L'astronomie, une passion^^ (Terminé)

William profita du vendredi soir pour monter à la tour d'astronomie, son sac de cours sur l'épaule. Il était dix heures passées, et la nuit était claire... Bien sûr, il n'avait pas de téléscope, mais il pourrait déjà essayer d'observer les différentes constellations, en s'aidant de son manuel scolaire...
Il arriva au sommet de la tour, sa cape portant l'écusson de Gryffondor bien serrée autour de son cou. Parvenu en haut, il attrapa son livre, l'ouvrit à la page de la carte du ciel et tira de sa poche sa baguette magique.

-Lumos!

La baguette s'éclaira, lui permettant de lire sa carte du ciel. Il s'assit à même le sol, les yeux levés vers les étoiles. Il lui fallut quelques instants pour s'habituer à l'obscurité et pour bien identifier les constellations. Il repéra la Grande Ourse, et chercha à s'orienter dans le ciel, le bras tendu vers le ciel.
Un regard sur son livre, il chercha la Petite Ourse.

Clis’ avait décidé ce soir là d’aller rêver du coté des étoiles. Logique me direz-vous. Bref, elle s’était emmitouflée dans une cape de sorcier trop grande pour elle, avait en vitesse noué une écharpe bleue et bronze autour de son cou, s’était saisie en passant de son fidèle sac en toile sans en trier le contenu et était sortie de la salle commune des aigles, le regard déjà perdu au loin. Elle passa en coup de vent dans la grande salle, ou il restait quelques reliefs du repas précédent. Sans trop s’arrêter, la petite serdaigle avala un verre de jus de citrouille et emporta des biscuits secs qu’elle comptait bien grignoter à son aise une fois installée là où elle allait.

Clarisse se laissa porter à la fantaisie des escaliers farceurs et débarqua complètement à l’opposé de la tour d’astronomie. Pas de chance pour cette fois, elle devrait s’y rendre à pieds. Tout en marchant, elle se souvint d’une soirée d’été. Son grand-père l’accompagnait alors, et tous deux rentraient d’une partie de pêche peu fructueuse. Au grand étonnement de la petite fille, celui-ci lui avait demandé de rentrer par ses propres moyens. Et bien évidement, Clis’ s’était littéralement perdue. Cela lui avait d’ailleurs valu le rire quelque peu moqueur du mari de Will. La nuit était tombée soudainement, comme d’habitude, et il l’avait assise sur la branche d’un arbre, lui expliquant comment se repérer grâce aux étoiles. C’était fort longtemps avant qu’elle ne reçoive sa lettre d’admission à poudlard, et c’était ce jour là qu’était née sa passion pour les étoiles.

A présent, la petite rouquine était arrivée à destination. Elle gravit lentement les dernières marches, savourant à l’avance le plaisir qu’elle allait avoir, seule parmi les étoiles. Le vent s’engouffra dans ses vêtements, et s’amusa avec certaines mèches de cheveux. Elle avait un air très étrange dans sa cape trop grande et avec ses longs cheveux en désordre. Elle s’avança prudemment, cherchant du regard la meilleure place d’observation, mais aussi la plus confortable, lorsque ses yeux tombèrent sur une forme humaine (si si je vous jure). A y regarder de plus près, il devait s’agir d’un garçon, certainement un première année. Mais l’Ecossaise était bien incapable de dire si elle le connaissait ou non. D’ailleurs elle le voyait de dos et la scène était seulement éclairée par la lumière des étoiles et celle vacillante d’un baguette magique. Elle craignait de déranger et se sentit bien bête de ne pas avoir pensé qu’il y aurait certainement déjà des élèves. Quelle idiote !

* Ma pauvre vieille ça t’arrive jamais de réfléchir ? Remarque avec une telle cervelle de piaf, pas étonnant qu tu n’y arrive pas ! *

Le garçon ne semblait pas l’avoir remarquée, aussi s’en alla-t-elle à reculons. Erreur fatale car elle se prit les pieds dans sa cape noire, d’où l’intérêt d’avoir des vêtements à sa taille ! Elle tomba par terre et se cogna la tête contre le rebord d’un mur. Tout cela naturellement dans un grand fracas, ou plutôt dans ce qui parut à Clarisse un grand fracas. Sa chute n’avait produit qu’un son mat. Si ça se trouve le garçon ne l’avait même pas entendue.

_ Mais aiheuhhh !

* Ah ! Quelle maladroite ! Mais quelle empotée oui … bah t’auras droit à une belle bosse ma fille ! Comme ça la prochaine fois tu feras attention ou tu mets les pieds ! *

Avec l'aide du manuel, William parvenait à repérer quelques constellations. Il songea un instant à attraper sa plume pour prendre quelques notes, mais l'idée ne resta pas longtemps... Le petit Gryffondor était trop passionné par ce qu'il voyait... et par la rêverie que l'observation des étoiles avait fait naître en lui.
Un rêverie faite à la fois de souvenirs heureux, de pensées diverses, mais toutes agréables, et d'une admiration éperdue pour ce ciel, si beau et si impressionnant. Bref, Will se sentait bien, le nez dans les étoiles... Cela lui rappelait ces sorties astronomie avec son ancienne école- deux ou trois, guère plus, mais il en gardait un bon souvenir- au cours desquelles il avait commencé à s'intéresser à l'astronomie... Ce n'était pas devenu une véritable passion, mais il avait tout de même lu quelques bouquins sur le sujet, et il commençait à s'y connaître honnêtement.
Pour l'heure, il cherchait la constellation du Grand Chien, cherchant à se remémorer la façon de la retrouver à partir de l'Etoile polaire.

*six fois la distance entre les deux dernières étoiles de la Petite Ourse... non, ce n'est pas ça... *

Il reprit son manuel et se pencha dessus, sa baguette éclairant la page. Il repéra le Grand Chien, reposa le livre et releva le nez... Mais un grand bruit l'empêcha de pousser davantage son observation. En regardant vers l'escalier, il s'aperçut de la présence de quelqu'un- et lui qui n'avait même pas entendu arriver cette personne! il avait l'air malin l'astronome...
Le quelqu'un était tombé et Will craignit qu'il ne se soit blessé. Il sauta sur ses pieds et bondit vers la personne en s'inquiétant:

-ça va?

