La forêt interdite, triste destination pour un jeune homme qui n’avais connus qu’une douzaine de printemps, que pouvais amener ce garçon si loin alors que la nuit en était à sa moitié et que la lune allait commencer à se coucher ? Que diable faisait t’il ici au milieu des serpents des loups des centaures et de bien d’autres créatures moins recommandable ?

Ses long cheveux châtains étaient détachés et reflétaient la douce lumière de la Lune, ses yeux à l’affût de tout ce qui l’entouraient ne laissait transparaître pourtant aucune peur. Ce jeune étudiant n’était pourtant pas connus pour son courage ou sa témérité. Il s’arrêta un instant pour reprendre son souffle et ses yeux se posèrent sur le magnifique cercle lunaire qui brillait si fort.

*Quelle folie de venir ici, pourtant mes jambes devront me porter plus loin encore, toute la nuit s’il le faut*

Mais au fur et à mesure que ses pas le portait toujours plus en avant, les effets de la potions que des 6èmes années lui avait fait boire se dissipait et la peur commençait à le tirailler. En effet il n’était pas venus là pour s’amuser ou simplement faire le mur, non on lui avait mis dans la tête que la prunelle de ses yeux c’était enfuie dans la forêt et pour couronner le tout on lui avait fait boire un grand verre d’élixir de courage…

Perdu comme personne ne pouvait l’être, effrayé comme personne ne pouvait l’être et il était au milieu de l’endroit le plus dangereux sur la planète (enfin c’est ce qu’il pensait à ce moment précis). Il repris sa respiration, pour faire le point, il avait eu pour le moment la chance de ne pas tomber sur des créatures malveillante et n’était pas encore à bout de force, le mieux à faire était donc de faire demi tour et d’aller tout droit… Mais il n’était pas question d’abandonner son chat au milieu de cette forêt.

*Et s’il n’était pas ici ?*

Mais quelque chose, un bruit le fit se retourner, et devant lui se trouvait une demoiselle à la beauté envoûtante, il avait entendu parler d’une race qui pouvait envoûter n’importe quel homme… des vélanes. Non, elle ne semblait pas comme elles, elle possédait une beauté plus froide, plus sombre, la beauté d’une nuit étoilé, d’une fleur qui ne fleurit qu’une fois le soleil endormi.

Il fit quelques pas dans sa direction, cherchant ses mots devant une femme bien plus grande que lui, une femme dont il ne savait rien mais qui le fascinait au plus haut point. Mais autre chose vint heurter sa vision, il n’était qu’à quelques pas de la lisière de la forêt, n’importe qui aurais pris ses jambes à son cou et serrais rentré dans son dortoir, mais la femme avait l’air bien plus intéressant qu’aucune nuit de sommeil.

« Etes vous une fée mademoiselle ? »

Ilana posa son doux regard sur les cheveux châtains du jeune
garçon qu’elle avait repéré peu avant. Sa silhouette gracile coupait la nuit
avec contraste et elle se surprit à détailler les trains de son visage puéril
et doux. Ses yeux verts, frais et pétillants ne reflétaient ni la peur ni la
tristesse. Quelque chose attira l’attention la blonde aux cheveux fils de lune.
Il sentait le courage à plein nez, dans son sang un élixir roulait paisiblement
et emplissait le corps délicat du jeune garçon. S’approchant très légèrement,
elle baissa sa capuche et dévoila à nouveau son visage, tout en profitant de l’odeur
qu’il dégageait. Cette odeur de vie…

« Etes vous une fée demoiselle ? » Demanda
t-il un peu décontenancé par cette arrivée. Charmé, il ne pouvait détacher son
regard de la créature nocturne.

Elle posa une main sur sa joue, mordillant délicatement sa
propre lèvre inférieure. Une fée, une fée … c’était beau ce qu’il disait. Même
ce qu’il pensait. Toute son âme innocente frémissait, intrigué par la personne de la sombre créature. La main glacée
descendit lentement sur la joue pulpeuse du garçon, dessinant ses traits du
bout de ses ongles de verre.

