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 Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne]
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MessageSujet: Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne]   Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne] EmptyJeu 7 Juin - 16:41:35

Il était près de deux heures du matin. Ce que Bill faisait là, debout dans un couloir sombre et désert du troisième étage ? Il se demandait lui-même s'il le savait vraiment. Pourtant, le trophée dissimulé sous sa robe de sorcier, au niveau de son ventre, que sa main gauche maintenait était bien réel. C'était un simple trophée recouvert d'une feuille d'or avec, sur une petite plaque sur son socle, la mention : "ARthur Liddenbourg, pour services rendus à l'école de Poudlard".

Lorsque Bill, quelques jours plus tôt, avait reçu la réponse à la lettre qu'il avait envoyée à son grand-père, il n'en avait tout d'abord pas cru ses yeux. Son grand-père faisait presque des excuses à son petit-fils qu'il avait toujours renié et, comble de la folie, il voulait le rencontrer pendant les vacances de Noël ! Une seule idée était venue à l'esprit du grand roux : aller jeter un coup d'oeil à la salle des trophées pour savoir si son grand-père, dont il ne connaisait le nom de famille que depuis deux semaines, avait laissé des traces dans l'école. Il se souvenait de leurs recherches, avec ses amis de Poufsouffle, au début de l'année, dans cette même salle. Mais lui n'avait rien eu à chercher. Il ne connaissait pas le nom de jeune fille de sa mère et son père était un moldu.

Lorsqu'il était arrivé dans la grande salle aux murs couverts d'étagères, il n'avait pas trop eu de mal à trouver ce qu'il cherchait. En effet, il avait eu le temps d'explorer l'endroit la fois précédente et il pouvait dire avec certitude que, s'il y avait quelque chose au nom de Liddenbourg, il ne se trouvait pas sur les étagères du fond. Il ne s'attendait pas vraiment à trouver quelque chose, mais pour sûr, il ne s'attendait absolument pas à trouver une récompense pour services rendus à l'école !

Pourtant, il savait que sa mère ne le croirait jamais s'il lui en parlait. Depuis son retour du manoir Liddenbourg, elle était encore plus mauvaise qu'auparavant lorsqu'elle parlait de ses géniteurs. Tandis que son fils commençait enfin à se rapprocher de sa famille sorcière, elle ne cessait de s'en éloigner. Mais il fallait faire quelque chose. Il fallait parvenir à souder cette famille depuis si longtemps en guerre. Au début, Bill n'avait pas su que faire. Et puis, de plus en plus fréquemment, l'image de ce trophée aperçu lui était revenu en mémoire. Pourquoi son grand-pèr aurait-il rendu un service à cette école et serait-il ensuite devenu aussi élitiste et détestable, reniant sa propre fille parce qu'elle avait épousé un moldu ? Oui, la seule solution était de voler cette coupe et de la montrer à sa mère. Oh, il ferait bien attention et la remettrait en place dès son retour des vacances. AVant tout, il fallait comprendre quelle action avait permit à son grand-père d'obtenir ce trophée. Sans cela, l'apport de l'objet n'aurait aucune valeur.

Bill avait fait des recherches à la bibliothèque et il était finalement tombé sur les archives de Poudlard. Ce la avait été long et fastidieux mais il aavait fini par trouver un vieux parchemin mentionnant le nom d'Arthur Liddenbourg... Son grand-père avait eu droit à ce trophée à l'âge de quinze ans parce que... il avait défendu un groupe d'enfants de moldus, élèves à cette époque, contre un professeur qui avait perdu la raison et décidé, dans sa folie, d'exterminer les enfants de moldus ! Le papier précisait que cet homme avait perdu l'esprit et ne serait pas allé très loin dans sa quête mais que sans le jeune Liddenbourg, certains des élèves présenta suraient bien pu yperdre la vie ou se retrouver gravement blessés...

C'était plus que n'en espérait le jeune écossais. Pourquoi son aëul avait-il autant changé depuis ? Il n'en savait rien. Mais si sa mère apprenait cela, elle se remettrait à lui parler, il en était certain.

Aussi, cette nuit-là, il s'était levé bien après que ses camarades de dortoir se soient endormis et il était sorti de sa salle commune en silence. Il était parvenu à fuir Miss Teigne grâce à un passage dissimulé derrière une tapisserie et était arrivé sans trop d'encombres dans la salle aux trophées où il n'avait pas eu de mal à récupérer la récompense de son grand-père. Puis il était ressorti et il était en train de regagner son dortoir en faisant un détour pour éviter le fantôme de Peeves. Ca y était, il arrivait à l'escalier qui descendait au deuxième. Après, il n'aurait qu'à aller tout droit, à descendre encore une volée de marches, puis ce serait l'escalier de marbre et sa salle commune juste à droite. Mais la chance qui l'avait accompagné jusqu'à présent avait décidé de lui fausser compagnie juste à cet instant. Tandis qu'il gravissait les premières marches, il entendit un bruit sous son pied gauche et l'instant d'après, dans un cri de douleur irrépressible, il se retrouvé enfoncé dans l'escalier jusqu'à mi-cuisse, l'autre jambe douloureusement repliée sous lui... Et... Il entendit un bruit métallique dégringolant l'escalier.


* Oh non, le trophée ! *

En effet, l'objet avait glissé de sous sa robe dans sa chute et était en train de dévaler les marches. Et derrière lui, il entendit des pas qui se rapprochaient...

* Ca y est, c'est fini. Adieu Poudlard. Je suis pris en train d'enfreindre tous les règlements, moi qui suis bon élève et trop gentil avec tout le monde. Je vais être viré pour vol et promenade nocturne... Et rien pour ma défense... *
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MessageSujet: Re: Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne]   Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne] EmptyVen 8 Juin - 10:43:51

Maëlyne avait échappé à sa salle commune une nuit supplémentaire, si bien qu’elle commençait à s’habituer gentimment à ne jamais dormir beaucoup. Mais cette fois, ce n’était pas Peeves qui avait attiré son attention en dehors de son dortoir, c’était son instinct de liberté. Et puis, si elle n’était pas embêtée par l’esprit frappeur pour le moment, cela ne voulait surtout pas dire qu’elle n’allait pas le croiser...Dans son for intérieur, elle espérait ardamment ne pas le croiser bien sûr, mais en même temps elle avait envie de lui demander pourquoi il était toujours si assidû quant aux plaisanteries qu’il lui faisait. Depuis deux semaines, il n’y avait pas eut une seule nuit où il ne l’avait pas cherchée pour lui jouer un tour. C’était à un tel point qu’elle espérait qu’il n’était pas comme ça avec tous les élèves ! Cette pensée la fit soupirer tandis qu’elle se promenait dans le couloir du troisième étage. C’était l’un des rares endroits qu’elle n’avait pas visité pendant ses sorties nocturnes. Il n’était pas spécialement différent des autres couloirs, disons juste qu’elle était curieuse de pouvoir y marcher en toute liberté sans le brouhaha qui y régnait pendant la journée.