C'était une fille de Serdaigle, une première année, qu'il connaissait vaguement pour l'avoir déjà vue en cours. Il l'aida à se relever, un peu surpris qu'une autre personne ait eu l'idée saugrenue de venir observer le ciel, et répéta, d'une voix pleine de sollicitude:

-ça va? rien de cassé?

Le garçon s’était levé d’un bond en entendant tomber la maladroite jeune fille. Il l’aida même à se relever, pas qu’elle en eut tellement besoin, mais enfin c’était gentil de sa part. A présent, il était proche de Clarisse qui pu l’observer en détails. C’était visiblement un gryfondor, cheveux blonds… Elle l’avait déjà vu en cours, d’ailleurs il devait être avec Nervia en astronomie, si ses souvenirs étaient exacts. Mais elle n’eut pas l’impolitesse de le lui demander. D’ailleurs, le petit rouge et or lui adressa la parole. La petite fille qui n’était pas très attentive entendit un vague « ça va ? » auquel elle s’empressa de répondre, sans savoir si c’était vraiment ce qu’on lui avait dit.

_ Je… Heu oui merci.

Alors là, c’était la réponse la plus précise qu’elle pouvait donner. Oui elle allait bien ou oui elle avait quelque chose, en l’occurrence un os, de cassé? Elle avait répondu machinalement, sans vraiment faire attention à la question. Mais devant le regard interrogateur de son camarade, elle se dit qu’elle n’avait pas répondu correctement. Que voulez-vous, quand on a sans cesse la tête dans les nuages, on ne peut pas écouter ce que disent les autres en même temps. Enfin bref, la rouquine se sentit un peu gênée de ne pas avoir entendu la question. Elle essaya de deviner et en vint à la conclusion qu’il avait du lui demander si elle s’était fait mal.

_ je veux dire… heu… tout va bien merci.

Clarisse se frotta la tête, dégageant son visage d’une mèche rousse inopportune et aperçut le livre ouvert du garçon. Cela la surprit un peu. Il était venu réviser ses cours ? Non, il n’avait pas la tête de quelqu’un dérangé en plein dans un fastidieux travail. Mais bon on ne sait jamais. Le silence s’était installé entre les deux enfants. L’Ecossaise songea alors qu’elle devait se présenter, question de politesse, même si elle en avait assez de répéter pour la énième fois ce qu’elle allait dire. Pourtant il le fallait bien, le lionceau ne pouvait pas deviner son prénom si elle ne le lui disait pas.

_ Au fait, je m’appelle Clarisse McBrien et heu… je ne te dérange pas j’espère ?

Elle avait failli ajouter qu’elle était en première année à Serdaigle mais s’était ravisée juste assez tôt. Si le garçon était dans sa classe, forcément il savait qu’il avait devant lui une première année. Quant à savoir dans quelle maison elle se trouvait, il n’y avait qu’à voir l’écusson sur sa cape ou la couleur de son écharpe.

La rouquine se baissa en commença à ramasser le contenu de son sac qui bien évidement s’était répandu un peu partout. Elle remit le tout en vrac, sans vraiment y porter attention.

* Oh lala ! je me demande q’il existe un sort pour que les affaires cessent de sortir intempestivement du sac…. Il faudra que j’aille demander ça à madame Pince… quoi que… madame pince n’est sans doute pas la meilleure personne à qui s’adresser. Flitwick par contre pourrait me renseigner… Hum pas sur… j’ai encore meilleur temps fait d’aller chercher moi-même à la bibliothèque ! pfff n’importe quoi ma vieille, ça m’étonnerai qu’un tel sort existe *

Voyant que la Serdaigle n'était pas blessée, William lâcha son bras, soulagé. Il n'avait pas l'habitude de contacts aussi proches avec une fille, fût-ce en tout bien tout honneur, et il recula d'un pas pour laisser Clarisse respirer. Clarisse McBrien... il n'avait jamais eu l'occasion de parler avec elle, mais il avait un a priori favorable au sujet des Serdaigle... Il avait par deux fois fait équipe avec Nervia Leakey, et cette collaboration avait été très fructueuse... Il adressa donc un sourire franc à Clarisse et dit doucement:

-Moi, c'est William... William Craig... Je suis à Gryffondor...

Cette précision était inutile, car il portait son écharpe rouge et or, et sa cape avec l'écusson de sa maison... Mais il avait pris l'habitude de donner son nom, son prénom et le nom de sa maison lorsqu'il devait se présenter. Il eut un geste vers son livre, qu'il avait littéralement jeté en se précipitant vers Clarisse, et reprit:

-Tu ne me déranges pas du tout... J'étais en train de regarder les étoiles... C'est vraiment intéressant... et puis, tout le monde a le droit de venir ici! conclut-il en souriant.

Will récupéra son livre et le rouvrit à la page de la carte du ciel, et reprit sa baguette magique. Il s'appuya à la muraille et regarda Clarisse amicalement. Il était assez content de pouvoir faire la connaissance d'une nouvelle personne, surtout appartenant à une maison aussi sérieuse que Serdaigle... Il n'aurait pas été mécontent d'y être réparti. Quelques instants de silence passèrent, puis Will demanda à la Serdaigle:

-Tu veux faire de l'observation, toi aussi?

William Craig, William Craig… le nom du jeune garçon trottait dans la tête de la fillette. Ou l’avait-elle entendu ? C’était tout de même un monde de ne pas se souvenir de ce qu’on voulait quand on voulait. Clarisse abandonna la partie. Ça lui reviendrait bien d’ici quelques minutes. Clis’ se releva en prenant bien soin de tenir son sac fermé et regarda du côté de William. Il avait l’air sympa, heureusement, parce que si elle était tombée sur un vilain serpentard, non, elle ne préférait pas penser à ce qui lui serait arrivé. D’ailleurs c’était bien bête de penser qu’un rusé viendrait se promener dans la tour d’astronomie. Les serpents n’aiment pas se promener en hauteur, à moins qu’il n’y ai quelque farce à faire. Contrairement à eux, les aigles… heu bref je m’égare un peu.

