule au beau milieu de la forêt dans le but de t’amuser à me faire peur. Non?

Theo laissa s’échapper un petit rire cristallin, avant de répondre d’une voix rassurante et quelque peu amusé :

- Cyanur, vois-tu j’ai passé l’âge de ce genre de gamineries. Je laisse ces farces puériles aux enfants de première année. Cela ne m’intéresse pas et ne servirait à rien.

La franchise pouvait se lire dans les yeux bleus du garçon, alors qu’il regardait intensément la blonde.
Puis il ajouta, la voix légèrement plus basse et suave :

- Et à vrai dire... Je ne vois pas quel serait l’intérêt pour moi d’abandonner une jolie fille ici.
Je suis bien avec toi.

Ils se remirent ensuite en route, leur destination ne devait plus tarder. Cyanur l’avait remercié d’avoir allumé sa baguette. Le Serpentard la gratifia d’un clin d’œil.
Quelques instants après, la jeune fille tressaillit suite à un bruit, sans doute d’animal. Puis elle vint se blottir contre Theo. Les filles aimaient décidemment se coller contre son torse ^^
Elle le serra, puis ajouta d’une voix tremblante :

– J’ai peur...

Il l’éclaira brièvement de sa baguette. Puis s‘aperçut que des larmes étaient montés à ses yeux. Ces derniers étaient humides. Il la prit donc dans ses bras, ses mains caressèrent son dos pour la réconforter. Puis il lui chuchota au creux de l’oreille :

- Tu n’as pas à avoir peur. Je suis là, je veille sur toi.
Et je ne t’abandonnerai pas, crois moi.

Ils restèrent ainsi quelques secondes, puis Theo la relâcha.
Il prit l’initiative de prendre la jeune fille par la main pour continuer leur expédition.
Ils marchèrent côte à côte, sa baguette était tendue, éclairant leur chemin. Et prête à être actionnée au moindre trouble environnant.
Puis il s’adressa à elle :

- Voilà, nous y sommes.

En effet, ici l’endroit était moins sombre qu’auparavant. Les dangereuses broussailles avaient laissé place à un sol neutre. Un peu dur, mais plus rassurant.

Cyanur avait posé à Theodore une question plutôt stupide. Elle voulait s’assurer qu’il ne la laisserait pas en plant dans la forêt pour lui faire peur. À cela, le garçon lui avait répondu que ce n’était pas du tout de son âge. Un peu rassurée, la petite esquissa un sourire. Le voir rire devant sa question lui confirma aussi qu’il trouvait cette idée complètement ridicule. C’était parfait... La petite était satisfaite. Mais le garçon ne s’arrêta pas là. Il plongea le saphir de ses yeux dans l’océan des iris de la petite. Il était de ces regards dont on ne se défait pas. Quand les yeux parlent sans que l’on ne puisse les en empecher. De ces regards ou tout ce qui doit être dit est compris, alors qu’aucune parole ne franchit les lèvres. Si la magie avait un visage, elle aurait celui du garçon. Et si la puissance avait des yeux, ils auraient la couleur des saphirs et des aigue-marines. La marque de la beauté avait été déposée. Le garçon parla encore, de sa voix douce et chaleureuse. De cette voix qu’il avait volée aux plus grands dieux. Il lui dit qu’il ne voyait aucunement l’intérêt d’abandonner une jolie fille. Jolie? Alors il la trouvait jolie? Comment cela se pouvait-il? Elle était si jene à côté de lui. Elle n’était qu’un petit bébé près d’un garçon. Il était presqu’un homme et elle... Elle était si jeune. Comme pouvait-il l’avoir remarqué? Et la trouver jolie... Il y avait beaucoup de filles de sa maison qui avaient le même âge que lui. Et elles étaient toutes beaucoup plus belles que la petite blonde. Ce n’était pas le moment de manquer de confiance. Il poursuivit. Il était bien avec elle. Bien? La jeune fille était vraiment bien avec Theo. Elle voulu lui dire mais elle hésitait. Comment pouvait-il dire ça avec autant d’aisance? Rien ne semblait être au dessus de lui. Il n’avait peur de rien... Cela intimidait un peu la blondinette mais elle se reprit. Elle parla d’une voix calme et posée. Elle ne baffouait plus.