« Une fée… Une fée…. Certes non. Je ne suis pas une
fée, je suis loin de l’être. Je suis une simple créature nocturne, une maudite.
N’aies crainte je ne te ferais aucun mal. J’ai été attirée par le battement de
ton cœur et par les douces lueurs du château… » Dit elle en désignant l’école de magie.

D’un léger mouvement de la main, elle poussa les quelques
mèches qui encombraient le visage séraphin de l’enfant magique.

« Certains m’appellent vampire, mais je préfère que l’on
me nomme par mon prénom. Je suis Ilana. Ravie de te rencontrer … Argaïl… »
Dit lentement la vampire.

Légère, telle une vipère, elle s’insinua dans son esprit d’adolescent
et survola ses pensées, ses souvenirs, son identité. Magique, il était magique.
Ilana, intriguée, chercha au plus profond du jeune garçon avec désir d’en connaître plus.

« C’est vraiment …. Magique …tout ça… dis moi, parles moi de toi … tu travaille ici ? Tu aimes ? La magie, c’est bien à
pratiquer ? »Demanda Soudainement la femme millénaire, d’un ton chantant,
montrant enfin un signe de vie chez elle. Ou tout du moins, un reste d’humanité.

Ilana posa définitivement ses deux mains sur le visage d’Argaïl
avec délicatesse.

« Ça m’intéresse réellement, parles moi, je ne te
ferais rien. »

Le cœur d’Argaïl commençait à s’emballer, et ce n’était plus de l’admiration, mais de la peur qui commençait à l’envahir doucement. Il n’était que très novice dans le domaine de la magie, mais il pouvait tout de même se rendre compte lorsque quelqu’un pénétrait son esprit pour lire dans ses pensées. Et ses mains froides sur son visage commençaient à lui glacer le sang, il ferma un instant les yeux en espérant qu’il allait se réveiller vite, mais impossible.

« Arrêtez… Vous me faites du mal… Menteuse »

Il ouvrit les yeux et fit vivement un pas en arrière, comment faire confiance à une personne qui lit dans vos pensées et à qui on ne peut rien cacher ? Sa race importait peu et Argaïl n’y avait pas porté la moindre attention (il avait déjà suffisamment peur comme cela pour ne pas s’y attarder).

Il c’était dégager de l’emprise douce des mains d’Ilana, et n’aurait eu aucun mal à prendre la fuite et à retourner le plus vite possible à l’abris du château, mais quelque chose le retenait, la curiosité probablement. Elle disait ne pas vouloir lui faire du mal, elle ne devait pas savoir combien il était désagréable que l’on pénètre dans son esprit, surtout lorsque l’on était magicien.

« Si vous teniez vraiment à savoir des choses de moi, vous n’avez visiblement pas besoin que je les dise… »

Cet élan de courage venait du fait qu’il était à une distance raisonnable et qu’un seul de ses cris pourrait faire venir les professeur pour lui venir en aide. Mais il pouvait ce passer tellement de chose entre le moment de son cris et l’arrivé des renforts…

« Excusez moi… »

Il baissa la tête, il ne savait pas s’il devait oui ou non lui faire confiance, elle n’avait pas l’air agressive mais se permettait de sonder sans vergogne les esprits des gens. L’envie de prendre la fuite commençait à prendre le pas sur sa curiosité. Il ne connaissait pas encore de sortilège pour pouvoir se sortir de là si elle tentait de l’attraper ou de lui faire du mal, seules ses jambes pouvaient le sortir de là, mais il craignait qu’elle soit bien plus rapide que lui.

« Je ne suis arrivé ici que depuis peu de temps… »

Dit t’il seulement pour montrer qu’il était tout de même près à parler un peu de lui. Malgré cela, il attendit une réaction de la vampire avant d’ajouter quoi que se sois.

Le cœur du jeune garçon commença à s’emballer rapidement.
Elle sentit la peur corrompre ses pensées et il se dégagea lentement de son emprise, la laissant sans bouger. Si elle l’avait désiré, elle l’aurait
rattrapé d’un geste et lui aurait brisé le cou. Mais ce n’était plus ses envies
ni sa nature.

