Serpents dans les rues [ Pv Jill' ]

C’était en début d’après midi, et le soleil brillait par intermittence, caché parfois par de lourds nuages gris. Un jeune homme déambulait dans les ruelles, sans trop d’idée de balade, se contentant d’observer les gens et les boutiques. Vêtu d’un jean et d’un tee-shirt émeraude qui criait son appartenance à la noble maison des serpentard, le garçon aux cheveux ébène semblait un peu perdu.

Samael ne connaissait, en effet, pas vraiment cet endroit, et s’y était aventuré sans indications, ni compagnie. Sans boussole, sans carte... Il passa sa main dans ses cheveux, rabattant des mèches noires qui lui cachaient la vue et regarda autour de lui. Il reconnut enfin une rue et s’y engagea pour retrouver avec un soulagement caché son chemin. Que pourrait-il bien faire cette après-midi … ? Il hésitait depuis longtemps à acheter un hibou mais pour écrire à qui après tout ? Si il voulait ce hibou, c’était parce qu’il en avait rêvé, enfant, mais il ne lui en aurait aucune utilité presque …

Samael se perdit ainsi dans cette question existentielle qu’était son achat d’hibou, marchant sans regarder devant lui, et décida que finalement, c’était une bonne idée.
** Et tant pis, si il reste à la volière, il sera avec plein de copains…** se justifia t’il.
Et comme il dardait son regard noir sur les pavés juste devant ses pieds, ce qui devait arriver arriva ; il bouscula quelqu’un. Il releva vivement la tête, le regard un peu ailleurs.
** Oups… **

« Hum… Je suis désolé, je pensais à autres chose, Mademoiselle ? »

Il se passa la main derrière la nuque, tic qui prouvait qu'il était gêné de la situation. Un jeune homme qui renverse une fille, dans la rue ... Ca ne faisait pas tellement gentleman !

C'était en début d'après-midi .Il faisait beau, mais quelques nuages sombres obscurcissaient parfois le ciel .C'est ce qui avait décidé Jill à sortir de son dortoir obscur por aller n'importe où, pourvu que ce soit à l'extérieur .
Elle avait déambulé au hasard, comme à son habitude, avant de réaliser qu'elle n'avait jamais visité Pré-au-lard . C'était apparemment l'occasion et elle s'y était aussitôt rendue .
La première chose qui la dérangea ,c'est qu'il y avait beaucoup trop de monde dans la rue à son goût .Ca parlait, ça riait, ça piaillait .Insupportable .Ils ne pouvaient pas vivre ne serait-ce qu'une minute sans parler ?? Ils ne comprenaient pas la beauté de l'envol fugace d'un oiseau, la douceur d'une après-midi orageuse, le chant mélodieux du silence ?

**Voilà que je me mets à faire de la poésie...de mieux en mieux .**

La deuxième chose, c'est que le soleil réapparaissait .Et plus il brillait, plus les gens sortaient, et plus il y avait de bruit .

**Pourvu qu'il pleuve ! Tous ces imbéciles partiront, et je serais enfin seule, seule, seule avec cet instant fragile, ce...oulà, faut que j'arrêtes, moi, je dis n'importe quoi !**

La vert-argent pencha la tête afin que ses cheveux tombent devant son visage .Elle ne voulait pas les voir, pas les entendre, elle ne voulait pas qu'ils existent, elle voulait qu'il pleuve......

**Mais qu'est-ce qu'il m'arrive aujourd'hui ?**

Elle passa devant Zonko sans s'arrêter, puis devant les Trois-balais et la taverne du Sanglier .Elle ne s'arrêta qu'après avoir dépassé la cabane hurlante .Leva les yeux au ciel pour voir si les nuages revenaient .Peine perdue .

**Bon, tu es venue à Pré-au-lard, alors maintenant tu visites !Ou tu retourne travailler la potion dans ton petit dortoir !**

Elle sourit intérieurement .Voilà qu'elle se parlait toute seule, maintenant .Elle devenait vraiment folle .
La petite remonta lentement la rue, sans faire attention à ce qui l'entourait .Comme prévu, elle fonça dans quelqu'un .Ou plutôt quelqu'un lui fonça dedans .Elle fut si surprise qu'elle s'étala sur les pavés .

« Hum… Je suis désolé, je pensais à autres chose, Mademoiselle ? »lui dit une voix masculine .

A nouveau sans savoir pourquoi, Jill sentit la colère l'envahir et se releva en crachant :

-Non, mais ça t'arrives de regarder ou tu vas ?Tu savais qu'il y a d'autres gens, ici, que tu n'es pas tout seul ? Tu...

Elle s'interrompit en dévisageant le garçon qui se trouvait face à elle .Des cheveux d'un noir de jais .Les yeux dans le vague .Jeune .
Si s'avait été un gryffondor, elle aurait continué à lui crier dessus pour déverser cette frustration qu'elle sentait croitre depuis l'aube et ne s'expliquait pas .Mais voilà, c'était un Serpentard .Et Jill n'avait plus envie de lui hurler après .