Habillée d’un pyjama bleu nuit, celui-ci contrastrait avec sa longue chevelure aussi noire que l’ébène qu’elle avait laissée détachée cette fois. Habituellement, elle se faisait une longue tresse bien serrée pour que l’on croit qu’elle était un garçon, mais pendant la nuit, elle pouvait être un peu moins prudente, parce qu’il y avait peu de chances pour qu’elle tombe sur quelqu’un à cette heure. Elle avait donc ôté tous ses bandages et marchait tranquillement, en confiance pour une fois. Mais à peine eut-elle parcourut la moitié du couloir que Peeves apparut devant elle et posa sa main sur sa bouche pour l’empêcher de crier de surprise. Surprise, elle s’attendait une fois de plus à ce qu’il lui fasse une farce de plus, mais il n’en fit rien. Il disait juste qu’il s’attendait à la trouver ici et qu’il était content de ne pas avoir eut à la chercher. C’était étrange, l’esprit frappeur se comportait bizarrement, si bien qu’elle se demanda si elle ne s’était pas endormie dans un coin du couloir sans s’en être rendue compte. C’était probable, parce que Peeves n’était jamais gentil avec personne, du moins à ce qu’elle pensait. Et là, il lui disait qu’elle n’avait rien à craindre et qu’il ne comptait rien lui faire. Il lui fit néanmoins promettre de ne pas crier et elle hocha la tête en guise de serment. Après tout, tant qu’il ne lui faisait pas une farce qu’elle trouvait horripilante à souhait, elle n’avait aucune raison de crier. Et puis, si elle criait, elle se ferait certainement prendre par un préfet, c’était donc à éviter...

La suite fut totalement irréelle, puisqu’elle commença à marcher avec Peeves qui s’était mis à parler de manière anodine, lui posant parfois des questions en espérant qu’elle y réponde. Où était-elle née ? Elle hocha la tête pour lui faire comprendre que cela n’avait aucune importance. Pourquoi ne parlait-elle plus ? Mauvaise question à laquelle Maëlyne ne désirait pas répondre. Mais il posa ensuite LA question fatidique à laquelle elle ne pouvait pas ne pas répondre...Il lui demanda pourquoi elle s’habillait en garçon, et pourquoi elle n’assumait pas ce qu’elle était. Le petit air plus calme qui s’était dessiné sur son visage précédemment disparut pour laisser place à une peur nouvelle et incontrôlée. Elle se laissa glisser sur un mur et soupira doucement. Elle pris soudainement sa baguette et dessina en lettres de feu dans l’air la réponse qu’elle ne pouvait pas lui dicter de vive voix, mais qu’elle pouvait tout de même lui donner de cette manière :

« Peut-être que j’ai tout simplement l’impression d’être plus forte, moins dépendante des autres. Je sais, je ne suis pas un garçon, mais je ne veux pas que l’on me traite avec pitié. C’est ma seule protection vis-à-vis des autres... »

Maëlyne eut un léger sourire, elle était d’un côté contente d’avoir enfin pu ‘parler’ sans ressentir une quelconque peur, et d’un autre côté, se livrer l’avait libérée. Peeves avait beau être un esprit frappeur, il n’était pas un mauvais boufre en fin de compte. Il s’inclina et lui dicta que si elle avait besoin de rire un bon coup, elle n’avait qu’à l’appeler. Cette annonce la surpris violemment, elle ne s’y attendait pas du tout. Mais avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi il était si patient et gentil à son égard, il avait déjà disparut. C’était vraiment un bien étrange personnage, mais elle préférait milles fois lorsqu’il ne l’embêtait pas avec ses farces de mauvais goût. Elle eut un léger rire plutôt silencieux lorsqu’elle se rendit compte qu’elle venait de livrer son plus lourd secret à quelqu’un...Dans le fond, elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait qu’il n’allait pas le répéter. Et cela la rassurait. Son sourire disparut néanmoins bien vite lorsqu’elle entendit un bruit de métal qui la fit sursauter avec violence. Curieuse de voir d’où cela pouvait bien provenir, elle se dirigea vers sa provenance et découvrit un jeune homme qui semblait angoissé...Sûrement à l’idée de se faire renvoyer. Le regard bleu turquoise plus clair que celui de n’importe qui se mit à briller soudainement. Si jamais il avait entendu ce qu’elle avait dit, elle aurait du mal à se le pardonner...Espérant de toute son âme qu’il ne l’avait pas vue, elle se mit à courir le long du couloir, fuyant sa honte le plus rapidement qu’elle le pouvait. Quelle idiote avait-elle été ! Comment avait-elle pu penser que son mensonge, vieux de plusieurs années, pouvait se résoudre en une simple confession à son esprit ? D’un certain côté, elle ne pouvait que maudire sa mère de lui avait demandé de se transformer en homme...

Arrivée au bout du couloir, Maëlyne se cacha dans un coin, et pour cause, elle était complètement essoufflée. Elle croisa ses mains comme pour espérer qu’il ne l’avait vraiment pas vue et se laissa glisser le long du mur. C’était trop tard s’il l’avait vue...