« Arrêtez… Vous me faites du mal…
Menteuse » Dit il apeuré. Elle soupira et cessa de sonder son esprit comme elle le faisait. Fermant tout simplement le sien hermétiquement pour cela. Il était
devenu réflexe de sonder les songes des humains chez elle, c’était une de ses caractéristiques qu’elle ne contrôlait pas toujours, c’était comme si l’on demandait à un humain de cesser de cligner des yeux.

Partagé, le bel enfant hésitait visiblement entre prendre la
fuite et rester près d’elle. Les mains d’Ilana chassèrent ses propres mèches platine de son visage parfait. Elle songeait, tout en le regardant. Non, elle n’avait aucune lueur de démence dans le regard, ni aucuns symptômes de pulsions meurtrières … Seule sa nature les effrayait tous après les charmes de la beauté immortelle.


« Si vous teniez vraiment à savoir des
choses de moi, vous n’avez visiblement pas besoin que je les dise… » Reprit-il.

Il semblait agité et son corps se
balançait vers l’arrière, il menaçait de partir en courrant le plus loin
possible. Si ç’eut été le cas, Ilana ne l’aurait pas suivi, elle n’aimait pas
traquer les humains en leur donner des peurs bleues.

« Excusez moi… » Lâcha t-il
soudainement, baissant la tête.

« Je ne suis arrivé ici que depuis peu
de temps… » Ajouta t-il peu après, montrant enfin un signe de bonne volonté, mais de façon à esquiver la créature de la nuit.
Ilana sourit imperceptiblement et ne s’avança pas pour autant, ne voulant plus rien brusquer.

« Menteuse ? J’en doute. Et
je préfère que tu me parles de toi plutôt
que de lire ton esprit, ce sont deux choses bien différentes et je comprends que ça t’ai choqué, excuse m’en. Alors oui, tu n’es pas arrivé ici depuis longtemps mais tu as tout ton potentiel à développé dans cet établissement si je comprends bien. » Dit elle
enfin, en regardant le château d’un air abstrait. Elle ôta sa cape en velours
et dévoila ses vêtements typiquement humains. Puis, d’un geste léger, elle l’envoya à Argaïl.

« Tiens, enfiles ça il doit faire
froid pour toi. » Dit elle en le regardant d’un air toujours aussi
détaché, mais avec une pointe de tendresse attachée. Point hypocrite, la belle créature découpée dans le rayon de la lune ne semblait pas vouloir du mal au jeune homme. Soudain, elle se tourna et entendit un bruit qu’aucun humain n’eut
pu détecter sans avoir les sens surdéveloppés. Elle avança de quelques mètres et scruta dans l’ombre totale, puis au bout de quelques secondes elle sourit réellement et attrapa une petite boule de poil coincée en haut d’un arbre, pétrifiée de peur. Le petit chat la regarda de ses deux grands yeux et se mit immédiatement à ronronner. Sans savoir pourquoi, les vampires avaient toujours entretenus d’excellents rapports avec certains animaux. Haussant les épaules elle revint près d’Argaïl en peu de temps et lui présenta la petite créature.

« Sans doute étais-ce ceci que tu
cherchais avec tant de témérité » dit elle.

Argaïl reprenait son soufle et son calme lentement sans quitter des yeux la vampire à qui on aurait pu donner dix-huit ou mille ans, mais le jeune homme aurait parié qu’elle était bien plus proche des milles que des dix-huit. La fée maudite semblait ne plus tenter de violer son esprit pour lui laisser l’intégrité de ses pensées, ce qui le calma bien plus qu’aucune parole.

Elle commença à nouveau à parler de l’école, elle semblait vouloir en savoir plus sur cet établissement, il avait envie de lui faire confiance, mais peut-être était elle une espionne qui voulait faire du mal aux gens de l’école… Comment pouvait t’il savoir ce qu’il devait faire ?

« Je ne sais pas si j’ai le droit d’en parler mademoiselle… »

Elle défit ensuite sa cape pour lui envoyer, mais la peur avait engourdis ses sens et il réagit quelques instant trop tard et lorsqu’il tenta de la rattraper elle tomba dans la boue à ses pieds, triste dessein pour un si beau vêtement. Il se dépêcha de le récupéré, un peu gêné par sa maladresse et le posa sur ses épaules le plus vite qu’il put. Il n’avait pas spécialement froid mais il avait tellement peur de froissé la si belle femme qu’il préférait ne pas refusé de se revêtir de sa cape.