-Excuse-moi .Je ne sais pas ce qui m'as pris .
Elle posa ensuite la première question qui lui trversa l'esprit, bien qu'elle soit complètement idiote :
-Tu es à Serpentard ?

Il lui fallut un instant pour reprendre tout à fait conscience du lieu où il se trouvait, et les paroles colériques de la jeune fille qu’il avait bousculé tout à fait par hasard l’aidèrent à atterrir rapidement. Le « Mademoiselle ? » qu’il avait prononcé avait été une invitation à ce qu’elle se présente, mais elle fut vite écartée par les mots durs de la jeune fille. Cependant, elle arrêta vite son flot de paroles haineuses, le détailla et lorsque son regard se plaça sur son insigne de serpent, et au lieu de continuer sur sa lancée, elle s’excusa à son tour.

Samael hésita à crier ou à en sourire, il opta pour la seconde solution en raison de l’air passablement gêné de la fillette et de la couleur de son insigne, vert et argent. Un fin sourire étira ses lèvres et il glissa sa main sur sa nuque. Il observa son interlocutrice au caractère flamboyant aux cheveux roux et à l’air un peu gênée. Elle portait fièrement son insigne de Serpentard, et lorsque le jeune homme le remarqua, son sourire s’accentua légèrement.

« Il n’y a pas de mal », dit il d’un ton aimable, « On a tous des jours plus ou moins bon … »

Il ajouta ces derniers mots d’un ton plus enjoué, se moquant gentiment de sa colère. Lorsqu’elle lui demanda si sa maison était bien celle des vert et argent, il fit miroiter son insigne grâce au soleil.

« C’est exact ! Et cela semble aussi être ton cas. »

Le Vert et Argent était content de trouver dans cette masse de piaillement, de piailleuses et piailleurs, une camarade de maisonnée et donc, par définition,qui ne gloussait pas pour un oui ou pour un non. Un léger sourire passa sur ses lèvres, et il s’étira souplement, comme pour sortir complètement et définitivement de ses rêveries. Il s’inclina ensuite un peu devant elle, comme pour faire une semi révérence, et se présenta, une lueur malicieuse brillant dans ses yeux.

« Je m’appelles Samael Laüs, et je suis en première année chez les serpent. Vous êtes... ?! »Demanda t’il, bien décidé à savoir cette fois à qui il avait affaire.

La foule autour d’eux se déplaçait en ondulant, s’adaptant à leur arrêt en pleine rue comme une rivière s’adapte à une pierre nouvelle dans son lit. Cependant, l’atmosphère était étouffante dans ce nid d’inconnu, et Samael désigna la ruelle d’à coté qui était presque vide de tout déplacement de cette marrée humaine.

« Cela ne te dirais de continuer nos présentation dans ce coin plus calme ? Cette foule me tape un peu sur les nerfs, il faut l’avouer. »

La fillette fut d'abord étonnée par les manières étranges du jeune garçon et par le vouvoiment .Il n'avait que onze ans, pourtant, non ?
Elle se reprit très vite et répondit :
-Jill Dugimms, 1ère année, Serpentard également, mais ça je pense que vous...
Non, décidément, ça n'allait pas .Il vouvoyait si c'était dans ses manières, mais elle, elle n'y arrivait pas .
-...que tu avait remarqué, complèta t'elle .

« Cela ne te dirais de continuer nos présentation dans ce coin plus calme ? Cette foule me tape un peu sur les nerfs, il faut l’avouer. »continua le garçon .

Aujourd'hui, elle était de mauvaise humeur .Aujourd'hui, elle n'avait pas envie de parler .Aujourd'hui, elle voulait être seule .Aujourd'hui, les gens l'énervaient, elle ne voulait pas les voir, pas leur parler, pas même les effleurer ou les croiser .
C'est pourquoi elle fut surprise de constater que ce garçon ne l'énervait pas, au contraire .
Il semblait plus calme, plus mûr, plus mystérieux, il semblait...différent .
Ca venait sans doute du fait qu'il était à Serpentard, mais il y avait autre chose .Il n'avait pas cette hauteur, ce.....mépris qui caractérisait la plupart des Serpentard même avec ceux de leur propre maison .

Elle s'aperçut qu'elle n'avait pas répondu à son invitation .Hochant la tête, elle se dégagea de la foule pour le suivre à l'ombre de la ruelle .

[ Hj: désolée pour le retard Embarassed

]

[ Pas de probleme, on ne peut pas dire qur j'ai attendu tellement, quand meme Very Happy

]

Un fin sourire étira les lèvres du jeune homme lorsqu’il entendit l’hésitation de Jill sur le vouvoiement. Il est vrai qu’il vouvoyait parfois les gens inconnus, et oubliait souvent comme cela pouvait paraître étrange à cause de son jeune âge.