* Quelle idiote...Mais quelle idiote ! *
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MessageSujet: Re: Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne]   Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne] EmptyVen 8 Juin - 14:11:05

Bill, toujours immobilisé par cette satanée marche, qui à présent lui ciait la cuisse et le faisait atrocement souffrir, en était presque venu à souhaiter que les pas qui s'approchaient semettent à courir et viennent le délivrer. Tant pis s'il était renvoyé, tant pis si son père et sa mère ne voulaient plus entendre parler de lui, mais il fallait que cette douleur cesse immédiatement, sinon il allait mourir. Du moins, telles étaient ses impressions en cet instant. Mais, tandis que l'idée saugrenue d'appeler Rusard au secours lui passait par la tête, ses pensées se figèrent soudain. Il entendait parler, et la voix qu'il entendait lui paraissait trop connue pour qu'il puisse s'y tromper.

"Où es-tu née ? ... Pourquoi est-ce que tu ne parles plus ? ... Pourquoi t'habilles-tu en garçon et pourquoi tu n'assumes pas ce que tu es ?"

Soit il était fou, soit Peeves était en train de faire un monologue des plus étranges avec un ami imaginaire. En effet, c'était bien la voix de l'esprit frappeur qu'il entendait dans ce couloir, celui-là même qu'il avait cherché à éviter en passant par ici car il l'avait entendu jeter des objets dans le couloir de l'autre côté. Peeves parlait tout seul, il allait débarquer, le voir et hurler jusqu'à ce que toute l'école soit alertée. Mais soudain, un détail le frappa, un détail qui n'en était pas un en fait. Le fantôme marchait, il entendait des pas.

* Soit j'ai complètement perdu la raison, soit Peeves n'est pas seul... et de plus il parle gentiment, sans se moquer ni agresser, à quelqu'un. Et probablement que ce n'est pas un élève puisqu'il lui parle de cette façon au lieu d'alerter Rusard à grands cris qu'un élève se promène la nuit dans le château...

Mais à cet instant précis, les pas arrivèrent à son niveau et il lui sembla que la personne q'uil aperçut ensuite n'était qu'une apparition. Il s'agissait, contre toute attente et au grand soulagement du grand rouquin, d'une élève, pas plus âgée que lui. Elle portait un pyjama bleu nuit qui faisait un magnifique contraste avec ses longs cheveux noirs. Bill regarda son visage, et tout à coup, il se sentit pris d'un malaise.

* C'est bizarre... Je connais ces traits... Je l'ai croisée quelque part... Il me semble l'avoir vue dans la grande salle à la table des Serdaigles...*

Pourtant, il était certain de n'avoir pas croisé une aussi jolie fille, à part Ashley bien entendu, depuis le début de l'année. Et brusquement, un mécanisme se mit en place dans son cerveau.

* Mais bien sûr ! Pourquoine t'ahbilles-tu pas en garçon ? Je connais cette fille parce que j'ai vu un garçon qui avait exactement le même visage ! Et ce garçon, c'est elle ! Mais la dernière fois, je n'avais pas vu ses yeux... Ils sont si... Bleus, si clairs...*

Mais Bill n'eut pas le temps de conjecturer davantage ni même de prononcer le moindre mot, car à peine son regard bleu avait-il croisé le regard turquoise que la mystérieuse inconnue se mit à détaler comme un lapin. Mais pourquoi ? Normalement, un élève enfreignant le règlement croisant un autre élève dans son cas, qui plus est la jambe complètement coincée dans une marche d'escalier, est sensé l'aider ! Mais elle avait fui. Etait-ce la peur qu'il ait découvert son secret, le fait qu'elle était une fille ? Etait-ce ce qu'il avait entendu de Peeves ? De toute façon, il ne l'avait pas entendue répondre et puis, il s'en fouttait ! Elle était une fille, soit ! Cela n'avait aucune importance ! S'il devait lui promettre en crachant par terre qu'il n'en parlerait pas, il le ferait, mais pitié, qu'elle vienne l'aider ! Elle n'allait pas le laisser souffrir pour une bêtise ! Sans même avoir conscience de ce qu'il faisait, il s'entendit crier :

"Eh toi, attends ! Eh ! Reviens ! S'il te plaît ! J'ai besoin de toi !"

Ses derniers mots s'étaient brisés sous l'effet de la douleur. Il avait bien conscience qu'il avait crié, qu'il était désormais repéré et que, peut-être, Rusard n'allait pas tarder à pointer son nez, mais il s'en fichait à présent. Tout ce qu'il voulait, c'était que la jeune fille l'aide à s'extirper de cette marche. Ensuite, si elle voulait le dénoncer, le réduire en miettes, elle en ferait ce qu'elle voudrait mais pitié, qu'elle le sorte de là !
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MessageSujet: Re: Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne]   Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne] EmptySam 9 Juin - 7:15:26

Maëlyne avait toujours eut peur d’être découverte, mais cela ne l’empêchait pas pour autant de commettre des imprudences parfois, surtout lorsqu’elle était particulièrement fatiguée comme cette nuit. Mais cette fois, Peeves n’était pas coupable de l’avoir fait sortir du dortoir, étant donné qu’elle était sortie par elle-même. Elle n’avait pas voulut attacher ses longs cheveux, pas plus qu’elle n’avait voulu remettre ses habituels bandages, et cette fois elle en payait violemment le prix. Ce jeune garçon l’avait vue, et il était difficile pour elle de penser qu’il ne s’était pas rendue compte du fait qu’elle était une fille. C’était tellement évident lorsqu’elle était en pyjama, sa chevelure détachée et ses bandages enlevés...Seulement, avec le recul, la jeune Islandaise regrettait un peu son geste, parce qu’elle venait juste de comprendre que l’élève semblait dans une situation périlleuse. Oui, elle n’y avait pas prêté plus d’attention que cela, mais elle avait tout de même vu qu’il avait une jambe coincé dans une marche...Et elle avait fuit, mais elle s’en voulait maintenant. Qui qu’il soit, elle n’avait pas le droit de le laisser tout seul à souffrir en attendant patiemment que quelqu’un d’autre qu’elle le sauverait. Non, pour une fois, c’était à elle et à elle seule de prendre les devants en mettant sa peur simplement de côté, puisqu’elle ne parvenait jamais à l’effacer totalement.