« ….Merci madame. »

Mais lorsqu’il releva la tête elle n’était plus là, elle venait de s’éclipser pour une raison qui lui était totalement inconnue. Mais elle ne resta pas longtemps hors de vue et lorsqu’elle revint elle avait en main la chose qui allait rendre la confiance d’Argaïl inébranlable et sa gratitude infinie. Il aurait reconnue sa fourrure grise tigré (pourtant si banale) entre mille, il s’approcha donc de la dame sans plus la moindre peur et attrapa son filou félin.

« Zaza… Merci madame Ilana »

Il était maintenant bien plus enclin à une conversation et son sourire était revenu sur son visage de nouveau coloré et chaleureux. On voyait qu’il tenait énormément à son chat qu’il n’avait pourtant que depuis quelques jours.

« Comment vous avez su…Heuuu vous avez encore lu dans mes pensées ? »

Mais cette fois son ton était plus gai et cette phrase fut dite plus par humour que par réelle suspicion. Il était maintenant tout près de la dame et tenait son chaton entre ses mains avec une délicatesse peu commune. Il passa la main sur sa tête puis reposa son regard sur la jolie dame.

Ilana déposa un long baiser sur la fourure grise de la petite créature entre ses mains et fixa l'élève de Poudlard d'un air doux, sans arrière pensées malsaines. Ses mains de porcelaine grattèrent distraitement Zaza tandis qu'Argaïl la remerciait du regard, rassuré et apaisé. Elle lui envoya un léger sourire, guettant toujours les bruits des créatures de la nuit. Si une seule osait s'approcher du jeune homme, elle était sûre que cette créature là ne ferait pas la nuit. Ilana était trop puissante pour s'attaquer à quelque chose sans le réduire à néant et le renvoyer dans les enfers par lesquels il était arrivé. Sa soif de sang pouvait ressurgir aussi viollement qu'un volcan qui part en éruption.
Heureusement, tous les monstres se glissaient loin d'elle éffrayés par son aura si puissance. Satisfaite de ses capacités passives, elle reporta une bonne partie de son attention sur le jeune garçon, tentant d'être le moins glaciale et inhumaine possible à son égard.

« Comment vous avez su…Heuuu vous avez encore lu dans mes pensées ? » Dit il en parlant de son animal.

Lui lançant un regard apaisé, la grande vampire aquiesca lentement, dégageant sa main gelée du corps chaud et doux du chaton. Ce dernier posa ses prunelles dans celle d'Ilana d'un air mécontent puis se blottis un peu plus contre son maître.

"J'avais .... j'avais lu dans tes pensées oui. Et puis ... nous sentons vos émotions aussi." Ajouta t-elle après un long temps de réflexion.

La sombre beauté s'avança légèrement dans la pelouse du jardin, laissant la fontaine de lumière lunaire la baigner toute entière. Ses traits étaient enfin totalements dévoilés a Argaïl. Posée sur la pelouse du chateau, dans une posture nonchalente, elle lui sourit très légèrement, lui laissant le loisir de la rejoindre. Le mettre en confiance pour pouvoir mieux lui parler c'était le plus important. Il n'aimait pas la forêt, elle le sentait, de par ce fait, elle s'était dirigée dans les pelouses pour lui donner un peu plus de confiance.

[désolée le post est court mais je dois y aller et j'ai pas moyen de le sauvegarder XD ! désolée je me rattraperais .]

[Ce n’est pas la taille qui compte ^^]

Il est vrai que le jeune magicien avait eu une chance incroyable de n’être tombé sur aucune créature aux obscurs desseins, était-ce la vampire qui l’en avait protégé ou était-ce uniquement sa chance qui l’avais entouré pour le protéger ? il ne le saurait probablement jamais.

Le petit chaton semblait aussi se remettre de ses émotions, lui non plus n’était pas près de retenter la forêt interdite, et encore moins sans son maître avec lui. Argaïl n’avait pas l’intention de le laisser sans surveillance pendant au moins 7 ans de toute façon, surtout après ce qu’il c’était passé.