Citation :: -Tu ne me déranges pas du tout... J'étais en train de regarder les étoiles... C'est vraiment intéressant... et puis, tout le monde a le droit de venir ici!

Oui effectivement, Clarisse n’avait remarqué aucun panneau signalent l’interdiction d’accès pour certains élèves. Il était juste spécifié de ne pas trop se pencher pour ne pas basculer vers une mort certaine, ou du moins des blessures graves. La rouquine rendit son sourire au rouge et or, contente de se savoir en présence d’ami et non d’ennemi. Tout en réfléchissant à ce qu’elle allait bien pouvoir répondre, l’aiglonne fourragea dans l’une de ses poches et tomba sur les biscuits secs qu’elle avait prit dans la grande salle. Elle les sortit. Par chance, ils avaient survécus à sa chute et n’étaient pas émiettés.

Citation :: -Tu veux faire de l'observation, toi aussi?

_ heu.. non. Enfin je ne sais pas. J’étais venue un peu sans but précis. Mais j’aime beaucoup regarder le ciel et les étoiles. Je connais quelques constellations et euh… t’en veux ?

Proposer des biscuits à un garçon alors qu’elle parlait d’étoiles n’était pas très fin. Elle passait comme qui dirait, littéralement du coq à l’âne, mais elle n’avait pas trouvé de meilleure transition. La faim justifie les moyens dit-on. Ça devait bien être ça.

Une petite case de son cerveau continuait inlassablement à chercher ou et par qui elle avait entendu parler de William. Et soudain, Eurêka ! Elle savait. En fait elle n’avait pas entendu parlé du jeune garçon mais l’avais vu dans une situation plutôt peu commune alors qu’il prenait son petit déjeuné un matin. Sur le moment elle n’avait pas fais le rapprochement, mais ça à présent, tout se remettait en place dans sa tête. Le pauvre, cette Kenza n’avait pas été des plus tendres, c’est le moins que l’on puisse dire !

* Oh elle a pas été très gentille Kenza, enfin je crois qu’elle s’appelle comme ça. Je me demande ce qu’il avait bien pu lui dire pour qu’elle se mette autant en colère. *

La bleue et bronze n’avait pas entendu les détails de la conversation, car même si les deux tables étaient proches et qu’il y avait à ce moment-là peu d’affluence, son activité favorite n’était pas d’épier les autres. La plupart du temps, elle ne faisait d’ailleurs même pas trop attention à ce qui se passait et se gardait surtout de tout commentaire.

L'ambiance entre le Gryffondor et la Serdaigle s'annonçait cordiale... William eut un sourire en songeant qu'il aurait pu se trouver nez à nez avec un Serpentard, ou avec un professeur, ou encore avec quelqu'un qu'il n'aimait pas... Kenza, sa camarade de maison par exemple. Il avait eu de la chance que ce soit Clarisse... Il ne la connaissait pas mais elle semblait pluôt sympathique.
Will fut étonné qu'elle lui propose des biscuits... ce n'était pas tellement dans la logique de la conversation... Il n'avait pas vraiment faim, mais il était gourmand et refusait rarement une friandise.

-Euh... oui, je veux bien, merci... dit-il en en prenant un.

Il croqua dans son biscuit, cherchant quoi dire... Il ne savait pas trop quoi raconter à cette fille qu'il ne connaissait pas. Il finit par se décider, et demanda:

-Tu connais déjà beaucoup de constellations? Tu... euh... tu es née dans une famille de sorciers, peut-être? (sans qu'il sache pourquoi, il était toujours gêné de demander cela. Il reprit, un peu embarrassé:) Je veux dire... Tu as peut-être appris avec ta famille, les constellations et tout ça?

A peine arrivé à Poudlard, il s'était fait traiter de Sang-de-bourbe, et depuis, il avait du mal à aborder avec ses camarades la question de leurs origines. Il avait un peu peur d'être rejeté s'il avouait qu'il n'avait pas une goutte de sang magique dans les veines... Comme pour s'excuser, il adressa un sourire timide à Clarisse.

[hj] désolée du retard, j'avais des tas de trucs à aire en dehors du forum!! et ... bref le post est pas super [hj]

Clarisse sourit lorsque William accepta ses biscuits et lui en tendit quelques-uns uns, le sourire toujours pendu aux lèvres. Elle en prit ensuite un qu’elle se destinait et croqua dedans. Ils étaient aux noisettes et tout à fait délicieux. Enfin, elle se demandait tout de même ce qu’il lui avait prit de proposer des biscuits au rouge et or. Mais elle n’eut pas le temps de s’interroger plus longuement car le garçon lui posa une question qui semblait-il le gênait.

Citation :: -Tu connais déjà beaucoup de constellations? Tu... euh... tu es née dans une famille de sorciers, peut-être? Je veux dire... Tu as peut-être appris avec ta famille, les constellations et tout ça?

Clis’ ne connaissait rien des origines de William, mais elle savait que ce qu’elle allait dire et surtout la façon dont elle le dirai avait de l’importance. Depuis son arrivée au collège, elle avait pleinement prit conscience du conflit qui opposait les sangs purs et les autres. Même si elle se fichait pas mal des origines des autres, elle s’était vite rendue à l’évidence : ce n’était pas le cas de tout le monde. Pour elle, ce qui comptait n’était pas la nature du sang qui coulait dans les veines de chacun, mais leurs actes et leur personnalité. Aussi, comme elle ne souhaitait pas prendre part au conflit qui n’avait d’après elle pas lieu d’être, faisait-elle attention à la formulation de ses paroles.
Elle répondit calmement, d’une voix douce mais neutre.

_ Heu … en fait oui. Mes parents sont tous les deux sorciers, mais les parents de mon papa étaient moldus et avant de venir à Poudlard, j’allais dans une école moldu. En fait tu as à moitié raison. C’est mon grand-père (maternel) qui m’a montré les étoiles et après je suis allée dans une bibliothèque pour en savoir un peu plus. Bah… je connais quelques constellations, mais euh pas beaucoup.

La petite écossaise regarda timidement le petit lion avant d’enchaîner.

_ Et… et toi ?