Précédemment assise contre un mur, elle se releva, même si elle n’était pas très sûre de ce qu’elle allait faire. Pour une fois, juste une toute petite fois, elle voulait savoir ce qu’elle faisait, avoir au moins le courage d’assumer sa fuite. Depuis son arrivée ici, elle craignait plus que tout le regard les autres, leur méchanceté gratuite...Et puis Peeves s’en était mêlé, trouvant toujours une bonne ruse pour la faire sortir de son dortoir la nuit et la faire tourner en bourrique jusqu’à ce qu’elle s’écroule presque de fatigue. Mais cette nuit avait été différente, parce qu’elle était sortie de son propre chef et qu’elle avait pu parler à l’esprit frappeur sans qu’il ne décide de l’embêter une fois de plus. Dans le fond, ce n’était peut-être pas un mauvais bougre et il ne fallait plus qu’elle juge aussi vite. Maëlyne était impétueuse, elle ne supportait pas de ne pas pouvoir se faire une idée de la personne qu’elle avait en face d’elle rapidement. De toute manière, elle n’aimait jamais très longtemps la compagnie, puisqu’elle finissait toujours par fuir d’une manière ou d’une autre...

Parvenant enfin à l’escalier sur lequel l’élève était toujours elle mis quelques secondes avant de se décider à descendre. Elle avait été surprise qu’il lui demande son aide avec tant d’aplomb, il devait vraiment beaucoup souffrir pour se hasarder à lui dire qu’il avait besoin d’elle. D’autant plus que la jolie Serdaigle se plaisait à se dire qu’il n’avait pas besoin d’elle, elle était juste là à ce moment là et c’était pour ça qu’il avait dit ça. C’était évident que s’il était tombé sur quelqu’un d’autre, il aurait dit la même chose, avec la même ardeur, le même ton et la même peur d’être laissé seul...Ce fut pourquoi elle ne tarda pas à s’agenouiller près de lui afin de chercher un moyen pour le sortir de là. Il ne fallait pas trop qu’il compte sur la force de Maëlyne, étant donné qu’elle était très faible et que toute la force qu’elle aurait pu avoir était anéantie par son épuisement aussi bien moral que physique. Néanmoins, elle approcha ses bras pour utiliser la force du poids du jeune homme afin de le balancer suffisament pour le ramener vers elle. Elle y parvient avec une facilité qui la surpris, étant donné qu’elle avait à peine ‘enlacé’ l’élève qui était déjà sortit d’affaire. Elle constatait néanmoins que la blessure qu’il avait à la jambe n’était pas anodine, et qu’il lui fallait des soins...Or, Maëlyne n’était pas très douée en soins, et elle se voyait mal réveiller Madame Pomfresh à une telle heure...

Commençant par examiner doucement la profondeur de la plaie, elle eut un regard un peu adoucit vers l’élève comme pour tenter de le rassurer. Après tout, il valait mieux éviter de l’inquiéter pour le moment, elle allait faire son possible pour l’aider comme elle se l’était promis en revenant vers lui. Elle finit par décider quoi faire et commença à déchirer joyeusement plusieurs pans de sa chemise de pyjama, seul tissu qu’elle avait sous la main. Après tout, elle se fichait pas mal se gâcher son pyjama, étant donné qu’elle avait dans l’idée de quitter Poudlard le plus rapidement possible. Elle n’avait rien à faire, et personne ne l’aimait ici. Tout ce qu’on se contentait de faire, c’était se moquer d’elle ou faire preuve de méchanceté à son égard. Alors elle préférait milles fois être loin de cette école. Sa lettre d’admission ne l’avait pas sauvée, pas plus qu’elle ne l’avait emplie de joie. Au contraire, cette annonce l’avait terrifiée, elle pensait ne pas être à la hauteur et surtout, elle pressentait que son secret serait un jour révélé. C’était chose faite avec le garçon blessé qu’elle avait en face d’elle, avec Peeves et avec un autre garçon de Serpentard, Samael, avec qui elle avait vécu une expérience qu’elle ne risquait pas d’oublier...Etant donné qu’elle avait eut la honte de sa vie aux Trois Balais. Alors non, déchirer son pyjama ne la dérangeait pas, et puis, c’était pour la bonne cause...

En commençant par essuyer doucement la plaie pour la nettoyer, Maëlyne regardait de temps en temps le jeune homme pour voir si elle lui faisait mal ou pas. Par ailleurs, elle se surprenait elle-même, étant donné qu’elle faisait preuve d’une douceur qu’elle n’avait soupçonnée chez elle. Lorsque la plaie fut complètement saine, elle commença à faire un pansement avec les morceaux de tissus qu’elle avait arrachés à sa chemise. Il ne lui restait pas grand chose comme haut de pyjama, mais encore une fois, elle voulait se faire croire que c’était pour la bonne cause. Elle faisait le premier pansement de sa vie, et elle ne s’en sortait pas trop mal, ses gestes demeurant tout à fait contrôlés pour éviter de faire trop mal à l’élève. Lorsqu’elle eut terminé, elle poussa un léger soupir de soulagement et vit à terre un trophée qui attira son attention...Mais elle n’avait pas de question à poser et par conséquent elle se défendit de faire quoi que ce soit comme réfléxion. Elle se contenta de le ramasser et de le tendre au jeune homme avec un regard énigmatique et pourtant des plus adoucits, comme elle avait perdu l’habitude de le faire. Elle prit ensuite sa baguette et dessina en lettres dans l’atmosphère le seul message qu’elle voulait lui dicter, mais qu’elle ne parviendrait jamais énoncer :

« Tu vas t’appuyer sur moi et je vais te ramener à ta salle commune. Je ne tiens pas à ce que tu aies des ennuis. »

A peine eut-elle finit d’écrire qu’elle prenait avec douceur l’un des bras du jeune homme pour entourer son corps frêle qui semblait bien tremblant et épuisé. Pourtant, Maëlyne faisait preuve d’une volonté à toute épreuve et elle avait décidé qu’elle ne faillirait pas. Elle commença par aider avec son poids le jeune homme à marcher, et cela allait plutôt bien. Elle l’aidait autant qu’elle pouvait, en espérant de toute son âme qu’en retour il ne raconterait rien de ce qu’elle avait fait ou de ce qu’il avait entendu. Sans le regarder plus, elle fit en sorte qu’ils montent doucement les escaliers, un par un, le plus silencieusement possible...
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MessageSujet: Re: Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne]   Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne] EmptyLun 11 Juin - 16:49:41

A son grand soulagement, Bill vit que la jeune élève revenait vers lui. Certes elle était frêle et elle semblait fatiguée, mais au moins elle tenterait quelque chose. Elle se pencha vers lui et, en utilisant la force de son poids, elle le fit basculer vers elle. Bill ressentit une vive douleur lorsque sa jambe se libéra de l'emprise de la marche, mais l'instant d'après, il se sentit tellement mieux qu'il poussa un profond soupir et trouva la force d'adresser un grand sourire à la jeune fille.