*J’en ai marre qu’on lise dans mes pensées… Heureusement que les filles de l’écoles ne savent pas le faire, sinon j’en aurais pris des baffes*

Il la suivit lentement la laissant prendre de l’avance, il ne lâchait pas son chaton et de toute façon le chaton ne semblait pas vouloir se délivrer de l’étreinte de son maître. En effet la pelouse était bien plus tranquille et paisible que cette forêt sinistre. La lune était vraiment belle et son reflet sur Ilana (j’ai envie d’écrire Ilona à chaque fois…) était d’un éclat sublime.

« Je ne sais pas si vous êtes la bienvenu ici, il faudrait que vous soyez discrète je pense… Enfin de toute façon j’imagine que vous n’allez pas vous montrer en pleins jour. »

Dit t’il maintenant qu’il était de nouveau près d’elle.

« Vous savez c’est très désagréable pour nous lorsque nous ne pouvons rien caché à la personne à qui l’on parle… Même si l’on à pas envie de lui mentir ni rien, on à vraiment l’impression d’être dos au mur. C’est pour cela que je ne suis pas à l’aise… du moins pas autant que j’aurais aimé l’être. »

Il regarda la vampire et prit une grande respiration, son regard fuyant de nouveau se dirigea vers le ciel, comme trop souvent il cherchait des réponses en regardant au dessus de lui. Que le ciel était beau ce soir, cette soirée n’était peut être pas aussi horrible qu’elle n’aurais pu l’être.

« Qu’est-ce qui vous amène à Poudlard ? »

Ilana regarda les deux vivants d’un œil attendri. Le chat comme son maître sembler tenter de se remettre de ses émotions. Elle leur sourit gentiment et passa une main dans la fourrure de Zaza une autre fois, réconfortée par le contact chaud des poils doux de la petite bête. Elle songea quelques instants à prendre un animal à son tour mais reporta bien vite ses songes sur Argaïl qui prenait de plus en plus confiance, la suivant sur les talons. D’un geste elle s’assit dans l’herbe tout en regardant la lune, sa plus fidèle amie, qui la suivait dans tout ses déplacements.

« Je ne sais pas si vous êtes la bienvenu ici, il faudrait que vous soyez discrète je pense… Enfin de toute façon j’imagine que vous n’allez pas vous montrer en plein jour. » Dit-il.

Ilana eut un petit sourire en coin et lui fit signe de la rejoindre.

Non, se montrer en plein jour ne lui était pas permis. Un lourd sommeil engourdissait ses membres une fois l’aurore venue. Mais plus le temps passait, plus le vampire pouvait tenir dans le petit matin.
Argaïl semblait un peu nerveux et tenta de lui expliquer quelques maints détails avant d’engager une réelle conversation.

« Vous savez c’est très désagréable pour nous lorsque nous ne pouvons rien caché à la personne à qui l’on parle… Même si l’on à pas envie de lui mentir ni rien, on à vraiment l’impression d’être dos au mur. C’est pour cela que je ne suis pas à l’aise… du moins pas autant que j’aurais aimé l’être. » Dit-il enfin après quelques temps de réflexion.

Ilana leva son regard d’eau vers lui et dégagea à nouveau ses mèches blondes qui gênaient une nouvelle fois son visage. D’un geste gracile elle attrapa une longue pique dans sa poche et y coinça habilement sa masse capillaire dans un souple mouvement de poignet.

«… C’est dans ma nature, j’entends beaucoup plus de choses qu’un humain ne le peut. Le monde reste le même tout en étant différent. Même les mots ne peuvent expliquer cela, vois-tu. Je peux juste te confirmer qu’être une créature de la nuit développe les 5 sens de façon considérable. Le moindre battement de cœur, la moindre lumière, le moindre coup de vent et la moindre odeur ne peuvent pas nous échapper si elle est assez près de nous. » Dit elle en regardant le ciel à son tour.

« Tout comme vos pensées. Pour ne pas les entendre il me faut fermer mon esprit. »

« Qu’est-ce qui vous amène à Poudlard ? » Demanda Argaïl.