– Moi aussi Theodore, je suis bien avec toi...

Quel était ce tremblement dans sa voix? Il ne s’agissait en auun cas de stress. Ce devait donc être le froid. Oui... La pauvre fille des serpents était frigorifiée. Elle ne supportait pas le froid. Ayant passé la majeure partie de sa vie dans un endroit ou la température ne descend jamais vraiment en dessous de zéro, la petite avait un peu de difficulté avec l’hiver rude. Elle avait eu le temps de s’habituer un peu à son retour au Canada mais ça ne faisait pas assez longtemps. Ce fut dans ce froid intense que les deux Vert et Argent avencèrent dans la forêt interdite. Afin de contrer les ténèbres qui effrayaient tant la petite, Theo alluma sa baguette d’un simple mot à peine prononcé. La petite l’en remercia et reçu en retour un merveilleux clin d’oeil. Décidément, ce Theodore Nott la troublait vraiment. Ce clin d’oeil, la petite le reçu droit au coeur. Telle une flèche tiré par le meilleur des archer. Une pensée lui traversa l’esprit soudainement.

– Au fait... Tu peux m’appeler Cyan... Tout le monde m’appel comme ça...

Le petit Poison continua d’avancer malgré la noirceur qui se faisait de plus en plus opaque. La faible lueure qui émannait de la baguette du quatrième aidait la vision mais ne rassurait pas pour autant la petite. Elle se disait que, si des créatures voulaient les attaquer, ils ne formaient qu’une cible plus facile à atteindre. Les monstres cachées par l’ombre et eux, seul point de lumière dans les ténèbres. Comme cette pensée lui traversait l’esprit, la petite entendit un bruit qui se démarqua. La petite sursauta. Le bruit recommença. Assez pour que la peur s’empare du petit corps déjà tremblant de la blonde. Les larmes aux yeux, elle s’était jetté dans les bras de Theo. Il aurait été facile de croire qu’elle n’avait monté cette mise en scène que dans le but de se retrouver dans les bras du garçon. C’était faux. En fait, elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle y était jusqu’à ce qu’il la serre dans ses bras. Il la pressait contre son corps. Le transfert de chaleur s’était fait à une vitesse fulgurante . La petite se sentait si bien. Le garçon lui caressa même le dos pour la calmer. Une larme coula le long de sa joue. Elle se trouvait si stupide d’avoir autant peur. Pourtant, elle voyait bien que le Serpentard ne la trouvait pas stupide. Cela n’empecha pas une deuxième larme de perler au coin de son oeil jusqu’à tomber sur sa peau pâle et froide. Theo commença à lui parler. En fait, il s’était approché d’elle afin de murmurer au creux de son oreille. Il lui disait de ne pas avoir peur. Qu’il veillait sur elle et qu’il ne l’abandonnerait pas. La petite tremblait dans les bras du garçon. Elle tremblait de peur et de froid. Pourtant, elle se sentait si bien. Elle avait fermé les yeux. Le souffle du serpent avait réchauffé un instant son oreille rougit par le froid. Elle ne voulait pas quitter ses bras. Elle réussit à articuler quelques mots dans un souffle.

– Tu dois me trouver stupide...

Quand les deux serpents se séparèrent, Cyan en resentit un léger pincement au coeur auquel elle décida de ne porter aucune attention. Soudain, le fils des serpents la prit par la main. Un léger sourire s edessina sur le visage de la petite alors qu’elle tentait de ne pas le laisser parraître. Elle ne se faisait pas trainer par une main qui la tirait. Elle marchait, plus ou moins seraine, aux côtés de son nouvel ami. La forêt semblait toujours de moins en moins effrayante à chaque pas qu’ils faisaient. Finalement, selon les dires de Theodore, ils arrivèrent à destination. Il faisait plus clair. Il s’agissait dune toute petite plaine au beau milieu de la forêt. Les rayons de la lune, aussi pâles soient-ils, éclairaient la clairière d’une lueure diaphane. C’était très beau. Un seul détail gêna la petite blonde. Les arbres n’agissant plus en guise de barrière, le froid de janvier la transperçait à son bon loisir. Le vent la fouettait vigoureusement. Elle sourit tout de même en se retournant vers Theo.