"Merci." murmura-t-il.

Puis, il porta un instant son regard sur sa cuisse. Du sang suintait d'une plaie qui n'était pas très jolie. Oh, ça cicatriserait vite mais il fallait éviter de laisser ça comme ça. C'est à cet instant qu'il vit que sa camarade commençait à déchirer son pijama bleu. Mais, que faisait-elle ? l ne lui fallut guère de temps pour comprendre : l'élève lui improvisait un bandage. Avec précaution, cela se lisait sur son visage, elle se mit à bander sa jambe endolorie, tentant d'éviter qu'il ait mal, ce qu'elle faisait fort bien, si bien que le seul moment où Bill ressentit quelque douleur, il serra les dents et ne dit rien. Au bout de peu de temps, un bandage assez réussi entourait sa jambe. Bill sourit une nouvelle fois, plus largement.


"Encore merci. J'admets que je ne me voyais pas débarquer à l'infirmerie comme ça, en pleine nuit. Je n'aurais eu aucune justification concernant ma blessure. Ca se voit au premier coup d'oeil que je me suis fait ça dans une de ces marches traîtresses."

Il sentait son entrain lui revenir, il ne se demandait même pas pourquoi la jeune Serdaigle était elle aussi levée à cette heure de la nuit. Elle était là, elle était gentille et elle l'avait aidé. Il pressentait qu'elle ne dirait rien de leur rencontre et il savait qu'il en ferait de même, d'autant plus que pour elle, il le comprenait parfaitement, l'enjeu était bien plus important que pour lui.

C'est alors qu'il vit le regard de la jeune élève se poser quelque part sur le sol. Le suivant, il aperçut... le trophée ! Son regard s'assombrit aussitôt légèrement.


* Oh zut, je l'avais presque oublié celui-là. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire pour expliquer sa présence ? *

Mais l'inconnue ne posa aucune question et le lui rendit simplement. Une nouvelle fois, ile ne peut s'empêcher de murmurer.

"Merci beaucoup. Euh... Je sais qu'il n'a rien à faire en ma possession, il appartient à l'école... Mais c'est très important pour ma famille..."

Il se sentait idiot de se justifier ainsi mais ne pouvait s'en empêcher. Il sentit qu'il rougissait légèrement, mais dans l'obscurité, il espéra qu'elle ne le remarquerait pas.
Puis, tandis qu'il dissimulait à nouveau le précieux objet sous sa robe de sorcier, il la vit brandir sa baguette et écrire quelque chose dans l'air.


« Tu vas t’appuyer sur moi et je vais te ramener à ta salle commune. Je ne tiens pas à ce que tu aies des ennuis. »

La jeune fille était donc muette, songea Bill, voilà qui ne devait pas lui faciliter les choses. Il lui adressa un sourire plein de reconnaissance et s'appuya sur elle tandis qu'elle commençait à le soulever. Ils gravirent les marches et commençèrent à marcher le long du couloir. ET tout à coup, il sembla à Bill qu'il devait dire quelque chose, autre chose que des remerciements. D'un ton moins sûr de lui, mais avec sa sincérité habituelle et sa façon naturelle et directe de parler, il déclara à mi-voix :

"Je sais que tu dois être embêtée que je t'ai vue comme ça... Je veux dire... Enfin je t'ai déjà croisée dans la journée."

Il savait qu'elle devait comprendre, il était presque sûr que le problème devait être la principale pensée qui la préoccupait à l'heure actuelle.

"Je veux simplement t'assurer que je n'en parlerai à personne. Tu peux être tranquille."

Et il lui adressa un regard chargé de bienveillance. Puis, après un moment de silence, il ajouta :

"Tu ne connais même pas mon prénom, moi c'est Bill. Je suis en première année."

Il espérait qu'elle voudrait bien elle aussi lui apprendre son prénom, mais il préféra ne pas poser la question. Peut-être était-elle gênée de devoir parler, ou peut-être simplement ne voulait-elle pas... Tandis qu'il marchait, son bras autour de ses épaules pour se soutenir, il avait l'étrange sensation qu'elle était certes venue le secourir, mais qu'elle était faible et qu'elle avait probablement autant besoin d'aide que lui avait eu besoin d'elle quelques minutes auparavant. Mais il ne la connaissait pas et que lui dire ? Il resta un miment silencieux, la regardant simplement de temps en temps avec chaleur pour lui faire bien comprendre qu'il ne trouvait ce qu'il avait découvert sur elle ni risible, ni choquant, qu'il la respectait et qu'elle pouvait lui faire confiance.
Puis, constatant la différence de taille entre sa sauveteuse et lui-même, il se remit à parler :


"J'espère que je ne suis pas trop lourd, sinon, tun'as qu'à me lâcher et j'essaierai de rentrer tout seul."

A nouveau, il souriait. En même temps, il essaya de se rééquilibrer davantage sur sa jambe valide pour alléger un peu les épaules de la jeune fille.
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MessageSujet: Re: Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne]   Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne] EmptyMer 13 Juin - 11:35:06

Maëlyne ne pensait pas qu’un jour elle serait en mesure d’aider quelqu’un, elle qui était toujours traitée comme faible et non fréquentable. Il fallait dire qu’elle se comportait comme un garçon, et qu’elle avait complètement oublié sa douceur, son ancienne féminité. Tout ça pour satisfaire sa mère qui n’avait pas hésité à briser sa vie une seconde fois. Mais ça, elle ne pouvait pas rendre le jeune homme blessé responsable. Si elle l’avait fait, elle serait devenue la fille injuste qu’elle ne voulait absolument pas devenir. Elle l’avait aidée peut-être parce qu’il avait l’air implorant en l’appelant alors qu’elle n’était pas la personne la mieux placée pour le sortir de là. Pourtant, à sa grande surprise, elle était parvenue à le sortir de là et à lui faire un bandage à peu près convenable. C’était le premier qu’elle faisait, et comme elle ne se blessait pas extrêment souvent, elle ne pouvait pas prétendre qu’elle se soignait elle-même. Elle savait bien que seule l’infirmière pourrait faire disparaître complètement la douleur, mais elle ne pouvait sûrement pas l’obliger à se rendre chez Madame Pomfresh, qui n’oublierait certainement pas de lui passer le savon de sa vie...