« Enchanté, Jill ! »

Il attendit qu’elle réponde à son invitation, et fut heureux de constater qu’elle accepta, après un instant de réflexion. Si la solitude ne le gênait guère, la compagnie d’un serpentard qui ne semblait pas pour autant hautain lui était tout de même préférable. Ils marchèrent donc jusqu’à l’ombre calme de la ruelle, là où il n’y avait presque personne. Le jeune homme respirait mieux, il avait eut l’impression d’étouffer dans cette atmosphère de gens pressés.

« Alors, que penses-tu de Serpentard ? »Demanda-t’il, en faisant bien attention à la tutoyer.

Cette question était, en fait, une façon de déterminer ses opinions sur les moldus, les autres maisons. Savoir à qui il avait à faire, en fait. On pouvait presque diviser les serpents en deux groupes : ceux qui haïssait tout ce qui n’était ni serpentard, ni sorcier « sang-pur », et ceux qui acceptait plus facilement les « autres ». Il s’étira nonchalamment et regarda la jeune fille rousse qui lui faisait face, attendant sa réponse.

Le ciel s’assombrissait, se couvrant de nuages sombres, et le temps se faisait plus lourd. Auraient t’il de la pluie ? Il se souvint soudain qu’il voulait acheter son volatile, et haussa les épaules. Cette rencontre ne l’empêchait pas forcement de faire son achat, soit la jeune fille l’accompagnait, soit il le ferait plus tard. Après tout, rien ne pressait.

La fillette fixa un instant l'étonnant jeune homme . Il avait l'air intelligent, et sa question n'était sûrement innocente . Elle le dévisagea ; il était vraiment étrange . Que devait-elle répondre ?
Elle détestait faire l'hypocrite, mais elle n'allait quand même pas jouer franc jeu . Elle choisit donc la prudence :

-Je trouve que c'est une très bonne maison . Et les élèves y sont.....intéressants .

Elle regarda Samael de côté . Comment allait-il intérpréter sa réponse ?

[Hj: désolé, j'ai pas beaucoup d'inspiration pour le moment ]

Samael attendait la réponse de la jeune fille pour porter un jugement, mais celle-ci devait avoir deviné ses intentions puisqu’elle se contenta de répondre de façon très vague, sans vraiment donner d’avis personnel. Il la dévisagea d’un air un amusé, presque complice et esquissa un petit sourire en coin.

« Intéressant ?! C’est aussi mon avis … »Répondit-t-il, ne dévoilant pas non plus son avis sur les serpents. « Intéressant et méfiant. »

Il avait ajouté ces derniers mots à l’adresse de Jill et de sa réponse évasive, avec ce fin sourire moqueur qui le caractérisait. Il ne se vexait pas de la méfiance de la fillette, il était le premier à répondre à coté des questions lorsque celles-ci lui semblait trop indiscrètes ou dévoilaient trop facilement sa personnalité.

Mais il n’avait pas pour habitude de céder aussi facilement, et il se décida à la questionner à nouveau. Si vraiment la jeune fille ne voulait pas parler, où préférait ne pas se dévoiler, il lui suffirait de répondre à coté, ce qui arrangeait le jeune garçon car il ne voulait pas non plus lui forcer la main.

« Et que penses-tu des autres maisons ? Griffondor, Serdaigle, Pouffsoufle… »

Inférieures, supérieures ou égales ? Voila ce qui l’intéressait plus particulièrement. Mais Samael n’était vraiment pas sur d’avoir les réponses qu’il attendait, et ce petit jeu le fit sourire intérieurement. La jeune fille l’intriguait avec sa méfiance et lui plaisait : pas d’hypocrisie, pas de mépris, mais aussi pas de familiarité mielleuse…

Ce garçon n'abandonnait pas la partie si facilement !

**C'est peut-être juste des questions toutes bêtes, après tout...**
Jill éloigna cette pensée dès que celle-ci lui traversa l'esprit : les yeux de Samael brillaient décidément de trop d'intelligence pour que ce fut le cas . Il n'avait pas l'air d'être le genre de personne à parler pour ne rien dire . Ni à se confier au premier venu...en cela au moins ils avaient un point commun . Mais tous les Serpentard devaient être comme ça.....
Intéressants et méfiants....bien vu . La petite sourit . Il voulait jouer à ce petit jeu ? Très bien .

-Rien de spécial . Je n'ai pas eu beaucoup l'occasion d'engager la conversation avec l'un d'eux . C'est vrai que c'est méfiant, un serpentard ....et toi ? Qu'en pense-tu ?

En entendant la réponse évasive de Jill, qu’il avait anticipé en voyant son sourire, il secoua la tête, ses mèches noires voltigeant pour cacher à nouveau ses yeux ébène. Bien sur, elle ne lui avait pas donné de réponse, et elle avait gardé pour elle ce qu’elle pensait vraiment. Un fin sourire malicieux étira ses lèvres pendant qu’il fixait la jeune fille, attendant de savoir si elle ne dirait pas autre chose.