En attendant que le rouge et or réponde, la rouquine enfourna un second biscuit dans sa bouche. Décidément, elle n’avait rien perdu en quittant sa maison : la cuisine de Poudlard en valait bien une autre et faisait sans doute partie des meilleurs. Elle pensa soudain que l’école aurait bien sa place dans un guide moldu des meilleurs restaurants. Mais non ! N’importe quoi, elle venait d’oublier, l’espace d’une seconde, que les moldus n’étaient pas censés connaître l’existence des sorciers et que de toute façon Poudlard n’était pas un hôtel restaurent mais un collège pour apprentis sorcier.

[ce n'est pas garve Clarisse^^]

William croqua dans un biscuit. Il n'avait pas faim, mais ces biscuits étaient excellents... Ils étaient fabriqués à Poudlard et, comme tout ce qui sortait des cuisines du collège, c'était un régal. Will appréciait beaucoup la nourriture de Poudlard, ça n'avait rien à voir avec la cantine de son ancienne école... Ici, le gourmand qu'il était avait tout pour être heureux.
Il écouta avec attention les paroles de Clarisse et, une fois de plus, constata avec soulagement qu'il n'était pas tombé sur une fanatique du sang-pur. Elle aussi avait des origines moldues... Pas autant que Will, certes, mais elle était tout de même la fille d'un Sang-de-bourbe, comme ils appelaient les sorciers d'ascendance moldue. Le petit Gryffondor avala son biscuit et sourit en répondant:

-Moi, je suis le premier sorcier de ma famille... Mes parents et ma soeur sont des Moldus. On habite au bord de la mer, en Angleterre... Mon père fait du bateau, et il m'a appris à me repérer avec certaines étoiles... et puis j'ai fait quelques sorties astronomie avec mon ancienne école. Mais ici, je suis content qu'on ait des cours d'astronomie... au moins, on apprend dans l'ordre, méthodiquement...

Il croqua le deuxième biscuit qu'il avait pris. Aux noisettes. Il regretta fugitivement de ne pas avoir de thé pour les accompagner, mais ne dit rien. Clarisse avait déjà été plus prévoyante que lui. Il hésita un instant puis se décida à demander:

-Sinon, qu'est-ce que tu aimes comme matières ici? Moi, j'aime bien les sortilèges... et la botanique... En fait, j'aime bien tout, c'est vraiment excitant d'étudier la magie!

Clarisse se sentait totalement en confiance avec William. Il y a des gens comme ça qu’on ne peut pas encadrer, même en peinture alors qu’ils ne nous on rien fait et puis au contraire d’autres avec qui on se sent bien dès le premier mot, sans savoir pourquoi non plus. Le petit Gryfondor faisait parti de la seconde catégorie de personnes, heureusement.

Elle ne fut pas trop surprise d’entendre qu’il n’était pas de sang pur, parce que la plupart de ceux-ci étaient arrogants et … à serpentard ! Je dis bien la plupart. William semblait totalement passionné par les étoiles. Mais lui au moins il avait pu apprendre des choses avec son ancienne école, ce qui était loin d’être le cas de la fillette. Ils partageaient néanmoins une chose : le plaisir d’observer les étoiles, ce qui constituait un point positif.

Une nouvelle fois, Clis’ était repartie dans sa rêverie coutumière, mais le lionceau ne sembla pas s’en rendre compte puisqu’il lui demanda quelque chose. La petite poudlardienne n’avait pas encore pris l’habitude des conversations avec les autres élèves. Il ne faut donc pas trop lui en vouloir.

Citation :: -Sinon, qu'est-ce que tu aimes comme matières ici? Moi, j'aime bien les sortilèges... et la botanique... En fait, j'aime bien tout, c'est vraiment excitant d'étudier la magie!

Ah une question intéressante. Dans le domaine scolaire, Clarisse se sentait tout à fait à l’aise et ne risquait au moins pas de dire des bêtises ou de blesser son interlocuteur. Elle répondit de bon cœur au sourire de son camarade avant de lui dire :

_ Euh… bah en fait j’aime bien tous les cours. Mais … je.. enfin je préfère le cours d’astronomie bien sur, puisque je peux apprendre plein de choses qui m’intéressent sur les étoiles, mais j’aime bien le cours de métamorphose. Je trouve que c’est une matière intéressante et puis le professeur McGonagal est vraiment quelqu’un de bien. Je trouve que ses notes sont équitables et justes, même si elle a expulsé Trevor l’autre jour…
Et .. Je euh… tu penses quoi du prof de potion ?

Elle acheva sa phrase dans un murmure, le regard bas, comme si elle avait peur de ce qu’elle venait de demander, comme si quelqu’un d’autre que le petit rouge et or pouvait l’entendre. Une bourrasque de vent plus forte que les précédentes vint soudain la frapper de plein fouet, en ébrousaillant ses cheveux roux, qui devaient cette fois être totalement emmêlés. Elle frissonna involontairement à ce contact froid. Elle qui d’habitude n’était pas frileuse devait bien reconnaître qu’il faisait frisquet. Aussi serra-t-elle davantage sa cape autour d’elle. Mais la bleue et bronze ne regrettait pas le bon feu de cheminée de sa salle commune. Au moins ici pouvait-elle avoir une discussion intéressante et faire la connaissance de quelqu’un avec qui elle n’avait jamais parlé jusque là.

William croqua dans un nouveau biscuit, en écoutant Clarisse. Il sourit à la mention du professeur McGonagall; c'est vrai que la directrice de Gryffondor était une bonne prof, même si elle était plutôt pète-sec. Will s'était vu retirer cinq points dès son premier cours en raison d'un retard... Avec McGonagall, ça ne se passait pas comme dans l'ancienne école de William, où il suffisait de faire des yeux de cocker aux professeurs pour que le retard soit pardonné... le petit Gryffondor l'avait appris à ses dépens, et il avait été surpris de ce retrait de points. Il n'avait pas songé à discuter, car il avait craint que sa directrice lui enlève encore des points s'il contestait sa décision... La discipline à Poudlard était finalement à géométrie variable selon le prof. Avec Flitwick, il était bien plus facile de ne pas se faire enlever de points...
Lorsque Clarisse évoqua le professeur Rogue, les traits de William se durcirent légèrement. Il n'avait pas eu de problème particulier avec le directeur de Serpentard, mais il l'avait trouvé désagréable au possible. Il répondit, parlant à mi-voix comme la Serdaigle:

-Rogue? Il est odieux... sauf avec les petits Serpentard chéris, bien entendu... je n'aime pas trop les cours de potions, c'est vraiment une sale ambiance... et en plus, ce n'est pas facile comme cours. Ou alors, c'est Rogue qui n'explique pas assez... en tout cas, j'ai trouvé difficile. Mon but en potions, c'est juste de ne pas me faire remarquer par le vieux Rogue...