Alors que Maëlyne l’aidait doucement mais sûrement à retourner à sa salle commune, il s’était à la remercier plusieurs fois et s’était même justifié pour le Trophée. Pourtant, à aucun moment la jeune fille ne lui avait demandé d’explication, et puis, ça n’avait jamais été son truc d’être curieuse et de se mêler de la vie des gens qu’elle ne connaissait pas. C’était sans doute pour cette raison qu’on la rejetait beaucoup, mais elle ne voulait absolument pas changer sur ce point. Sans doute parce qu’encore une fois, elle ne souhaitait pas avoir honte d’elle-même en agissant d’une telle manière. La jeune fille avait simplement vu son sourire reconnaissant, et c’était tout ce qui comptait. Le reste, selon Maëlyne, n’était que parole. Il n’avait donc pas du tout à se jusitifier. Sentant enfin sa voix prête à se libérer, elle pensait qu’elle pouvait lui parler sans avoir trop peur qu’il ne la dénonce...Ce fut pourquoi elle utilisa, pour la première fois depuis longtemps, sa petite voix frêle et hésitante.

« Tu n’as pas à te justifier...Tu es blessé, tu as besoin de moi c’est tout ce que j’ai à savoir. Tu as tes raisons d’être ici avec ce Trophée, tout comme j’ai les miennes. »

Non pas que Maëlyne ne voulait pas lui dire pourquoi elle était dans ces couloirs, mais c’était surtout parce qu’elle n’en avait pas encore la force. D’un côté, elle était obligée de lui faire confiance en cet instant parce qu’elle lui avait promis de le ramener à sa salle commune, mais elle ne pouvait tout de même pas lui raconter sa vie comme ça, sans rien connaître de lui. Elle lui lança un instant un petit regard en coin légèrement adoucit comme pour appuyer ses paroles et lui donner la certitude qu’elle ne dirait rien. De toute manière, comme elle le lui avait annoncé, cela ne la regardait en aucune façon. Mais ce qu’il annonça de lui même peu après suffit à la figer complètement, et alors qu’elle ne s’était pas arrêtée de marcher, son cœur s’était complètement raidit sous le coup de l’émotion. Ainsi, il n’allait rien dire de ce qu’il savait...Dans le fond, Maëlyne le savait déjà mais quelque part cela lui faisait du bien de l’entendre. Elle se doutait bien qu’il avait compris qu’elle mentait depuis le début sur son identité, mais elle n’y pouvait rien. Après tout, si elle était revenue vers lui, c’était son choix et il fallait qu’elle l’assume.

« Tu dois surtout penser que c’est ridicule non ? Tu sais, tu peux le dire, d’autres ne s’en privent pas du tout. Je ne compte plus le nombre d’horreurs que j’entend à longueur de journée. Il ne faut pas s’étonner que je n’ai personne à qui parler...C’est pour ça que je ne parle jamais d’ailleurs. Tout ce que je dis ne me sauvera pas de toute manière alors...C’est inutile. Tu peux dire ce que tu as vu, ça n’a aucune importance. Je compte quitter Poudlard dès que je le pourrais. Tant pis si je n’ai nulle part où aller, ce n’est pas ma faute si on ne veut pas de moi. »

Ca y est, il avait fallut que Maëlyne vide son sac et le pauvre élève s’était transformé en journal intime sans qu’elle n’y fasse attention. Dès qu’elle eut finit de parler, la jeune fille lui adressa un regard bleu très clair désolé, comme si elle voulait qu’il oublie ce qu’elle venait d’énoncer. Mais après tout, c’était un cri du cœur, et la jeune Serdaigle pensait tout à fait ce qu’elle avait dit. C’était la vérité, personne ne se privait jamais pour la piétiner et c’était pour cette raison qu’elle avait perdu tout espoir. Elle s’était depuis trop longtemps oubliée complètement, et elle désespérait maintenant d’apprécier un jour quelqu’un. Pour tous, elle n’était qu’un imposteur qui ne méritait pas d’être ici. On lui avait dit cela avec une telle conviction qu’elle avait finit par y croire, et elle ne pouvait plus se l’enlever de l’esprit. Alors lorsque Bill lui demanda son prénom en le sous-entendant après s’être présenté, elle ne su que répondre. Etait-elle Maël, un jeune homme qui ne souriait jamais, ou bien Maëlyne, une jeune fille qui ne croyait plus en rien ?

« Ma...Maëlyne, c’est Maëlyne. Je suis aussi en première année, à Serdaigle. »


Elle devait arrêter de mentir et de se cacher derrière un nom qui n’était pas vraiment le sien. Si Bill disait vrai, alors il l’avait déjà croisée, son visage n’était donc pas totalement inconnu au garçon. Elle sortit cependant rapidement de ses pensées parce qu’elle sentait que le poids qui pesait sur ses frêles épaules se soulageait de lui-même. Bill avait parlé de nouveau, et il ne lui fallut pas très longtemps pour comprendre qu’il s’appuya sur sa jambe valide pour rééquilibrer tout ça. Refusant qu’il se fatigue, elle l’obligea à s’asseoir contre un mur du couloir dans lequel ils se trouvaient afin qu’ils se reposent, l’un comme l’autre. Elle cherchait avant tout une solution pour qu’il regagne sa salle commune plus vite, mais elle n’en trouvait aucune à son grand désespoir...