Mais non, elle s’était contentée de lui demander son avis, à son tour, jouant son jeu avec amusement. Il haussa les épaules, et dans ses yeux brillait une lueur joyeuse. Samael hésita un petit instant, gardant son regard fixé vers la jeune fille. Leur conversation commençait à tourner en rond puisque personne ne voulait dire quoique soit… Le jeune garçon décida alors d’avouer un peu de ses pensées, et puis, qu’importe ce que la jeune fille en penserait, il croyait en ses opinions…Mais le jeune homme espérait tout de même que l’avis de son interlocutrice rejoigne le sien car le peu qu’il savait d’elle lui était sympathique.

« Ce que je pense des Serpents ?! Mais tout dépend des personnes, comme pour toutes les maisons… Bien que certaines on des caractéristiques plus ou moins… ennuyeuse. »

Il plongea alors son regard noirs dans celui de la jeune fille rousse, attendant une réaction de sa part.

« Ce que je pense des Serpents ?! Mais tout dépend des personnes, comme pour toutes les maisons… Bien que certaines on des caractéristiques plus ou moins… ennuyeuse. »

La fillette se demanda si cette dernière phrase lui était adressée . Après tout, pour le moment leur conversation n'avait rien de vraiment passionnant, en partie à cause d'elle . A force de ne rien vouloir dire de leurs opinions, la discussion risquait de se terminer brutalement .
Le garçon aux cheveux ébénes avait néammoins fait l'effort de se dévoiler un peu afin que cela n'arrive pas . Il était normal qu'elle lui rende la pareille, non ?

Jill soupira . A vrai dire, elle ne savait pas ce qu'elle devait cacher ou non . Et elle ignorait aussi ou cette discussion la mènerait . Une fois qu'elle aurait répondu, resteraient-ils là sans savoir quoi dire, ou Samael relancerait-il un sujet ? Ou était-ce elle qui devait en trouver un ?

-Je pense moi aussi que tout dépend des personnes....bien que mes penchants sepentariens m'incitent plus à me méfier au premier abord à ceux des autres maisons .

Et voilà . En une seule phrase, elle en avait trop dit et s'était contredite . Ca ne ratait jamais...

Samael écouta la réponse de la jeune fille avec intérêt, sentant qu’elle se dévoilait peu à peu. **C’était le problème cher les serpy ** pensait’ il régulièrement ** Ils sont tellement méfiants que les premiers contacts sont froids et distants... ** Et le jeune garçon savait qu’il n’échappait absolument pas à cette règle. Simplement, il essayait de faire des efforts pour paraître un peu plus ouvert, un peu plus humain…

La réponse de la fillette rousse était un peu ambiguë, se contredisant en même temps, en une seule phrase. Mais cela n’empêcha pas de comprendre, ou du moins le croyait’ il, l’état d’esprit de la jeune fille qui semblait ressembler un peu au sien. Ce n’était pas de la supériorité face aux autres maisons mais de la simple méfiance, accentuée envers ceux qui ne lui ressemblaient pas. Et là encore, ce n’était ni du racisme «de maison », mais Samael pensait qu’il était plus simple de comprendre et de deviner ce que pensaient les autres lorsqu’ils avaient des points communs… Et donc qu’ils étaient dans sa maison.

Samael sortit de ses pensées pour se concentrer sur la jeune fille qui lui faisait face. Elle ne semblait pas très à l’aise dans cette discussion, et le jeune garçon haussa alors les épaules. Peut-être avait-elle simplement envie d’être seule, ou bien était-ce de la simple méfiance… Le jeune garçon, qui n’avait pas envie de continuer son après-midi sur ces questions, se décida à lui demander clairement.

« Au fait, tu es venues faire quoi ici ? Tu voulais peut-être être seule, non ?! »

Le fin sourire de Samael qui marqua la fin de sa phrase était là pour faire comprendre qu’il ne la chassait pas, et que la réponse qu’elle lui donnerait, quel qu’elle soit, ne le vexerait pas, et lui importait peu.

Cependant, comme il n’était pas sur que la jolie jeune fille comprenne exactement tout ce que ce geste pouvait signifier, il ajouta d’une voix amicale cette proposition.

« Je devais me rendre dans une animalerie pour acheter un hibou, qui certes, ne servira peut-être pas à grand-chose… Si tu n’as rien à faire, et si ça ne te dérange pas, tu pourrais m’accompagner ? Ou simplement m’indiquer le chemin… Je suis bien incapable de savoir où je pourrais trouver ce genre de magasin. »

[Hj : désolée pour le retard, parce que là ... je vais trouver une excuse ! ^^]

La vert-argent fut rassurée : apparemment, ce qu'elle pensait ne le gênait pas .

**Depuis quand je fait attention à ce que les gens pensent de moi ?!!**

« Au fait, tu es venues faire quoi ici ? Tu voulais peut-être être seule, non ?! »

Il sourit, afin sans doute de lui signifier que sa présence ne le dérangeait pas .