Il sourit, un peu penaud. Son attitude ne portait pas la marque de la témérité habituelle des Gryffondor, mais il aimait trop sa tranquillité pour chercher les ennuis avec Rogue.

William sembla réfléchir un instant aux paroles de Clarisse. Cette dernière craignit avoir dit quelque chose de mal, ou bien de ne pas du tout avoir les mêmes « goûts » que le petit lion. Son estomac fit une petite cabriole qu’elle associa à sa peur mais qui n’était en réalité que la conséquence de son jeun du soir. Ses sourcils se froncèrent imperceptiblement en attendant la réponse du garçon.

Citation :: -Rogue? Il est odieux... sauf avec les petits Serpentard chéris, bien entendu... je n'aime pas trop les cours de potions, c'est vraiment une sale ambiance... et en plus, ce n'est pas facile comme cours. Ou alors, c'est Rogue qui n'explique pas assez... en tout cas, j'ai trouvé difficile. Mon but en potions, c'est juste de ne pas me faire remarquer par le vieux Rogue...

La rouquine sourit de toutes ses dents en entendant cette réponse. Même si le sujet était sensible, au moins ne venait-elle pas de se mettre à dos un élève. Les propos du rouge et or lui semblèrent tout de même exagérés. Bon d’accord, le professeur Rogue n’était pas la personne que Clarisse rêvait de croiser dans les couloirs, mais il n’était tout de même pas si horrible qu’on voulait bien le dire. Enfin elle espérait qu’il n’était pas aussi méchant que ça. Pendant les cours de potion, la fillette se faisait toute petite et tentait de travailler du mieux possible afin d’éviter les sarcasmes du directeur des verts. Mais elle avait un avantage sur con camarade. Elle était à Serdaigle, tandis que William était à gryffondor et que le sombre professeur ne cachait pas sa haine envers la maison du courage.

Clarisse compris qu’au moins, ce ne serait pas William qui chercherait la bagarre pendant le cours de potion. Cela la rassura un peu. Elle aurait bien aimé continuer sa conversation avec le lionceau, mais elle qui n’avait aucunement l’habitude de parler avec d’autres enfants de son age ne savait absolument pas quoi dire. Elle se creusa un peu la cervelle avant de se décider après de longues minutes de silence seulement brisées par le souffle froid du vent contre la pierre.

_ Et… heu… enfin tu .. tu rentres chez toi pour les vacances ?
Et .. heu… en fait tu habites ou exactement ?

Après ses quelques paroles, elle baissa la tête, s’en voulant de bégayer ainsi, comme le jour de son arrivée. Cela l’agaçait profondément, parce qu’elle pensait avoir dépasser ce stade. Mais visiblement, ce n’était pas vraiment le cas.

* Mais c'est pas possible!!! Ah j'en ai assez de bégayer, j'ai l'air idiot dans ces cas là... Mais peut être que je suis une idiote après tout... Non voyons, si j'étais une idiote, je ne serait pas à Serdaigle, et sans doute même pas à Poudlard... Oh mais qu'est-ce que je raconte comme bêtises moi?? ça va vraiment pas...
Et ce ventre qui n'arrête pas de gargouiller... J'aurais peut être mieux fait de manger ce soir au lieu de faire mes devoirs aussi tard...*

L'aiglonne plongea alors sa main dans son sac afin d'en retirer quelques biscuits pour calmer son estomac qui menaçait bien de la dévorer vivante.

William remarqua, en silence, que la Serdaigle lui avait demandé son avis sur Rogue, mais s'était gardée de donner le sien; il somgea qu'il ferait bien de se montrer un peu plus prudent, un peu moins franc avec les gens qu'il ne connaissait pas, s'il ne tenait pas à avoir des ennuis. Après tout, peut-être Clarisse était-elle une fervente admiratrice de Rogue... Non, visiblement pas, à en juger par son sourire. Mais n'empêche; ça faisait bizarre d'avoir affaire à quelqu'un qui demandait l'opinion des autres sans donner la sienne.
La question suivante était, heureusement, moins compromettante pour Will, qui répondit de bonne grâce:

-J'habite à Brighton, sur la côte sud de l'Angleterre... C'est une très belle station balnéaire. De chez moi, on entend la mer... ça me manque beaucoup, ici. Je suis rentré chez moi pour Noël, mais je pense que je vais rester là pour Pâques... C'est vraiment bien, ici. En plus, le voyage est un peu long, il faut traverser tout le pays... Et toi, d'où viens-tu?

Cette fois, il avait retourné la question. Au moins, Clarisse ne serait pas seule à poser des questions... Le petit Gryffondor était généralement trop timide pour oser interroger les autres, mais il commençait à changer. Poudlard avait une influence bénéfique sur le petit garçon renfermé... Désormais, il osait de plus en plus s'exprimer. Il n'avait pas prêté attention au bégaiement de Clarisse- il l'avait simplement mis sur le compte d'une difficulté à trouver ses mots, sans percevoir la gêne de sa camarade.

Clarisse s’aperçut un peu tard qu’elle avait formulé dans sa tête ce qu’elle pensait de Rogue, sans pour autant le dire à haute voix. Oups trop tard ! Qu’elle étourdie ! En se rendant compte de son fâcheux oubli, elle se senti rougir. Heureusement, il faisait assez sombre et William ne le remarquerait certainement pas. Enfin c’est ce qu’elle espérait. Le petit rouge ne sembla pas trop s’en formaliser, du moins en apparence ! Il accepta néanmoins de répondre à sa question suivante.

Citation :: -J'habite à Brighton, sur la côte sud de l'Angleterre... C'est une très belle station balnéaire. De chez moi, on entend la mer... ça me manque beaucoup, ici. Je suis rentré chez moi pour Noël, mais je pense que je vais rester là pour Pâques... C'est vraiment bien, ici. En plus, le voyage est un peu long, il faut traverser tout le pays... Et toi, d'où viens-tu?

