En cette magnifique journée de printemps, Oswald en avait profité pour faire une petite promenade dans le parc. En fait, la vraie raison pour laquelle le gamin était allé se réfugier dans le parc était que des barils de jus de citrouille avaient ‘mystérieusement’ explosés dans les cuisines créant ainsi un superbe dégât. Les professeurs et les préfets étaient donc à la recherche du coupable de ce méfait et Oswald ne voulait pas se faire prendre. Après tout, ce n’était pas de sa faute si son sort de lévitation qu’il avait utilisé afin de voler un des barils de jus n’avait pas fonctionné, mais ceci est une autre histoire.

Donc, Oswald marchait innocemment dans le parc à la recherche de quelque chose à faire. Cela lui faisait du bien de prendre un bon bol d’air frai. Le gamin commença à penser à ce que le choixpeau magique avait dit le jour de son acceptation. «Hum..Quel caractère…» D’habitude, la chapeau se contentait de dire «Hum…je dirais…».Pourquoi était-ce différent pour lui? *Mon caractère n’est pas si pire que ça…si on met à part les dizaines de retenus que j’ai eu, le nombre incalculable de fois où je suis arrivée en retard à mes cours et tout les mauvais coups que j’ai fait...hum…bon, je l’admet, je ne suis pas si sage que ça mais était-ce une raison pour m’envoyer à Serpentard? Je suis bête avec presque personne et je dit jamais rien de méchant, je fait juste y penser donc ça ne compte pas…*


Alors qu’il déambulait dans le parc, le gamin passa devant une jeune fille qui avait apparemment échappé ses livres et qui était en train de les ramasser. *Tant qu’à ne rien faire, autant l’aider…* Le jeune garçon s’approcha de la jeune Poufsouffle et s’accroupi. Tout en ramassant les bouquins et les parchemins dispersés un peu partout sur le gazon, le garçon afficha un sourire et dit :

«J’espère pour toi qu’aucun de ses livres ne vient de la bibliothèque car sinon la bibliothécaire risque d’être fâchée de voir un de ses livres abîmés. Elle a déjà été en colère contre moi et ça été suffisant pour me convaincre de ne plus jamais remettre les pieds dans cette bibliothèque!»

« Merci…Et mes livres ne viennent pas de la bibliothèque, donc ça va aller. »

Oswald paru surpris lorsqu’il l’entendit prononcer ces paroles. Lorsque le gamin avait ouvert la parole, il s’était écoulé au moins cinq bonnes minutes avant que la jeune fille lui réponde.

*J’imagine qu’elle est surprise de voir un serpentard qui l’aide à ramasser ses bouquins alors que n’importe quel autre vert et argent aurait rit d’elle tout en l’humiliant. C’est vraiment chiant d’être dans cette maison, c’est comme si j’avais un panneau indiquant ‘attention, chien très méchant!’ suspendu en permanence au-dessus de ma tête.*

Oswald jeta un coup d’œil à la jeune Poussouffle. Elle restait là, immobile et ne disait rien. Comment ça elle ne disait rien? Ce n’était pas dans les habitudes d’une fille normale de garder le silence comme elle le faisait. Le gamin était habituer à des filles qui jacassaient et se plaignaient constamment, mais celle qu’il avait en face de lui était plutôt discrète. Le blondinet profita du moment de silence pour s’asseoir sur le banc juste à côté. Lorsqu’il s’installa, il mit ses mains dans ses poches et toucha un objet mou et rond qui s’y trouvait au fond. Lorsqu’il retira l’objet en question, il découvrit que c’était en fait un sac de Dragées surprises de Bertie Crochue, les petits bonbons qui ont des saveurs différentes à chaque fois. Si on était chanceux, on tombait sur un Dragées surprises à la menthe ou au chocolat. D’un autre côté, on pouvait tomber sur des saveurs assez répugnantes. Oswald se rappela avec dégoût la fois où il en avait goûté un à la morve de dragon et frissonna à cette pensée.

Ainsi, le garçon tenait dans ses mains un sac de ses succulents petits bonbons. Il ouvrit le sac et prit une des friandises au hasard avant de l’engloutir. Il mangea la gourmandise qui avait un délicieux goût de framboise et de chocolat. Comme il n’avait pas très faim, le blondinet pensa que ce serait une bonne idée de partager son sac de sucreries avec la petite timide à côté de lui. C’était toujours plus amusant de manger des Dragées surprises avec quelqu’un et c’était une bonne façon de casser la glace. Donc, Oswald tendit son sac de Dragées surprises en direction de la jeune Poussouffle tout en lui disant :

« Tu en veux? »

Le serpentard ne s’attendait pas à ce qu’elle accepte son offre, mais ça ne coûte rien d’essayer.