– Wow... C’est vraiment beau... Mais, pourquoi tu voulais m’ammener ici?

La pauvre grelottait...


(HJ: J'espère que ça me pardonne pour mon post pitoyable d'avant...)

– Moi aussi Theodore, je suis bien avec toi...

Ses paroles résonnèrent un instant après que Theo les ait entendues. Ce fut comme un écho fort plaisant qui bourdonnait au creux de ses oreilles.
Elle avait un copain, mais il devait être assez minable pour laisser une si fragile et jolie fille dehors par un temps pareil. Theo a eu un bon nombre de conquêtes féminines. Mais il ne les voyait pas comme des trophées que l’on exhibe sur un tableau de chasse. Non, le Vert et Argent s’est plu et a respecté chacune de ses petites amies. Il aime els filles, il aime le contact humain. Pour un cœur froid de Serpentard certains pourront trouver cela bizarre, pourtant il en était ainsi. Rien n’est plus réconfortant que la chaleur d’une fille au creux de ses bras.
L’héritier Nott l’avait compris et il n’y avait rien de mal à cela. Il avait quinze ans, à cet âge là les garçons cherchent beaucoup les filles. Et toutes les filles naturellement aiment être cherchées. Theo n’était pas dragueur professionnel mais il avait un charme naturel que la gente féminine appréciait souvent. Il parlait avec toutes les filles. Jamais il n’avait eu encore de problèmes avec elles, même celles d’autres maisons. Il ne sortirait jamais avec une poufy ou une gryf’ mais il savait les respecter par leur statut de fille. Après si une d’entre elle lui manquait fortement de respect ou l’insultait sur ses valeurs, le Vert et Argent saurait la remettre dans le droit chemin.
Il avait comme on dit, un bon esprit de persuasion...

La Serpentard dit par la suite :

– Au fait... Tu peux m’appeler Cyan... Tout le monde m’appel comme ça...

Il sourit puis répondit doucement :

« Très bien chère Cyan .. »

Après leur longue marche peuplée d’arrêts et de consolation, les deux rusés étaient parvenus à destination.

– Wow... C’est vraiment beau... Mais, pourquoi tu voulais m’ammener ici?

S’exclama la blonde après avoir esquissé un beau sourire à l’égard du jeune homme.
A cette réponse, il ne répondit pas. Theo resta muet un instant, contempla la jeune fille qui se tenait devant lui. Il l’entraîna à sa suite, lui attrapant la main. Elle n’allait pas rechigner, et le contact masculin de cet emprisonnement était rassurant.
Il emmena sa compagne à côté d’un immense arbre, où ils seraient tous deux plus en sécurité. Puis posa sa baguette au sol. La lumière émanait encore fébrilement de celle-ci.
L’héritier Nott passa sa main délicatement contre le visage de la blonde. Il s’approcha encore, et encore un peu plus, jusqu’à être tout près d’elle et sentir son souffle.
Il ne pensait plus à rien, le contact rassurant qu’il recherchait était là. Il se sentait bien, en compagnie de Cyanur et ne songeait pas à quitter les lieux de si tôt. Il passerait la nuit ici s’il le fallait. La petite tremblait toujours. Theo retira sa veste, lui mit sur ses épaules. Elle aurait ainsi plus chaud face à ce froid glaçant pour une fragile jeune fille.
Puis dégageant ses bras des épaules de la Serpentard, le Quatrième année pencha son visage vers la celui de la jeune fille.
Leurs lèvres étaient à présent toutes proches. Il s’avança soudainement et cola ses douces lèvres tout contre celles de sa compagne. Lorsqu’il les retira après un léger moment, il regarda Cyan dans les yeux, toujours tout près d’elle. Puis n’ajouta rien, savourant un tel et rare moment d’intimité...