**Je suis venue...rien faire .**

-Je suis venue....pour prendre l'air . Et pour être seule . Mais ça me fait quand même plaisir de parler avec un serpentard....intelligent ~~et mignon .~~

« Je devais me rendre dans une animalerie pour acheter un hibou, qui certes, ne servira peut-être pas à grand-chose… Si tu n’as rien à faire, et si ça ne te dérange pas, tu pourrais m’accompagner ? Ou simplement m’indiquer le chemin… Je suis bien incapable de savoir où je pourrais trouver ce genre de magasin. »

Peut-être disait-il ça pour ne pas signifier plus clairement qu'il voulait qu'elle s'en aille . Il était si poli...mais non, sinon il ne lui aurait pas proposé de venir .
Ce serait une bonne occasion de visiter un peu le village sans uniquement passer en courant dans les ruelles....

-Hmmm...pourquoi pas . On y va ?

Elle fit quelques pas puis s'arrêta, s'apercevant qu'elle avait oublié un point quand même important .

-Euh....par contre, je ne sais pas du tout ou c'est ...

[J’attends ton excuse, sinon je boude ^^]

Elle était en effet venue pour être seule, mais apparemment, cela ne la gênait pas de parler avec lui, d’avoir un peu de compagnie. Samael hocha la tête avec un fin sourire, rassuré de pas l’embêter. Elle sembla hésiter un instant avant de lui répondre qu’elle acceptait de venir avec lui à l’animalerie et le jeune garçon eut à nouveau ce fin sourire.

Non seulement la présence de la jeune fille lui plaisait, il la trouvait sympathique, mais en plus, grâce à elle, il pourrait trouver facilement la boutique qu’il recherchait. Elle fit quelques pas, et il la suivit, confiant. Elle connaissait surement mieux Près-au-Lard que lui, ce qui n’était, il fallait l’avouer, pas difficile. L’achat de ce hibou s’annonçait plus facile que prévu, et le jeune garçon en fut ravi.

Cependant, la fillette rousse se retourna d’un coup, et lui annonça qu’elle ne savait pas du tout où se trouvait l’animalerie. Samael lui jeta un regard surpris, puis lui adressa un petit sourire en coin, malicieux. Bon, tout de suite, ça allait être plus long, mais au moins, il n’était pas seul, et ce serait sans doute l’occasion d’en connaitre plus sur la jeune fille.

« Moi qui pensais que tu allais me guider… » Dit-il d’un ton gentiment moqueur.

Il haussa les épaules en souriant pour lui montrer que ça n’avait pas d’importance qu’elle ne connaisse pas le chemin, et d’un geste de la tête lui montra la route qui s’étendait vers les échoppes, là où il y avait l’immense marée humaine qui paillait, piaffait et piétinait.

« Tu es prêtes à affronter ça ? Parce qu’à mon avis, là où on a le plus de chance de trouver cette boutique, c’est par là … »

Il esquissa une petite grimace qui signifiait son aversion pour les foules comme celle-ci puis sourit à nouveau. Il avisait la petite taille de la jeune fille, et d’un ton moqueur, il lui fit cette remarque.

« Il va falloir que tu fasses attention à ne pas te faire écraser, petite … »

[Alors.....ma grand-mère était malade ? Nan, nan, attends...j'étais surchargée de travail....ou alors...euh....je m'étais fait une entorse au poignet droit....quelque chose dans ce gout-là, ça te vas ? ^^]

-Moi qui pensais que tu allais me guider… »

Jill lui renvoya une grimace d'excuse peu convaincante .

-J'aurais bien aimé, mais vu mon sens de l'orientation....mais autrement, je connais très bien Pré-au-Lard .

Ce que démentait totalement son expression mi-fataliste mi-ironique .

« Tu es prêtes à affronter ça ? Parce qu’à mon avis, là où on a le plus de chance de trouver cette boutique, c’est par là … »

La fillette contempla avec répulsion la foule qui se déversait dans la rue principale et soupira .

-Puisqu'il le faut....

« Il va falloir que tu fasses attention à ne pas te faire écraser, petite … » se moqua-t'il .

Elle le dévisagea de la tête au pied avant de lâcher avec un sourire sarcastique :

-Mmmmm....tu auras sans doute plus de mal à passer que moi...

Samael était mince, mais dans cette masse perpétuellement en mouvement sa grande taille (ou en tout cas sa plus grande taille que Jill ) ne lui serait pas un atout .
Avec une longue inspiration qui en disait long et qui pouvait évoquer un nageur s'apprêtant à plonger en apnée, la jeune serpentarde se jeta dans la foule en choisissant une direction au hasard .

[ Ah ouais, quand même.. xDD]

Samael sourit lorsque Jill lui avoua son manque d’orientation. ** Tant pis, on se débrouillera … ** Puis, son sourire pris un ton ironique alors que Jill disait ne pas connaitre le village, et il hocha la tête comme pour l’approuver.

« Dans ce cas, nous sommes deux… "

Il jeta ensuite un coup d’œil vers la masse grouillante d’activité et haussa les épaules. Petit, il avait appris à se faufiler pour fuir où tout simplement gagner des courses contre des camarades de son âge. Il devait bien lui rester quelque chose non ? Car si cette époque lui semblait déjà lointaine, elle ne remontait pas à tant de temps que ça.

