Mercredi

L'air était frais en ce début de matinée, un soleil radieux commençait à faire son apparition au loin.
Comme chaque mercredi, Zakh écrivait une lettre destinée à son père, la semaine dernière il avait du lui annoncer son entrée chez les Serdaigles. Cela avait mis son père dans une colère effroyable, comment un Taylor avait-il pu intégrer ue maison autre que Serpentard ?
Zakh s'y attendait et cela ne lui fit ni chaud ni froid, n'ayant jamais entretenu une réelle relation avec sa famille. La seule personne qu'il aimait plus que toute autre chose, c'était sa mère. Pourquoi a-t-il fallu que le destin soit aussi cruel envers elle. Le seul souvenir qu'il lui restait, c'était lorsqu'il n'était encore qu'un bébé, elle le tenait dans ses bras doux et délicats. Elle lui racontait le déroulement d'un match de Quiddich, bien sûr, le bébé ne comprit rien à l'histoire, mais sa mère lui portait de l'attention, beaucoup d'attention, et cela lui suffisait.

Il était sûr que si elle était parmi les vivants, elle l'aurait toujours soutenu, quoique fussent ses choix.
A cette pensée Zakh soupira, il était arrivé en haut des escaliers menant à la volière, d'ici, la forêt interdie s'étendait sous ses yeux, avec de part et d'autre le lac et le parc de Poudlard. Au loin on pouvait même apercevoir la cabane de Hagrid.

Cette école est vraiment splendide.

Il rentra alors dans la tour et partit à la recherche et son hibou, Altaïr. C'était un viel oiseau paresseux et insociable, il ressemblait d'ailleurs étrangement à la famille de Zakh. Ce dernier sourit à cette pensée.

Allez ramène tes plumes par là sale bête.

Lorsque Zakh arriva à son niveau, Altaïr se mit à hululer et à voler dans tous les sens, énervant par la suite le reste de la volière. Zakh se protégea du mieux qu'il pu en mettant les bras devant son visage afin d'éviter les coups de griffes venant de toutes parts/

Je te promet que si je te choppe ta tête décorera la salle commune de notre maison ! Pauvre hibou dégénéré !!!

Après un combat sanglant, Zakh réussit enfin à attraper Altaïr, il attacha la lettre destinée à son père autour de sa patte et pour l'aider dans son envol, il lui envoya un magistral coup de pied dans le ~~cul~~ derrière. L'oiseau partant comme une fusée, évita de justesse le mur.

Ce matin-là, rien n´avait troublé le paisible silence de l´infirmerie.
Les draps blancs à l´odeur de talc étaient restés étendus sur les lits, impeccablement tirés et ornés de couvertures bleues, pour Serdaigle.
Ca avait toujours été la maison préférée de Poppy, elle lui adressait ainsi un clin d´oeil à sa manière.
Après avoir concocté assez de pimentine pour faire fumer les oreilles des élèves jusqu´à la fin de l´année, elle avait emprunté des feuilles d´escorgus à Pomona.
+Elle est toujours aussi charmante, une brave femme, cette Pomona.*
Elle devait ensuite envoyez sa lettre mensuelle à sa meilleure amie, de longue date, qui avait elle choisit de se dévouer aux patients de Ste Mangouste.
Elle se mit en route vers la volière, sa lettre à la main.
Voici ce qu´elle disait:

Citation :: Chère Caroline,
je pense beaucoup à toi en ce moment,
ta dernière lettre m´a tellement touchée !
Ces Londubats étaient des gens a-do-ra-bles, ils le sont toujours, j´en suis sûre, mais dans quel état !
Voilà combien ont dû payer ceux qui ont eu tellement de courage et se sont opposés à tu-sais-qui...
Imagine-toi qu´hier j´ai encore dû m´occuper de leur fils, son chaudron a explosé...
Il est tellement maladroit !
Bon, je te laisse j´ai encore tellement de choses à faire .
Je te réecris demain pour te donner les détails pour cette histoire de potions repousse-tout à effets secondaires.
Bien à toi,
Poppy .

Elle entra dans la volière, au milieu d´une cohue pas possible.

Mais, qu´est-ce qu´il se passe ici ?