Elle constata avec bonheur qu’il essayait de faire un peu la conversation lui aussi, ce qui l’arrangeait puisqu’elle ne savait plus trop quoi dire. Elle attendit quelques minutes avant de lui répondre, savourant la beauté nocturne du ciel étoilé.

_ Heu… ben moi j’habite en Ecosse, au Nord de l’Ecosse. J’habite avec mes parents et les parents de maman dans un grand cottage. C’est dans un petit village, mais la maison est un peu à l’écart, tout autour il y a plein d’arbres et de lac, de grandes forêts ou j’aime bien aller me promener avec mon papa. Ce qui me manque ici, c’est de ne plus pouvoir faire de cheval….
Moi je ne suis pas rentrée pour les vacances de Noël, ni pour les autres d’ailleurs . Mes parents voyagent beaucoup pour leur travail alors j’ai préféré rester à l’école parce que je n’aime pas beaucoup prendre le train. Mais j’ai hâte d’être aux grandes vacances, parce que là je rentre et ça sera super ! Enfin j’espère, maman m’a promis qu’elle sera là les deux mois. Et puis je pourris refaire du cheval…
Et toi, tu aimes bien quoi comme sport ?

Après sa longue tirade, la rouquine eut la nette impression de ne pas avoir été claire et d’avoir embrouillé William plutôt que de l’avoir renseigné. Elle soupira. Décidément, s’exprimer à l’oral lui était compliqué et pénible, même lorsqu’elle parlait d’un sujet intéressant.
Oh et puis après tout, si William n’avait pas tout compris, il lui demanderas des explications. Ça c’est ce qu’elle espérait.
Il devait bien se dire qu’elle était un peu folle ou mentalement dérangée. Il fallait qu’elle se concentre sur ce qu’elle racontait au lieu de se disperser.

A moins qu’elle ne soit réellement dérangée ?

Monter à cheval... le rêve de William! Il avait toujours regardé avec envie les cavaliers qu'il voyait passer, impressionné par leur élégance et par leur aisance à cheval. Dès qu'il avait l'occasion de voir un cheval, il passait de longs moments à le caresser, et à rêver... Il avait demandé à ses parents de l'inscrire à des cours d'équitation, mais sa mère avait refusé net. Le problème n'était pas le coût de ce sport- les Craig avaient largement les moyens d'offrir ça à leurs enfants- mais le danger... Andrew Craig, le père de William, avait lui-même été un cavalier passionné, mais une mauvaise chute lui interdisait de remonter... et la mère de Will avait trop peur que son fils se retrouve, comme son père, avec des broches partout... Will en était donc réduit à soupirer en écoutant son père parler d'équitation, et à espérer que lui-même, un jour, deviendrait un cavalier... En attendant, il avait dû se contenter d'activités moins dangereuses- la voile mise à part... Il exhala un soupir et répondit:

-J'ai pratiqué le handball pendant plusieurs années... et bien sûr le foot et le rugby à l'école... Sinon, je fais souvent du bateau avec mon père! comme on habite près de la mer, on sort souvent ensemble... j'apprends à manoeuvrer les voiles, à lire les cartes marines... C'est drôlement intéressant! Tu as de la chance de savoir monter à cheval... J'aimerais bien essayer, moi, mais...

Il s'interrompit. Il venait d'entendre quelque chose dans l'escalier menant à la plate-forme. Etait-ce Peeves? Rusard? Quelqu'un d'autre? Il s'approcha de Clarisse, et murmura:

-Tu as entendu?

Du bateau ?? Rah ce qu’il avait de la chance ce Gryfondor ! Clis’ avait toujours rêvé de faire du bateau avec son grand-père. Il lui avait si souvent parlé de sa jeunesse passée au bord de la mer du Nord qu’elle arrivait à visualiser tous les lieux décrits par son aïeul, comme si elle-même y avait été, ce qui n’était bien sur pas le cas du tout. Ce n’est pas faute d’avoir supplié ses parents, ni par manque d’eau. Mais juste parce que chacun avait autre chose à faire de plus intéressant. D’après Clarisse, rien ne pouvait vraiment être plus intéressant, mais elle n’était pas du genre à critiquer les choix de ses parents. On lui avait bien vaguement promis un jour que tous ensemble ils iraient faire du bateau, mais on avait judicieusement oublié de préciser quand. Et la fillette attendait, ne désespérant jamais de voir rentrer son père un beau soir lui annonçant le voyage tant désiré.

Enfin bref, cela lui faisait un point commun avec William. Chacun pratiquait l’activité que l’autre rêvait de faire un jour. La petite bleue réfléchit un instant à ce qu’elle allait lui raconter : la fois ou elle était montée à cheval pour la première fois ou bien ses débuts avec Furie ou encore…la fameuse ballade durant laquelle elle avait bien failli quitter prématurément la vie ? Oh elle lui raconterait peut être tout en fin de compte, mais à condition qu’il lui raconte lui aussi ses exploits nautiques.

William se tu, et alors que l’aiglonne ouvrait la bouche pour parler –elle ne s’était pas rendue compte que le garçon n’avait pas achevé sa phrase- le rouge lui demanda si elle n’avait pas entendu un bruit bizarre dans les escaliers. La bouche toujours ouverte, elle déglutit. Si elle avait bien entendu quelque chose mais n’étant pas certaine de pouvoir faire confiance à ses oreilles, elle en avait conclu à une farce du vent contre un volet. Seul hic, il n’y avait pas un seul volet à Poudlard !!! Se rendant compte qu’elle ressemblait à un poisson, la fillette referma la bouche après avoir balbutié un vague:

_ Heu… oui.. je … si…

La panique commençait à la gagner. Et si c’était Rogue, le vilain et monstrueux professeur de potion ? ou alors Rusard ?? ou même n’importe lequel de ces serpentards qu’il était formellement déconseillé de rencontrer de jour ? alors de nuit… la rouquine frémit à ces pensées sombres. Elle se mit à trembler, incapable de faire quoi que ce soit. Elle, une élève sans problème avait enfreint le règlement sans même s’en rendre compte et allait être punie sévèrement. Quelle idée aussi d’aller se balader sur une tour en pleine nuit, je vous le demande ! Elle était foutue et William aussi. Au moins n’était-ce pas de sa faute s’il était là. Il était arrivé avant elle et par conséquent, ça n’était pas sa faute..