« On fera avec non ? Nous sommes deux Serpentard, et on nous dit rusé… »

Son ton ironique n’expliquait que trop bien ce qu’il en pensait réelement, et il avança d’un pas déterminé vers la foule. Il leur fut très difficile d’avancer. Les gens les poussaient sans faire attention à leur âge et leur taille, leur marchaient dessus… Samael évitait souplement la plupart des personnes, mais il ne put à ses soustraire à tout les coups qu’on lui donnait inconsciemment. Il put s’arrêter près d’une petite échoppe qui n’intéressait pas grand monde et où la foule était moins dense.

Il se retourna pour chercher Jill du regard mais ne la trouva pas. Il était passé devant, et pensait qu’elle était encore derrière lui mais c’était difficile à affirmer dans cette marée humaine. Il soupira et se décida à attendre, en espérant qu’elle le voit et le rejoigne, ce qui était, avec la foule, plus facile à dire qu’à faire. Samael se dit qu’il aurait du lui donner la min pour éviter de la perdre, ça aurait été bien plus pratique…

Il se retourna ensuite pour voir près de quelle boutique il s’était approché. Celle-ci n’avait rien d’une animalerie, et semblait peu où mal entretenue si on en jugeait par l’épaisse couche de poussière qui trônait sur la vitre du magasin. Pourtant, à travers les particules grises, il arriva à voir les grandes étagères qui abritaient des centaines de livre. Elle était vide de tout client, et seul un petit homme âgé rangeait des bouquins, perché sur une échelle.

Se détournant du bonhomme, il regarda à nouveau la foule, cherchant à travers la masse de silhouettes et de couleurs la chevelure rousse de la jeune fille.

Avancer, éviter, s'écarter, se glisser, avancer, éviter, s'écarter, se glisser.....quoi de pire que la foule ? Jill était si petite, par rapport à tous ces adultes, à tous ces gens, à tous ces....elle sentait leur peau l'effleurer...parfois, dans un brusque mouvement de courant humain, elle se retrouvait plaquée contre eux, leurs corps se compressaient...et quand la foule l'emportait ailleurs, c'était pour la presser contre d'autres chairs luisantes de sueur, enivrante de parfums...et la sensation de leur contact restait sur sa peau de longues minutes, comme autant de cicatrices qui la brûlaient...insupportable . Pire qu'une pièce trop petite . Etouffant et étroit à la fois .
Elle sentit avec impuissance la claustrophobie l'envahir . Ne plus penser à ça . Ne plus penser à rien . Se concentrer sur...sur ses pieds, par exemple . Voilà . Sur ses pieds . Et au moins, cela lui permettrait de faire attention à ne pas se les faire écraser .

Mais voilà, à force de regarder par terre, elle finit par ne plus savoir ou elle se trouvait . Déjà qu'elle ne le savait pas avant ... Enfin, c'était petit, Pré-au-Lard, pourquoi y avait-il autant de monde ?

Un nouveau soubresaut de la bête en mouvement la déposa contre une vitrine, hors des courants . Sauvée .
Elle se retourna ; ou était passé Samael ? Il la suivait, non ? A moins que ce ne soit elle qui était censée le suivre ? Ou peut-être que tout simplement, ignorant tous deux la localisation de leur but étaient-ils partis chacun d'un côté au hasard .
Ce qui ne l'aidait pas beaucoup .
Elle fouilla des yeux la foule, son regard s'arrêtant à chaque éclair d'une chevelure noire . Mais aucun Samael en vue .

Les devantures des boutiques ne l'aidaient pas beaucoup à se repérer, étant donné qu'elle ne connaissait pas le village ; une vieille boutique proposant quelques fioles remplies d'un liquide douteux, un magasin d'ou s'échappaient d'incessants miaulements, ronflements et feulements en tous genres et là, juste en face, cette vitrine cachée par un pérpétuel va-et-vient devait sans doute faire partie intégrante d'Honeydukes .

Bon . Alhomora, Wingardium Leviosa, euh....lumos.....a priori, aucun sort permettant de retrouver quelqu'un au milieu d'une masse vivante en furie .
Le moyen le plus sûr, c'était encore de chercher la poste . Là-bas, elle verrait bien si le garçon s'y trouvait . Elle attendrait quelques minutes et s'il ne s'y trouvait pas, tant pis .
Elle se mit donc à avancer,en rasant les murs pour éviter le tourbillon infernal . Le principal problème résidant évidemment dans le fait que la localisation du magasin lui était aussi inconnue que celle de Samael . Mais une poste, ça devait tout de même être plus simple à trouver qu'un garçon...

Bon, il fallait se rendre à l’évidence, si elle n’était pas encore là, c’était qu’elle s’était fait écrasée ou qu’elle l’avait dépassé. A choisir, il préférait quand même la deuxième solution, même si cela voulait dire qu’il serait plus difficile de la retrouver. Parce qu’une jeune fille rousse et écrasée dans la rue, ca courait quand même moins loin qu’une autre, emportée dans le courant de la foule, et en parfaite santé. Samael se prit la tête entre les mains ; il délirait là, c’était signe de son impatience et de sa semi inquiétude pour la jeune fille. Il fallait la retrouver.