Ilana resta en suspend, se posant la question intérieurement. Mais la réponse était évidente même si elle n’avait jamais voulu l’avouer. Avec sa fierté de vampire, dire qu’elle désirait parler à un humain sans l’exiger était dérangeant. Seulement, elle était dans leur monde et devait se plier à leurs règles et non aux siennes. Scrutant les étoiles dont la douce lueur emplissait le ciel, elle se contraint enfin à répondre à la requête du jeune garçon.

« Je cherche un … monsieur Albus Dumbledore, j’ai quelques questions à lui poser… voilà tout. » dit elle d’un ton détaché.

Elle resta un instant en suspens, cherchant ses mots. Comment parler des ténèbres à un enfant aussi jeune ? Comment elle, par crainte d’un homme, pouvait-elle se permettre d’effrayer une âme innocente ? Elle plongea son visage entre ses mains blanches et chercha activement les réponses à ses questions intérieures. Enfin, elle releva son faciès, toujours aussi paisible. Ne savant toujours pas de quel côté se ranger, elle devait parler au sorcier le plus puissant pour savoir enfin la vérité.

L’Histoire était pavée de mauvaises intentions, et Ilana, ne connaissant pas assez le monde et ne réussissant que très mal à avancer dans les époques actuelles, ne saisissait plus la façon de penser de quoi que se soit et se noyait.

Mais comment l’avouer ? Comment une femme aussi ancienne et aussi puissante eut pu dire qu’elle avait besoin d’aide, qu’elle risquait de devenir folle d’incompréhension. Les années passaient sans faire de bruit et la surprenaient toujours un peu plus chaque nuit. Le temps était venu d’agir, de rentrer dans le monde et d’équilibrer la balance qui pesait lourdement sur la vie des humains innocents.

Le jeune homme observa la vampire millénaire s’asseoir dans l’herbe qui semblait à peine se plier son poids plume, il déposa son chaton dans l’herbe douce et ce dernier vint se frotter contre sa robe de sorcier. Il se rapprocha et s’assit sur l’herbe, en face d’Ilana, il ne la regardait plus vraiment le charme perdait sans doute un peu de sa puissance avec l’habitude. Sa petite boule de poils sauta sur ses genoux et ne tarda pas à s’endormir en ronronnant doucement.

Le jeune reposa donc son regard sur la vampire qui elle regardait le ciel, comme lui le faisait si souvent. Le ciel n’apportait pas de réponse mais il apaisait le cœur, bien que celui d’Ilana avait depuis bien longtemps cessé de battre. Il ne trouva rien à répondre au catalogue des pouvoirs de la vampire alors il n’ajouta rien, après tout si la parole est d’argent le silence est parfois d’or.

Elle avait hésité trop longtemps et sa réponse avait été bien trop évasive pour satisfaire pleinement la curiosité d’Argaïl, en effet il ne pouvait pas lire dans les pensées, mais il ne fallait tout de même pas se méprendre sur ses facultés.

« Moi je ne lis pas dans vos pensées, mais je peux pourtant affirmer que vous ne me dites pas tout. Il y a une part d’ombre en chacun de nous, mais vous semblez bien plus apeuré que je ne l’étais il y à quelques minutes. »

Il ne lui demanda aucunement de lui avouer ce qu’elle souhaitait ne pas révéler, après tout chaque personne avait ses secrets et certains doivent le rester aussi longtemps que possible. Mais au moins pour ce qui semblait être le but de sa visite, il pourrait peut être l’aider, car il valait mieux qu’elle ne rentre pas dans l’école sans y être invité. Argaïl avait d’ailleurs lut dans un roman que les vampires ne pouvaient entrer nulle par sans invitation… mais les romanciers ne savent rien des vampires.

« Vous voulez que je vous aide à le rencontrer mademoiselle ? si vous promettez de ne pas lui faire de mal… »

Ilana regarda le jeune garçon s’asseoir face à elle et son
chat se faufiler sur ses genoux. Le petit animal s’endormit bien vite tandis qu’elle
continuait de scruter le ciel.


« Moi je ne lis pas dans vos pensées,
mais je peux pourtant affirmer que vous ne me dites pas tout. Il y a une part
d’ombre en chacun de nous, mais vous semblez bien plus apeuré que je ne l’étais
il y a quelques minutes. » Dit il avec assurance.