« Je vais bien...Je pense qu’on va rester là jusqu’à demain matin et je dirais que c’est moi qui t’ai entraîné. Ce sera moi la fautive. Au moins, l’infirmière te prendra plus vite en charge et tu ne souffriras plus. Je m’en fiche d’être punie, ça m’évitera d’affronter la méchanceté des autres au moins pendant une journée. Repose toi là, je vais voir si je ne peux pas te trouver un peu de glace aux cuisines... »


Maëlyne ne savait pas pourquoi elle mettait autant d’énergie à tenter d’aider le jeune garçon, mais elle y mettait de toute évidence tout son cœur. Elle se fichait d’y laisser sa chemise, tout ce qu’elle souhaitait c’était se rendre utile au moins une fois dans sa vie. Elle s’était donc empressée de descendre jusqu’aux cuisines pour aller chercher de la glace, tout en prenant un grand soin à ne pas se faire repérer par un préfet ou par un professeur. Lorsqu’elle revint, elle constata avec plaisir que le pansement qu’elle avait fait était toujours bien en place. Elle transpirait un peu, étant donné qu’elle avait déjà eu de la fièvre la veille, mais elle n’y prêtait pas attention. Derrière son visage plus que pâle et suant se cachait une belle volonté à laquelle elle ne croyait plus. Elle détacha doucement le pansement pour y appliquer un peu de glace, afin de calmer la douleur. Ses mains étaient tremblantes et elle ne savait pas très bien si elle n’avait pas s’évanouir en plein couloir, mais elle était bien décidée à tenir bon.

« La douleur est moins vive ? »
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MessageSujet: Re: Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne]   Un voleur dans la nuit... [PV Maëlyne] EmptyVen 15 Juin - 0:44:51

Ils marchaient péniblement quand, à sa grande surprise, Bill entendit une petite voix, peut-être mal assurée mais bien présente, répondre à ses justifications.

« Tu n’as pas à te justifier...Tu es blessé, tu as besoin de moi c’est tout ce que j’ai à savoir. Tu as tes raisons d’être ici avec ce Trophée, tout comme
j’ai les miennes. »

Sa première réaction fut une irrésistible envie de s'écrier : "Tu parles ?" mais le jeune Poufsouffle avait trop de tact pour cela. Sa seconde pensée fut de se justifier encore davantage, mais il venait de se ridiculiser une première fois et ce n'était pas le moment d'en rajouter. La jeune fille avait parlé pour lui, c'était peut-être la première fois depuis très longtemps qu'elle le faisait, et elle offrait ce cadeau à lui, un inconnu qui n'avait rien fait pour elle et qui lui devait beaucoup. Il préféra donc se taire et se contenta de lui adresser un nouveau sourire encore une fois chargé de reconnaissance ; mail cette fois, plus que la reconnaissance de l'avoir aidé, il y avait celle del lui avoir parlé.

Bill n'était pas encore remis del'émotion d'avoir entendu cette voix probablement enfermée depuis longtemps, d'après la maîtrise qu'elle avait de l'écriture de lettres de feu avec sa baguette, que la jeune élève se remettait à parler.


« Tu dois surtout penser que c’est ridicule non ? Tu sais, tu peux le dire, d’autres ne s’en privent pas du tout. Je ne compte plus le nombre d’horreurs
que j’entend à longueur de journée. Il ne faut pas s’étonner que je n’ai personne à qui parler...C’est pour ça que je ne parle jamais d’ailleurs. Tout
ce que je dis ne me sauvera pas de toute manière alors...C’est inutile. Tu peux dire ce que tu as vu, ça n’a aucune importance. Je compte quitter Poudlard
dès que je le pourrais. Tant pis si je n’ai nulle part où aller, ce n’est pas ma faute si on ne veut pas de moi. »

Le grand rouquin mit un certain temps à assimiler ce que la promeneuse nocturne venait de lui dire. Sa première réaction fut de se sentir envahi d'une telle vague d'émotions qu'il se trouva pour un moment incapable de prononcer un mot. Quoi ? Cette fille qui ne le connaissait pas venait, après lui avoir offert d'écouter sa voix, alors qu'il avait déjà découvert un lourd secret sur elle, de lui ouvrir son coeur ? Pourquoi faisait-elle ça ? Ce fut la première question qui lui int à l'esprit, avant que des milliers de réponses plus ou moins sensées n'affluent à son esprit Etait-ce seulement les circonstances particulières dans lesquelles ils venaient de se rencontrer ? Etait-ce parce qu'il avait découvert une partie du secret qu'elle parlait, simplement parce qu'elle n'avait plus rien à perdre ? Etait-ce simplement sa bienveillance et sa promesse de ne rien révéler ? ...

Puis il réalisa enfin le sens de ses paroles et il se reprit aussitôt. La regardant dans les yeux, il répondit, d'une voix à la fois douce et ferme :


"Non, non, je ne pense pas du tout que c'est ridicule. Tu ne peux pas prétendre savoir ce que je pense de toi. Non, je ne trouve pas cela ridicule. La seule chose que je pense depuis que je t'ai rencontré ce soir, c'est qu'est-ce qui peut pousser une aussi jolie et sympathique fille que toi à se déguiser en garçon pour dissimuler tout ça derrière un masque de dureté et d'invulnérabilité ? La seule chose que je me dis, c'est que tu dois être bien malheureuse pour en être arrivée là. Et tout ce que je pense, c'est que j'aimerais pouvoir faire quelque chose pour toi, mais que je ne vois pas ce que je peux faire."

Il avait été direct, comme à son habitude, et même s'il souriait toujours et que son regard bleu exprrimait toute sa sympathie et sa sincérité, il espérait que ses paroles seraient bien perçues et comprises comme elles le devaient.

"Et malgré tout ce que tu peux dire, je maintiens ma promesse : je ne parlerai à personne de tout cela tant que toi-même n'aura pas décidé de le faire."

Il n'avait pas quitté des yeux son regard turquoise. Elle avait des yeux si particuliers... Cette couleur était magnifique... Ces yeux évoquaient tant de grandeur, d'évasion, dans ce corps qui semblait prisonnier, dans ce visage qui semblait défait et faible... Mais il n'avait pas le temps de penser, car la jeune fille continuait de parler et ce qu'il entendit ensuite le fit immédiatement réagir, toujours avec la même douceur ferme.

"Je n'ai aucun conseil à te donner. Je sais que tu peux haïr mes paroles, mais il ne faut pas que tu quittes l'école. Tu n'as nulle part où aller, c'est toi qui le dis, et ici, que tu le veuilles ou non, cela devient ta maison. Je suis sûr que tu commences à le sentir au fond de toi. Ce que tu es, tu l'es ici comme ailleurs. Tu ne changeras pas en partant, tu changeras en le voulant vraiment et avec le soutien nécessaire. Si on ne veut pas de toi ici, on ne voudra de toi nulle part. Mais moi je suis persuadé qu'un tas de monde voudrait de toi ici si ils te connaissaient telle que tu es vraiment."