Il jeta un coup d’œil à la masse grouillante juste devant lui, d’un blasé, sans espoir lorsqu’il vit une chevelure rousse. De petite taille, elle ressemblait bien à Jill, et elle était passée sans le voir. Il se précipita à sa suite. Plongeant dans la mer de personne, il faillit la rattraper avant d’être happé dans une autre direction. Bon, raté. Il essaya tant bien que mal de se diriger vers la silhouette qui ressemblait à celle de la rouqine. C’était elle, il en était presque sur maintenant. Il s’approcha encore, esquiva une personne, une autre et…

** Aie !!! **

Il venait de se faire écraser le pied par une masse imposante qui le dépassait de trois têtes et plus. Il pesta intérieurement et se rendit compte que la tête rousse ne l’avait pas attendu et s’était éloigné. Découragé, Samael s’enfonça pourtant dans la masse pour suivre la jeune fille. Une idée de génie lui traversa l’esprit, et s’insulta de tous les noms, connus et inconnus, avant de l’appliquer.

« JILL !!! »

Dans cette tumulte, il n’était pas sur du tout qu’elle l’entende, mais c’était une idée à essayer.

** Elle a intérêt à m’entendre. ‘ y en a marre de lui courir après comme ça…**

Vraiment, la patience n’était pas son for. Il hurla une nouvelle fois son prénom et agita la main en l’air. Elle allait bien finir par le repérer non ? Un pauvre gosse hurlant et gesticulant dans la foule… Il en avait honte tiens, mais absolument personne ne semblait faire attention à son cas.

« Pas même Jill … " Grogna-t-il.

Avancer collée aux murs, c'était presque aussi désagréable qu'avancer collée aux gens . Presque...
Bon . Une poste . Il n'y en avait pas des dizaines, non ? A moins que Samael n'ai souhaité aller dans une autre sorte d'animalerie . Qu'est-ce qu'elle en savait, en fait ? Lui-même n'en avait sûrement aucune idée, il ne connaissait pas Pré-au-Lard . Génial, vraiment .

**Inutile de t'énerver ma vieille, ça n'a jamais servi à grand-chose, il me semble...fait plutôt preuve d'un peu de calme et d'organisation .**

Calme et organisée....voilà deux adjectifs qui me décrivent parfaitement, pensa ironiquement la jeune fille .
Calme . Ne pas s'énerver, rester tranquille, marcher sans se presser et n'importe ou . Organisation....hum .
Elle se retourna à nouveau pour balayer la foule du regard, cerveau entièrement focalisé sur le mode recherche chevelure noire .
C'est en partie pourquoi elle n'écouta pas le cri de Samael . Des gens qui criaient, ils y en avait partout . Ces informations sonores étaient classées comme "inutile", "à oublier", "sans intérêt" . Et s'il y avait une personne qu'elle n'arrivait pas à imaginer élevant la voix, c'était bien le garçon .
Ce fut plutôt son mouvement qui attira son regard . De loin, elle n'était pas certaine que ce soit lui, et une grosse femme lourdement chargée et poussant les hauts cris contre une gamine brune qui se traînait dans son sillage lui boucha temporairement la vue . Quand la créature se fut éloignée et que le jeune homme se retrouva à nouveau dans le champ de vision de la serpentarde, elle n'eut plus aucun doute sur son identité . Seuls ses yeux ne voulaient pas adhérer à la conclusion tirée par son cerveau : Samael, gesticuler ainsi ! Lui-même avait l'air honteux . Jill retint difficilement un léger sourire moqueur, mais ne put se retenir plus longtemps devant l'air frustré du garçon .
Il l'avait vue, au moins elle n'aurait pas besoin de lui rendre la pareille .
Elle attendit qu'il s'arrache à la rue, dissimula tant bien que mal son sourire amusé derrière une quinte de toux et interrogea :

-Alors....par ou ?

Oui, ils n'étaient censés n'en avoir aucune idée, et alors ? peut-être qu'il avait plus d'intuition qu'elle pour se diriger au hasard...

Une grosse femme lui rentra dedans et lui jeta un regard à la fois attentionné et intrigué. Elle lui demanda ce qu’il recherchait ainsi dans la foule, et le jeune homme, qui ne voyait pas comment elle pourrait l’aider à retrouver Jill, préféra lui demander le chemin pour une animalerie. La femme réfléchit un instant, son corps solide se riant de la foule qui cherchait à l’entrainer, et enfin, lui indiqua le chemin à suivre, quelles ruelles prendre, devant quels magasins passer… Samael lui adressa un fin sourire reconnaissant, et la femme lui tapota gentiment sur la tête avant de partir. Le jeune serpent haussa les yeux au ciel ; le dernier geste de la femme, aussi sympathique soit il, était bien quelque chose qu’il détestait.