Un bruit de pas se fit entendre dans le dos de Zakh, ce dernier se retourna et essaya de voir temps bien que mal qui entrait dans la volière, les oiseaux volaient dans tous les sens, ce stupide Alatïr avait réussi en beauté à les affoler.
Il se rapprocha à taton de la personne et put voir à ses vêtements qu'elle devait appartenir à un service médicale.

**L'infirmière !!**

Depuis son arrivée à Poudlard Zakh n'était pas allé encore une fois à l'infirmerie, ce qui en soit n'avait rien d'extraordinaire puisque ce n'était que sa première année. Il décida donc d'opter pour une approche en douceur:

Je suis désolé madame...

Comment s'appelait-elle déjà ? Zakh était sûr d'avoir vu son nom écrit quelque part, mais ça ne lui revenait pas, il ne voulait pas paraître impolie vis-à-vis d'un adulte de l'encadrement de l'école.
Son nom, quel était donc son nom ?!

Pomfresh, ce gravuge à été causé par ma faute, ou plutôt par celle de mon hibou, c'est une vraie calamité ambulante.

Ouff, il s'en était souvenu de justesse.

Jeune homme...
commenca la vieille dame sèchement.

Elle marqua une pause et remarqua le blason cousu sur sa robe, un aigle sur fond bleu .

*Oh, un Serdaigle... Hum... Ca change radicalement l´affaire...*

Elle examina son visage.
Non, il n´avait pas l´air d´un petit embobineur, comme Fred Weasley, ou bien Georges.
Il avait l´air plutôt calme, mais regardait son hiboux d´un air malveillant.
Pomfresh décida tout de même de ne pas le punir.

*Allez, déride-toi un peu, ma vieille. Tu ne t´appelles pas Minerva, après tout...*

Elle essaya de prendre un air "enjoué", mais elle ne réussit qu´à lui faire un sourire bizzare, plutôt effrayant...

Oui... Bon... Ce n´est pas si grave...
Ah, je me souviens, Quand j´était jeune... J´avais aussi du mal avec les hiboux ...

Décidément, ce n´était pas si facile de comprendre la nouvelle génération, ou de faire semblant en tout cas.

Oui, de toute façon, ce n´est pas la peine de vous punir.
Vous êtes comme ça, toujours pleins d´idées en tête, vous les jeunes.

Toujours dans le vent, toujours dans le vent !!!

Elle commenca à faire des moulinets avec les bras, ce qui ne la rendit que plus ridicule.

Citation :: Jeune homme...

Le ton était dur, un peu trop dur aux oreilles de Zakh, il commençait à se demander s'il n'allait pas se faire punir, cela ne lui était encore jamais arrivé, et il s'en portait très bien, il ne voulait en aucun cas faire perdre des points à sa maison, ne lui en ayant ramené que très peu pour ne pas dire aucun...
Il ferma les yeux mais cette dernière changea soudainement.
En la regardant bien elle faisait une sorte de sourire légèrement forcé qui ressemblait plus à une grimace qu'un anglais mangeant des cuisses de genouilles ferait. Il s'était toujours demandé comment les français réussissaient à aimer ça, le seul fait d'y penser écoeurait le serdaigle.

Elle renchérit en disant que lorsqu'elle était jeune elle avait également du mal avec les hiboux, mais Zakh n'avait aucun problème avec les hiboux des autres, c'était avec le sien que tout partait en sucette, cette tare volante le détestait, il devait trouvait que son nouveau maître n'avait sûrement pas le caractère d'un Taylor.
Heureusement, Zakh n'envoyait que très peu de courrier n'ayant personne à qui écrire.

Zakh reporta son attention sur l'infirmière, elle avait commencé un discours sur ce qui se passait dans la tête des jeunes, chose qu'elle ne comprenait vraisemblablement pas, Zakh n'en fut guère surpris, lui qui la plaçait dans une autre époque, l'Antiquité peut-être.

**Elle ne m'a pas l'air toute fraîche**

Il s'avança avec prudence vers la sortie de la volière tout en évitant les moulinets de cette dernière qui partaient dans tous les sens.
Lorsqu'il fut enfin passé, chose qui prit de temps, il remercia vivement Madame Pomfresh pour sa grande indulgeance et partit les mains dans les poches, heureux de s'en être sorti sans encombres.