Encore une fois, il se montrait trop gentil, gentil et pourtant d'une sincérité dont on ne pouvait douter tant elle était transparente dans ses yeux bleus. Il souriait toujours, de ce sourire doux et chaleureux. Il savait que les Serpentards le trouvaient trop niais, les Serdaigles trop naïf, les gryffondors trop calme et il se douterait qu'elle allait le trouver trop moralisateur, trop envahissant, donnant des conseils sur ce qu'il ne connaissait pas, mais Bill était spontané et, malgré l'inquiétude que suscitaient ses propres paroles en lui, il savait qu'il n'aurait su s'empêcher de les prononcer.

Lorsqu'il se présenta, il vit que sa camarade hésitait à lui répondre. Après tout, rien d'étonnant lorsqu'on a caché sa personnalité comme le faisait vraissemblablement la jeune brune. Combien de temps cela pouvait-il faire qu'elle vivait ainsi ? Et pourquoi ? Bill ne souhaitait pas qu'elle puisse lire, dans son regard trop limpide, tous les questionnements qu'il se posait, mais son regard toujours fixé sur elle, lourd de questions et d'une ampathie toute naturelle le trahissait. Finalement, la jeune fille répondit et il sentit encore une fois de l'hésitation lorsqu'elle prononça son nom. Et, encore une fois, une phrase jaillit de ses lèvres, une phrase qu'il regretta cette fois franchement, une phrase trop intrusive...


"Je pense que tu as bien fait de choisir Maëlyne ce soir. Je ne le connais que de vue, l'autre, mais je sens que je préfère Maëline et je vois bien que c'est vraiment ce que tu es."

Que lui prenait-il, à faire de la psychologie, lui le voleur de trophée qui n'avait rien trouvé de mieux pour régler ses propres problèmes familiaux ? De quoi se mêlait-il ? A son tour, il posa sur Maëlyne un regard désolé...avant d'ajouter d'un ton qu'il voulait léger, avec un petit rire :

"Mais tu sais, je pense, je crois des choses, mais il ne faut pas trop m'écouter. Il vaut mieux t'écouter toi. Moi, je dis souvent des bêtises."

C'est à ce moment que Maëlyne s'arrêta et le fit asseoir contre un mur. Un soupir involontaire témoigna d'à quel point il lui en était reconnaissant. Il commençait à vraiment se fatiguer. Elle lui expliqua qu'elle projetait qu'ils restent ici jusqu'à demain et qu'elle ferait reposer la faute sur elle.

"Oh non ! Ecoute, c'est moi qui te dois quelque chose. Si j'avais dû rester prisonnier de cette marche jusqu'à demain matin, je ne sais vraiment pas en quel état on m'aurait retrouvé. Si on a un problème, c'est moi qui porterai le chapeau. Je te dois bien ça."

Mais déjà, Maëlyne annonçait qu'elle partait chercher de la glace et elle s'éloignait.

Une fois seul, Bill sentit qu'à nouveau, il se mettait à méditer. Cette étrange rencontre le bouleversait plus qu'il ne l'aurait admis. Qui était-elle, cette mystérieuse Maëlyne, qui était-elle réellement ? Pourquoi cette curieuse vie, pourquoi était-elle si perdue ? Bill sentait bien que pour cette fois, la curiosité n'était en rien dans ses questionnements. Il avait une furieuse envie de venir à son aide, d'écarter de son chemin ceux qui la détruisaient, mais il ne savait ni qui ils étaient, ni comment s'y prendre. S'il se sentait à présent une dette envers elle, la jeune Serdaigle n'avait en revanche probablement aucune envie de le voir s'imisser dans sa vie.

Elle revint bientôt avec de la glace ; son visage était plus pâle que jamais, elle était haletante et transpirait. Elle défit son bandage et posa la glace sur sa plaie. La sensation était étrange, comme une brûlure à la fois insupportable et apaisante. Bill remarqua que ses mains tremblaient ; peur de lui faire mal ou bouleversement suite à ce qui venait de se dire entre eux ? Il ne put s'empêcher d'admirer le courage et la volonté de cette fille. Elle semblait dans le plus grand désespoir, ses paroles en étaient le témoignage, mais elle n'avait pas hésité à traverser le château de nuit pour aller chercher de quoi l'apaiser. Lorsqu'elle parla à nouveau, il répondit, la voix un peu vibrante d'émotion :


"Oui, ça fait du bien. Merci beaucoup."

Sa voix douce l'était devenue encore davantage.

"Dis-moi Maëlyne, pourquoi tu fais tout ça pour moi ?"

La question sonnait stupide à ses oreilles mais elle était la seule chose sensée qu'il avait trouvée à dire, la seule chose qu'il avait eu envie de dire.

"En tout cas, merci encore. Mais je crois que c'est plus prudent qu'on reste là encore un peu avant d'essayer d'avancer de nouveau. Comme ça, on peut parler... Enfin... Si tu en as envie... Je me dis que peut-être... Ca te fait du bien de parler alors que tu ne dois pas souvent le faire..."

Il avait perdu toute assurance, brusquement, et seul son sourire bienveillant demeurait sur ses lèvres. Il avait envie d'entamer un sujet de conversation, comme ça, juste pour passer le temps, mais il lui semblait que, si jamais Maëlyne s'était un peu ouverte et souhaitait continuer à le faire, il valait mieux ne pas rompre ce moment. Et puis parler de quelque chose, c'était la faire parler, même involontairement, l'emmener à parler d'elle et il était probable qu'elle ne le souhaitât pas. Puis, une idée lui vint, une idée qui lui parut concilier le fait de ne pas rompre le cocon de confidence dans lequel elle les avait mis et celui de ne pas trop parler directement d'elle.

"C'est avec Peeves que tu parlais tout à l'heure ? Je ne l'ai jamais vu parler aussi sérieusement depuis que je le connais. Tout ce qu'il a su me faire, c'est me jeter des bouts de craie et me vider un verre de jus de citrouille sur la tête."
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