Ilana baissa son regard étincelant et le planta dans ceux du
jeune garçon. Elle réfléchis un instant et ses ongles s’enfoncèrent dans la
paume de sa main tandis que quelque chose tordait son ventre comme un étau. Pourquoi,
pourquoi lui le dire a lui ? Il n’était jamais qu’un enfant, un petit
humain, que pouvait-il bien comprendre de tout ce qui la dévorait…


« Vous voulez que je vous aide à le
rencontrer mademoiselle ? si vous promettez de ne pas lui faire de mal… » Dit
il ensuite, comme pour montrer qu’il ne voulait pas pour autant la faire
parler.


La femme soupira et reporta son
attention sur le chat ronronnant paisiblement sur les jambes d’Argaïl.


« Non, je ne veux pas lui faire de
mal. Quand à ta remarque, oui je suis apeurée. Mais tu ne peux pas comprendre,
simplement parce que tu es humain et que ton temps sur cette terre est
décompté. L’éternité peut paraître attrayante jusqu’à ce que l’on se rende
compte qu’on devra l’endurer seul, sans autre compagnon que soi-même. Je me
suis endormie il y a quelques années mais je ne peux plus rattraper mon retard,
je meurs. Alors que toi tu ne peux pas comprendre cela, tu réussis à le lire
sur mon visage. » Dit elle lentement, sans émotion. La perspective de l’éternité
en avait tellement attiré… Mais tellement fais mourir. Combien de vampires s’étaient
suicidés après 50 ans de vie nocturne ? Dépassés par les temps nouveaux,
ils se tuaient, devenus fous. Elle, non. Elle traversait les ages depuis un
millier d’années, et maintenant, maintenant seulement, elle s’y perdait. Il lui
fallait un enfant, un regard pour lire le présent. Mais chercher un compagnon
était tâche ardue et elle ne savait guère de quel côté se ranger. Ses mains aux
reflets purs agitèrent l’herbe moelleuse qui couvrait les pelouses du château élancé
tandis qu’elle replongeait dans ses sombres songes.


Attachée à cette Terre, elle ne voulait
point s’en défaire mais avancer, encore et toujours plus loin, voir les
humains, ces tendres créatures, ces êtres qu’elle aimait. Les voir évoluer,
grandir, se métamorphoser. Le temps passant les flétrissaient comme des fleurs
du mal tandis qu’elle restait immobile, statue de jade ancienne, reflet de l’époque
où elle était née. Une époque de simplicité, de barbarie et de primitivité. Les
temps avaient justement changé et il était le moment d’évoluer à son tour. Prenant
un air décidé, elle s’avança face à Argaïl et posa ses mains froides comme la
mort elle-même sur son avant bras.


« Je te jure que je ne lui ferais
pas de mal. Amènes moi dans ce château, je ne veux pas y entrer seule, je
pourrais rapidement être considérée comme ennemie. Même avec toi à mes côtés d’ailleurs… »
Dit elle en soupirant légèrement. Elle se leva d’un geste gracile et l’entraîna
avec elle.

Argaïl ne voyait aucune raison de ne pas l’emmener voir le Principale, et si elle lui avait mentit depuis le début et qu’elle ne voulait que lui faire du mal, elle tomberait sur un excellent magiciens qui devait tenir tête à n’importe quel vampire. Mais fallait t’il encore qu’il l’emmène jusqu’à lui ce qui n’allait pas être aussi simple que cela.

Il ne s’attarda pas sur son discourt sur les difficulté d’être immortel et blablabla, car il ne se posait pas encore ce genre de question et cela ne l’intéressait pas outre mesure. Lui la métaphysique de l’âme, l’éternité et tout ce que cela implique n’était pas encore à son programme de révision.

Ses cheveux qui étaient toujours attachés dans son dos se firent ballotter par un vent froid qui se levait, tout cela n’était pas de bonne augure. Le jeune garçon commença a se blottir dans la cape de la vampiresse, et était finalement content qu’elle lui ai gentiment proposé.

