Frederic se préparait mentallement au départ, un peu las à l'idée de faire tout le trajet en balai. Il avait l'esprit trop embrouillé pour transplaner, des plans pour qu'il se retrouve à moitié reconstitué au milieu d'un lac ou d'une forêt amazonienne. Une nouvelle gorgée roulait dans sa bouche alors que de chaleureux bienvenus attirèrent son attention.

La gorgée passa de travers, à moitié avalée, il du camouffler ses étouffements à travers une autre gorgée, déferlant un ouragan dans sa choppe à moitié vide. Oh qu'elle était belle la sorcière qui entrait mystérieusement dans le bar. Un cocktail explosif de mystère, de charme et de discrétion.

Devenu à moitié rouge du au manque de respiration flagrante que sa gorgée mal digérée lui avait causé, il se retourna vers Rosmerta, faisant mine de rien. Il avait eut la plus brillante idée du siècle : et si je l'ignorais, pour voir. Il en profita d'ailleurs pour reprendre ses couleurs normales.

Sans broncher, il fixait les flasques posées sur les étalages devant lui. Il sentit une présence gracile se faufiller jusqu'à lui puis une voix doucéreuse commanda une liqueure digne d'une longue nuit. Doucement, le parfum de sa chevelure libre vint lui heurter le nez et il du repousser cette soudaine envie de la dévisager les yeux brillants d'admiration. Crétin. Avait-il réussit à attirer son attention par la plus grande inertie? Il n'en savait rien, du coup, il se décida à bouger portant une nouvelle fois la choppe à ses lèvres.

À sa grande surprise, une voix suave s'élevait, lancée juste pour lui, il en était certain, pas du genre crétin qui croit qu'on s'adresse à lui, non, un intérêt pure et véritable. Il finit par redéposer son verre, traçant un long et charmant sourire sur ses lèvres, il redressa la tête puis posa ses yeux mieilleux sur la au-combien-encore-plus-belle-de-près-sorcière de l'endroit.

" Bonsoir. " lui dit-il tendrement avec une voix grave qui heureusement n'avait pas été d'un rauque de fond de baril.

* Tu viens souvent ici? *

Inutile d'être trop entreprenant ou de jouer les faux-culs imbéciles. De toute façon, c'était elle qui l'avait abordé, elle avait peut-être quelque chose de précis à lui demander, du genre où se trouve Gringotts, où il est a vous ce balai? Il est garé devant le mien... À croire que cette fille ne pouvait pas s'intéresser à lui pour des motifs simples du genre qu'elle le trouvait mignon ou qu'elle avait envie de discuter. Assez songé, il était temps de passer aux choses sérieuses.

Il lui tendit la main.

" Frederic Shiver. " en souriant.

Comblé, ravi, sautant pratiquement de joie d'avoir séduit la rose de son idée de quitter le bar pour des horizons innconnus. Frederic apprécia de nouveau la caresse de cette main douce, mais froide dans la sienne. Il ignorait la direction à prendre, ne connaissant pas d'horizons plus beaux que ceux qu'il pouvaient appercevoir dans le fond des iris de Narcissia.

" Puisque le destin semble vous avoir guidé jusqu'à moi, peut-être devrions nous le laisser nous guider jusqu'à notre prochaine destination. "

Il sourit, mystérieux. Tant qu'elle serait près de lui, même les dépotoirs de Mexico et de Tokyo réussierait à le faire sourire. Elle revêtit une cape l'engouffrant un peu plus dans son mystère puis elle le guida vers la sortie sous le regards jaloux de certains beaucoup moins chanceux.

Dehors, l'air était plus respirable, la caresse du vent frais nocture et les ténèbres faiblement éclairés par les rayons lunaires offraient déjà un spectacle beaucoup plus propices à cette rencontre. Pré-au-Lard était un coin du monde sorcier tout à fait intéressant à découvrir, peut-être serait-il témoin d'un phénomène extraordinaire.

Frederic leva son regard vers la voûte étoilée, des milliers d'étoiles dansant pour leur égoïste divertissement. C'est dans cette ambiance féérique qu'il amorça une marche lente dans les rues désertes de Pré-au-Lard.

" Dire que cet endroit était un véritable lieu de fascination quand j'étais gamin. Il me tardait de courir dans les rues, d'explorer toutes les boutiques en espérant me terrer dans la cabane hurlante afin d'effrayer les san... les pouffys qui avaient le malheur de passer dans le coin... "

Un soupire nostalgique s'évada de ses lèvres.

" À croire que je ne connaissais pas le véritable mystère de Pré-au-Lard. " il plongea son regard sur le visage découvert de la rose noire.

Pas très prestigieux comme moment nostalgique. Déjà, les chemins brirfuquaient, où devaient-ils aller à gauche, à droite? Au loin, la colline de la cabane hurlante lui faisait de l'oeil. Il baissa la tête, un sourire aux lèvres.