L’esprit de la petite serdaigle déraillait totalement, elle se voyait déjà dans le bureau du directeur, essayant tant mal que bien de justifier sa présence dehors à une heure aussi avancé.. C’était n’importe quoi. Mais quand on a pas l’habitude d’enfreindre le règlement, ce sont des choses qui font peur. Instinctivement, elle resserra sa cape autour d’elle, priant intérieurement pour que ce ne soit qu’un élève…

Les deux enfants restèrent silencieux quelques instants, l'oreille tendue... tous deux étaient en proie à une panique soudaine et craignaient d'être surpris à cette heure-là, dans un endroit où ils n'avaient rien à faire... Retenant sa respiration, Will s'approcha sur la pointe des pieds de la porte qui menait à l'escalier, et écouta. Il entendit disinctement un bruit de pas décroître. Quelqu'un avait monté l'escalier, mais repartait sans pénétrer sur la plate-forme d'astronomie... Etrange... Will se rapprocha de Clarisse et murmura:

-Quelqu'un nous a entendus... On ferait mieux de filer, tu ne crois pas?

Il entreprit aussitôt de fourrer toutes ses affaires dans son sac, pour déguerpir au plus vite. Il soupçonnait le visiteur anonyme d'être parti les dénoncer... à Rusard, à Rogue, ou à McGonagall... à cette pensée, le petit Gryffondor eut un frisson. Il n'avait vraiment aucune envie de comparaître devant sa chère directrice à cette heure-là... Will fit un signe à Clarisse pour qu'elle se dépêche, puis il ouvrit la porte et jeta un coup d'oeil prudent... Personne dans l'escalier. Le Gryffondor avertit sa camarade dans un murmure:

-On peut y aller!

Il descendit quelques marches, attendant d'être sûr que Clarisse le suive pour accélérer.

Visiblement, William n’était pas plus rassuré que Clarisse, ce qui augmenta encore le stress et la peur de l’aiglonne. Son cerveau imaginait sans cesse des scénarios catastrophe du style :Rogue apparaît, plus sombre et menaçant que jamais, le regard qui lance des éclairs et les surprend dans leur immense non respect du règlement… euh oui bon j’arrête de regarder la télé moi^^. Bref, Clis’ se faisait tout un film intérieurement. Mais sa peur atteignit son paroxisme lorsque le petit rouge se mit en mouvement. Elle était incapable de bouger, ou de dire quoi que ce soit (on comprends pourquoi le choixpeau ne l’a pas envoyé à gryfondor). Et elle avait peur que William détale comme un lapin en la laissant plantée là, droite comme un I. Heureusement, il n’en fit rien. Le lionceau était juste allé vérifier qu la personne qui se dirigeait vers eux était bien repartie. Repartie ? Oui mais pour combien de temps ? les cellules grises de la rouquine se remirent à fonctionner à toute allure. Si c’était effectivement un élève, deux cas de figure étaient possibles. Soit l’élève avait cru qu’il y avait en haut de la tour d’astronomie deux professeurs, soit il s’agissait de quelqu’un de malveillant qui courait en ce moment même prévenir Rusard… ou .. pire encore ! La première solution convenait tout à fait à Clarisse, mais la fillette savait pertinement que c’était totalement impossible. Restait donc la seconde hypothèse, qui elle la fit frémir.

Décidément, William avait raison, il fallait absolument qu’ils déguerpissent avant de se retrouver nez à nez avec Rusard, Rogue ou McGonagal. Non pas que le professeur McGonagal ne fut pas apprécié par la petite Serdaigle, au contraire, mais la sacahnt sévère, la bleue n’avait aucune envie de passer ne serait-ce qu’une minute en sa compagnie ce soir là. William commença à ramasser ses affaires, nerveux et soucieux. Etrangement, à la vue de son camarade, l’aiglonne retrouva l’usage de ses bras et de ses jambes, qu’elle mit à profit afin de faire comme lui. Alors qu’elle attachait la boucle de son sac et jetait un coup d’œil circulaire afin de vérifier qu’aucun d’eux n’avait oublié quelque chose, le rouge et or disparut dans les escaliers. Ne souhaitant pas rester en arrière, Clarisse s’élança à sa suite, dévalant les quatre première marches d’un seul bond. Elle constata avec soulagement que William l’avait attendue. Sans s’arrêter à son niveau, elle continua sur sa lancée et descendit l’escalier en colimaçon sans perdre de temps à reprendre son souffle.

Elle s’arrêta tout net sur la dernière marche, afin de donner à ses poumons de quoi survivre encore quelques temps et surtout de regarder si personne ne venait à droite ou à gauche. Le couloir semblait désert, seules les torches accrochée ça et là contre les murs donnaient l’illusion qu’une personne était tapie là quelque part dans l’ombre. Le rythme cardiaque de Clarisse augmenta encore si cela était possible. Elle aurait bien détalé en direction de la tour des aigles, mais elle se força néanmoins à attendre William. Lui l’avait bien attendue alors elle aussi devait le faire, question de politesse. Après tout, ils étaient dans la même galère alors autant se serrer les coudes… enfin façon de parler. La seule chose à laquelle Clarisse n’avait pas pensé, c’est que si William arrivait vite, il risquait de la percuter de plein fouet parce qu’elle n’osait pas s’aventurer au-delà de la dernière marche située elle-même après le dernier « virage » que faisait l’escalier…

* Aller pitié, faîtes que personne ne nous surprenne… C’est la première fois que je désobéi, mais je vous promets que si je rentre sans encombre dans la salle commune, je ne recommencerai jamais !! promis promis promis !!
Ah !! Mais qu’est-ce qu’il fabrique William ? On va se faire prendre s’il ne se dépêche pas !! c’est pas…*

En réalité, ça faisait à peine quelques secondes qu’elle attendait. Mais vous savez ce que c’est lorsqu’on est terrorisé, les secondes comptent comme des heures…