« Au moins je connais le chemin qui pourra vous emmener jusqu'à lui, si je peux au moins vous aider à cela. »

Dit t’il en prenant délicatement le chaton dans ses bras et en se dirigeant sans plus tarder vers la porte d’entrer, car il ne connaissait aucun passage secret ni aucune manière d’arriver plus rapidement jusqu’au bureau du grand patron.

« Essayons d’être le plus discret possible »

Dit t’il en ouvrant la porte lentement et sans bruit. Il commençait à prier intérieurement pour que cette fois si il ne se perde pas en chemin. Il savait en théorie ou devait se trouver le bureau de Dumbledore, mais il n’y était jamais aller en personne.

[Désoler je ne trouve plus rien d’autre à dire, et j’aime pas broder]

[ Comme t'as dit c'est pas la quantité qui compte ! ahem... désolée du post... ]

Ilana leva les yeux vers la nuit dont les sombres cheveux coulaient sur les deux silhouettes, enveloppant silencieusement ses deux enfants terriens. Sa main pâle se leva à la lumière de la lune tandis qu'elle scrutait le ciel aux douces étoiles. Non, rien ne semblait barrer cette immensité glaciale et magnifique dont les quelques lumières féeriques semblait enchanter aussi bien le mortel qu'elle-même. Elle sourit à nouveau à Argaïl et lui emboîta le pas d'un air assuré.

"merci de m'y ammenner aussi vite !" Dit elle en le voyant, paisible, lui intimment de se faire discrète.

Il avait raison. Un vampire était toujours considéré comme nuisible où qu'il aille, c'était une vérité générale. Aussi bien du côté du mal que dans celui du bien, ils n'avaient jamais eu de place propre exepté dans leurs clans si spéciaux. Elle songea quelques instants à ces clans de meurtiers cupides et stupides, opposés à ses vampires riches et fins qui semblaient dominer dans le monde nocturne de façon si discrète que nul mortels ne connaissait leur noms, tandis que les vampires les murmuraient aux oreilles de la lune en frissonant devant leur intégrité au peuple humain. Ilana était une solitaire qui ne se mélait guerre de leurs histoires houleuses et dépourvues d'intérêts.

"Si tu désires quelque chose n'hésite pas, tu me rends là un grand service vois-tu." Ajouta la blonde en hochant la tête respectueusement.

Ils traversèrent la pelouse à vive allure sous la lumière pâle et fortuite d'une lune brillante, veillant sur le jeune garçon et la créature immortelle.

[ On doit pm Dumbledore maintenant non? Je sais pas ... lol ^^" (désolée du manque d'inspiration moi non pus chuis pas fan de la brôde... quoi que XD !) ]

Ils étaient maintenant à l’intérieur de l’établissement, il fallait être rapide et discret, en priant les dieux pour ne croiser ni Rusard ni son affreux chat. Alors ils grimpèrent les escaliers, traversèrent les couloirs sur la pointes des pieds, et par le plus grands des miracles Argaïl ne se perdit point ni n’ameuta l’horrible concierge. Il ne savait quel dieu remercier mais il allait certainement allumé 61521 bâton d’encens le lendemain.

Ils étaient donc devant la porte du bureau de Dumbledore, mais fermé bien entendue, et après tout était t’il dans son bureau à cette heure là ? S’il n’y était pas ou était t’il ? Argaïl n’avait pas la moindre idée d’où dormaient les professeurs de l’établissement… Avait t’il emmener Ilana dans une impasse ?

« Pour l’instant il n’y à rien que je désire plus que de trouver rapidement le directeur, nous risquons de gros problèmes si l’on nous trouve avant lui. »

Azaghal se mit donc à toquer à la porte du bureau, ni trop fort pour ne pas réveiller toute l’école mais tout de même suffisamment pour réveiller Monsieur Dumbledore s’il était dans son bureau.

Il n’y avait plus qu’à prier à nouveau pour qu’il sois dans son bureau, après tout les dieux les avaient aider jusque là, juste un petit coup de pouce supplémentaire serait vraiment appréciable.

« Monsieur le Directeur, une personne voudrait vous parler au plus vite… »

Dit t’il en collant presque sa bouche contre la porte… Il ne connaissait aucunement le mot de passe qui permettait de l’ouvrir.

« S’il vous plaaaaaaaaaaaaaaaaaait »