[ Pas beaucoup d’inspiration pour ma part désolé, mais je voulais te répondre ^^]

Lorsqu’il avait posé sa veste sur les épaules de la blonde, cette dernière avait formulé :

« Heu... Merci... Mais tu... Tu vas avoir froid... »

Theo ne s’en était pas soucié. Il avait une idée en tête et il irait jusqu’au bout. Cyan en mourrait d’envie, alors pourquoi s’éterniser sur de belles paroles. L’héritier Nott n’y était pas allé par quatre chemins. Il avait embrassé la deuxième année, ce fut assez plaisant, mais rien de plus.
De toute façon, un baiser n’engageait à rien. Le Serpentard aimait beaucoup charmer les jeunes filles, et qu’elles le charment à leur tour. Une sorte de jeu, le jeu brûlant de la séduction. Il ne s’était pas soucié si elle avait un copain ou non, c’était sûrement le cas d’ailleurs. Mais qu’importait, ce ne fut qu’un baiser. Il ne l’avait pas violé à ce qu’il sache. Puis ne lui avait pas soutiré ce baiser non plus. La Serpentard s’était laissé faire, avait apprécié à en croire par ce corps qui s’était rapproché instinctivement de celui du jeune homme.

A la fin de ce baiser, il la regardait calmement, si intensément calme. Ce devait être assez frustrant pour la jeune fille. Déjà, il avait deux années de plus qu’elle. Puis il était assurant, ne se montrait pas au grand jour, mais dévoilait un mystère enivrant et obsédant. Ses prunelles agissaient avec force dans le regard de sa compagne, il souhaitait la captiver. Qu’elle ne l’oublie pas de si tôt. Même si leur histoire restait là, et elle allait le rester. Il voulait que la blonde garde longtemps ce souvenir. Que lorsqu’elle regarde la forêt interdite, que sa première pensée soit pour lui. Et au bon moment qu’ils auront passé cette nuit, ensemble, dans ce lieu interdit.

Peut être était-ce pour cela que certains le prenaient pour un briseur de cœur. Il passe une nuit entière avec une fille, l’embrasse. Et cesse toute activité le lendemain. Mais non, il ne lui avait pas brisé le cœur et n’avait rien cherché à faire. Jamais il ne l’avait forcé à accomplir ce geste. Celui-ci s’est exercé dans le feu de l’action. Rien de plus normal pour deux adolescents s’entendant plutôt bien, dans un endroit calme et isolé.
Personne ne serait au courant de cette nuit, à part peut être les amies de la jeune fille. Theo n’avait pas beaucoup de monde qu’il considérait comme ami au sens propre du terme. Mais plusieurs connaissances. Mais ce n’était pas du tout le genre de garçon à aller se vanter des exploits qu’il aura fait côté féminin. Après s’ils entament la conversation, pourquoi ne pas dire quelques broutilles entre mecs. Mais il n’était pas du genre frimeur et vantard, simplement l’héritier Nott appréciait être jugé à sa juste valeur. Et de la valeur, par Merlin, il en avait !

Puis un moment après, la blonde murmura :

« Theo... »

Le dénommé Theo plaça son doigt délicatement sur la bouche de la jeune fille, accompagné d’un :

« Chuut »

Non pas qu’il voulait qu’elle ne dise plus rien, mais il ne fallait pas partir trop loin, s’imaginer des choses ou il ne savait quoi. De plus comme il le pensait, ce fut sur qu’elle avait un petit ami. Pour la rassurer, le vert et argent ajouta donc :

« Ne t’inquiète pas, ce baiser n’engage à rien Cyan.
Je ne veux pas dire qu’il était insignifiant, puisque ce n’était pas le cas. Je n’embrasse pas n’importe qui crois-moi tu me plais. Mais ce ne fut qu’un simple baiser. »

Il lui sourit amicalement. Puis ajouta :

« Cyan, il se fait tard. Si tu veux rentrer ... »