Il agita à nouveau le bras pour Jill qui, enfin, l’aperçut. A son sourire moqueur, il sut que l’incongru pour lui de cette situation ne lui avait pas échappé, et ‘Mael s’abstint de tout commentaire. Il ne lui devait pas d’explication, sa colère et sa honte contre lui-même qui brillait dans ses yeux parlait suffisamment pour qu’il puisse se passer de paroles. Jill devait le comprendre aussi car elle n’ajouta rien, et le jeune homme lui en fut reconnaissant. Elle lui demanda alors s’il avait une idée su chemin, et fin sourire étira les lèvres du garçon.

« J’ai demandé des informations à quelqu’un, et elle m’a indiqué par où passer. Tu me suis ? »

Et pour éviter de la perdre à nouveau, il lui tendit sa fine main. Samael n’avait pas l’intention de s’arrêter à caque coin de rue pour savoir s’il avait encore perdue Jill ou pas. Il haussa alors les épaules, et lui expliqua.

« Pour éviter de se perdre… »

Il entraina alors la rouquine à travers la foule, évitant avec peine les à-coups que se donnaient les gens, se faufilant avec souplesse entre les grand corps indifférents. Enfin, ils arrivèrent au commencement d’une ruelle qui menait vers une rue tout aussi bondée. Samael s’arrêta un instant.

« C’est dans cette rue là-bas, pas loin d’une confiserie, parait-il… »

** Quelle galère quand même, pour trouver un simple volatile...** ne put il s'empêcher de penser, grommelant pour la forme.

La jeune fille perdit son sourire en voyant la colère qui animait les yeux de Samael . Elle ne pensait pas qu'il ai pu avoir à ce point honte de se faire remarquer .
Mais l'incident fut vite oublié, et ô miracle le garçon s'était renseigné sur le chemin, ils allaient enfin trouver cette fichue animalerie . Maintenant qu'elle y pensait demander son chemin était bien la manière la plus simple de le trouver . Heureusement qu'il l'avait compris, car elle aurait été capable de tourner des heures dans Pré-au-lard sans y penser une seule seconde . Il faut dire que Jill avait une certaine tendance à rejeter d'emblée toute solution comprenant l'obligation d'aborder ou de parler à qui que ce soit .
A mesure que le temps se couvrait à nouveau, les gens entraient dans les bars et les boutiques, la rue se dégageait un peu . Une ou deux gouttes tombèrent sur les pavés .
La fillette regardait avec incompréhension la main tendue de Samael . Il lui expliqua l'évidence ; et avant qu'elle eut le temps de protester, ils étaient déjà repartis .
Elle sentit immédiatemment venir sa crise habituelle, mal de coeur, respiration difficile, etc . Mais elle ne retira pas sa main . Elle était pétrifiée de stupéfaction .
Cette fois, elle réussit à raisonner plus clairement : il avait raison, ils allaient encore se perdre, ça durerait des heures.....
Elle se concentra sur sa respiration précipitée et essaya de la ralentir ; ce qui ne donna qu'une sorte d'halètement essouflé, comme quelqu'un qui serait resté trop longtemps en apnée et remontait pour avaler une grande goulée d'air salvateur .
Certains passants la regardaient bizarrement, et elle songea avec ironie à sa propre situation : une fille aux yeux grands ouverts de terreur, respirant comme un coureur après un marathon particulièrement éprouvant et qui tenait la main d'un garçon en avançant complètement rigide et légèrement reculée . Ca pouvait en effet paraître bizarre....mais c'était bien le dernier de ses soucis .

Samael s'arrêta au bord d'une petite ruelle encore épargnée par la foule éparse . Il lui apprit la localisation du magasin ; elle hocha faiblement la tête et ils se replongèrent dans la masse en mouvement....qui commençait enfin à se disperser un peu . Sans doute à cause des quelques goutelettes fines qui s'écrasaient sur la pierre érodée par les passages incessants .
La confiserie était sans peine repérable ; ils trouvèrent donc facilement l'animalerie, en partie grâce aux piaillements qui s'en élevaient .
Une petite cloche anonça leur entrée et une petite sorcière replète se tourna vers eux, avant de se replonger dans un gros livre posé sur le comptoir .
Jill dégagea vivement sa main et ferma les yeux ; la marque brûlante de la sensation de contact se faisait encore ressentir . Elle retrouva plus vite que d'habitude sa respiration normale et tourna alors la tête pour examiner l'endroit ou ils se trouvaient .
Des cages remplies de bestioles de toutes sortes pendaient au plafond ; une volière pleine de rapaces nocturnes hululants occupait le centre de la pièce ; au fond de la boutique, des chatons aux couleurs étranges jouaient dans une caisse ; il y avait encore bien d'autres bêtes étranges dont Jill n'aurait su dire le nom .
Sans cesser de jeter des regards intrigués autour d'elle, elle murmura à Samael :

-C'est quoi que tu cherches, déjà ? Un hibou ?

Bizarre . Elle n'avait déjà plus mal au coeur .