William arrivait, essayant de courir sans faire trop de bruit... et il avait ralenti en arrivant vers le bas de l'escalier, pour éviter de heurter Clarisse... Elle s'était probablement arrêtée là, il n'avait pas entendu de bruit de pas dans le couloir... Oui, il distingua sa silhouette, et il fut heureux de voir qu'elle l'avait attendu.
Parvenu à sa hauteur, il s'arrêta, légèrement essoufflé, et tendit le cou pour tenter d'apercevoir le couloir. Personne en vue... Mais la flamme tremblotante des torches était souvent trompeuse, et Will regarda un instant l'ombre mouvante d'une armure en croyant que c'était quelqu'un. Son rythme cardiaque s'emballa, et il eut un léger vertige- il ne lui fallut guère plus de temps pour se rendre compte de son erreur et se sentir mieux. Visiblement, la voie était libre... Will murmura:

-Je crois qu'on ferait mieux de filer dans nos salles communes... Moi, c'est par là, dit-il en montrant vers la gauche. J'ai passé un bon moment en ta compagnie... dommage que ça se termine un peu... brutalement...

Il adressa un sourire à sa camarade, sans se rendre compte qu'elle risquait fort de ne pas le voir dans la pénombre, et se glissa hors de sa cachette. Il ne partit pas tout de suite, cependant; il attendait la réponse de Clarisse, et guettait chaque bruit du couloir.

Clis’ eut un mouvement de recul lorsqu’elle vit William passer à côté d’elle. Il lui avait fait peur à arriver aussi silencieusement, à tel point qu’elle ne l’avait pas entendu. Son cœur fit un vague saut dans sa poitrine, avant de se calmer de nouveau lorsque la petite eut enfin identifié la cause de sa frayeur. Décidément, elle n’était pas faite pour ce genre d’aventures. Enfin et heureusement, ça serait bientôt fini. Plus que quelques minutes et elle serait dans son lit. Son petit lit à baldaquin, bien douillet et confortable, au chaud entre les couvertures, à pouvoir rêver librement sans avoir peur d’être surprise et punie. Euh.. oui son esprit s’égarait un peu. Son d&faut principal revenait même dans les situations les plus … enfin bref il revenait même quand on s’y attendait le moins. Et là, ça n’était pas vraiment le moment de revasser, debout sur une marche d’escalier en pleine nuit à Poudlard alors que vraisemblablement quelqu’un était allé chercher Rusard afin de prendre les couche tard « la main dans le sac ».

La rouquine secoua la tête. Il fallait qu’elle se réveille un peu là. D’ailleurs, ils feraient mieux de prendre leurs jambes à leur cou avant que quelqu’un arrive, ami ou ennemi. William semblait tendre l’oreille. Y avait-il un danger quelconque dans le couloir ? Non probablement pas, il devait simplement vouloir se rassurer, ce dont Clarisse ne pouvait le blâmer. Elle entendit soudain le rouge et or murmurer que la voix était libre et qu’ils pouvaient s’en aller à présent, ou quelque chose comme ça. Il montra du doigt l(han lala c’est pas poli de montrer du doigt !!!! XD) le couloir qui partait sur la gauche et dit que c’était là qu’il allait. La petite aquieça d’un signe de tête.

_ C’est donc ici que nos chemins se séparent, moi je vais de l’autre côté !
Euh.. Je.. oui c’est dommage. Je ne sais pas si tu vas loin, mais fais tout de même attention dans les couloirs, on ne sait jamais sur qui on peut tomber.

Ainsi s’achevait la triste histoire… Hein ? quoi ? je me suis trompée, c’est pas une triste histoire ? Ah pardon, mille excuses, je confondais avec autre chose. Bon, Clis’ rougit un peu, mais dans l’obscure clarté (il m’arrive aussi de me culturer eh oui eh oui ) cela ne se voyait pas, fort heureusement. Tout avait été dit, n’ayant plus rien à ajouter, la Serdaigle se mit en route, faisant quelques pas mal assurés dans le couloir de droite . Arrivée à l’angle, son estomac fit un saut périlleux. Qu’allait-elle trouver ensuite ?

Pour se rassurer, elle se retourna et fit un signe de la main à son camarade. Il ne le verrait sans doute pas, mais cela redonna un peu de courage à la petite. Ou devrais-je dire cela lui donna un peu de courage parce que jusqu’à présent, elle n’en a pas eut beaucoup. C’est donc le plus silencieusement possible qu’elle s’avança, rasant les murs pour que personne ne la voit. Lorsqu’elle passa devant le tableau de l’incorruptible chevalier du Catogan, elle poussa un profond soupir de soulagement : il dormait à poings fermés contre le flanc de son petit poney, ne risquant pas, de cette manière d’alarmer tout l’étage, voir même l’Angleterre entière parce qu’une petite fille rentre tard dans sa salle commune. Soucieuse de ne pas réveiller le portrait, Clarisse passa le plus vite possible et s’en éloigna de son mieux. Une fois qu’elle fut hors de vue, elle s’arrêta pour reprendre sa respiration. Il lui restait quelques mètres à parcourir, et aussi quelques marches à gravir, pas de quoi s’inquiéter.

Et pourtant, quelque chose lui paraissait anormal. Le problème restait de savoir quoi. Elle se sentait suivie… ou plutôt non, c’est comme si elle savait que quelqu’un l’attendait en haut des marches. C’était totalement stupide, personne ne pouvait l’attendre là haut, complètement idiot comme raisonnement. D’ailleurs, pour se prouver qu’il n’y avait rien à craindre, la fillette reprit sa marche forcée et entama l’ascenssion des escaliers. A première vue, tout était normal. Un sourire commença à se dessiner sur les lèvres de la petite. Elle allait enfin être à l’abrit. Mais soudain, elle se figea, tremblante et glacée.

_ Miaouuuuuu !

Son regard chercha d’où provenait le bruit et ne trouva pas le chat tout de suite. A cet endroit il faisait plus sombre que dans les couloirs, la torche consumée n’avait pas encore été remplacée. Clarisse n’avait toujours pas bougé, lorsqu’elle vit deux yeux jaunes malicieux braqués sur elle : Miss Teigne !